L'indépendance belge

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s.n. 1916, 11 Septembre. L'indépendance belge. Accès à 07 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/g44hm53n0b/
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87ème année. No 215 L'INDEPENDANCE ROYAUME-UNI : ONE PENNY BELGE. CONTiNENT: !5 CENTIMES (HOLLANDE: 5 CENTS) Il "Administration et rédaction : bureau a paris : LUNDI 11 SEPTEMBRE 1916. (î mois, 9 shillings.) I îudor hcuse. tudor st., london. b.c. ". place de la boubse.^ m m «r e lamo. abonnements : 6 mois. 17 shillings. conservation par le progrès. telephone : city 3960. TELEPH': | 238-75. En vente à Londres à 3 h. le samedi 9 sept. li an, 32 shillings. .1 LA SITUATION. Samedi, midi, j Le-s contre-attaques allemandes se [ poursuivent avec le même insuccès sur les deux rives de la Somme. Elles ont I été particulièrement nombreuses au sud 1 du fleuve, notamment entre Vermando-[ villers et Chaulnes où, à quatre repri-I l'ennemi a tenté de regagfter le tër-I rarn perdu. Mais le feu de barrage fran-I çais a eu vite raison de toutes ces ten-[ tatives. Deux oents nouveaux prison-| niers ont été faits dans ce secteur, et t les Alliés s'appliquent à préparer leurs nouvelles positions en vue de la reprise des opérations. Sur certains points du front britanni-I -jue on a constaté que l'artillerie de cam-I pagne allemande a été ramenée en arriè-[ re, ce qui semblerait indiquer que l'en-I nerai s'attend à une nouvelle avance de [ la part de nos Alliés. Les pertes ennemies depuis la reprise I de l'offensive sont considérables et des détachements qui étaient eu route pour I le front oriental ont été ramenés en toute hâte pour combler les vides. Sur la Meuse également les Allemands 1 ont contre-attaqiié à différentes reprises I les nouvelles positions françaises dans I le secteur Vaux-Chapître et Le Chênois. I Au cours d'une de ces contre-offensives I il réussit à prendre pied dans une des f tranchées de nos Alliés mais une contre-[ attaque l'en chassa presqu'aussitôt. Les Français firent encore une centaine de prisonniers et capturèrent plusieurs mi-| trailleuses. A.11 sud-est de TTi^umcnt nos Alliés ont légèrement progressé. Pétrograd signale des contre-offensives I allemandes infructueuses sur la Dvina I (au nord-ouest de Dvinsk), et à l'est de [ Kovel, ainsi que des combats violents I sur !a rive septentrionale du Dniester, I où l'offensive russe progresse. Nos Al-1 lies ont atteint la nouvelle ligne de ré-r fe-èuèe austro-allemande sur la Gnila-■; Lipa. Dans la région d'Ognut (Caucase) les Turcs offrent toujours une résistance icharnée aux troupes du grand-duc Nicolas. Dans la Dobroudja, les Russes sont întrés en scène et ou annonce via Rome I ."jue nos Alliés ont pris une vigoureuse sffensive dans la région de Baltchik. L'agence Reuter apprend de source autorisée que les Allemands (sans doute | pour " chauffer " le cinquième emprunt qui constitue un fiasco), ont beaucoup : exagéré leur succès de Turtukai. Il n'y ! a jamais eu, annonce-t-elle, dans ce dis-i trict autant de troupes que les Austro-Allemands disent avoir faites prison-| nières, et la ville de Turtukai n'a eu,-| en fait de fortifications, que des ou-j vrages de terre. Quoiqu'il en soit, l'essentiel est que l'ennemi soit empêché de passer le Danube et de menacer Bucarest, qui n'est qu à une heure d'express de Turtukai et t de Roustchouk. Sofia nnonce que les troupes germa-I no-bulgares avancent le long du Danube 1 dans la direction de Salistrie, que l'a-vant-garde bulgare aurait déjà at- | teint, et vers l'est elles auraient occupé les villes de Dobritch, Baltchik, Ka-varna et Kaliakra. Sur le restant du front danubien on ne signale aucune opération, sauf le bombardement, par les Bulgares, pardessus le fleuve, des positions roumaines de Turnu-Severin et'd'Orsova. En Transylvanie (c'est Vienne qui l'annonce) les Roumains progressent dans la direction de Hatzeg, une petite ville à uue cinquantaine de kilomètres au nord-ouest de la passe de Vulcain, et plus au nord, dans la région des Monts Csik, nos Alliés refoulent renne-mi dans la direction de Hargita. Par l'occupation d'Orsova, où ils ont capturé sept canons, les Roumains commandent un excellent passage sur le Danube. C'est, on s'en souvient, à Orsova que les Austro-Allemands passèrent le Danube l'automne dernier lors de l'invasion de la Serbie. Sur la frontière macédonienne (lac Doiran et Strouma) le bombardement continue, très sévère, mais sur le front