L'indépendance belge

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s.n. 1914, 22 Fevrier. L'indépendance belge. Accès à 03 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/xg9f47j01x/
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liO C@:sxt;î:gxx@&l Cfl e5i.Gteu'E BT A PARIS CJ 85' ANNÉE Dimanche 22 février 1914 ADMINISTRATION ET RÉDACTION 17s rue des stables» Bruxelle* BUREAUX MRISiEfiS : 11, piac» da la Bours» ABONNEMENTS : ÉDITION QUOTIDIENNE BHSilJilE. dosa, 20 ft. S mois, 10 fr. 3jï«îï, 5 fr. ilXEMElGf.-llj » 28 fr. » >5 fr. » 3 fr. trfljœ » 40 tr. » 22 fr. » )lfi ÉDITION HEBDOMADAIRE 'Interaataale tt fOatrs-raerl » ïages, paraissant le xekcp.eei Un an •• . ss fîraaci •il moi» m* 1S f ranco L'INDÉPENDANCE *2Ç9 Dimanche 22 îévrier 1914 Les annonces sont reçues s "i A BRUXELLES : aux bureaux du A PARIS ; il, place de la Bourse. & LONDRES : chez Mil, John-F. Joues <£ G5, a® JJ Snow HîIV, E, C.î à fAgence Bavas, n° il#, Cheapside E, C.; et chez jN'cyroud & fils, m, noa i-î-iS, Qucen Victowa Stçset, et T. 13, Ltd, n° 103, (^icea Victoria Street, Si AMSTERDAM î chez Nijgh&Vau Ditmar, Rokio, Su' ci ROTTERDAM : même Orme, "Wynhûven, 113, '«fljfli ALLEMAGNE, EN AUTRICHE-HONGRIE et Efê SUISSE, aux Agences cie ia Maison RudoltMoS6% ÏV ITALIE : chez MM, Haasenstein & Vogler, à Turin et Rome. :âttiEW.liOEK : T.B. Biwne, itd, i, East 42" Streci* "iji iiii il î il il 1 .'il î w'wti^fu'ij—ilm— tbois êbiuoxs patl joue. — sis pages BELGE XùTSSESXXnQTS VJCÀ, L-E PHOGSâa Edition du matin JLuj'cmrd'huï : Revus politique. En Angleterre. — Le mouvement gréviste en Australie. Au Mexique. — Sujet anglais fusillé. A Haïti. —. Rebelles repoussés. En Russie. — La situation politique. — La lutte contre l'alcool. Aux Etats-Unis. — Le oanal de Panama. —• Las fraudes douanières. Note- du Jour, par J.-B. Notes d'une Parisienne, par Marie-Louise Néron. En France. L'hygiène dans 1 armée. Eu Belgique. — Le geste tles gauches. Chronique mondaine. Les théâtres à Bruxelles. Juîormations financières et industrielles. — Nouvelles diverses de nos correspondants.Les dépêches suivies de la lettre A sont celles qui ont paru d'abord dans notre première édition, publiée à 4 heures de l'après-midi; les dépêches suivies lie la lettre B sont celles qui ont paru d'abord dans notre deuxième édition, publiée à 6 heures du soir; les dépêches suivies de la lettre '1 sont celles qui ont paru d'abord dans notre-troisième édition, publiée le malin. BRUXELLES 21 février Revue Politique Une manifestation significative s'est produite hier à la Chàmore française, au cours de la discussion de l'interpellation sur l'état sanitaire des troupes de l'Est. Des cas de maladie assez nombreux ont été constatés clans plusieurs villes de garnison et l'extrêmiei-gauche, toujours préoccupée de combattre le principe de la loi de trois ans, soutient que le mauvais état sanitaire des troupes est dû surtout à la présence sous les drapeaux de deux jeunes classes. L'affirmation pourrait difficilement être justifiée,. mais elle permet l'exploitation, au point de vue sentimental, du mouvement que les socialistes et quelques radicaux intransigeants essayent en vain de déterminer clans le pays contre le service de trois ans. Les socialistes uni-flés n'ont applaudi à l'arrivée au pouvoir du cabinet Doumergue-Caillaux que parce qu'ils avaient la conviction, au lendemain du Congrès radical-socialiste de Pau, que ce ministère préparerait le retour au service de deux ans et s'appliquerait à détruire l'œuvre patriotique accomplie par le cabinet Barthou. Or, le ministère radical-socialiste a dû se rendre compte que le rétablissement du service militaire de trois ans était une nécessité absolue pour la France. Depuis son arrivée au pouvoir, ce cabinet n'a manifesté aucune intention de revenir sur le régime établi par M. Barthou et .que plusieurs de ses membres avaient combattu lorsqu'il fut discuté au Parlement.,Au cours de la séance d'hier, le sous-secrétaire d'Etat à la guerre, M. Maginot, a fait sur ce point capital des déclarations très nettes. Répondant aux socialistes, il a déclaré qu'à propos de la situation matérielle des soldats il s'agit surtout de mener campagne contre des mesurés indispensables à la défense nationale « sur lesquelles on ne peut décemment voir revenir à quelques mois de distance ». Ces déclarations de .