L'indépendance belge

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s.n. 1915, 03 Juin. L'indépendance belge. Accès à 24 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/4b2x34nm1z/
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$6ème aînée, No. 129 L' INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI: ONE PENNY. BELGE. CONTINENT X 15 CENTIMES ADMINISTRATION ET REDACTION : BUREAUX A PARIS : TUDOR HOUSH, TUDOR ST., LONDON, E.C. "• FLACB DE LA BOLK3E TELEPHONE: CITY 3960. TELEPH.s ! 238 75 LONDRES, JEUDI 3 JUIN 1915. ,3 MOIS, 9 SHIILINGS. 1 ' r> ABONNEMENTS : J 6 MOIS. 17 SflJILINGS. I CONSERVATION PAR LE PROGRES. ( 1 AN, 32 SHILLINGS. ) SOMMAIRE. L'anniversaire du roi George, La voix des héros. — Firmin Van den Bosch. Un dialogue belge.—Camille Roussel. Lettre de Grèce. Lettre de Liège. Faits menus, menus propos.—Bob. Notre propagande à l'étranger. Les conférences ministérielles en France. Campagne de volontaire (VIII).—Alfred de Villenfagne. À l'Opéra House.—G. V. En Belgique. A Oxford. Echos. LA SITUATION : Rapports contradictoires sur la situation en Galicie.—Passage de l'Isonzo par les Italiens.—Progrès français dans le "Labyrinthe."—Violents combats dans le presqu'île de Gallipoli.— Fnfpnfp hiiltf»rAirAiimainp LA SITUATION. Jeudi, midi. L'attention principale est, une fois de plus, attirée vers le front oriental, où des opérations de la plus haute importance se poursuivent. La bataille du San reste indécise, Przemysl subit sans arrêt les assauts furibonds de l'ennemi et entre la Pilica et la Vistule une nouvelle offensive visant Varsovie, est en voie de développement. Il n'est toujours pas possible de se rendre compte exactement de la situation, des bulletins de Pétrograd et de Berlin ne concordant pas, et se contredisant même sur plusieurs points. C'est ainsi que Pétrograd ne parle que de tranchées perdues devant certains forts de Przemysl, alors que Berlin affirme la prise des forts eux-mêmes. Il faudra attendre de nouveaux éclaircissements avant de tirer des conclusions définitives. Le correspondant du " Morning Po-st " à Pétrograd estime que la situation du général de Macken-sen est telle que ses opérations doivent aboutir ou bien à un succès remarquable ou à un désastre écrasant. 11 fait ressortir notamment que les Allemands ont .réuni sur le San un million d'hommes, dont toutes les communications avec l'arrière doivent se faire par Mne étroite bande de terrain d'une douzaine de kilomètres de largeur seulement. Elles sont exposées, depuis qu'elles ont passé la rivière, au feu concentrique de trois côtés à la fois, et un nouveau succès russe du côté de Jaroslaw risque de les couper entièrement de leur base. II est juste d'ajouter que la situation des Russes à Przemysl est sensiblement la même au nord-est, où leur ligne de communication avec Lemberg est également menacée, avec cette différence cependant, que leur ligne de retraite est beaucoup moins exposée que celle des Allemands, qui ont une rivière dans le do$. Dans le sud-est du front galicien les Austro-Allemands disent avancer au nord de Stry—dont la prise n'est pas encore confirmée par les Russes—"dans la direction de Lemberg." Quant à la bataille sur la ligne Bzura-Rawka, c'est en réalité une nouvelle et ultime tentative contre Varsovie. Elle fut exécutée sur un front de plus de 40 kilomètres et, comme à Ypres, avec l'aide de gaz empoisonnés. Mais il semble que les Russes étaient préparés contre cette nouvelle arme teutonne, puisque, malgré l'intensité des nuages de chlorine, 'dont l'effet se faisait sentir à trente kilomètres, nos Alliés ne bronchèrent pas et l'attaque échoua complètement.Sur le front occidental, les Français ont encore avancé au nord-est de Neuville, dans le fameux labyrinthe, où, depuis lundi, ils ont fait plus de 450 prisonniers. Le chiffre total des prison niers faits dans ce secteur depuis le 9 mai dépasse trois mille. Si l'on y ajoute 2,600 cadavres que les Français ont ensevelis, on peut évaluer à un minimum de 10,000 hommes les pertes allemandes en tués, blessés et prisonniers dans cette partie du front pendant les • dernières trois semaines, ce qui représente le triple