L'indépendance belge

1409 0
close

Pourquoi voulez-vous rapporter cet article?

Remarques

Envoyer
s.n. 1917, 04 Janvrier. L'indépendance belge. Accès à 20 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/ns0ks6k447/
Afficher le texte

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

INDÉPENDANCE BELGE. ROYAUME-UNI : ONE PENN1 CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE ï 6 CENTS) ADMINISTRATION ET REDACTION r BUREAU A PARIS; IETIIV^b >■ i liif (CD 4 q 4 ■y (-y -\rr\TQ o qittt t Txrr1 ^ \ t» TUDOR HOUSE, TUDOR ST., LONDON. E.C. ïl. PLACE DE LA BOUESS JEUDI H- JANVIER 1917» ABOÎfNEMENTS j g MOIS 17 SHILLINGS. I CONSERVATION PAR LE PkOG TELEPHONE: CITY 3960. TELEPH ; ^ ~ » "71 e En vente à Londres à 3 h. le mercredi 3 janv. li an, 32 shillings, j LA SITUATION Mercredi, midi. Les nouvelles du front roumain som un peu confuses. Berlin signale une série de succès locaux sur la frontière mol dave (Carpathes), alors que Pétrograc ne parle que de tentatives ennemies repoussées avec pertes sérieuses. Ce qu est certain, c'est que les Austro-Aile raands poursuivent avec vigueur leur: efforts contre le flanc droit russo-roumain dans l'espoir de forcer Ha ligne di Sereth, que la 9me armée, qui figure al ternativeinent comme étant sous le com .mandement des généraux von Falken ■hayn et Mackensen, est sur le point d'at teindre. Les têtes de colonnes de cette armée après avoir.obligeâtes Russes à battreer retraite (version allemande), approchen des deux têtes de pont de Focsani e <te Futndini, où vont s'engager les préli 'mimai,res d'une manœuvre dont les ré suiltats seront d'une importance capital pour la suite des opérations. Le flanc gauiche russe, qui s'appui sur Braï'a, reste inébranlable malgré te prog-.rès ennemis en Dobroudja, où no Alliés se contentent d'occuper la têt de pont de Maicin, que les Germa no Bulgares disent avoir réduite encore Mais ce n'est vraisemblablement pa de ce côté que l'ennemi compte briser h résistance de nos. Alliés. Il s'efforcer, plutôt de tourner la ligne du Sereth, soi à l'ouest soit à l'est, ce qui lui permettra de s'assurer l'avantage île la .surprise c de laisser l'adversaire, jusqu'au derniei moment, dans l'incertitude du point d'attaque choisi. Pour tourner le flanc gauche russe, l'ennemi devra vaincre des difficulté; techniques considérables mais nullemem insurmontables, et il a J'avantage de pouvoir préparer l'opération à l'abri dt toute indiscrétion, dans la boucle danubienne qu'il a conquise dans son. entière-té à l'exception de -la tête de pont dt Macin. Si l'opération devait réussir, ii campagne se poursuivrait, au prin y temps, en Bessabarie avec, sans doute { Odessa pour objectif, mais c'est là un< hypothèse qu'il n'y a pas liei l'envisager. Le débordement, ou plutôt l'enfonce ment du flanc droit russe offre moins di risques et répond .plutôt aux possibilité: d'un ennemi qui doit avoir hâte d< consolider sa position en Orient 'avan l'approche du printemps, qui sera signa lé, il n'a pas le moindre doute à ce sujet par une recrudescence des opérations su: tous les fronts. Il y a gros à parier qu'i ne poussera pas sa tentative à fond e qu'il se contentera, éventuellement, dt priver nos alliés de la ligne de chemir de fer transversale qui relie Focsani i Czernowitz (Bukovine) et qui, au poin de vue du ravitaillement, joue un granc rôle dans la conduite des opérations k long de la frontière .moldave. Mais l'ennemi, dont les progrès se sont déjà sensiblement ralentis, -sait qu'i se heurtera, au Sereth, non seulement ai gros des forces russes, mais égatemen à l'armée roumaine -refondue et réorganisée et qui, bien encadrée, pourra joue) sur le Sereth le même rôle gflorieux qu'e joué sur l'Yser l'armée belge après h retraite d'Anvers. Le général Broussiloff est parti, noir annonce-t-on de Pétrograd, pour 1< quartier généra,! roumain, en, vue de conférer avec le roi