L'indépendance belge

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s.n. 1916, 13 Novembre. L'indépendance belge. Accès à 25 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/1v5bc3tq2c/
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L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI : ONE PENNY H17T rt? CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE: 6 CENTS) ADMINISTRATION ET REDACTION : BUREAU A PARIS : TUDOF HO'JSE. TtJDOR ST., LONDON. E.C. "• pLACE DE LA BOURSE TELEPHONE: CITY 3960. TELEPH.: | 238 75 LUNDI 13 NOVEMBRE 1916. En vente à Londres à 3 h. le samedi 11 nov. » f3 MOIS, 9 SHILLINGS.) ABONNEMENTS : | 6 MOIS, 17 SHILLINGS, t CONSERVATION PAR LE PROGRES. 11 AN. 32 SHILLINGS, j LA SITUATION. Samedi, midi. La présence du général Sakharoff à la tête de l'armée russo-roumaine qui opère en Dobroudja commence à se faire sentir. Les troupes du général Mackensen battent rapidement en retraite, pour suivies par les Russo-Roumains dont la présence est signalée à moins de quatre kilomètres du fameux pont de Tcherna-voda, pour la possession duquel un violent combat est engagé. Un peu plus au sud, à hauteur de Routschouk, une nouvelle tentative de débarquement germano-bulgare a été repoussée et deux vedettes et un moniteur autrichiens qui participaient à cette opération, ont été mis en fuite. Dans les Alpes transylvaines la lutte autour des passes se poursuit avec acharnement, mais sans résultat décisif. Au sud de la passe de Tôrzburg, où l'ennemi s'efforce d'atteindre Campulung (ne pas confondre avec Kimpolung), tête de ligne d'une embranchement qui rejoint la ligne de Bucarest à Pitesti, nos alliés résistent victorieusement. D'ailleurs, dans ce secteur, les Roumains ont l'avantage au point de vue des communications, et le ravitaillement des Allemands à travers la longue passe de Tôrzburg pourrait, en cas de mauvais temps, par exemple, se trouver sérieusement compromis. Dans la région de la passe de Prédéal, nos Alliés, dans une offensive hardie, ont entrepris un mouvement enveloppant contre l'aile gauche ennemie qui doit gêner considérablement l'exécution des plans allemands. Dans la région de la vallée de Buzau c'est-à-dire au sud-est de Brassa (Kronstadt) l'ennemi est en léger progrès et le communiqué de Pétrograd reconnaît que nos amis ont dû se replier à quatre kilomètres m arrière, c'est-à-dire vers le sud. Ce recul n'a cependant rien d'alarmant, car il rapproche nos Alliés de deux têtes de ligne : Slanitza et Valeni, qui assurent des communications faciles et presque directes avec Bucarest (70 kilomètres).,V u les difficultés du ravitaillement contre lesquelles il y a à lutter dans ce terrain accidenté, desservi par une route unique, ce repli vers la ligne de chemin de fer offrira à nos Alliés d'excellentes opportunités p<^ur tenter une manœuvre de flanc analogue à celle qui est en cours d'exécution dans la vallée de Prédéal, et dont le général Arz, dans une interview accordée à la "Gazette de Cologne," a avoué qu'elles étaient tout à l'honneur de l'esprit d'Initiative des Roumains. Sous cet hommage se cachent les préoccupations d'un ennemi qui, à l'entrée de la mauvaise saison, se trouve engagé dans une campagne très pénible dont le résultat est de plus en plus problématique. On ne saurait, en effet, mieux comparer la situation des Austro-Allemands qu'à celle du cambrioleur qui, ayant franchi un enclos, sent son pied pris dans les ronces et ne peut plus ni avancer ni reculer. Empêtrés dans les ronces rou- { maines, les Allemands voient avec terreur l'ours russe qui, avançant par Dorna Watra, menace de leur tomber dans le dos et de couper leurs communications avec l'arrière. Le succès remporté hier dans ce secteur par les Austro-Allemands n'a écarté le danger que momentané ment, et la menace reste suspendue sur leurs têtes. Plus au nord, c'est-à-dire dans le centre russe, région de Skrobova, les troupes allemandes, après sept assauts infructueux, ont réussi à enlever les tranchées russes de première ligne sur un front que Berlin affirme être de plus de quatre kilomètres. Nos Alliés auraient perdu dans cette affaire plus de 3,400 prisonniers.Tous ces faits prouvent bien que c'est sur le front oriental que les Allemands cherchent en ce moment une décision, mais l'appel sous les drapeaux de la classe russe de 1898, qui