L'indépendance belge

1091 0
close

Pourquoi voulez-vous rapporter cet article?

Remarques

Envoyer
s.n. 1915, 19 Novembre. L'indépendance belge. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/h12v40m02w/
Afficher le texte

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

ftôème aMMéSt No. 274 L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UN ONE PENNY BELGE. CONTINENT • 15 CENTIMES. (HOLLANDE : 5 CENTS.) adminisTBATION ET REDACTION: BtrREAU a PARIS: / s MOIS. 9 shillings. 1 ITODOR house. TTJDOR ST., LONDON. E c. «• i>b i,A buukhk. LONDRES, VENDREDI 19 NOVEMBRE 1915. abonnements: - 6 mois. 17 shillings. \ conservation par le progrès., TELEPHONE: CITY 3960. TELEPH.: ,238-75. ( 1 AN. 32 shillings. ' SOMMAIRE. LÂ SITUATION: Nouveanx progrès bulgares eu Serbie.—Eveu* tualités nouvelles.—La retraite allemande en Courlande.—Succès italien au nord=ouest de Gorizia. — Bombardement aérien de Venise.— Succès britannique dans les Dardanelles. Le déficit de la guerre.—Jules Couche. Lettre des Etats-Unis. •—F. C. Pick. En ces temps de douleurs et d'espoir (XLVII).—C. R. Billet Parisien.—Jean-Bernard. Faits menus, menus propos.—Bob. La Reine dans les tranchées. Pour nos blessés. Les vacances du soi» dat. Les spectacles.—L. H. En Belgique. Naissances. Nécrologie. Echos. Etc. LA SITUATION. Vendredi, midi. Les ministres britanniques qui ont assisté au conseil de guerre mixte tenu à Paris sont rentrés jeudi soir, et un important conseil des ministres est convoqué pour aujourd'hui, midi, à Downing Street. Le départ des ministres alliés de Paris d donné lieu à une grande manifestation de sympathie, et la Presse parisienne enregistre avec satisfaction cet échange fie vues ministériel. De l'avis général, c'est la situation dans les Balkans qui a fait l'objet principal de la discussion, et on regrette que 3'Italie n'ait pas pu être représentée dans ce conseil mémorable. 11 y a lieu de faire remarquer qu'il est peu probable qu'une décision finale en ce qui concerne l'expédition dans les Dardanelles et en Serbie soit prise avant que le géné ■ raî Kitchener n'ait fait rapport sur la situation générale en Orient. Entretemps les événements en Serbie se précipitent. Il ne semble malheureusement que trop vrai que l'avance bulgare par Veîes-Prilep simultanément avec celle via Tetovo-Kruchevo ait détruit provisoirement toute chance des armées serbes du nord de gagner la frontière grecque où, d'ailleurs, d'autres dangers les attendaient. Dès lors la seule ligne de retraite qui reste ouverte au haut commandement- serbe est celle qui va vers l'Adriatique. Mais on sait qu'un* retraite par cette région montagneuse est hérissée de difficultés, et il est certain que le général Putnik qui cherche visiblement à économiser ses effectifs, se prépare à livrer une bataille sur la terre historique du plateau de l'Amstel, avant de se résoudre à abandonner le territoire serbe, et d'accueillir l'hospitalité du roi picolas. En ce cas, il faudrait, d'urgence, songer à. ravitailler la vaillante armée du loi Pierre, qui ne trouvera fias dans le royaume des Montagnes Noires de quoi subsister si les Alliés, et particulièrement l'Italie, sa plus proche voisine, ne lui viennent en aide. Trois ports: Antivari, Dulcigno et Baint Jean de Medua, offrent des communications faciles avec l'intérieur du petit royaume, et il suffit aux Alliés de vouloir pour secourir efficacement les troupes serbo-monténégrines, dont le concours nous sera toujours nécessaire 'fci nous voulons sauver les Balkans de 'hégémonie allemande. Rien n'est venu confirmer jusqu'à présent l'information 'd'après laquelle les Bulgares seraient arrivés à Monastir, mais la nouvelle peut Être vraie d'un moment à l'autre. En «» cas il est probable que certains détachements serbes seront obligés de passer ia frontière grecque et nous saurons alors ce que valent les promesses faites, dit-on, à M. Denys Co'chin à Athènes et d'après lesquelles il ne serait fait au- cune distinction entre les troupes serbes et les troupes franco-britanniques, dont aucunes ne seraient désarmées. L® ministre français dès qu'il .sera revenu à Salonique conférera avec le général Sarrail sur la situation. Celle-ci, en ce qui concerne la position de3 armées de secours franco-britanniques, se trouve singulièrement aggravée par le fait que toute possibilité de jonction avec