L'indépendance belge

1290 0
close

Pourquoi voulez-vous rapporter cet article?

Remarques

Envoyer
s.n. 1915, 27 Octobre. L'indépendance belge. Accès à 30 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/kp7tm72z9j/
Afficher le texte

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

L'INDÉPENDANCE KOYAUME-UNiî ONE PENNY nv7w #^1? 55 Elà JLj w Jfcïg& CONTINENT : 15 CENTIMES, (HOLLANDE s 5 CENTS.) ADMINISTRATION ET REDACTION: TUDOR HOUSE, TUDOR ST., LONDON, E.C. TELEPHONE: CITY 3960. BUREAU A PARIS : 11, PLACE DE LA BOURSE. TEL.EPH.: { £ et LONDRES, MERCREDI 27 OCTOBRE 1915. f 3 MOIS, 9 SHILLINGS. ) ABONNEMENTS: 16 MOIS, 17 SHILLINGS, j CONSERVATION PAR LE PROGRÈS. ( 1 AN. 32 SHILLINGS. SOMMAIRE. LA SITUATION : Ua appel de la Serbie.—Situation critique.— Attaques allemandes repoussées en Courlande et en Champagne.— Transport turc et transport britannique coulés. La Belgique coupable.—D. J. Lettre d'Australie.—H. S. Billet Parisien.-—Jean-Bernard. Le Livre du soldat,—Eugène Standaert. Faits menus, menus propos.—Bob. En Belgique. Etc. LA SITUATION. Mercredi, midi. La situation de la Serbie devient d'heure en heure plus critique, et le moment approche où notre courageuse Alliée, attaquée par des forces écrasantes et entourée de tous côtés, sera incapable de résister plus longtemps. En cette heure de détresse, la Serbie s'adresse à sa puissante Alliée, la Grande-Bretagne, pour implorer d'elle une intervention qui, pour être efficace, devra être immédiate. Dans son appel, le premier ministre serbe, M. Pachitch, dit: " La Serbie fait des efforts surhumains pour défendre son existence, conformément à l'avis et aux désirs de sa grande Alliée, car elle est condamnée à mort par les Austro-Allemands et les Bulgares. " "Pendant vingt jouirs nos ennemis com-imuns oint essayé de nous anéantir. " ■"Malgré l'héroïsme .de nos soldats notre résistance ne saurait se prolonger indéfiniment. " "Nous vous prions, vous et les nombreux amis die la Serbie en Grande-Bretagne, de faire tout ce qui est en votre pouvoir, afin que vos troupes puissent rejoindre les nôtres et contribuer avec notre armée à défendre la cause commune qui est maintenant si gravement menacée. ' ' Cet appel indique combien urgente est l'intervention, réclamée par les Serbes, et combien sont insuffisantes les mesures prises jusqu à présent. Un officir serbe de passage à Paris et interviewé par le "Temps" insiste sur le danger d'encerclement qui menace 'a Serbie et que seule'une action rapide des Alliés, particulièrement de la Grande-Bretagne pourra écarter. L'officier s'est déclaré i que tout le monde sait l'effet considérable qiue 'leur présence produira sur les Bulgares. Disons à ce propos que les gouvernants bulgares n'ont pas osé jusqu'à présent annoncer à leur peuple que la Bulgarie est en guerre avec tous les Alliés. Le roi Ferdinand et ses ministres savent que la révolte gronde et des déserteurs bulgares disent que des milliers de soldats, écœurés de l'attitude du Roi et du gouvernement, n'attendent qu'une occasion propice pour abandonner le drapeau souillé par Ferdinand le Félon. Celui-ci, en attendant que le peuple lui demande compte de ses actes, se venge des ministres qui, il y a quelques semaines, lui ont dit ouvertement leur façon de penser. M. Stambolisky, lé chef de l'opposition agrarienne, a été condamné à la prison perpétuelle et son collègue Sharankoff à 18 mois de prison ! Au point de vue militaire, lia situation sur le front serbe est la suivante : Dans le nord les forces austro-allemandes avançent sur un front d'environ 170 kilomètres, et leur point le plus avancé se trouve à Valjevo. Cette avance coïncide avec le passage de la Drina par •—— — de nouveaux contingents