69ô année L'INDÉPENDANCE NO 256 CONSERVATION PAR LE PROGRÈS BELGE ROYAUME-UNI: 1 PENNY LE NUMERO | CONTINENT . . 16 CENTIMES HOLLANDE 5 CENTS 1 —: ADMINISTRATION ET REDACTION : ÏUDOR HOUSE, TUDOK ST.. E.C. 4 TÉLÉPHONE: CITY 3969 BUREAU A PARIS: 11. PLACE DE LA BOURSE TELE.: 311-67 et 238-76 MERCREDI 30 OCTOBRE 1918 En vente à Londres à 3 h. !e mardi 29 OCtObfâ {5 MOIS. 9 SHILLINGS' 6 MOIS. 17 SHILLING» 1 AN. 32 SHILLINGS . f . LA SITUATION Mardi midi. La guerre j1 Un calme relatif règne en ce moment ^ sur le front de Flandre et les derniers c communiqués ne signalent que des ac- F tions d'artillerie et quelques opérations d d'avant-gardes, de la frontière néerlan- 1 daise à l'Escaut. Cependant, les unités r du général Debenev se montrent assez F actives et, continuant leur pression, elles ont encore augmenté leurs gains sur la c rive droite de la Lys. Elles ont atteint t le chemin de fer de Pedeghem à Waere- 3 ghem et l'ont même dépassé en plusieurs^ v points, dans la direction d'Audenarae. § Entre l'Escaut et la Sambre la situa- ( tion reste également plus ou moins sta- r tionnaire. Nos alliés ont repoussé une F v ive réaction ennemie dans le village de ^ Famars. A la suite d'une heureuse opé-ration locale, ils ont avancé entre la Rho-nelle et l'Escaut, au sud de Valencien-nes, en dépit d'une résistance déterminée et ont fait une centaine de prisonniers. ' Au sud de ce front la Ire armée fran- < çaise opérant sur l'Oise a livré d'âpres ^ combats sur la rive orientale de cette ri- ( vière, en face de Grand Verly, où 1 en- j nemi a lancé plusieurs contre-attaques. Plus au sud elle a transporté sa ligne | jusqu'aux abords de la rivière et a capturé des points d'appui au nord-ouest de t Guise. Elle est également parvenue à , réaliser des progrès à l'est du Peron, j dans la région au nord-est du bois de [ Pargny. . Nos alliés restent en contact étroit , avec les arrière-gardes ennemies entre l'Oise et la Serre ; ils ont occupé la ferme La Motte, à l'ouest de Guise, et ont at- ; teint les approches occidentales de Le , Herie-la Vieville, dépassé Monceau-le- j Neuf et transporté leur ligne jusqu'aux < limites de Pargny-les-Bois. j Sur le front de la Serre l'armée du général Mangin a emporté la Côte 123, au nord de Crécy. Plus à l'est elle a pris pied dans lei tranchées ennemies au nord de Froidmont et de Cahartville, et y a maintenu ses gains en dépit de plusieurs contre-attaques. A l'ouest de Château Porcien nos alliés ont étendu leur avance au nord de Herly, tandis qu'à l'est de Rethel des unités américaines exécutaient une brillante opération locale, au cours de laquelle elles ont progressé d'environ un kilomètre dans la région de la ferme Forest. à l'est d'At-tigny, faisant 172 prisonniers. Au nord de Verdun l'armée du général Liggett a repoussé une violente attaque ennemie au nord de Grandpré, infligeant des pertes sanglantes aux assaillants. A l'est de la Meuse les troupes américaines ont livré une fructueuse attaque, qui à'est terminée par l'occupation de tout le bois de Belleu, dans lequel tant de rencontres, souvent sanglantes, se sont, produites depuis le 25 octobre dernier. Plus au sud nos alliés ont marqué de nouveaux progrès dans la partie .orientale du bois de Dormont. En Woevre des éléments de la 2e armée américaine ont effectué plusieurs coups de main dans les lignes ennemies et en ont ramené des prisonniers. En' Italie l'offensive alliée se développe avec succès. La 10e armée italienne a continué ses attaques au delà de la Piave, où de furieux combats se sont produits. Sur la droite du front de bataille le lie corps italien avait atteint, dimanche soir, la ligne Ronca-delle-Ormelle-Tempis-Borgo Bianche-Rai. Dans le centre le 14e corps britannique "avait atteint la ligne C.