L'indépendance belge

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s.n. 1916, 25 Septembre. L'indépendance belge. Accès à 18 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/tx3513w237/
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L'INDÉPENDANCE BELGE. ROYAUME-UNI : ONE PENNY CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE: 5 CENTS) administration et redaction : bureau a paris : ibi"uitw« nta crnrruDnr ix vrn q q GTTTTTTtir1? tudor hc use. tudor st london ec place de la bourse. LUÎ^DÎ 25 SEPTE1¥3E»RE 1S13. (" m0-s, 9 shillings. jl. coun,,c V.tv ' tfi cdu .(311-57 et „ . , , . j. ^ abonnements :i6 mois. 17 shillings. Conservation par le Progrès. TELEPHONE : CITY 3960. TELEPH': 1 238-75. En vente à Londres à 3 h. le samedi 23 sept. U an. 32 shillings. LA SITUATION. Samedi, midi. De nouveaux combats ont eu lieu hier ;u nord de la Somme, particulièrement autour de Combles. Dans le secteur de la ferme le Priez-Rancourt, les Allemands sont revenus à l'attaque avec des forces importantes, mais sans parvenir à traverser le rideau de feu de l'artillerie française. L'ennemi dut abandonner sa tentative, aussi infructueuse que les précédentes, après avoir subi des pertes très sérieuses. Les Français ne déclanchè-rent aucune grande attaque mais exécutèrent ce qu'ils appellent modestement des " coups de mains," lesquels leur permirent de prendre quelques éléments de tranchées et de faire 140 prisonniers. Il est y rai qu'en présence des 55,800 prisonniers allemands faits par les Alliés sur la Somme depuis le 1er juillet, et dont nos amis français en revendiquent 34,050 pour leur part, une centaine de plus représente une quantité négligeable, mais le fait n'en est pas moins signicatif puisqu'il démontre qu'alors que les Allemands sacrifient des divisions entières sans parvenir à regagner du ter rain, les Alliés augmentent chaque joui leurs gains tout en repoussant les contre-attaques de l'ennemi. Les troupes britanniques ont, ell^s aussi, étendu leur front, au nord de Combles, en enlevant aux Allemands deux lignes de tranchées, entre Fiers et Martinpuich, sur une longueur de 1,60C mètres ! Sur le restant du front occidental rien à signaler si ce n'est un raid d'aviateurs français en Lorraine, contre l'aérodrome de Habsheim sur lequel huit bombes de 120 mm. ont été lancées. En Italie le mauvais temps gêne de plus en plus les opérations sans cependant empêcher nos Alliés de progresser. Le dernier communiqué de Rome signale une avance dans la vallée de Cismone et dans le Cordevole. Pétrograd n'a rien d'important à signaler, et Berlin revient sur les combats du 20 au sud de Vladimir Vo-lynsk, où les Russes ont fait près de 1 000 prisonniers, pour dire que les Allemands aussi y ont fait 760 prisonniers.Les nouvelles du front roumain sont de'cidément meilleures. La menace ger-mano-bulgare contre la ligne Constanza-Rasova semble être définitivement écartée, grâce au succès russo-roumain signalé hier. Le correspondant spécial du "Times" donne, au sujet des opérations dans la Dobroudja, d'intéressants détails dont ;1 ressort que nos Alliés, après avoir résisté pendant trois jours aux assauts de l'ennemi, reçurent, le 19, des renforts qui leur permirent de prendre l'offensive à leur tour. La situation, aussitôt, se modifia à l'avantage des Russo-Roumains. Mac-kensen, dès le lendemain, 20 septembre, fut obligé de battre en retraite, et ce fut au tour de nos amis de poursuivre l'ennemi.Mais Mackensen, dont la mission consiste à décongestionner le plus possible le front transylvanien, n'est pas homme à abandonner la partie, et nous appre- >-• nons sans surprise que sa retraite vers le sud est déjà arrêtée. Le dernier communiqué de Bucarest annonce,en effet que ses troupes ont occupé des positions fortifiées. Le communiqué de Berlin nous apprend, d'autre part, que d'importantes forces roumaines ont attaqué à l'ouest de Tuzla, à Toprosar, mais que, " grâce à un mouvement tournant exécuté par les troupes germano-turco-bulgares, les Roumains ont été obligés de battre précipitamment en retraite." Mais il en sera probablement de oette retraite comme de celle de Silistrie et de Tutrakan, que le Kaiser, qui a encore une fois perdu une excellente occasion de se taire, a décrite comme étant une "victoire décisive" pour les armées germano-bulgaro-tur-ques.Décisive elle ne l'est qu'en tant qu'elle prouve que nos ennemis sont incapables de remporter un succès