austro-hongrois qui vont s'efforcer d'opérer leur jonction par le nord-est avec tes armées principaDes dont la mission consiste à rabattre les Serbes vers l'Albanie et la Grèce. Dams le nord-est, la jonction des troupes germano-bulgares peut être considérée comme effectuée. A l'est la ligne Belgaide-Nish-Sa.lon.ique est occupée jusqu'à Praho'vo par les Austro-Allemand's, de là jusqu'au nard de Vranja, soit sur une étendue de plus de ZOO kilomètres, eÉe est encore aux mains dtets Serbes ; de Vranja jusqu'à Veles elle appartient aux Bulgares, et de Veles à la frontière grecque les Français en assurent la garde. Aux dernières nouvelles, Veles (Kuprulu) aurait été réoccupé par les Serbes après un combat d'une violence extraordinaire, ce qui indiquerait que la coopération franco-serbe donne d'excellents résultats. Il semble d'ailleurs que l'intervention française, si rapide, a été fort opportune et que sans elle l'armée serbe serait, à l'heure qu'il est, entourée au sud comme elle l'est déjà au nord et à l'est, et en partie à l'ouest. Dans l'affaire de Stroumitza, les Bulgares, renforcés par 15,000 komitadjis, furent complètement battus et leurs pertes on été énormes. En Russie, le général "Hiver," ce puissant auxiliaire de nos Alliés, a fait sa première apparition. Depuis trois jours il neige, et les routes disparaissent maintenant sous une couche de glace qui paralyse les mouvements des hommes et des chevaux. Dans la région de Riga et de Dvinsk, les Allemands ont tenté plusieurs attaques qui, toutes, furent repoussées. En Galicie et Volhynie, les Russes infligent chaque jour de nouvelles défaites à un ennemi fortement ébranlé et dont la situation pourrait bientôt devenir critique.Les progrès des Italiens s'affirment, et dans la région du Lac de Garde on s'attend à un développement intéressant de la situation dans les premiers jours. La pression exercée sur l'ennemi se fait d'e jour en jour plus sérieuse,et ses lignes, sur pliuis d'un point, menacent de céder. En Champagne, les troupes françaises se maintiennent solidement dans " La Courtine," et repoussent toutes les contre-attaques ennemies. A Massiges, elles ont enlevé par surprise une tranchée allemande à proximité des positions conquises récemment. Dans les Dardanelles min sous-marin britannique a réussi à couler un transport turo chargé de munitions. Par contre, dans l'Egée, un transport de troupes britanniques a été coulé, entraînant la mort de 99 soldats et hommes die l'équipage. Lord Lansdowne a fait mardi à la Chambre Haute d'intéressantes déclarations au sujet de la question d'un cabinet de guerre (réduction du cabinet actuel) et de la participation anglaise dans l'expédition en Serbie. LA BELGIQUE COUPABLE. C'est le titre d'une brochure de quelque quatre-vingt-dix- pages, en réponse (?) au livre si hautement documenté de M. Waxweiler: "La Belgique Neutre et Loyale." L'auteur, M. Gansshoff, docteur en droit, et avocat à la Cour d'Appel de Berlin—du moins, le croyons-nous, attaché au barreau de cette ville—s'efforce par une sophistique à donner la migraine et une compilation de faits, à prouver par A majuscule, comme Allemand, et B majuscule, comme Boche, que le beau rôle a été tenu par ses compatriotes, que les Belges n'ont eu qu'un tort: celui d'être Belges, et qu'il n'y a rien de vrai dàns toutes les atrocités que la Commission officielle d'enquête a révélées. Plus, rétorquant la question, il pose en thèse que si les troupes du Kaiser ont dû sévir à certains moments, c'était à leur corps défendant et pour se défendre contre la population civile—elle a bon dos, la population civile—qui, traîtreusement, lâchement attaquait dans 1 ombre lorsqu'elle s'imaginait être sûre *de l'impunité. La