L'indépendance belge

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s.n. 1916, 31 Mai. L'indépendance belge. Accès à 26 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/0p0wp9tt9g/
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$OYAU!VlE-UNI : ONE PENNY CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE s 5 CENTS) ADM1MS FRATIOM ET REDACTION: BORËAT" A t'A RTS- Me««nen. »»« -9». , . „ , TJDOli HOUSE. TUDO.R ST.. LONDON. EC u- PLACE DE LA BOURSE. WIERCREDI 31 ÏWAI 1916. (3MGJS. 9 SHILLINGS. ) T^L£PMOW™ • ~i~v nrn ' Tn mu (311-57 et c- . - , , „ , , . - . ABONNEMENTS: 6 MOIS. 17 SHILLINGS CONSERVATION PAR I.E PROGRÈS!, TtuPHON.. vi.Y 3960, teleph.: j 238-75. En î/sr.te a Londres à 3 h. le mardi 30 mai. U an. 32 shillings. ; LA SITUATION. Mardi, midi. ] C'est aujourd'hui le centième jour de ,a bataille de Verdun, et rien jusqu'à! ' présent n'en indique la fin. Sur la rive ' gauche de la Meuse les Allemand ; poursuivent méthodiquement leur avance. Par trois fois ils attaquèrent hier les ouvrages français au nord-ouest de Cu-mières, débouchant du Bois des Coiv beaux; deux fois ils furent repousses avec de lourdes pertes, mais la troisième fois ils parvinrent à prendre pied dans une des tranchées de nos Alliés, dont ils | occupent un peu plus de 300 mètres. En même temps qu'ils attaquèrent du côté ■ de Cumièrss, ils soumirent à un bombardement violent les premières et secondes ; lignes de nos Alliés depuis Avocourt jus-; qu'à la Meuse, après quoi ils déclenchèrent deux attaques contre la Côte 304. Toutes deux furent arrêtées par le feu des batteries française-. L'ennemi, on le voit, poursuit sans arrêt sa manœuvre d'enveloppement qui, ■ lentement, mais sûrement, progresse, au prix de pertes qui semblent le lâisser indifférent. Pourtant, ces pertes doivent êtro énormes, et "le colonel Feyler, dont tout le monde reconnaît la compétence, ! les évalue, jusqu'à la mi-mai, à 300,000 ; hommes du côté allemand L'usure serait donc, pour nos ennemis, de 100,000 hommes par mois devant Verdun! Mêrjie si, comme les Allemands le prétendent, 85 p.c. de |" leurs blessés reviennent au front, il leur ■- est impossible _de supporter longtemps | encore des saignées aussi épuisantes. Aussi nos ennemis s'efforcent-ils main-| tenant d'impressionner les neutres, et notamment les Etats-Unis, en répétait,t | qu'ils sont prêts à faire la paix, et que ce sont les Alliés qui n'eu veulent pas. Malheureusement, ils trouvent dans le pacifisme électoral du président ty;l-I son un précieux concours, on'ils s'enten. ; dent à merveille à exploiter. On redouta, i j en effet/- aux Etats-Unis, de voir les élec-[ tions présidentielles se faire sur des quee-I tions de politique étrangère et M. Wilson. qui a assisté impassible, de même que le Pape, à la brutale agression contre h Belgique'* dont il déclare même se désintéresser puisqu'il se refuse à remonter aux causes de la guerre, s'érige tout à coup eu missionnaire d'une paix qui lui est suggérée par les Allemands, dont J elle ferait admirablement le jeu. Car il I convient de ne pas perdre de vue que il. Wilson entend se faire réélire et que je vote de millions et de millions d'Allemands (naturalisés ou- descendants d'Allemands) et aussi celui de nombreux Irlandais, sur lesquels les récents événements en Irlande ont exercé leur contrecoup, ne peut pas le laisser indifférent i et influence, qu'il le veuille ou non, ses j actes. A voir l'attitude actuelle de M. j Wilson, ou est tenté de se demander si ' les concessions allemandes obtenues par les Etats-Unis dans la question des sous-marins ne sont pas le résultat d'un marché dout la paix ferait les frais, ^'ous le saurons le jour où nous connaîtrons le détail de l'entrevue qu'a eue, au grand quartier-général allemand, l'am-j Wssadeur des Etats-Unis avec le Kaiser. Sur le front du Trentin les Autrichiens wnt encore toujours en progrès, et l'effort de l'ennemi porte principalement sur les positions italiennes au nord d'A-siago. Vienne affirme que les hauteurs au nord de la ville, ainsi que les forts, de Monte ïnterotto, ont été occupés par les troupes de l'archiduc héritier. Nos alliés se fortifient sur le plateau d'Asiago. De violentes attaques ennemies sont signalées également clans la vallée de la Lagarina, où nos Alliés se maintiennent. Bien de nouveau sur le front balkanique. Les opérations germano-bulgares dans la Macédoine grecque sont