définitif, même sur un théâtre secondaire où ils avaient pour eux tous les avantages, y compris celui de la surprise. De même que Hindenburg n'a pas été capable d'arrêter l'offensive victorieuse des Alliés sur la Somme, de même Mackensen, son meilleur lieutenant, est incapable de rétablir le prestige des armes allemandes qui, même dans les Balkans, s'évanouit rapidement. Bientôt le roi Tino et sa clique d'officiers-courtisans seront seuls à croire encore dans l'invincibilité du Teuton. Mais les événements en Macédoine se chargeront bientôt peut-être de leur ouvrir les yeux. La marche des Alliés sur Monastir se poursuit. Les Serbes, au nord-est de Florina, ont fait une centaine de prisonniers (régions de Brod et de Vrbeni), l'infanterie française a repoussé une contre-attaque bulgare et a progressé, après des combats acharnés, sur les hauteurs qui dominent la rente de~ Florina-Popli, c'est-à-dire du côté du lac Prespa, à l'ouest de Monastir. C'est, on le voit, le vaste mouvement tournant qui se poursuit, ayant cette fois pour objet Monastir, que les Serbes surtout sont anxieux de délivrer du joug bulgare. Tandis que l'aile gauche des Alliés, qui est l'aile marchante, s'allonge dans la direction du nord, le centre et la droite se contentent d'occuper et de fixer l'ennemi, ce qui n'empêche pas, de temps à autre, un coup de surprise. En ce moment tout se borne, sur cette partie du front, à un dnel d'artillerie auquel le:--navires de guerre britanniques ont prêté, hier, un ooncours efficace en bombardant les positions bulgares de Neohari (golfe d'Otrante), à proximité des bouches de la Strouma. Quant aux Grecs, ils assistent toujours, en spectateurs, au drame qui se déroule sur leur territoire et dont, comme l'a si bien fait remarquer M. Vénizé-los dans une interview accordée à l'Asso-ciated Press de New-York, la Grèce fait les frais sans en tirer le moindre avantage.Des réflexions du même genre ont été échangées à la Conférence de Christiania, si nous en croyons le oommuniqué officiel qui vient d'être publié à Copenhague, et, dont les Central News donnent le résumé succinct que nous publions plus loin. LA PAIX INTELLECTUELLE ET ARTISTIQUE. Les rapports spirituels du monde. Lorsqu'à la rumeur des batailles auront succédé les hymnes de victoire et les chants de délivrance encore endeuillés, il faudra songer à la paix intellectuelle. Elle n'est pas moins nécessaire que la paix économique et militaire. Les éi h anges scientifiques, artistiques et littéraires entre les peuples leur sont réciproquement inispensables. L'humanité serait diminuée et s'arrêterait dans une stagnation plus dangereuse que la guerre même, si leurs rapports spirituels Se trouvaient longtemps suspendus. Mais comment les régler après la lutte mauvaise qui laissera tant de blessures morales, tant de ferments de rancune et méfiance? C'est un problème délicat et profond. Il préoccupe les artistes et ks penseurs. Il s'est constitué récemment à Paris un groupement de gens de H '<;ttres, de savants et d'artistes qui, sous k titre de Comité d'Entente franco- belge, s'est donné pour mission de développement les relations artistiques et littéraires déjà si étroites entre les deux nations amies et alliées . C'est très bien ! Il faudrait étendre cette institution. Me serait-il permis de suggérer la formation en Suisse d'un groupement analogue? Son action pourrait être très utile; elle paraît même nécessaire. La Suisse et la Belgique, me disait récemment le poète René Morax, sofit les deux ailes de la France. Le mot est joli et l'image juste. Certes, la culture française porte en elle une puissance ex-pansive de vie suffisante pour ravonner et répandre au loin sa bienfaisante influence ; ses ailes ne ''ont pas moins aidée bien souvent, au cours des âges, à s'élancer plus sûrement vers les espaces infinis. Et inversement, par l'intermédiaire des penseurs et des poètes de Belgique ou de Suisse, le champ visuel de l'esprit français s'est ouvert à des aperçus nouveaux et s'est amplifié. Il importe de ne pas l'oublier et que ce courant généreux de vie qui circule d'une nation vers l'autre ne soit pas arrêté ni même ralenti. Toute la culture de l'Europe occidentale y est intéressée. Certes, il est légitime que la France songe à défendre son patrimoine moral aussi jalousement que ses biens matériels. D'excellents penseurs et d'illustres artistes se sont prononcés, avec énergie, dans ce sens, depuis le