-Bonotto-C. Damiari, sud de Borgo \ il!a, C. Mila-nese, pendant que le 18e corps italien, en liaison sur la gauche, attaquait vers le nord et réalisait des progrès substantiels. Entre les versants de hauteurs du Vai Dobbiadene et l'embouchure du torrent Soligo (au nord du Montello), les troupes d'assaut et l'infanterie des 8e et 12e armée ont traversé la Piave sous une pluie meurtrière de mitraille et de balles, et ont emporté toutes les défenses ennemies sur la rive gauche du fleuve, d'où elles ont gagné du terrain, tout en repoussant de nombreuses et puissantes \ contre-attaques. Lundi, la 10e armée italienne, exploitant les avantages obtenus par les troupes britanniques, ont continué leur progression et ont repoussé, après une lutte désespérée, deux contre-attaques lancées par l'adversaire avec de nombreux effectifs, dans la direction de Borgomalanotte £ de Roncabelle» Les prisonniers captures dans la seule 11 >urnée de dimanche dépassent 9,000 ommes, ce qui porterait le chiffre des d aptures à 16,000 officiers et soldats de- s uis le début de l'offensive sur les fronts u Trentin et de la Piave. Le matériel v ;>mbé aux mains de nos alliés est égale- b îènt très important et comprend jusqu à ,a résent plus de cinquante canons. Dans la région du Grappa les combats c ontinuent, mais n'ont plus qu'un carac-ère purement local. La réaction austro- n llemande de ce côté s'est montrée très iolente, menant à des corps à corps san- s ;'lants, notamment sur le mont Pertica, a >ù l'ennemi, au prix de sacrifices énor- ■ nés, est parvenu à faire une certaine im- r iression ; toutefois, ses succès ont été de ourte durée, nos alliés ayant bientôt re- 1 oulé l'adversaire pour se rétablir dans F es positions contestées. Les bulletins de Vienne, dans le. but c |u'on devine, grossissent démesuré- f nent les succès éphémères obtenus par s a contre-offensive sur la plateau des ' iept Communes, et affirment que les roupes austro-hongroises ont arrêté omplètement l'avance des armées de 'Entente de ce côté, et qu'elles ont re- c iris le monts Asolone et partiellement le f nont Pertica ! L'avance des troupes du général Fer- ! ero en Albanie a mené nos alliés, après ivoir brisé la dernière résistance de l'en-îemi, aux abords du Mati, à 32 kilo-nètres de la frontière monténégrine. Les ivant-g rdes italiennes ont déjà tra-;ersé ce cours d'eau et marchent sur \lessio. La situation des Austro-Hongrois au Monténégro est particulièrement dange,- < euse, et, suivant un télégramme de Lai-ïach à La Haye; depuis le 17 octobre e pays de la Montagne noire est en sleine rebellion, toute la population 'faisant à l'occupant une guerre de guérilla ?ans merci. Dès le 12 octobre Niksh, Berane et Andrievitza étaient déjà occupés par des bandes de révoltés, obli- ' géant les Austro-Hongrois à évacuer le ; pays. Le gouverneur-général a quitté précipitamment Ce'ttigne, pendant que les, patriotes faisait payer chèrement leur trahison à tous ceux qui ont de près ou de loin pactisé avec l'ennemi. Les villes de Scutari et de Rieka sont à présent-aux mains de rebelles. Les soldats albanais au Monténégro ont joint la révolution et ont capturé tout un bataillon hongrois à Andrievitza. En Serbie les armées alliées ont continué leur marche victorieuse- vers le nord, et après de vifs combats ont occupé les villes de Kraguievatz et Yagodina, ainsi que les charbonnages de Sewye et de Ravnareka. La cavalerie serbe a atteint Despovatz, dont elle s'est emparée. En Asie la cavalerie britannique a avancé à 24 kilomètres au nord d'Alep et a occupé la gare de Muslimie, à la jonction de la voie ferrée de l'Hedjaz avec le fameux chemin de fer de Bagdad, tandis que les troupes du général Liman von Sanders battent en retraite vers Alexân-dretta. Les Turcs sur le Tigre, dont la ligne dé retraite vers Mosoul est menacée par les autos-blindées ét la cavalerie du général Marshall, ont remonté le cours du fleuve sur une distance de 19 kilomètres. A l'est un détachement britannique a capturé Kirkuk et poursuit les Turcs sur le Lesser Zab. Le pays à travers lequel marchent nos alliés est privé de route et dépourvu d'approvisionnements, mais les troupes britanniques montrent une admirable endurance. La politique Le nouveau ministre des affaires étran-fières en Autriche-Hongrie, comte An-drassy, a fait remettre au Président Wil-son, par l'intermédiaire du gouvernement suédois, une Note par laquelle l'Autriche-Hongrie accepte d'entrer en négociations pour la conclusion d'un armistice et de la paix, aux conditions remises par le Président. Dans cette Note ^'Autriche-Hongrie donne son