L'indépendance belge

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s.n. 1916, 01 Novembre. L'indépendance belge. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/f76639m53d/
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L'INDÉPENDANCE BELGE. ROYAUME-UNI : ONE PENNY CONTINENT: 16 CENTIMES (HOLLANDE: 6 CENTS) »rDoTSrrcDofsfD™:e.c u. placI%Ala bouAse. MERCREDI 1 NOVEMBRE 1916. [3 MOIS. 9 SHILLINGS. 1 fUDOB HOTTSEl TODOB! ST.. LONDON. E.C. 3 , , .57 ot ABONNEMENTS : 6 MOIS. 17 SHILLINGS, f CONSERVATION PAR LE PROGRÈS. téléphoné: city «i960. ''1238-75. vente a Londres a 3 h. le mardi «31 OCtODre. 11 an, 32 shillings. ) LA SITUATION. ■Mardi,, midi. Les opérations s.ur les différents fronts se ressentent toujours du mauvais temps et les communiqués se bornent à signaler des actions locales sans grande importance.Au nord de la Somme les Français ont étendu légèrement leurs progrès au nord-ouest de Sailly-Saillisel où une nouvelle série de tranchées a été occupée par eux. Au sud du fleuve les- Allemands ont réussi, après plusieurs attaques infructueuses, à reprendre pied dans les bâtiments de la ferme de La Maisonnette qui, depuis lors, sont l'objet d'un vif bombardement de la .part de nos Alliés. Sur le front britannique de la Somme il n'y a rien à signaler. Dans la région d'Ypres, tant au nord qu'au sud, nos Alliés ont exéputé plusieurs raids qui leur ont permis de ramener des prisonniers. A Verdun le duel d'artillerie se poursuit, et les Français s'attendent à voir les Allemands déclancher une contre-attaque en masse en vue de reprendre les positions perdues, car on ne croit pas que Je Kronprinz voudra rester sur un échec aussi retentissant. Nos Alliés, eux, ont atteint le but principal qu'ils s'étaient proposé: écarter la menace al1emande contre Verdun qui était devenue trop inquiétante, et s'assurer une plus grande liberté de mouvements en vue d'opérations futures. La lenteur de la réaction allemande tendrait à prouver que nos ennemis manquent de réserves sur le front occidental et que le maréchal von Hindenburg ne se laisse influencer par aucune considération politique ou dynastique dans l'accomplissement de sa tâche. Dans une interview accordée à un correspondant autrichien, le maréchal s'est défendu d'avoir l'intention de raccourcir le front occidental comme le bruit en a couru lorsqu'il a assumé le haut commandement des troupes ger-m ano-a u^ trowbulgare s. La percée partielle du front allemand d'occident n'inquiète pas le maréchal;— dont les paroles, il convient de ne pas l'oublier, sont faites pour encourager îe "fidèle second" qui menace de flancher —et pour lui les Alliés, avant de rompre le front allemand, devraient poursuivre leur attaque pendant trente années ! Il prétend que la hataille de la Somme coûte plus chère en hommes aux Alliés qu'aux Allemands et reconnaît la grande ténacité des Français qui évidemment le gêne beaucoup et le remplit d'une pitié hypocrite à leur égard. La crainte de voir une grande offensive des Alliés se produire au printemps prochain le hante et lui fait dire que "si les Anglais exigent cette offensive" (sic) la France perdra ce qui lui reste de son armée et de sa force nationale ! Cette sollicitude pour l'armée française qui le tient en échec suffit pour nous indiquer où le bât le blesse. Il s'agit de poursuivre avec le maximum d'énergie notre offensive sur la Somme, car c'est sur notre front que la cuirasse du Adosse teuton est le plus vulnérable, et si quelque chose pouvait inciter les Alliés à persévérer dans leur lâche, ce sont précisément les paroles malhabiles du maréchal. Celles-ci ne satisferont guère les Autrichiens qui apprendront sans enthousiasme qu'il leur faudra consentir des sacrifices nouveaux "afin que les précédents n'aient pas été faits en vain." Le maréchal s'est prudemment ^ardé de jouer le prophète quant à la durée de la guerre. Iil s'est contenté de d're qu'il était