des pertes françaises, lesquelles ne dépassent pas 3,200 hommes en tout. Dans les autres secteurs il n'y eut que des enagements d'importance secondaire.Reims a subi un nouveau bombardement au cours duquel la cathédrale n'a pas été épargnée. En Champagne, une attaque de nuit près de Beauséjour fut repoussée, de même deux autres dans le Bois-le-Prêtre.Sur le front belge les troupes britanniques enlevèrent à la baïonnette le château de Hooge, près de Zonnebeke, et les aviateurs alliés attaquèrent à différentes reprises Ostende et les batteries allemandes le long de la côte. Près de Bixschootc, un aéroplane britannique fut descendu par les Allemands, qui firent prisonniers un officier britannique et un belge. Sur le front italien, les opérations progressent favorablement. Les troupes du général Cadorna ont traversé l'Isonzo hier, et, malgré le feu violent de l'ennemi se 'Sont établies fortement au nord-ouest de Tolmino, sur les versants du monte Negro. Dans le Trentin, à l'ouest de Riva, les Italiens avancent sur Condino. La réduction rapide des ouvrages fortifiés autrichiens de Luserna, Busa, Bel-verdere, etc., armés en partie de coupoles modernes, est considérée dans les milieux militaires comme une preuve de la grande mobilité de l'armée italienne et de il'excellence de son artiMerie. La flotte italienne a croisé le long de l'archipel dalmate sans rencontrer la flotte autrichienne. Dans les Dardanelles les combats à l'arme blanche continuent, et certaines tranchées ont changé plusieurs fois de mains. Les pourparlers bulgaro-roumains auraient abouti, d'après le correspondant roumain du "Petit Parisien," à un accord au sujet de certaines rétrocessions territoriales dans la Dobroudja. De nom eaux pourparlers se poursuivraient actuellement en vue d'une coopération éventuelle avec les Alliés contre la Turquie; mais jusqu'à présent aucune information officielle n'a été publiée à ce sujet. 11 faut croire cependant que la Turquie redoute une entente de ce genrë, puisqu'on annonce que l'état-major ottoman travaille activement à la mise en état de la ligne fortifiée de Tcha-taldja. L'ANNIVERSAIRE DU ROI GEORGE. —< Le cinquantième anniversaire de la naissance du roi George est aujourd'hui fêté par les peuples de Grande-Bretagne. Cet anniversaire, qui aurait été célébré avec de grandes réjouissances publiques en des temps moins sombres que ceux d'aujourd'hui, l'est de façon plus modeste, étant données les circonstances. Les journaux anglais publient, comme compensation, des articles dans lesquels 'Is manifestent leur loyalisme. Les Belges sont heureux de joindre leurs vœux à ceux de leurs alliés anglais; c'est, pour eux, une occasion nou- > ■ velle de manifester leurs sentiments amicaux à la nation qui, avec une grande loyauté, combat pour la défense de la civilisation, pour le respect de la parole donnée, et pour rendre aux Belges ce que les "hommes sans foi" leur ont pris. Depuis le début de la guerre le roi George a donné l'exemple du sang-froid, de la persévérance et de la confiance dans l'avenir: tous les peuples qui aspirent à la liberté seront heureux, en ce jour de réjouissances loyalistes, de joindre leurs vœux à ceux des peuples de l'Empire britannique. LA VOIX DES HÉROS. Sans doute, tous nos soldats furer eë'aux, par la bravoure, devant la m: traille et la mort et une même piété ému et reconnaissante doit aller fleurir le tombes éparses de nos héros tombés. ^'ais dans le glorieux et tragique ne r>ologe, qui s'allonge chaque jour, cet tatns noms sont plus exemplatifs et dt t montrent d'une façon saisissante la qua- - lité des sacrifices que le pays consentit e pour sa défense et offre pour sa libéra-s tion. Quand disparaît ainsi un Levie, un - Rolin, un Courvuble, un Delbeke, un - Renkin, nous sentons que la Belgique - s'est réellement donoéc toute entière— puisqu'elle hypothéqua même à son salut les garanties les plus certaines et les meilleures de son avenir intellectuel. Je m'imagine Paul Renkin debout près de la batterie dont il avait la garde, les pieds résolument enfoncés dans la grasse terre patriale... Du fond de l'horizon brumeux des Flandres, le Taube homicide a appareillé et