L'indépendance belge

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s.n. 1918, 19 Novembre. L'indépendance belge. Accès à 20 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/pg1hh6d59q/
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lOTârdï fS1 novembre fSfS1 centimes * _ L'INDÉPENDANCE BELGE TELEPHONE : Direction A 227& Administration B 73 Rédaction B 75 Adresse télégraphique : LINDEBEL- BRUXELLES Fondée en 1829 ADMINISTRATION ET RÉDACTION : RUE DES SABLES, 17 Bureaux parisiens : place de la Bourse, 11 ABONNEMENT : BELGIQUE : Un ail, 24 fr. ; six mois, 12 fr. Jf trois mois, 6 francs. ÉTRANGER v Un an, 40 fr.; six mois, 22 fr.; trois mois, 12 francs. Nous prions nos lecteurs de nous excuser pour l'imperfection du journal que nous leur présentons. Les linotypes ne fonctionnent que de façon intermittente, la pression du gaz étant insuffisante. Il s'ensuit que des articles n'ont pu être composés; d'autres n 'ont pu être corrigés. Dans quelques jours, nous l'espérons, l'organisation du travail s'améliorera. LEUR CRIME Il y a près do cinquante et un mois que les journalistes belges ont cessé de parler à leurs lecteurs. Pendant ce long silence, ils ont subi, avec leurs compatriotes, toutes les en-goisses, toutes les douleurs, toutes les humiliations et toutes les colères. Ils ont suffert surtout de voir environne de mensonges le peuple anquel ils avaient la mission do dire ja vérité et qu'ils devaient abandonner à la perfidie. Seuls, ceux qui acceptaient de mentir pouvaient parler. Personne ne pouvait crier : « Ce n'est pas vrai ». Jamais ne fut infligé à des hommes aussi long martyre moral. Le martyre a pris fin. Et nous revoici reprenant notre tâche. Nous pouvons dire la vérité. Mais par où commencer? Nous avons tant de choses à hurler, tant d'horreurs à évoquer, tant de crimes à dénoncer, et à célébrer tant de beautés — car ce peuple fut héroïque dans l'oppression. Par où commencer? Les mots se pressent sous notre plume, comme les paroles dans la gorge de l'enseveli qu'on ramène brusquement à la lumière, après de longs jours de ténèbre et de faim. Nous sommes éblouis, et nous sommes encore inquiets. Comme l'enseveli que l'on vient do sauver, nous sommes tentés de nous regarder. Nous nous interrogeons. Sommes-nous semblables à ce nous étions -evant le drame ? Non. Non puisque, de tous les mots qui se pressent, les plus forts, ceux qui dominent les autres, sont des mots de haiue. Ceux qui ont la responsabilité de ce qui se passera demain, nous ont demandé de recommander le calme. Ils ont raison, nous l'avons oompris. Et pourtant, il faut, il faut absolument que sortent, les premiers, les mots de haine, de haine pour une foule d'hommes, Nous ne pourrions pas les retenir. Et d'ail-leurs, nous le sentons bien, tout le monde autour de nous les attend. En ne le disant pas, nous trahirions la foule dont nous devons être les interprètes ; impatiemment, elle écoute : elle sait qne les journaux, ses journaux, vont faire, enfin, retentir sa voix. Cette voix, malgré la joie de la délivrance, malgré les acclamations qu'elle jette, n'est plus la même que naguère. Les cris d'allégresse ont des accents de rage et de douleur, alternant avec des anathèmes et des imprécations. Cette voix est pleine de haiue. Ceux qui lui ont donné cet accent ont commis d'innombrables forfaits. Mais leur plus grand crime, celui on lequel se résume tous les autres, est d'avoir fait cela, d'avoii fait revivre plus vigoureuse, plus obsédante, plus intraitable qu'elle ne fut jamais, la haine des races. C'est chez nous surtout que ce crime est évident. Rappelez-vous ce que nous étions en Bel gique, ce que nous pensions, ce que nous espérions, ce que nous voulions, ce que nous croyions accompli. La haine collective, la vieille haine do na tions envers les nations, nous l'ignorions îïous étions le peuple le plus fraternel dt monde. Nous avions beaucoup souffert. Nous l'avions oublié. Les sévices que nous avions subis, nous les attribuions à un autre temps dt l'humanité, à un temps dont les comptes étaient clôturés. Nous aimions tout le monde Nous voulions réagir contre des sympathies exclusives, contre celles que nous inspiraien des communions de goût et de culture e contre des défiances. Nous rêvions de consti tuer le lien entre ceux qui se haïssaient, d« les apaiser, de les réconcilier. Pour ce,lj nous faisions violence à nos sentiments. Nous cherchions à voir partout ce qui pouvait rap proeher les hommes, nous mettions en évi (lence