L'indépendance belge

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s.n. 1914, 16 Fevrier. L'indépendance belge. Accès à 30 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/057cr5p38j/
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1AO GeuM^asl EH BEI. «QUE ET A PARIS 85* ANNÉE Lundi 16 février 1914 administration et rédaction 1 î'v rue des Sables, Bruselle* SUREAUX PARISIENS : 11, place de la Bourse abonnements : ÉDITION QUOTIDIENNE BELGIQUE. lin an, 25 ft. 6nais, 10 h. 3 moi», Mr. llUEBBOMr.-aj » 28 fr. » ;Sfr. » 8 fr. ETDAISEH » «fr. » 22 fr. » 12 & ÉDITION HEBDOMADAIRE tlsierastionaie et iTOutre-aiirl W PAGES, PARAISSANT LE MERCREDI Uo au SS francs Bix moi» 1S franc» L'INDÉPENDANCE BELGE n>° «7 Lundi 16 février 1914 Les annonces sont reçuess à BRUXELLES : aux bureaux du jour A PARIS ï il, place de ia Bourse. A LONDRES : ebez 3IM. joiux-F. Jones & Qp9 tfi ^ Snow Hiil, £» C.; ù rAgencé fîavas, n° 113# CLeapside E, C. ; et chez Nevroud <£ Fils, LbL li0814-18, Queen Victoria Street, et T. £. Browiïfy Lia, ù° 103, Queen Victoria Street. h AMSTEPiDAH : chez Nijgh & Van Ditmar, RoJrix^ 2% & ROTTERDAM s même tirme, Wynhaven, 113, SK ALLEMAGNE, EN AUTRICHE-HONGRIE et £& SUISSE, aux Agences de la Maison Rudolf Mossc^ ,ïv ITALIE : ehez MM. Haasenstein & Vogler, à Tarin et Rome. (JftJSEW.YOfl& : T.B, Browne, LM, E«ist42nd Streefc# 3EOIS S&XXXOSS PAS. JÛCE* — SIX EAGEfi CSSSKE.VAl3rûSr 3KAB LE SBQGSSff Édition du soir Aujourd'hui : DES HOMMES LIBRES, par Roland De Mares. LA QUESTION DES ÎLES ET LA FRON- ! TIERE D'ALBANIE. — La remise à Cous tan tinople de la note collective. — Impression pénible. — Lu réponse de la Porte. — Le prince de Wied parti pour Berlin. En Suède. — La crise politique. — Un manifeste du parti conservateur. — La question.des chemins de fer. En Serbie. — Les relations gréco-serbes. En Turquie. — Avance de fonds. En Russie. — Le rescrit impérial sur les réformes financières. Au Mexique. — La protection des légations. L'histoire d'un nouveau parti ouvrier. En France. — L'incident Védrines. E." Belgique. — Les deux Morales. Chronique mondaine. M. Venizelos. L influence d'Henri Bergson. Un vieux Canard. I- cours sur la langue auxiliaire internationale.Les Lettres et les Arts. Revue des Revues. Vient de paraître... Informations financières et industrielles. — Nouvelles diverses de nos correspondants.Bévue hebdomadaire de la Bourse de Bruxelles (6° page). MWWWT Les dépêches suivies de la lettre A sont celles qui ont paru d'abord dans notre première édition, publiée à 4 heures de l'après-midi; les dépêches suivies de la lettre B sont celles qui ont paru d'abord dans notre deuxième éditiez publiée à 6 heures du soir; les dépêches suivies de la lettre C sont celles qui oni paru d'abord dans notre troisième édition, publiée le mD'.în. BRUXELLES 15 février IES HOMMES LIBRES Les événements qui se déroulent actuellement en Suède sont de nature à faire réfléchir tous les esprits qui observent attentivement l'évolution des idées qiu déterminent les grands courants de notre époque. Il n'est pas rare de voir le souverain d'une petite nation, conscient des risques qui existent pour l'indépendance de son pays,attirer vivement l'attention sur la nécessité de renforcer les armements et se heurter par là à des résistances populaires... Nous avons connu cette situation de fait en Belgique, où Léopold II s'appliqua obstinément des années durant à préconiser la réforme militaire dans le sens du service personnel généralisé, à soutenir que la Belgique ne devait attendre le salut que de ses propres moyens de défense, tandis que le parti politique en majorité au Parlement et tes hommes qui le représentaient au pouvoir se refusaient, par pur électo-ralisme, à demander à la nation les sacrifices nécessaires à la garantie de sa sécurité et soutenaient audacieuso-ment que le peuple belge pouvait s'en remettre aveuglément aux puissances garantes