serbe aucune opération n'est signalée. Dans le district de Florina, les comi-tadjis bulgares terrorisent la population grecque et les protestations des autorités hellènes restent sans effet. Sur le front italien nos Alliés ont repoussé une attaque autrichienne dans la vallée de la Sugana et ont occupé des tranchées ennemies sur le Mont Tofana (vallée de Tranvenanzes). Nos aviateurs ont été très actifs au cours des dernières quarante-huit heures, tant sur la Somme qu'en Belgique, et les éperviers allemands n'en mènent pas large nulle part sur toute l'étendue du front occidental. La situation en Grèce est inchangée. Les Alliés ont pris possession de la station de télégraphie sans fil à Syra (Cy-clades), les agents allemands ont été ex puisés, y compris, paraît-il, le consul allemand à Volo, et le roi Tino, dans une adresse à un groupe d'officiers, leur a recommandé de s'abstenir de toute immixtion dans la politique. Les révolutionnaires de Salonique, dont les rangs grossissent sans cesse par l'enrôlement de volontaires venus de tous côtés, vont former une division qui coopérera avec les troupes des Alliés. On dit que les Bulgares ont abandonné Kavalla dont deux forts avaient été repris par les Grecs et dont les autres étaient rendus intenables par îa flotte alliée. M. Ribot a déposé hier, devant la commission du budget, une nouvelle demande de crédits de 8,347,000,000 de francs, portant à soixante-et-un milliards le total des crédits de guerre demandés à ce jour. Le projet de loi autorisant l'émission d'un emprunt pour couvrir les crédits nouveaux sera déposé mardi à la Chambre. Le Congrès de Birmingham s'est occupé dans sa séance d'hier de l'augmentation de la main-d'œuvre chinoise à bord des navires britanniques ainsi que du renchérissement de la vie. NATIONALISME et IMPERIALISME La fièvre nationaliste. Contenu dans des limites raisonnables, le nationalisme peut être considéré com-i nie une forme de patriotisme militant et, l sous cette forme, il serait non "seulement I acceptable mais désirable; que si, au con-[ traire, il verse dans les exagérations do I 1 impérialisme, à quoi il est fatalement I condamné, il 11'est plus qu'une parodie I du patriotisme et il devient un danger 1 national; il crée une atmosphère sur-I chauffée, il jette dans l'esprit des mas-f ses> quand il réussit, les germes d'une I politique d'aventure et de casse-cou et I est comme une grain de poudre instable I qui sommeille dans l'organisme national F et dont la moindre saute de température I P®ut provoquer la déflagration. Le nationalisme ainsi compris n'est qu une déformation morbide du patriotisme, une protubérance paradoxale de i ce sentiment si noble et si généreux et vraiment indispensable u salut des na-' ti.ong- il peut fourvoyer, par ses entraînements, la politique d'un Etat bien inten-| 'ionné ou devenir un instrument pernicieux dans les mains d'un gouvernement mal inspiré. Ce qui le caractériso, ■t 1 abus qu'il fait de son irresponsabilité srrâce à laquelle il formule, sans aucun souci -de leurs conséquences, des conceptions qui, au lieu de servir les intérêts des nations au nom desquelles il parle, les expose à de graves périls, et crée autour d'elles une atmosphère de défiance et d'hostilité. U serait facile de citer maints exemples des aberrations auxquelles peut conduire la fièvre nationaliste. Un grand organe nationaliste italien—je ne citerai que cet exemple—vient de publier sous la signature d'un de ses collaborateurs les plus fougueux, qui passe pour être l'enfant terrible de l'école, un article dans lequel on lit qu'il est "grotesque de penser qu'on puisse briser l'unité allemande, c'est-à-dire l'unité de quatre-vingts millions d'hommes, unité de race, de culture, d'armes, d'argent, d'âme, de volonté, rte destinée, cimentée deux fois par le sang de deux terribles guerres contre le même ennemi et exaltée par la plus intense conscience nationale et hypernationole dont l'Histoire ait eu l'exemple. "Et si même on pouvait y parvenir, il serait Mupide de le désirer, ajoute cet écrivain. Stu-pide en premier lieu, parce que la nation allemande, violemment démembrée et violemmeut anxieuse de se reconstituer, formerait, au cœur de l'Europe, une épouvantable et permanente fores subversive. Stupide. en second lieu, parce que. s'il est vrai que l'hégémonie germanique serait funeste à l'Europe, la force germanique, comme élément d'équilibre et par conséquent de liberté pour tous, est indispen-aable à l'Europe. Stupide, en