brochure, écrite originellement en langue tudesque, a été traduite et mise pous gresses en français. C'est à se de> mander comment les caractères d'imprimerie n'ont pas hurlé d'horreur. Il est vrai qu'ils étaient de plomb, tout comme les soldats de Nuremberg—" Made in Germany" toujours. Nous doutons fort que ce follicule, ou la mauvaise foi coudoie l'indigence des arguments, soit appelé jamais à une large publicité. C'est peut-être dommage car le lecteur averti y pourrait trouver matière à savoureuses rencontres, et non moins savoureuses reflexions dont même les allemands—lettres minuscules, s.v.p.—n'auraient une fois de plus guère à se louer. M. Gansshoff (docteur en droit et avocat à la Cour d'Appel—ne spécifions plus), prend à témoin son vieux Gott mit ihm et la séquelle des autres dieux pour attester de la trahison de la Belgique envers son pays et commence, in li-mine litis—la cause n'est-elle pas assez entendue et le verdict de l'humanité rendu assez public—par mener grand fracas autour d'une conversation -qu'eut autrefois avec l'attaché militaire anglais à Bruxelles, le ministre de la Guerre d'alors. Cette conversation, qui n'était, somme toute, qu'un échange de vues .avec le représentant d'une des Puis sances garantes de notre neutralité, est l'objet des iptos amers reproches de duplicité vis-à-vis du pacifisme germanique, et il n'en veut pour meilleure preuve que le gouvernement impérial, .chargé au même titre que l'Angleterre, de défendre éventuellement la neutralité belge, n'en ait pa's été averti. Ce formalisme du voleur qui-s'insurge de trouver close une porte qu'il espérait ouverte, est d'un comique amusant, mais où la note comique change de ton, c'est quand M. Gansshoff se trompe et que ia déclaration de S.M. le roi Albert, vient mettre au point cette fable imaginée pour les besoins de La cause. L'Allemagne était pertinemment au courant 1 ide ce qui s'était ditt, le souverain loyale- ■ .ment, noblement, ainsi qu'il .sied au chef d'une nation noble et loyale, au cours ' d'un, voyage à Berlin avait parlé des garanties que soin royaume était en ' droit d'attendri de tous les signataires '• du traité de l'-r.dépendance belge. Il l'a déclaré d'aiî'eurs, et nous croyons ' ique la parole d'un Roi chevalier vaut ' (plus que l'affirmation contraire de M. ' Gansshoff. Il y aurait mauvaise grâce : .à le lui faire sen;ir davantage. Mais L indépendamment de cette déclaration 1 formelle qui ruine l'argutie de l'auteur de la Belgique Coupable," pourquoi la France ne s'e'st-elle pas formalisée aussi ; de ce qu'aucune " communication " ne 1 iùi ait été f alite? " Et la Russie? Et l'Autriche? Au même titre — pardon, le titre allemand 1 n'est qu'un méchant alliage—les au-; très nations qui avaient mis leur sagna-1 ture au bas du traité de 1831, eussent pu : protester. L'ont-elles fait? L'expédient 1 inventé par M. Gansshoff pour " prou-: ver " que bien avant la guerre la Belgique songeait à sie mettre ton garde contre • l'Allemagne et faire croire qu'elle était coupable, s'effrite lamentablement : pomme du stuc rte mauvaise qualité. " iLa Belgique,couj afolie? Oui, elle le ' (fut, mais.d'.» pse, c'est d'avoir pu ■ icroire un seul ' ins&mt à l'honnêteté a!