g8èrae année. No 279 L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI : ONE PENNY BEIjCÏJË CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE : 5 CENTS) ADMINISTRATION ET REDACTION : PLAcf^M^BÔTJRSE 5 DANE STR., HIGH HOLBORN, W.C. li " BOURbE, ( 311-57 et TELEPHONE: HOLBORU 1773-4 TELEPH.: j238_75 LUNDI 26 NOVEMBRE 1917 En vente à Londres à 3 h. le samedi 24 novembre f 3 MOIS, 9 SHILLINGS. 1 ABONNEMENTS : -j 6 MOIS, 17 SHILLINGS. !- CONSERVATION PAR LE PROGRES. U AN, 32 SHILLINGS. j A PRRTIR du JEUDI 29 NOVEMBRE N0S BUREAUX SERONT REINSTALLES TUDOR HODSE, TCDOR STREET LA SITUATION Samedi midi. Après une courte interruption, néces- e «ire pour déblayer le terrain, rassem- q blèr les prisonniers et organiser les nou- 1 telles positions en vue d'un retour offen- p sif, les troupes du général Byng (promu t général en titre) ont repris l'offensive j kier. , ^ Toujours très mesuré dans les termes e feses communiqués, le maréchal Haig se <•' borne à dire que "les opérations, com- c «ncées à l'ouest de C-ambrai.se poursui- g reiit d'une manière satisfaisante." 1 C'est laconique, mais rappelons-nous '< que c'est dans les mêmes termes que le 1 maréchal' annonçait, il y a quelques f jours, l'offensive qui lui valut le succès ï que l'on sait. ® Leconïmuniqué de'Berlin semble'encorç une fois bien pressé pour annoncer ce 1 qu'il appelle, sans le croire d'ailleurs, v un echec anglais ! No»s adversaires ont c adopté ce genre de bluff parce que la po- r pulation allemande et autrichienne n'est r pas en mesure de supporter le choc d'une mauvaise nouvelle. Le moral de nos en- § «émis, én dépit de leur succès ephémèté. *' en Italie, est très bas et' exige un traite- c ment spécial. Peu importe d'ailleurs l'interpréta- c tion donnée par nos ennemis à la victoire Je nos alliés, nous nous contentons des ' résultats, et il y a des chances que cïeux- J ri dépassent les prévisions. Lwtsc^ie nos alliés se sont emparés de ' la crête de'Messines, prélude de la ba- £ taille és Flandres qui dill'e toujouta, les > communiqués de Berlin ont également 1 parlé de l'éçhçc d'une tentative de per- c «er le front allemand, mais çettç opéra- 8 tion n'en fut pas moins une grande victoire britannique, puisqu'elle a permis s i nos alliés de'dégager Ypres et d'arra- c cher aux Allemands, pied par pied, le coteau de Passchendaele, auquel ils ne c tiennent plus que- par un fil. Dans cette guerre cyclopéenne, qui englobe presque tous les peuples de la ' terre, tout est gigantesque et l'homme a ^ de la peine à embrasser du regard l'immensité du champ de bataille, à suivre au jour le jour les opérations et à se rendre c cpmpte de l'importance et de la signifi- ^ cation de leur développement. Ce n'est ' pas un échiquier unique qu'il s'agit de surveiller, mais dix, vingt, cent. Eehi- I quiers militaires, navals, politiques, éco- G n.omiques, et qui, tous, se rapportent à s une même partie dont l'enjeu est la !i- 1 berté du monde. | Qu'importe que telle pièce soit perdue, 1 sur tel échiquier, du moment que sur c 1 ensëihble des parties engagées les piè- 1 ces capitales qui nous permettront de mettre efi échec et mater l'adversaire, c nous restent? . • c Deui cent mille hommes et 2,500 canons sont raflés sur l'échiquier italien; 1 la partie continue sans même être com- I promise, car d'autres pièçes, tenues çn r réserve, vont entrer en ligne. Mais tel pion qui avance insensiblement dans la'direction du roi adverse va bientôt prendre une importance capitale «t décider de la partie. Ces pions qui s'avancent prudemment, lentement mais' sûrement, ce sont les ar-mees franco-britanniques en Flandre et sur toute l'étendue du front occidental. Elles tiennent l'adversaire en échec'con- i stamment, depuis plus d'un an, et ne le s relieront plus jusqu'à ce qu'il soit ac- i cule, obligé de s'avouer vaincu. s Toutes les diversions sur les autres i tronts restent sans effet sur le front oc- c c'idental, où, une à une, les positions 1 ennemies, qui semblaient défier toute i attaque, s'effritent et s'écroulent sous la ' Poussee franco-britannique. ( Le travail qui s'opère sur le front ccidental ne peut, être