troisième lieu. parce que la force politiquement, militairement, économiquement, intellectuellement agressive de l'Allemagne a pour l'Europe une grande valeur dynamique, même et surtout fi l'Europe la combat, et !,t doit combattre. Car, c'est précisément en forçant l'Europe à la défense et à la lutte politique, militaire, économique, intellectuelle qu'on l'oblige à être forte, c'est-à-dire à vivre, et qu'on l'empêche de se corrompre et de déchoir dans la stase somnolente de tous les pacifismes et de tous les eocialismes putreseents." Nous venons cependant défaire l'expérience de cette gymnastique que nous conseille l'organe nationaliste pour éviter les inconvénients de la putrescence et de l'idéologie pacifistes, et nous savons maintenant quels sont les avantages que comporte l'existence d'une Allemagne ultra-forte au centre de l'Europe. Nous sortons d'en prendre. Si le monde civilisé est en guerre aujourd'hui, ce n'est- apparemment pas pour laisser subsister cette force avec toutes les menaces et tous les dangers qui lui sont inhérents. Les deux périls. 11 y a d'ailleurs une contradiction inexplicable en la façon dont on juge, dans les milieux nationalistes, le' but de cette guerre selon qu'il s'agit de l'Autriche ou de l'Allemagne. L'Italie lutte et verse abondamment le plus pur de son sang pour éliminer le péril autrichien, pour se mettre à l'abri de la menace permanente d'une agression autrichienne, et, dans ce but, elle poursuit non pas une simple diminution de la puissance autrichienne mais son anéantissement. Et tandis que, pour son compte, elle accomplit- ce merveilleux effort, tandis qu'au lieu d'épargner l'Autriche afin qu'elle ne puisse sortir de l'épreuve encore assez forte pour constituer toujours une menace contre l'Italie, pour forcer celle-ci a ne pas s'endormir dans une paix débilitante et corruptrice, il faudrait conserver it l'Europe le péril allemand dans l'intention de tenir en éveil les énergies des peuples environnants! Si l'Italie veut se mettre définitivement à l'abri du péril autrichien, pourquoi l'Europe entière ne devrait-elle pas se mettre à l'abri du péril germanique? Ce besoin d'entretenir la vitalité des nations en maintenant, dans l'équilibre international, des périls quion pourrait écarter ne nous semble en somme pas bien démontré. Pour être logique, il faudrait appliquer cette théorie, cette étrange conception de la vie, non seulement à la nation mais aussi à la famille, à l'individu. Et lorsqu'une famille procède à installation, elle devrait prendre la précaution de choisir un endroit dans le voisinage d'une rivière qui aime à sortir de son lit, ne pas oublier de poser une caisse de matières explosibles dans le sous-sol et veiller à ce que le toit qui couvre la maison en soit trop solide afin d'être toujours prête à parer à un débordement de la rivière, à prévenir une explosion de la mine ou un écroulement du toit. Vivre dans ce perpétuel cauchemar est un idéal qui nous paraît manquer de charme. Cette réfutation par l'absurde 11e nous semble pas déplacée. Agents de décadence? La langueur intoxicaute de la paix, les idéologies démocratiques ! Des mots ? Eh quoi ! un peuple qui travaille, qui applique ses énergies à la conquête du bonheur, une science qui s'efforce de ravir à la nature ses secrets et qui remporte chaque jour de nouvelles victoires sur les obscurités et les mystères dont les hasards de la création nous ont entourés; l'agriculture qui, mariant le soleil à la terre, soumet celle-ci à un perpétuel enfantement et la force à livrer ses trésors et à mûrir les moissons, assurant aux peuples le pain et les fruits dont ils se nourrissent; l'industrie qui transforme la matière et le commerce qui la lance dans les grands courants de la vie internationale, comme le cœur projette le sang dans les artères, tout ce qui crée la richesse, tout ce qui augmente 'a prospérité commune, il faudrait considérer tout cela comme des agents de décadence et d'avachissement? On comprend à la rigueur que les professionnels de la guerre la considèrent comme uns des conditions inséparables de la vie et, Dieu le leur pardonne, comme un propulseur du progrès. Le maréchal de Moltke a écrit là-dessus des pages très suggestives. On peut lui demander, à celui-là, s'il est orfèvre, comme M. Josse. Mais que des intellectuels, des écrivains qui se piquent de philosophie, contribuent, en épousant ces doctrines, à entretenir des courants 'd'idées qui servent si bien la politique des Etats de