\I. Maginot ont été applaudies par la droite, le centre et la gauche, mais elles ont naturellement provoqué la colère des socialistes unifiés et des radicaux-socialistes, qui ont fait du retour au service de deux ans la condition première de l'appui à prêter au cabinet. On a beaucoup remarqué hier que le président du conseil, M. Doumereue, a chaleureuse-' ment félicité M. Maginot quand il fit ses déclarations relatives au maintjen du-service de trois ans. Aussi exprimo-t-on l'opinion çà et là que les radicaux qui votèrent contre les trois ans sont décidés à se retourner contre le ministère et que, de ce fait, la composition de la majorité ministérielle pourrait se trouver modifiée. Il est certain qu'aucun ministère de gauche ne pourrait chercher actuellement à réaliser certains points du programme politique établi au Congrès de Pau et il ne convient certainement- pas de faire un grief au cabinet Doumergue de ce qu'il mette les nécessités de la défense nationale au-dessus de ses préoccupations de parti. Cela est tout à l'éloge du président du conseil et de ses collaborateurs à la direction des affaires. Le cabinet anglais et le parti libéral viennent de subir un échec assez sensible e,t qui permet à l'opposition conservatrice de conclure que l'opinion publique n'est pas favorable à la politique actuelle du ministère Asquith. Par suite de la récente attribution nouvelle de certains portefeuilles ministériels, un membre du cabinet, M. Masterinan, qui vient d'être nommé chancelier du duché de Lancaster. était soumis à réélection. Il est d'usage en Angleterre que tout député entrant dans une combinaison ministérielle doive se représenter devant ses électeurs. Une élection partielle a donc eu lieu à Betlinall-Green, la circonscription électorale de M. Master-mar., et le ministre libéral a été battu gar le candidat unioniste, M, Masterman r «amMiumuuj. ,-n n'a obtenu que 2,804 voix, alors que le candidat unioniste, le major Sir Mathew \\ ilson, a été élu par 2,826 voix-Certes la majorité unioniste est médiocre et l'on peut faire valoir que la défaite du ministre libéral est due surtout au fait qu'un candidat socialiste a détourné de la liste libérale un peu plus de 300 voix. Ce n'en est pas moins une défaite pour les libéraux, une défaite qui produit la plus fâcheuse impression à l'heure où le gouvernement libéral est engagé dans une lutte formidable. pour le « home rule » pour l'Irlande et où les conservateurs s'opposent, précisément à cette réforme sous prétexte que le pays doit être consulté avant la réalisation .définitive de l'autonomie irlandaise. Le nouveau cabinet portugais a compris qu'il ne pouvait mieux commencer sa tâche qu'en faisant aboutir immédiatement le projet d'amnistie pour les condamnés politiques. Le projet, tel que M. Bernardino Machado l'a présenté à la Chambre est assez large : il assure la libération non seulement des détenus, mais encore de ceux qui sont soumis à jligement; il porte sur tous ceux qui furent poursuivis et condamnés po'ur crime. de rébellion et pour menaces de résistances aux autorités, pour abus de pouvoir et pour délit de presse. Seuls, les condamnés qui firent usage de la dynamite et qui'commirent des attentats sont exclus de l'amnistie. Certaines réserves à cette mesure générale de clémence sont pourtant faites : les officiers et soldats condamnés pour crime de ré-, bellion restent exclus de l'armée et les chefs des rébellions resteront bannis. Comme cette dernière disposition atteint surtout tes personnalités qui dirigèrent les menées royalistes, la droite protesta, mais l'amnistie telle qu'elle a été proposée par le gouvernement n'en a pas moins été votée par 102 voix contre 21. Le gouvernement portugais a été bien inspiré en proposant cette mesure de clémence. Aucun régime ne peut se consolider par la répression violente'et la terreur. Au Portugal surtout, où le régime républicain est entouré encore de tant- de périls, la politique d'apaisement s'impose comme une nécessité absolue. La Question dus Iles et la frcrafièrs d'ASbanie Le prince de Wied Trieste, samedi, 21 février. On sait que le prince de Wied doit quitter Trieste le 2ti à bord du » Taurus ». Il sera escorté par le bâtiment italien « Quarto », le croiseur français « Bruix » et le croiseur anglais « Gloucester ». (a) La délégation albanaise Cologne, samedi, 21 février. La délégation albanaise est partie pour Nauwied. (a) Etat de siège levé Yalona, samedi, 21 février. La commission de contrôle a levé le siège, après entente avec les officiers de gendarmerie hollandais. (a) Nouvelles ds l'Étranger ALLEMAGNE Condamnation de M™0 Rosa Luxembourg Francfort s/M., vendredi, 20 février. M™ Rosa Luxembourg, la socialiste bien connue, a comparu aujourd'hui devant la Chambre criminelle pour incitation à la désobéissance aux lois. Elle avait, dans une réunion publique, déclaré : « Si l'on devait exiger de nous que nous dirigions des armes meurtrières contre les Français et nos autres frères de l'étranger, nous nous écrierions : « Non, pas cela. » Elle a été condamnée à un an de prison.. (a) Election partielle Burg, vendredi, 20 février. Voici les résultats officiels du scrutin de ballottage pour l'élection d'un député au Reichstag : Nombre d'électeurs, 31,88-i. M. Schiele, conservateur, 16,625 voix, élu; M. Hampt, socialiste, 15,259 voix,: (a) ANGLETERRE La grève des bouchers à Sydney Sydney, vendredi, 20 février. Les patrons bouchers ont tué : eux-mêmes le bétail et ont débité la viande dans les boucheries. Les garçons, syndiqués ont mis à l'index les peaux des animaux tués par les boucliers et 300 tanneurs se trouvent sans ouvrage.1 Les présidents de quatorze syndicats ouvriers de l'alimentation tiendront demain une conférence avec les grévistes. 11 est question de' proclamer la grève- générale. Les ouvriers métallurgistes et des docks chôment. Trois mille hommes ont cessé le travail. (a- — Dans l'élection législative complémentaire à Poplar, le siège est resté, aux libéraux. (a) AUTRICHE-HQNGRiÊ, L'archiduc héritier et le trône De Vienne à la « Presse Associée » ■ Plusieurs journaux allemands ont encore parlé d'un© renonciation prochaine (te rarchid'u>c héritier François-Ferdinand ù ses droits au trône. A Vienne, dans les milieux en relations avec l'archiduc héritier, on dément tous ces bruits. De même o Munich, au palais Léopold, où l'on est bier: renseigné sur las choses d'Autriche, on dil ne rien savoir d'une pareille intention d* l'archiduc François-Ferdinand. j&anioii « Après ces démentis il convient d'ajouter que, dans certains milieui princiers bavarois amis de cet archiduc, on semble embarrassé quand il est question de l'avenir. Si cet archiduc tombait vraiment malade, une renonciation au trône ne serait pas impossible. En outre, si la vie de l'empereur François-Joseph se prolongeait trop longtemps, il est 'possible que l'archiduc François-Ferdinand hésiterait à ceindre une couronne aussi lourde en se voyant entrer dans la vieillesse. Mais, pour le moment, il n'est nullement question d'une renonciation au trône, (a) BRÉSIL — Le capitaine Schaedle, mécanicien chef du cuirassé « Kaiser », est mort dimanche