adhésion à la manière de voir du Président relativement aux droits des peuples, et notamment des Tchéco-SIo-vaques et des Yougoslaves. * C'est là un événement considérable et qui nous rapproche, à toute évidence, de la conclusion de la paix générale. L'-empereur Karl et les archiducs ont quitté Vienne, où gronde la révolution. La Hongrie est en effervescence et le comité national lànce un appel en faveur de sa comol^te indépendance politique économique et militaire. En même temps c'est une demande de paix immédiate et d de la rupture de l'alliance avec l'Aile- a le magne est exigée. si )0 II est prqbable que la demande de paix s< de l'Autriche sera suivie d'une demande h e_ semblable de la Turquie. ts Que pourrait faire l'Allemagne de- à el vant cette situation? Lutter jusqu'au g e- bout? Avec la disponibilité des troupes a 'à .alliées, conséquence des traités autri- h chiens et turcs, l'Allemagne .se ferait c. t.s complètement écraser. Q ç. C'est ce que les milieux politiques aile- F q- mands comprennent bien. àg Ludendorff, un moment effrayé par la jj n. situation dangereuse de ses troupes, a> avait demandée l'armistice. Puis, s'étant ,r_ ressaisi, voulait lutter encore : il a été n_ mis de côté. 3e Deiyproclamations aux armées les pré- ^ e- parent aux négociations de paix, avec es- ^ 1S poir que celle-ci sera honorable. En même temps, le Reichstag entend ' uf des paroles que l'on n'y a jamais pro- ^ ,4. férées: les socialistes déclarent que la J ar situation se traduit ainsi : la guerre avec r es les Hohenzollern ou la paix sans les c es Hohenzollern, et l'un fl'eux s'écrie, "Il 1 tg faut que le Kaiser abdique!" t je Que la pince de Foch se resserre en- t e_ core un peu au nord de l'Aisne, et nous I le arriverons à la situation souhaitée—à la j capitulation. t r- 11 is OPÉRATIONS AERIENNES \ n- O £ L'activité britannique s a- Du Quartier général : ur Le 27 octobre: 12 tonnes et demie de | bombes lancées sur des objectifs divers; au 16 appareils ennemis détruits et 10 dés-c- emparés; 4 ballons ennemis incendiés; ii- 11 appareils britanniques manquants. j; re L'activité française « en 200 appareils engagés 1 da Communiqué français: i ;jj Le 28 octobre: Nos appareils ont ef- 5 ,u_ fectué de nombreuses reconnaissances ' jj. derrière le front ennemi et rapporté des 1 je informations précieuses. Ils ont notam- 1 ^ ment signalé des incendies dans la plu- ' ue part des looalités situées sur la rive ' j. droite de l'Aisne, qui se trouve encore ' ,.,s aux mains de l'ennemi, ainsi que dans ' \ la vallée de la Serre. 120 appareils de -bombardement et 80 appareils de chasse 1 ont entrepris en groupes successifs une 1 , attaque sur des objectifs désignés dans la 1 région de Serainoourt. (Le village de oe '■ nom est à la jonction de plusieurs routes et a joué un, rôle important dans le ravi-taillement de l'ennemi dans la bataille , Jivrée par la 5e armée entre Sissonne et Pe Château-Porcien.) Les objectifs en ques-la' tion comportaient des convois d'approvi- , et sionnement, des dépôts de munitions, des , camps et des troupes signalées dans un se- ravin au sud de Seraincourt. 33 tonnes a de bombes et 15;000 cartouches furent e' employées, causant des,pertes sérieuses 1C~ et'un grand désordre dans_ les rangs en-je nemis. dis Au cours des opérations de oe jour. ' on 9 appareils ennemis furent abattus ainsi in- qu'un ballon captif. la II HI — Mil»!» — I—■■!■■■■ I ™; LE RATIONNEMENT le 19 Les nouveaux carnets iri- Pour obtenir de la viande, du les "bacon," du beurre et de la margarine, ; à de la graisse, du sucre, du thé et de la est confiture après le 3 noveihbre, tout dé-vi- tenteur d'un ration book doit faire en-ni- registrer ce "ration book" chez les détail-ce. lants où il est actuellement enregistré. Sauf en ce qui concerne le thé et la confiture, le fournisseur ne se servira pas à în" cet effet des talons (counterfoils), mais inscrira son nom et son adresse dans la 7|'" case appropriée qui se trouve sur la cou-rle" verture extérieure au dos du carnet. Les clients doivent, pour faire enregistrer en leur nouveau carnet, se munir en même ar" temps de l'ancien carnet. re" En ce qui concerne le thé, tout détenteur