L'indépendance belge

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s.n. 1915, 16 Decembre. L'indépendance belge. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/qv3bz62b8x/
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ROYAUME-UN! : ONE PENNY CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE ! 6 CENTS.) administration et redaction- bureau a paris: trdor hott^f tttdorsttom fc 11, place de la bourse. invnt,r[, tt_t,t.,, t, (3 mois, 9 shillings. ) 1ld0e holse, TLDOR s^. loj.don, t.c (311-57 et LONDRES, JELDI 16 DECEMBRE 1915. abonnements-. 16 mois, iv shillings, f Conservation par le Progrès., TELEPHONE. CITY 3S60. TELEPH.. ^233.75. 1 1 an, 32 shillings. ' SOMMAIRE. LA SITUATION : Pas de changement dans les Balkans. — Les menaces turco-allemandes contre l'Egypte. — Travaux de défense bri-tanniques. — Nouvelle escarmouche à la frontière trinolitaine. — Les paquebots hollandais ne passent plus par le canal de Suez. — Le nou> veau commandant en chef des troupes britanniques en France et en Flandre. Le cœur sous les armes. — Franz Heliens. Lettre d'Italie. — Silvio. Billet Parisien. — Jean-Bernard. Lettre du Havre. — Jean B-ary. Une protestation. —- Pierre Nothomb. Gaz asphyxiants. — Bobby. Noël du Soldat. En BeljJiaue. Echos. Etc. LA SITUATION. jeudi, midi. Maintenant, que les Allemands ont déclaré close la campagne balkanique, et qu'ils semblent avoir abandonné, provi soirement, tout au moins, l'idée de poursuivre les t-roupes alliées sur territoire grec, le moment est venu d'examiner les probabilités d'une nouvelle offensive de nos ennemis sur un autre théâtre de la guerre. Bien qu'il soit beaucoup question depuis quelques jours de projets allemand= sur le front occidental, il est probable que nos ennemis choisiront-, pour la campagne d'hiver, un théâtre d'opération; où les conditions climatériques leur permettent de déployer une plus grande ac tivité qu'il n'est possible de le faire en France et en Russie. Des informations "de source neutre' indiquent tantôt les Dardanelles, tantôt l'Egypte, tantôt la Mésopotamie, comme champ de la prochaine offensive de not ennemis. Une chose est certaine, ils ne resteront pas inactifs. Une attaque contre les Alliés retranchés dans la presqu'île de Gallipoli, dont parle une information de Genève, offrirait les mêmes inconvénients qu'une poursuite des Alliés jusqu'à Salonique. A supposer qu'au prix de sacrifices énormes l'ennemi parvienne à jeter nos troupes à la mer, la présence de notre flotte rendrait illusoire Un succès chèrement acquis. Quant à la Mésopotamie, il faut con venir qu'elle est un peu éloignée, et lec raisins indiens sont tout de même encore bien verts. Reste l'Egypte et le canal de Suez, nœud ombilical qui relie les Indes tant convoitées à la mère patrie. En le coupant, les Allemands porteraient non seulement un coup sensible au prestige de la Grande-Bretagne mais ils atteindraient notre puissante Alliée dans ses œuvres vives. Mais nçs amis anglais ne plaisantent pas lorsque le "plus pur joyau de la couronne" est en jeu, et nous 11e sommes nullement étonné d'apprendre que les mesures les plus complètes ont été prises par eux en vue de cette nouvelle menace allemande. Un missionnaire anglais venant de Jaffa, et qui est arrivé à Rome, raconte quoi l'isthme est merveilleusement fortifié, et que le nouveau front africano-asiatique, avec ses multiples lignes de tranchées, peut être considéré maintenant comme inexpugnable. Ce récit est confirmé par un télégramme de la " Koelnische Volkszeitung,"" dont un correspondant qui vient de faire la traversée du canal annonce que "des Centaines de mille" ouvriers, tant an glais qu'indigènes, sont occupés à creuser des tranchées et à construire des fortins, et que de nombreuses canonnières sont à l'ancre dans le canal même. Sur la rive orientale d'importants travaux sont eu cours qui permettront d'inonder de grandes étendues de terrain. A en croire ce correspondant, 240,000 soldats seraient dès à nrésent concentrés eu Esrvnte. et il en débarque encore toujours à Alexan . drie ! t Pourtant, les Turco-Allemands ne sou . pas restés inactifs non plus. On dit qu'une ligne à double voie se a rait établie de Damas à Jérusalem et 1 s Gaza et continuerait même au delà d 3 l'ancienne frontière turco-égyptienn x vers l'isthme de Suez. Jérusalem serai transformé en un camp retranché, où se raient massés cent mille hommes. Le