L'indépendance belge

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s.n. 1915, 05 Juillet. L'indépendance belge. Accès à 25 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/3r0pr7np86/
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86ême année. No, 156 L' INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI: ONE PENNY; BELGE. CONTINENT: 15 CENTIME ADMINISTRATION ET REDACTION : TUDOR HOUSE, TUDOR ST., LOK-DGN, E.C. TELEPHONE: CITY 3960. bureaux a paris : 11. place de la bourse. Tpi cpu . ( 31 1 "5 7 ©t | 238-75. LONDRES, LUNDI 5 JUILLET, 1915. / 3 mois. 9 shillings, i abonnements : 1 6 mois, 17 shillings. -( 1 an, 32 shillings. > Conservation par le Progrès. sommaire. LA SITUATION : Combat naval dans la Baltique. — Un cuirassé et un croiseur allemands coulés. —Succès russe dans la Mer Noire. — La retraite russe en tialicie. — L'offensive allemande dans l'Argonne. — Un fanatique allemand tente de faire sauter le Capitole de Washington et d'assassiner le banquier Pierpont Morgan. La guerre, creuset d'idées.—Arthur Détar. Lettre du Vatican. Lettre du Donetz. — P. Billet Parisien. — Jean-Bernard. Etc. W—HM—EME—————MU*!? 'MMMI JWfa WP——S———B—I— LA SITUATION. Lundi, midi. , On possède maintenant des détail: ; complémentaires sur le combat nava dans la Baltique signalé samedi. Uni escadre russe forte de quatre croiseur: •i cuirassés, efc'accotnpagnéeade torpilleurs surprit entre Windan et l'tte*de Gotblam (Suède) une escadre allemande qui si préparait sans doute- à un nouveau bom bardemenl de la côte russe. I-es croiseurs russes engagèrent aussi tôt les navires ennemis, croiseurs léger' du type " Magdebourg "et " Breslau " et, après un combat de deux heurés, le: obligea de battre en retraite. L' " Alba tros ", un navire de 2,200 tonnes, spé cialement aménagé pour le placement d< mines, touché par une vingtaine d'obus dut s'échouer sur la côte suédoise. Peu après, un saus-marin russe réus sit à couler un cuirassé allemand du. typi " Deutschland ", c'est-à-dire de 1: classe des pré-dreadnoughts, ayant ui déplacement de 13,000 tonnes et filan 19.5 nœuds. C 'est le premier navire de cette classe qui compte le " Deutschland ", h " Pommern ", le " Hannover ", k " Schlesien ", le "Schleswig-Holstein" qui ait été coulé depuis le début de k guerre. Dans la Mer Noire également, le; sous-marins russes ont été à r-"mc d'in fliger des pertes sensibles à l'ennemi coulant un vapeur de 2,500 tonnes, met tant le feu à deux autres de 1,500 et rk 4Cv tan ru-s. et obligeant plusieurs charbonniers à s'échouer. Les sous-marins allemands, de leui côté, ne sont pas restés inactifs, et leurs plus récentes victimes sont le vapeui Gadsby," 3,497 tonnes, le " Rich-mond 3,214 tonnes, le " Boduognat ' (belge) 1,440 tonnes, le " Renfrew, ' le " Larchmore " 4,355 tonnes, et k Cratgnard," etç^. \la.plupart attaqués sur les côtes d'Irlande par des sous-mariqs du dernier type. Pendant la semaine finissant le 3C juin, cinq navires marchands d'un tonnage global de 11,626 tonnes, ainsi que quatorze chalutiers furent coulés, sut 1,399 qui fréquentèrent les ports britanniques pendant cette période. Sur le front oriental, les Allemands continuent d'avancer au nord et ac nord-ouest entre les rivières Wierpz el Bug et à l'ouest de la Wierpz. Sur la Visnitza une contre-offensivc russe a réussi à arrêter l'ennemi. Entre Sokal et Halicz, dans la région du Dniester, toutes les attaques allemandes furent repoussées, exceptc au sud de Rohatyn, où l'ennemi parvint à s-'établir sur la rive gauche du Gnila >Lîpa. Les Russes avouent s'être retirés dans la nuit de 2 juillet de la Gnila ;Lipa sur la Gkrta Lipa, ce qui équivaut à dire que les Anstro-Allemands ont en-cote progressé dans ce secteur du côté oriental. Sur 3e front occidental les Allemands poursuivent leur mouvement offensif dams l'Argonne. Us prétendent avoir fait dans cette région 2,000 prisonniers en deux jours, Je 1er et le 2 juillet, et on dit que le Kronprinz se serait vanté de percer les lignes françaises avant le 4 août ! Mais le prince propose, et Joffre 5 dispose. 