L'indépendance belge

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s.n. 1916, 03 Avril. L'indépendance belge. Accès à 17 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/g15t72898w/
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L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI : ONE PENNY BELGE. CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE: G CENTS) IADM-.XISTRATION ET REDACTION: BUREAU A PARIS: I IJNDI 3 AVRIL 1916. fô MOIS, 9 SHILLINGS. tUDOK HOUSB. TUDOR ST.. LONDON, B.C. a. PLAGE DE LA BOtKSE L.UNUI ■ ,7 .. ABONNEMENTS: -6 MOIS, 17 SHILLINGS. .-CONSERVATION PAR Llv PROGRÈS. téléphoné: city 3960. teleph.: 238I75 En vente a Londres a 3 h. le samedi 1 avpfl U AN,.32 SHILLINGS. I LA SITUATION. Samedi, midi. L'offensive allemande a continué, hier, avec violence, à l'ouest de la Meuse, et l'ennemi a pu faire un nouveau pas en avant. Après un bombardement très intense qui s'est "poursuivi pendant und «rende partie de la nuit, les Allemands - «ut attaqué, de trois côtés simultanément, et ou masses compactes, le village de Malancourt, dont ils avaient occupé l'avant-veille les deux premières maisons.- • La lutte, désespérée, dura toute la nuit et les troupes françaises, après avoir infligé des' pertes cruelles à l'assaillant, évacuèrent les ruines du village, dont ils tiennent encore les issues. La journée s'est passée sans que l'ennemi ait tenté de déboucher du village. Par contre, il a attaque, pendant l'après-midi, les positions françaises du Mort Homme. Fai--ant un large usage de bombes lacryma-toires, il parvint un moment à prendre pied dans les tranchées cîe première ligne, mais une rapide contre-attaque l'en délogea aussitôt. Une seconde attaque contre les mûmes positions avorta complètement.La perte du village de Malancourt n'e rien de surprenant. Cette position, pointe extrême du saillant Avocourt-Malan court • Bethincourt - Mort Homme - Cu mières, était exposée à un feu convergeai t, sa position au fond d'un creux devaii H en rendre la défense très difficile. Sot occupation par les Allemands constitue une étape nouvelle de l'ennemi vers 1e Côte 304, dont il veut s'emparer, sem ble-t-il, à tout prix. Il s'en rapproche mais les Français lui font payer chei chaque pas en avant. Derrière chaqw position, conquise au prix d'assaut: meurtriers, il retrouve des position nouvelles, solidement défendues, et avant lit'iî u'aïrive au but il sera tellement affaibli qu'il n'aura plus la force pou; cueillir le fruit qui s'offre et le tente. Au nord d'Avocourt, les Français re poussèrent deux attaques à coups de gre nades, et dan9 la Woevre trois tentative: contre un ouvrage fortifié à l'est de Hau diomont. Au sud de la Somme, plusieur attaques-surprises contre les postes avan ces français dans la région de Dompierri échouèrent. Sur le front britannique, qui s'étenc maintenant depuis l'Yser jusqu'à 1; Somme, il y a eu de nombreux duel aériens, au cours desquels trois appareil britanniques ont été descendus. En Ar tois, la lutte se poursuit principalemen •tcoups do mines; dans la région do IIul luclj: et de Pilken l'artillerie est très ac ive, et au sud de Saint-Eloi une att-aqu le l'ennemi a été repoussée. Sur le front russe les opérations se res ïentent de plus en plus du dégel. Au sui Je Riga (secteur de Jacobstadt) une at laque allemande contre le village d Bornée a été repoussée; de même à l'oues du Lac Narotch, une attaqué contre 1 forêt de Mokritza. Des engagements son signalés également dans les régions d Chartorysk et sur la Strypa. Le communiqué de Home, analysan !a récente offensive autrichienne su « » — l'Isonzo, commencée le 26 mars, réduit à er7 néant les affirmations de Vienne et dé-montre que les succès éphémères obtenus en par l'ennemi lui ont coûté, en revanche, rès les importantes positions qu'il avait cons-mdi truites sur le Freikoffel. lcjs Le communiqué viennois parle de nou-L1é- veaux combats autour de Gorizia, où