Ferdinand et le généra Berthelot, et il est probable que c'es' au cours de cette conférence que seron arrêtés les derniers détails du no-uv-eat plan 'de campagne des Alliés en Orient Reste à savoir quelle répercussion le ! événements de Roumanie auront sur 1 ■ front macédonien, où les opérations .res tc-nt, .momentanément, stationnâmes ' Les incidents grecs influent évidemmen ; dan,s une certaine mesure sur la mar • ch-e de ces opérations, et les Alliés n'en 1 trepremickont rien de ce côté tant qu • la situation à Athènes n'aura pas ét ■ éclaircie. On continue d'affirmer que 1 - conseil des 'ministres grec* a décidé d'ac ce.pte.r toutes les demandes des Allié et d'en hâter l'exécution afin d'obteni , la levée du blocus, mais d'après d'autre ■ informations le gouvernement grec es t saye d'obtenir des garanties ' relative t aux îles occupées par tes Puissances. La réponse des Alliés à la note di - président Wilson est prête, dit-on, e 2 sera expédiée avant la fin de la semaine Elle ne laissera rien à désirer, assure-t : on, au point de vue de la clarté et fer; 5 comprendre à la population des Etats 5 Unis pourquoi la paix, en ce moment ; est impossible, dans l'intérêt même d' _ l'humanité. Les Alliés ne sont du reste pas seul 5 à estimer que 1e moment de discuter 1: t paix n'est pas encore venu. Les grande ( républiques sud-américaines, 1e Brési t et l'Argentine notamment, déelinen 1 l'invitation de M. Wilson et les Pays ; Bas se rangeront également, à ce qu'oi • assure, du côté de l'Espagne et de: Etats sud-américains. Les Allemands reconnaissent que 1; réponse des Alliés a verrouillé la porte ; momentanément, à la paix mais ils n'on pas perdu l'espoir de voir bientôt re prendre le mouvement pacifiste ave . plus de succès. La désillusion de nos en nemis doit être grande car la signatun . rapide de la paix avait été apparemmen . escomptée par tes milieux industriels e commerciaux et certaines grandes com . pagnies de navigation avaient sollicité auprès de leur clientèle, des offres d'af . frêtement, au départ des ports améri ! cains, à dater du 1er février! Les Turcs se préparent, eux aussi, ; . la discussion de la paix et on annonc ; de New-York que 1e gouvernement otto ; man vient de dénoncer les traités de Pa ; ris de 1856 ainsi que 1e traité de Berîii de 1878, qui la plaçaient en, quelqn - sorte sous la tutelle des grandes Puis sances. Elle entend, dorénavant, êtr - traitée en majeure, elle déclare recon [ naître les principes des lois internatio : nales et abolit (['autonomie de la pro : viince idu Liban, qui sera, à l'avenir, ad 1 ministrée comme les autres provinces. 1 Quant à I'Autriche-Hongrie, la pai: est, pour elle, une question de vie 01 i -de 'mort. Le correspondant, toujour si bien informé du "Morning Post' à Budapest, assure que la limit d'endurance a été atteinte et que si 1: I paix n'est pas conclue endéans tes si: : mois il faut s'attendre à des trouble : intérieurs extrêmement graves. L; ■ monarchie dualiste ne peut pas ,atteindr< la récolte prochaine avec tes approvi sionnements dont elle dispose encore e qui seront épuisés totalement à la fii juin. Si I'Autriche-Hongrie veut évite • la famine, elle doit conclure la paix avan : juillet. C'est en vue d'atteindre ce fou ■ que l'Empereur Chartes aurait décidi l d'aller à Berlin afin de discuter 1; question avec Guillaume II. LaGUERREetle DROIT INTERNATIONAL Une œuvre conçus scientifiquement. En ce moment, où paraît s'imposer de plus en plus aux esprits réfléchis la nécessité de frayer la voie à un retour pos-sihle des relations internationales dans notre pauvre Europe aux abois, il me paraît utile de -signaler une étude récemment publiée par un éminent professeur de l'Université d'Oxford, M. Henry Goudy, vice-président de la Grotius Society, qui a son siège à Londres. Cette étude a paru dans "Scien-tia," une revue internationale de synthèse