1 Entre la Meuse et la Moselle, l'activi-; té des deux côtés a été grande. Sur le ; front belge, notamment dans la région , de Nieqport, le duel d'artillerie continue 1 avec une grande intensité. Sur le front austro-italien nos Alliés - progressent toujours, mais aucune information -officielle n'est venue jusqu'à - présent confirmer la prise de Tolmino, ; annoncée.de source privée. Le bombardement des positions autri-> chiennes est très efficace, mais dans les - Alpes le mauvais temps gêne beaucoup ■ les opérations. On signale dans le Tyrol : de fortes gelées, jusqu'à 15 degrés sous i zéro, des chutes de neige et du brouillard, mais rien ne rebute (les vaillants - " alpini," dont l'audace est devenue pro-: verbiale. Sur le haut plateau Carnique i des contre-attaques autrichiennes furent i repoussées avec des pertes sérieuses pour l'assaillant qui laissa aux mains de nos amis plus de 500 prisonniers, deux ca-, nons, un lance-bombes, de nombreux ; fusils et des quantités considérables de : munitions. Les troupes serbes reprennent peu à i peu l'offensive, mais jusqu'à présent, il n'y a eu sur cette partie du front des ; engagements d'un caractère purement ■ local. Des nouvelles de source italienne, non confirmées officiellement, parlent de l'occupation de Durazzo par les Serbes. Quant aux territoires albanais occupés précédemment par les troupes serbes dans le nord de l'Epire, ils ont été remis par les Serbes aux autorités grecques, conformément au traité gréco-serbe de 1913. Tous les Serbes d'âge militaire résidant en Suisse ont été rappelés sous les drapeaux. Un communiqué allemand signale un raid aérien sur la côte britannique, au-dessus de Harwich. Les Américains qui, après Je crime du " Lusitania," gardaient encore des illusions sur la mentalité et la Kultur teutonnes, doivent être édifiés maintenant, après les deux .attentats que le télégraphe rapporte des Etats-Unis. Un professeur allemand, du nom de Holt, pénétrant de vive force chez le banquier J. Pierpont Morgan, tenta de l'assassiner à coups de revolver, mais ne réussit qu'à le blesser assez sérieuse -1 ment. Holt avoue avoir agi sur des instructions " venues d'en haut," afin de débarrasser son pays d'un ami des Alliés ! Le banquier est, en effet, agent général des Alliés pour l'achat de munitions de guerre, et c'est lui qu.i est chargé de négocier aux Etats-Unis un emprunt de guerre d'un demi-milliard de francs. Avant de perpétrer son attentat contre M. Pierpont Morgan, Holt tenta de faire sauter, à la dynamite, le Capitole de Washington, "afin," dit-il, " d'attirer l'attention du peuple américain sur les meurtres qui se commettent en Eu-. rope !" Ce double attentat, qui montre la " Kultur" allemande sous un nouveau jour, a augmenté encore ^'exaspération contre les Teutons et leurs partisans américains. 111 ; HP » iii.jmi.iii_ TRIBUNE LIBRE. LA GUERRE, CREUSET D'IDÉES En-deux exposés schématiques, nou avons tracé le développement de l'Ecoi des Monstres et l'acquiescement des peu pies qui permit son efflorescence. Ce acquiescement, avons-nous dit, fut en gendré par de mauvaises plaies ind'v duelles et collectives. Il va de soi qu nous écartons d'emblée, à l'heure ac tuelle, l'examen en ces colonnes des fac teurs actifs, latents et passifs d'ordr politique tant intérieur qu'extérieur qui devra't prendre place à cet endroi de notre concise note. Mais cette lacun voulue ne peut nuire à la compréhensioi de nos méditations par tout esprit averti réfléchi et logique. Qui dit politique, di gouvernement. Or, clama le sage Léo pold II, "les peuples ont les gouverne ments qu'ils méritent..." En examinan les plaies individuelles et collectives, nou savons qu elles affectent les politique: et- les. gouvcraements - autant_.,oar leu: s esfence que par leurs plus lointaines e conséquences. Inutile dès lors, puisque - 1 avenir, le mieux des demains, nous t préoccupent seuls, de noter ici des pré- - cisions qui auraient le tort, pour for- - melles qu'elles puissent être, de n'avoir c point la force du recul du temps exigé - par la sa'ne recherche historique. Demandons, au contraire, au lecteur s qui consent à nous suivra, de s'abstraire , de tout souvenir de nature politique, de t s efforcer de regarder vivre simplement ; les individus qui formèrent les généra- i tions desvingtoutrentedeVnièresannées, , de recucifir les principes, ou tout au t moins les mobiles qui guidèrent, aiguil- - lèrent leur instruction et leur éduca- - tien,, leur formation et plus tard leur t existence. Et, bornons-nous dans ce s simple échange de pensées, à parler de ; notre Belgique, des Belges car, en ce - domaine jl faudrait dire.autre