proie, voilà qui est trop difficile à comprendre. Et à propos du maréchal de Moltke et de tous ses congénères, il est juste de noter la distance qui sépare le profession nel de la guerre et le soldat qui n'apprend la guerre que pour défendre sa patrie; il est juste de remarquer qu'entre le général qui sert les convoitises d'un empire de proie et le général d'une nation civilisée, il y a toute la différence qui existe entre le vautour, carnassier et rapace, entre le tueur d'hommes et le chef militaire préposé à la' sécurité, à la défense du patrimoine intellectuel et moral de la race: pour l'un, la guerre n'est qu'un metier; pour l'autre, elle est un devoir. Si l'idéal préconisé par le nationalisme devait être reconnu comme juste, il faudrait avouer que, jusqu'ici, l'humanité a fait fausse route, car l'idéal qu'elle a poursuivi constamment consistait à obtenir la plus grande somme de bien avec le moindre effort, et non pas à augmenter artificiellement les difficultés inhérentes à l'organisation inconsciente de la matière. L'effort de la civilisation a précisément pour objet de mettre autant que possible l'humanité à l'abri des fatalités de souffrance et de misère que comporte l'état de nature, à écarter tout ce qui, dans l'ordre matériel, empêche ou retarde .son ascension vers l'état de bien-être et d« paix qui est -le but suprême de son perfectionnement progressif. Le pacifisme du ventre. Les théories décevantes du nationalisme, qui tendent à remettre en honneur la somore pensée de Plaute, reprise et développée par Hobbes, ne froissent pas seulement le concept moderne de la vie dans lequel le sentiment occupe une si grande part ; niais elles sont destructrices des aspirations, de l'idéal en même temps que des intérêts des peuples civilisés qui, pour continuer leur marche dans la voie du progrès, ont besoin, après avoir écarté l'obstacle que l'esprit de réaction leur oppose, de pouvoir appliquer leur génie, leurs énergies à la création d'une nouvelle civilisation, toujours plus élevée, toujours plus parfaite et féconde que celle dont ils sont en possession. En prêchant ces théories, on prête des armes à ce socialisme qui exploite les injustices sociales et les maux qui en découlent; on livre le prolétariat, qui est pacifiste par tempérament, à toutes les aberrations du pacifisme du ventre, qui n'a rien de commun avec lo nôtre; on conspire inconsciemment à la reconstruction de la duperie "internationaliste; car, après cette guerre, les masses seront encore plus pacifistes qu'avant et iront du côté où elles verront luire l'aube, fût-elle trompeuse, d'une nouvelle ère de paix. Non, on ne fait pas une guerre comme celle à laquelle nous assistons pour semer, sciemment, dans les sillons ensanglantés, les germes de nouveaux conflits. Faire de la guerre un des ressorts indispensables de la civilisation, un des éléments constitutifs de la santé des nations, c'est aussi, soit dit en passant, renier la doctrine du Christ, qui eu savait plus long que tous les nationalistes de la terre sur le but de la vie et sur la mission de l'humanité. Je dis intentionnellement la doctrine et non la religion, afin que cette invocation des principes de justice et de fraternité parmi les hommes prêches par le Nazaréen soit entendue aussi de ceux qui repoussent sa divinité mais qui s'inclinent devant la beauté et la grandeur de ta philosophie. Le but de la vie n'est pas la lutte, mais la recherche du bonheur dans la paix par le travail. C'est dans la paix, c'est dans le calme des savantes méditations que la pensée humaine s'épanouit, s'élance dans l'espace et s'élève toujours plus haut dans l'azur, toujours plus haut vers les astres. C'est aux travaux de la paix que nous devons les découvertes qui permettent à l'homme de décupler constamment le résultat obtenu avec un effort toujours moindre. N'est-ce pas à la paix que nous devons tous les prodiges de la science, entre autres l'électricité, qui remplace l'effort humain dans l'emploi de la force et qui, comme une fée bienfaisante, donne des ailes W la 'pensée des peuples, leur permet de communier pa; de..sus les mers ci les continents; in^t-oe pas la science,* fille de la paix, qui, à travers les terres jadis incultes et inhabitées, et les espaces jusqu'hier inexplorés, a fait jaillir des sources de vie, a créé des villes et des nations, a ouvert des voies par où circule le flux toujours renouvelé, toujours plus chaud et plus intense de l'activité nationale? Le but. Obtenir par le