l'armée du général Putnik est exclue momentanément. La pression qui va être exercée dès maintenant contre les armées alliées mettra celles-ci à une dure épreuve, et le général Sarrail devra en outre se préoccuper, plus que jamais, du danger d'être eveïoppé par des forces qui seront, en tout état de cause, considérablement supérieures aux siennes. Alors se posera inévitablement la question s'il est nécessaire, utile et prudent de maintenir dans une situation aussi exposée des troupes dont le but principal : îa sauvegarde cle la ligne de retraite serbe, n'existe plus. Il faut espérer que la réponse à cette question ne s'inspirera pas d'un faux amour-propre et que les seules raisons qui dicteront les actes auxquels ou se résoudra seront des raisons pratiques et conformes aux nécessités militaires du moment. La situation sur le front russe ne s'est pas modifiée. La lutte sur le Styr se poursuit sans que les Austro-Allemands parviennent à s'assurer un avantage sérieux, et dans le nord les troupes 1 du général Russky pourchassent sans arrêt un ennemi dont le moral tombe de jour en jour. On dit que le maréchal von Hinden-burg. s'étftnt plaint auprès du Kaiser 1 du manque de vêtements chauds pour 1 ses soldats, Guillaume II aurait répondu avec humour qu'il y avait plus de chances qu'il prissent Riga et Dvinsk sans ces vêtements, ne fût-ce que pour avoir chaud, tandis qu'en les leur donnant ils trouveraient trop de bien-être dans leurs tranchées ! Vaille que vaille, le mot est drôle, maïs l'effet l'est moins et les troupes du Kaiser sont en train de lui prouver qu'il est aussi facile de se réchauffer en battent en retraite qu'en montant à l'assaut. Nos alliés italiens ont remporté un beau succès au nord-ouest de Gorizia, dans le Val del Aqua, où, grâce à un mouvement tournant, ils se sont em-'joarés de plusieurs tranchées autrichiennes qui étaient littéralement remplies de cadavres. C'est pour se venger sans doute que les Autrichiens sont allés bombarder Venise où de nombreuses bombes ont été lancées.Les communiqués de Paris ne parlent que de combats d'artillerie et de mines. Dans les Dardanelles, les troupes britanniques se sont emparées d'une ligne de tranchées turques et ont repoussé les contre-attaques ennemies. LE DÉFICIT DE LA GUERRE. 1! n'est que trop certain que la grande guerre laissera derrière elle une accumulation de ruines effroyable et entraînera une destruction de forcés matérielles telle qu'aucun précédent historique ne peut nous fournir de point de comparaison. Seule une imagination demande pourrait concevoir un désastre d'une c tendue aussi démesurée et colossale." Non-seulement presque tous pays de l'Europe devront panser des plaies économiques profondes avant de pouvoir renaître à 1a vie industrielle et commerciale régulière, mats ils auront en outre à réparer les >reche» formidables faites dans leurs finances publiques qui auront été ébran-■' fis jusque dans leurs fondements. Mais ^elque difficulté que puissent avoir les ''^tions à se. remettre d'une commotion J'ussi v'oIente, elles finiront cependant à ^ ongue par recouvrer un équilibre re- ' 'ftest vraiment qu'une .perte irré médiable dont il n'est pas passible de mesurer iï'étendue : c'est le déficit en existences humaines qui , atteindra des propartions jusqu'à présent inégalées dans Ses annales sanglantes de l'Histoire. Au cours -de îa dernière bataille de Champagne, les Allemands ont eu environ 140,000 hommes hors de combat, et les pertes françaises ne doivent pas, être inférieures à 70,000 hommes. Comparez ces chiffres à ceux de Saint-Privat, un des combats les plus meurtriers de ta guerre de 1870, qui a coûté 12,000 hommes aux Français et 10,000 aux Allemands. Dès maintenant, on évalue à huit imiEMons le tnom.bre d'hommes tués où .mutilés depuis 5e début des hostilités ! Jamais l'Ange de fia Mort m'a fait plus riche et plus abondante moisson. Bien d'avantage que les conflagrations européennes du Passé, cette guerre — à raison de son expansion et de sa durée, à raison surtout du perfectionnement technique des- engins de cfestruc- * tion — prélève sur les peuples le lourd tribut de .sang, brise les cœurs des épouses et des mères, et dessèche leurs yeux brûlés par les larmes. "Beîia détesta ta matribus"... Les voyez-vous se dresser, des mères, en longs voiles de deuil, peter reprendre I'anathème antique