possible que des batailles décisives eussent lieu en 1917 mais que i q pas plus lui qu'un autre n'en savait S1 quelque chose. "Je sais seulement, a-t-il ajouté, que l'Allemagne se (battra jusqu'à ce qu'une décision ait été atteinte !" Il est à remarquer que le maréchal n'a pas prononcé, au cours de cet entretien, ^ le mot de victoire qui jadis revenait si ci souvent sur les lèvres des "grands hom- L mes" d'Outre-Rhin et d'Outre-Danube. a Le maréchal sait pertinemment que ® "l'Allemagne ne peut plus vaincre" et Q c'est même parce qu'elle ne peut plus 'c vaincre qu'on lui a confié le haut com- 11 mandement qui eût été retenu par le ^ Kaiser ou le Kronprinz s'il y avait en- H core le moindre espoir pour nos enne- . mis de venir à bout des Alliés. Nos' adversaire* ■ herchent qu'une chose en ce ri. i_iit ; nous décourager en nous faisant entrevoir une guerre sâns fin, mais ils sé trompent totalement sur a l'ctat d'esprit qui anime en ce mofnent tous les Alliés. ' Les armées alliées savent qu' "on les 'Sl aura, les Boches," et elles fourniront n pour cela tous les efforts qu'on leur de- d mandera. ^ Parlant de la Roumanie, le maréchal a dit que l'entrée en lice de ce nouvel adversaire a été accueillie par lui avec d plaisir parce que l'offensive roumaine a e; mis fin à la guerre des positions. • a' Pourtant ijy a gros à parier que le d; maréchal n'est pas satisfait des résultats de cette campagne, malgré les succès n qu'elle a valus jusqu'ici aux armées des pi généraux von Mackensen et von Fal- p; kenhayn. P1 Celles-ci devaient opérer assez rapide- fe ment pour ne pas laisser aux Russes le p; temps de venir au secours de leurs Al- ti liés, et dans cette tâche elles semblent p: bien avoir échoué. Les secours attendus d< sont arrivés, et leur présence se fait sentir eri Moldavie aussi bien qu'en Do- d; broudja. Dans ce dernier secteur, Mac- n< kensen, dont la seconde offensive a été ui rendue possible gtâcc à l'arrivée d'irn- 1' portants renforts turcs, est de nouveau çi arrêtée, et des dépêches d'Odessa parlent ré même d'une contre-offensive russo-rou- d nia no-serbe. ni Dans les Carpathes et les Alpes tran- 1' sylvaines le mauvais temps paralyse les ni opérations, mais dans tla passe Vulcain d< nos Alliés poursuivent les Bavarois, à qui de ils ont infligé des pertes sérieuses, cap- ét turant en trois jours plus de mille prison- er niers, deux batteries d'artillerie et 20 cc mitrailleuses. ce En somme, les Alleirfands n'ont pro- m gressé, encore que légèrement, dans la région de la passe Vulcain. ré En Macédoine, les Serbe£, soutenus par l'artillerie française, ont fait quelques progrès sur la Tcherna. En Grèce, le rapprochement qui s'est opéré entre le roi Constantin et les Alliés j" a eu pour résultat de provoquer un cer- tain découragement parmi de nombreux j. vénizélistes qui ont l'impression., comme l'indique le correspondant du " Morning 'P' Post " à Athènes, d'avoir été " lâchés " ' 10 par les Alliés. Quant à l'incident du transport grec ^ coulé (Angeliki), on dit qu'il fera l'objet d'une protestation de la part du gouver-nement d'Athènes auprès de la légation ^ d'Allemagne. Les trade-unions du Pirée menacent de proclamer une grève géné- ^ raie s'il est établi que 1' "Angeliki" a p été torpillé par un sous-marin allemand. ^ La dernière liste des victimes des piratés allemands compte sept navires de ^ nationalités diverses. D'autre part, on assure, la nouvelle vient de Suisse, que m les deux sous-marins allemands de commerce le "Deutschland" et le "Bremen" ?" airaicnt été coulés. ■— — pi DE LA PICARDIE A L'ARTOIS. (De notre envoyé spécial.) Bapaume et Péronne. Estrees, octobre 1916. Lors de la prise de Combles le public a cru que la chute de Péronne était imminente. Depuis lors des semaines se sont passées sans que ces prévisions se soient réalisées, Une fois de plus ceux qiii' s'escriment aux pronostics en sont marris et tous ceux qui souhaitent