dernier, en voulant empêcher 'un matelot de se suicider; il avait été atteint par une balle de revolver au ventre. L'accident était resté secret- jusqu'ici. Les journaux semblent, croire à un assassinat et non à un accident. (a) ESPAGNE AU MAROC Madrid, vendredi, 20 février. Les nouvelles reçues de Tétuan annoncent qu'une patrouille qui rentrait la nuit dernière à Tétuan a été attaquée par un groupe de dissidents, sous les murs mêmes de la ville. Un lieutenant a été tué. (a) ETATS-UNIS Le canal de Panama Washington, vendredi, "20 février.. Le colonel Goethaels, gouverneur de la zone du canal de Panama, prédit que la marine marchande pourra utiliser le canal le 1™ juillet II est opposé à l'exemption du droit de péage accordée par la loi aux caboteurs américains.. Seion lui cette exemption augmentera les bénéfices des armateurs sans avantages' pour les consommateurs et au détriment des recettes du canal. (a Fraudes douanières New-York, samedi, 21 février. Le gouvernement poursuit une autre maison importatrice de porcelaine de Limoges, qu'il accuse d avoir fait de fausses déclarations à la douane et à laquelle il réclame le remboursement de 36,500 dollars. (a) ETHIOPIE Le couronnement de Lidj-Jeassu Addis-Abeba, vendredi, '20 février. Tous les chefs qui devaient venir ici pour assister au couronnement de Iidj-Jeassu, ont reçu 1 ordre de suspendre leur marche en raison du manque de céréales, l'année ayant été mauvaise. La présence de nombreux soldats dans la capitale aurait .amené une disette. Bien que le calme soit complet, la date du couronnement n'est pas encore prochaine. Le deuil, en effet, n'est pas terminé et, d'autre part-, la date du banquet solennel des funérailles en l'honneur de Me-nelick, pour lequel 10,000 bœufs seroritim-molés, na pas encore été fixée, (a) HAÏTI Rebelles repoussés New-York, samedi, 21 février. Une dépêche du Cap-Haïtien annonce que les rebelles, en déroute, ont été repoussés jusqu'à cette ville et que les meneurs se préparent il prendre la fuite. Un navire américain a débarqué des marins. Les consulats offrent asile aux réfugiés. (à) Nouveaux incidents Port au Prince, samedi, 21 février. Les soldats révolutionnaires de Cacos continuent à provoquer des troubles et leurs conflits avec la police contribuent à augmenter l'inquiétude. On espère que la situation s'améliorera dès que les troupes régulières, qui sont devant le Cap-Haïtien, pourront -regagner Port au Prince. (a) ITALIE Les dirigeables miltaires Piome, samedi, 21 février. Le « Corriero délia Sera » donne des détails sur les dirigeables qui sont en construction aux ateliers militaires de Rome. Le « G. I » sera le plus grand dirigeable du monde entier. Il cubera 40,000 mètres cubes. Le « M. V » et le « M. IV », dernier de la série des M., seront bientôt confiés au chantiers privés de Milan. Par contre, le < P. I » et le « P. II », qui ont près de cinq ans de service, seront déclassés.MEXIQUE Sujet? anglais fusillé El Paso, vendredi, 20 février. Le consul des Etats-Unis à Juarez a informé la femme du sujet anglais Benton que son mari, reconnu coupable d'avoir trempé dans le complot tendant à assassiner le général Ailla, avait été condamné à mort, par le conseil de guerre et fusait mercredi soir. * * * Lî conseil de guerre de Juarez avait reconnu M. Benton coupable de conspiration, d'insulte et de provocation à l'égard du général Villa. M, .Benton fut exécute le soir même. Dans1 la matinée, M. Benton avait déclaré qu'il allait chez le général Villa pour lui dire tout ce qu'il .pensai; au sujet de la façon dont ses soldat; avaient pillé ses propriétés. 