les. lo.e Autrichiens auraient fait 350 prison-ipé uiera. Sur le front de Doberdo et dans les aj. Dolomites la çanonnade est très violente. Rien de nouveau sur le front balkani-! que. Le général Mahon, après avoir vu le roi Constantin, a rendu visite à MM. oir Vénizélos et Zaimis. Toutes ces entrevues • étaient empreintes d'une grande cordialité. Le général n'éprouve aucune anxié-^ té quant à la situation sur le front bal--j kaniqtie, et il no croit pas que les Alle-manda attaqueront, du moins pas en ce <a'j moment. ir Les troupes russes qui avancent dans la direction de Bagdad ont battu les ne Turcs à proximité de la forteresse de Kara Maiachkan. Après une lutte de on_ quatre heures, l'ennemi, très éprouvé, •te s'est enfui vers le sud. Le développement de la guerre sous-rnarine provoque une grande anxiété chez n a les neutres. Aux Etats-Unis on ne voit pas com-an* ment une rupture avec l'Allemagne pour-jU~ ra, à la longue, être évitée si les extré-ei!; rnistes parviennent, comme tout -l'indi-que, à imposer leurs volontés au chance-lon lier. En Hollande l'inquiétude grandit, et les assurances données par le ministre de -'m* l'Allemagne à La Haye au gouvernement ire' des Pays-Bas affirmant que rien, en ce qui concerne les principes de la guerre îue sous-marine, n'a été changé, ne parvien-u^s lient pas à dissiper le malaise qu'on com-ons mence à ressentir dans t-ous les milieux. ant Le torpillage des navires de ctunwcc ent hollandais, la rupture, inexpliquée' jus-our qu'à présent-, du dernier câble qui reliait l'Angleterre aux Pays-Bas, etc., ont re" contribué, ces jours derniers, à dévelop-îre~ per un sentiment d'anxiété et d'insécu-•ves rité qui a trouvé un aliment nouveau au" dans la convocation, par télégrammes urs d'Etat, des membres des deux Chambres, an' du rappel de tous les soldats en congé et :rre des conférences militaires et politiques qui se sont tenues au ministère de la snd guerre et au palais royal. Tout le monde la a l'impression d'être entouré d'un danger tels et l'inquiétude grandit d'heure en heure, eils Les Zeppelins sont revenus la nuit der-Ar- nière bombarder certaines localités de ont la côte nord-est. Cinq dirigeables parti-[ul- cipèrent au raid et 011 parle de 90 born-ac- bea lancées. Un des Zeppelins, dit-on, a que été descendu. Des détails complémentaires 11e tarderont pas à être livrés à la res- publicité. sud Noti9 apprenons, en dernière heure, que at- le navire-hôpital russe, le "'Portugal," de a été torpillé dans la Mer Noire! Frappé lest par deux torpilles lancées à 60 rnètres de ï la distance, le "Portugal" a sombré en ;ont moins de deux minutes. 115 membres du de personnel sur 273 qu'il y avait à bord sont portés manquants ! ;ant Cet attentat est un défi porté à l'huma-su r nitc. EFFET UTILE DE LA MACHINE DE GUERRE ALLEMANDE. Un plaidoyer pr(Menton. Sous le titre de "Leçons Industrielles de la Machine de Guerre Allemande," on vient de commencer une étude documentes dans un des meilleurs magazine techniques d'Amérique. Et si co n'était '® *''re> 011 se demanderait ce que vient 'aire dans ce journal technique le long plaidoyer pro-teuton que constitue l'article en question. La consonance euphonique du nom (le 1 auteur n'aurait pas manqué de révéler :,on origine teutonne, aussi, s'est-il empressé, pour " désarmer la suspicion -!u lecteur," de justifier son impartialité P&r cette déclaration péremptoire: qu'il ®st fils d'Allemand né en Amérique. Il e~t, au reste, superflu que l'auteur pour nous tranquilliser ajoute "qu'il ne désire pas être considéré comme favorisant la ollFÔ demande car il essayera d'être neutre comme tout réel Américain ! " Il i!UUs ra®ure d'avantage quand il exprime le désir que nous sachions qu'il ne ptédifc pas la victoire - pour les Alle-'"a,ccK ce qui lui parait impossible (lu«nd il considère les éléments qu'ils ont Wntro eux^ -«*-• ■ r Vous voiià donc, lecteurs bénévoles, c 1 bien tranquillisés sur la