ardemment la victoire des Alliés, qui ont pleine confiance dans l'issue finale, posent un point d'interrogation. Les Français ont parsé la Somme près de Cléry et Om-miécourt, ils sont aux approches du Mont Saint-Quentin ; 'de face seuls les hameaux de Halle et de Bazincourt cl Sainte Radegonde les séparent de ia place et plus au sud-ouest l'aile droite de l'armée d'encerclement s'avance par Biaches et son artillerie tient Ja roule de Péronne, Barleux, Chaulnes, le chemin de fer, le canal et les défenses de la Somme à sa merci. Pourtant c'est là où ils sont prêt d'atteindre le but qu'ils montrent le moins d'activité; l'offensive se poursuit au nord de îa Somme, près de Chaulnes et vient d'être couronnée par la prise d'Ablaincourt et de Sailly-Saillisel. Au nord les Alliés poussent leurs attaques dans la direction de Bapaume, au sud sur Chaulnes. Comme le constate avec justesse le collaborateur mi'itaire du journal hollandais, " De Nieuwe Courant," si les Français se reposent devint Péronne, c'est que cette place n'a plus pour les Allemands aucune valeur depuis que nos Alliés se sont avancés jusqu'à Biaches. Depuis l'avance sur Bouchavesnes et Sailly-Saillisel, le gain de terrain permet aux Alliée d'élargirleur emprise pour le grand résultat à atteindre." Les Britons sont aux abords de Sars et de Lesbœufs et tiennent déjà par le sud-ouest Bapaume sous la portée de leur artillerie lourde. Une offensive à gros effectifs prononcée en Artois doit inévitablement enserrer Bapaume dans un saillant critique, elle aurait pour corrolaire la chute de Péronne qui tomberait comme une pomme mûre. Pourquoi alors sacrifier des hommes pour un sufccès local? Pourquoi vouer la ville à ■ la destruction? Une action plus vaste. Il n'est plus un secret à présent que les dernières victoires des Alliés ne sont que le prélude d'une action plus vaste. Il est évident que la poussée s'opérera avec la plus grande vigueur au nord de . Bapaume. Si les Allemands ont espéré que les rigueurs de l'hiver forceraient , leurs adversaires à leur laisser quelques mois de répit, ils pourront en faire leur deuil. Témoin oculaire je puis assurer que, contrairement aux hivers précé-. dents, il n'y aura pas de trêve des hostilités. L'hiver de 1916 s'annonce redoutable pour les Allemands ; ils connaîtront ■ les plus dures épreuves qui leur traî-, treuse équipée leur a attirées. Ils auront à faire face au feu des Anglais et Français malgré la gelée qui givre la barbe et raidit le bras qui doit épauler le fu-, sil, malgré le bourbier des routes entraî-nant les manœuvres. C'est que les Alliés, . disposant d'une artillerie nombreuse, se battent à coups de canons. Us peuvent donc continuer l'offensive, n'ayantàexpo-iserqu'un strict minimum d'infanterie tan-: dis que l'ennemi, attaqué sans relâche, est obligé de s'exposer, de rester aux alarmes pour la défense de positions en danger. Pour le moment, tenons-nous en là, n'anticipons pas sur les événements importants qui vont se produire. Le principal c'est que nous pouvons nourrir l'espoir que les résultats de quatre mois d'offensive à la Somme seront largement surpassés. Ceux qui mesurent les gains futurs des Alliés d'après les proportions passées seront confondus par la rapidité de leurs nouveaux succès. Français et Anglais sont dans dves conditions superbes pour mener à bien la nouvelle entreprise. Us attaquent avec un mordant permettant d'augurer pour l'avenir. Ainsi les prestations des Français, au sud de la Somme, sont des plus réconfortantes. Récemment ils s'agissait d'enlever toute la première ligne allemande depuis la tranchée du Poivre à l'est du Belloy, jusqu'au nord de Fres-nes ; plus au sud, de s'emparer du bois de Fresnes, du hameau de Genermont et de la sucrerie, pour venir border la voie étroite que les Allemands avaient établie entre Fresnes et Ablaincourt; de se raccorder enfin dans la partie nord-est de ce dernier village à nos positions