11 était très riche avant d'avoir été dépouillé par las rebelles. Un Américain d'origine allemande avait été arrêté sous l'inculpation d'es pioimage' au moment de la disparition d< M. Benton. (a) Les étrangers ne sont plus en sécuriti New-York, samedi, 21 février. Line dépêche d'El-Paso dit que la plu: vive indignation se produit sur la frontière à la suite de l'exécution de M. Benton, ui riche Anglais in matin 1 , Une grande réunion a eu lieu hier soir, au cours de laquelle une résolution fut ad ."tée blcUinint le département d'Etat à Washington-pour !a prétendue suppression de-, rapports consulaires sur l'esécution et demandant au Congrès de fournir des renseignements complets sur les crimes et les outrages contre les étrangers à Mexico. Le maire a refusé dé permettre de tenir la réunion au grand air, considérant cette réunion comme dangereuse. On loua alors le théâtre pour tenir la réunion. M. Curry,, ancien gouverneur de la Nouvelle Mexico, y fut le principal auteur. M. .Edwards, consul américain à Juarez, a télégraphié à M. Bryan que la mort de M. Benton a été officiellement notifiée et qu'il envoyait par la poste des détails. D'après les, dires des amis de M. Benton, celui-ci avait demandé a permission de faire transporter quatre cents têtes de bétail aux Etats-Unis. Il alla faire cette demande au général Vil-la. Le général aurait refusé, Une querelle a alors éclaté et elle s'est terminée par l'exécution de M, Benton.**» L'Allemaild-Américain dont on a signalé l'arrestation à Juarez sous l'inculpation d'espionnage s'appelle Bauch. Ses amis sont allés le voir dans la prison, mais ils ont trouvé vide la cellule dans laquelle il avait été enfermé. (a) lintervention américaine probable Mexico, samedi, 21 février. Les adhérents du gouvernement ont peur que, par suite de l'exécution do M. Benton, l'Angleterre n'oblige les Etats-Unis à faire une démarche qui pourrait aboutir à une intervention. (a) PORTUGAL L'amnistie Lisbonne, vendredi, 20 février. Le Sénat a adopté la proposition minis-térielto d'amnistie après avoir préalablement adopté, par 29 contre 20 voix, une motion présentée par les droites et déclarant que le Sénat aurait, désiré .une amnistie plus étendue. En discutant les articles du projet d'amnistie, le Sénat y a introduit quelques modifications qui seront examinées aujourd'hui par te. Chambre. Si ces modifications ne sont pas adoptées par les députés,' le Congrès national se réunira pour prendre une ^'•solution définitive.. (a) RUSSIE La situation politique SaAnt-Péteirsbourg, vendredi, 20 février. La « Rossya », organe officieux, répondant à divers commentaires ou bruits de presse relatifs à la nouvelle situation politique, rappelle que le gouvernement russe, émanant do la volonté impériale, est au-dessus des partis. Le développement pacifique de la Russie dépend du travail solidaire de la représentation nationale et du gouvernement, qui tous deux émanent de la même volonté souveraine. Ces points de vue constituent des démentis formels aux bruits relatifs à une prétendue modification à introduire dans la situation respective des Chambres législatives. Les sept années de fonctionnement de la derrière de ces assemblées prouve abondamment que la possibSité de l'évolution régulière de la législation russe ainsi que l'exercice des forces créatrices du peuple sont la conséquence de l'union et de l'entente de la représentation nationale e.t du gouvernement. Geltte entente est là condition essentielle du travail productif de nos assemblées législatives. C'est à l'intérieur de leurs enceintes plutôt qu'ailleurs que ces assemblées doivent. rechercher, l'occasion d'exercer leur activité nationale. (a) La lutte contre l'alcool Saint-Pétersbourg, vendredi, 20 février. Le conseil d'Empire discutant le projet de loi contre l'alcoolisme a adopté la disposition .relative à la création dans las écoles primaires et supérieures d'un cours d'hygiène où seront exposés les dangers de l'alcoolisme. (a) TURQUIE La mission allemande Cotutantinople, vendredi, 20 février. Le major Stempel, ancien