s couvents et les hôpitaux sont occupés pa e les états-majors. La population est soumise à une sur g veillanoe rigoureuse. Mais les Turcs manquent de fusils Pour les exercices et les tirs, la mêm 1 arme sert successivement à cent soldats Les vieilles hallebardes des couvents e » des musées servent pour l'escrime à 1, ^ baïonnette. L'artillerie dispose de quatr B pièces de campagne de différents mode ^ les, qui passent de peloton à peloton. g Les troupes qui, sous le commande ment de Djemal pacha, ont attaqué 1 canal de Suez en janvier dernier, sont ! Gaza, et leur effectif atteindrait 70,00i hommes. La nouvelle expédition serait comman l dée par le général von Trussemer. Si tous ces renseignements sont exacts t la lutte sur ce nouveau front ne le céder, rien, comme intérêt et comme impor tance, à celle qui se poursuit sur le fronts européens. Par une curieuse coïncidence, on an s nonce aujourd'hui d'Amsterdam qui E jusqu'à nouvel ordre les paquebots hol landais à destination des Indes néerlan ' daises ne passeront plus par le Canal cl k Suez, mais emprunteront l'ancienne rou te par le Cap de Bonne Espérance, qu - allonge le voyage de douze à quinze jours i Cette décision a été prise, dit un commu s niqué officiel, "à la suite de l'incertitudi s croissante quant à la possibilité d'obte s nir le charbon nécessaire dans les sta i" t-ions habituelles." 3 En même temps, nous arrive une dé • pêche annonçant une nouvelle escarmou 3 che du côté de Mersa Matruh, frontièri s tripolitaine, où une bande de 1,200 Ara bes avec des canons et des mitrailleuse i a été défaite par les troupes'du colone î Gordon. C'est donc simultanément de l'oues et de l'est que les Turco-Allemand: - comptent menacer cette fois l'Egypte e; i; le Canal de Suez. Sur le front occidental, les aviateur; 5 sont, depuis quarante-huit heures, trè: actifs, et font d'excellente besogne. , Le haut commandement des troupe britanniques passe entre les mains di i général sir Douglas Haig, qui lors de h i bataille de la Marne fit preuve, comme commandant de la première armée bri • tannique, de grande éneigie et d'une , science tactique remarquable. Avec le général de Castelnau, le nou s veau chef des armées britanniques coopé rera, nous n'en doutons pas, au triomphe prochain de nos armes. : Le général French, créé vicomte, a ac , cepté le commandement en chef des for i ces britanniques dans le Royaume-Uni. LE CŒUR SOUS LES ARMES L'évolution. Il ne s'agit pas ici, comme on le pense bien, du cœur de Fantasio, de flirt, de correspondance amoureuse ou amicale entre les soldats du front et quelque bienveillante marraine. Ces relations épistolaires ont leurs côtés utiles et pittoresques. Le soldat isolé de tout, vivant dans cette société d'un nouveau genre, cette sorte d'internat au grand air qu'est le front, reprend en somme des attitudes et une mentalité de grand enfant qu'il faut distraire, gâter, fl est juste que les cœurs de l'arrière aillent à eux. . Mais là-bas, sur la ligne du feu, les cœurs, qui battent sous l'armure, les cœurs vaillants, ne sont plus les mêmes qu'autrefois. A vrai dire, s'il est un sentiment peu de saison au front, un sentiment qui s'atténue et devient à la longue une sorte de souvenir sacré, c'est l'amour. Non pas eju'il ne puisse se re dresser tout à coup, l'occasion surgissant. L'exemple encore récent de cet officier qui tua sa femme, parce qu'elle s'interposait entre son devoir et lui, en est une preuve suffisante. Comme tous les sentiments, toutes les passions, l'amour, s'il se présente, prend au front des proportions cornéliennes. Mais il y règne peu, faut d'objet pour s'exercer. Pour un Roméo dont les nuits dans la tranchée s'emplissent de nlaintes et de soupirs, il en est cent autres qui ont conclu une sorte de trêve avec l'amour. Ils gardent l'image aimée dans leur cœurs, comme un dépôt sacré, mais leurs pensées sont .aux choses du moment, tandis que cette image représente le passé et l'espoir de l'avenir. En d'autres mots, l'amour existe encore là-bas, mais il demeure à l'état latent. Pour beauceiup; ce recul forcé leur a fait voir l'amour sous un jour plus élevé. Bien des cœurs blessés avant la guerre, ou blasés, ou trop légers, se sont retrempés à la dure discipline du front. Lfne famille nouvelle. Il en est ainsi de tous les grands sentiments humains, bons ou mauvais, qui peuvent se donner libre carrière au front : amitié, dévouement, sacrifice, haine, envie. Loin de disparaître ou de décliner parmi les hommes, devant la mort et le danger, on observe au contraire qu'ils se déploient avec une force plus grande. - Le cœur sous les armes y bat triplement ; et des sentiments qui, dans la paix, ne faisaient que vaciller, deviennent ici de véritable brasiers. On ne vit pas de longs mois parmi des hommes voués aux mêmes peines, aux mêmes risques, sans s'y attacher à la longue. " 11 se forme une sorte de lien de famille entre soldats d'uiîe même unité, et les , , , . -> amitiés ou les haines qui y naissent, se 1 aïo'iient et se dénouent comme dans la 5 vie commune. La guerre donne le-! mêmes leçons que la vie, mais en grand, J enfonçant les -notes. Quelqu'un se plaignait de ce que la guerre n'offrît que des spectacles pitto-■ .resques, curieux et poignants à coup sûr, mais passagers, d'un aspect trop particulier. C'est qu'il ne connaissait pas les ho :r nies; il ne les avait pas observés, i4 ne voyp.it un quelque sorte que ; l'extérieur du tragique spectacle, sans en écouter les résonnances profondes. i Le visage nouveau de la vie. Les hommes restent ce qu'ils sont . même lorsque la vie s'offre devant eu> avec un visage nouveau. Mais si ce visa-. ge prend le masque effrayant de la mort , ils redoublent de sincérité. On peut af-, firmer que c'est alors que leur caractère ) se ramasse le plus clairement. Qui a vi agir les hommes dans le moment du dan-. ger peut les juger sans crainte de s'égarer, car tous les mouvements du cœui apparaissent alors avec une énergie in-k consciente et redoublée. Quel est donc le n> ' 1 de cet aççrpis"-j se'ment de forets';»/.."ifs chez lés honv mes privés des stimulants sociaux ordi-. naires, et pourquoi .se manifestènt-elle.-s avec cette sincérité, ce désintéressement, . que l'on ne trouve pas dans les milieux . ordinaires? On voit ici des ennemis de , vieille date se réconcilier avec le geste le plus sur de la franchise,uniquement parce j qu'ils se sont rencontrés sous le ntêrm 'uniforme, devant un ennemi commun, renouvelant ainsi dan^ l'obscurité de , leur condition le grand exemple de Charles VII et du duc de Bourgogne s'em-brassant devant Orléans. On voit, d'autre part, cet autre phénomène réconfortant d'amitiés anciennes renforcées, de nouveaux liens qui se. créent souvent en-, tre des êtres de conditions, d'essences et de caractères bien différents, amitiés . qui prennent alors un aspect mâle et farouche. On se ferait tuer plutôt que de s'abandonner .'l'un l'autre, et cela instinctivement.. Instinctivement ! voilà un mot qui explique d'une façon lapidaire le pourquoi de cette recrudescence des sentiments. . 11 est certain que la sensation élu danger , rapproche les hommes, il est incontestable aussi que devant ia possibilité de la mort à bout portant, les intérêts immédiats baissent pavillon ; on ne raisonne plus, on agit. Or, d aïs l'action, c'est le cœur qui parle le plus fort. On ne raisonne plus... Voilà le grand point. La communauté de vie, le fait que chaque horn-,me se nourrit comme son voisin, accomplit les mêmes gestes, est dispensé surtout des soucis du gagne-pain et doit se passer aussi des jouissances auxquelles il aspirait jadis, tout cela crée autour du soldat une atmosphère nouvelle, souvent bienfaisante, où les idées peu à peu font place aux simples mouvements du cœur. On se déshabitue de penser; on se laisse guider par ses instincts. Nouveaux instincts. Il arrive ainsi que les instincts pervers ou médiocres tombent au profit des meilleurs, que la mollesse se --hange en bonté, l'estime en amitié profonde, et par une volte-face étrange la lâcheté de caractère en héroïsme. Ce dernier cas est des plus fréquents. N'est-ce pas dans "Dingley," des frères Tarand, qu'un voyou de Londres, taré et marqué des > xes les plus repoussants, devient au front un excellent soldat, un homme régénéré par le mystère du danger? Hélas ! on y voit aussi les haines grandir, et parfois éclater d'une manière tragique. Si, en général, ''homme qui se bat fait peu de cas de «a vie, à plus forte .raison se noq'ue-t-il de l'existence des autres lorsque ses mauvais instincts l'y poussent. On m'a cité l'exemple d'un soldat qui s'était pris d'aine haine implacable pour un officier, et cela pour un motif futile, pour une expression un peu \ ivfe qui avait échappé à cet officier devaht un .acte d'indisçi- pline. Cette haine s'était accrue de jour