L'indépendance belge

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s.n. 1915, 28 Decembre. L'indépendance belge. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/6q1sf2n47f/
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ROYAUME-UNI ; ONE PENNY H17f #in DJDiljUlji* CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE ; 6 CENTS.) ( ; — — . administration et redaction: bureau a paris: n umo fl0mtttwo ÏUDOB HOUSE. tcdor s^. london. B.c. et LONDRES, MARDI 28 DECEMBRE 1915. abonnements, 6 uol i! S™;) Conservation par le Progrès. TELEPHONE: CITY 3960. TELEPH.: {233-75. 1 AN, 32 SHILLINGS. > > , . ■ . ——— — ■ ' SOMMAIRE. LA SITUATION : Pas de changement sur le front occidental. — Activité turque en Egypte et en Mésopotamie.—La situation en Grèce. •— Sous«marin allemand coulé. — Vapeurs et transatlantiques torpillés. — Le cabinet Asquith et la question du recrutement. L'idéal nouveau des nations.—Jean Delvilie. Un ministère national? Notes d'une Parisienne. — Marie-Louise Néron. Lettre du Havre. — Jean Bary. En Belgique. Echos. Etc. LA SITUATION. Mardi, midi. La trêve des confiseurs n'a pas été respectée cette année et on n'a plus revu les scènes de la Noël précédente où lés soldats sortaient de leurs tranchées pour fraterniser et oublier, pour un jour, qu'ils étaient des ennemis. Mais s'il n'y a pas eu trêve il n'y a pas eu non plus d'opérations importantes sur aucun des fronts. En France l'artillerie a été assez active en Champagne, en Wœvre, en [Artois et dans les Vosges. Il est difficile <!« se rendre compte exactement de ce qui se passe au Hartmannsweilerkopf, mais il semble bien que les Français y ont maintenu en grande partie leurs gains des jours précédents. Sur les fronts britannique et belge le calme a également prévalu, et à part la démolition de quelques ouvrages de terre et l'explosion de quelques mines, ia situation n'a subi aucune modification.Le seul changement qui se soit produit sur le front britannique provient du retrait de contingents indiens, qui vont être envoyés sur un autre théâtre d'opérations plus rapproché de leur pays et où les conditions climatériques seront moins défavorables que dans les Flandres. Le développement que sont appelées à prendre les opérations eu Egypte et en Mésopotamie est sans doute pour quelque chose dans cette sage résolution. Les derniers bulletins turcs qui font allusion à ces champs d'opérations éloignés, ne brillent pas précisément par leur véracité, et deux communiqués britanniques démentent catégoriquement de prétendus succès dont se vantaient les fabricants de fausses nouvelles qui ont établi leur siège à Constantinople. Il s'agissait, d'un côté, de monitors britanniques prétendument coulés sur le .Tigre, et, de l'autre côté, d'opérations sur la frontière occidentale de l'Egypte, fen ce qui concerne ces derniers faits, 'le Press Bureau déclare que du 14 au 24 décembre il n'y eut aucune rencontre entre les troupes britanniques et arabes sur la frontière occidentale, et que le 25 un contingent ennemi, découvert à wne dizaine de kilomètres de Mersa Matnu, fut découvert et _ dispersé, les pertes britanniques dans cet engagement étant insignifiantes. Le bulletin turc parlait de 300 Anglais tués, de la capture de deux canons de campagne, de munitions, etc., etc. Mersa Matru se trouve à une soixantaine de kilomètres de la station de Bir iForkas, et il y a lieu de rappeler qu'au début de novembre on a signalé le débarquement, sur la côte de Cyrénaïque, près de Sillurn, d'un contingent de "troupes tu rco-allem andes, avec des officiers et quelques pièces d'artillerie. Ce débarquement fut protégé, à ce qu 'affirme la 'Stampa," par un sous-marin allemand, qui, sa tache remplie, attaqua Jes deux vieux garde-côtes égyptiens Abbas ' et "Abd-el-Moneni, " qui se trouvaient alors dans la baie de Sollum et dont 1 un fut coulé, l'autre endommagé. Le sous-marin bombarda ensuite, dit-on, le village de Sollum, qui aurait reçu une cinquantaine de projectiles. C'est à la suite de ces incidents et après l'apparition de bandes isolées de Bédouins que le commandant des forces britanniques rappela les postes de patrouille échelonnés le long de la frontière, qui furent ramenés en arrière afin de les mettre à l'abri d'un coup de main. En Mésopotamie les assauts des troupes