de sa neutralité pour défendre son existence indépendante, ses richesses et sa dignité. Il est logique qu'un souverain, tenant tous les fils de l'action diplomatique et sachant exactement ce qui est à retenir dans les déclarations officielles et les assurances données de gouvernement à gouvernement, ne soit pas dupe de la fausse sécurité dans laquelle se complaît volontiers un peuple pris tout entier par l'esprit des affaires et que son tempérament prédispose aux plus généreuses aspirations pacifiques. Ce qui est rare; ce qui est intéressant, dans le cas de la Suède; ce qui vaut d'être retenu comme une manifestation caractéristique d'un esprit nouveau, c'est qu'un élément important d'une nation affirme sur ce terrain spécial son accord avec le souverain et veuille exercer une pression bien précise sur le gouvernement pour obtenir un renforcement de la défense nationale; ce qui doit être retenu, c'est que cet élément national est précisément celui qui est essentiellement représentatif de ces masses paysannes qui dans tous les pays d'Europe sont hostiles aux charges- militaires parce que leur attachement à la glèbe et la nécessité de rendre la terre plus productive par un travail plus soutenu les détournent forcément de toute spéculation purement politique. Trente mille paysans suédois défilant à Stockholm devant le souverain pour lui demander un acroissement des charges militaires afin que la patrie soit mieux défendue, cela constitue un fait unique dans la vie de l'Europe contemporaine et cela témoigne d'un tel amour do la liberté, d'une si haute conscience de la dignité nationale qu'on ne peut que s'incliner devant le geste de ces paysans qui avant tout, par-dessus tout, veulent être des hommes libres. 11 est possible que le roi de Suède n'ait pas observé scrupuleusement la forme constitutionnelle en s'adressant au peuple sans être couvert par un ministre responsable; il est possible que son attitude brusque quelque peu la règle constitutionnelle et la règle parlementaire, mais c'est là un autre aspect de la situation qui existe actueU.ewnt en Suède et cel.a est to- r talement indépendant de la démonstra lion même des paysans. Il est vrai qu on oppose à celle-ci le manifestations organisées par les socia listes contre tout accroissement de charges militaires, de telle sorte qu'oi se trouverait en réalité en présence d< deux courants populaires qui se neu tralisent et qu'on pourrait se demande: lequel de ces deux courants tradui réellement ies aspirations populaires Au fond, l'opposition est plus apparente que réelle. Tous les peuples dési rent ardemment le maintien de la paix toutes les nations civilisées veulent l; paix dans la dignité et ce n'est pas de: masses populaires que viendra jamais la résistance à l'idée du désarmemen général. Seulement, on diffère d'opi nion sur la valeur des moyens poui consolider définitivement la paix ; te uns estiment que la paix n'est garanti* nue si chacun est en mesure de défen dre son bon droit contre les convoitise* possibles; les autres ont la convictior qu'il suffit de donner l'exemple du désarmement pour être à l'abri de toutes les attaques parce que la conscience universelle vouerait au mépris générai le peuple qui, pour satisfaire ses ambitions et ses appétits, violerait délibérément les droits d'une nation qui sys tématiquement aurait déposé les ajr-mes. Il est à craindre que les partisans du uésarmement général ne se fassent de dangereuses illusions. Nous savons, par l'histoire de ces quatorze premières années du vingtième siècle, ce que vaut la conscience universelle et même la simple conscience européenne. Elle se complaît bruyamment dans toutes les déclamations, s'affirme volontiers au nom du Droit, de la Justice, de la Solidarité humaine, mais au delà de la sonorité des mots, de la grandiloquence des formules, an la retrouve étrangement souple et docile. La conscience universelle s'est