profonde impar- c tialité de l'auteur qui pourra dès lors " • sans vous autoriser à la moindre suspi- f s cion, vous dire qu'il y a dans cette grande guerre une chose qui domine c . toutes les autres, et pour laquelle il pro- f r fesse une admiration illimitée : c'est la ^ . "Gennan efficiency." J II est btm de rappeler ici la véritable 1 portée du mot "efficiency " qui a, en ( . réalité, un sens plus large, plus étendu g i que ne l'implique la traduction littérale i i française par le mot " efficacité." En ( 5 anglais il est particulièrement employé 1 l dans un sens technique, il signifie plutôt 1 l "habileté," ou mieux "rendement." Il T r acquiert .dans le cas qui nous occupe un , 3 sens comparatif pour désigner le plus i grand résultat, ou,le meilleur but atteint 1 3 avec le moindre effort, la moindre dé- ; 1 pense. Traduisons donc pour la clarté de 1 - l'étude de l'auteur "efficiency" par ' e "rendement," ou effet utile. Suivons sa casuistique subtilê. e Pour nous donner uno idée do I impor-t tance du conflit armé qui bouleverse l'ordre social do l'Europe, voire du monde entier, l'auteur très renseigné va a nous fournir quelques éléments numéri- q ques quant aux valeurs relatives des t puissances en conflit : 1 Statistique.-, voulues. nus La proportion de ces éléments s'éta- j: :l5ej blit comme suit entre les Alliés et les c ,ns. Puissances Centrales: c Alliés. Puis. Csn. f ou- Resseurces financières ... 1,9 X les Population continentale.., 2,1 1 1 ion- ,, des colonies ... 14,4 1 les Armées de terre 1,5 1 1 lie. Marino de guerre 2,1 1 c lui- Hommes tués ou estropiés vu £a«jon permanente 1,9 1 1 [M. Prisonniers 4,8 1 1 'ues L'auteur accepte comme chiffre fié- É lia- quemment cité : 50 millions de dollars I sié- pour la dépense totale quotidienne, occa- bal- sionnée pour les belligérants réunis, dont lie- la richesse finan'eière est respectivement: t ce Pour les Alliés 204 milliards de dol. < Pour les Puis. Centrales 108 ., „ , ans ' les 312 „ „ •' de ' de Les belligérants dépenseraient donc 1 ivé, par an 6 p.c. de leur richesse. Or, il me s paraît juste d'ajouter qu'à supposer que 1 jus- chaque partie fasse la même dépense, les ] shez Alliés, toute proportion gardée, n'inter- viendraient que pour 2.1 p.c., tandis que - om- les Puissances Centrales auraient, comme - jur- part 3.9 p.c.. ' tré- Tout eu étant aussi impartial que ï -5.U- ] ndi- teur de l'étude, je crois pouvoir déclarer, ] ace- sans être un grand stratège, que les ] Puissances Centrales ayant partout pris , et l'initiative, selon sa déclaration même. ■ 3 de elles ont adopté une stratégie autrement ] îent coûteuse sur leur front démésurément : 1 ce étendu. 1 erre Au surplus, ayant à pourvoir à l'en- 1 ien- tretien de 2,355,000 prisonniers, soit cinq om- fois plus que le nombre fait par les Al- i ix. liés, il doit encore y avoir là une source 1 firce de dêrtfinst* qui n'eît v>int négligeable. jus- Passons à I' "'efficiency." ou effet utile ' liait de la machine de guerre allemande, dont ont l'auteur, pour servir son apologie, prend lop- une série de déclarations "impartiale- écu- ment" découpées des discours de quei- ■eau que-s autorités politiques ou militaires 1 mes alliés, tels que M. Lloyd George et le ' >res, général Joffre, lesquels reconnaissent la é et puissance de l'organisation allemande et :jues la difficulté que les Alliés éprouvent à la > la vaincre. mde Le premier exemple que l'auteur iger donne de' l'effet utile de la machine de ure. guerre allemande, en citant l'écrase- der- ment çle la Belgique innocente, dent de l'Allemagne avait garanti de respecter, ïrti- voire de défendre l'indépendance, ne me iorn- semble pas d'un choix heureux. La nation malhonnête. à la Notre panégyriste, qui participe-apparemment à la vie sociale des Etats-Unis, que doit cependant av.oir certaines notions de al," la valeur d'une parole et.d'une signature tppé et savoir que quand un particulier mé- ■ s