turques contre les forces du général Townshend retranchées à Kut el Amara se font plus pressants. L'ennemi était parvenu, dans la nuit du 24, à faire une brèche dans les tranchées britanniques et à occuper momentanément un bastion, mais il ne put s'y maintenir et en fut finalement expulsé avec des pertes évaluées â environ 700 tués et blessés. Les pertes britanniques dans ce combat, auquel toute une division ennemie prit part, furent de 190 tués et blessés. Sur le théâtre voisin de la Perse, les Russes poursuivent les bandes de rebelles qui essayeront, croit-on, en cas d'échec, de se rabattre vers Bagdad pour se joindre aux forces turques. En Grèce la situation est inchangée. D'après les dernières nouvelles les Bulgares se seraient retirés à quelques kilomètres de la frontière grecque et s'y retranchent. On croit que c'est la note grecque adressée à Sofia à propos des incidents de Monastir qui a provoque ce changement d'attitude. Certaines dépêches parlent de l'intention des Bulgares d'entrer en Grèce revêtus d'uniformes allemands, afin d'enlever aux Grecs tout prétexte d'intervention, mais on peut difficilement admettre que la Grèce se laisserait ainsi bafouer. Le mécontentement dans l'armée hellénique augmente et le licenciement de deux classes serait dû en partie â des mutineries qui auraient éclaté et qu'on redouterait à Athènes de voir se propager. Entretemps, les Alliés, mettant à profit le beau temps qui a succédé aux récentes pluies, achèvent les travaux de fortification qui feront de Salonique une place imprenable. En fait d'opérations navales, on signale de Pétrograd qu'un sous-marin allemand a été coulé dans la Mer Noire par des torpilleurs russes. D'autre part, i les sous-marins ennemis, opérant dans la Méditerranée, ont coulé plusieurs vapeurs,dont le "Ville de la Ciotat," transatlantique français, et le "Ministre Beer-naert," belge. Enfin, un sous-marin autrichien a été capturé et amené dans un port de l'Adriatique. On attend avec la plus vive impatience le résultat des pourparlers ministériels qui se poursuivent depuis quelques jours au sujet dé la question du recrutement. Bien que les chiffres du "Derby scheme' ' ne soient pas encore connus, on admet généralement que la réponse des ] jeunes g-ens susceptibles d'être enrôlés n'a pas été aussi unanime qu'on l'aurait voulu, et que le cabinet va se trouver dans l'obligation de décréter le service obligatoire ou une formule qui s'en rapprocherait. Les ministres sont, dit-on, divisés sur la question, et une crise est envisagée comme probable. TRIBUNE LIBRE. L'IDÉAL NOUVEAU DES NATIONS La morale humaine. Dans un article précédent, je disai: •qu'il n'y a plus de morale pour les pe lits, pas de morale pour les grands, pa: de morale pour les forts, mais qu'il n'; a pas d'autre morale que la morale hu maine. J'y reviens et j'insiste. J'ajout* que tout ce qui va à l'encontre de 1; morale humaine, internationale, univer selle, est immoral ou anormal. L idéal moral des nations est encor< bien confus, la moralité bien tro[ obscure et trop contradictoire. Il es' composé de différentes morales qui s< contrarient, se combattent et provoqueni dans la conscience sociale d'épouvan-tables malentendus. Pour beaucoup d< g-ens, il y a une morale politique, celk qui s'accommode avec toutes Jes duplicités, tous les, intérêts; toutes les turpi- tudes. Elle est mise en pratique par les politiciens, les diplomates, les chefs • d'Etat. Elle a toujours conduit à l'abîme , les nations. Ceux qui la pratiquent som ■ dominés par des ambitions égoïstes de l'intérêt. Là où l'intérêt prédomine, tout : sentiment ou toute raison disparaissent. L'intérêt, compris dans le sens égoïste, est incompatible avec les devoirs moraux. Entre l'éternel conflit de l'idéai et de. l'intérêt l'a conscience des nations et des hommes se débat. II est vraiment trop rare de voir l'idéal l'emporter sur l'intérêt. Le mauvais exemple vient d'ailleurs de haut, le plus souvent, ainsi que nous le montre l'Histoire. Je ne nie point les nécessités positives et immédiates de la vie nationale, c'est-à-dire le développement économique inhérent aux progrès .industriels et corn- merciaux, ni le mécanisme des bourses et des banques, ni tout ce qui tend à accroître la richesse matérielle. Ce sont les activités premières