parfaitement accommodée de l'écrasement des républiques sud-africaines par l'Angleterre, de l'horrible tuerie par laquelle tant et tant de mois durant on accumula les cadavres , et. las ruines dans les plaines de la Mandchourie, des massacres en Turquie d'Asie et en Macédoine: de la violation manifeste du traité de Berlin par l'Autriche-Hongrie quand celle-ci s'annexa la Bosnie-Herzégovine: de la guerre balkanique, de la méconnaissance systématique des légitimes intérêts de la Serbie et do la Grèce au profit de l'une ou l'autre grande influence.La conscience universelle n'a pas empêché uns injustice, une infamie, un crime politique et ceux qui se fient absolument à elle doivent être résignés à toutes les déchéances. D'ailleurs, la conscience universelle est chose vague et flottante par définition, qui n'offre aucune base ferme au droit et à la justice parce que l'éducation morale des masses est trop imparfaite encore pour se dégager de toute influence purement sentimentale.Une nation pacifique dans ses aspirations générales peut être contrainte à faire la guerre par l'impérieuse nécessité de vivre et de sauvegarder son avenir. Ses raisons, suprêmes à ses yeux, la conscience universelle les ap-préciera-t-alle comme la nation dont les intérêts sont en jeu ? Nul n'oserait l'affirmer. Alors, ce sont les paysans suédois qui ont raison : qui veut vivre libre doit savoir défendre sa liberté. Il n'y a pas dans l'organisation actuelle de la société des Etats d'autre vérité politique que celle-là, parce qu'il n'est au pouvoir d'aucun apôtre, d'aucun poète de transformer sur l'heure l'âme humaine et de la soustraire aux passions, aux désirs, aux rêves qui l'ont formée à travers les siècl-es telle qu'elle s'affirme à nos yeux. Il n'est au pouvoir des hommes de notre temps que de préciser les aspirations généreuses, de chercher par un labeur incessant à parfaire l'éducation des masses afin que l'évolution se poursuive normalement dans le sens d'une vie internationale plus élargie et plus harmonieuse. Il n'est au pouvoir des gouvernements et des dirigeants des grandes nations que de favoriser la multiplication des relations internationales, de développer l'enchaînement et la communauté des intérêts, de créer des instruments diplomatiques plus souples afin d'atténuer dans la mesure du possible les conséquences des oppositions momentanées, des froissements, des chocs et des heurts, des conflits d'idées, de sentiments et d'intérêts. L'action en faveur du pacifisme pratique que nous voyons se développer depuis une quinzaine d'années et qui a déjà réussi à jeter les bases d'un internationalisme positif, scientifique, économique et social, qui ne doit rien au banal sentimentalisme et qui laisse subsister dans tout son rayonnement propre to're vie nationale, cette action est infiniment, précieuse, mais les résultats obtenus ne permettent encore de se fier toiaie-inent à elle pour sauvegarder la dignité et l'indépendance des nations. La question se pose de façon d'autant plus angoissante pour les petites nations que ce n'est pas d'elles que peut dépendre la paix ou la guerre. Si les grandes puissances s'en tiennent à la si coûteuse politique de la paix armée, les petites nations, qu'elles le veuillent ou non,doivent veiller plus attentivement à leur défense. Le groupement de toutes les forces dirigeantes de l'Europe est tel que toute guerre surgissant entre deux grandes puissances dégénérerait inévitablement en guerre générale et entraînerait par la force des choses dans la catastrophe les petits Etats, parce que ces petits Etats, par leur position géographique, constituent des passages na- - lureOs, des points stratégiques importants, de précieux moyens de liaison en- ; tre les armées qui seraient aux prises, - On ne fait pas la guerre comme on ; veut, selon d'étroites formules inscri-i tes dans des traités parfois vieillis, el j pour une nation qui fait le suprême