récemment conquises. De ces valeureux exploits je retiens îe récit suivant : Un magnifique exploit. Le bois de Fresnes, le hameau de Genermont et la sucrerie constituaient des points d'appui très fortement organisés. La ligne de tranchées plus au nord, entre la tranchée du Poivre et le Bois de Fresnes, était renforcée d'une série de_ petits ouvrages. Les Allemands avaient accru la garnison de première ligne et la tenaient en éveil, ainsi que les réserves prêtes à la secourir. Aussi notre avance dut-elle être très méthodique. Elle ne fut pas, pour cela, moins brillante, la destruction des défenses de l'ènnemi ayant été très complètement réalisée par l'artillerie, et nos barrages toujours liés à la progression de nos vagues d'assaut. Par contre, précisément à cause de ces destructions, l'ennemi dut s'entasser par groupes dans les portions de la ligne où des ouvrages semblaient devoir lui fournir encoure un certain abri, ce qui fut la cause du nombre relativement élevé' de prisonniers que nous fîmes. Ce fut en vain qu'il dépensa ainsi ses projectiles. N'on seulement nos réglages sur les objectifs fixes du terrain s'exécutèrent comme à l'habitude, mais encore les nombreuses contre-attaques partielles qu'il tenta furent pour la plupart arrêtées par le canon avant d'avoir pu aborder nos lignes. Des réserves furent même saisies en marche et annihilées avant d'avoir pu entrer dans le combat, notamment au sud de Horgny, au sud de Fresnes et au sud de Genermont. Bien plus', nos aviateurs profitèrent de la faible altitude à laquelle ils volaient pour attaquer les troupes d'infanterie ennemie à coups de mitrailleuses. La défense allemande. Nous avons eu affaire à une partie de la 12e division de réserve, à la 183e division et aux deux régiments de la 44e division, qui n'avaient pas été engagés auparavant. Cette dernière division, dont les deux régiments entrés en lutte avaient subi à cette occasion les pertes les plus grandes en tués et en prisonniers, a mi le 208c de réserve subir le même sort. On peut estimer qu'elle est maintenant hors de cause pour quelque temps. 800 prisonniers valides étaient ramenés à l'arrière au soir. Depuis, le nettoyae'c de la Dosition conquise a oer- - mis de porter ce chiffre à 1,000 dont 19 - officiers. n C'est aux vaillantes troupes des'géné-à raux Marchand, Buat et de Bouillon que revient l'honneur de cette journée. A 13 h. 30, quand notre infanterie s'élança hors des tranchées, elle eut à t franchir un sérieux barrage d'artillerie; mais elle le fit avec une telle décision et ^ une si magnifique unanimité qu'elle aborda bientôt l'ennemi corps-à-corps et , l'empêcha ainsi de tenter de nouveau t d'entraver son élan. Le temps était très défavorable à l'emploi combiné de l'aviation et de l'artillerie. Le "plafond," comme on dit en langage d'aviateur, n'était pas à plus de 600 mètres. Nos pilotes, nos observateurs remédièrent à cela par leur audace. Pour la première fois on vit un ensemble d'avions de chasse et de réglage opérer à des hauteurs de 2 ou 300 mètres, et l'ennemi tenter de s'opposer à cet emploi nouveau de l'aviation en faisant à cette altitude un véritable barrage fusant analogue à celui qui s'exécute sur les vagues d'assaut de l'infanterie. E. P. LETTRJE D'ITALIE. M ^ (De notre correspondant.) La question yougoslave, t Rome, le 26 octobre 1916. L'article que notre éminent confrère - M. Bainville a publié dans " l'Action " - sur la fameuse question yougo-slave a - été largement reproduit et commenté en , deçà les Alpes et a produit une excellen-e te impression. On voit avec plaisir qu'en t France, où, dans ces derniers temps, l'es-" prit public tendait à se fourvoyer tant - sur cette question que sur celle de l'ave-i nir de l'Autriche, la vérité finit par s'im-x poser et on est surtout heureux de con-n stater que la thèse historiquement et na- tionalement juste soit plaidé par des L> écrivains aussi autorisés que celui