de toute civilisation.Mais je nie la nécessité d'une politique exclusivement d'affaires, d'une diplomatie mercantile, politique et diplomatie qui, comme celles qui prévalent de .nos jours, placent un canon à côté de chaque marchand et de chaque boursier et font d'eux les représentants les plus précieux de la vie nationale! Cette politique et cette diplomatie-là, quand elle agit sous le prétexte de la "défense des intérêts," est une politique et une diplomatie dont découlent nécessairement 'es abus de la force brutale et toutes les vi-lénies de l'égoïsme. Quel rapport un tel état de choses peut-il avoir avec la morale humaine, avec le progrès moral des individus des nations? Aucun. Ce qui domine ia civilisation. En vérité, ce 110 sont pas les idées morales qui dominent notre civilisation occidentale. Il faut bien le dire, l'argent, avec sa diabolique puissance d'attraction, avec son magnétisme impur, y joue un rôle aussi néfaste que prépondérant. Et cependant le progrès moral de l'homme, c'est le but de la vie. Ce sont les conceptions morales de la vie qui sont les facteurs véritables du développement des sociétés, humaines. C'est précisément ce que les politiciens, les hommes d'Eltat, oublient trop souvent dans leurs calculs diplomatiques. Une nation, comme un individu, peut être égarée dans les courants impétueux de la volonté et être abandonnée ainsi à son destin, quand la force morale, cette grande vertu équilibrante, n'inspire point ses guides. Elle va droit à la folie et au crime, lorsque ce sont seulement les seules forces de volonté et de destin^ celles que nous voyons à l'œuvre d'une manière si terrible, en ce moment, dans cette nation perdue qu'on appelle l'Allemagne. C'est, je pense, Lainartine qui ,a dit que "la barbarie recommence par un excès de civilisation." Cela peut s'appliquer à cette Allemagne d'aujourd'hui, où tous les acquis intellectuels et scientifiques. de la civilisation moderne sont mis cyniquement, férocement, au service de la cruauté, de la destruction, du crime, de ,1a mort, et où 'la religion, la philosophie, la politique, au lieu de suivre le courant normal de l'évolution, s'associent, se solidarisent, en des buts barbares. En exagérant jusqu'à l'hypertrophie l'orgueil national et racique, le sentiment de la force,t de la puissance, de l'égoïsme et de la domination, le peuple allemand, malgré sa culture intensive, est devenu le plus dangereux des peuples barbares, la plus méprisable des nations. La guerre actuelle qu'elle a déchaînée, n'est pas, à vrai dire, une véritable guerre. Elle ne mérite pas même ce nom, cependant abhorré. La guerre de l'Allemagne est une effroyable barbarie, une énorme criminalité , une de Ces monstrueuses et infernales folies devant lesquelles l'enfer lui-même recule d'horreur, parce qu'elle dépasse en lâcheté, en cruauté, en sadisme, tout ce que les soldatesques conquérantes et sauvages du passé ont accompli dans le crime, dans le péché, dans le mal. La suprématie de la force. Le mal, par définition, c'est l'affirmation du désordre et de violence. Philosophiquement, c'est la négation de la raison; socialement, c'est la négation du droit; moralement, c'est l'empoisonnement de la volonté par la force et par l'erreur. Le bien se reconnaît toujours à tout ce qui tend vers la réalisation de !a loi morale, vers tout ce qui ne nuit pas à autrui. Au contraire, le mal se reconnaît immédiatement à la négation de la loi morale par le suprématie de la force, c'est-à-dire par l'écrasement d'autrui ; du faible. De même que le bien se reconnaît à l'Amour, à la Pureté, au Droit, à l'Honneur, à la Justice, à la Vérité, de. même le mal se manifeste toujours' par la Haine, l'Impureté, la Tyrannie, la Duplicité, l'Iniquité, le Mensonge, en un mot, à tout ce qui nuit à autrui. Dites-moi, vous qui me lisez, si dans cette définition synthétique et logique ou morale, vous ne reconnaissez pas le portrait psychologique de l'Allemagne actuelle, l'Allemagne de Guillaume II, car dans le principe de la guerre agressive et dévastatrice, ne voyons-nous pas l'extériorisation même du principe du mal ? Certains naïfs continuent à ne voir dans la guerre que "le travail régénérateur des nationalités et des civilisations." Mais c'est monstrueux, le paradoxe épouvantable, l'excuse infâme ! L'Allemagne avec des idées fausses a d'ailleurs le don de créer une sorte de logique sinistre du mal au moyen de laquelle ses hommes d'état, à la suite de ses historiens impérialistes et de ses théolo giens pangermanistes, véritables cerveaux de bandits, expliquent et défendent leurs plus sanglantes scélératesses. Les fausses raisons. Il est faux qu'il existe des raisons diplomatiques, des raisons économiques, des raisons militaires, des raisons géographiques, des raisons historiques ou raciques de déchaîner les guerres. Ces fausses raisons n'ont jamais existé que dans le cerveau des hommes d'état dont la conscience morale est troublée par la passion, la haine, ou l'intérêt. Il n'est jamais "nécessaire" de verser le sang des hommes en des combats fratricides. Quand un Etat place la "nécessité" en dehors de la sphère morale du droit humain pour mieux satisfaire ses impulsions égoïstes par la violence, il devient un Etat-bandit, rien de plus, rien de moins. "Nécessité ne connaît pas 'le loi!" est la formule des brutes, parce qu'elle permet de donner libre cours à leurs instincts rapaces et à leur énergie criminelle. Et si les Etats, dans le passé et jusqu'au présent, ont agi de la sorte les uns à l'égard des autres, rien ne nous oblige à croire qu'ils devront continuer ainsi dans l'avenir. Rien, en effet, ne nous oblige à croire, quoi qu'en pensent les chenapans de la "Kultur" allemande, que là science et l'énergie continueront à se mettre au service de la haine et de l'orgueil des hommes de gouvernement et que les foules continueront à se laisser égarer par eux comme un troupeau docile et inconscient. Les lemps sont plus proches qu'on le croit où l'âme des foules, le cœur des multitudes, ressentiront mieux la grande unité morale du monde. Les-peuples comprendront de mieux en mieux que la vraie puissance vient de l'amour et non de la force. L'état d'âme général de l'Europe doit changer et changera. Le pivot sur lequel devra tourner l'axe de la politique européenne sera l'établissement d'une loi internationale, d'une police internationale, d'un arbitrage international, et la constitution des Etats-Unis d'Europe. Là est l'avenir. C'est d'ailleurs ce qui est en train de se préparer sur les champs de bataille. Si les peuples ne veulent pas voir se répéter les terrifiantes apocalypses des fléaux guerriers, c'est vers la réalisation de cet idéal nouveau qu'ils devront diriger toutes leurs meilleures énergies. JEAN DELVILLE." UN MINISTERE NATIONAL.? De toutes parts on nous parle de la prochaine constitution d'un ministère national. Qu'en est-il réellement? Il est difficile de savoir ce qui a été décidé dans nos hautes sphères gouvernementales, mais, si nous sommes bien renseignés il serait simplement attribué le titre de ministres sans portefeuille à MM. Goblet, Hynians et Van-dervelde.Ce n'est pas là, selon nous, ce que l'on pourrait appeler un ministère national.Nous avons assez réclamé il y a un an de tous nos vœux la participation de tous nos partis politiques à la direction des affaires de l'Etat, la coopération de toutes nos forces vives au gouvernement de notre pays, pour qu'on ne suspecte pas notre désir d'union. Mais en ce temps-là tout était à organiser. Nous arrivions en exil et toutes les mesures de réorganisation étaient à prendre dans tous les services. Nous demandions donc qu'il fût fait appel à tous pour écarter les mesures de favoritisme, les prébendes injustifiées, les dépenses somptuaires ; pour contrôler avec fermeté les dépenses énormes qui s'imposaient. Aujourd'hui les services ont été organisés et nous ne donnerons pas notre avis sur le fonctionnement de certains pour ne pas soulever de polémiques. Des prébendes, existent, du moins notre confrère le " XXe Siècle" nous l'a appris. Des dépendes ou des avances énormes ont été faites et il ne semble pas que ce soit toujours avec contrôle, ni justification suffisants : il y a à ce sujet, malheureusement, des exemples aussi déplorables que typiques. Donc, dans ces conditions, on viendrait dire aux hommes d'Etat de l'oppo sition : veuillez prendre votre part des responsabilités, messieurs, cela nouh paraît nécessaire. Libéraux et socialistes répondront sans doute avec beaucoup de raison : Parfait ; mais pouvons-nous modifier, tailler dans le vif, exécuter au