début de la guerre. Sans vouloir les en blâmer, on peut cependant penser que quelques-uns sont peut-être allés un peu loin. En France même, ils se sont heurtés à de véhémentes contradictions. Les moyens qu'ils proposent pour la sauvegarde des traditions nationales ne sont pas tous également recom-mandables. Les méthodes du domaine économique n'ont pas, dans le domaine intellectuel, la même valeur et la même efficacité. Des intérêts matériels très importants se rattachent, il est vrai, à l'exercice des arts et des lettres; mais ils ne dominent pas aussi complètement et exclusivement que dans l'industrie et le commerce. Voilà un premier point qu'il ne faut pas perdre de vue. Il importe aussi de distinguer le genre de productions qu'à juste titre on veut garantir. Il n'est besoin d'aucune mesure spéciale, j'imagine, pour la littérature, en dehors des règles généralement admises par les Etats civilisés pour la sauveg-arde de la propriété littéraire et artistique. Les lettres trouvent une protection naturelle suffisante dans la langue. Anglais, Français, Italiens n'ont pas à craindre d'être mis en défaveur auprès de leurs nationaux par les écrivains, romanciers, poètes ou dramaturges d'Allemagne, d'Autriche... ou de Turquie ! Les questions artistiques. Tout autres sont les conjonctures .pour les arts plastiques, pour la peinture et pour la musique. Là, aucune frontière naturelle ne trace une limite infranchissable à l'expansion des idées et des formes. Sur ce terrain, les interférences sont et ont toujours été plus directes et plus sensibles que sur aucun autre. On arrête difficilement des tendances esthétiques et des modes qui passent d'un pays à l'autre. Normalement, il ne devrait pas exister d'autre défense que le goût individuel et les traditions de chaque école nationale. Il n'y a pas d'exemple, je pense, d'une complète et durable absorption d'un peuple par un autre dans ce domaine. Toujours il est venu et il vient un moment où l'emprise exercée par l'art étranger, passagèrement dominateur, s'atténue et disparaît sous une floraison nouvelle de l'art national rendu plus vivace souvent et plus fécond par l'apport même de ces éléments hétérogènes dont il avait subi, en les îedoutant, l'influence. C'est une loi constante de l'histoire des idées et des arts. Après, comme avant la guerre, il ne faudra aucune intervention factice pour maintenir dans le monde la suprématie des peintres, des sculpteurs et des architectes de France, de Belgique ou d'Angleterre. Ils se la sont assurée par leur valeur propre dans l'application la plus large du libre échange. Il serait déplorable que sous prétexte de représailles, une entrave quelconque fût apportée à l'indépendance de leur activité internationale. On n'y songe pas d'ailleurs, jusqu'ici, tout au moins. Il ne me semble pas en être de même dans un autre domaine, celui de la musique. Ici l'Allemagne exerce en fait, depuis deux siècles, une hégémonie incontestable. Il est vain de vouloir la nier. On voudrait la briser. Or, cette hégémonie ne s'exerce pas seulement par les œuvres mêmes des grands génies, elle s'affirme encore par les moyens extérieurs de transmission de leur pensée, en particulier par l'édition. Il y a là un fait matériel qui vient compliquer singulièrement le problème. La musique est le langage le plus universel, le plus directement accessible à la masse des hommes, quelles que soient les oppositions ethniques qui les distinguent. On ne voit pas quelle barrière pourrait entravtr la diffusion d'une œuvre musicale possédant en elle-même l'énergie vitale nécessaire pour qu'elle se répandre et s'impose hors de son foyer d'origine. Aucun douanier ne pourra m'empêcher de chanter une mélodie belle et expressive rapportée d'une autre contrée? En Allemagne même, la jalousie des comp>ositeurs, le mauvais gré des " Ka-peÙmeisteT," l'hostilité à peine dissimulée des comités de concerts, se sont liguées contre la musique française ; rien n'a pu en arrêter l'expansion. La jeune école musicale de France pénètre peu à peu la musique allemande et déjà l'on y voit germer les premiers fruits de son influence. C'est une belle et glorieuse revanche des méfaits du snobisme wagné-rien et str.aussien parmi le public français. La libre action du goût et des idées a établi ainsi un système de compensations remarquablement équitable et très efficace. C'est une leçon de choses dont il faudrait retenir la signification. Problème