en jour,, inexorable, farouche, irraisonnée. Le soldat finit par tuer. L'idée'fixe était devenu -une véritable folie. Mais ces exemples sont infiniment rares. Les frères ennemis sont plutôt un produit de la paix que de la guerre. Achab tue Xaboth pour s'emparer de sa vigne; mais au front ces ressentiments tombent la plupart du temps d'eux-mêmes. Un exemple à opposer à celui du soldat assassin, c'est celui de cet autre, humble troupier, ordonnance d'un officier d'infanterie, dont le dévouement alla jusqu'à la mort. Aventuré dans une région dangereuse, cet officier avait,, recommandé au soldat de se tenir caché, jugeant inutile d'exposer cette vie dans une circonstance où rien ne l'y obligeait. Mais l'existence de l'ordonnance était indissolublement unie à celle de l'officier, comme celle de l'esclave à son maître. Le soldat suivit celui-ci à la dérobée et, le voyant atteint par une balle, se jeta en plein feu pour arracher le corps à l'ennemi. Ce soldat,' qui tombe volontairement, victime de son attachement, n'est-ce pas une figure digne de l'antiquité héroïque? Plutarque et Montaigne ne nous proposent pas de plus poignants exemples ! Quelques exemples. J'ai eu l'occasion de fréquenter longuement un soldat, dans son ordinaire braconnier et grand chasseur d'hommes, qui fut: de plus déserteur, et qui venait ele se racheter en s'engageant pour le front. C'était vraiment une belle figuré de soldat, généreux, hardi, intrépide, et discipliné jusqu'à l'aveuglement. La pire injure qu'on pouvait lui faire était de sourire à ses paroles. On lui eût dit, en plaisantant: "Tu n'oserais pas te tuer!" qu'il se serait tué sur le champ, par la plus convaincante des ripostes. Et cet autre humble troupier, sorte .r d'Oreste, dont l'histoire demeurera i- cependant obscure, et qui tua sa mère e pour châtier sa trahison devant l'ennemi. Le récit m'a a été fait par un it officier digne de foi. Cela se passait en n octobre 1914. Pendant les premières i. journées de l'Yser, au cours d'une recon-a naissances dans une ferme Où l'on soudas çonnait que les Allemands se cachaient, :- on surprit une femme terrée dans une u cave. Pas l'ombre d'un ennemi, du :, reste; on se mit à interroger cette i- femme; elle affirma qu'aucun Allemand it n'était passé par là, ni aux environs; et e comme elle paraissait de bonne loi, les :- troupes se remirent en marche. M'iis à peine eurent-elles dépassé le pignon de s la ferme qu'une effroyable fusillade cré-i- pita. La femme était demeurée sur la :e route. On vit un soldat se précipiter vers e el'e et la terrasser d'un coup de cross? n C'était son fils. Cette effroyable tragédie i- est un des épisodes, à coup sûr nom-;, breux, un des plus atroces mai-- aussi e des plus grandioses, de cette guerre. e Qu'on reprenne maintenant tous ces exemples, cette simple poignée de faits c parmi des milliers d'autres, qu'on tes pèse et qu'on les décompose. -Ils ne sont s vraisemblables que situés sur ce grand théâtre de la guerre où les poussées de l'instinct et les gestes du cœur sont exaltés par cette triple cause : la présence du dane:er, le désintéressement de l'ae- 'c » f tion commune et les concessions gene-y reuses de "intelligence aux directions I morales. Rien n'est plus passionnant que de sonder le cœur humain, toutes ses gran-' des forces permanentes se déploient de-jj. vant le danger avec une simplicité chrli-t gne, une pureté, une clarté, une. absen-' ce de complications, telles que l'on en ' demeure toujours étonné comme devant une constante merveille. e FRANZ HE-LLEXS. LETTRE D'ITALIE. Le bluff du chancelier allemand. — Tous jusqu'au bout.— Manœuvres d j couloirs. (De notre correspondant.) Rome, 10 novembre. Le dernier discours du chancelier alle-niaud au Reichstag n'a produit ici qu une bien faible impression. On l'à lu avec curiosité et on y a vu !a preuve que l'Allemagne essaye de faire le gros dos pour effrayer ses advei saires. Cette énu-mération des succès allemands et des avantages obtenus dans les Balkans grâce à la trahison du roi Ferdinand, ces éloges et ces remerciements adressés à ceux qui versent leur sang pour assurer le triomphe de la grande Allemagne qui, après la victoire, les écraserait, l'exposé de cette colossale duperie dont les alliés et les auxiliaires de l'Allemagne consentent à être les victimes donnent, dans leurs ensemble, l'impression que, dans les sphères officielles allemandes, règne une