îe-; mande. M. Gansshoff, après avoir tenté d'établir la préméditation du g-ouvernement belge, sept ou huit ans avant la guerre, continue son exposé en affirmant que 'a France avait violé la neutralité de la ' Belgique antérieurement à la déclaration ' officielle des hostilités. Et, triomphant, il exhibe des déclarations, faites sous la foi du serment, par deux prisonniers français, qui sont venus attester devant les autorités allemandes que, le 31 juillet ' 1914, la cavalerie avait passé la fron-" tière. Deux déclarations, même faites sous la foi du serment, c'est peu de chose pour étayer une affirmation #ussi ' capitale. Il serait intéressant de connaître dans quelles conditions elles ont ' été faites; des soldats "prisonniers," 1 c'est-à-dire exposés à tout de la part de ' leurs geôliers, cela me paraît singulière-' ment sujet à caution. Que M. Gansshof se donne la peine de relire la "Belgique Neutre et Loyale" de M. Waxweiler, il y trouvera un échange de télégrammes 1 "officiels" entre le gouvernement de la | République et celui de la Belgique, et notamment la réponse du baron de Bro-queville, chef du cabinet et ministre de la Guerre, à la proposition faite par la ' France d'envoyer des troupes avant la violation du territoire national par des 1 uhlans à Visé. C'est la meilleure réponse à faire, comme c'est la preuve la " plus lumineuse du respect que la Bel-' gique "neutre et loyale" avait pour le "chiffon de papier" de M. de Bethmann-Hollwég.Aux affirmations de la Commission officielle d'enquête — celle-ci semble être la bête noire de M. Gansshof — ce dernier oppose des faits isolés corroborés par dejs témoignages de soldats alle- • mands. Dinant, Andénne, Visé, Lou-t vain, Aerschot, à l'en croire, auraient • mérité le châtiment qui leur fut infligé. : Il serait oiseux de répondre à cette fan-; taisie tudesque; justice en a été faite et i les neutres, comme les belligérants, sa-t vent à quoi s'en tenir. Le dernier exploit : de la soldatesque germanique, fusillant i à Liège, au mépris de toute pudeur et ; de tout droit, une malheureuse "femme ■ enceinte," donne la mesure de la menta- ■ lité de ceux qui osent prétendre qu'ils : "ont été sévères à leur corps défendant" ! Le mot est d'une belle ironie... M. Gansshof traite encore de la guerre ^ des francs-tireurs, des excitations du t gouvernement cherchant à soulever ia population civile, de la presse belge faisant des appels aux armes et essayant de provoquer une campagne de guérillas... Nous pourrions, point par point, répondre à ces élucubrations morbides et lui apprendre comment s'écrit l'his toire impartiale. Ce serait attacher trop i d'importance à un follicule qui n'en a • pas. La Belgique ne pouvait servir deux , maîtres à la fois : l'Honneur et ta s Honte. Elle a préféré suivre l'honneur; - laissons baver la Honte... D. J., 1 LETTRE D'AUSTRALIE. L'Austraiia Day. Sydney, août 1915. f Je vous ai décrit en mai dernier la fièvre enthousiaste de charité qui avait gagné la population de Sydney et de la Nouvelle-Galles du Sud, lors du " Bel-gian Day," alors que toutes les ressources possibles avaient été mises en œuvre pour récolter des fonds en réponse à l'appel de la Commission for Relief in Belgiuni. Vraiment, on aurait pu croire qu'il était impossible de dépasser l'élan de cette journée extraordinaire. Or, voici qu'à deux mois d'intervalle nous venons de célébrer 1' "Australia Day," le 30 juillet, et que le succès de cette solennité tant préparée et tant attendue s'est avéré plus fantastique que nul n'eût osé l'espérer. Il est vrai qu'il s'agissait cette fois de fêter les enfants de notre sol, les fils de notre nation qui sont partis lutter, eux aussi, pour l'Empire et la civilisation, et qui supportent si vaillamment les durs combats contre la nature liguée avec l'Islam et les Boches dans les montagnes de Gallipoli. L'Austraiia Day a été un jour merveilleux : notre radieux soleil s'était mis de la partie pour accueillir nos glorieux blessés rentrant dans leurs foyers, et la nature s'est ainsi unie au peuple tout entier pour leur souhaiter la bienvenue. Il faut ajouter que les Australiens de la Nouvelle-Galles du Sud s'étaient mis en tête de réunir £250,000 pour assurer un