compliqué. Et cependant, on devine à l'expression des idées prévalant de certains milieux qu'un groupe existe qui voudrait par des mesures prohibitives frapper directement l'édition ennemie. En principe, la chose/paraît très légitime, nécessaire et très simple. En pratique, elle l'est beaucoup moins. Le problème est infiniment plus compliqué qu on ne l'imagine généralement. Aux intérts artistiques se superposent de gros intérêts économiques. En voulant trop étroitement sauvegarder ceux-ci, on risque de compromettre ceux-là, et réciproquement. Il n'y a pas seulement la vente des partitions, il y a encore la location des matériels d'interprétation, tant des œuvres symphoniques que dramatiques, et l'énorme produit que l'exécution publique de ces œuvres rapporte aux auteurs et aux éditeurs. C'est un ensemble qui se chiffre par des centaines de millions annuellement. Actuellement, sous le régime de l'état de guerre, il existe en France une prohibition absolue et complète de toutes les éditions allemandes. Cette prohibition est si rigoureuse que l'on saisit même entre les mains des virtuoses, passant la frontière française dans un sens ou dans l'autre, les morceaux de musique qu'ils emportent dans leurs malles pour pouvoir exercer leur métier en Italie, en Espagne ou en Amérique. Il y a là, sans doute, un excès de zèle des autorités douanières et fiscales, qui n'ont jamais brillé par leur intelligence et leur tact. Dans les milieux dont je parle, on voudrait tout simplement maintenir après la guerre ces prohibitions barbares. A la rigueur, cette tendance peut se comprendre et s'excuser à cette heure, au beau milieu de l'âpre lutte ; mais après, il faudra cependant raisonner un peu. Si l'on se reporte aux conséquences pratiques futures de l'actuel ostracisme, la question change d'aspect. Se rend-on bien compte que si l'on proscrivait les éditions allemandes, il serait presque impossible, en France et en Angleterre, d'exécuter les œuvres de Gluck, de Bach, de Hsen-dcl, de Beethoven, de Mozart, pour ne citer que quelques grands noms, et cela tout uniment parce qu'il n'y a pas d'éditions complètes françaises ou anglaises. Prenons simplementT"Orphée" de Gluck. Il en existe des partitions d'orchestre éditées en France, mais il n'y a pas de matériel de chœurs et d'orchestre. Celui-ci, il faut le faire venir d'Allemagne, à moins de recourir au procédé lent et coûteux de la copie manuscrite. Le cas est absolument identique pour tous les grands drames lyriques de Gluck : Alceste, les Iphigénie, Armide ; pour toute l'œuvre dramatique et sym-phonique de Mozart et de Beethoven, pour le " Fidelio " de celui-ci, comme pour sa "Missa solennis" et sa symphonie avec " l'Ode à la Joie " ; pour tout le Bach, pour tout le Haendel, pour Weber, pour Schumann.... Projet peu pratique. On répond à cela qu'il serait bien simple d'établir en France et en Angleterre ces matériels d'exécution qui font défaut. C'est facile à dire. Au début, il avait été question, à Paris et à Londres, d'assumer vaillamment la lutte contre Je monopole éditorial de l'ennemi, en créant l'édition française et anglaise concurrente. Noble dessein, mais bien vaste et téméraire entreprise ! Les promoteurs n'en avaient pas mesuré toute l'étendue. Le fait est qu'après s'être mis courageusement à l'œuvre, ils n'ont pas tardé à s'apercevoir que l'on manquait de tout pour mener l'entreprise à bon port : ni matériel d'exécution, ni main-d'œuvre suffisante, ni spécialistes musicographes assez nombreux pour veiller à l'établissement correct de tant d'oeuvres à réimprimer ; enfin.—et ce n'est pas une des moindres lacunes—absence complète de bonne volonté et d'entente entre les grandes maisons d'édition musicale. L'unité d'action et la coopération désintéressée à l'œuvre commune auraient seules pu en assurer la réussite. C'était trop demander à leur esprit mes quin et mercantile. Convenons, d'ailleurs, qu'il était un peu puéril de s'imaginer qu'on pourrait en quelques mois, voire en quelques années, édifier un monument comparable à celui que les Allemands ont mis deux siècles à élever et a l'érection duquel ont collaboré vingt générations de savants et de laborieux spécialistes ! Insuffisamment préparé et mollement exécuté de la sorte, ce généreux projet n'a pas abouti et il semble dès à présent devoir être considéré comme abandonné. Pas d-e prohibition exagérée. Il faudra donc trouver autre chose ; mais quoi? La