les qualités des uns et des autres. Sou venez-vous de ce que nous avons fait d'efforts en 1910, pour atténuer à nos propres yeux cer tains gestes, certains mots brutaux. Souve liez-vous de l'entêtement généreux avec leque nous attribuions à une minorité impuissante certaines paroles sauvages, certaines menaces De tout cela, ne regrettons rien. Nou; avions raison. Notre rôle était de tâche: d'éloigner la catastrophe. Notre rêve étai noble. C'était, d'ailleurs, celui dont M. Wilsoi impose, quand même, aujourd'hui, la réalisa tion, à ceux qui l'ont si cruellement aboi pour un temps. Mais, que nous sommes changés ! Dans 1 monde nouveau dont nous saluons la nais sance sur les ruines semées par une nation nous sommes, nous, les fraternels d'hier pleins de haine. Et nous sentons que cett haine vivra aussi longtemps que nous, auss longtemps que nos enfants. Nous avons la conscience claire, la certi tude, en gardant cette haine, d'être justes celle d'être indignés si nous ne la gardion pas intacte, car on n'a pas seulement mas sacré les nôtres, on n'a pas seulemet pillé 1 beau pays, que nous aimions, meurtri jusqu' la nature dans les décors dont nous étion fiers; on ne nous a pas seulement volé le fruits de notre terre pour nourrir nos boui reaux, au prix de l'épuisement de nos enfant affamés : on a voulu nous avilir, nous soui 1er, on a..., non, il est impossible de touténi mérer ; il faudra, pour cela, des années et de livres. En commettant tout cela, on a fait do nou des hommes qui doivent haïr comme au premiers jours de l'humanité; de nous qi avions la foi profonde en la fraternité, en J ' progrès du cœur et de la raison humaine, on a refait des êtres pour qui la haine est désormais un devoir. Le plus grand crimc commis prr la race germanique est là. De sentir qu'en nous elle a réveillé la haine, nous la haïssons davantage encore. Le Nouveau Gouvernement On ne sait encore rien de précis en ce qui concerne la composition du gouvernement qui se présentera devant les Chambres et qui sera le ministère de la Reconstitution nationale. Ce qui paraît certain, c'est que, les conditions préalables formulées par le parti socialiste étant acceptées, le gouvernement comptera des membres des trois partis. Il y aurait douze ministres : six catholiques, trois libéraux et trois socialistes. On assure que M. Delacroix, bâtonnier de l'ordre des avocats à la Cour de Cassation, qui fut naguère candidat des catholiques pour la Chambre à Bruxelles, négocierait en ce moment la formation du ministère. Mais la nouvelle est peut-être prématurée. Ce qui ne fait pas doute, c'est que M. Delacroix est mêlé aux négociations, de même que M. Ryckmans, sénateur d'Anvers. Parmi les ministres du Havre qui reste raient en fonctions, on cite MM. Renkin, Hy-mans et Vandervelde. Il paraît acquis également que M. Anseele deviendrait ministre de l'alimentation. Mais rien n'est fait. Tout peut être modifié encore. „ ? r-r-7- HIER LES HALLES Mars 1915. La guerre a semé la dévastation, elle a accumulé les ruines, elle a multiplié les deuils. Il y a partout oies usines détruites ; partout d'inestimables richesses matérielles sont anéanties. Il faudra des années pour reconstituer certains outils de notre prospérité. 11 n'est presque personne, en Belgique, qui ne soit certain de sortir appauvri de la tourmente. Sans doute, chacun nourrit une préoccupation personnelle. Si cette préoccupation parfois semble restreinte, mesquine même, en regard du drame si vaste et, des si. lointaines répercussions, il ne faut pas s'en offusquer : elle est très légitime, elle est très naturelle. Comment chacun pourrait-il s'affranchir, loin de la fièvre des combats, du souci de son propre avenir, du bien-être des siens? Lui demander de n'y pas penser, c'est exiger l'impossible, voire l'indésirable. Le grand effort d'où renaîtra demain la prospérité sera fait d'innombrables efforts particuliers. Le bien collectif est inséparable ae la sécurité personnelle. Donc, chacun est sensible à ce qui le touene matériellement. C'est une obsession générale lont l'égoïsme n'est point excessif, n'a rien d( condamnable. L'avenir est incertain. 