que lent, tant ue les obstacles immenses accumulés par ennemi n'ont pas été réduitâ. Or, ils ne euvent l'être que par la patience et le emps, mais ils le seront un jour, et ce aur approcLe rapidement. Pour retarer l'échéance fatale, nos ennerhis ont ntrepris une expédition qui constituait, ans les circonstances actuelles, un coup e va-banq.ue, et la.partie est loin d'être agnée, malgré un premier succès. La igne du Piave résiste à tous les assauts, ?s mohitors britanniques bombardent 'ennemi de la côte et dans la région Ipine les Autrichiens ne parviennent 'as, malgré tons les sacrifices, à 'assurer les débouchés dans la plaine, .es Italiens, plus braves que jamais et 'ayant plus qu'un front de cent kilo-îèfres à défendre, contre trois cents jais, reprennent le dessus, et les commu-iqués de Rome mentionnent des prison-iers en nombre croissant. L'état-rnajor austro-allemand, dé-risé, songe à s'assurer une retraite, et ;s aviateurs signalent une activité considérable sur les bords du Tagliamento ù l'ennemi espère pouvoir tenir au cas ■Ù il serait obligé de battre en cetraite ! Le sang-froid qui jadis sauva Verdun, ura sauvé, tout semble l'indiquér au-ourd'hui, les plaines de la Vénétie et léut-être celles de la, Lombardie, et de îêrfte que l'échec du Rronprinz allemand , Verdun a précipité la débâcle de la Somme, d© même l'échec de l'aventure talienne précipitera la gnggdg débâcle: ue le printemps prochain' -réserve"à nos dversaites. Entretemps les Alliés, sur lès théâtres ecohdaires de Palestine1 et de l'Est Afri-ain, marchent de succès en succès, et si 'on considère que tous ces événements, léfavor'ablés dans leur ensemble pour nos nnemis, se produisent au moment- où la lùssie, livrée à l'anarchie, se prépare à rahir la causé des Alliés, on doit re-onnaître que la puissance militaire des ïmpires du Centre, qui a réellement lénéficié jusqu'ici de circonstances ex-eptionnellément favorables, sans pou-,oir s'assurer la victoire, est irrémédia-dement compromise. ^ Même la libération éventuelle de trou-ies sur lç front oriental, en coùséquehce le la défection russe, ne changera pas ensiblement la situation. Car avec un égiirie aussi instable que le léninisme, 'Allemagne et l'Autriche ne pourront amais dégarnir complètement leur front •liental, d'où, au surplus, toutes les dis-» ,>ombilités ont déjà- été retirées pour nonter le coup italien et parer les attables de Flandre, du nord de l'Aisne et le Cambrai. La trahison russe, montée avec l'or .llemand, est , déjà escomptée depuis ilus de trois mois par nos adversaires, et aalgré cela nos ennemis sont aux abois. -V ' ■» . Sachant cela, attendons-nous à des ef-orts désespérés de nos adversaires pour aper notre résistance à l'arrière. Berlin ra jouer encore une fois la carte de paix, 'appuyant sur le "camarade" Lenin, à noins que le Kaiser ne s'adresse une fois le plus au Vatican pour essayer d'attelei e Pape au char de paix qui", en réalité, l'est qu'un tank camouflé, cheval de Proie moderne dont le, monde a tout lieu le se méfier. . sur le mm oaeidental COMMUNIQUES BRITANNIQUES Progrès en Flandre Londres, vendredi, 10 h. 40 du matin. ..luit dernière nous avons légère-Jent aivançé notre lisne au sud-est l'Ypres. Des tentatives de raid faites par l'en-îeriii la nuit dernière au nord-ouest de Pontruet, au nord-ouest de St-Quentin it au sud de Neuve-Chapelle,ont échoué, es assaillants laissant des prisonniers ;ntre nos mains. Au sud-ouest de Cambrai, il n'y a eu meun changement sur notre front. Nouvelle attaque ?ur Cambrai Londres, vendredi 10 h. 10 du soir. —Des onérations ont été continuées Dar nous aujourd'hui, contre les positions ennemies à l'ouest de Cambrai. Les derniers rapports signalent qu'elles se développent d'une façon satisfaisante. L'artillerie ennemie a riiontré une grande activité pendant la journée flans le voisinage de Passchendaele. Sir Julian Byn,ç promu général Le Roi, en reconnaissance du brilla.ni succès remporté par la 3e armée dan1 la bataille pour Cambrai, a approuvé h nomination du fi. lieutenant-général si? Julian Hedworth George Byng, colone du 3e Hussards et commandant la 3t armée, au