de connaît l'une et désavoue l'autre, il sa en déshonore aux yeux d'autrui. Quand, au s du surplus, le même particulier, grâce à son x>rd parjure, ruine et anéantit celui qu'il avait solennellement proclamé de proté-ima- ger, ça s'appelle de la félonie ou de la trahison; mais, à moins d'avoir le sens moral tout à fait oblitéré, il ne viendra à l'idée do personne d'appeler cela du rendement, de l'effet utile, quelle qu'ait | r, été l'importance du résultat obtenu par rapport à l'effort déployé. Qu'il s'agisse d'un individu ou d'une population de 65 millions d'individus représentés par une élite, qu'on appelle un gouvernement, le cas est tout à fait le même : l'in-0jeg dividu se fait mettre au ban de la société, comme la population se déshonore aux ^aî" yeux des autres nations.. lo^s C'est le cas de celle dont l'auteur se lsPi_ fait l'apologiste... désintéressé. jette U rappelle, par une revue chronologi-nine que des événements, tous les faits de pro- guerre qui, indubitablement, établissent jfc la la suprématie militaire de l'Allemagne sur les autres nations (tout au moins à ., l'origine de la guerre). Loin de nous l'idée de lui contester ' en ce mérite, pour autant que ce mot puisse îndtt s'appliquer à la machine de. guerre qui éraie immole les hommes et détruit l'oeuvre En des siècles, horreurs qui répugnent à i - notre société moderne fondée sur un idéal do bonté et de justice dans lequel ,, , nous admettons que le Droit ne doit sçr-Tî vir qu'à ramener les égarés pour l'es 6 un amender. plus C'est cette conception d'une société teint meilleure qui nous commande l'cmanci-i dé- pation des faibles et l'affranchissement té de cles opprimés; qui nous fait adopter un r code, une morale ou une religion basés sur l'altruisme et le sentiment démocratique.C'est pour fortifier et développer ce 1Por" grand concept que les peuples d'Europe verso ok d'Amérique exaltaient la paix. Les > du savants lui consacraient leurs veilles ; les ■a artistes chantaient son éloge. Tous ceus Q"1 i- qui jouissaient de ses bienfaits et s'é- d îs taient fait ses apôtres auraient rejeté loin d'eux l'idée que cette paix, si solidement ancrée au coeur des nations et' des hommes, pût être troublée. Et, confiant, i- personne ne songeait qu'un âpre besoin ss de conquête germait sourdement dans le ^ coeur d'une race consciente, mais mégalo-a. mane et avide de domination, lui ferait " commettre, après quarante années de p. minutieuse préparation, le plus .odieux èt le plus criminel attentai contre la civi- ^ lisation. Et-, c'est ce peuple conscient et jj cultivé, ce peuple dont on admirait la science et le talent industriel,qui allaient lui valoir la conquête économique de l'Univers, qui a assumé devant le monde ^ é- et l'Histoire cette terrible responsabi-r. Ii«. ' £ a* Sa machine de guerre. vt C'est sa science, son talent, servilement mis au servie» de ia force, qui lui *c 3'- Ont ]>ermis d'édifier la plus, imposante organisation militaire, la machine de j. guerre allemande, avec laquelle, brus- 1 queiuent, et tandis que son chef procla- î'"' ne niait son amour pour la paix, il a foncé 1TJ (ie sur l'ennemi dont il jalousait la prospé- 5Î' ne rité. Attaquant ses adversaires à t'im- P1 es proviste, il a foulé aux pieds l'inuocente :r- Belgique; il a envahi une partie de la ne France; il s'est emparé de la Pologne, ne Avec son alliée l'Autriche, il s'est assuré nj le concours do la naïve Bulgarie, en lui ^ u- promettant une part du butin, et de .la ,r> perfide Turquie, en se proclamant le es protecteur de l'Islam ! sc Néanmoins, sa stratégie a échoué. U e. avoue la perte de trois millions d'hom- ^ ut mes, il avoue la perte de toutes ses colo- ^ ut nies, l'incapacité de sa marine et ne peut c; dissimuler au monde sa détresse éeono- n u- inique. sc iq L'Allemagne a essayé de justifier son l.1- inqualifiable agression en se disant atta- ce quée par tout- le inonde, alors qu'en fait sc les A'lié« po