L'indépendance belge

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s.n. 1916, 27 Juillet. L'indépendance belge. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/086348h86m/
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ROYAUME-UN! : OhE PENNY CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE: 5 CENTS) administration et redaction: bureau a paris ..... . _ tudor house tudor st.. london. ec 11. place de la bourse. JEUDI! 27 JUILLET 1916. f3 mois, 9 shillings. ] TFL'-PHOhlE ■ rirv qocn ' tcl cdu , ; 3 1 1 -!à~t et _ » il i „ u . ne* abonnements :j 6 mois. 17 shillings. i conservation par le progrès. rELtPMowt . city 3960. TELEPH.; j 238-75. e" vente à Londres a 3 h. le mercredi 26 juillet. ( 1 an. 32 shillings, j LA SITUATION. Mercredi, midi. Les Allemands continuent de contre-attaquer violemment les positions britanniques au noixl de la Somme. Renforcés en hommes et en artillerie, ils se sont acharnés hier contre les secteurs de Longueval (au nord de Combles), et de Bazentin (sur la droite de Pozières), mais tous leurs efforts sont restés stériles. 'Aucune des vagues ennemies n'est parvenue à atteindre les tranchées britanniques ce qui est d'autant plus à l'éloge de nos Alliés que les colonnes d'assaut étaient composées en partie de Brande-bourgeois, c'est-à-dire de troupes d'élite. Les Tommies 11e semblent pas avoir fait plus de cas des Brandebourgeois que de la Garde impériale, et le fait d'avoir résisté victorieusement aux meilleurs régiments du Kaiser prouve que la jeune armée britannique est aujourd'hui l'égale de celles qui, par leur magnifique résistance, ont permis à l'armée de feu Kitchener de se constituer. A Pozièreà, seules quelques maisons sont encore aux mains des Allemands. Mais les Australiens qui leur font face dans ce secteur, les délogent, groupe par groupe, de leurs terriers. Ceux-ci passent par les-sous-sols des maisons et sont, par endroits protégés au moyen de plaques de blindage qui les transforment en da Véritables redoutes. Dès que la position de Pozières sera purgée d'ennemis, nos Alliés pourront avancer plus rapidement. Les Allemands, privés de l'excellent poste d'observation que constituent les environs di^ village, n'auront plus les mêmes facilités pour le réglage de leur tir qu'ils avaient jusqu'ici et nos Alliée domineront, à plusieurs lieues à la ronde, les lignes de l'ennemi. Petit à petit, l'importance des combats sur la Somme est " révélée" aux troupes et à la population allemandes. Le Kaiser, au cours de sa récente visite en Picardie (on le dit maintenant reparti pour le front russe), .a adressé une allocution aux soldats qui trahit de graves alarmes. "Camarades," a-t-il dit, "vous avez le rare privilège de vous battre contre les Anglais, c'est-à-dire contre la nation qui a juré la destruction de l'Allemagne." "C'est la diplomatie britannique qu { a détermiué cette guerre (sic) et l'offensive anglaise a pour bùt de porter les opérations sur le sol germanique, dans nos villes et dans nos villages, au péril de la vie et des biens de nos femmes et de nos enfants sans défense." C'est votre devoir de briser l'offensive britannique, de prouver une fois de plus que l'Allemagne est invincible, de réduire au désespoir les ennemis implacables de notre pays, de telle manière qu'ils soient obligés de demander la paix à des termes honorables et profitables pour l'Allemagne." Ce style pleurnichard contraste violemment avec l'arrogance d'il y a deux ans, et même d'il y a quelques mois. Il est significatif de i'état d'âme nouveau qui règne en Allemagne depuis l'offensive heureuse des Alliés. Des cartes-postales vendues et affichées à Berlin, montrent le Kaiser pleurant (des larmes de crocodile, sans doute), et les journaux publient des lettres de soldats implorant les oivils de résister ! Les appels au calme et à la confiance se multiplient et on a pu lire avec étonnement I autre joue dans les " Munchner Neueste Nachrichten " un article se ter minant par cet aveu : Nous jouons notre va-tout ! Le moral de la nation