11 n'esi pas de fortune, il n'est pas de situation intacte La ferme, l'atelier, la fabrique sont éjalemen atteints, et nul ne sait dans quelles conditionj le travail y sera repris et quelle sera sa rému nération. l)isposera-t-on des ressources neces saires au relèvement des ruines? Le dur labeu fera-t-il vivre? Questions angoissantes, à la han tise desquelles il paraît difficile d'échapper. Pourtant, on s'en affranchit. Il fut des jour où, brusquement et chez presque tous, elle dis parut, où ce problème n'eut plus la premièr place,où ces inquiétudes cédèrent 'à une tristess plus haute, plus noble, pure de tout intérêt ma tériel.'C'étaient les jours où l'on apprenait que 1 destruction des halles d'Ypres était consommée que le^ vieux monuments et les vieilles maison: > de Nieuport et de Dixmude étaient anéantis,qu i la place de Furnes était atteinte. Alors régnai : une consternation. Alors l'angoisse était plu ; profonde qu'aux heures où l'on mesurait le désastres économiques, où l'on supputait le ^ conditions de la vie de demain. Tout le mond avait perdu quelque chose, la même chose. Parmi tous ceux que j'entends déplorer li ' perte des halles d'Ypres, à qui ce désastre iai ■ oublier les ruines personnelles, certain ! n'avaient jamais vu l'antique édifice; mais il L avaient l'orgueil de le savoir debout,attestant 1 ; grandeur du passé de la race. Certains mêm ignoraient,avant la guerre,cet orgueil,et tous le souvenirs et tous les rêves et toutes les volonté dont les vieux murs étaient bâtis. De la des truction de ce monument auquel jadis ils n » pensaient jamais, ils éprouvent une douleur. Pourtant, ils le savent bien, cela ne les lai ■ pas plus pauvres. Que les Halles fussent encor l debout, cela n'eût rien changé aux condition , de la tâche prochaine. Cela n'affectera en riei . les salaires et les dividendes, le rendement d î labeur. Pourquoi don3 tout le monde pleure-t-il 1 (j mort des Halles et celle dps vieux murs dp ni-* 1 mude, de Nieuport et de Furnes ! Pourquoi,aloi que tant de larmes et tant d'anxiétés déjà son . justifiées par des chagrins, pai des blessures d 1 rects? Pourquoi pleurent même de braves gen ignorants de l'histoire et de la beauté des citl 3 flamandes? Pourquoi ce regret unanime et pr< " fond effaçant soudain, chez ce peuple de ma: , chands, tout autre regret? Car on disait, il y , un an, on disait couramment, on disait de nou: e parfois nous disions : « peuple de marchands i comme si nous n'étions plus la race de <Jlat Sluter, des Van Eyck et de Kubens, et comir si nous n'avions point bâti nous-mêmes nos c: thédrale3 et nos beffrois. ' Mais c'étaient de6 marchands aussi qui, il 3 a sept cents ans, édifiaient les halles d'Ynrp des marchands pour qui la fortune duremei f conquise, pour qui l'opulence gourmande et à puissance de richesse n'étaient pas un suffisat s aliment à la fierté; autre chose, un autre dés s les tourmentait ; ils voulaient que de leur fore une beauté témoignât, une beauté auda^un s que des pierres harmonieusement dresses p> [_ eux vers le ciel apprissent à l'avenir qu'ils pej L_ saient, qu'un orgueil noble, un idéal condu saient leur effort, qu'ils n'avaient point tr; raillé unique nent pour leur bien-être et pour temps par eux vécu. s Ces marchands avaie ît un rêve. Ces ma s chands savaient le prix de ia beauté, sen it ri exaltant, ît comment elle fait resplendir le so e venir de l'âpre, de l'obscur labeur, commei elle réhabilite l'opulence. Ils n'ont pas changé Aujourd'hui leur peuple sent qu'avec les halle d'Ypres brûlent une partie de ses titres de ne blesse, quelque chose de supérieur à sa fortune ce qu'il en sacrifia à son idéal. Et sa souffranc est pleine de splendides promesses ; il est caps ble de sacrifices nouveaux. Même pauvre, 1 dressera encore harmonieusement des pierre vers .'e OvL On peut détruire. Ce peuple de mai chands est un peuple d'artistes. Il réédifiera. DOMMAGES ET DÉGÂT! La question de l'indemnisation des domm* ges et dégâts causés par la guerre est certe l'une des plus complexes et des plus difficile qui se posent devant nous en ce moment. Non point toutefois que le principe lui-mêm soit en discussion. Seule son application pou: rait soulever des difficultés. Tout d'abord, il ne faudrait pas croire qu l'Etat soit directement responsable, vis-à-'vi des particuliers, des pertes que la guerre lei; a occasionnées. D'après la loi belge du 1" m£ 1&42, confirmée par la loi française du 6 septen bre 187.1, aucune action civile ne peut êtr exercée contre l'Etat du chef de pertes de cett nature. Mais si la justice légale, en cette matière n'intervient pas, il existe une justice supérieur qui, elle, ne demeure pas indifférente. En pr< sence de maux qui ont frappé durement ce; tains citoyens, tandis qu'ils épargnaient le autres, l'Etat doit proclamer le principe de 1 solidarité. C'est ce qu'a