L'indépendance belge

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s.n. 1917, 13 Janvrier. L'indépendance belge. Accès à 28 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/599z03044j/
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la délivrance des populations soumises au joug turc; et l'expulsion d'Europe de J'Empire ottoman, pour qui il n'y a plus place parmi les nations civilisées de l'occident. Enfin, la Xote rappelle les intentions de la Russie à l'égard de la Pologne, dément de la façon la plus formelle qu'il entre dans les intentions des Alliés de poursuivre l'extermination et la disparition des peuples germaniques, et termine avec l'expression de la volonté bien arrêtée des Alliés, individuellement et globablemcnf, de faire tous les sacrifices nécessaires en vue d'une con-cii< .ion victorieuse du conflit, de l'issue duquel dépend l'avenir de la civilisation aussi bien que le bien-être et la prospérité des Alliés. Il y a lieu de faire remarquer que, simultanément avec la Xote dos Alliés, M. Briand a remis à l'ambassadeur des Etats-Unis une Note du gouvernement belge dans laquelle celui-çi exprime son entière adhésion à la réponse commune des Alliés et, tout en remerciant les Etats-Unis de la généreuse aide apportée à la malheureuse population belge, rappelle à la grande nation sœur la situation singulière de la Belgique "dirigée par la suiîe de. la violation de sa neutralité, d'entrer en guerre." l'a? cette Xote la Belgique se place, comme de juste, en marge, si l'on peut dire, et au-dessus .des autres nations belligérantes et cette " nuance " est re-le\ ée encore par le fait que notre ministre des affaires étrangères, le baron Beyens, a assisté à l'entrevue de MM. Briand et Sharp. Signalons encore, en fait de notes, celle remise par le gouvernement allemand aux neutres relative à la situa-tioa nouvelle créée par la réponse négative. <!es Allk-v àHa Xote allemande "du 12 décembre, et la réponse du gouvernement grec à l'ultimatum des quatre Puissances. La Note grecque, tout en donnant satisfaction sur la plupart des points, est évasive et inspirée par le désir évident de gagner du temps. Heureusement, le général Sarrail, qui a pleins pouvoirs pour agir, est en mesure de prendre les décisions que comporte la situation. Les faits militaires les plus saillants de la Journée sont la perte de deux navires de guerre britanniques: le pré-dreadnought "Cornwallis," torpillé en Méditerranée, et le "Ben My Chree," ravire auxiliaire coulé dans le port de Castelori/o ; l'occupation de Rafa (front è e de Syrie) par les troupes britannique •- (1,600 prisonniers turcs); un retour offensif russe sur la Putna (affluent du Sereth) ; et une nouvelle a\ ahee russe dans le secteur de Risra-Mitau.Le plus intéressant de ces faits est incontestablement le succès des troupes britanniques su a frontur-e svrienne. I! sign1;c la fail! te irrémédiable des a isées germano-turques sur l'Egvpte et le canal de Sjez et prouve que l'Empire tiî.e est aussi exténué' que l'AllemagiS et l'Autriche. Les points faibles de la cuirasse de nos ennemis apparaissent ainsi plus nombreux tous les jours et les Puissances Centrales doivent voir approcher avec consternation le printemps qui les obligera à faire face avec des moyens réduits a tous leurs adversaires simultanément. la délivrance des populations soumises au joug turc; et l'expulsion d'Europe de l'Empire ottoman, pour qui il n'y a plus place parmi les nations civilisées de l'occident. Enfin, la Xote rappelle les intentions de la Russie à l'égard de la Pologne, dément de la façon la plus formelle qu'il entre dans les intentions des Alliés de poursuivre l'extermination et la disparition des peuples germaniques, et termine avec l'expression de la volonté bien