donne d'un coup à nos Alliés un million de recrues .nouvelles, vient rappeler à propos à nos ennemis que .nos ressources en hommes sont loin d'être épuisées. D'autre part Senhor Almcide,premier ministre du Portugal, a annoncé jeudi, à la Chambre des Députés, "que les premiers contingents de l'armée portugaise sont prêts à partir pour les champs de bataille européens, afin de prouver l'intime collaboration du Portugal avec son alliée de longue date, la Grande-Bre-tagne, et les autres nations qui combattent également pour le droit ét la justice. ' ' Sur le front . occidental la journée d'hier a été la journée des aviateurs. Les escadres d'attaque françaises n'ont pas soutenu moins de 77 combats, tandis que les escadres de bombardement ont lancé un total de 700 bombes en arrière des lignes ennemies ! Les aviateurs britanniques n'ont pas chômé non plus. Trente appareils anglais rencontrant une escadre de trente à quarante appareils ennemis, engagèrent la bataille et mirent en fuite les Allemands. Au total 42 appareils ont été abattus ou obligés d'atterrir au cour5 d-e la journée. Enfin, l'amirauté annonce qu'une escadre aérienne britannique a été bombarder îe port et les abris pour sous-marins établis par les Allemands à Zeebrugg-e et à Ostende. On sait que nos ennemis se servent de ces deux ports pour y abriter non seulement des sous-marins mais également des torpilleurs, et l'inconvénient de la présence 'de ces petites unités de combat vient encore de se 'manifester par l'arrestation, en p'eine Mer du Nord, de la malle hollandaise "Koningin-Regentes," à b.ord de laquelle se trouvaient plusieurs courriers alliés, des jeunes gens et des dames belges et une volumineuse correspondance. La malle a été amenée à Zee-brugge ! Les Allemands, décidément, ne manquent pas d'espions en Hollande ! La réélection du Président Wilson est aujourd'hui confirmée et le candidat des démocrates l'emporte de 13 voix sur son concurrent républicain, mais, étant donné certaines contestations, tes chiffres officiels et définitifs ne seront connus qu'ultérieurement. Au point de vue national, comme au point de vue international, la situation reste donc inchangée, à moins que M. Wilson, tenant compte de la volonté de l'imposante minorité républicaine» ne se décide à adopter, vis-à-vis de l'un ou de l'autre groupe de belligérants, une attitude plus résolue que par le passé. Le message présidentiel nous fixera là-dessus. LA BELGIQUE MARTYRE. Après avoir vu l'invasion de son territoire, après avoir subi les vols, les incendies, les massacres, voici que notre pauvre Belgique, mère douloureusement martyre, doit assister au rapt violent de ses fils emmenés de force en esclavage. 11 faut remonter de dix siècles dans l'histoire pour rencontrer un exemple de pareil forfait. Et encore en ces temps éloignés le vainqueur ne torturait pas ses victimes, tandis que l'Allemand, le Hun abominable du XXe siècle, fait souffrir nos mai-heureux Belges qu'il déporte de mille violences, de brutalités révoltantes, du iroid et de la faim. Pour être fils de la nation qui noblement, courageusement, sans hésitation, s voulu maintenir la foi jurée, respecte1' ses engagements et ne pas forfaire à t honneur, nos malheureux Belges sont traités comme vils troupeaux, entassés a coups de crosse de fusil dans des wagons à bestiaux, privés de nourriture et envoyés au bagne allemand où ils souf friront les plus cruelles tortures physiques et morales. Ils auront faim et ils devront la rage dans le cœur et sous le knout du sou dard allemand travailler de leurs mains aux œuvres de destruction imaginées et dirigées contre les leurs. Et que font, que disent, comment agissent devant ce - monstrueux attentat contre des travailleurs, les socialistes rêvant encore d'une Internationale ouvrière après la g'uerre ? Ils restent immobiles quand ils n'applaudissent pas. Les ouvriers belges de Flandre comme de Wallonie, de Gand, d'Anvers comme de Mons et de Liège, exécreront à tout jamais, et—combien justement—tous ces complices de ces inexorables cruautés.Et devant cette insolente négation de toutes les conventions, de toutes les règles du droit, de tout sentiment de justice les neutres restent impassibles ! les neutres qui oublient l'adage : Hodie. mi-hi cras tibi, n'ont aucun geste. Y a-t-il donc f-ncore une Justice ? Y a-t-il