fait déjà l'Etat fraT çais dans une loi sur les dommages de 1 guerre. L'article premier de cette loi est rédig comme suit : « La Képubliaue proclame l'égalité et la s< lidarité de tous les Français devant les charge de la guerre. » Il n'est point douteux qu'il en sera de mêm chez nous. L'Etat indemnisera largement le particuliers, ayant par ailleurs l'assuranc d'être indemnisé lui-même par l'Allemagn< non seulement pour tous ses frais de eu erre c pour les dommages qu'a subis la collect.ivit< mais aussi pour les pertes de toute nature qi ont atteint les individus. Comment se fera cette indemnisation eén< raie? Nommera-t-on une commission internî tionale chargée de fixer le chiffre des dommî ges? Créera-t-on plutôt des commissions mixte: composées d'Allemands et de Belees? Ces deu méthodes présentent l'inconvénient d'être trè lentes. Sans doute trouvera-t-on préférable d réclamer à l'Allemagne une indemnité forfa t^ire suffisamment élevée, quitte à endosser l'Etat beljre le surplus des indemnités partiel lières si. en dépit de l'importance de la somm prévue, il y avait encore un déficit. Mais ce qui nous intéresse surtout, c'est 1 manière dont seront rénarties les indemnité particulières. Une loi devra fixer le mode d cette répartition, anrès en avoir consacré solei nellement le principe. Il est certain que tout dommage, de quelon nature qu'il soit, donnera lieu 'à indemniss tion. (C'est ainsi et principalement que les vi times de la guerre, par exemple les veuves 1 orphelins de fusillés, de prisonniers ou de d portés morts en caotivité ou à la suite de lei captivité; les blessés ou infirmes rip bénéficiai pas de ce chef d'une ppnsion de l'Etat; Ic.s pp sonnes ayant été l'objet d'une condamnatic de la part d'un tribunal allemand pour d« faits d'ordre politique, seront largement i: ^emnisés sous forme de pension ou d'alloc tion, pour tous les dommages éprouvés perso: nellement. ainsi que dans leurs affaires et leu biens, ou dans la pprsonne de ceux dont ils so: ou étaient les soutiens. Snront en outre indemnisés les propriétair d'immeubles ou d'objets mobiliers détruit Tollés ou déeradés; les personnes ayant c r contraintes de lo^er des ressortissants de l'Ail - ma^ne, par expulsion des propriétaires ou c eupants légitimes; les propriétaires d'objets 1 3 luisitionnés : caoutchouc, cuivre, laine, linp • vins, etc.: les personnes atteintes par les tax ? et impositions extraordinaires instituées p 2 l'occupant : taxes sur les absents, taxes sur 1 ■ valeurs mobilières, etc., etc. 1 Pour la fixation du taux de ces indemnité , ®t pour 1p contrôle de leur emploi ou de le réemploi, il sera créé des juridictions locales p des juridictions d'apppl. Ces commissions e t traordinaires devront être composées de tel s manière — et l'on ne saurait assez insister s = ce point — que l'esprit de parti ne les influen 3 pas et que leur impartialité ne puisse être mi 2 en doute par personne. Sans attendre le règlement de l'indemnité L verser par l'Allemagne, sans attendre même q les commissions dont nous venons de pari 5 aient terminé leurs travaux, il serait forteme ! désirable qu'une caisse centrale, créée ià cet < ^ fet, fût chargée de faire immédiatement, à cei a des sinistrés qui le désireront, des avances s g les allocations auxquelles ils auront droit. C avances devraient être consenties à un intéi très minime. De cette façon, la reprise des 1 [ faires pourrait s'effectuer sans retard. Une s< ardente de travail dévore la nation tout entièi Il ne faut pas que le manque d'argent paraly un instant nos efforts. L'arrivée ta troips. - Le Roi On attend avec impatience, à Bruxelles, l'arriv ' des troupes et celle du Roi. Et l'on voudrait save quand, comment cela se passera. Des troupes, il y en aura déjà dans Bruxell quand poraîtront ces lignes. L'avant-garde arrive. M. l'échevin Jacqmain est parti lundi matin po Gand, où il devait s'entendre avec l'état-major l'armée au sujet de l'entrée de l'armée à Bruxell* A midi, au moment où déjà, sans doute, l'éche\ e se trouvait au quartier général, le général Buff; e commandant la brigade des guides, arrivait à l'hô i- de ville, où il a eu nn entretien avec M. Max au su de la venue des premiers bataillons, des premie y escadrons à Bruxelles. 