chose du peuple de France et des choses bien plus différentes encore des sujets britanniques qui, sans vouloir diminuer autrui en quoi que ce soit sont bien les gens les plus humainement éduqués du monde. De tant de restrictions qu'ordonnent à tout patriote l'heure et les temps, il appert que nous laisserons au lecteur le soin de mettre lui-même sur les mauvaises plaies, le nom, l'étiquette. Analysons d'abord la première erreur qui fut l'excuse de l'aveuglement volontaire et général dont bénéficie l'Allemagne et qui porte en elle-même le germe d'une des deux aberrations fondamentales que nous voulons signaler. Parce que, au cours du dernier siècle et durant les quinze années qui seront bientôt révolues, les progrès des sciences exactes ont été presque démesurés ou trop rapides (2), on en déduit une conséquence que l'on croit devoir être fatale, à savoir, un état social, une civilisation en tout merveilleux et l'on est stupéfié que l'Allemagne, si méticuleuse en ses critiques scientifiques, ait fait fausse route si grossièrement en se vouant à l'adoration de la force brutale. Un peuple aussi savant ne pouvait être qu'un grand peuple. Cette masse humaine toute vouée à la culture des sciences, à ses laboratoires, ne pouvait être dotée que de vertus... Ainsi raisonnait-on. Ainsi donnait-on l'Allemagne; ses savants, ses labeurs de fourmis en exemple aux individus, aux écoliers, aux jeunes gens, certains que les peuples simplement savants deviendraient dv par leur savoir des peuples supérieurs. Et nous ne distinguons pas entre sciences exactes et sciences morales ou spéculatives. Car, contrairement à ce que d'anciens pourraient croire, les procédés d'investigations et de recherches des unes et des autres sont similaires, sinon semblables, quand ils ne se confondent pas. La psychologie n'existe pas dans Ja physiologie et partant, sans ses méthodes, que seraient, que peuvent être les sciences ethnologiques sans la zoologie? Que dvieni?ertt les ïrolU, e 4 • droit pénal, les questions de responsabilité sans les minutieuses observations qu'imposent à 'a fois notamment la médecine légale et 1a. chimie biologique? L'histoire même ne s'est-elle pas depuis longtemps entièrement constituée du criticisme le plu-, aigu, du contrôle le plus jaloux, des vérifications les plus soucieuses, et en son domaine " l'Histoire des Religions " de .Salomon Reinach, n'est-il pas légal en valeur scientifique de " l'Encyclopédie Chimique " de F ré m y ? En raisonnant de la façon que nous venons d'indiquer, on oubliait bien des enseignements parmi lesquels celui-ci, de naïve simplicité. La science, le savoir ne sont que des outils, rien de plus, rien de moins. Ces outils seront des instruments de bien ou de mal, d'édification ou de destruction, suivant que l'ouvrier qui les maniera sera un maître ou un gâcheur, un homme ou un bandit. On oubliait encore que quelques lustres ne changent ni l'âme, ni le cerveau d'un peuple, que l'hérédité ne s'annihile pas devant la simpliste et trop souvent mécanique accumulation des connaissances. Et pourtant si l'on compare ce que'les peuples ont apporté à la civilisation dans le domaine de la chimie par exemple, on est frappé du menu que constitue le patrimoine allemand. Voilà un peuple qui a lui seul réunit dans ses laboratoires industriels, médicaux et autres plus de chimistes que n'en compte le reste du monde. Quelle est sa contribution à la science? à la philosophie .de la chimie? Quelles lois a-t-il découvertes? C'est bien réduit si l'on songe à ce que le seul génie français a fourni. Sans doute, en totalité est-ce honorable, et mais lorsqu'on songe à rarrnée, qui devrait être une armée de chercheurs, c'est minime. Et l'on s'aperçoit. immédiatement par les utilisations que le guide et le moteur de ces'ouvriers ne furent en général ni la science, ni le savoir, mais l'intérêt et la vanité, la domination pour eux-mêmes et pour leur Empire. • Le but et l'idéal que se proposent les individus sont les pierres de touche d'une nation et non pas le seul fait quelles s'assimile promptement les connaissances quelconques, qu'elle s'en empare, s'en gorge, en use et en abuse. Nous sommes amené à insister sur celte différence d'apports entre la chimie allemande et les autres, car la conclusion est de -nature à faire réfléchir. Si nous examinons l'histoire de la chimie au XlXme