sqnf» nuJle prrfc olw. eiv. c; ile tandis qu'elle est partout chez euxî a" nt Et il se trouve un hofiime se disant 9C nd impartial pour, appeler cela "efficiency," lr le- rendement ou effet utile... si- Comment appelle-t-il l'acte des bandes 11 -es do Villa, au Mexique, qui, bien arméès c' le et, organisées, se nièrent soudainement *( la sur une poignée d'Américains, les mas-et sacrèrent et s'emparèrent de leurs biens • la "Efficiency" aussi l'emploi par les ar- a mées allemandes de'gaz aveuglants pour g ur réduire leur ennemi, à la manière de p de i'apache, qui jette une poignée de poivre 3 se- aux yeux du passant qu'il va détrousser ! p nt "Efficiency" le résultat obtenu par I'em- q îr, poisonnement des sources en Afrique, S( ne pour arrêter l'élan des troupes de Botha, t] à l'instar du bandit qui fait respirer du chloroforme à sa victime pour l'empêcher j de se défendre. "Efficiency" encore, l'as- a >a- sassinat prémédité de milliers de paisi- g is, blés citoyens, femmes et enfants, à l'aide cj de de zeppelins ou d'aéroplanes semant la ire mort sur l'es villes sans défense, à seule a 10- ■ - fin de répandre la terreur ! s Le triomphe du mal. ; on Tout cela fait l'objet do l'admiration e :'il enthousiaste de l'auteur comme aussi, cj té- sans doute, la glorieuse campagne navale t la des sous-marins qui coulent les bateaux j, sus neutres et envoient aux abysses équipa-. Ira 'ges et passagers innocents; aussi, la belle n du et martiale organisation de dynamiteurs e ait subsidiés par la diplomatie pour faire e )ar sauter usines et navires des Etats-Unis e sse où ils jouissent de la plus largo hospita- j de lité. p >ar Tout cela serait -admirable, assuré- , ie- meut-, aux yeux des corsaires et des nau- I; in- frageurs du dix-septième siècle qui fai: c té, saient de 1' "écumage" des mers une 3 ux profession organisée, aux yeux des au- s ciens Peaux-Rouges qui, rampant sour- f noisemènt dans la pampa, venaient la v nuit mettre le feu à la hut-te du colon t, gi- où la veille ils avaient fumé le calumet o dp de la paix...et encore, ces Indiens se dé- s jut fendaient-ils contre les blancs envahis- r ;ne seurs et ne se réclamaient-ils pas d'une ; à civilisation supérieure. '( Dans son débordement d'enthousias- s tfir me, l'auteur de l'étude paraît complète- c sse ment avoir perdu de vue que depuis les f époques reculées de l'Histoire, dès que c vrf les hommes se sont groupés, ils ont, pour !i se distinguer de la brute, adopté cer- j un taines règles, certaines conventions grâce { ll8î auxquelles ils peuvent distinguer le bien j ®r" du mal. Quand les circonstances ame- j ïes liaient les primitifs à so battre entre eux, 1 sans doute faisaient-ils déjà une difîé- 't été rence efitre les procédés loyaux et in- îci- dignes. On respectait l'ennemi loyal et ( ont on méprisait l'autre. . un L'esprit chevaleresque des spadassins < isés des siècles derniers est resté légendaire : ï ra- lr roman nous l'a enseigné comme exem- 1 pie. Nous avons appris que les guerriers 1 ce antiques comme les légionnaires de César, ; ope les soldats de Charlemagne ou les armées 1 Les de Napoléon combattaient d'après les les lois do l'honneur, suivant la conception jue leurfe chefs sè faisaient de ce mot J'aprèi leur temps et leurs moeurs. Le code de la guerre viole. De nos jour*, les nations civilisées, guidées par un sentiment d'humanité et io justice, ont institué un code de la guerre composé de règles dictées par 1-e droit des gens pour protéger les combattants contre leurs propres excès, pour mettre les civils et leurs biens à l'abri, etc. Ces conventions ont été arrêtées à Berne, complétées et sanctionnées à La Haye en 1907. Notre écrivain neutre en a peut-êtr® entendu parler; qu'il s'en procure le texte çt qu'il nous dise quels sont ceux des articles qui n'ont pas été transgresses par les. Puissances Centrales pour arriver à P "efficiency," l'effet utile devant lequel il s'extasie. Dans ce