encore un Code du Droit ? Y a-*-il encore une conscience humaine? Faut-il cfouter d'une Morale universelle? puisque les neutres laissent impunément déchirer toutes les coin entions, tous les traités ! N'y aurait-il doue jp.lus dans l'univers qu'une loi générale, celle de la Force? qu'un seul mobile : la soif de l'or ! Rien à faire est vite répondu. Mais si les Etats-Unis, si les Républicains de l'Amérique du Sud, si la Hollande, l'Espagne, lia Suisse, la Norvège, >la Suède mettaient l'Allemagne en demeure ou de respecter sa signature ou de se voir supprimer toutes communications, toutes livraisons de marchandises ne réiastau-rerait-on pas le régime du Droit et de la Justice? La Belgique ayant à choisir entre l'agression et l'accomplissement du Devoir n'a pas hésité. Les neutres hésiteront-iis à leur tour à apporter secours à notre pauvre nation dépouillée, ensanglantée, martyrisée ?• Même dans l'intérêt du féroce tyran il faudrait l'arrêter dans l'accomplissement de ce dernier crime, car cet abominable attentat contre des milliers de Belges va soulever la haine, une implacable haine, une haine qui sera incrustée dans tous les cœurs belges et qui empêchera de longtemps tout contact, tout rapport avec ceux qui se font les 'bourreaux de nos fils et de nos frères. A. DE LAVAUX. LA PROTESTATION DU GOUVERNE-MENT BELGE. Déc'aration du baron Bej'ens, ministre des affaires étrangères de Belgique, à l'Associated Press : Le gouvernement; allemand fait procéder dans un grand nombre de communes de la Belgique occupée, Alost, Gancl, Bruges, Courfrai, Mons, pour ne citer que les premières qui ont été victimes de la mesure des autorités militaires allemandes, à des rafles d'hommes valides en état de porter les armes, riches ou pauvres, quelle que soit leur condition sociale, s'ils sont inoccupées ou sans travail. Les bossus, boiteux ou manchots' sont seuls exceptés. ■ Ces hommes, arrachés par milliers à leur famille, 16,000 rien que pour les Flandres, ,sont envoyés Dieu sait où.On en a vu remplissant des trains entiers qui se dirigeaient vers l'est et vers le sud. Ils sont employé vraisemblablement en Allemagne et dans le nord de la France, à des travaux de diverse nature. L'autorité allemande cherche à justifie'- ;cs d ,">i lati..'■ on prétendant -que l'occupant doit prendre, d'après la Convention de La Haye, tous les règlements nécessaires pour rétablir l'ordre public et la vie publique. Elle affirme que les chômeurs ne doivent pas tomber à la charge de l'assistance publique et que les travaux auxquels ils sont occupés n'ont pas trait à la guerre. Les vrais coupables de l'état d'inactivité et de dépérissement. de l'industrie belge seraient, d'après elle, les ouvriers eux-mêmes, qui préfèrent vivre de la charité plutôt que de leur travail, et aussi le Royaume-Uni, qui a interdit l'importation des matières premières en Belgique. Est-il besoin de répondre que le travail ne ferait pâs défaut en Belgique si les Allemands n'avaient pas raflé dans les usines les matières premières, le cui vre) les huiles, connues ils rafleront peut-être demain les courroies de transmission, que, dès à présent, on est obligé de déclarer en détail; s'ils n'avaient pas réquisitionné un grand nombre de machines, de pièces de machines et de machines-outils ; si, enfin, ils n'avaient pas frappé de droits de sortie prohibitifs les produits métallurgiques exportés en Hollande pour écarter de ce marché, le seul qui restât ouvert aux Belges, un concurrent gênant pour l'industrie allemande ? Est-il besoin d'ajouter que les industries citées par les journaux allemands comme n'ayant aucun rapport avec la guerre, telles que les carrières et les fabriques de chaux, fournissent à l'armée allemande les -matériaux nécessaires au béton dont elle fortifie et consolide • ses tranchées ? Si l'on voulait utiliser les bras de nos ouvriers pour la réfection et l'entretien des routes, fallait-il pour cela les déporr ter comme des troupeaux au lieu de les employer à proximité de leurs demci < s ét de leurs familles? La vérité est que l'Allemagne, par ces rafles de Belges, entend libérer un nombre équivalent d'ouvriers allemands pour les-enrégimenter et combler les vides de ses armées. Le gouvernement belge dénonce aux nations civilisées, parmi lesquelles le peuple américain s'est signalé par son amour du droit