grade effectif de général. SI!Il Li FRONT MERIDIONAL « a rr Les Italiens se maintiennent c héroïquement r Sur le' plateau d'Asiago l'ennemi, se n rigeant du nord vers le front des monts r mderecar et Badenecche, et de l'ouest c rs la ligne des monts Çastelgomb^rto- h isera, M.aletta-Davanti, a tenté hieil c îe attaque encercla contre le point p ►minant de la Meletta. L'action, pré- l: dée d'un grand bombardement à l'aide a obus lacrymatoires, fut exécutée avec t îe violence extrême par de grandes for- ® Is ennemies. Nos détachements de la ^ •emière armée, par une résistance des s' ùs valeureuses' et des contre-atta'qites ntinuelles, parvinrent à. maintenir tou- ^ s lès positions et repousser l'ennemi, lui fiigeant des pertes très sévères et f a i -nt 199 prisonniers, dont 8 officiers. Entre la Brenta et le Piave un feu ^ artillerie des plus violent fut suivi une avance en vagues denses dThfan-rie; l'ennemi renouvella ses attaques à £ Hibe. Plusieurs positions ont été plu-eurs fois perdues et reprises par nos c oupes de la 4e armée. Vers le soir, la ?rnière contre-attaque arrêta définiti->ment l'ennemi, auquel la journée, j( ins ce secteur aussi, a coûté des pertes ^ vères. Q EN AFRIQUE ORIENTALE — i Nouvelles captures Le 21 novembre, la c-olonne gauche des rces britanniques, qui ont traversé le ateau de Makonde, ont pénétré dans ^ imba's (dans la vallée du Kitangari, à £ . kilomètres au nord-est de la mission r .1 Kitangari) 52 Allemands (blancs) et ) indigènes se sont rendus. Le même j ur, notre colonne droite a pénétré j ins Nevala, où 12G allemands (blancs) r 7-8 indigènes ont étfe capturés. f t>ans Vact'p'j -h Ar',ri£8 lomètres au sud-ouest de Livale) de T ïtits détachements belgo-britanniques c it été attaqués, le 16 novembre der- 1 er, par des troupes ennemies considé- 1 iblement -supérieure en nombre, et ont ; imbattu de la façon la plus valeureuse, c ifligeant à l'ennemi des pertes plus ] •andes que les leurs et faisant prison- t !ers cinq Allemands (blancs) et 39 in- c gènes. EN ARABIE ; ♦ j Un combat près d'Âden £ c Jeudi, les troupes britanniques qui 'ont cessé de se trouver e.i contact j i'ee les Turcs ont attaqué et.-capturé ^ n poste turc à Jabir (à 24 k, au nord j 'Arien), et les petits postes voisins de ;tte position. Des pertes ont été in-igées à l'ennemi et ses défenses orrt oté ^ étruites. , ' j mm LES SÛ.DATS ' BilTAN viOUES TOMBES ( 0 s Offre du gouvernement belge c Le comité impérial des sépultures de c uerre, qui s'est réuni hier, x voté unr, ^solution présentée par ùr Thomas 1 [aokensie et exprimant "la vive appré- 5 .ation de la noble et généreuse action * u gouvernement belge qui, sur des -£ ases semblables à celles consenties en ( 915 par le gouvernement français, a * 3c'epté de fournir à ses frais l'eitipLiéa- c .ent de sepultures permanentes pour ê 's soldats britanniques tombés sur le c )1 belge." En appuyant la résolution M. Rud- j ard Kipling avait dit qu'il n y çivait as une partie de l'empire ot à peine ne race de l'empire qui ne soit' ras re-résentée parmi les champions de la c berté qui gisent sur le front des Flan- , res, et qu'il n'y'aurait pas une panic ' e l'empire qui ne soit émue dï l'offre J e la Belgique, Ce pays au grand cvur t ui avait pris pour toujours nos morts ans son sein. ■ La commission aura à examiner corn- ^ ient seront disposés les cimetières, tant £ 1 France qu'en Belgique, et quels seront s genres de monuments funéraires les lus appropriés. Il a été décidé de ne j as faire de distinction entre les tombes ss soldats et celles des officiers érigées l'étranger, mais d'accorder tous encou-igements et toutes facilités aux parents £ ésireux d'élever des monuments d'un iractère plus individuel et plus person- r el en Grande-Bretagne. i. CLEMENCEAlT ET LES = SCANDALES ^ g La prompte action promise par M. c lemenceau en ce qui concerna le traite- 0 îent des scandales et les changements T ans l'administration de la police s'est t éjà manifestée. Le cas Turmel a été relis aux autorités militaires. On sait que récemment Turmel avait langé son attitude; il a reconnu que huissier Cousin était parfaitement