le soldat l'a vu venir dans un joli défi de sa jeunesse, ivre de vie; mais l'oiseau de destruction s'est approché, il a tournoyé, il a frappé : dans le bref instant où l'adolescent a dû se sentir perdu, une seule pensée très droite et très fière aura traversé son esprit : la soumission à une destinée qu'il avait librement et généreusement choisie.Paul Renkin fui un des signataires de l'émouvant manifeste par lequel, le 2 août 1914, le rappel était battu des volontaires belges. Il avait vingt-huit ans et était, par conséquent, exempté du service militaire; mais devant la menace brusquement surgie contre la paitrie, il se souvint sans doute que la législation dont il bénéficia fut, en grande part, ébranlée d'abord, pais culbutée par les rudes et têtus efforts de son père—et comme le jeune Levie, le jeune Renkin donna à l'œuvre paternelle la consécration de son geste. Ce geste, que la mort vient de revêtir de la beauté suprême, ce geste de spontanéité entraînante fut suivi î combien de petits universitaires—et j'en sais proches de moi—que la voix vaillante de ces ainés précipita, le jour même où elle s'était élevée, vers les bureaux de recrutement. Sous l'uniforme de ce lignard improvisé, il y avait une très attachante personnification de ces nouvelles générations belges "pour qui la Patrie existe" ailleurs et plus haut que les querelles politiques et les soucis mercantiles. La même bravoure, le même entrain, la même fougûe que Paul Renkin dépensa sur le champ de bataille (ne lisions-nous pas récemment qu'il était la gaité insouciante de la tranchée?), il les apportait dans cette fièvre passionnée d'action qui le possédait et ou s'avéraient tant de franche indépendance intellectuelle et un si beau mépris des contingences et des utilitarismes!.,. De l'entendre parler (et j'eus cette joie encore il y a quelques mois) on sentait passer dans l'air ces généreux souffles d'avenir qui nous promirent—même avant la catastrophe— une Belgique plus aérée, plus harmonieuse, ou la lutte des idées aurait le pas sur les conflits des appétits. Ah ! la misère que cette sanglante hécatombe de nos meilleures réserves, des dépositaires juvéniles du demain de notre pays. Entre ce qui fut et ce qui doit être, il y aura, dans notre évolution, un trou où sont venus choir pêle-mêle, ceux dont la vocation était de cultiver dans le sens de la Beauté, de la fraternité et de l'unité, cette âme belge trop longtemps ignorée, méconnue, dispersée. Du moins toutes ces jeunes vies n'auront pas été sacrifiées en vain. La démonstration, peut-être nécessaire pour beaucoup de Belges d'hier, aura été faite que " la nation, selon le beau mot de d'Annunzicrç est un fait de nature spirituelle et .que l'idée de sacrifice est à la racine de sa spiritualité." De par tant d'héroïsme, l'œuvre de patriotisme acquiert un caractère plus auguste et plus impérieux. Il est des morts qui parlent plus haut que les vivants. Notre sol est saturé désormais des ossements de nos héros ado'escents, et, dans la Belgique délivrée, leurs âmes flotteront éparses parmi l'atmosphère que nous respirerons. Ils ne demandent pas que nous les plaignions — mais que nous coopérions en souvenir d'eux, au "devenir" de cet idéalisme national, supérieur, auquel ils offrirent joyeusement leur vie—et tous ses beaux rêves et tous ses immenses espoirs. FIRMIN VAN DEN BOSCH. UN DIALOGUE BELGE. ■il ■ 4 I— La question militaire. Jeudi.—Sous ce titre le " Times " di ce matin publie des réflexions de jeune gens belges âgés de 18 à 25 ans, îesquel se refusaient à remplir leurs devoirs mili taires. Le " Times " donne leurs raison —d'après l'interprète qui les questionn: —et, certes, l'incident n'aurait pa d'autre importance, s'il n'était l'indic d'un état d'esprit qui, heureusement, es loin d'être général... Les jeunes Belges en question duren être requis par le " constable " d'obéi aux ordres militaires venus du gouverne ment belge : l'interprète entre le " con stable " et eux dit : — Ma tâche était de faire comprend n à ces Belges que s'ils refusaient d'obéi ils seraient arrêtés par 3a police. Ils m< demandèrent : " De quel droit le gou vernement anglais peut-il agir