d'un carnet doit écrire son nom et r,e son adresse sur le talon marqué: "Spare oir counterfoil 11" en tête de la feuille marges quée "Leaf 7" de son carnet et remettre ce talon au fournisseur de thé chez lequel il est actuellement enregistré; le fournis-; et 'seur doit inscrire son nom et ^on adresse fié dans la case adhoc sur la couverture extérieure au dos du carnet. , ont Pour la confiture on peut choisir le dé-n. taillant chez lequel on désire se faire en-: le registrer. L'enregistrement se fera au eur moyen du talon marqué "spare counter-ue foii IV" au bas de la feuille marquée Leaf VII" du carnet, et sur lequel le / étenteur doit inscrire son nom et son dresse avant de le remettre au fournis- E iur qu'il décide de choisir. Le fournis- ; iur inscrira son nom et son adresse dans j t case 7 de la couverture de dos. 1 Il n'y aura pas.de relâchement apporté < la règle actuelle qui n'autorise le chan- ] ement de fournisseur que dans des cas i bsoluroent justifiés. Mais il est pro- j able que vers la nouvelle année une oc- ' ision sera donnée aux clients de changer , e fournisseurs, et un avis sera donné au i ublic en temps et lieu. i ES FANTAISIES OE RUPPRECHT DE BAVIERE Le "Temps" rapportant divers inci-ents de l'occupation de Lille, cite le ait suivant, qui s'est passé dans les pre-liers temps de l'occupation : Le prinoe-érit-ier .Rupprecht de Bavière avait arfois des fantaisies assez innocentes, lais singulières. Un jour, on avertit une uisinière réputée, au service d'une dame illoise du meilleur monde, que Son Al-esse désirait que ce fût elle, et non pas ne autre, qui officiât pour un grand re-las qu'il avait l'intention de donner. Si e ne me trompe, ce cordon-bleu se nommait Henriette. Henriette essaya vaine-nent de décliner cet honneur: c'était un rdre. Elle se rendit donc à l'hôtel par-iculier que le prince avait "emprunté" , son légitime propriétaire, et accomplit es devoirs du mieux qu'elle put.. Mais ■lie n'était pas au bout de ses aventures t d'honneurs étranges dont elle se serait >ien passée. Car on lui dit qu'il était lans les intentions de Son Altesse qu'elle ervit elle-même le dîner qu'elle avait .pprêté, et dans une sorte de toilette de :our, qui était d'avance disposée pour slle : jusqu'aux gants blancs qui mon-raient jusqu'au coude. Mais ce n'est pas out. Comme, après le dessert, elle .'essuyait le front dans sa cuisine : "Il y i maintenant divertissement musical, rint lui annoncer une sorte de cham-jellan. La volonté de Son Altesse est jue vous lui fassiez le plaisir d'y tssister!" Il la conduisit dans le salon, it lui désigna un fauteuil, à la gauche lu prince. Et Henriette entendit du Bach, et' puis du Wagner, et puis du Strauss. Et quand la soirée fut terminée, éon Altesse d'abord, puis tous les >fficiers, défilèrent devant elle, en lui serrant cérémonieusement la main. L'INDEPENDANCE SLAVE Une conférence réunissant des représentants de 18 Etats slaves de l'Europe Centrale, d'une population de 50 millions d'âmes, a adopté hier, à Philadelphie, une nouvelle déclaration d'indépendance, jetant un défi à l'autocratie et de l'oppression. Le professeur Masaryk, président du conseil national tchécoslovaque, a été élu président de l'union. La déclaration qui a été lue du haut de l'escalier du Hall de l'Indépendance, où la déclaration de l'indépendance américaine fut déclarée il y a 142 ans, engage les Tchéco-Slovaques, les Polonais, les Jougo-Slaves, les Ukraniens, les Ukro-Russes, les Lithuaniens, les Roumains, les Italiens irrédentistes, les*Grecs irrédimés, les Albanais, et les Zionistes, qui sont en tout ou en partie, soumis à la domination étrangère, à placer leur peuples et leurs ressources à la disposition des Alliés pour être employés contre l'ennemi commun. AUTOUR de la GUERRE ALLEMAGNE — Un télégramme de Berlin dit que le général von Lossberg succède à Lu-dendorff. Von Lossberg a fait parler de lui en automne 1917, alors qu'il était chef d'état-major , du général Sixt von Arnim. Sa réputation s'est faite entièrement au cours de la guerre, car il fut nommé colonel en juillet 1915. — Un message a été envoyé de Berlin à toutes les stations de télégraphie sans fi] allemandes