in-ocent du vol dont il l'avait accusé et a îtiré les accusations qu'il avait portées antre M. Deschanel, et les questeurs de 1 Chambre d'avoir tramé un complot antre lui; il aurait déclaré que toutes îs accusations il les avait faites sur les nstances de son avocat Me Bonson. Il changé aetuellement de conseil. D'au-re part, Mme Turmel, ayant fini par vouer qu'elle avait changé, à la Banque ordon, pour Pr. 250,000 de billets suis-3-s, a été remise en liberté. Le gouverneur rhilitaire de Paris a ou-ert une enquête sur le cas de Cava<l-ni, qui avait servi d'intermédiaire à tolo. Le préfet de police, M. Hudels, a été ransféré à la préfecture de la Loire In-érieùre et remplacé par M. Raux, pré-et. de l'Oise. Le chef de la Sûreté géné-ale a été nommé préfet de Maine et .cire et remplacé par M. Maringer, onseiller d'Etat. Démission de M. Jonnart M. Jonnart, ministre dit blocus dans ï cabinet Clemenceau, a démissionné our motifs de santé. M. Clemenceau a ffert le portefeuille à M. Lebrun, délité, qui a accepté. .18 evenements en ROSSIE La réduction des effectifs Le gouvernement usurpateur de Pé-rograd, sous "l'inspiration de Lenin. .lias Cederblum, va commencer le dé-nembrement de l'armée russe afin d'as-urer une avance plus facile à ses amis es Allemands, au cas où ces derniers prouveraient le besoin de faire une narche militaire en Russie pour satis-aire des desseins politiques ou autres. Eu effet-, le goaveriiéjnéait des cous-nissaires du peuple (ou Cabinet) -.v dé-idé de diminuer les effectifs de i'armée usse et a ordonné pour commencer, le icenciement de la classe de 1899. Le; nstructions concernant les autres lasses seront publiées ultérieurement, je décret est contre-signé par le "lieu-enant Krilenko," commandant-en-hef"' de l'armée russe! L'anarchie persiste à Pétregrad Le correspondant spécial du "Times" . Pétrograd télégraphie à la date du 22 lovem'bre que le Soviet de la capitale , voté une résolution appuyant les' Bol-hevistes dans leur refus d'accepter les iroposifions des socialistes modérés, re-atives à la formation d'une coalition, lies modérés demandaient la liberté dt a presse, la libération des personne® .rrêtées au cours des troubles récents et îotamment MM. Terestchenko et Kono--aloff, qui sont toujours enfermés dans a forteresse Saint-Pierre et Paul, et la oumission de la milice au conseil muni-ipal.Le Soviet s'oppose de nouveau à la invocation d'un nouveau parlement, uiVant la proposition de la Fédération les cheminots, proposition qu'il qualifie le perfide. Nonobstant cet - échec, les Cheminots firent une nouvelle offre de nédiation, mais sans succès. Le comité les cheminots a transféré son siège à rloscou, ses membres manifestent un jrand mécontentement et se plaignent le ce qu'ils sont exposés aux persécu-ions des Bolshevistes. On signale lu'une grève générale des çheminots st éminente, mais la Fédération délare officiellement, qu'elle accorde son attention à la question des transports ifin de sau/ver la capitale et 1e front de a famine. La situation sur les fronts La situation actuelle sur les fronts oc-i dentaux et nord-occidentaux ne peul dus se prolonger longtemps. Les trou >es, qui sont exténuées et fatiguées, in-istent pour être renforcées par des uni-és de l'arrière, qui sont démoralisées >ar une inactivité prolongée. Elles som srivées, non seulement de vivres, mai; gaiement de vêtements d'hiver. La sai-on froide est arrivée et, à moins que les mesures ne soient prises rapidement, les désertions en masses sont à prévoir, jes hommes se déclarent dégoûtés des uerelles des politiciens et des disputes lour le pouvoir à Pétrograd, et ils ex-►riment le désir de voir cesser la guerre ivile et de voir former un ministère omposé par tous les partis révolution-.aires.On dit qu'un corps de troupes consi-érable est arrivé à Luga et qu'il mar-he vers Gatchina (à 40 kilomètres au ud de Pétrograd) pour établir à Pétro-rad un gouvernement selon ses vœux. La 12e armée (Riga), qui fut précédemment favorable au parti au pouvoir. adressé un télégramme au Maire de "étrograd, déclarant que les réserves en n-ovisions étaient presque épuisées et qu'aucun