avenir digne de leur dévouement aux blessés de la grande guerre, et que le résultat des quêtes et collectes des dernières semaines a dépassé toutes les espérances. La fête elle-même fut superbe, et l'on peut dire que la population unanime y prit part. Il y eut une grande parade militaire, qui donna à la foule l'Occasion d'acclamer nos régiments et aux collecteurs celle dé ramasser des millions de pennies. Inutile de dire que le grand succès et les applaudissements du public ne manquèrent pas aux soldats blessés figurant dans le cortège. Ce furent ensuite, dans tous les coins de la ville, des échoppes, des attractions foraines, dont tout le bénéfice était consacré aux fonds de secours pour les soldats ; des matinées dans tous les théâtres, des ventes aux enchères à tous les coins de rue... Une recette fantastique. On peut vraiment dire qu'aucune initiative publique ou privée ne fut épargnée pour contribuer à extraire des poches de nos concitoyens les sommes les plus considérables possibles. Lors du Belgian Day, on avait récolté par voie de collecte dans les rues 19,500 livres à 10 heures du matin... Le 30 juillet à 10 heures la somme recueillie de la sorte s'élevait à 28,400 livres sterling ! De tels chiffres donnent une idée de ce que peut dans un pays comme le nôtre la générosité populaire. Cette générosité est, d'ailleurs, bien loin d'être épuisée, et l'Australie demeu- «raMPMMC'IIIMII —111 HUM—H ■ Il ■ — — IIII re malgré la durée de la guerre l'une des sources de laquelle les secours de toute nature continuent à affluer le plus largement. Je vous ai raconté ces derniers mois comment j'avais, moi-même, organisé une collecte à domicile en faveur du Belgian Relief Fun^l. Nous avons voulu ce mois-ci faire mieux encore, et nous avons monté dans notre propriété une fête de bienfaisance qui a eu un joli succès, et nous a permis de verser au Belgian Fund la coquette somme de plus de Fr. 3,000. M. Wat-teuw, notre consul à Sydney, avait bien voulu accepter de présider à l'ouverture de notre " bazar de charité." Il est juste de dire que notre si sympathique agent en Nouvelles-Galles du Sud est sur la brèche depuis le début de la guerre, toujours en avant lorsqu'il s'agit de prendre une initiative ou de prêter son concours en faveur de nos compatriotes, et que c'est à son inlassable activité que l'on doit pour une grande part le résultat magnifique de la campagne de propagande en faveur de la Belgique dans les Etats de l'Est de l'Australie. La campagne de recrutement. Maintenant, que l'Australia Day est passé, c'est la campagne de recrutement qui va reprendre avec un entraîn nouveau. Quoique l'Australie ait déjà pris une part considérable à la guerre, elle veut mener l'effort jusqu'au bout, et répondre de son mieux aux appels de la mère patrie. De toute part s'organisent de grandes réunions et dès meetings de recrutement et à Sydney seulement c'est par centaines chaque jour que l'on dénombre les engagements nouveaux. Une affaire .qui a fait uni certain bruit à Sydney vient id'avoir son épilogue en justice : Nos prisonniers de guerre. Nous avons ici à Holswort.hy un camp de concentration où sont détenus les Allemands faits prisonniers de guerre sur les navires du Pacifique. Depuis-quelques semaines itt s'élevait dans ce milieu de fréquentes mutineries, si bien que récemment une sentinelle de l'armée régulière fut amenée à faire usage de ses armes et tua un prisonnier au cours d'une rebelïion... Il est probable qu'eu Allemagne, en semblables circonstances, (une cour martiale aurait eu vite fait de co&r au miur quelques compagnons du récalcitrant afin de faire réfléchir les autres... Nous, nous nfe serons jamais à la hauteur de ces gens-là : C'est le soldat