allemande est atteint, gravement atteint, et ce- ' lui de l'armée est loin d'être le même qu'avant. Les prisonniers qu'on fait maintenant par paquets, 11'ont plus la morgue de jadis, et ils ne cachent pas leur satisfaction d'être sortis de la fournaise. En Autriche-Hongrie, la démoralisation est plus prononcée encore, et il est certain que lorsque les Russes auront passé les Carpathes en nombre, le " brillant second " de l'ambitieuse Allemagne tombera à genoux et demandera la paix. Déjà l'apparition des premiers détachements de cosaques dans la région de Ma-ramaros-Sziget (Hongrie) a provoqué une panique folle. Une centaine de mille habitants, femmes^ enfants et vieillards, encombrent les routes - des Carpathes, à tel point ques les soldats et les colonnes de ravitaillement sont bloqués. Mais les patrouilles russes, après s'être avancées d'une cinquantaine de kilomètres vers l'intérieur, n'ayant rencontré que quelques gendarmes, se sont repliées pour revenir d'ici peu sans doute, en masses plus compactes. Entretemps, le nouveau parti hongrois (groupe Karolyi) gagne rapide-men des partisans. Ils sont trente actuellement, malgré les manœuvres gouvernementales. Le parti affiche des tendances républicaines et prend position comme nous l'avons indiqué déjà, à la fois contre l'influence allemando et autrichienne. En vérité, rien n'indique les intentions réelles de nos Alliés à l'égard d'une campagne éventuelle en Hongrie, car l'occupation des passes peut n'avoir d'autre but que de garantir le flanc gau-1 che russe contre toute surprise venant du sud. L'avance du général Lechitsky constitue à la fois une menace et une mesure de sauvegarde et nos Alliés, on peut en être certain, sauront tirer le meilleur parti des circonstances. Pour le moment, le général Sakharoff poursuit vigoureusement les opérations contre le centre austro-allemand. Par deux fois en dix jours, il a battu von Linsingen (dont on dit qu'il a perdu 50,000 hommes) et au cours d'une nouvelle bataille engagée 'sur le Styr, il a fait encore un millier de prisonniers perçant les lignes ennemies sur la Slo nuvka (affluent du Styr) et capturant des canons et des mitrailleuses. Ce nouveau succès est d'autant plus remarquable que le temps, pluvieux, gêne beaucoup les opérations et que tous les cours d'eau ont subi des crues importantes. On voit par là qu'après cinquante jours d'offensive l'armée de nos Alliés fait preuve de la même énergie qu'au début des opérations. Dans le Caucase, nos Alliés sont aux portes d'Erzinjan, dont l'occupation est imminente. Aux dernières nouvelles une dizaine de kilomètres à peine séparaient ! l'avant-garde russe de cet important centre turc et l'armée ottomane, en pleine déroute, 'fuyait devant le grand-duc en abandonnant ses armes et ses objets d'équipement. Avant d'évacuer-Erzin-jan, les Turcs brûlent tous les approvisionnements qu'ils y avaient accumulés. Enfin, les Italiens ont remporté de | nouveaux succès dans la. région d'Ar-siero, où ils ont réoccupé le Monte Ci-mone à proximité de la ligne de départ .de l'offensive autrichienne. AMÉRICANISME. Accès de nationalisme. Les Etats-Unis d'Amérique sont en proie en ce moment à un accès aigii de nationalisme dont il est^bien, difficile d expliquer les causes et de déterminer les origines. C'est la même exaltation de tout ce'qui est américain que celle qui s est emparée de l'Allemagne et qui a trouvé son "expression dans la devise d'orgueil que nous connaissons . " Deutschland ueber ailes." Ici c'est " America first " qui est devenu la formule sacramentelle par laquelle commence ou se termine toute harangue patriotique. C'est à croire que le microbe teutonique, dont environ huit millions d'individus circulent au sein du système vasculaire américain, a infecté les organes de la grande démocratie étoilée. A entendre les discours de certaines personnalités, les Etats-Unis d'Amérique sont le peuple élu, celui qui, après la guerre, est prédestiné à dominer le monde politiquement et économiquement. Il sera entouré d ennemis, jaloux de