fer rouge ? Non pas, vous serez ministres sans portefeuilles. Ce qui revient à dire que MM. Goblét, Hymans et Vandervelde seraient appelés à voter chaque semaine sans avoir pu étudier les dossiers pour les mesures à prendre da..is un cabinet où ils . < Couveraient en minorité. Quel contrôle pourraient-ils exercer dans ce cas ? A la moindre critique, le ministre interrogé, se sfentirait menacé, et bien qtie nous prêtions à nos ministres les intentions les plus pures et les plus patrio-tiquement désintéressées, il n'en est pas moins vrai que chaque ministre défendrait son entourage "unguibus ètrostro" contre toute démande d'enquête : c'est humain. • Pour qu'un ministre puisse assumer une responsabilité il faut qu'il ait son personnel, en main, qu'il puisse exiger tous les dossiers, contrôler toutes les pièces comptables ; sans cela son autorité sera sans sanction, c'est-à-dire nulle. Nous signalerons, en outre, les difficultés pratiques qui paralyseront la bonne volonté des ministres résidant à Londres quand le siège du gouvernement est au Havre. Xous estimons donc que la nomination de trois membres de l'Opposition comme ministres sans portefeuille ne répondra nullement au désir de la grande majorité des Belges restés au pays ou résidant en exil, cependant avides de contrôler. NOTES D'UNE PARISIENNE. La guerre, qui fit éclore toute une littérature nouvelle, tragi-héroïque, épopée moderne sentant la poudre et exaltant le courage, nous a aussi dotés d'un théâtre un peu spécial où le bruit du canon alterne avec les roulements de tambour. Les "poilus," les tranchées, les échos de bataille et les prouesses hardies devaient tenter les auteurs dramatiques, qui avaient déjà été précédés dans cette voie par les "films " cinématographiques et par les maîtres du roman feuilleton. C'est ainsi que les grands music-halls, délaissant les " revues " pimentées et les déshabillés osés des petites bonnes femmes qui agrémentent ces genres de spectacles, ne nous montrent plus que des commères déguisées en dames de la Croix-Rouge ; des ballerines en culottes kaki et en casques d'aluminium. Il faut entendre les couplets patriotiques où "victoire" rime avec "gloire" et " cœur " avec " vainqueur," tandis que les musiciens jouent la " Marseillaise." Tous ces chants, tous ces flonflons, qui veulent être guerriers, témoignent de la bonne volonté des directeurs de scène pour offrir au public des spectacles en rapport avec ses pensées, ses émotions, et ses espoirs. Les théâtres de genre ont suivi le mouvement, quelques-uns ont réussi et nous donnent de vraies pièces avec des caractères étudiés et des situations croquées sur le vif, telle cette adaptation I anglaise jouée au théâtre des Bouffes, " Kit," qui met en scène un des mille côtés de l'espionnage allemand. Cette semaine c'est le Châtelet, le théâtre des grandes féeries et des représentations à mises en scène coûteuses, avec de luxe des décors variés et des multi costumes, qui, à son tour, offre, pour les étrennes de sa clientèle, une pièce patriotique avec les " Exploits d'une petite Française." Et ce ne sont pas de minces exploits, je vous prie de le croire, puisque nous assistons aux plus émouvantes aventures d'une poignée de braves gens possesseurs du secret d'une terrible poudre de guerre, poursuivis, sans relâche, par la haute police allemande qui voudrait mettre la main sur une formule aussi précieuse. Après des péripéties nombreuses qui nous mènent d'Australie en Russie, de la Russie dans un coin d'Alsace où nos "poilus" sont déjà installes, où les drapeaux tricolores clapotent aux façades des vieilles maisons, nous assistons au châtiment de l'espion allemand, que nous avons vu manœuvrer avec toutes les ressources qu'on sait mettre en œuvre outre-Rhin pour s'approprier les documents d'autrui. Le herr colonel qui est parvenu à s'emparer de la formule de la "poudre bleu '' est précipité, grâce à une manœuvre hardie de la Petite Française, la gamine parisienne futée, téméraire et brave, dans une cuve de gaz asphyxiants. C'est un des tableaux les plus curieux et, avouons-le, dçs plus émotionnants de S6ème> année. No. 305

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Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1918.

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