considérée;, dans certains milieux comme dictées par des raisons politiques et diplomatiques plutôt que par des raisons militaires. On ne croit pas à une offensive de nos ennemis contre Salonique, et on fait surtout valoir les difficultés qu'éprouvent les Germano-Bulgares à assurer le ravitaillement de leurs colonnes. La contrée est impraticable pour une artillerie de siège et les troupes franco-britanniques occupent une position stratégique de tout ]3remier ordre. Nous ne possédons encore que peu de détails sur la répercussion produite à l'intérieur de la Grèce par les événements des derniers jours. A Salonique les manifestations continuent et à Athènes également il y a eu, paraît-il, cîe sérieux désordres. Le gouvernement grec a protesté, pour la forme, à Berlin et à Sofia, mais de nombreux Grecs se demandent si les Bulgares, une fois installés à Kavalla (qui semble être leur principal objectif) en sortiront jamais. Une nouvelle de La Haye, transmise par les Central News, dit qu'on attache dans les milieux politiques allemands une | grande importance aux visites faites par le chancelier de l'Empire aux différentes cours de l'Allemagne du Sud. Cette tournée aurait eu lieu à la suite, dit-on, d'une conférence ait grand quartier-général allemand, à laquelle auraient assisté, outre l'ambassadeur des Etats-Unis, les personnalités les plus éminentes de l'Empire. La question de l'Alsace-Lorraine y aurait été discutée et 011 va jusqu'à dire que la rénonciation par l'Allemagne aux deux provinces françaises y aurait été envisagée.Nous donnons la nouvelle pour ce qu'elle vaut, mais venant au moment où la question de la paix est agitée avec tant d'insistance par nos adversaires elle mérite d'être prise en considération. L'Allemagne doit se rendre compte que quels que soient ses succès militaires, il ne saurait être question de paix, utilement-, que | si l'Allemagne se déclare prête à lâcher sa- proie alsacienne-lorraine, belge, serbe et polonaise. Si c'est dans cette voie que s'engagent les Puissances Centrales (un lapsus nous a fait écrire hier à cette place Puissances de l'Entente pour Puissances Centrales), l'horizon pourrait se dégager rapidement des nuages de feu et de sang qui le couvrent depuis vingt-deux mois. Puisqu'une paix durable n'est possible que si elle est basée sur la justice et le droit, c'est perdre son temps que de tergiverser sur une paix qui consacrerait une politique de rapine et d'oppression. Lorsque, des deux côtés, ce principe aura été reconnu et admis, le mondé approchera rapidement de l'heure de la délivrance qui mettra fin à l'horrible cauchemar que l'Europe vit en ce moment. LA PLACE AU SOLEIL. Le prétexte. t n point sur lequel aucun doute n'a I jamais existé, c'est que ce n'est ]oas pour I 'Assassinat d'un archiduc d'Autriche en I Bosnie par un Bosniaque que le monde I e*t bouleversé depuis près de deux ans. '-a dlrame tencore assez mystérieux de I "arajevo n'a été que le prétexte que les I ""pires du centre ont fait naître ou iu-! l0qué pour dissimuler les véritables I Motifs pour lesquels ils voulaient la i Maigre tout ce que nous savons des '"constances dans lesquelles elle a été I e»gagée, de la tenac3 persévérance avec ' fUèlfô elle a été préparée pendant de I *'''gués an nés, de la communauté d'efforts I V'i a rcuni les éducateurs du peuple, les I ' fleurs de manuels scolaires de géogra-I lJnie, les philosophes, les historiens, les H ''''rivains militaires pour inculquer À I ]'Jl,s ks Allemands l'idée qu'ils étaient " peuple élu, celui qui a la force, par °iséquent le droit, c'elui qui est fait I Peur commander, devant lequel tout doit ''icliner, certains esprits se refusent à ± admettre que la guerre ait pour cause ces aspirations à l'hégémonie qu'ils considèrent avec raison, comme une forme de la folie collective des grandeurs. Revendications légitimes? Le pangermanisme écarté, on s'est demandé si l'Allemagne n'avait pas été guidée par le désir de se faire au soleil une place proportionnée à sou importance et il y a très peu cîe temps encore, nous entendions soutenir que si l'Allemagne avait accompagné ses déclarations de guerre de l'exposé de ses motifs et de son but, une discussion se serait engagée à la suite de laquelle les revendications allemandes auraient été admises. La guerre, nous alfirme-t-on, n'aurâit pas duré plus de cinq ou six mois. Nous sommes disposés à aller plus loin. Si l'Allemagne