siècle, vraiment le bilan est curieux. De quatre grandes lois chimiques,trois sont dues aux Français: Lavoisier et Louis Proust: (1) conservation du poids d'un système chimiquement isolé; (2) conservation en quantité et qualité des éléments qui constituent ce système ; (3) loi des proportions définies ; une, la loi des nombres proportionnels ou équiva lents est due à l'Allemand Benjamin Richter. En physico-chimie les Allemands fondent l'analyse spectrale, mais les Français avec Niepce de Saint-Victor, Becquerel, M. et Mme Curie, Debierne, étudient la radio activité. Gay-Lussac qui établit la loi de relation entre les nombres proportionnels et les propriétés physiques est Français ; de même Dulong et Petit, Roault.— Van't Hof est Hollandais. En ce domaine le seul Allemand qui s'illustre est Litschelich en établissant les lois de l'isomorphisme. En électrochimie, c'est à l'Anglais Davy et au Suédois Arrhenius que l'on doit les seuls principes définitifs acquis. Parlons-nous de l'énergétique? Si l'idée en revient à l'Allemand Jules Mayer, cette science fut caractérisée, limitée et basée par le Français Pierre Duhem. Les études de Henri Sainte-Claire Deville, consacrées au phénomène de la dissociation, restent une des hautes acquisitions de la philosophie naturelle. Si von Helm-holtz est une des belles figures du chercheur, l'Anglais Gibbs n'en a pas moins avant lui établi la "règle des phases." Enfin tout l'école atomiste illustrée par Dalton, Laurent, J.-B. Dumas, Laurent, Gerhardt, en France; Dimitri Mendeleef et Boutlerof, en Russie ; Coo-per, en Angleterre, ne compte que Ke-kule et Gothar Meyer en Allemagne. La chimie biologique même, qui réunit tant de travailleurs germaniques, a vu Buchner simplement confirmer Ber-thelot. Tandis que la philosophie de cette branche de la science a vu dégager de grands principes par Lavoisier, Boussingault avec le cycle de l'azote; Pasteur, Berthelot, Payen, Persoz avec la microbiologie, les fermentatiAis et les diastases. Par contre, en chimie appliquée, industrielle, en mise en œuvre, en utilisation des découvertes faites, on peut le dire presque actuellement par le restex du monde, les chimistes allemands dépassent et de beaucoup" tous tes autres*. De la science, des sciences, ils conçoivent l'immédiat et profitable rendement. Les lointains idéals, les lois générales par lesquelles se haussent les cerveaux, s'élèvent les esprits, ne marquent pas le but que s'assignent leur masse, mais l'accident vers lequel ne tendent que de rares et lointaines exceptions. (3) (4). L'homme gavé de connaissances, sans plus, n'est ni plus, ni moins, idéalement parlant, que le nègre d'Afrique, hier tout nu, aujourd'hui revêtu d'un éclatant costume blanc, engoncé d'un col empesé et chaussé de souliers qui le gênent. L'un et l'autre sont des primitifs. Le nègre est moins dangereux, voilà tout. L'erreur gui fut le prétexte, l'excuse à l'aveuglement général dont bénéficia l'Allemagne ainsi signalée, de façon peut-être un peu brutale, amenons le lecteur à citer les deux aberrations individuelles et collectives qu'elle engendra et qui sous la forme adéquate de notre tempérament sévirent dans notre pays. Elles ne nous tuèrent point, laissèrent intact notre héréditaire fond d'honnêteté et d'indépendance, ce qui fait que le remède ne s plus difficile à déceler que la guérison à obtenir. Possédant un outillage civilisateur chaque jour étendu, plus vaste, plus, complet dans toutes les acquisitions scientifiques (matérielles et morales), a-t-on formé des ouvriers capables de manier cet outillage en vue du bien-être de tous et, partant, du bien-être individuel? Le respect des lois dont on avait connaissance a-t-il été enseigné? A-t-on fait ou voulu faire des hommes? Sinon, comment créer le bon ouvrier, le maître allant à l'idéal que doit être un chacun dans sa sphère d'activité? , ARTHUR DETRY. (1) Voir article de K. Z., " Indépendance Belge," numéro 77, du 31 mars 1915. (2) Voir nos articles des 28 mai et 14 juin, " Indépendance Belge," numéros 124 et 138. A. D. (3) Nous avons eu recours pour vérifier nos souvenirs à l'orvrage récent de Marcel Oswald. (4) Nous avons cru devoir passer sous silence nos savants belges, dont plusieurr pourtant sont-illustres. LETTRE DU VATICAN. Rome-Vatican, 25 juin 1915. Le Pape a trouvé à l'improviste des défenseurs de ses droits et de sa