ef-. fort de l'épreuve de sa force, il n'y a malheureusement plus que les nécessi-, tés de la guerre qtii comptent, parc« qu'il lui faut vaincre ou mourir.Lo danger est le même en Europe pour la Suède, la Norvège, le Danemark, la Belgique et la Suisse — et le salut„ pour ces pays,ne peut être que dans le fait d'une organisation telle de leur défense que tout belligérant qui cherclierait à violer leurs frontières se heurterait à une résistance telle qu'à vouloir la vaincre il serait irrémédiablement affaibli et voué à la défaite devant les autres belligérants. Et si, par criminelle complaisance ou faux calcul, un petit pays se prêtaient au passage d'un des belligérants, c'est lui qui, la guerre terminée, ferait les frais de la paix rétablie, car la preuve serait faite que son impuissance à défendre sa neutralité constitue un danger général et que . sa faiblesse est un risque permanent pour l'équilibre européen. Toutes réserves faites en ce qui concerne les circonstances spéciales et la forme dans laquelle se présente en Suède le problème du renforcement de la défense nationale, on peut dire que les paysans suédois ont donné aux petites nations européennes une grande leçon de patriotisme et de dignité. Ceux-là, à n'en pas douter, méritent d'être des hommes libres, puisqu'ils savent aimer jusqu'au total sacrifice d'eux-mêmes la terre qu'il fécondent de leur puissant effort. ROLAND DE MARÈS. La Question des fies et Sa frontière d'Albanie La démarche collective à Constantinople Constantinople, samedi, 14 février. La réunion des ambassadeurs a décidé qu'à trois heures de l'après-midi le doyen du corps diplomatique, l'ambassadeur d'Autriche, remettra au grand-vézir une note collective rédigée dans le sens suivant : La Turquie et la Grèce ayant remis lar solution de la question des Iles entre les mains des grandes puissances, çelles-ci ont décidé que toutes les lies appartiendront à la Grèce, à l'exception de Ténédos, Em-bros et Castellorizo. La Grèce devra prendre envers la Turquie certains engagements, parmi lesquels ceux de ne pas fortifier les lies de Chio et de Mitylène, d'empêcher la contrebande et d'assurer la protection des musulmans, qui sont en minorité dans œs îles. (c) Constantinople, samedi, 14 février. La note collective des puissances relative aux lies a été remise à la Porte. (c) Constantinople, dimanche, 15 février. Quoique la décision des puissances au sujet des lies soit déjà connue, le texte de la note a produit dans les milieux politiques une pénible impression, 11 semble que les milieux officiels escomptaient une plus grande atténuation. Les' ministres se sont réunis en séance privée hier soir pour rechercher les bases de la réponse dont les termes seront arrêtés demain en conseil des ministres. La presse locale a reçu l'ordre de s'abstenir de tous commentaires. Les milieux autorisés considèrent la décision des puissances au sujet des. Iles comme devant rendre la situation du gouvernement très difficile. L'opinion publique se montre très intransigeante dans l'abandon de Chio et Mitylène. La réponse de la Porte à la note des puissances qui sera remise après-demain sera une simple protestation. (a) Le prince de Wied Vienne, samedi, 14 février. Le prince de Wied est parti ce soir à S h. 20 pour Berlin. (a) Venise, samedi, 14 février. On attend ici le bâtiment de guerre ii Quarto i>, qui accompagnera le croiseur autrichien « Taurus », à bord duquel te prinoe de Wied se rendra à Dunazzo. On apprend qu'un seul navire italien et un seul navire autrichien participeront à ce voyage. (a) Le complot de Valona Scutari, samedi, 14 février. Bekir bey et les autres officiers. turcs condamnés après le complot de Valona viennent d'être ramenés de Saint-Jean.de-Me-. dua à la prison de Scutari par une section du détachement français. (e.) Nouvelles de l'Étranger ALLEMAGNE La peur de la légion étrangère Berlin, samedi, 14 février. La « Gcrmania » an-nonce que le ministre des chemins de fer. prussien a approu- ; vé l'affichage dans les gares et les wagons d'écrit eaux contre les' engagements dans ia légion étrangère. (a) Election partielle Offenbourg, dimanche, 15 février. Le professeur Wïerth, de Fribourg, merti- : bre du parti du centre, a été -élu député au ' Reicbstag, par 13,137 voix.. (a) j — On mande de Munich : Le ministre de la 'guerre à déclaré à la Chambre qu'ac-un changement n'est proie-té en Bavière dans les prescriptions relatives à l'emploi dés armes. Il ne sait rien de pourparlers à ce sujet entre les ministres de la guerre et des Etats confédérés. • (aj La langue française prohibée en Alsace-Lorraine Francfort, samedi, 14 février. I-a n Gazette de Francfort » annonce qu'on a déposé, au Conseil fédérai un pro-. jet de loi complétant la loi d'Empire sur les associations par le droit de dissolution des associations et un autre projet sur la presse donnant au gouvernement d'AAsaoe-Lorraine le droit d'interdire danâ les pays d'Empire même les écrits publiés en Allemagne, mais en langue étrangère. 3ur la date de présentation de ces projets de loi au Reichstag, il n'y a rien encore de décidé. " (a) ANGLETERRE Les grandes compagnies transatlantiques Liyerpool, samedi, 14 lévrier. Dans, les cercles compétents,on annonce que les différends entre les grandes ctsna-pagnies de navigation ailemandes ayant été réglés, on a entamé des négociations pour une nouvelle conférence entre les grandes compagnies transatlantiques d'Angleterre et du Continent pour établir d3s conventions réglant les légations entre elles., (a) AUTRICHE-HONGRiE Bruit de retraite du comte Berchtold (De noire correspondant,) Vienne, samedi, 14 février. Un bruit qui prend de plus en plus de oonsistance circule dans- les milieux diplomatiques. On dit que te comte Berchtold, ministre des affaires étrangères, se retirerait et qu'il serdit remplacé par le comte Tisza, président du conseil des ministres hongrois. Ce changement serait dû à ce que dans certaines sphères politiques et militaires on trouve que la politique du comte Berchtold vis-à-vis de la Russie n'est pas assez énergique. Le comte Tisza, qui a donné la mesure de ce qu'il savait faire en n'hésitant pas à employer la force -contre l'opposition au Parlement hongrois, a ainsi gagné la confianœ des cercles militaires, qui voient en cet homme politique celui qui saura imposer la volonté de la monarchie à ses voisins. (c) Activité militaire (De notre correspondant.) Vienne, samedi, 14 février. Dans toutes les garnisons de la monarchie austro-hongroise, on pousse très ae tivement l'instruction des recruës. C'est ainsi que, malgré les grands froids qui se âoçt fait sentir pendant tout le mois de janvier, les troupes n'ont cessé de faire presque quotidiennement des exerciœs de service en campagne, exercices qui ne commencent ordinairement, pour les recrues, quiau printemps. - (c) En Bohême Prague, samedi, 14 février. Une réunion du Volksrath allemand a eu lieu vendredi à Lovosice (Bohême). Les députés Lodgmon et Knirsch s'efforcent de régler avec les représentants des organisations nationalistes le conflit issu des conférences de Prague au sujet de la convocation d'un congrès du peuple allemand en Bohême. Les représentants du Volksrath dans le comité de vingt-quatre membres représentant les Allemands de Bohème ont été révoqués, (c) Un procès politico-religieux (De notre correspondant.) Maramanos2iget, samedi, 14 février. Dans le procès de trahison qui se plaide en ce m ornent, le gouvernement hongrois a produit un témoin qui est venu affirmer que le comte Bobrinski, député à la Douma, avait fait distribuer de l'argent aux Ruthè-nes. Avant de produire çe témoin, le gouvernement avait fait annoncer par ses journaux que le comte Bobrinski se garderait bien de venir déposer, même avec un sauf-conduit. Ces articles n'avaient d'autre but que de piquer l'amour-propre