5 Conformément à l'accord, pris au cours de cet c it tretien, une partie de la première division d'arm< composée de cyclistes et de cavaliers, devait fa: it son entrée à Bruxelles vers le crépuscule, par l'ai ir nue de Tervueren et le haut de la ville. ;e Une compagnie de cyclistes du génie est enti 5 en ville vers 3 heures. Elle s'est rendue à l'hôtel , ville et a campé sur la Grand'Place, en attend* que lui fussent attribués des logements. Sur tout leur parcours, en ville, ils été sali j. d'accclamations sans fi». Grand'Place, la foule P encours, leur serre les mains, les interroge fièvri sement. Le RoL Quel sera l'itinéraire du cortège royal, vendra On ne le sait pas encore de façon précise. Un p: it jet est soumis au Roi, dont on attend l'avis» Tout ce que l'on sait de façon positive, c'est que 3 le Roi arrivera à Bruxelles par la chaussée de Gand: qu'il ira à l'hôtel de ville, puis au palais de l£ ; Nation. n n !■ ■ m !!■ m VUL'Il'll 11111 m 11 MU ■ II' I II■ I i n I II I~ ECHOS Avec une ébrfilité bien compréhensible,des % mains fidèles ont entrepris, depuis quelques > jours, d'aménager les appartements de nos souverains au Palais de Bruxelles. On rafraî chit, on restaure, on se hâte de rétablir les anciennes dispositions de façon que la famille 3 royale se retrouve, à son retour, bien ches elle, comme naguère. e Déjà des fleurs sont arrivées pour la Rei-•- ne, beaucoup de fleurs... Peut-être quelques-unes seront-elles fanées vendredi prochain. e mais d'autres, certes, les remplaceront. Et la 3 populaire souveraine, quand elle pénétrera j dans son home familial, là où la vie s'écoulait. h rayonnante et paisible, entre son époux et ses e enfants, rencontrera le sa'ut gracieux des e fleurs, de toutes les fleurs. e On sait que la Reine a exprimé le désir de i- voir conserver aux mutilés, qui se trouvenl •- au palais, la jouissance ele l'aile droite, s Joli geste d'une aimable souveraine I a a On est en train de mettre rapidement er é état nos différents départements ministériels Ce ne sera pas une mince besogne, car il 3 manque ele tout ! Les vitres manquent, les per s siennes sont démolies, l'herbe pousse dans les e cours... Bref, tout est à faire. Quant au mobi s lier, il est aussi à arranger, tant bien que mal e provisoirement. L'effort consiste à livrer ces locaux, le plus f vite possible, d'une façon convenable, à 1* disposition de nos fonctionnaires. 1 Tout sera prêt bientôt, nous assure-t-on. L_ On annonce de toutes parts une très pro " chaîne et notable diminution du prix des viandes ele boucherie. Les charcuteries com p munales, notamment, abaissent dès aujour 0 d'hui le prix de la viande de porc, i- On affirme que dans les campagnes les ven à tes se sont effectuées à des prix relativemen bas. e Entre Notre-Dame-au-Bois et Wavre, les transactions se font dans des conelitions ex p traordinairement avantageuses pour les con 0 sojnmateurs; et l'on énvisage avec satisfactioi 1- le* jour prochain où la vianele sera devenu* accessible à tous, p Un écho qui vise à mettre au point un « ap pel aux Wallons », publié au mois de févrie] par le « Peuple wallon » et qui tendait i ir adhérer au mouvement sépariste. Or parmi les premières lettres que non: r" trouvons élans notre courrier, une protesta ^ tion attire notre attention. Elle émane d'ho 1_ norables citoyens qui s'élèvent contre l'abu: qui a été fait de leurs noms dans cette circon i- stance et déclarent faux le programme attri rs bué à la Ligue wallonne du Brabant. "ït En ce qui les concerne, nos corresponelant: affirment que c'est non seulement à leur insu mais encore malgré leur volonté préalable ment exprimée, que le « Peuple wallon » : e. fait figurer leur nom sur un manifeste qu'il c- n'ont donc jamais signé et elont d'ailleurs il é- réprouvent de toutes leurs forces les tendan e- ces. Si leur protestation se produit aussi tai PF divement, c'est qu'elle a été étouffée jusqu'ic par la censure allemande, bien que les inte ressés eussent eu recours à toutes les voie s légales. jt La lettre est signée par MM. L. B0V3 et P. Brison, P.Honinckx, A.Potier et G.Seror x- le jr Granele cite. cp Bruxelles s'apprête à devenir l'une de se grandes cités mondiales. L'héroïque aventui que le pays a vécue a placé notre capitale a premier plan des villes fameuses. Pendai er les années ele guerre, la physionomie urbair nt a perdu de son véritable caractère, mais ell îf- va, dès aujourd'hui, revivre avec une intei ix site nouvelle, entourée de l'attention sympj Llr thique de toutes les nations. Il serait peu ^ être excessif de prétendre que Bruxelles d< viendra le centre du monde nouveau, dor l'éveil étonne et réjouit les peuples, mais •e. est certain que la granele capitale de la petit se Belgique aura un rôle