sa prospérité, et ! Atlant que et le Pacifique verront des escadres s'élancer de tous les ports d'Europe et d'Asie vers ses rivages sans défense. Les coffres-forts de New-York seront mis au pillage et les gouvernements des pays belligérants viendront y puiser les milliards nécessaires pour payer les dépenses de la grande guerre. Et les théâtres cinématographiques font assister les foules ahuries au débarquement des envahisseurs et leur montrent les carcasses lamentablement tordues, sons une pluie d'obus aux dimensions colossales, des gratte-ciel effondrés. Utie campagne se poursuit avec rage i contre tous ceux qui se réclament de leur parenté exogène," et une guerre à outrance a été initiée par M. Théodore Roosevelt contre ceux qiji se permettent d'exhiber une nationalité à trait d'union, lo hyphen maudit, marque dégradante d'une allégiance étrangère. Cela à mis fort eu colère les A ntéricsius de naissance ou de descendance germanique, qui, plus que les autres émigrés', restent fidèles à leur langue d'origine et possèdent d'innombrables associations nationales. Mais ce mécontentement n'a pas empêché les deux grands partis politi-! ques, malgré le désir de s'assurer le vote allemand, d'introduire des déclarations éneijgiquement nationalistes dans les plateformes adoptées récemment en vue des prochaines élections. Tapage factice. Heureusement, tout ce tapage semble assez factice, et l'impressiou de beaucoup de personnes est que les grandes fabriques de munitions en soutiennent les coryphées dans le but d'arracher au parlement un vote favorable à la formation d'une vaste armée et au développement de la flotte que certains rêvent d'égaler à celle de la Grande-Bretagne. Mais sous la pression de l'opinion publique les parlementaires ont décidé d'agrandir les arsenaux du gouvernement de manière à lui permettre de construire lui-même les nouvelles unités navales. Un mouvement se dessine du reste pour que toutes les fournitures militaires soient produites dans des usines fédérales, ce qui sera probablement le cri unanime dans les pays belligérants après que la guerre aura pris fin. On insistera pour que toutes les manufactures privées, administrées déjà en fait par les gouvernements des pays en lutte, sauf peut-être en Allemagne et en Autriche, soient définitivement expropriées et placées, comme quelques personnes le demandent ou le suggèrent, sous le contrôle d'une organisation internationale. Mais ce sont là des vues d'avenir auxquelles il est permis de penser, mais qui sembleront à plusieurs bien prématurées. Ce n'est pourtant pas le sentiment qui prévaut dans certains milieux américains qui estiment que c'est un devoir impérieux pour les citoyens des pays neutres, éloignés de la lutte qui ensanglante l'Europe, de consacrer leurs meilleurs efforts à étudier les conditions d'une paix durable. On sait que des groupes se sont déjà formés dans ce but, même dans les pays belligérants et tout spécialement en Grande-Bretagne. Aux Etats-Unis le nombre des groupes qui s'intéressent à ce problème est cunôieil rable et l'occasion m'a été fournie de parler une soixantaine de fois, durant les six derniers mois, sous les auspices de plusieurs de ces associations et je viens précisément d'assister à une très intéressante conférence organisée à Cleveland par la ' ' Fédération of International Polity Clubs " et consacrée principalement aux questions multiples de caractère international qu'il faudra résoudre après la fin de la guerre. Les clubs représentés étaient au nombre de 42, rattachés soit à une université (31), soit à 1111 collège (11). La plupart des délégués sont des jeunes gens et quelques jeunes filles qui viennent de terminer leurs études supérieures et qui forment une élite vraiment remarquable, vivement intéressée dans les événements contemporains et désireuse d'apporter une aide fraternelle et secourable aux peuples victimes de la tragique catastrophe. Une grande évolution. Eux aussi parlent d'américanisme, mais d'un américanisme vraiment américain et qui soit l'expression