du député russe, afin de le l'aire venir à Maramaros-ziget, où l'on voulait produire un coup de théâtre en lui opposant un témoin qui, comme récompense de sa docile déposition, vient d'être engagé dans la police de Budapest. Mais cette déposition n'ayant pas produit grand effet, pas plus d'ailleurs que toutes celles qui sont à charge des accusés, on fait déjà annoncer dans les joui--naux altieieux « que les accusés n'étant somms toute que de pauvres diables, il eat ù peu près probable qu'ils ne sei^ont condamnés qu'à des peines légères ». Mais on tient à une condamnation, car on pense qu'elle inspirera de la crainte parmi les Ruthènes dont on | craint, en Autriche-Hongrie, un soulèvement au cas d'une guerre avec la Russie. (c) BRÉSIL — On mande de Rio-de-Janoiro : Les représentants des compagnies étrangères de navigation ont. adressé aux membres du coips diplomatique nu? note collective dans laquelle Us leur demandent d'intervenir auprès du gouvernement brésilien pour obtenir des mesures de protection de travail menacé par les arrimeurs grévistes. Les compagnies seraient résolues à recourir, au besoin, au lock-out. (a) BULGARIE — La « Volia », organe officieux, repousse. avec indignation les menaces que les Serbes et les Grecs adressent à la Bulgarie par- l'entremise de Bukarcst, menaces que le gouvernement roumain devrait dissiper lui-même en raison de l'attitude pacifique de la Bulgarie contre laquelle la Roumanie n'a aucun motif dé défendre les intérêts de tiers. La Bulgarie n'est pas réduite à déposer con sort et son indépendance entre des mains étrangères. Elle n'est pas encore abattue. (a) Le conseil des ministres a décidé d'autoriser la Banque agricole à accorder des emprunts jusqu'à concurrence d'une somme globale de cinq millions aux agri culteurs des territoires nouveaux qui auront, au printemps prochain, un grand besoin d'argent pour se procurer des instruments aratoires afin de labourer et d'ensemencer les champs. Des fonctionnaires spéciaux seront chargés de la fixation des .crédits à accorder aux agriculteurs. (a) ETATS-UNIS La santé du président Wilson On mande de Washington au « Petit" Journal » : L'état de santé du président Wilson cause de graves inquiétudes à son entourage, (a) GRECE Incident de frontière De Salonique à la n Gazette de Francfort » : Près de Tiinovo, à la frontière gréco-bulgare, un oombat violent s'est engagé entre une bande bulgaire bien équipée et un détachement de gardes-forestiers. Les Bulgares ont été repoussés, perdant trente morts et blessés; les Grecs ont eu eeizsr morts et blessés. (a] HAÏTI La révolution Port-au-Prince, samedi, 14 février. Le gouvernement haïtien vient de faire notifier le blocus du port diu Cap Haïtien, qui est occupé par les partisans de Théodore. (a) ITALIE Maladie de la Reine-mère Rome, samedi, 14 février. Le u Giomaie d'Italia » dit que la Reine-mère est atteinte d'influenza depuis le 12 février . Le bulletin médical dit cependant que la température, qui était hier de 39 degrés, est descendue ce matin à l'état normal. Lee souverains sont venus ce matin faire visite à la Reine-mère. (c) JAPON Les scandales maritimes Tokio, samedi, 14 février. Répondant à une interpellation devant la Chambre Haute au sujet de l'affaire des scandales maritimes, le ministre de la. marine a reconnu que les faite déjà découverts imposent le renvoi de l'affaire devant le conseil de guerre. (a) MEXIQUE Départ du ministre d'Angleterre Mexico, samedi, 14 février. On annonce que le ministre d'Angleterre doit partir pour Londres à la tin du mois. A son retour il s'arrêtera à Washington pour y être reçu par le président de la République des Etats-Unis. (e) La protection des légations Washington, dimanche, 15 février. On annonce que le débarquement à la Vera-Cruz d'infanterie de marine et de canons à tir- rapide pour la protection de la légation anglaise à Mexico fut décidée après la réception au