et maudire Hia guerre détestée qui fauche en son prjnttemps la fleur cle 2a jeunesse ardente à vivre et à espérer? Oui, si cornéliennes qu'elles soient, toutes ont ce premier mouvement dicté par l'instinct, avant de porter avec héroïsme leur douleur stoïque et der l'offrir en sacrifice aux dieux de la patrie... Mais il n'y a pas là que des désastres privés et des tragédies intimes restreintes au cercle du foyer familial. Ces innombrables deuils particuliers ne peuvent manquer d'exercer une répercussion redoutable, sur l'organisme social lui-même. Sans aller jusqu'à dire que l'avenir de la race risque d'être compromis, il est hors de doute que d'aussi terribles saignées pratiquées sur le corps social ont fatalement pour résultat d'appauvrir et d'anémier celui-ci en le privant d'éléments particulièrement vigoureux et sains. Peut-être sont-ils même les plus vigoureux,-car c'est surtout la pléiade des jeunes hommes de 18 à 30 ans qui est décimée, et c'est dans les rangs de ces bataillons sacrés que se font des coups sombres et irréparables. Les meilleurs disparaissent, qui s'offrent au danger et acceptent les postes périlleux. Les jeunes existences, dont le fil est brutalement coupé, se trouvent être ainsi les plus fortes de leur génération, les plus généreuses, les plus avides de se dépenser, les plus fières, les plus nobles et les pcus ardentes ; ce sont celles qui, dans la société, auraient eu les meilleures chances de jouer un rôle utile et d'aider au progrès coEectif. Car les plus braves en face de la mort sont aussi les plus vaillants en face de la vie. De telle manière que la guerre actuelle exerce uw 1 orte «élection à rebours, en éliminant, au profit des faibles et des pusillanimes, les forts et les audacieux. Avec quelle profonde amertume on songe à l'anéantissement de ces énergies, et de ces forces morales! Que d'hommes de génie et de talent, dont îa pensée n'avait encore produit qu'une partie de ses fruits; que d'artistes, d'inventeurs, de savants, de praticiens, qu'une sensibilité vibrante marquait du signe des élus, confondus dans les charniers, tombés dans un vertige héroïque ! On se rappelle le mot brutal de Napoléon, s'écriant après une victoire qui avait coûté la vie à quelques milliers d'hommes : "Une nuit de Paris réparera tout cela!" Mais un pays peut-il combler les vides laissés par la fleur et l'élite d'une génération? Du moins reste-il l'espoir que tout ce sang juvénile qui rougit les tranchées n'est pas versé en vain. Jamais nous n'avons senti plus vivement et pîus profondément à quel point les Vivants sont tributaires des Morts. Jamais nous n'avons mieux compris îa nécessité de nous soumettre à la grande leçon qui nous vient de ceux qui se sont immolés. La voix qui s'élève des tombes nous dicte notre dévoir. Un philosophe a pu dire avec raison que les Vivants sont gouvernés par les Morts. Paroles profondes qui rendent visible la chaîne de solidarité reliant les générations entr'elles et dont chacune forge une partie des maillons qu'elle frappe à son empreinte. Paroles d'une justesse rigoureuse, si l'on songe à l'innombrable multitude des disparus, aux trésors matériels et spirituels qu'ils laissent derrière eux, au patrimoine moral inaliénable qu'ils nous lèguent et dont nous cultivons le fonds, aux sentiments et aux pensées qui les ont guidés et qui revivent dans leur descendance... Nous ne pouvons mieux servir et honorer les victimes de la grande guerre qu'en poursuivant leur apostolat, en nous pénétrant de leur volonté et de leur foi, en vouant notre cerveau, notre cœur, toutes les forces de notre être au grand Idéal pour lequel ils se sont sacrifiés... Edmond Haraucourt citait, il y a quelque temps, dans un de ses articles, cette phrase écrite après un combat de tranchées par un jeune archéologue à peine sorti de l'P^cole des Chartes, 24 heures avant qu'il tombât mortellement frappé par une bafie. Lisez et méditez : "Le patriotisme, ce n'est ni le mépris, ni l'ignorance, mi la haine de l'étranger; .c'efst îe désir de voir son pays réaliser tout son destin, épanouir tout son génie." Quelle élévation <de pensée, quelle anobfcsse morale, quelle sérénité chez ces éphèbes qui, dans îe même -temps qu'ils luttent en héros, se .révèlent cfes humanistes de la grande tradition classique ! Et à voir comme ils savent mourir, ces jeunes sages, on se prend à murmurer tout bas : Comme ils, auraient su vivre ! 