des sentiments réels du seul peuple cosmopolite actuellement existant. Ils sont d'avis que les Etats-Unis doivent se préparer, non pas à soutenir une guerre invraisemblable que les peuples européens ne songeront certainement pas à entreprendre après l'épouvantable aventure dans laquelle ils se trouvent actuellement engagés, mais à apporter leur appui à une reconstruction du monde telle qu'elle élimine la possibilité d'une catastrophe pareille à celle qui bouleverse en ce moment jusqu'en ses fondements toute la vie internationale et obligera les hommes à reconsidérer toutes les données économiques, politiques, morales, sociales, philosophiques, religieuses sur lesquelles ils avaient coutume de régler leurs relations individuelles et collectives. Beaucoup sentent instinctivement que nous assistons à une révolution d'une portée immense et que l'humanité se trouve placée à la bifurcation de deux routes entre lesquelles elle est obligée de choisir. L'idéal démocratique fait partie de la mentalité américaine à un degré dont bien peu de personnes en Europe arrivent à se faire une idée exacte. Le sentiment d'égalité entre les individus, le dédain profond de la foule pour toutes les récompenses honorifiques, l'absence d(e toute servilité et de toute mergue, le sourire significatif avec lequel les questions da préséance sont considérées même dans les milieux officiels, le droit reconnu à chacun de discuter en toute franchise les opinions exprimées, fût-ce par des autorités d'une compétence reconnue, et la bonne' grâce avec laquelle les critiques et les objections sont accueillies par ceux qu'elles visent, sont caractéristiques de cet état"d'esprit. Inutile de dire que les tendances impérialistes et autocratiques ne rencontrent aucun ap-uui sérieux dans une telle ambiance, et il est facile de deviner vers où se portent les sympathies. Une formule plus nette. Mais avec quelque raison on estime de ce côté de l'Atlantique que ceux qui ont pour mission de parler au nom des belligérants se contentent trop souvent de termes vaguas et semblent éviter d'exposer leurs idées de derrière la tête. Dire que l'on combat pour la justice et la liberté ne semble pas une déclaration suffisamment claire et précise aux yeux des Américains qui n'attachent en général qu'une importance relative aux formules et ne considèrent les théories que si elles trouvent un appui dans des actes, ou des faits. Certes la promesse de restaurer la Belgique, de satisfaire les aspirations du peuple serbe, de reconstituer la Pologne est une formule plus nette, mais il serait plus net encore de proclamer le droit imprescriptible et inaliénable des peuples de disposer librement d'eux-mêmes. Au point de vue économique les résolutions prises récemment à Paris sont de nature à éveiller bien des craintes et à fortifier ceux qui, au sein des nations neutres, sont* les partisans de barrières douanières prohibitives. D'autre part, on déclare volon-tiers^que la guerre actuelle doit être la dernière des guerres, mais 011 reste muet quant aux institutions qui devront à à l'avenir assurer la solution pacifique des conflits inévitables entre les Etats. Deux groupements. Deux groupements importants se sont efforcés de combler ces regrettables lacunes. L'un, VInstitut Américain de Droit International, formé de délégués choisis par les sociétés nationales de droit international établies dans les 21 républiques américaines, a formulé une Déclaration des Droits et des Devoirs des Nations dans les termes suivants : (1) I.—Chaque nation a le droit d'exister et de protéger et de maintenir son existence, mais .. ,l i.jjiique lii ne justifie le fait par l'Etat, en vuo de se protéger et de conserver son existence, de poser des actes illégaux au détriment d'Etats innocents ou inoffensifs. II.—Chaque nation a droit à l'indépendance en ce sens qu'elle a le droit d'assurer le bien-être de ses ressortissants et est libre de se développer sans intervention ou contrôle de 1p. part d'autres Etats, pourvu qu'en agissant ainsi elle ne viole ni ne s'immisce dans les droits d'autres Etats. III.