en service qui a été appelé à comparaître devant le tribunal du coroner et ce n'est qu'après une enquête longue .et méticuleuse qu'un verdict a été rendu, admettant que la blessure dont éltait mort le Boche avait été infligé par le " private G. W " dans l'exécution de sa consigne ! Gageons que les gens d'Outre-Rhin, si cmi leur raconte l'histoire, n'y comprendront rien et répondront avec des yeux .en boules de loto : ' ' Gott strafe En gland !" H. S. BILLET PARISIEN. C'est Alphonse Karr qui a écrit : " Les ] injures sont bien humiliantes pour celui < qui les dit, quand elles ne réussissent : pas à humilier celui qui les reçoit." On pourrait se contenter de celte repense à ces journaux catholiques espagnols qui, ; pour plaire à l'Allemagne et—on peut le dire—pour gagner la sportule promise, insultent tout les matins la France, les Français et même les Françaises. Le " Bulletin Religieux " de Bayonne traduit un passage du "Correo Espagnol " oti le journaliste espagnol, un certain Dengy, attaque la femme française qu'il ne connaît certainement pas et ce cuistre écrit : "Les époux et les frères se trouvent loin, combattant les Teutons. Mais " sauf .quelques infirmières qui se sont enrôlées pour gagner leur vie " (reconnaissez les dames de la Croix-Rouge), les autres, on grande majorité, restent à leur foyer...pensant tout à tour aux modes, aux chapeaux, aux thés, qui sait ! aux;" flirts " qui se sont évanouis." Si en 1908, quand l'Espagne subissait le plus grand de ses désastres contemporains et perdait Cuba, un des nôtres s'était permis de pare lies insolences sur la femme espagnole, il n'y aurait eu chez nous qu'une voix pour le flétrir, mais personne n'y songea et tandis que l'Europe se recoquevillait dans son égoïsme, M. Léon Y Castillo, alors ambassadeur d'Espagne à Paris, écrivait : " Nous n'oublierons jamais qu'à cette heure douloureuse de l'histoire nous avions pour nous l'amicale sympathie de la France." Le " Correo Espanol et ses acolytes l'ont oublié, eux, et l'or allemand a plus de poids à leurs mains que la reconnaissance.La reconnaissance n'est pas non plus ce qui étouffe cette Carmen Sylva qui fut longtemps reine de Roumanie. Un jour, 'devant les colères du peuple roumain, la reine Elisabeth dut s'abse nter pour un tempsassez long de Bucarest, elle vint demander l'hospitalité à la France où elle fut reçue avec des acclamations et des fleurs : on lui fit fête de tous côtés et Mistral organisa une manifestation des félibres où on déploya un enthousiasme méridional. Ah ! ils en firent du bruit, au pays des cigales, pour cette Allemande qui écrivait des romans ennuyeux et des vers que tout le monde a loués et que personne n'a lus. Jamais étrangèrenerencontra pareille sympathie dans tous les milieux. Carmen Sjdva nous devait une récompense ; Ca y est, elle ne s'est pas fait attendre : la reine-mère du Hohenzollern de Roumanie vient de publier un livre: "La Grande Allemagne " où elle fait des vœux ardents pour ses chers compatriotes, car ' elle est née, il y a ongtemps, en 1843, à Wierf. La violation de la Belgique, les massacres de Louvain, les incendies de Senlis, la démolition des cathedrales, les assassinats de femmes et d'enfants, tout cela soulève l'admiration de cette reine d'origine allemande et qui est demeurée i allemande. : Voilà qui fixe définitivement ce carac-• tère, si on peut dire, et qui fixe surtout les appétits de cette femme de lettres qui > a tenu à marquer sa place dans la meuts 86ème année, No. 254

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.
Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1918.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Ajouter à la collection

Emplacement

Sujets

Périodes