que " l'Action " s'honore de compter parmi ses collaborateurs. Nous savons ici ce qu'il y a de suspect dans la propagande ^ yougo-slave, qui a ses principaux foyers " ià Genève, à Paris et à Londres et qui tend à surprendre la bonne foi des pays s neutres sur un .problème dont la solu-e tion pourra être un élément de paix et de prospérité ou une source d'éternelles et dangereuses compétitions, selon que cet-a te solution sera rationnelle ou boiteuse. c Cette propagande, très intense et pour-r suivie avec une variété et une richesse de moyens peu communes, exige des: res-s sources matérielles dont seul un peuple lt: favorisé par la fottune pourrait disposer. Or, nous .savons que les Slaves du Sud a ont toutes les vertus qui forment les grands peuples, mais que leur état .de s fortune pécuniaire n'est pas, hélas ! à la ^ hauteur de leur «héroïsme. M. Bainville* e a donc bien fait de mettre non seule-e ment les neutres mais les Serbes en gar-'" de contre les origines obscures et sus-e pectes d'une propagande q(lii tend à de-l" venir d'ores et déjà un élément de division dans les rangs des Alliés et dont le e résultat pourrait tourner au profit de nos ennemis. On sait combien exagérées et paradoxales sont les prétentions que les meneurs de cette œuvre louche at-s tribuent aux Serbes et qui embrasse-;. raient une étendue de territoire allant de - Scutari, d'Albanie, et du Sud de la Dal-e matie jusqu'aux portes d'Udine, et y e compris Goritz, ainsi que je^ vous l'ai t fait remarquer dans ma précédente let-a tre. On essaye de créer dans le nionde-s serbo-croate une espèce de nationalisme, e d'impérialisme, (de mauvais aloi, qui t pourrait créer une réaction nuisible aux i- intérêts même des Slaves balkaniques, t auxquels on a fait des concessions que ■- leurs dirigeants ont considérées comme à suffisantes. Les raisons de l'Italie. Pour apprécier l'importance de ces concessions, il ne faut pas perdre de vue L que, indépendamment de l'objectif supérieur qui est commun à tous les Alliés et 1 qui tend à placer >!a civilisation et le droit à l'abri des atteintes de la barbarie, l'Italie combat pour assurer la sécurité S et pour mettre son unité dans une situa-S tion d'indépendance absolue, pour fermer en un mot toutes les portes de sa maison. Or, la frontière italienne ne finit ~t pas avec les Alpes Juliennes et Duiari-ques ; elle se prolonge au contraire jus-t qu'au sud de la péninsule et l'Adriatique continue cette frontière à partir du point où cesse la défensé alpestre. L Italie a j donné à la Serbie de demain un gage a anticipé de ses dispositions amicales et de son vif désir de contribuer à sa pros-r périté et à son développement en reconnaissant l'opportunité de lui ménager un large débouché commercial sur l'Adriatique et la légitimité des aspirations sePbes sur ce point. Mais elle ne pour-e rait à aucun prix consentir à établir une - solution de continuité dans sa frontière e maritime, à laisser se produire une fis-s sure dans le système de défense qui doit t être le prix des efforts héroïques ej; des t douloureux sacrifices qu'elle accomplit, s en ce moment. Sur ce point l'opinion est u unanime parmi tous les hommes politi-. ques avec qui j'ai pu en causer et qui ap-t partiennent aux partis leS plus divers." Ceux qui poussent les Serbes croates à - donner une ampleur exagérée à leurs e revendications leur rendent un très mau- - vais service, car ils font sentir aux diri geants italiens que la création d'une Grande Serbie, si elle ne sait se soustraire aux suggestions malsaines et insidieuses, pourrait devenir un danger pour l'Italie et rendre vains les sacrifices que comporte cette guerre. Si une telle a crainte pouvait s'enraciner dans l'esprit cn des hommes qui président aux destinées n" de la nation italienne, elle aurait pour en conséquence logique une restriction des :S" concessions faites, en principe, à' ia n Grande Serbie qui va surgir au