au sujet du soin pris par les Allemands des œuvres d'art des régions de Cambrai, Douai et Valencien-nes. Ce message dit que ces œuvres d'art' ont été soigneusement cataloguées et mises en sûreté pour les préserver de la destruction, et qu'elles seront restituées après la guerre, < AUTRICHE-HONGRIE — Le "Temps" rend compte d'une éance orageuse à la Chambre hongroise iu cours de laquelle M. Vaida, député oumain attira particulièrement I'atten-ion. Invoquant les principes du prési-lent Wilson, il a proclamé que désormais es Roumains, de Hongrie n'étaient plus me nationalité mais une nation. Un jrand tumulte se produisit, et le comte risza se leva pour affirmer que les prin-lipes du président Wilson n'apporteraient presqu'aucun changement radi-:al en Hongrie. Sur ce, M. Vaida dé-;lara que chaque fois qu'il défendait les •evendications des Roumains, le comte riza les menaçait de destruction. Se tournant y ers le Dr Wékerfe, il lui rappela que. alors que les Roumains et des hommes des autres nationalités" de Hongrie se faisaient tuer au front, leurs femmes et leurs enfants remplissaient les prisons. Parmi de violentes interruptions de la part des Magyars, M. Vaida sontinua : "Des centaines d'écoles sont fermées; la politique agrarienne de la Hongrie est une monstruosité; dails ce parlement les Roumains n'ont que quatre députés, et les Slovaques que deux. La • monarchie austro-hongroise est toujours en retard; aujourd'hui l'heure delà discussion est passée. Le droit des nations non-magyares de ^'organiser librement est une question internationale et une question d'honneur pour toute l'humanité. Soyez persuadé que toute la nation roumaine parle par ma bouche et que toutes les idées que j'ai exprimées sont gravées dans le cosur de tous les Roumains.— Un télégramme de Vienne à Copenhague dit que l'empereur Charles a accepté la démission du cabinet Hùssarek et a nommé le professeur Lammasch premier ministre. — Les journaux de Vienne annoncent que le professeur Lammasch tentera de former un ministère dit, de liquidation, dans un seul but de transition, composé de femetionnaires impartiaux. Son programme comportera la conclusion d'une paix rapide, le transfert des affaires du gouvernement central aux gouverne- t> O ments nationaux et la sauvegarde des intérêts communs dans un gouvernement de reconstruction. — Le correspondant à Berlin des "National Tidende" annonce que presque tous les journaux de Budapest ont été interdits dimanche dernier. BULGARIE — Une des raisons, dit le "Messager d'Athènes," qui ont dicté l'attitude de M. Malinoff. est le fait que les soldats allemands ont tellement abusé de la concession de pouvoir envoyer des colis postaux à leurs familles, qu'ils ont dépouillé •le pays alors que les autorités alleman- ' des procédaient pour leur propre compte à des réquisitions tellement exorbitantes qu'à la fin plusieurs personnes moururent de faim, même à Sofia. MAROC ' — Des agents allemands continuent à exciter certaines tribus marocaines contre la France. La campagne d'Abdul-Malek au nord de Taza ayant échoué, ils soutiennent actuellement les contingents de Kassim-ben-Salah, qui opèrent contre les Français près de Wezan, à environ 100 kilomètres de Tanger et près de la limite occidentale de. la zone espagnole. Raisouli sert d'intermédiaire pour le transport des ai" » qui sont débarquées en contrebande sur la côte du district, de Tetouan. Les contingents de Kassim-ben-Salah furent attaqués il y a quelques jours et temporairement dispersés par des bombes lancées par des aviateurs français, mais ils se réuniront certainement de nouveau. SUISSE — On sait que le conseil fédéral avait, à la suite de l'attentat dont fut victime un officier suisse à la frontière, fait entendre des protestations au gouvernement allemand. Or, on apprend que celui-ci se borne à "regretter l'incident" et a. condamné le coupable à la peine dérisoire de trois mois de prison. DERNIERE HEURE Le communiqué britannique Mardi 9 h. 27. En dehors d'une activité d'artillerie et de rencontres de patrouilles en différents endroits du front, il n'y a rien t'-a spécial à signaler.

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.