important à jouer dar l'histoire de demain. Il faudra songer bien vite aux disposition — à prendre en vue de lui permettre de rempli cette mission nouvelle. Sans doute, Bruxell e n'était plus la cité provinciale que nos père 1 ont connue, à l'époque où la Senne décriva £e une courbe pittoresque entre les ruelles de 1 ,jr vieille ville... Mais il y a cependant lieu d tenir compte des destinées que l'avenir nor 3s réserve, particulièrement dans le tracé d( quartiers nouveaux, qu'il importera de faii plus spacieux, moins monotones et mieu pourvus d'espaces libres. Jj(', Il serait temps qu'une commission spécia' 5S mît dès maintenant la question à l'étude, afi in d'éviter le renouvellement d'erreurs assez r< n, centes qui nous ont valu, par exemple, c ;el voir créer à quelques mètres de l'avenue e iet Tervueren des quartiers dépourvus de gaî ,rs et de lumière ! Il suffit de circuler dans que ques artères des Woluwe pour se rend] •n' compte de la façon malheureuse dont on g; re che les abords de la somptueuse avenue. I e- maintenant que le mal est fait, il est imposs ble de le réparer. ée Une commission intercommunal^ pourra ^ préparer l'aménagesdes quartiers qui to' client â lu, périphérie et faire ainsi l'éducatic iéf. des administrations communales en caus es Des architectes, des ingénieurs, des artist< )u_ et des hygiénistes constitueraient un group ment compétent dont les étueles et les travau offriraient incontestablement de l'intérêt poi [i ? tout le monde. •o- L'extension de Bruxelles a souffert < n'avoir pas été suffisamment préparée. C évitera certainement à la grande cité de demain d'avoir à se plaindre des mêmes inconvénients.I Bruxelles est vêtu do drapeaux tricolores : belges, français, anglais surtout. Mais il n'y a guère de drapeaux italiens, japonais, etc.; il n'y a guère d'autres couleurs ■ que les nôtres, et celles de nos vaillants voisins. Mais les prisonniers italiens et autres, qui se trouvent dans nos murs, savent que si leurs couleurs nationales ne figurent guère parmi celles qui pavoisent nos façades, c'est parce que Bruxelles 110 possède pas ce qu'il faut pour en confectionner. Us savent que nous les aimons de tout cœur, qu'ils ont une part très large dans notre sympathie, et que si nos faça-des ne portent pas leurs couleurs, nous leur vouons une reconnaissance profonde, car ils furent des héros, car ils proeliguèrcnt leur sang sans compter pour faire régner le Droit par l'Europe et pour nous rendre, à nous, nos vieilles et chères libertés. Samedi, gare du Midi, dans cette gare où le leDdemain se produisait la catastrophe. La gare est encore aux mains ele l'occupant. Elle est bourrée de vivres que les soldats i pillent d'accord,, d'ailleurs, avec quelques « smokeleers ». Le matin, le personnel belge était accouru en uniformes frais. Machinistes, garde convoi le képi sur l'oreille, militairement, chefs gardes copieusement doré et le chef de gare au sympathique képi rouge. Mais tout ce personnel est perdu au milieu des algarades ' allemandes. Un soldat mort dans la salle 1 d'attente, un autre houspillé, un troisième ' marchant à reculons sous la menace d'un revolver; d'autres allant et venant chargés de d.3 toute espèce de choses dans le hall et dans 1 les locaux de la gare, ignobles de saleté. Le • pillage sévit surtout du côté de la rue d'Allemagne. La mitrailleuse fonctionne à tout bout de champ. L'après-mieli un service d'ordre organisé par la police de Saint-Gilles maintient la foule à distance de la gare. . Les voies sont en bon état, paraît-il, mais les raccordements et changements de voies ont été modifiés ainsi que le jeu des aiguillages. Aussi faudra-t-il vérifier tout cela minutieusement avant ele mettre la gare en exploitation. Un sérieux nettoyage et une désinfection s'imposent avant que notre pu-. blic puisse décemment entrer élans ce bouge. Quant au matériel, quelques centaines de voitures pour voyageurs, élans l'état que l'on , devine, quelques wagons à marchandises, , une seule locomotive laissée par les Allemands. On en attendait le matin une seconde de liai pour pouvoir faire quelques manœuvres.La bicyclette a tout doucement repris sa ' place au pâle soleil de novembre... Dès la conclusion de l'armistice, on en voyait circuler dans nos rues. Aujourd'hui, on ne les compte plus. Et voici qu'elle rend de grands " services à nos braves petits scouts, comme en 1914* On pensait n'avoir plus de pneus.Or tous les vélos qu'on rencontre en sont effectivement fournis. Les cachettes