ravitaillement n avait ete fait depuis six jours. Si cet état de chose devait perdurer une semaine de plus, 1 armée serait exposée à la famine. Le télégramme se'termine par un sérieux appel de secours. Le Conseil municipal de Pétrograd a décidé d'envoyer dix wagons chargés de céréales de ses propres, provisions, qui décroissent rapidement aussi, aux armées sur le front septentrio- . nal. Un nouveau recul militaire S'il faut en croire le correspondant de la "Frankfurter Zeitung" à Vienne,-les troupes russes se préparent à évacuer les villes galiciennes de Grzymaloue e"t de Skalat tout deux à quelques kilomètres au sud-èst de Tarnopol) en Galicie orientale. Leurs positions avancées auraient déjà été volontairement évacuées. En Russie méridionale La situation en Russie méridionale est différente, les pavs'ans envoyant des approvisionnements considérables aux armées sur le sud-occidental, qui, dit-on, sympathise avec le gouvernement antérieur. Les lie (Tarnopol) et 7e (Brzezany) armées se sont, affirme-t-on, déclarées prêtes à contribuer au rétablissement de l'ordre. Le nouveau gouvernement indépendant de l'Ukraine s'intitule lui-même le "Commissariat Général." AUTOlîfi de la GUERRE ALLEMAGNE —- Un prisonnier de guerre.français, nommé Colsart, a été condamné à mort pour avoir mis le feu à des magasins de fourrage et de farines et causé ainsi des dégâts pour plus d'un million de francs. Il aurait avoué sa culpabilité. — Les journaux allemands répandent le, bruit du prochain envoi d'une nou- ,7ejl«;,r»ot0 par te Pape La'-"Roefeische Volkszeitung," dan un assez long article au sujet de cette note, dit que le désarmement n'oxrirait pas de garanties pour le maintien de la paix et que T'ar-bitrag-e obligatoire est plus facile à obtenir.BELGIQUE — Dans diverses communes des environs de Mons, de même qu'à Neufvilles, près de Naast (La Louvière), les Allemands ont arrêté dans les rues du village des jeunes filles, qui furent contraintes d'aller travailler-soit. au front des Flandres, soit en Allemagne, pour le salaire de 40 centimes par jour. — Les usines suivantes sont mises-sous séquestre par les Allemands: La Franco-Belge, l'usine Thiriau et l'es Laminoirs GilsOn, à La Croyère, près de Manage (Hainaut); les usines Gold-schmid, de Haine-Saint-Pierre ; les usines , inglaises La Construction, de Manage ; les ateliers Taminiaux, de Sfenefie; les ateliers Nicaise-Delcuve, à La Louvière.. — A Hasselt comme ailleurs, le nombre .des personnes fusillées par les Allemands sous l'inculpation d'offenses, souvent illusoires, ou d'espionnage, est considérable. Les tombes des victimes du gouvernement général allemand étaient soignées, fleuries, prises comme un but de pèlerinage par la population. Or, depuis quelque temps, les martyrs de la-"'Justice ' teutonne de Hasselt sont en-terrees dans la cour de la caserne où ils' tombent, et non plus au cimetière. Les -Allemands croient ainsi arrêter la vague de patriotisme des Belges. — Une jeune Bruxelloise, J. L. . .,.âgée de 22 ans, évadée de l'usine de soie artificielle d'Oberbruck, où elle travaillait, et arrivée en pays neutre, donne.ee détail : Il y a dans l'usine une salle de "Solfitierung" très malsaine où travaillent seulement des femmes belges. Les ouvrières allemandes refusent d'y entrer. • Celles qui sont employées gagnent 75 pf. (M. 0.75) à l'heure; et reçoivent double ' ration, plus un litre de lait par jour. ' Après trois mois, elles sont épuisées ec bonnes pour l'hôpital. ■ ESPAGNE — Les journaux espagnols sont d'accord pour croire à l'imminence d'une 1 nouvelle crise ministérielle. ;GRECE — La Grèce est à court de vivres et les pro-Allemands tentent d'exploiter cette situation contre le gouvernement de M. Vénizélos. Celui-ci a fait appel aux gou-> vérnements alliés, qui vont tenter de remédier à la disette. ITALIE — Le contrôleur de l'alimentation de l'Italie, Siofnor Crespi, est arrivé à Londres, en mission spéciale. L'afflui des réfugiés des régions envahies et l'augmentation de l'effectif de l'armée ont créé de nouveaux problèmes auxquels il faut faire face.

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