et de la justice, son horreur de l'oppression et son empressement pour secourir les nombreuses victimes de da guerre, ces violations du droit des gens et des règlements conventionnels de La Haye. Il proteste de toute son énergie contre la traite des blancs organisée en Belgique au mépris des principes d'humanité et des conventions internationales. LES CHASSEURS D'ESCLAVES. Un article du " Times." Sous ce titre, le "Times" publie l'article suivant, basé sur des informations dignes de foi, relatif à la réduction en esclavage des Belges restés au pays. Depuis le commencement d'octobre les deux Flandres ont été le théâtre de tragiques traitements infligés à la population civile. Ces provinces sont dans la zone des armées et sont par conséquent soumises à l'autorité imilitaire, tandis que le restant de la Belgique occupée est soumis à l'administration civile qui a pour chef von Bissing. Le 3 octobre, un décret fut affiché dans les villes et les villages de la région, reproduisant une décision du quartier-général allemand conférant aux autorités militaires le pouvoir d'obliger, si nécessaire par la force, tous les hommes valides dépendant de tiers pour leur subsistance à entreprendre du travail hors de chez eux. Le décret était dirigé contre les hommes sans emploi, de toutes les classes et spécialement contre les hommes privés de travail par suite de la fermeture des usines amenée par la saisie des matières premières par les Allemands. Ces hommes dépourvus de moyens d'existence, dépendaient pour leur nourriture des autorités locales. La publication de ce décret fut rapidement suivie d'un avis avertissant toutes les personnes viséeà d'avoir à se .présenter à des jours et heures fixes, à des endroits indiqués, munis de vêtements minutieusement spécifiés. Faute de se conformer à cet avis, les ahsents étaient passibles de fortes amendes et d'emprisonnement. En même temps, les administrations communales, qui, seules, possédaient les listes des hommes privés de travail, furent sommées de remettre ces listes aux autorités militaires. Elles refusèrent, comme c'était leur droit, et furent immédiatement dépossédées et remplacées par des délégués militaires. Dans certains cas les fonctionnaires communaux qui avaient charge des listes furent brutalement arrêtés et jetés en prison. La torture de la faim. Non contents de ces mesures arbitraires, ies autorités allemandes ordonnèrent à la soldatesque de rassembler les ouvriers rencontrés dans les rues et de les conduire à un endroit déterminé. Là les captifs furent parqués comme du bétail. Les plus valides furent choisis, enfermés dans des casernes et envoyés sous escorte dans un endroit de la Belgique où 011 travaillait à une position militaire. Voyant qu'un travail militaire était exigé, ces prisonniers flamands refusèrent de l'accomplir. Ils furent alors emprisonnés et privés de toute nourriture jusqu'à ce que, au bout de 2 à 3 jours, la faim les forçât à se soumettre. En, un endroit, des jeunes gens rassemblés de la même manière furent conduits à des camps situés près d'un aérodrome en construction et forcés d'accomplir un travail militaire. Ailleurs, plus de 2,000 hommes, pris au hasard, et comprenant de petits commerçants, furent séparés et forcés de signer une formule par laquelle ils s'engageaient à travailler en Allemagne.La méthode ne fut pas la même partout. Dans certaines villes les invalides, dans d'autres, les hommes mariés, furent exemptés, tandis qu'on promettait aux autres de ne les employer qu'à des travaux civils où ils recevraient 30 centimes par jour. Mais les trains, formés | de wagons ouverts au vent et à la pluie, dans lesquels ces malheureux furent parqués, partirent pour l'Allemagne et le Nord de la France. Chacune de ces chasses aux esclaves rapporta environ 4,000 hommes ! Le long du chemin de fer des morceaux de papier jetés par les prisonniers ont été ramassés. Ils portent ces mots : Les jeunes gens de X et des villages environnants ont été capturés. Les camarades célibataires de YA du village de Z, de 18 à 30 ans, sont ici ensemble. .Taillais nous ne 'travaillerons pour les Allemands ni ne signerons leur papier. Vive l,e roi Albert ! Van T. et De R., de X, ont été envoyés le 19 octobre en Allemagne et sont arrivés le 20. Si quelqu'un trouve cette note, prière de l'envoyer à X. „ Pendant le