ainsi?' Je ne pus leur répondre. Ils ajoutèrent " Deux ou trois millions de sujets bri tanniques en âge militaire poursûiven leur vie habituelle : il est étrange qu< quelques milliers de réfugiés belge: soient forcés d'aller se battre pour h cause qui est d'importance vitale pour h Grande-Bretagne autant que pour la Bel gique..." L'interprète anglais continue : — J'expliquais aux jeunes Belge: que, comme un peuple libre, nous préfé rions laisser la liberté de consciena dicter aux hommes s'ils devaient servi; leurs pays. Les Belges me répondirent " qu'ils n'avaient pas le service mili taire général avant la guerre en Bel gique et qu'ils ne comprenaient pa: comment le gouvernement anglais n< prenait pas les mêmes mesures que 1< gouvernement belge "... Bref, les jeunes Belges se soumiren après toutes ces réflexions, et 1< constable et l'interprète purent s'er aller, l'incident étant vidé à ce point d< vue. Il ne l'est pas, hélas ! au point d< vue du problème militaire, sur leque cet incident porte—et dont il est utile d< montrer, par les faits actuels, les côtés particulièrement instructifs... Nous n'avons pas à juger l'Angleterre — où plutôt les sujets anglais qu n'accomplissent pas leurs devoirs militaires. Mais il est nécessaire de tirei une conclusion de toutes les polémique.' auxquelles les journaux de Grande-Bre-tagne se livrent actuellement au sujet ; de (la nécessité de l'obligation mili-3 taire... s Cette conclusion fait partie de la . conclusion d'ensemble que tous les faits 5 de la guerre (que ce soit dans le do-^ maine des nationalités, que ce soit dans ; le domaine de la justice ou dans celui ; des questions raciques) et cette conclu-t sion, c'est que le Droit a été méconnu, dans le passé, au point de vue militaire t comme à tant d'autres points de vue r d'intérêt primordial pour les peuples... En effet, en Droit réel, qu'est-ce que le . militarisme? C'est l'organisme destiné à la défense des libertés acquises par la nationalité," par la race, par le groupe humain qui a créé ces libertés. Cet organisme appartient à la nation et est un organisme vital. Les libertés, en effet, constituent l'âme de la nation : l'armée défensive en constitue le cœur. De quoi doit être composé l'organisme? Mais de t toutesles forces vives de lanation. Quand ; les Anglais parlent de "liberté" en cette . matière, ils commettent une erreur L énorme : la liberté n'existe que lors-L qu'elle n'est pas dangereuse pour les . libertés des autres. Ur, la Iiberte est criminelle lorsqu'elle met en danger le trésor des libertés de la nation. C'est le cas en ce qui concerne le volontariat. Celui-ci est dangereux parce qu'il affaiblit la défense nationale — et son principe de liberté dans le mal est équivalent au principe qui consisterait, par exemple, à défendre la liberté du vol — ou de tout autre fait dangereux pour les droits de tous... En réalité, le militarisme doit consister en la puissance physique de toute la nation, sans inégalité, sans injustice... Et quel est le seul système militaire qui réponde à cet idéal de justice et de force ? La Nation armée. En dehors de ce système, qui est un système de liberté, de dignité et de respect individuel tout ensemble, on supprime le chaos auquel, à peu près partout, les politiciens (c'est-à-dire les hommes préoccupés de satisfaire leurs électeurs avant de satisfaire le Droit) ont donné naissance... On s'en aperçoit bien aujourd'hui... Le militarisme allemand, c'est l'abus de la force... Le militarisme, d'après les principes de la nation armée, c'est la défense des libertés dans le respect de la dignité des hommes et l'honneur dans l'égalité. CAMILLE ROUSSEL. LETTRE DE GRÈGE. Les élections législatives.