prohibition complète et abso'.ue de l'édition allemande serait un véritable désàstre pour l'art musical. On a déjà proposé une transaction pour l'éviter; ce serait d'exclure de la prohibition les éditions des grands classiques, éditions de luxe ou éditions populaires, de Palestina et Roland de Lassus à Bach, Haydn, Mozart, Grétry, Beethoven, Schubert, Mendelssohn et Schumann... Ce serait toujours cela de sauvé! Mais cette solution est loin de tout comprendre. L'édition de l'œuvre complète d'Hector Berlioz, maître français, a été entreprise avant la guerre par une maison allemande avec le concours de musicographes français et allemands collaborant... confraternellement ; elle est à moitié achevée. Va-t-on la laisser irréalisée? L'œuvre complète de Liszt, que personne ne songera à renier en'France, est en voie de publication; s'opposera-t-on à sa diffusion? Mais il y a mieux ; il y a ce fait paradoxal que bon nombre de compositeurs français, authentique-ment français, ont trové de l'autre côté du Rhin, de fastueux éditeurs, soit pour un ensemble d'ouvrages, soit pour des œuvres isolées. La grande majorité des musiciens belges (1) et suisses sont dans la même situation. Il y a aussi bon nombre d'excellents compositeurs anglais et même italiens (2) édités en Allemagne. Ils seraient tous directement lésés par les mesures prohibitives que d'aucuns préconisent dans les pays alliés. Les artistes doivent être entendus. On voit combien est complexe le problème qu'auront à résoudre les futurs négociateurs de la paix intellectuelle. Il faudra y apporter une grande précision dans les détails et une compréhension approfondie des éléments hostiles en présence : l'élément mercantile et l'élément esthétique. Le monde entier ridiculiserait l'Allemagne si elle enlevait de ses musées les tableaux des maîtres italiens, français et belges parce que nous lui avons criminellement déclaré la guerre, comme elle s'efforce de le faire croire. Il ne faudrait pas nous rendre ridicules à notre tour, en interdisant ou en rendant presque impossible l'exécution d'oeuvres des maîtres de la musique ancienne ou modeirne parce qu'ils ont été édités à Leipzig ou à Berlin. Les préoccupations défensives sur le terrain économique ne devraient, en aucun cas, compromettre les intérêts de l'art, dussions-nous pour sauvegarder ceux-ci sacrifier quelque chose de nos légitimes rancunes. La difficulté est d'accorder les deux points de vue. C'est une raison majeure pour ne pas confier qu'à de seuls économistes et qu'à des fonctionnaires politiques insuffisamment avertis, la préparation de l'entente nécessaire. C'est pourquoi il est indispensable que les artistes et les gens de lettres ne se désintéressent pas de la question, qu'ils fassent entendre, eux aussi, leur voix et connaître leurs appréhensions! J'en ai interrogé quelques-uns, peintres, poètes ou musiciens. Bien peu se doutent de l'importance et de l'ampleur des intérêts engagés. Ces réflexions les engageront peut-être à se consulter, à s'entendre et à combiner une action commune en vue d'une solution intelligente de ce délicat problème. Il est de ceux qu'il faut étudier et examiner de près et d'avance. MAURICE KUFFERATH. (1) Notamment, Tinel, Gilson, une partie do Peter Benoit, Mestdagh, .Tongen, Radoux, Samuel, liasse, Servais, Léonard. A^ieuxtemps, de Bériot, Ysaye, et combien d'autres... (2) Sgambati, Martucci, Bossi, Sinigaglia, etc. LES AFFRES ALLEMANDES EN PICARDIE. * < (De notre envoyé spécial.) Du Front, 19 septembre 1916. L'armée française. Bouchavesnes est actuellement conquis par les troupes françaises et du coup lès vainqueurs ont dépassé la route Pé-ronne-Bapaume, enlevant ainsi aux Allemands 'a principale voie militaire reliant ces deux villes menacées. Obliquant à l'est ils poursuivent l'offensive sur Feuillancourt et Mont Saint-Quentin, d'où une fois les canons en batterie, l'artillerie français^ dominera Péronne. En deux jours les Français ont augmenté leur nombre de prisonniers de 2,300. 'P Quand l'on songe que ce total est la c_ rafle faite sur un front restreint de 6 .1- kilomètres, comment douter que la ma-e- chine de guerre allemande se détraque? it Je ne m'étendrai pas aujourd'hui sur jr les phases de l'action heureuse de nos S7ème annés* S Ho 227

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Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1918.

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