—Chaque nation est, en droit et par la loi, l'égale de toute autre nation faisant partie de la Société des Nations et toutes les nations ont le droit d'exiger et, conformément à la Déclaration d'Indépendance des Etats-Unis, " d'assumer, parmi les Puissances de la terre, la position séparée et égale que les lois de la nature et Dieu leur ont conférée." IV.—Chaque nation a le droit d'occuper un territoire dans des limites définies et d'exercer une juridiction exclusive sur ce territoire et sur toutes les personnes natives ou étrangères qui s'y trouvent. V.—Chaque nation, titulaire d'un droit en vertu de la loi des nations, est qualifiée pour exiger que ce droit soit respecté et protégé par les autres nations, car droit et devoir sont corrélatifs 'et le droit de l'un constitue un de- "Voir a remplir par les autres. U n'est pas douteux que cette déclaration, malgré la terminologie spécifiquement américaine employée par ses auteurs, contient les droits primordiaux sans la reconnaissance desquels il est impossible d'établir dans le monde une ère de justice et de liberté. L'existence, l'indépendance, l'égalité, la souveraineté de ohaque Etat doivent être dorénavant respectées et protégées par tous les autres Etats, quelle que soient son importance et l'étendue de son territoire. Le fait que cette déclaration a été unanimement approuvée par les juristes les plus autorisés de tout le continent américain est de haute et lointaine portée et permet d'entrevoir quel rôle un Américanisme sain et rationnel est décidé à jouer au point de vue international. La League to Enforce Peace,* L'autre groupe, auquel nous avons fait allusion, est la League to Enforce Peace qui vient de se réunir à nouveau à Washington et a récolté en moins d'une heure parmi un public enthousiaste une souscription de deux millions de francs pour assurer la poursuite de sa propagande. Cette association, qui a obtenu le concours de personnalités importantes et au banquet final de laquelle M. Woodrow Wilson n'a pas dédaigné de prononcer un de ses plus sensationnels discours, a également formulé son programme en termes qu'il nous semble utile de reproduire : I.—Tous les différends justiciables survenant entre le*. Puissances signataires non résolus par négociation, seront, sauf limitations à établir par traités, soumis à lin tribunal judiciaire polir débat et jugement tant quant à. leurs mérites que quant à la compétence du tribunal. II.—Tous les autres différends survenant entre les signataires et non îésolus par négociait) Nous 11e reproduisons ici que la déclaration sans le préambul1 qui l'accompagne et sain la définition qu'elle contient du droit international. tion, seront soumis à un conseil de conciliation pour débat, considération et recommandation.III.—Les Puissances signataires feront conjointement usage de leurs forces tant économiques que militaires contre n'importe laquelle parmi elles qui déclare la guerre ou commet des actes d'hostilité contre une autre des Puissances signataires avant que le différend survenu ait été soumis à examen ainsi qu'il a été convenu plus haut. IV.—Des conférences entre les Puissances signataires auront lieu de temps en temps à l'effet de formuler et de codifier les règles du droit international, lesquelles, à moins par l'une des signataires de signifier son dissentiment dans une période fixée, détermineront dorénavant les décisions du tribunal judiciaire mentionné dans l'article premier. Les dispositions, malheureusement un pieu sommaires, adoptées par cette association si richement dotée, visent à créer les organismes destinés à formuler, appliquer et sanctionner la loi internationale. Elles reconnaissent la nécessité de juridictions diverses, oontentieuses, arbitrales et conciliatrices, et de conférences appelées à légiférer internationalement. Les promoteurs n'ont pas osé ajjer jusqu'à préconiser la formation d'une assemblée législatrice à sessions régulières et automatiques, oublieux des propositions déjà