attaché militaire a l'ambassade d'Allemagne, membre de la commission militaire, est parti en congé, d'après la version de l'ambassade, mais définitivement selon les renseignements recueillis dans les milieux allemands, (a) Négociations turco-italiennes Londres, vendredi, 20 février. Les négociations qui se poursuivent à Londres entre les administrateurs de la ligne anglaise Srnyme-Aïdin et M. Noga-ra, membre du conseil d'administration de la dette publique ottomane, représentant Htalie, en sont encore aux préliminaires, et1 sont temporairement suspendues parce que M. Nogara est parti pour Paris. L'Italie n'a encore fait aucune proposition définie relative à la région d'Adaiia. (a) Motss du Jour : lie ,/re correspondant.) Le paradoxe ne nous déplaît pas; c'est un exçrcice auquel se livrent quelques intelligences déliées; mais vraiment le 1 volume que publie notre excellent confrère M. Gustave Simon était-il désira-; ble, était-il utile? on nous permettre ' d'en douter. 11 s'agit, dans « Les amours : de Victor Hugo », des faiblesses de cœur du grand poète et des oublis flut put avoir M"" Victor Hugo. Déjà, il y a huit ans, M. Gustave Simon, qui est l'administrateur vigilant et heureux des œuvres de Victor Hugo, a publié « Le Roman de Sainte-Beuve ». Voici maintenant le roman, de M™8 Juliette Drouet, où M. Gustave Simon, avec des lettres triées avec soin', s'efforce de nous convaincre que si l'auteur de « La légende des Siècles » s'éloigna de sa femme, ce fut... mais il vaut mieux citer, a Victor Hugo à vingt-huit ans se voit condamné au célibat, les maternités do sa femme, toujours tendrement chérie, ayant séjparé les deux époux. » Mais, mon cher M. Simon, c'est l'excuse classique des maris volages, qui n'en ont pas d'autres. Consultez n'importe quel avocat et il vous dira que neuf fois sur dix, quand, dans les- procès en divorce, le mari est convaincu d'infidélité, il essaie de donner le change en disant : « J'adore ma femme, niais vous comprenez, c'est une de ees éternelles blessées à qui on ne' peut exprimer qu'une affection platonique. » Oh ! nous n'avons rien inventé et, en relisant Térence, vous y trouverez cet aveu : « Plus je la trompe, plus je l'adore I » Gustave Simon essaie de montrer que Victor Hugo resta attaché au point de vue moral à « l'être immatériel qui est comme exilé-de notre corps. » —Thème faciles à suivre, même en voyage, la fidélité spirituelle. Si le sujet ne mettait en scène un 'des plus grands poètes du monde, il y aurait là de quoi rire. Restons sérieux. ' Nous avons beaucoup admiré et nous avons beaucoup aimé Victor Hugo comme des « brutes », suivant la forte expression que le poète lui-même employait dans la préface des œuvres de Shakespeare, traduites par son fils. Mais cette, admiration était indépendante de ses.écarts conjugaux, qui nous étaient, et nous demeurent, tout à fait indifférents. Que Victor Hugo ait été infidèle à sa femme par entraînement ou autrement, est-ce que ses poésies en sont moins belles ? Que le poète, à son tour, ait été trompé par Sainte-Beuve, comme la chose ne paraît plus discutable, cela ne diminue en rien sa gloire. Ils sont nombreux dans l'Histoire les héros et les hommes de génie qui furent soumis à ces injures conjugales. Encore une fois, pourquoi revenir sur ces sujets. Nous n'appartenons pas. à une religion qui veut à toute force que nos grands, hommes n'aieïlr, pas subi les vulgairès/ infirmités humaines. La vérité est que le célèbre poète fut un grand coureur et M* Drouet n'e fut dans sa vie que la passion permanente traversée par cent caprices divers que des billets, comme ceux de l'actrice- Ozy, que courtisait de très près le fils Hugo, ont un peu ridiculisé. Est-ce que, même dans les dernières années de sa vie, il no rendait, pas le service de sa maison difficile par ses oublis ancillaires, et