4 JL'LES COUCKE. LETTRE DES ETATS-UNIS. ,— , . . .—« Disette de main - d'œuvre causée par le rappel des réservistes grecs et italiens.—Indifférence des Allemands, des Russes et des Austro-Hongrois. (De notre correspondant.) Charleston, 29 octobre 1915. Les immigrants. Les immigrants qui viennent aux Etats-Unis appartiennent à deux catégories très différentes. Les uns ont quitté îe pays natal sans esprit de retour, les autres avec Ca ferme intention d y retourner le plus vite possible. Parmi les premiers on. peut classer Ses sujets russes, allemands, austro-hongrois. Parmi les seconds on compte les Grecs et les Italiens. L'entrée du pays étant fermée aux "indésirables," il est permis de poser à priori que tous les admis ont devant eux des chances de réussite égales, fous accumulent avec 5a même rapidité des économies qui, au bout d'un nombre d'années relativement court, atteignent des chiffres respectables aux yeux de leurs possesseurs. Les immigrants de îa première catégorie ne tarderont pas à échanger ces économies contre une propriété, un établissement, une situation quelconque qui îeur permettra de vivre d'une façon plus indépendante, tout en continuant à travailler à l'arrondissement de leur petit avoir, pendant que les enfants fréquenteront les écoles du pays afin de se préparer aux multiples opportunités de la vie aux - Etats-Un is. Quant aux Italiens, aux Grecs, aussitôt que le petit amagot aura atteint les dimensions fixées d'avance, ils reprendront ia iroute du vieux pays, où ils vivront dorénavant d.u rapport des quelques milliers de dollars amassés en Amérique, Il est très facile de comprendre que pour les uns, îa patrie désormais sera les Etats-Unis. Par la naturalisation ils posséderont des droits électoraux qui en Europe leur étaient refusés. Ils ont trouvé dans leur nouvelle patrie l'aisance, le bonheur et la liberté que l'ancienne n'avait pu îeur donner. Le pays natal est oublié. L'Italien et 2e Grec, au contraire, songent sans cesse à îa vieille patrie. La pensée de devenir citoyen américain ne leur sourit point. S'ils se font naturaliser, c'est avec une réticence morale. Cela ne les engage à rien et peut servir à quelque chose. Peut-être, grâce à cela, pourront-ils empocher quelques dollars comme prix de îeur vote, aux jours de chaudes contestations électorales. Cela •ne troublera point leur conscience si les dollars ainsi gagnés avancent d'une semaine seulement le retour dans la patrie.Si le vieux pays fait un appel aux armes, les Grecs et les Italiens y répondront. Y rester sourd serait se faire barrer pour toujours îa porte de ia terre natale. Les Grecs et les Italiens. La .nature de mes occupations depuis vingt-cinq ans m'a mis en contact Intime et continuel avec les deux catégories d'immigrants dont je viens de parler. Je pourrais, sans doute, écrire longuement sur le sujet si j'entreprenais d'expliquer toutes les raisons qui, selon moi, font oublier si vile aux uns le pays où ils sont nés, alors que les autres y songent toujours. Que les deux catégories existent, bien marquées et distincts, ne peut faire aucun doute. Cela est amplement confirmé, d'ailleurs, par toutes les statistiques du service de l'immigration. Cet ordre de choses explique pourquoi l'appel aux armes que firent récemment les nations européennes ne trouva que de l'indifférence chez les immigrants d'origine russe, allemande, austro-hongroise, tandis que les Italiens et les Grées y répondirent sur l'heure. Le retour des Italiens, qui commença en septembre 1914, n'est pas encore terminé. Ceux qui partent maintenant sont âgés de 38 à 42 ans. Les Grecs, dont l'exode commença beaucoup plus tard, s'en vont maintenant en grands nombres, les plus âgés ayant 32 ans. Dans les districts charbonniers où tous les mineurs sont d'origine russe, allemande, austro-hongroise, la production n'a pas diminué, ce qui montre bien que très peu de gens de ces nationalités ont répondu à l'appel de leur empereur. Il y a des districts où, à côté des Allemands, des Austro-Hongrois et des Ruèses, il y a aussi beaucoup d'Italiens et de Grecs. Ici, îa production du charbon a diminué en proportion du nombre de réservistes de ces deux dernières nationalités qui ont rejoint 1s régiment. Au départ des tiains, îa population en tière est à la gare pour acclamer