travail dans la paix, par les miracles de la science, par le développement fécond de l'activité générale uue somme totale de prospérité qui, équitablement répartie, assure à chaque famille, à chaque individu, une part de bien-être et de joie, voilà le but. Et nous voudrions, sous prétexte d'empêcher les races de s'amollir, de se corrompre dans l'engourdissement moral et dans l'alanguissement intellectuel qu'engendre la paix, reproduire et maintenir 1a, fatalité de lutte qui est dans l'état de nature et dont l'humanité a pu s'émancipier presque totalement au prix de si longs et de si douloureux efforts ? C'est plus qu'une erreur, c'est près-qu'un crime de croire et de professer que l'effort pour la conquête du bonheur dans la paix manque de beauté et de grâoe et doive être considéré comme un effort vulgaire uniquement affecté à 'a conquête des jouissances matérielles. La science qui a presque vaincu la mort en rendant toujours plus difficile son emprise sur ses victimes et en éloignant les bornes de la longévité humaine, le savant qui crée la force et en règle les applications aux œuvres d'utilité générale, ou bien celui qui conjure ou atténue les calamités auxquelles l'humanité est soumise, tous ceux qui, dans le cliamp infini de la concurrence féconde du travail, lut-tenttent pour la vie et, par leur effort, accroissent la richesse commune, ne sont pas des éléments de déchéance et de décomposition sociale et leur geste est beaucoup plus noble et surtout plus humain que celui du conquérant. Il faut plus d'énergie pour conquérir le pain quotidien et pour créer la richesse d'une nation qu'il n'en faut à un forban couronné pour s'emparer de cette richesse, si la nation est mal défendue. Pour soutenir toutes les ambitions eij tous les rêves de l'impérialisme, il faut une mentalité haineuse. Or, un peupla qui fonde sa politique sur la haine qui n'a pas une origine sainte, un peuple qui ne sait que haïr sans raison condamne son œuvre à la stérilité, déserte la cause du progrès et ne peut jouer qu'un rôle non seulement négatif mais malfaisant dans l'action collective des races supérieures pour la civilisation. Un peuple qui n'est jamais content de son sort, dont les appétits ne sont jamais assouvis, et c'est le cas de tous les peupels impéria-: listes, crée autour de lui un cercle de dé-i fiance et d%'inrmités qui, tôt ou tard, l'é-j touffera. Aucune force humaine, aucun Etat, si fortement organisé soit-il, ne peut résister à la pression constante des inimitiés coalisées. H. MER.EU, Directeur de la "Revue d'Italie." LETTRE D'ITALIE. (De notre correspondant.) Rome, 4 septembre. Un juste décret. En temps ordinaire, le décret, qui concerne le palai-s de Venise (l'ambassade Austro-Hongroise), aurait engendré de graves complications et aurait pu être considéré comme une violation des immunités diplomatiques assurées au Saint-Siège par la loi des garanties. Mais, dans les circonstances actuelles cet acte a un caractère de juste représaille, qui le justifie. Le ministère a du reste eu soin d'établir, d'ans ce même décret, les modalités grâce auxquelles la représentation diplomatique qui avait son siège dans ce palais est juridiquement séparée de l'immeuble qui se trouve ainsi n'être plus qu'un immeuble appartenant à l'Autriche-Hongrie et sur lequel l'état de guerre donne à l'Italie un droit de représaille incontestable. L'Espagne, qui est chargée de la sauvegarde des intérêts austro-hongTois en Italie ;< -u nlus d'un mois pour retirer et mettre en lieu sûr les archives, documents et biens meubles qui appartenaient à l'ambassade d'Autriche près le Saint-Siège qui est ainsi mise hora de cause et que l'Etat italien respecte. Quant aux dispositions de la loi des garanties concernant le privilège diplomatique assuré au Saint-Siège, on a pu croire un moment que l'état de guerre provoquerait -une crise: et soulèverait des protestations et des controverses épineuses. Il n'en a rien été parce que le gouvernement italien et le Saint-Siège se sont trouvés d'accord dès le premier moment pour éviter tout suiet de conflit et pour résoudre la difficulté par un arrangement qui a éliminé toute possibilité de contestation. Il est juste de reconnaître qu'en cette occasion, la diplomatie pontificale a fait preuve d'un grand esprit dé conciliation et est allée jusqu'aux dernières limites des concessions pour conjurer tout danger de rupture. Voua savez en quoi consiste la combinaison

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