scientifique. C'est assez dire qu'il ne s'agit pas d'un) essai de polémique c-oimme tes juristes allemands en ont publié des monceaux uniquement dans le but de justifier d'injustifiables violations du droit, mais d'une oeuvre conçue scientifiquement, écrite avec conscience et bonne foi, digne, en, un. mot, de la haute autorité dont -elle émane. Que de. fois n'avons-nous pas entendu répéter : ''Quelle garantie peut-on avoir encore de l'exécution des traités s'il suffit qu'une convention solennelle dûment approuvée et signée devienne quelque peu gênante 'pour qu'un Etat la répudie j!'-' EtA de lkA à conclure à la faillite du droit international, il n'y a qu'un pas aisément franchi. Il en est résulté un sérieux désarroi parmi tes observateurs superficiels des choses. Ce désarroi M. Henry Goudy a entrepris de le calmer. C'est qu'après le premier moment de découragement provoqué à juste titre par te subit écroulement d'une œuvre si patiemment élaborée, tes % rais savants se sont remis patiemment à la recherche des causes de ce profond mécompte et il se pourrait bien qu'à la lueur des canonnades qui ébranlent et terrifient tout l'ancien continent, ils soient parvenus à un résultat pratique. La médiation et l'arbitrage. Ce résultat, M. Henry Goudy nous 1e fait entrevoir. A l'en croire il n'est pas permis de douter qu'après ia guerre le droit international sera restauré à sa position ancienne ou rétabli sur de nouveaux et plus solides fondements. Sous l'égide de son autorité, nous avons là plus qu'une simple promesse dont la réalisation commence à prendre corps dès qu'on se rend compte avec lui de l'inu--tilité d'édicter en commun des règles de conduite si leur violation n'est pas ressentie par la communauté des Etats ad hérents. " La médiation et l'arbitrage," écrit M. Henry Goudy, " doivent être substitués aux guerres comme moyens mt de vider jes différends et cela sans la au moindre exception. Toutes tes réserves au sujet de 1' " honneur " ou des " in-les térèts vitaux " qu'on invoquait pour élu-te der l'arbitrage doivent être interdites ries- goureusefiient. Au cas où un Etat se es. montrerait récalcitrant, il devrait être :nt soumis à la plus extrême pression écono-ar- mique et militaire par tous tes autres ;n- jusqu'à ce qu'il soit contraint d'obéir." (lie C'est la doctrine de la- solidarité des été nations pour 1e triomphe du droit contre . le tes entreprises criminelles. Tous tes pays ac- qui n'avaient pas cru devoir y adhérer iés au début de cette guerre ont.eu à endu-nir rer de telles épreuves qu'on peut espères rer aujourd'hui un très sérieux retour es- sur les erreurs du passé. Cette converges sion s'affirmait tellement que tes quelques lignes que nous venons de repro-du duire n'apparaissent déjà plus comme et l'expression d'un utopique désir, mais ne. bien comme la préconscience d'un chat ;-t- nouveau, d'un stade supérieur de rnora-;ra lité capable de donner aux relations in-ts- temationales le solidfe fondement dont nt, la nécessité s'est si effroyablement rév-é-de tee. Ce n'est plus du. rêve. Avec M. Henry uls Goudy nous .sommes sur 1e terrain ferla me et solide de la science. Et c'est ce les qui nous fait accorder si grand crédit à •sil ce qu'il nous dit. ;nt Non, la crise du droit international ne ys- lui aura -pas été funeste ; il en sortira on grandi et fortifié. La guerre a failli te les tuer. Déjà pointe l'heure de sa revanche : c'est lui qui tuera la guerre ! tc'1 Assertion fausse. mt Dire que les guerres sont néces- re_ saires aux hommes, écrit M. Henry -ec Goudy, et que sans elles nous devien- ;n_ drions émaseulés et nos esprits s'atro- lre phieraient constitue une .assertion non ;nt seulement spécieuse mais fausse. La vi- et gueur et 1e courage des hommes seront m- toujours suffisamment requis psr leurs té, luttes contre les forces naturelles .sur af- mer, sur terre et dans tes airs. La guer- ■ri- re, en