Mmo Lockroy, qui dirigeait le foyer, avouait à Mme Léon Cladel, son amie, pourquoi elle prenait des servantes âgées et laides autant que possible. Tout cela est de l'indiscrétion inutile. A coup sûr, et le mieux est de n'en pas parler, mais à la condition cependant que l'on ne voudra pas, avec des lettres bien choisies, des commentaires à coup sûr bien intentionnés, essayer de nous prouver que l'adultère public, .permanent-, persistant et un peu choquant auquel nous avons assisté plusieurs années durant est une sorte de vertu nécessaire à l'épanouissement de ce génie merveilleux. Toutes ces coulisses galantes devraient être fermées; Victor Hugo vécut comme il voulut. Sans l'admirable dévouement de sa femme, il passait même en police correctionnelle pour adultère — bien après sa liaison avec M™ Drouet — Il a.urait été bel et bien condamné puisqu'il y avait flagr«nt délit. M™ Biard, la femme du peintre, était même en prison e.t le mari ne consentit à retirer sa plainte qu'à la veille du procès. Il envoya son désistement à son avocat, M' Fayol, et c'est Mme Victor Hugo qui alla délivrer Mm° Biard de la prison Saint-Lazare. Voyons, nous savons tout cela et bien d'autres détails encore. Mais en septembre 1845, c'était la fable de tous les salons de Paris, et on citait ce mot de l'ex-amerveilleuse» Fortunée Ilamelin au malheureux peintre. — Il n'y a que les rois et les cocus qui aient le droit de faire grâce. Prenez le bon côté de la chose. « J'ai voulu être vériclique et impartial ! écrit Gustave Simon, espérant que mon récit détruirait bien des légendes et rectifierait de faux jugements». Mais non, cher ami, mais non. Vous rappelez inutilement, à notre sens, des souvenirs oubliés et d'ailleurs parfaitement négligeables. Qu'est-ce que cela nous fait à cette heure tout ce qu'on a clit à ce sujet et tout, c-c que vous apportez à votre tour? Cela ne diminue en quoi que ce soit la gloire du grand poète lyrique que fut Hugo et que nous admirons avec une passion sincère que ne sauraient entamer ces accidents do sa vie; i nous savons tous que l'auteur des « Châtiments » n'était pas nerveux, mais c'était un sanguin et le docteur Cabanès, qui s'est constitué le médecin en titre des célébrités du siècle dernier, vous dira là-dessus les choses les plus curieuses du monde en s'appuyant sur le grand Ilypocrate dont les bustes — d'ailleurs fort, laids — ornent-de nombreuses pharmacies. J.-B. P. S. — Je reçois la communication suivante : « Dans une de ses dernières Notes, reprenant, un mot d'Alphonse Karr, M. Jean-Bernard raillait les médecins qui, après avoir surnommé coryza le rhume de cerveau, n'avaient pas trouvé le remède, Voulez-vous me permettre de si gnaler à votre collaborateur une coni" munication faite à là Société de médeci. ne de Nancy dans la séance du 24 janvier 1914 et dans laquelle le médecin^ inspecteur Schneider, directeur du service de santé du 20° corps, donne uns formule qui, mise en pratique, non seulement guérit lo rhume de cerveau, le fameux eorvza d'Alphonse Karr, maia encore a l'avantage de prévenir une te» rible maladie, la grippe. Désinfection des fosses nasales et du rhino-pharym <c Introduire deux fois par jour, dana » chaque narine, le volume d'un pois de la; » « pommade suivante » et aspirer « fortaf h ment » : FORMULE A Résorcine 0.30 centigr. Soufre précipité et lavé ...... 