arrêtée des Alliés, individuelle-men, et globablemcnf, de faire tous les sacrifices nécessaires en vue d'une con-ciû .ion victorieuse du conflit, de l'issue duquel dépend l'avenir de la civilisation aussi bien que le bien-être et la prospérité des Alliés. Il y a lieu de faire remarquer que. simultanément avec la Xote des Alliés, M. Briand a remis à l'ambassadeur des Etats-Unis une Note du gouvernement belge dans laquelle celui-çi exprime son entière adhésion à la réponse commune des Alliés et, tout en remerciant les Etats-Unis de la généreuse aide apportée à la malheureuse population belge, rappelle à la grande nation sœur la situation singulière de la Belgique "obligée par la suiîe de. la violation de sa neutralité, d'entrer en guerre." l'a? cette Xote la Belgique se place, comme de juste, en marge, si l'on peut dire, et au-dessus .des autres nations belligérantes et cette " nuance " est re-le\ ée encore par le fait que notre ministre des affaires étrangères, le baron Beyens, a assisté à l'entrevue de MM. Briand et Sharp. Signalons encore, en fait de. notes, celle remise par le gouvernement allemand aux neutres relative à la situa-tioa nouvelle créée par la réponse négative. <!es Allies- àHa Xote allemande "du 12 décembre, et la réponse du gouvernement grec à l'ultimatum des quatre Puissances. La Note grecque, tout en donnant satisfaction sur la plupart des points, est évasive et inspirée par le désir évident de gagner du temps. Heureusement, le général Sarrail, qui a pleins pouvoirs pour agir, est en mesure de prendre les décisions que comporte la situation. Les faits militaires les plus saillants de la journée sont la perte de deux navires de guerre britanniques: le pré-dreadnought "Cornwallis," torpillé en Méditerranée, et le "Ben My Chree," ravire auxiliaire coulé dans le port de Castelori/o ; l'occupation de Rafa (fronî è ~e de Syrie) par les troupes britannique •- (1,600 prisonniers turcs); un retour offensif russe sur la Putna (affluent du Sereth) ; et une nouvelle a\ ahee russe dans le secteur de Risra-Mitau.Le plus intéressant de ces faits est incontestablement le succès des troupes britanniques sur a frontière1 svrienne. I! signifie la fail! te irrémédiable des a isées germano-turques sur l'Egvpte et le canal de Sjez et prouve que l'Empire tu..- est aussi exténué' que l'AllemagiS et l'Autriche. Les points faibles de la cuirasse de nos ennemis apparaissent ainsi plus nombreux tous les jours et les Puissances Centrales doivent voir approcher avec consternation le printemps qui les obligera à faire face avec des moyens réduits a tous leurs adversaires simultanément. la délivrance des populations soumises au joug turc; et l'expulsion d'Europe de l'Empire ottoman, pour qui il n'y a plus place parmi les nations civilisées de l'occident. Enfin, la Xote rappelle les intentions de la Russie à l'égard de la Pologne, dément de la façon la plus formelle qu'il entre dans les intentions des Alliés de po'ufsuivre l'extermination et la disparition des peuples germaniques, et termine avec l'expression de la volonté bien arrêtée des Alliés, individuelle-men, et globablemcnf, de faire tous les sacrifices nécessaires en vue d'une conclu .ion victorieuse du conflit, de l'issue duquel dépend l'avenir de la civilisation aussi bien que le bien-être et la prospérité des Alliés. Il y a lieu de faire remarquer que. simultanément avec la Xote des Alliés, M. Briand a remis à l'ambassadeur des Etats-Unis une Note du gouvernement belge dans laquelle celui-çi exprime son entière adhésion à la réponse commune des Alliés et, tout en remerciant les Etats-Unis de la généreuse aide apportée à la malheureuse population belge, rappelle à la grande nation sœur la situation singulière de la Belgique "obligée par la suiîe de. la