réalité, est inhérente à la nature du sauvage tout comme 1e cannibalisme, t à tes saorifices humains et l'inceste te fu- ice rent, mais pourquoi la civilisation qui- to- a supprimé ces horreurs ne réussirait- 3a- elle pas aussi à supprimer la guerre?" iin Ces lignes procèdent d'une foi pro- |ue fonde dans les progrès constants de la [js- civilisation, et cette foi est le produit tre d'une vie entière consacrée à l'étude des >n- développements du droit. Elles ne sont io- nullement 1e produit d'un simple idéalis- ro- nie; elles constituent l'expression rigou- ad- reuse d'une déduction scientifique. Sans doute, il ne s'agit pas d'un objec- jjx tif capable de réalisation immédiate. ou Mais la vérité que 1e savant nous fait irs entrevoir e3t en -marche, et c'est pour ■ t" tes souffrants de cette guerre un puissant ;te réconfort. ia Déjà l'on entrevoit comme premier s;x stade de sa réalisation une Fédération jcs puissante des Etats de bonne volonté, j"., Ils ne se borneront plus à proclamer lre des règles ; ils veilleront à leur exécu-tion et, s'il 1e faut, ils uniront leurs et forces pour protéger le droit. A peine osait-on entrevoir cela hier ; des savants, ter qui ne se paient p.-as de mots, nous en lnt partent aujourd'hui comme une possi- >ut bilité- dé La limitation des armements. 3a Une autre nécessité est la limitation des armements. "Une paix armée, dé-— cl are M. Henry Goudy, n'est que 1e pré- Llude d'une guerre." On ne peut accepter non plus, procla-me-t-il formellement, les prétendues raisons invoquées par les belligérants pour >as justifier leurs violations des règles éta-un blies par 1e droit international. Aux jrs yeux du juriste, tous sont coupables. M. M. Henry Goudy range ces excuses en r. deux catégories : nécessité militaire, d'u-de ne part; représailles, d'autre part. Le tre droit international, dit-il, a reconnu, dans si des conditions nettement définies, les 3ts exigences de certaines nécessités mili-:he tai-res, .mais jamais il n'a permis à un t il belligérant de méconnaître, de sa propre ni- autorité, les coutumes, tes traités, l'ouï- pinion ds juristes et des autres autorités un internationales, s'arrogeant ainsi le droit de décider des circonstances qui constituent une "nécessité militaire." On ne , ^ peut, en effet, admettre que la partie s'é-c rige en juge de son propre cas. Comme on die peut admettre non- plus, ainsi que 1e soutiennent certains juristes alie-30 mands, que la nécessité d'éviter la dé->u~ faite peut justifier certaines violations ' .r du droit. On n'a pas 1e droit de se sauver ou dé sauver l'Etat auquel on ap-jT" partient en trahissant l'humanité et la justice. 1U-- ' de Les représailles. es- En ce qui concerne tes représailles, la td- question est: plus complexe. Le droit in- ," ternational ne tes écarte pas. Elles pe re vent se justifier (comme, par exemp: ns dans 1e cas d'emploi de gaz empoisc la nés), par la nécessité de ne pas laiss es les troupes exposées sans défense à n- très sérieux désavantage. Mais 1e bo: lu- bardiement d'une ville non défendue, 1 ri- compli uniquement dans le but de se vc se ger d'une attaque quelconque de l'eni -re mi, est assurément un acte que ne pe 10- approuver aucun esprit sérieux et pc es déré. L'excuse invoquée par l'Angletci 'es pour justifier tes modifications apportt ;rc -par elle au droit de blocus par son "C ys der in Counc.il" du 11 mars 1915, à : er voir tes conditions nouvelles de la gu In- re maritime, ne trouve pas grâce à ; 'c- yeux. M. Henry Goudy n'hésite pas s ur ce point à se ranger à l'avis des Eta u- cette excuse devait être admise, elle tei e, drait à justifier également les meur-trt n- des "foaby ki, 11ers," tes conditions spi er ciales de la guerre dans l'air ne perme .in tant pas aux lanceurs de bombes de di n- tinguer entre tes combattants et tes noi c- combattants, tes 'villes ouvertes et lt n- villes fortifiées, tes