pays d'Amérique dont il so Àéek'ine, ceux qui se sont battus, pendant la guerre de Sécession, au lieu d'admirer P "efficiency" à la manière dont l'exalte l'auteur de l'article, ont versé leur sang pour l'abolir: Y avait-il pourtant de meilleur effet utile, do meilleur rendement que celui qu'obtenaient certains planteurs du Sud en exploitant leurs esclaves ? Les Américains d'alors, comme ceux d'aujourd'hui, comme les Européens des nations alliées, ont une autre compréhension de i'eiîort utile, car dans leur esprit le résultat, quel qu'il soit, n'est à considérer que si les moyens qui y ont conduit sont loyaux et honnêtes. Les hommes d'aujourd'hui n'admettent pas que le but soit atteint par la Force en dépit du Droit, à l'opposé do certain aphorisme brutal dont 011 connaît l'origine et qui répugne aux consciences probes. Je souhait© au surplus que les "Leçons do la Machine de guerre allemande," que son admirateur recommande aux Améri-e nns, l«ur profite, car c'est faute de les avoir suivies, en temps qué ies Alliés en sont momentanément victimes. Qu'en manière de rendement il n'oublie pas dé donner aux Américains, fiers do leur marino de guerre, l'exemple do celle qui, depuis dix-huit mois, manœuvre en toute sécurité dans lo canal de Kiel ! j L'Amérique se prépare ! A part cet exemple d' "efficiency," qui a échappé à la nomenclature de ses grands faits de guerre, je reconnais que l'Amérique a d'utiles leçons à prendre de l'Allemagne, à moins qu'elle se dispose à lui en donner une, car je doute que les armements qu'on prépare ici soient destinés à combattre une invasion de la part des Patagons ! Au demeurant, la valeur combative de l'Allemagne réside autant dans-ses armements, sa superbe machine de guerre, que dans l'assujettissement moral de ses hommes. , L'édification do sa machine de guerre a absorbé le meilleur de son talent, de sa science et de sa richesse pendant un siècle et ce, au détriment du bien-être matériel de toute une génération, si on en juge par les millions de Teutons qui délaissent leur belle patrie et sa "Kul-tur" pour chercher sur la terre étrangère leur petite place au soleil. La formation des hommes pour manier la machine de guerre efficacement) est d'une réalisation bien plus difficile, et je doute que les Américains du Nord et du Sud, pas plus que les Français, les Italiens et les Anglais puissent, sur ce point, rivaliser avec les Teutons. L© "caporalisme" est banni de la civilisation moderne, qui aspire au nivellement des classes et à l'émancipation des hommes. Et jo n'imagine pas les Américains faisant un mouvement rétrograde vers la féodalité, pour asservir l'âme, le cerveau et le corps d© leurs compatriotes, afin d'en faire des soudard'3 aveuglément dociles et servilement soumis sous la férule d'une caniarilla do chefs militaires despotes et autocrates. Non, je 110 vois pas le gouvernement de la Grande République" des Etats-Unis, qui s'est faite le champion do la liberté et de l'égalité, asservir ses citoyens et en faire, à l'instar de l'Allemagne, do la chair à canon. Comme tous les hommes capables do juger leurs semblables sans se laisser influencer par les préjugés do caste ou do race, nous avons toujours admire la suprématie industrielle et commerciale que l'Allemagne, par sa travail et sa science, s'était presque acquise dans le inonde. Mais, en co qui concerne la machine de guerre et les faits glorieux qu'elle a accomplis entre les mains des Puissances Centrales, nous no nous associerons auy sentiments d'admiration quo professe cet égard l'auteur de l'étude quo nous venons de commenter, que quand il nous aura démontré qu'il existe des articles dans les conventions de Berne et de L ; Haye, sans parler de ceux qui règlent le Droit International et le droit des No 79

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Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1918.

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