impression ele découragement et on éprouve le besoin de ranimer le courage des populations et de- l'armée par un étalage pompeux des succès que la politique et la stratégie militaire allemandes sont censées avoir remportés sur tous les fronts. Ironie lourde. Quant à l'ironie que le chancelier a employée pour démentir les désirs de paix ele l'Allemagne et pour désavouer les manœuvres qui, dans plusieurs pays, ont révélé ces désirs, on sait à quoi s'en tenir ici où on a eu à plusieurs reprises la preuve que l'Allemagne était l'inspiratrice de ces manœuvres. Je puis même ajouter que l'Italie même a été, comme la Serbie, comme le roi Albert de Belgique, comme la Russie, l'objet d'habiles sondages destinés à savoir s'il ; était possible de jeter, ici ou là, les bases - d'une paix séparée. C'est donc en vain • que M. de Bethmann-Holhveg s'efforce ' de contester par ses fanfaronnades ora- - toires, que l'Allemagne soit, parmi les t grandes Puissances belligérantes, celle qui éprouve plus vivement non pas le dé-■ sir mais le besoin de poser les armes , et de reprendre haleine. Elle'se sent à • bout de force et de souffle au moment mê- • me où les Puissances de la Quadruplice : vont atteindre le maximum de leur capacité offensive, dont on avait trop né- • gl'g« le développement au début de la : guerre. Relativement à la situation du côté du front italien, le chancelier a poussé vraiment trop loin son bluff oratoire. Parler de la résistance victorieuse des forces autrichiennes alors que les troupes ita-, liennes sont maîtresses de la ligne de l'Isonzo et sont solidement établies su.r le Ga-rso, .alors que GorUia agonise et : que. d'un bout à l'autre des Alpes, tous les débouchés à travers lesquels, selon le plan du général Conrad, les bataillons h îbsbourgeois devaient passer en courant pour aller faire en huit jours une promenade triomphale à Milan, tenir un pareil langage devant une telle situation,' c'est en vérité trop compter sur la crédulité publique. La réponse de l'Italie. L'Italie a répondu d'avance aux intimidations du. chancelier en adhérant au pacte de Londres et en rendant ainsi définitive l'alliance militaire qui la liait aux Puissances de la Triple-Entente. Cet acte rend superflue toute déclaration de guerre à l'Allemagne et met fin aux suspicions que les ennemis de la Qua-d up'.ice essayaient de jeter sur l'attitude et les intentions de l'Italie. A l'heure qu'il est, le mot d'ordre de la Quadruplice est : "Tous jusqu'au bout !" ■ Ceux d'ailleurs qui faisaient semblant di douter de la loyauté du gouvernement italien, ne connaissaient évidemment point le caractère des hommes qui président actuellement aux destinées de l'I- *" talie et qui sont, par leur droiture et leur probité, l'honneur de leur pays. A la Chambre italienne. La Chambre italienne vient de reprendre ses travaux, et ses premières séances n'ont donné lieu à aucun incident retentissant ; mais ce calme apparent ne prouve point que tous les ennemis de la po'itique suivie par le ministère actuel aient désarmé. Nous avons assisté aux manœuvres de couloir et aux petites intrigues qui avaient- pour objet d'ébranler l'édifice ministériel et de préparer sinon de provoquer une crise. Les socialistes officiels, neutralistes impénitents, sont toujours d'accord avec l'élément giolit-tien avec lequel ils agissent de concert, mais sans succès. L'opinion italienne est plus que jamais convaincue de la légitimité des raisons qui ont déterminé la guerre contre l'Autriche, et de la nécessité de pousser cette guerre jusqu'au bout, d'accord avec les autres Alliés de la Qradruplice. La conviction qu'il s'agit d'une lutte sans merci, de laquelle dépend non pas la prospérité mais l'exis-lence même des peuples civilisés, est désormais profondément enracinée dans l'âme du peuple italien qui ne tolérerait point un gouvernement hésitant ou fai-l ble en présence du danger qui menace l'indépendance italienne et la liberté européenne.Le gouvernement italien prend des! nfesures pour pouvoir contribuer au rai i-teiilement des malheureux Serbes et pour pouvoir offrir une hospitalité convenable aux réfugiés qui, à travers î Albanie, parviendront à venir chercher u,i asile dans la Péninsule. Le fait que SGème année. No. 297

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Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1918.

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