violation de sa neutralité, d'entrer en guerre." l'a? cette Xote la Belgique se place, comme de juste, en marge, si l'on peut dire, et au-dessus .des autres nations belligérantes et cette " nuance " est re-le\ ée encore par le fait que notre ministre des affaires étrangères, le baron Beyens, a assisté à l'entrevue de MM. Briand et Sharp. Signalons encore, en fait de notes, celle remise par le gouvernement allemand aux neutres relative à la situa-tioa nouvelle créée par la réponse négative. <!es Allies- àHa Xote allemande "du 12 décembre, et la réponse du gouvernement grec à l'ultimatum des quatre Puissances. La Note grecque, tout en donnant satisfaction sur la plupart des points, est évasive et inspirée par le désir évident de gagner du temps. Heureusement, le général Sarrail, qui a pleins pouvoirs pour agir, est en mesure de prendre les décisions que comporte la situation. Les faits militaires les plus saillants de la journée sont la perte de deux navires de guerre britanniques: le pré-dreadnought "Cornwallis," torpillé en Méditerranée, et le "Ben My Chree," ravire auxiliaire coulé dans le port de Castelori/o ; l'occupation de Rafa (fronî è ~e de Syrie) par les troupes britannique •- (1,600 prisonniers turcs); un retour offensif russe sur la Putna (affluent du Sereth) ; et une nouvelle a\ ahee russe dans le secteur de Risra-Mitau.Le plus intéressant de ces faits est incontestablement le succès des troupes britanniques se; a frontière1 svrienne. I! signifie la fail! te irrémédiable des a isées germano-turques sur l'Egvpte et le canal de- Sj.ez et prouve que l'Empire tu.r est aussi exténué' que l'AllemagiS et l'Autriche. Les points faibles de la cuirasse de nos ennemis apparaissent ainsi plus nombreux tous les jours et les Puissances Centrales doivent voir approcher avec consternation le printemps qui les obligera à faire face avec des moyens réduits a tous leurs adversaires simultanément. la délivrance des populations soumises au joug turc; et l'expulsion d'Europe de l'Empire ottoman, pour qui il n'y a plus place parmi les nations civilisées de l'occident. Enfin, la Xote rappelle les intentions de la Russie à l'égard de la Pologne, dément de la façon la plus formelle qu'il entre dans les intentions des Alliés de po'ufsuivre l'extermination et la disparition des peuples germaniques, et termine avec l'expression de la volonté bien arrêtée des Alliés, individuellement et globablemcnf, de faire tous les sacrifices nécessaires en vue d'une con-ciû .ion victorieuse du conflit, de l'issue duquel dépend l'avenir de la civilisation aussi bien que le bien-être et la prospérité des Alliés. Il y a lieu de faire remarquer que. simultanément avec la Xote des Alliés, M. Briand a remis à l'ambassadeur des Etats-Unis une Note du gouvernement belge dans laquelle celui-çi exprime son entière adhésion à la réponse commune des Alliés et, tout en remerciant les Etats-Unis de la généreuse aide apportée à la malheureuse population belge, rappelle à la grande nation sœur la situation singulière de la Belgique "obligée par la suiîe de la violation de sa neutralité, d'entrer en guerre." Par cette Xote la Belgique se place, comme de juste, en marge, si l'on peut dire, et au-dessus .des autres nations belligérantes et cette " nuance " est re-le\ ée encore par le fait que notre ministre des affaires étrangères, le baron Beyens, a assisté à l'entrevue de MM. Briand et Sharp. Signalons encore, en fait de notes, celle remise par le gouvernement allemand aux neutres relative à la situa-tioa nouvelle créée par la réponse négative. des Allies- àHa Xote allemande "du 12 décembre, et la réponse du g'ouverne-ment grec à l'ultimatum des quatre Puissances. La Note grecque, tout en donnant satisfaction sur la plupart des points, est