hôpitaux et tes ét; e- blissements militaires. ut Cet exemple du danger auquel o n- s'expose en s'écartant dse règles pri dentes du droit s'impose d'autant pli rc aux méditations de tous que tes lutte es efttrc tes Etats tendent à devenir des lu >r- tes entre tes nations elles-mêmes et qui .a- si on ne parvient , pas à s'arrêter sur : :r- pente fatale, on aboutira aux plus atx es minables carnages. Assez d'horreurs ur Travaillons tous au rétablissement et a <-• i*rvn fnrpomunf .ri 11 mppnnnn t LETTRE DE RUSSIE. {Do notre correspondant.) M. Sturnier. La démission de M. Sturmer n'a étt une surprise que pour l'étranger. Er Russie, dans toutes les sphères sociales gouvernementales et parlementaires 01 était fermement convaincu que cela ni pouvait pas durer, que 1e ministère dt ''désorganisation nationale," comme 01 l'appelait, devait disparaître. M. Stur mer 1c sentait .bien et il cherchait à re culer le plus possible sa rencontre ave< les représentants de la nation. La veillt même de la séance d'ouverture de 1; Douma il y avait eu un grand conseil de: ministres, auquel il avait proposé d'à journer la Douma à trois mois. Mais 1; majorité des ministres refusa de le ser vir. A ce conseil se produisit un inci dent assez significatif que tous tes jour naux russes relatèrent 1e lendemain Deux télégrammes furent remis, l'un at ministre de la guerre, l'autre au minis tre de la marine-. Ils en prirent connais sance mais tous deux refusèrent catégo riquement de dire à leurs collègues di qui émanaient les télégrammes et ci qu'ils contenaient. A la séance d'ouverture de la Douma pendant que 1e président, M.Rodzianko prononçait son discours, tous tes minis très étaient là, mais dès qu'il eut ter miné tous se retirèrent à l'exception d; ministre de la guerre et celui de la ma rine, puis tous deux prononcèrent les re marquables discours transmis par tele gramme au monde entier et qui furen applaudis par toute la Douma. Les tele grammes reçus la veille au conseil de ministres émanaient directement, com me on l'apprit alors, du quartier-géné ral et enjoignaient aux deux ministre de la défense nationale de se mettre ei contact direct avec la Douma et d'affer mir la .solidarité de l'armée avec 1 peuple. La première scission. Cette scission dans 1e sein du cabine était déjà très significative. Après le ministres de la guerre et de la marine la parole fut donné à différents députe qui tous, soit qu'ils .appartinssent à l'ex trême droite comme Balachoff, ou à l'ex trême gauche comme te socialiste révo lutionnaire Tehéidzé, firent ia critiqm violente des procédés du gouvernemen et dénoncèrent son incapacité absolue d< diriger 1e pays en un .moment aussi gra ve. Les accusations contre le gouverne ment furent surtout violentes «.lans 1e dis cours du leader des cadets, M. Miliou koff. Parlant de l'arrestation récent, d'un certain Manassiévitch Manouiloff secrétaire particulier de M. Sturmer, M Milioukoff a dit : " Tout 1e monde sai pourquoi M. Manassiévitch "Manouilol a été arrêté: il prenait des pots de vin de tous tes fournisseurs de l'armée. Mai il y a deux jours cet individu a été mi en liberté sans caution. Voulez-vous sa voir pourquoi? Parce qu'il a déclaré ai juge d'instruction qu'il prenait les pot de vin sur l'ordre de M. Sturmer ave qui il-partageait. " Parlant ensuite de relations suspectes de M. Sturmer ave quelques agents louches des pays neu très, M. Milioukoff lâcha 1e mo " traître." Les propositions de Sturmer. On peut s'imaginer par là ce qui s'es passé à la Douma, dans quelle atmosphè re fiévreuse se déroulèrent tes débats Le soir même un nouveau grand con seil des ministres eut lieu chez M. Stur mer, qui proposa cette fois la dissolutio1 de la Douma. Mais la majorité de nou veau refusa de s'associer à cette mesure Alors M. Sturmer proposa de faire ar rêter Milioukoff. Cette proposition fu également rçjetée. Xe