passage de ces longs trains « d'esclaves on entendit leurs occupants, infortunés mais indomptés, chanter ià " Brabançonne " et le " Vlaamsche Leeuw. ' ' Violation des conventions de La Haye. Le nombre exact des hommes ainsi capturés n'est pas connu. Des estimations dignes de foi le portent à 15,000 au minimum. La chasse a eu lieu dans toute la zone militaire, et particulièrement à Bruges, Gand, Courtrai, Alost, ■ ainsi qu'à Tournai. Toute la population valide masculine, riche ou pauvre, em* ployée ou non, est atteinte. L'action des Allemands est une viola-* tion directe des engagements contractés et des lois de la guerre. Il y a lieu de craindre qu'elle ne soit étendue à toute ia Belgique occupée. Le vice-chancelier I von Helfferich a récemment déclaré au Reiohstag que les habitants des régions belges occupées seraient soumis au travail forcé et les termes du décret du quartier-général allemand sont intentionnellement vagues. Il est certain que l'Allemagne est à court d'hommes et est déterminée à mettre la main sur tous ceux qu'elle peut trouver, Mais le monde des neutres continuera-t-il à assister passi* vcment à cette résurrection de l'esclavage et continuera-t-il à se taire tandis que les citoyens des pays occupés sont traités comme des bêtes des somme? Le gouverneur allemand! von Bissing a toujours déclaré publiquement qu'aucun service contraire aux conventions de La Haye ne serait exigé des Belges. Ce qui vient de se passer est en contradiction flagrante avec l'esprit et la lettre de ces conventions. Se peut-il que tou>. les efforts des peuples civilisés d'Europe et d'Amérique pour formuler la loi internationale finissent par permettre que la population mâle d'un malheureux pays soit forcée de travailler dans des usines allemandes ou derrière le front allemand, à la destruction de ses propres enfants? LES HÉROS de l'YSER. J'ai lu avec énormément de plaisir des artieles et comptes-rendus glorifiant nos héros de l'Yser. Tous, sans exception, ont rendu hommage à la bravoure des troupes belges et françaises, et c'est justice. Il aurait été criminel à ce moment-là de faire entendre une voix discordante, non pas au sujet de la conduite des officiers et des soldats, mais au sujet des récompenses à leur accorder. Le général Meiser auquel le gouver^ nement français a donné la commanderié de la Légion d'Honneur a reçu, pour les mêmes faits, du gouvernement belge, il y a quelques mois à peine, la Croix de Guerre. N'aurait-on pas mieux fait cil lui donnant à l'occasion de la commémoration de la bataille de l'Yser ou au jour anniversaire du Roi, la commande-ric de l'Ordre de Léopold ? Et si je cite le général Meiser c'est parce que le cas est connu; le "XXe Siècle," en félicitant Meiser pour l'obtention de sa Croix de Guerre, l'a fait, sous lô titre sensationnel de "Un oubli réparé"; mais combien d'autres pourrait-on signaler à l'attention du gouvernement,' officiers, sous-officiers et soldats, blessés sur l'Yser, retraités depuis et qui n'ont pas reçu la moindre décoration ! Tous ces braves ont cependant bien mérite de la Patrie ; ils ont fait leur devoir, tout leur devoir, et ont dû se retirer de l'armée, soit à cause des conséquences de leurs blessures, soit à cause de maladies contractées pendant leur service. Je comprends très bien qu'au moment même de cette bataille de l'Yser, il n'a pas été possible de donner satisfaction à tous nos héros. Beaucoup ont pu être oubliés et l'on excuse volontiers ces oublis. Mais serait-il vrai qu'actuellement, malgré les avis favorables des anciens chefs, malgré des états de service brillants, malgré les blessures, des refus formels sont opposés à des demandes de récompenses, sous prétexte qu'il ne peut être introduit de propositions de distinctions honorifiques pour les événements qui se sont passés du 1er auùt au 22 octobre 1914. Il doit y avoir là une erreur ou un malentendu qu'il aura suffi, j'espère, dé signaler pour qu'immédiatement l'on tâche de réparer les injustices cornmi-sès.Il 11e suffit pas de fêter les héros de l'Yser, il faut aussi leur accorder le récompenses qu'ils méritent. PESLACS, STèmc année. S .- ' i- - - No 269

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Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Londres du 1914 au 1918.

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