évasive et inspirée par le désir évident de gagner du temps. Heureusement, le général Sarrail, qui a pleins pouvoirs pour agir, est en mesure de prendre les décisions que comporte la situation. Les faits militaires les plus saillants de la journée sont la perte de deux navires de guerre britanniques: le pre-dreadnought "Cornwallis," torpillé en Méditerranée, et le "Ben My Chree," ravire auxiliaire coulé dans le port de Castelori/o ; l'occupation de Rafa (fronî è ~e de Syrie) par les troupes britannique •- (1,600 prisonniers turcs); un retour offensif russe sur la Putna (affluent du Sereth) ; et une nouvelle a\ ahee russe dans le secteur de Risra-Mitau.Le plus intéressant de ces faits est incontestablement le succès des troupes britanniques sur a frontière1 svrienne. I! signifie la fail! ie irrémédiable des a isées germano-turques sur l'E^vpte et le canal de- Suez et prouve que l'Empire tu,.- est aussi exténué' que l'AllemagiS et l'Autriche. Les points faibles de la cuirasse de nos ennemis apparaissent ainsi plus nombreux tous les jours et les Puissances Centrales doivent voir approcher avec consternation le printemps qui les obligera à faire face avec des moyens réduits a tous leurs adversaires simultanément. GSèaio année No 12 L' INDÉPENDANCE ROYAUME-UMIÏ ONE PEMNY BELGE. CONTINENT: 55 CENTIMES (HOLLANDE : 6 CENTS) ADMINISTRATION ET REDACTION : BUREAU A PARIS • TUOOR HOUSE, TUDOR ST., LONDON. E.C. «• PLACE DE LA BOURSE TELEPHONE: CITY 3960, TELEPH. : j *** SASV1ED! 13 JANVIER 1917. En vente à Londres à 3 h. le vendredi 12 janv. ABONNEMENTS Jjj *fg|| Jl IhiLLINgI'.} CONSERVATION PAR LE PROGRÈS. Il AN. 32 SHILLINGS. ) LA SITUATION. Vendredi, midi. La réponse des Alliés à la note du Président Witsan, que nous publions $lu« loin in extenso, constitue l'événe-•nreiit politiqueie plus considérable qui se seit produit .depuis la déclaration de guerre, CVst uni-document historique qui n'a de-précédent que dans Ja Déclaration des Droits de l'Hammc, dont il forme à 1a fois le pendant et Je complément. L:t .Note s'inspire du même esprit, défend la même cause : la justice et la liberté, et la seule différence entre les revendications de la France révolutionnaire d'il y a un siècle et demi et l'Europe " névolufiœinairc " d'aujourd'hui, en armés contre le despotisme militaire, est qu'ii ne s'agit plus de défendre l'homme dans son individualité mais dans sa colkctivité. I.e procès tjiii se plaide devant l'humanité cs:t le procès dss petites nation s revendrqiranit leur droit à l'existence et au libre développement, et la France, cette fois, n'est pins seule devant une lùirope afctnmée. Les idées de 1789 ont fait cki chemin, et c'est toute l'Europe civilisée qm s'est, rangée derrière 3e drapeau de la lïbertëj de l'égalité, de la f rate "-ni Lé, pour faire face nu tyraïiw Le paragraphe X de la Note dit en effet que "'les Alliés désirent avant tout asseoir la paix sur les principes de la liber-lé. de la justice et de l'inviolable fidélité aux engagements internationaux." Dans, le paragraphe III il est dit que ''les Alliés luttent non pas pour des intérêts égoïstes mais, avant tout, pour '.sauvegarder Pin dépendance des peuples, le droit et l'humanité." Dans un exposé très précis, très serré, la Xote rappelle les cri nies com m is par l'Allemagne militariste et belliqueuse contre les nations et les peuples de Belgique et du Luxembourg ; contre le droit international et individuel; contre la civilisation et l'humanité. Les horreurs commises en Belgique et en France, en Serbie et en Arménie, -sur terre et sur mer et dans les airs par les Puissances Centrales forment des chefs d'accusation écrasants et les Alliés protestent avec raison contre le passage de la Xote présidentielle qui tend à placer les deux groupes de