trouvant pas d'ap pui chcz ses collègues, M. Sturmer télé graphia au quartier général demandai! à l'empereur l'autorisation de venir h exposer la situation. La rcjppnse se li — attendre trois jours. Enfin il reçut l'autorisation demandée, et partit aussitôt.. Mais en route, à la station Ostachkow, M. Sturmer trouva un envoyé spécial du Tsar qui lui remit le décret nommant à sa place M. Trépoff. Telles sont tes circonstances dans lesquelles disparaît le néfaste ministère Sturmer, dernier vestige, espérons-le, de l'influence germanique dans tes sphères bureaucratiques russes. . M. Trépoff, qui remplace M. Sturmer, est un homme-énergique, qui a de la volonté, de la clairvoyance et sait s'adapter aux circonstances. Ces qualités il en donna la preuve lors de la grande crise intérieure de 1905. Bien que conservateur, il tâcha en ces moments troublés d'entrer en rapport avec tes partis avancés de la Douma et de former un ministère choisi parmi tes députés, un vrai ministère constitutionnel. Cette tentative échoua, mais pas par sa faute. La victoire de la Douma. : La crise actuelle aura ce bon côté, - d'avoir permis la première grande victoire de la Douma. Les sphères diri- , geantes, sourdes jusqu'ici, ont enfin compris qu'on ne peut pas gouverner • contre le peuple et malgré te peuple, que • 'la guerre actuelle est une g'uerrc natio-1 nale et qu'il faut la faire avec tout le ■ peuple. A côté de la crise politique et des évé- • nements militaires, c'est toujours la question de la cherté des vivres et de • la spéculation qui préoccupe }e plus 1e ; public, et tous tes journaux, toutes tes • revues, y consacrent de longues colon- • nés. Dans la revue de Maxime Gorki "Le-1 topiss," M. Davidson recherche à qui - incombe la culpabilité de l'état de choses : actuel et étudie le côté des marchands et des spéculateurs. En temps ordinaire, dit-il, la devise des marchands est la circulation la plus rapide des .marchandises. ! Actuellement elle semble être : tenir tes .marchandises en dépôt 1e plus longtemps possible. Les spéculateurts. Quant aux spéculateurs, celui seul, dit l'auteur, qui possède de grands t moyens peut conserver tes marchandises pour un avenir meiSleur. Mais actuellement dans 'la spéculation s'exercent surtout des gens ayant de très petits • moyens, qui achètent non pour garder les marchandises, mais pour tes revendre le plus vite possible. Les spéculateurs de cette sorte souvent font un ' traité et donnent un acompte sans avoir l'intention ni la possibilité d'effectuer 1e j- paiement total et s'efforcent de céder tes . contrats ou les connaissements, alors ! que la marchandise vient seulement ! d'être expédiée. Les marchandises peuvent ainsi arriver aux détaillants après j être passées nominalement en des di-. zain.es de mains. 11 semble qu'à ces pe-tits spéculateurs soit -dû l'enchérisse- r ment. Est-ce exact? M. Davidson ne le ■> , pense pas. "L'activité spéculative des marchands [ de connaissements, dit-il, ne peut pas provoquer directement renchérissement des marchandises. L'opinion répandue dans le public qu'une marchandise, en t passant par des dizaines de mains dont - chacune retient un certain bénéfice, • augmente par cela unième de prix est - erronnée. Le prix de la marchandise - à sa vente au consommateur, où même 1 au moment de son organisation par le - détaillant s'établit exclusivement d'après • le rapport entre J'offre et la demande qui - existe à ce moment et tout à fait indé-t pendamment du nombre des intermé- - diaires qui en sont intéressés à cette - marchandise. De même que la course t du cheval ne dépend pas du nombre de i personnes qui ont mise sur lui, de même SSèrnc an » O 4

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.
Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1918.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Ajouter à la collection

Emplacement

Sujets

Périodes