étaient donc bonnes. Bravo ! ' Inoubliable, la physionomie de Bruxelles durant les derniers jours de l'occupation. _ L'afflux des évacués a doublé la circulation. ! C'est tous les jours dimanche : un dimanche 3 d'avant la guerre, avec eles foules denses se " pressant sur les trottoirs. On y remarque. • presque mêlés aux soldats allemands qui rôdent, des gardiens de la paix de Lille, de Ilou-baix, de Tourcoing, en uniforme, avec leur cocarde tricolore au képi. L'impression de contraste est extraordinaire... La rue est en- ' combrée par un charroi intense : le déménagement des tranchées ! Voitures, charrettes, camions de toute forme et de toute provenance, traînés par des chevaux étiques, cliar-s gés d'objets disparates,qui n'ont avec l'armée e et la guerre que des rapports plutôt loin-u tains : armoires, vieux paniers, seaux troués et bosselés, tonneaux, planches de toute e grandeur, amas confus de vêtements. Il y a e surtout des armoires. Que d'armoires 1 En l" 1870, c'étaient les pendules qu'ils empor-" taient le plus volontiers. En 1918, ce sont les " armoires. Singulier goût l A travers ces lents " et pénibles cortèges, filent d'innombrables autos au sifflet déchirant, précipité. Fuit, ^ fuit, fuit 1 stride la sirène. Et le bon peuple e bruxellois traduit : « Vite, vite, vite I » Et s puis le soir tombe sur la ville obscure, la ville qu'on n'éclaire plus, sinon ci et là par ce s triste reverbère passé au bleu. Oh 1 ces rues r plongées dans les ténèbres, ces rues sinistres, s qu'on ne reconnaît plus bien qu'on y passe ® chaque jour ! Les rares passants — la foule a disparu— s'y glissent en tâtonnant, s'y heur-a tent, s'y perdent, vaguement inquiets, et irri-e tés surtout, furieux des multiples et inutiles s entraves mises par l'ennemi au pauvre petit s train-train de l'existence quotidienne.Parfois, G cependant, il y a des compensations. Un soir, x au diable vert, dans le quartier Bruggmann, le grand silence des rues mortes est souelain e troublé par un chant. On écoute, on croit rê-,n ver : c'est la « Marseillaise » 1 Le chant grandit, s'enfle, se rapproche. Et bientôt, à ;e travers l'ombre opaque, on distingue un , groupe d'uue cinquantaine d'hommes,chargés f de paquets, qui défilent au pas militaire en hurlant à tue-tête : « Allons, enfants de la Ie Patrie 1 » Ce sont des évacués francai^ ei î~ marche vers le refuge noçtur^é! Leur gaîte j sonore, leur by;7the héroïque, durant quel oueg instants, dissipent l'atmosphère d'atroc( ., mélancolie. Puis les échos retombent au si lence. Plus rien : les ténèbres, la tranquilit< 1_ d'un vaste cimetière. De l'horizon arrive pa] n bouffées le grondement sourd du canon... ÏS 3- Quelques inspirations do la Muse bruxel x loise : ir En tramway. — La scène se passe le jou: où les journaux ont annoncé le départ de 1î le délégation allemande pour le front français >n Un officier, raide, gourmé, l'air très pmbè té, se tient sur la plate-forme. Monte un monsieur pressé qui, par mégarde, marche sur le pied de l'officier. Celui-ci se rebiffe et, furieux : — En Allemagne, fait-il, on temande bar-don!— En effet, répond le monsieur, avec une exquise politesse. C'est ce que j'ai lu dans les journaux, ce matin! Pensif, les bras croisés, hochant la tête, Ludendorff contemple un obus destiné à la Grosse-Bertha, le canon monstre qui bombardait Paris. — « Toi, murmure-tril, tu as de la chance. Tu iras peut-être à Paris ! » BÉNÉFICES DE GUERRE Le premier gouvernement qui ait songé à taxer les bénéfices de guerre, est le gouvernement danois. Il a justifié le principe de cet impôt extraordinaire en une phrase qui mérite d'être citée : « Dans un temps où le plus grand nombre souffre d'une misère économique dure et grandissante, il est juste que les favorisés, ceux dont les revenus ont augmenté d'une manière inattendue ou accidentelle, supportent des charges plus lourdes pour aider l"Etat « remplir les lourdes obligations qui lui sont imposées par l'intérêt commun. » Cette pensée, vraie au Danemark et ailleurs, l'est bien plus encore en Belgique. 'Notre population, appauvrie dans sa grande généralité, ne comprendrait pas, n'admettrait pas que quelques-uns, qui se sont scandaleusement enrichis à ses dépens, jouissent en paix du fruit de leurs trop lucratives industries. Il faut qu'ils restituent .