département d'Etat à Washington de la dépêche de l'ambassadeur des Etats-Unis disant que l'on craignait l'attaque de la légation en cas de prise de Mexico. On fait remarquer au département d'Etat que le gouvernement mexicain a été avisé que les antres représentants des puissances allaient prendre de semblables mesures. (a) PAYS-BAS — Le cuirassé « Kortenaer » est parti pour les Indes occidentales. Le navire se rendra pendant son séjour dans ces parages, si cela est nécessaire, srur les côtes du Mexique, dans le but de protéger les nationaux néerlandais, (c) PERSE Le couronnement du Shah Téhéran, samedi, 14 février. Le prmee régent vient de lancer une proclamation aux termes de laquelle le Shah, ayant atteint sa majorité, sera couronné à la date du 31 juillet. (a) ROUMANIE Fiançailles Berlin, samedi, 14 février. La « Gazette de Voss » annonce de Bu-karest que le prince Georges de Grèce a demandé en mariage la fille aînée du prince royal. C'est en avrft à l'occasion de la visite du couple royal de Grèce à Buka-re.st, que les fiançailies seront annoncées officiellement. (;,) RUSSIE Le rescrit impérial Commentaires Saint-Pétersbourg, samedi, li février. Les derniers échos de la crise font place aux commentaires provoqués par le rescrit impérial!. Le journal « Kopefka », organe populaire très répandu dons la classe ouvrière, écrit que le rescrit qui -nnonce une réorganisation financière a une très grande importance pour la Russie. C'est, ajoute le jour-naJ, un document historique conviant la nation à une vie nouvelle et promettant une complète régénération économique. La « Gazette de la Bourse » trouve également que les idées exposées dans le rescrit répondent complètement aux nécessités, mais ces néceseâtés, ajoute le journal, ne pourront être satisfaites que si le gouvernement s'inspire des basas suivantes : Mise en vadeur oO l'œuvre nationale; assainissement économique du pays; enrichissement naturel et mtionel de l'Etat et liber-té complète des citoyens. Ce qu'il! y a de plus important, écrit de son côté le « Courrier de Saint-Pétersbourg», c'est que le rescrit impérial dé- , place notre vie qui semblait jusqu'à pré- ; sent figée pour l'engager dans une voie de travail actif et vers des conditions favorables au développement des sources inépuisables de la richesse nationale et du travail populaire. * , Suivait îe « Don », M. KoJiQYtzoiï se reti rerait de la vie politique el M. Sassonoff se* rait nommé ambassadeur à Paris ou ti Londres et remplacé par M. de Giers, qui a été reçu hier par M. Goremykine. (c) Le traité turco-serbe (De notre correspondant.) Belgrade, samedi, 14 février.: Contrairement au bruit qui courait, il n'est pas en ce moment question du renouvellement du traité de commerce austro-hongrois et serbe. Le traité en cours oe venant à expiration que dans trois ans, iii n'y a pas lieu de s'en préoccupes* dès main» tenant. (if) SERB5E Les chemins de fer orientaux (De notre correspondant.) Belgrade, samedi, 14 février. On croit ici, dans ies cercles compétents, que les chemins de fer orientaux pouiToiiS être neutralisés si toutefois on veut bien sa garder de lier cette question à d'autres. (<$ La question des chemins de fer Belgrade, samedi, 14 février. En raison de la grande quantité de wn. gons de marchandises arrivés à la gare «te Belgrade et alin de revenir à la situation normale, la direction des chemins de fer de l'Etat serbe s'est, vue dans la nécessité de suspendre pendant un court déJai les arrivages aussi bien de la province que dei l'étranger en petite vitesse. La dii-eotioa serbe a prévenu la direction hongroise do cette décision, précisant et spécifiant que cette mesure n'entiavait nullement la transit des marchandises à destination de la Turquie, do la Grèce et de la Bulgarie,-mais la direction hongroise a télégraphié que 410 wagons sont en souffrance entrai les gares de Semlin et de India et qu'elle se voit dans l'obligatfan