delà de e l'Adriatique et l'œuvre des comités de propagande dont j'ai parlé au début de n cette lettre n'aura servi que les intérêts a" de ceux qui ont des raisons de créer un état de division entre l'Italie et la Serbie ue; et aura surtout nui à cette dernière 111 nation. ce de La politique française. rs Le travail qui se fait dans le but de ui semer des germes de discorde entre les ys peuples qui sont appelés, au contraire, u- à cimenter leur amitié et leur union à de travers l'Adriatique, n'est pas sans avoir et une liaison plus ou moins étroite avec it- les idées qui ont été manifestées par e. quelques organes de la presse française ir- et par quelques hommes politiques fran-se çais, sur le sort qu'il faudra faire à l'Au-s- triche après la guerre. L'inspiration oc-ile culte est .la même, quoique les moyens :r. de sug-gestion soient différents. Ce tra-id vail se rattache à une des traditions de es la .politique française, car, avant la guérie re, plus d'un ministre de la République la s'était bercé de l'illusion de pouvoir dé-s* tacher l'Autriche de l'Allemagne et la e- faire entrer dans l'orbite de-la politique r- française. Il n'est même pa*s dit que ces s- efforts n'aient pas failli, à un moment e_ donné, compromettre le rapprochement 'i- franco-italien, grâce auquel l'Italie a jju1, Ie d'étape en étape, prendre définitivement Ie sa place de combat dans les.' rangs des es Alliés. Mais on peut s'étonner qu'après je la cruelle expérience qu'on vient de fai:-lt" re, on persiste à caresser une pareille e" chimère et à affirmer que la survivance de l'Autriche est nécessaire à l'équilibre européen de demain On justifie en pre-y «lier lieu ce point de vue par la crainte ai des inconvénients que comporterait l'a-•t" grandissement de l'Allemagne par l'ad-e" jonction des douze millions de sujets ca-e; tholiques de race germaine que contient u' l'empire des Habsbourg. On pourrait 1X d'abord discuter sur l'exactitude de cc s> chiffre, mais, quel qu'il soit, il n'est pas je dit qu'on so'it obligé de les octroyer à 1€ l'Allemagne et, même en admettant cette solution, il n'esttpas dit non plus ciu'il n'y aurait pas, avec le temps, quelque es .avantage à avoir grossi les forces du je catholicisme allemand, et à avoir placé (i. une Allemagne catholique, grossie par et cette nouvelle acquisition, face à fac» lc avec une Allemagne protestante. Pour ç saisir l'avantage éventuel de cette solu-t(À tion, il faut songer à l'état d'esprit qui régnera dans l'Allemagne du Sud lors-,'r que, la lumière ayant été faite sur les sa origines de la guerre, les catholiques al-jjj lemands du Sud seront convaincus que .j_ leur ruine a eu pour cause déterminante s_ l'ambition démesurée des Hohenzollern ,]C et l'esprit de domination de la presse pro-. testante. a Le démembrement de l'Autriche* je Hongrie. et D'autre part, il y a une identité par- s- faite d'objectif dans cette guerre entre n* la France et l'Italie et si la France pour- in suit outre la réunion de l'Alsace-Lor- a- raine, l'écrasement de l'Allemagne dans us un but de sécurité future, l'Italie pour- ;r- suit, dans le même but, l'anéantissement îe de l'Autriche-Hongrie qui ne peut être re obtenue que par le démembrement. Il s- faut compléter le front unique et l'action >it unique par la pratique d'une politique es unique en ce sens que chacune des quatre it. Puissances de la Quadruple doit autant st que possible donner à sa politique na- ti- nationale un caractère qui lui permette de p- s'emboîter, si je puis ainsi dire, dans s. celle des autres alliés. Après tout, il ne à faut pas perdre de vue qu'en mainte- rs — u„ * U va de soi que les critiques de Jf. Bain-ville ne touchent point la Société Sevbe deat lord Clouter est oj'éiùdauk 87ème amiée, No 259

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Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1918.

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