avait produit des revendications qui eussent paru légitimes, la guerre n'aurait pas commencé. Mais le moment aurait été mal choisi pour les présenter, en même temps que l'Allemagne se couvrait de ridicule en inventant cle- prétextes mensongers et grotesques pour déclarer la guerre à la France_et d'infamie en violant la neutralité de la Belgique, dont elle se portait garante. Si le parti pris de faire la guerre malgré tout 11'avait pas existé chez elle, elle avait, jusqu'à la dernière minute, le moyen de 11e pas l'engager. La dépêche du tsar Nicolas proposant au Kaiser de soumettre les questions litigieuses à la Cour de La Haye, dépêche que, par une étrange inadvertance, le Livre Blanc allemand a négligé de reproduire, indiquait la marche à suivre pour arriver au règlement pacifique de toutes les contestations Que veulent=i!s dire? Au surplus, quand les Allemands insinuent qu'ils voulaient obtenir leur place au soleil, il faudrait savoir ce qu'ils entendent par là. Il est bien clair que si leurs revendication.-, consistaient à remanier la carte de l'Europe pour s'ouvrir de plus larges débcfuchés sur la Mer du Nord, personne n'aurait admis la légitimité de cette prétention, laquelle n'est cependant que la mise en pratique des théories pangermànistes sur les petits Etats, dont la destinée est de se soumettre aux grands ou d'être absorbés par eux. La place au soleil comporte-t-elle l'expansion coloniale ? 11 fut un temps où M. de Bismarck déclarait que pas plus que lès Balkans, toutes les colonies 11e valaient pas les os d'un grenadier pomé-ranien et où, s'il s'intéressait aux expéditions françaises en Tunisie et au Ton-kin, c'était seulement parce qu'il les considérait comme une cause d'affaiblissement militaire sur la frontière des Vosges et comme une source de difficultés pour la France. Plus tard, son opinion s'est modifiée. La politique de l'empire a évolué le jour où Guillaume II a dit le mot fameux : "L'avenir de l'Allemagne est sur mer." Le mot s'applique du reste aussi bien qu'il s'agisse du développement du commerce maritime, lequel n'était encore en 1893 par Brème et Hambourg que de quinze millions de tonnes; ou de la création ds Colonies "sur des territoires considérés comme vacants ou de la conquête des colonies déjà amenagées par d'autres Puissances, en vertu de la disposition d'esprit à laquelle les Germains sont restés fidèles depuis le temps où Tacite leur attribuait cette pensée: qu'il est honteux et absurde d'acquérir par la sueur ce qu'on peut se procurer par le meurtre. En tout cas, cette nouvelle orientation eut pour premier effet la création de la marine de guerre, et l'on pourrait demander si celle-ci était destinée à défendre, le cas échéant, les colonies allemandes contre les agressions étrangères, ou si les colonies étaient utiles pour servir de bases à la marine de guerre en vue de l'exportation du pangermanisme. Le domaine colonial allemand. Qu'.i qu'il en soit, l'Allemagne s'est, depuis 1884, constitué en Afrique, en Océanie et en Chine un domaine colonial dont la superficie était de 2,952,900 kilomètres carrés. La population totale s'en élevait à 12,255,000 habitants, dont 28,846 Européens. Dans le nombre les Allemands entraient pour 23.952. Ces chiffres sont empruntés à une publication officielle allemande, "L'Annuaire Statistique de l'Empire allemand pour 1914." Il est à noter que même bien après la constitution de ce domaine, l'expansion coloniale tenait si peu de place dans la politique impériale que la création d'un office indépendant colonial et la nomination du premier sous-secrétaire d'Etat colonial, le Dr Dernburg, ne remontent qu'à 1907. La faiblesse du chiffre de la population allemande montre un outre que, malgré les affirmations souvent reproduites, ce qui guidait l'Allemagne dans ses entreprises coloniales n'était pas le besoin de désemeombrer le territoire métropolitain menacé de surpopulation. Assurément ce domaine colonial ne vaut pas les vieilles colonies britanniques ou françaises mises en valeur par un long effort, où la culture, le commerce, les exploitations minières sont en activité, qui sont pourvues de routes, de chemins de fer, de ports. U serait plus avantageux cle prendre l'Inde,ou l'Algérie, où l'outillage économique existe, que d'avoir à l'installer dans des territoires neufs. Tel qu'il est, cependant, ce domaine ne manque pas d'importance et les Allemands s'en montrent fiers. Dans une étude publiée il y a quelques années, le conseiller intime de légation von Kcenig faisait valoir avec orgueil que "la surface des colonies allemandes s'élève au quintuple du sol de la mère-patrie et que le chiffre do ses habitants correspond au cinquième de la population c!o l'Allemagne. 