belligérants sur un pied d'égalité. Contrairement à l'Allemagne et ses complices, ils rte font aucune difficulté pour indiquer, dans leurs grandes lignes, leurs conditions de paix. Celles-ci impliquent, avant et pardessus tout, la restauration de la Belgique, de la Serbie et du Monténégro avec les compensations qui leur sont •dues-; l'évacuation des territoires enva-iîâs en r1 rance, en Russie et en Roumaine, avec juste réparation ; la réorganisation de l'Europe, garantie par un régime stable et basée à la fois sur le respect des nationalités et sur le droit de lotîtes les nations, grandes ou petites, au développement économique en toute libelle et en toute sécurité, ainsi que, simultanément., sur des conventions ter ri-.1 oéiales eï des arrangements internationaux garantissant les frontières de de mer contre des attaques in-ifnsfmees, la restitution des provinces «nrachccs jadis aux Alliés par la force des armes ou contre le gré de leurs habitants:; la libération des Italiens, des Slaves, des Roumains et des Tchèques-A alacjues de la domination étrangère ; OPTIMISME ET PESSIMISME. Une perversion du jugement Au .cteEiHsar meeting de Riclnnoncf, 3VL Emil» V-anderveMs a. établi le rapport ertteB Ises conditions actuelles de l'Allemagne et 1e3 dépœ-tataoïis., U a touché à la sj±t ration général© de l'Europe et il a fait a cet égard quelques remarques aussi fondées que rassurantes. Optimisme excessif an début , a-t-il dit, en parlant des événements en Roumanie, pessimisme trop absolu à présent. Telle est Ja note;, en effet, et l'orateur a remis les <9tosa$ au point avec autant de bon sens que de clarté et d'éloquence. Mais comment en serait-il autrement, comme lit l'optimisme et le pessimisme Jt® seraient-ils pas excessif-, puisqu'ils we sont î'-un et l'autre qu'une perversion de la feeultê du jugement, perver-"tou qui, comme tous les états morbides, a des périodes de recrudescence et d'dc-' aâinie-? Pour unr mentalité saine et bien équilibrée il ne-peut y avoir que le jugement, tout simplement, avec ses dé-^Utct'ioijs Sayorables ou défavorables., liians le cas parl.'baIogI«q.ue qui nous oo tttoe, ia .c'e-tl ]$ jjajcti- suite le ' docteur Tant-mieux" et le ."docteur Tant-pis" et qu'ils popularisèrent.Noton> que l'époque où Voltaire écrivit son roman, il parut en 1750, était bien choisie pour cette charge à fond contre l'optimisme, que Liebnitz alors avait mis à la mode. Un épouvantable tremblement do terre avait bouleversé le nord de l'Afrique et détruit Lisbonne. Mais, plus terrible que les éléments déchainés, la guerre de Sept ans sévissait. Sans épargner l'Amérique elle accablait de maux l'Europe que la famine surtout éprouvait cruellement : avant même que cette guerre ne fût déclarée, et quoique l'on ignorât alors jusqu'au nom de submersible, trois cents vais-eaux marchands, battant le pavillon de la France, avaient été coulés! "De toi'' les coins du monde, dit un écrivain du temps, s'élevaient le.-gémissements de l'humanité en détresse." C'est le cas de répéter avec l'Ecclc-siaste : "Nil uovi sub sole! " Confusion à éditer.—Le milieu ambiant. Bien entendu, il ne faut pas confondre l'optimisme avec la force d'âme et de caractère, pas plus qu'il n'y aurait > lieu d'entacher de pessimisme la- clairvoyance et la circonspection. La belle endurance de nos troupes, par exemple, qui 1 ur fait braver le danger, supporter avec sérénité et bonne humeur les atteinte.