les partants. Les femmes et les enfants italiens sont adoptés provisoirement par une fa-* mille autrichienne, ou bien des enfants grecs installés dans un intérieur russe. Les compagnies charbonnières, dans beaucoup de cas, viennent en aide à ceux dont îa famille est ainsi augmentée par l'adoption. Tous ces gens-là ont toujours travaillé et vécu ensemble en parfaite harmonie, et la guerre ne sembla pas avoir changé cet état de choses. Le départ des réservistes. Certains districts sont très affectés par le départ des réservistes. Ce sont ceux où la population était presqu'en-t'èrement composée de Grecs et d'Ita-liens. Ici, la situation est sérieuse. Dans des mines où la production était, faute de bras, tombée à presque rien, on a fermé tout à fait. Les exploitants qui avaient plusieurs mines ont concentré leurs hommes dans une mmc ou deux et fermé les autres. Les charbonnages les plus éprouvés sont ceux où l'on fait du coke. Lai grande majorité des fours en usage eu Amérique sont défounnés à la main. Cette besogne très dure avait toujours! été faite par des Italiens (surtout desi Calabrais et des Siciliens), en-dessous de 40 ans. En il'absence de ceux-ci on a dù avoir recours à des hommes plus âgés et moins vigoureux ou à des jeunes gens de moins de 18 ans, inexpérimentés et trop faibles pour cette grosse besogne. Bientôt on éteignit la moitié des fours, mais même après cela, on ne put détourner régulièrement ceux qui restèrent allumés, et actuellement eu ne défourao que deux fois par semaine des fours qui devraient élire détournés tous les jours. Il en résulte une production restreinte, une qualité- inférieure et un prix de re* vient plus éleyé. La situation, au îietï de promettre de s'améliorer, menace do s'aggraver, car chaque train emporte un chargement qui réduit davantage ie nombre de bras disponibles. Pendant que la main-d'œuvre devient} ainsi de plus en plus rare, les charbons et les cokes sont de plus en plus demandés et les cours déjà très hauts, pro-mettent d'atteindre cet hiver des niveaux inconnus à toute période antét rieure. Dans les mines. Afin de faire face îe plus possible à la! grande demande, on installe déjà dans beaucoup de. mines des abatteurs et) chargeurs électriques à front de tailla où, jusqu'aujourd'hui, îe lavage seul avait été fait mécaniquement. Les nouvelles machines promettent de faire merveille. Quoiqu'encore dans l'enfance, elles ont déjà fait leurs preuves, chacune» d'elles étant capable de faire la besogna de vingt-deux hommes. Nos systèmes d'exploitation devront probablement être changés afin de permettre à ces appareils de donner tout l'effet utile dont ils sont capables, mais tels qu'ils sont,, les résultats obtenus sont des plus encourageants. Je connais des exploitations qui auraient fermé depuis deux! mois si elles n'avaient obtenu en temps le secours de quelques-unes tic- cc-3 machines. Pour bien faire comprendre aux personnes inhabituées aux mines d'Amérique ce que signifie le travail de vingt-deux hommes il est bon de dire que dam-i les exploitations où les nouvelles machines ont été mises en service, la moyenne du charbon abattu et chargé à la main est de 12 tonnes par homme et par journée de huit heures. Une machine capable d'abattre et charger 264 tonnes en huit heures est certainement: remarquable. Tandis que le travail à i;i main exige au moins 220 grammes do poudre noire, le travail à la machine se fait sans poudre, ce qui résulte en une plus grande proportion de gaillettes accompagnée d'une augmentation de sécurité.En. modifiant le système d'exploitation de façon à augmenter le champ d'action de chaque machine; en modifiant ensuite l'organisation du travail, afin de faire travailler chaque machine 24 heures par jour au lieu de 8, choses qui ne sont pas du tout impossibles, on pourra, avec deux engins, suffire aux besoins d'une exploitation de moyenne Importance.Machines électriques. Nos fabricants de coke installent aussi des m-achines électriques pour effectuer non seulement le défournemenfc mais aussi ue chargement sur wagon do Ifiirs .produits, Ici aussi les 'résultats ob-

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.
Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Bruxelles du 1843 au 1940.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Ajouter à la collection

Emplacement

Sujets

Périodes