0.30 centigr. Menthol 0.05 cemtigx'.i Vaseline » 30 grammes » Ce n'est pas difficile et je vous rti* ponds que c'est efficace.» Motes d'une Parisienne Les, Parisiennes de bon sens, et il m en a plus qu'on ne pense, se demandent avec une certaine inquiétude où la moda arrêtera ses excentricités et quelles seront les nouvelles folies de demain. Ce n'était point assez des jupes et#»' lottes, des robes entravées, des tuniquea cerclées comme des abat-jour, et da toutes les autres bizarreries inventées) comme à plaisir pour enlaidir et ridiculiser les femmes, voilà que les coifa feurs, jaloux sans doute des couturiers,, se mettent à leur tour en frais d'inven» tion. Et quelle invention ! Il y a des fous dans les cabanons d$ Villejuif ou de Bicêtre qui l'unent fin* fermés pour moins que cela. Quelle est donc la trouvaille dernière^ do messieurs les « artistes capillaires »,■ comme ils s'intitulent? Est-ce une frisurè nouvelle, un chignon sensationnel, rap* pelant les chefs-d'œuvre du XVIII' siè-cle, les coiffures à la « Belle poule », au: h Moulin d'amour », à la « Frégate » eï autres singeries ? Pas du tout. Les chevaliers du peigne et les prinn ces du cosmétique s'amusent tout bon;-i; n&meni. à nous affubler de perruques de couleurs. Il y a des cheveux vert épi-i nard, rose tendre, rouga ardent, il y a aussi des cheveux mauves,' pour les veu-i ves sans doute, et des cheveux blancs pour les plus raisonnables, que les co«< leurs vives effraient,. Les étalages des coiffeurs arborent fié* rement ces étranges chevelures qu'oit dirait préparées pour des bals masqués! ou des dîners de têtes. — Jamais une femme ne coifsentira à! se déguiser ainsi, pensaient les genà( graves qui regardaient en riant les vi< trines où reposaient ces horreurs. On avait tort de supposer tant de rai* son aux snobinettes et aux mondaineé< Elles ont bel et bien pris a.u sérieux, ces fantaisies de rêve, et quelques-unes sel risquent déjà au théâtre et même dans la rue, casquées de mèches vertes oy de frisons roses. A l'Opéra-Comique, pendant una re* présentation de « Werther », deux da< mes apparurent au balcon tête nue, na^ turellement, et en perruques du plu'î beau vert. Ce l'ut un fameux tapage. Do l'orchestre au poulailler, les lazzis se croisèrent; la salis se tordait, puis elle se fâcha et les sifflets forcèrent les deus élégantes à quitter le théâtre. Même accueil fut réservé à une pro» meneuse qui déambulait sur le boule* yard des Italiens avec une perruque tcn se. Les consommateurs assis à la terras* se des calés poussèrent de telles cla-< meurs que la dame effrayée sauta dans un auto et prit la fuite sous les huées dei la foule qui s'était déjà amassée pouu jouir de ce spectacle de la rue. Une des dernières représentations des « Merveilleuses « fut troublée par leâ mêmes désapprobations bruyantes qui accueillirent des spectatrices osées qui non seulement arboraient des cheveuS étrangers, mais aussi des mouches da couleur. Ne croyez pas à une exagération. Rien n'est, plus exact. Après avoir essayé la mouche noire chère à nos arrière*, grand'mères, voilà que les femmes ac< ceptent la mouche blanche, verte,.rouage corail, brune, ou rosée., C.e n'est, même pas grotesque, c'esï fou et on se- demande si un vent de dé< mence ne souffle pas sur les cervelles. Après les danses indécentes que leâ meilleurs salons admettent, après le tango. la très-moutarde et le pas-de-l'ours, les perruques vertes et les mouches bleues complètent le tableau mondain de notre société décadente. Marie-Louise NERON, Conseil des ministres * Au conseil des ministres tenu à l'Eivséey M. Doumergue a annoncé qu'il avait reçu la visite du prince do Wied. Lo ministre de la guerre a indiqué qu'il ■ avait modifié l'organisation de l'aéronautique militaire et qu'il avait préparé des marchés relatifs au -,-vitaillement de Paris. Le ministre de l'instruction publique a fait signer un décret modifiant celui pris par M. Barthou en juillet 1013 sur les mar nuels scolaires. (a) Une trouvaille sensationnelle 7 L' « Homme Libre publie la nota sul» vante, que nous reproduisons à titre documentaire : ; Il jj a quelques semaines — le 15 dé,

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Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1918.

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