liberté, d'un côté où il s'y attendait le moins. Les "Neueste Nachrichten" de Munich lui promettent la reconstitution du pouvoir temporel par l'empereur d'Allemagne qui punira les Italiens de leur félonie en d'visant la Péninsule, rétablissant les anciens états qui, supposons-le, redeviendront -d'excellents fiefs pour les nombreux princes des maisons impériales Hohenzollern et Habsbourg. Ce serait aussi une solution pour se refaire des pertes subies d'un autre côté. Mais les Allemands s'empressent trop de .vendre la peau de l'ours, et avant de se la partager il faudrait avoir de son côté la victoire. Si, à Munich on promet un territoire au Pape, à Vienne oft ratifie les promesses allemandes et, risum teneatis amici ! La "Neue Freie Presse" devient le champion de la liberté du Pape, elle renouvelle les doléances cléricales et déclare que Bénoît XV en son Vatican, est prisonnier des Italiens. Le journal viennois s'est toujours distingué par son anticléricalisme à outrance et a été un des organes les plus violents contre le Vatican, prêchant la scission avec Rome et soutenant le Los von Rom. Au Vatican on est fort gène d'avoir de pareils défenseurs qui se préoccupent même de l'application loyale de la loi des garanties, aussi, un journal romain qui reçoit des communiqués de la secrétaire-rie d'Etat vient de prier le public italien de ne pas prendre au sérieux ces nouveaux défenseurs du Pape. Plus gênés encore sont les jésuites. La luthérienne " Vossische Zeitung " vient de !es prendre sous sa protection et déplore que le général de la compagnie se soit au contraint de quitter sa résidence de Rome. Le père Ledochow-ski est un Polonais Autrichien. Son frère est général de l'année autrichienne. Si le général des Jésuites a jugé qu'il était opportun de quitter l'Italie pour se réfugier probablement en Autriche, il doit avoir eu ses bonnes raisons; comme bien d'autres prélats et religieux allemands et autrichiens qui. sont partis de Rome spontanément sans que le gouvernement italien les ait invité.^ d'aucune façon à s'en aller. Il en reste encore un assez bon nombre à Rome, surtout des Allemands, personne ne les moleste, mais ils sentent qu'ils sont surveillés tant par la police que la, population qui se défient d'eux et non sans raison. On sait trop bien que l'espionnage est une des meilleures vertus que les Allemands cultivent avec un pa triotisme intense lorsqu'ils se trouvent en pays étranger. Les palinodies de la presse austro-allemande au sujet de la liberté du pape sont démenties par les faits. Le gouvernement italien n'a entravé d'aucune façon la liberté de Benoît XV, qui peut correspondre avec le nonce de Vienne comme avec celui de Munich. La preuve en est fournie par le fait -que récemment encore le pape a traité avec les gouvernements autrichien et allemand au sujet des malades qu'il veut faire interner en Suisse et il y a peu de jours encore il a pu se mettre d'accord avec l'empereur François-Joseph pour la nomination de l'évêque de Zengg, en Croatie. En ce moment, les rapports entre le Quirinal et le Vatican sont excellents, et l'on évite tout ce qui pourrait froisser les susceptibilités italiennes. Dans bien des villes et des bourgades d'Italie, des prêtres et des moines ont affiché pendant des mois leurs préférences austro-allemandes. Le bons sens populaire réagit maintenant et fait justice. La grande majorité du clergé italien, et surtout du jeune clergé, est animée de sentiments patriotiques qu'on ne saurait mettre en doute; mais il n'en reste pas moins un nombre assez considérable de prélats, de chanoines, de religieux qui font montre d'opinions contraires. Ce sont généralement les anciens intransigeants, ceux qui dénonçaient le libéralisme et le modernisme et, de ce chef, obtenaient toutes les faveurs de la curie romaine sous le pontificat de Pie X. Benoît XV a compris le danger, il essaye maintenant de réagir. • Certain journal romain déploie surtout un zèle extraordinaire dans la défense du clergé. Il s'agit du "Corriere d'Ita-lia." Neutraliste et germanisant à outrance, ce journal jouit maintenant de toutes les grâces du Vatican après avoir été autrefois désavoué et déploré par

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Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Bruxelles du 1843 au 1940.

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