- de,l'hiver, de l'affreux hiver des tranchées, n'est autre que cette force à laquelle s'allie la volonté de vaincre. On la .comprend dans la lutte, qui absorbe tout l'être et ne lui laisse que ce mobile unique: la victoire. Mais où elle étonne davantage, c'est quand on la retrouve jusque dans l'âme du soldat qu'un sort adverse a fait tomber entre les mains de l'ennemi. L.a lettre qu'envoyait, il y a quelque temps, un jeune lieutenant d'artillerie,. interné depuis de longs. njciS.,, Jéjà dan*- „up. <da.prî-i souniers en Allemagne, à l'un de nos amis, nous en a fourni un exemple. Gai, expressif, le style de cette épître ne laissait. rien deviner des souffrances matérielles que pouvait endurer celui qui l'écrivait; on n'y pressentait pas les heures interminables, monotones, désolantes qui se déroulaient pour lui dans ce milieu séparé du monde extérieur, rigoureusement «ardé, où devait régner: O o ' & | une discipline de fer. Le ignataire s'oubliait. Il ne songeait qu'à encourager ceux auxquels il s'adressait, à écarter de leur esprit toute appréhension funeste, à raffermir en eux l'espoir. N'est-ce pas touchant et admirable? Et comment ne voir dans le sentiment élevé qui dictait ces lignes à leur auteur, que l'optimisme vulgairement dit, presque toujours, celui-ci, verbeux ou inconsidéré ? Le milieu ambiant prédispose cependant- au plus haut point aux anomalies auxquelles nous touchons. Sous ce rapport, il est même assez extraordinaire que les populations restées dans les pays occupés y semblent moins sujettes que celles qui ont émigré. Pour autant que nous puissions en juger par les renseignements au surplus fort souvent contradictoires qui nous en arrivent, l'état moral en Belgique est relativement moins mauvais qu'on ne pourrait 1e croire. Cela tient sans doute à ce que la présence odieuse de l'étranger n'y est ressentie que d'une façon en quelque sorte épisedique. Une fois le contact passé, si dur, si douloureux qu'il ait pu être, on se retrouve chez soi; chacun se réfugie dans ses affections, dans ses habitudes, se retrempe dans ses souvenirs. est le- sol où l'on .a toujours vécu, que l'on espèïe, que l'on a la certitude de voir libéré un jour. Au contraire, ceux que la tempête a dispersés, en quelque lieu qu'ils soient, restent des déracinés. Nonobstant les raisons auxquelles ils ont obéi': leur façon de comprendre le patriotisme, les liens de famille avec nos défenseurs, des fonctions spéciales, la violence à laquelle ils ont cédé, la ruine, ils ressentent, eux aussi, les maux de la patrie lointaine. Mais ils n'ont pour se soutenir que des consolations factices et éphémères. Ce qui leur est réservé," c'est l'exil, c'est la vie morne et déprimante du réfugié; vie souvent en commun toute de contrainte dont la durée excède ce que l'on aurait pu prévoir, autant pour ceux qui l'ont .acceptée que pour ceux qui les ont généreusement accueillis. Heureux ces privilégiés qu'un travail plus ou moins rémunérateur exonère de cette existence et distrait de la tristesse des temps ! Chez les autres, l'organisme s'a-trophie, le caractère s'aigrit et, naturellement, le pessimisme trouve là un terrain.tout préparé. Les rapports individuels, l.a question, au point de vue où nous nous pjafionsj u'est pourtant 123s d'une - - vi oj on.ii/t gravité exceptionnelle. Elle n'intéressa pas l'essence même de l'humanité et le systèmes philpscphiques et- "pliilobochi ques" de Leibnitz et de SchopenhaUer les grands prêtres de l'optimisme et cil pessimisme, n'ont rien à y voir. Trop d< confiance a évidemment été pour quel que chose dans le faux départ de h Roumanie dont parlait le ministre Van dervelde : "On n'a jamais intérêt à diminue] dans ses prévisions la force de son enne rm, écrit M. Pichon, l'ancien ministri de. affaires étrangères eu France; en 1 même l'intérêt contraire. Plus on estinn qu il est dangereux, plus 011 est conduit à redoubler de travail pour le réduire Autant le pessimisme est funeste s'i aboutit résignation : autant une ap préeiation, même excessive, de la puis sanco adverse fait rechercher les moyen de la dominer quand 011 en a le couragf et .la volonté inflexible." Puissamment raisonné. Malheureuse ment, pour le piays auquel il aurait pr servir, le conseil arrive 1111 jieu tard. Ramenée aux proportions que nom lui avons donnée-, celles d'un simple /hénomène psychologique et passagei relevant de la mentalité des foules, ls question n'a trait qu'aux rapports individuels. Ceux-ci sont à cet égard de plus en plus ten'etus. Optimisme ou pessimisme aujourd'hui, on ne peut être que d'un côté ou de l'autre; comme tou-jours, c'cst le moyen terme qui manque le plus Or, les deux systèmes sont éminemment contradictoires et antagonistes, ce qui fait que l'on 11e -s'entend plus du tout. Il faut reconnaître que l'optimisme est bien porté. Il donne à celui qui le jirofesse un jietit air crâne, qui le rehausse aux yeux de tous : c'est le. superpatriote, et comme sa thèse répond en général aux désirs de chacun, il a LETTRE D'ITALIE. -.-t (De notre correspondant.) Les ferments pacifistes. Rome, le 9 janvier. R omet caput mundi. Les quirites ■ont, en ce moment, une raison de plus de répéter avec orgueil ces trois mots qui reviennent volontiers sur leurs lèvres. C'est dans la ville éternelle que se sont donné rendez-vous les représentants de la Quadruple, autrement dit du monde civilisé, et ce n'est probablement pas sans raison qu'a été fait ce choix. L'Italie est placée au bord de cette mer au-delà de laquelle se joue une dos manches de la grande partie engagée entre les barbares et nous. On perçoit ici plus facilement les bruits qui viennent de ce côté; mais d'autres raisons ont aussi contribué à dicter ce choix, celle-ci par exemple qui m'a été énoncée par un des principaux délégués d'une des Puissances alliées. L'Italie joue avec un élan merveilleux le rôle qu'elle s'est attribué dans ce formidable conflit. Il était juste jjar conséquent de lui donner un témoignage de sympathie et de déférence. On sait qu'elle lutte contre des difficultés dont les autres Etats de la Quadruiile sont- à peu près indemnes, sauf, peut-être, la Russie, et qu'elle doit surveiller ses derrières pendant qu'elle fait face aux ennemis vers la frontière. Les socialistes ne désarment jias et continuent à saboter la guerre nationale au nom de l'Internationale. Ce n'est pas que leur action constitue un danger; mais elle agace, et l'agacement,en temps de guerre, est un inconvénient. Que si au contraire l'agitation socialiste prenait une forme menaçante, 011 aurait vite fait de la mettre à la raison. Il n'en est pas moins vrai cependant que la Note allemande offrant la paix suivie à courte distance par la proposition Wilson a remis en action les ferments pacifistes qui semblaient assoupis et qu'une partie de l'élément giolittien qui n'avait fas répudié son neutralisme et s'était borné à le mettre en réserve, sauf à l'arborer.à la première occasion, a profité de ces deux manifestations pour inaugurer une campagne en faveur de la paix coûte que coûte, c'est-à-dire, de la paix germanique, tandis que la meute socialiste frétillait de joie et croyait que l'heure de son triomphe allait sonner. Les socialistes et les giolittiens impénitents ont agi de plein accord, sans l'avouer, bien entendu, tandis que leurs organes célébraient, officiellement ou sous une forme déguisée ou purement suggestive, selon les lieux, les avantages d'une solution pacifique, les inconvénients d'une prolongation de la guerre ne pouvant plus modifier sensiblement les jiositions acquises, et la nécessité par conséquent de saisir au vol cette double occasion de remettre l'épée au fourreau i et d arrêter les frais. Vous ^avez ccm- '

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Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Bruxelles du 1843 au 1940.

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