d'arrêter les envois en petite vitesse pour et par la Serbie. Ce n'est donc pas la direction serbe qui a interdit ie transit, mais la direction hongroise qui, sans entente préalable avec la direction serbe, a pris cette décision. La gare de Belgrade a reçu plus de 500 wagons retenus en Hongrie, débarai>saïïti ainsi les gares hongroises. Le prétexte donné par Ja direction hongroise n'existe donc plus.La direction serbe a tél<âgrapbïj à la direction hongroise qu'elle rapporte son interdiction. La dii'ection, des chemins de fer bu3@»> rœ a été prévenue. (aj; Les relations gréco-serbes Belgrade, Samedi, 14 féviter. Au dîner de gala qui a eu lieu hier a« Palais royal en l'honneur du prince héri.-* tier de Grèce, le Roi, dans le toast qu'il a prononcé, a souhaité la bienvenue au Dia-doque et a dit : u Je lève mon verre eni l'honneur de Votre Altesse Royale, ainsii qu'au bonheur de S. M. le roi Constantin* mon glorieux et cber allié, à la prospérité de la Grèce et à son .armée, qui s'est couverte de gloire. >> Le Diadoque, dans .sa réponse, a nappelô les liens étroits qui unissent la Serbie, à la Grèce el a bu à la santé du Roi, au bonheur du prince héritier, à la prospérité de la Serbie et à la gloire de la vaillante ai*, mée du roi Pierre. SUÈDE La crise Stockholm, samedi, 14 février. Se conformant à un nouvelle invitation du Roi, M. de Hammarskjodd, gouverneur de la province d'Upsal, a promis d'essayer de former un nouveau ministère. Le Roi a présidé une réunion du conseil des ministres. (c) Un manifeste des conservateurs Stockholm, samedi, 1.4 lévrier. Tous les membres conservateurs modé* rés du Riksdag, au nombre de 152, sur 380 députés que compte le Parlement, ont publié un manifeste au .peuple suédois dans lequel ils font ressortir l'enthousiasme qu éveilleront les fîères paroles du Roi aux paysans dans tout le pays et l'admiration qu'elles causeront à l'étranger. Ils engagent tous les patriotes suédois à ne pas se laisser distraire par des querelles infructueuses sur l'autonomie du peuple, qui n'est menacée par pei-sonne. La question principale est celle de la défense natio* nale. (a) *** Dans leur* appel au peuple suédois, les partis de droite de la Chambre déclarent que le ministère Staaf a sacrifié la défense nationale à son différend avec le Roi au sujet de la liberté de discussion de ce dernier et des droits que lui reconnaît la Constitution. Le point de vue du ministère a été adopté par le parti libéral, qui a placé ainsi le panlementarisme au premier rang et la_ sécurité du royaume au second. Quant au parti socialiste, dont les voix assuraient au cabinet la majorité à la Seconde-Chambre, il ne cache pas que son but est de travailler ù, rabaissement de la monarchie et à l'institution de la République. Telle est la vraie situation. On cherche à la dissimuler' en alléguant que l'œuvre du développement pacifique et de l'autonomie de la nation suédoise est en danger. Aussi, adressons-no us à tous ceux qui ont à cœur la cause de la pairie un pressant appel pour les engager à ne pas se laisser égarer* et à ne pas subordonner u des querelles de partis les questions de défense nationale, sous prétexte de garantir l'autonomie de la nation qui n'est menacée par personne, car ce serait mettr-e en jeu notre existence nationale. (a) TURQUIE L'alliance turco-tmlgare (De notre correspondant.) Constantinople, samedi, 14 février. Dans les cercles compétents on affirme le la façon la plus formelle qu'il existe une illiance offensive et défensive entre la Turquie et la Bulgarie. Ce traité, qui a été con-,-lu aa moment- de la deuxième guerre balkanique, viserait surtout la Serbie et ia 3rèce. On dit aussi qu'à Vienne et à Rome >n aurait eut en son temps, connaissance te ce traité* fa

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Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1918.

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