—Le programme vénizeliste. SaloniQùe, 17 mai 1915. La campagne électorale bat son pleifl en notre vi'le. Des réunions publiques et des conférences sont organisées par les différents partis" entrés en lice. Les partisans de Vénizé'os déploient tous leurs efforts en vue d'obtenir la majorité aux prochaines élections législatives. Leur groupe, qui porte le nom de " parti libéral," est considéré aujourd'hui comme le plus puissant en vieille et nouvelle Grèce. _ Voici dans ses grandes lignes l'historique et le programme politique du parti libéral dont le président est M. Ar-ghyropoulos, ex-préfet de Salonique, qui dirige le mouvement en Macédoine : " En 1909 il se produisit en Grèce une double révolution pacifique, politique et militaire, contre les partis au pouvoir. Les militaires, les classes ouvrières et la petite bourgeoisie, plus particulièrement l'hellénisme dispersé dans le monde, s'aperçurent que les partis qui tenaient alors les rênes de. l'Etat, avaient par leur politique créé une situation extérieure et une situation intérieure ém'nem-ment préjudiciable aux intérêts du pays. Il se manifestait en Grèce un désir général de changer comp'ètement un état de choses dangereux. Les événements extérieurs permirent à ces désirs de se développer et de se fortifier. D'une part, les affaires macédoniennes montraient à ceux qui avaient pris part à ta lutte des nationalités en Macédoine que dans le cas où 1a Grèce continuerait à suivre la même poétique extérieure, elle ne pourrait en aucune façon intervenir efficacement pour sauvegarder nos intérêts nationaux en Macédoine. " D'autre part, au cours de !a crise provoquée par la question Cretoise, 011 se rendit bien compte que les luttes des anciens partis avaient laissé la Grèce désarmée, militairement et diplomatiquement au point de rendre le pays incapable d'agir comme un Etat digne de ce nom. Nous n'avons pas pu nous annexer la. Crète, alors que la Bulgarie s'annexait la Roumélie-Orientale. I.a cause de tout le mal était une mauvaise gestion des affaires intérieures, une politique d'au jour le jour, sans aucun programme, laissant le pays à la merci d'un certain nombre d'agents électoraux. Du mouvement de protestation de 1909 est né le parti libéral, dont l'action en dehors de la Chambre, s'est d'abord confondue avec l'action quelque peu illégale mais souvent féconde en résultats de la Litrue • . . militaire et des corporations qui, pendant dix mois, ont gouverné le pays en s'imposant à la Chambre. Mais les libéraux ne tardèrent pas à s'affirmer comme parti parlementaire, lorsque, après les élections de septembre 1910, M. Vénizé-los prit leur direction au parlement. C'est alors que le parti put se mettre sérieuse^ ment à l'œuvre et commencer la réalisation des promesses qu'il avait faites 'à la nation. " Programme. — Partie constitutionnelle ! " D'abord au point de vue constitutionnel, nous voulons une royauté forte et respectée, faisant librement usage des droits que lui confère la constitution, et dans les limites constitutionnelles. Certes, la charte constitutionnelle n'est pas intangible, mais elle ne peut être modifiée que par la procédure indiquée dans la constitution, et jamais par l'usage abusif que l'un des pouvoirs, législatif ou exécutif, pourrait faire des droits constitutionnels. D'ailleurs aucune question de cette nature ne s'est posée en Grèce depuis 1910. Nous mettons en dehors et au-dessus de toute discussion la personnalité du Roi et la majesté du trône. En 1910, M. Vénizélos imposa à la majorité des constituants de l'assemblé'* nationale de limiter la révision de la constitution, et il rendit au prince royal d'alors, au roi actuel, la place qui lui revenait dans les rangs de l'armée. Section administrative. Depuis plusieurs années il s'était manifesté dans le pays un mouvement très marqué en faveur de l'indépendance de fonctionnaires et de la décentralisation administrative. Il faut reconnaître que quelques années avant l'arrivée au pouvoir libéral, M. Rallys avait fait le premier pas dans cette voie en donnant assurance aux fonctionnaires demeurés au service du gouvernement depuis un certain nombre d'années qu'ils ne pourraient être révoqués arbitrairement. Mais il était nécessaire que le principe en fût inscrit dans la constitution ; il fallait que des lois spéciales déterminassent la nomination, l'avancement et la destitution des fonctionnaires, de telle sorte que les différents ministres qui se suc-

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Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Bruxelles du 1843 au 1940.

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