à la collectivité une partie des bénéfices qu'ils ont réalisés. Pour créer cet impôt nouveau, l'Etat belge pourra s'inspirer de l'exemple de la plupart des gouvernements étrangers : après le Danemark, la Suède, la Norvège, les Pays-Bas, l'Angleterre, la France, l'Italie. Partout on a estimé que les nouveaux riches devaient être frappés. Comment ne le seraient-ils pas chez nous, alors qu'il est de notoriété publique que la plus grande partie d'entre eux doivent la prospérité de leurs affaires à leurs complaisances envers l'ennemi? Quelles seront les personnes assujetties à l'impôt? Tons les sujets belges, tou-tes les personnes résidant en Belgique, toutes les sociétés à but lucratif ayant en Belgique un siège social, qui se sont livrés habituellement, pendant l'une ou l'autre année de guerre, à des opérations industrielles. agricoles, commerciales ou financières. I/.Etat, par l'intermédiaire des receveurs des contributions, demandera à chacun une déclaration de bonne foi, appuyée des documents nécessaires, établissant le revenu moyen de son industrie avant 1914 et après cette date. Ces déclarations seront naturellement vérifiées; celles qui auront été reconnues mensongères vaudront à leurs auteurs de fortes amendes, voire de la prison. Pour s'assurer de l'exactitude des déclarations, on ne reculera pas devant 1'pm,. ploi des procédés inquisitoriaux qui sont d'ailleurs en usage partout où existe l'impôt sur le revenu. Au surplus la matière imposable, en l'occurence, a une origine qui doit faire taire tous les scrupules. Sera considéré comme Bénéfice de guerre, le montant dont le bénéfice net réalisé pendant chaque année de guerre dépasse le bénéfice net des années antérieures. Agriculteurs, savonniers, charcutiers et autres trafiquants peuvent s'apprêter à rendre gorge.. Qu'ils soient assurés que nul d'entre eux n'échappera à l'amère nécessité. Evidemment, la base de l'impôt n'est pas encore fixée et nous n'avons sur ce point que les données fournies par le3 fois votées à l'étranger. Ce qu'il est permis de supposer, c'est que l'impôt sera progressif et frappera sensiblement davantage les gros exploitants, les profiteurs en grand Vraisemblablement, les petits bénéfices, en dessous de 10,000 francs, seront exonérés de toute taxe. De 10,000 à 25,000 francs, on percevra 10 p. c. lu le taux s'accroîtra de 5 p. c. pour chaque augmentation de 25,000 francs. De cette laçon, un industriel, un commerçant, un agriculteur qui aurait réalisé un bénéfice de 500,000 trancs, verserait à l'Etat 45 p. c. de cette somme. Pour un bénéfice de 1 million, il verserait 55 p. c. Considérée dans son ensemble, l'agriculture belge a gagné, paraît-il, pendant ls puerre, la somme fabuleuse de 8 milliards de francs. Cn peut s'amuser à faire ici des suppositions... Supposons que ce gain soit exact et puisse être prouvé. Supposons qu'on n'en taxe que la moitié et qu'on lui applique le taux moyen de 25 p. c. Ce serait un milliard qui tomberait dans la caisse de l'Etat... Et surtout qu'on ne dise pas que ces opérations de taxation seront difficiles. Si la polf tique ne s'en mêle pas — et il ne faut pas qu'elle s'en mêle — elles seront très faciles, au contraire. On les a faites et réussies ailleurs, il faut qu'on les fasse et qu'on les réussisse chez nous. L'opinion publique les réclame et les attend. En frappant rudement les nouveaux riches, le gouvernement donnera une légitime satisfaction à ceux que la guerre a appauvris parce qu'ils sont restés d'honnêtes gens. K. NOTES On ne s'est pas bien rendu compte encore du danger auquel Bruxelles fut exposée le dimanche xo novembre, jour où le Conseil des soldats substitua son autorité à celle des officiers allemands et où les soldfttS-% répandirent en ville. 11 est aujourd'hui sûr qu'un eertain nombre de ses sciiats — ceux, croit-on, qui s'échappèrent des prisons — avaient formé le projet (1e se livrer à un pillage en règle, en usurpant l'autorité du nouveau conseil. On n'a eu que trop de preuves, par l'assassinat de l'Hôtel du Régent, par le coup de main de la Banque ' Allard et par le pillage de l'Hôtel Cosmopolite.C'est au Palace Iïôtel, habité par de nombreux officiers, que la bande avait projeté, semble-t-il, de commencer son entreprise. On vit arriver là, vers 4 heures, une trentaine de, soldats allemands portant la cocarde rouge e< :• le brassard blanc. Ils déclarèrent qu'Us 1 étaient le Comilé des soldats et qu'ils vou laient un local. Ils placèrent dans les vesti-. bules des mitrailleuses.

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Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Bruxelles du 1843 au 1940.

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