11 énumérait les dépenses faites O ' en vingt-deux ans par l'Empire pour ses colonies, dépenses évaluées à environ 850 millions de francs, et par des calculs dont la clarté est assez discutable les partisan^ de la colonisation évaluaient que les recettes des colonies représentaient couramment 60 p.c. des dépenses civiles. La capture. Si l'Allemagne 11'avait pas réussi dans -m tentative de pénétration au Maroc où elle aurait été en bonne posture pour menacer l'Angleterre à Gibraltar, fermer la Médite rranés et provoquer dans le Sud Oranais des troubles qui auraient préparé des conflits entre elle et la France, elle était cependant parvenue à échanger ses droits inexistants sur l'empire chérifien contre la cession d'une partie importante du Congo français, eià l'opération n'était pas sahs profit. Pour :e procurer ce domaine colonial, l'Allemagne n'avait eu à surmonte? aucune résistance des Puissances européennes. Mais il est évident que les conditions auraient changé si elle avait revendiqué la cession de territoires appartenant à certaines de ces Puissances, elle ne pouvait les acquérir que par capture à la suite d'une guerre continentale heureuse, et ici. le système colonial sa icjoint au militarisme. Il est un des buts particuliers de celui-ci dont le but? général est la capture. 7j. 2i. Z. LETTRE DU MAROC. ! (D'un correspondant.) Je suis arri\é ce matin à Casablanca, je n'ai plus reconnu la \ille. Que de changements depuis douze années! Ce que les Français ont fait est magnifique : de superbes bâtiments, de larges rues, i des magasins Félix Potin, etc., etc., des théâtres, des cinémas, des autos, des voitures de place, rien ne manque, l'on travaille partout, et l'on construit encore.L'ensemble de la ville ressemble à ces agglomérations américaines sorties de terre en quelques années. La vie coûte cher, ce n'est plus le Maroc d'autrefois. Alors, une paire de babouches coûtait 4 pesetas, maintenant c'est 10 pesetas, et le reste est dans les mêmes, proportions. On demande 70 centimes pour laver et repasser une chemise d'homme. J]bn_IM .1! I M j | ; En arrivant ici, j'ai eu !a satisfaction de voir les prisonniers boches travailler à l'embellissement de la cité, gardés par des soldats français, baïonnette-au canon. Les bandits ne sont plus si fiers que lorsqu'ils traversaient Bruxelles pouf aller à Paris ! Mais ils ne sont pas soumis à un travail excessif ; ils en prennent à leur aise. Les Français sont vraiment trop bons avec ces gens, alors que la même traitement n'est pas appliqué en Allemagne aux prisonniers des armées alliées. Les hordes germaines ne pourront pourtant jamais payer assez cher les horreurs qu'elles ont commises! Le prestige des Boches est beaucoup tombé dans l'esprit des Arabes, qui les; regardent travailler d'un air narquois* Cela doit rudement les mortifier. LETTRE DU VATICAN. (De notre correspondant.) Rome-Vatican, 20 mai. Mgr Tacci Porcelli. Le ïioin-e de Belgique, Mgr Tacci Porcelli, est rappelé à Rome et occupera un poste dans la curie, car en ce moment aucune nonciature n'est vacante, car si on devait lui accorder une promotion diplomatique on ne pourrait le nommer qu'aux nonciatures de première classe, qui ^ont réduites à deux, celles de Madrid et de Vienne. Pour le moment, aucune de ces deux nonciatures n'est- vacante.On dit à Rome que Mgr Tacci Porcelli aurait lui-même demandé au Pape de lui accorder un autre poste ou du moins un congé assez long. Pour le moment, ce n'est pas le cas d'apprécier l'action du nonce qui, dans certains milieux, a été fort critiquée. Comme successeur on indique Mgr Achille Locatslli, qui vient d'être rappelé de son poste d'internonce dans l'Argentine. C'est un prélat qui a fait sa carrière dans toutes les grandes nonciatures et qui, il y a une dizaine d'années, était chargé d'affaires en Hollande et au Luxembourg. On se demande si le nouveau nonce, qui devra présenter ses lettres de créance au roi des Belges, suivra l'exemple dé son prédécesseur et résidera à Bruxelles plutôt qu'au Havre. L'intervention du Pap^. La question de l'intervention du Papa au prochain congrès