faites lors de la seconde Conférence de la Paix en 1907. Mais le fait qu'une notable et influente portion du peuple américain est acquise aux idées dont les prémentionnées sont l'expression, démontre quelles sont les tendances qui sont à la base d'un Américanisme de bon aloi. Le bon sens américain. Les récents événements du Mexique ont permis à cet Américanisme de bon sens et de raison pondérée de se faire entendre et de l'emporter sur les criail-leries des jingoïstes yankees dont l'exaltation militariste a rempli les journaux pendant de trop longs jours d'articles et de manchettes aux allures sensationnelles. Il faut avoir assisté à tout ce vilain tapage pour se rendre compte- que la presse, qui vit de ces parades à panache et de ces boniments patriotards, n'a plus qu'une prise minime sur la masse du public. Cette presse a trop souvent crié au loup pour qu'elle eu impose encore et la place est ouverte pour des citoyens courageux et audacieux décidés à débarrasser les journalisme américain de ces éléments indésirables. C'est ce bon-sens américain qui a inspiré les discours que M. Woodrow Wilson a prononcés dernièrement et notamment sa très remarquable harangue qu'il a prononcée devant le Club de la Presse à New-York. Nous en reproduisons ici quelques-uns des passages les plus caractéristiques : "Je n'ai pas lu l'Histoire sans avoir observé que les plus grandes forces en oe monde et les seules forces permanentes sont les foa'cea morales. Nous possédons à cet égard la dépo- _ sition d'un témoin de haute compétence, de Napoléon 1er, qui a -déclaré que, lorsqu'il jetait un regard en arrière sur ce qu'il connaissait de l'histoire humaine, il avait à enregistrer ce jugement, que la force n'^avait accompli rien de permanent. " La force n'accomplira rien de permanent, j'ose lo dire, dans la grande lutte de l'autre côté xle la mer. Les choses permanentes seront accomplies après, lorsque l'opinion universelle des hommes pourra en influencer les résultats, et le seul élément de stabilité en oe monde sera cette même silencieuse, insistante, toute-puissante opinion, universelle des hommes. "La force peut parfois maintenir une situation jusqu'à ce que cette opinion ait eu le temps de se 'former. Mais aucune force, à moins de s'exercer en conformité aveo cette opinion, ne peut s'imposer et prédominer. "Je suis disposé, quel que eoit mon sort personnel, à me soumettre au verdict de l'humanité. Personnellement je suis indifférent quant au verdict qui sera prononcé en novembre prochain, pourvu que je me sente assuré, lorsqu'un jury ultérieur siégera, que j'obtiendrai un jugement en ma faveur. Non en nia faveur comme individu, mais en ma faveur comme le porte-parole d'une grande nation. "Aussi je 11e suis venu ici ce soir que pour vous rappeler que vous ne constituez pas le-. Etats-Unis, que je ne constitue pas les Etals-Unis; qu'ils sont quelque chose de meilleur, de plus grand, de supérieur à chacun de nous; qu'ils sont nés.pour un idéal et que c'est seulement eu poursuivant la réalisation de cet idéal en face de circonstances adverses qu'ils continueront à mériter le nom chéri que nous aimons et pour lequel nous sommes prêts à mourir, le nom d'Amérique." L'idéal à réaliser. Cet idéal, M. Woodrow Wilson le définissait quelques semaines auparavant de la manière suivante; " Nous croyons en la liberté politique et nous avons fondé notre grand gouvernement pour l'obtenir, la liberté des hommes et des peuples de choisir leur allégianee. Notre ambition, également, le monde entier en a connaissance. Ce n'est pas seulement d'être libres et prospères nous-mêmes, mai aussi d'être l'ami et le partisan réfléchi de ceux qui- sont libres ou qui désirent, que la liberté règne dans le monde entier."Ou voit par ces. quelques indications quelles sont les influences qui Sont à l'œuvre pour maintenir la démocratie S/eme année, No 176

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Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1918.

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