ds la paix est toujours à l'ordre du jour dans la presse italienne, et les polémiques sont provoquées et entretenues par les journaux du Vatican. Dans une série d'articles, le marquis Philippe Crispolti, qui souvent exprime les idées et les tendances de la secré-tairerie d'Etat, soutient que le Pape serait un pacificateur absolument impartial, franchement neutre et par conséquent tout désigné pour intervenir dans l'élaboration d'un traité de paix durable et définitif. Comme preuve à l'appui de cette neutralité, le journaliste catholique affirme que seul le Pape Benoît XV dans ses discours et dans ses lettre' , a proposé une paix équitable qui ne devrait être favorable à aucun des deux groupes et qui consisterait en concessions réciproques. Cette combinaison bien romaine n'a pas eu le succès qu'on attendait, bien au contraire, car les journaux adversaires répondent que précisément 011 doit récuser un juge pareil, qui, au lien cîe condamner l'assassin ou le voleur chercherait à prononcer une sentence capable de satisfaire les deux parties favorisant ainsi l'assassin ou le voleur. Dans un autre article le même écrivain catholique soutient que si le Pape avait voulu éviter la guerre entre les Etat-s-Llnis et l'Allemagne, il serait resté dans son rôle de neutre, car il aurait travaillé pour le bien général. Riposte. Cet argument n'a pas eu l'heur de plaire aux journaux italiens, qui ont ré pliqué que de ce fait le Pape aurait sim-i plein eut agi en faveur de l'Allemagne en lui évitant un adversaire de plus, ce qui n'aurait pas été un acte de neutralité mais une action directe contre les Alliés, par laquelle Benoît XV leur aurait en-■levé une collaboration nouvelle qui pouvait grandement les aider à hâter la vie-, toire sur les empires du centre; Les défenseurs de la politique pontificale, comme 011 le voit, ne sont pas heureux dans le choix de leurs arguments et rendent plutôt un mauvais service au Vatican. Les associations catholiques italiennes viennent de célébrer le 25ème anniversaire de la. publication de l'Encyclique "Rerum novarum," par laquelle Léon XIII a essayé de résoudre dans un sens chrétien et catholique, la question si complexe "de la condition des ouvriers." Ce document, écrit en termes très séné- __ O riques, a été interprété en tous les sens possibles, même du vivant de Léon XIII.i Son successeur Pie X lui donna une interprétation nouvelle, et s'appuya sur la texte de ce document pour détruire toutes les organisations des démocrates chrétiens. La démocratie chrétienne. Maintenant que pour son compte le Vatican tend à organiser les forces populaires dans uii6 union politique, on laisse entrevoir un renouveau de démocratie chrétienne qui serait à la disposition du Saint-£Siège au bon moment d'une agitation politique électorale, on fait croire que les démocrates chrétiens sont encore viables sous certaines conditions. Bien fol qui s'y fie. car au Vatican la méthode est toujours la même. On laisse faire jusqu'à un certain ' point et alofs c'est une aurore tout à fait rose, puis si l'on a quelque crainte que l'organisation ait une velléité d'indépendance, on fait intervenir le Saint-Office. C'est ainsi que récemment quelques prêtres romains, croyant que le système de terrorisme était aboli, ont fondé une revue de science des religions. Le premier numéro ayant paru, le Saint-Office intervint aussitôt pour déclarer que cette revue pourrait peul-ctre avoir des tendances modernistes, et sur la base de cet avis des Pères Inquisiteurs, défense fut faite à quiconque de lire cette revue ou de s'y abonner. Les prêtres rédacteurs furent cités devant le tribunal de l'Inquisition, qui leur signifia qu'ils ne pourraient plus célébrer la messe si auparavant ils n'avaient rétracté leurs erreurs et prêté le serment antimoderniste. Lorsque l'un d'eux s'avisa de demander quelles étaient les erreurs qu'on avait découvert dans son article, le Père Inquisiteur lui répondit qu'il 11'avait pas à le lui indiquer, car si les cardinaux membres du Saint-Office Mit décidé qu'il y a des erreurs, il faut croire qu'il y en a et sous peine d'excommunication il faut les rétracter. v i Et l'on disait qu'avec le pontificat nouveau il y avait un esprit nouveau ! 87ème année,. No. 127

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Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1918.

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