L'indépendance belge

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s.n. 1914, 29 Mars. L'indépendance belge. Accès à 01 juillet 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/cn6xw48q2p/
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iO CëB.tiaies! EN BELGIQUE 6T A PARIS /. li 85' ANNÉE Dimanche 29 mars 1914 administration et rédaction Wv puo des Sable», Bruxelles BUREAUX PARISIENS ; 11, place de la Bourse ABONNEMENTS : ÉDITION QUOTIDIENNE 1EL&IQQE. Un m. 2D fr. 6 mois, IO ir. 3 mois, 5 (r. UIXEmBOURG (&r.-D J » 28 fr. » ;5lr. 8 fr. ITRAiSEli » 40 ir, » 22 Ir, » 12 fo ÉDITION HEBDOMADAIRE tlntaitiiruli et d'Outri-msri X) PAGES, PARAISSANT LE MERCREDI Ijn an VI; frauoi Six moi* 1K franc» L'INDÉPENDANCE BELGE SfiQIS EDTnOSS EAE JOCB, — SIX PAGES eossEavATioîc J?ÀB IE PEOGEia S» sa ©imanche 29 mars 1914 Les annonces sont reçues: A BRUXELLES : aux bureaux du jou" oaC A PARIS : il, place de la Bourse# it LONDRES : chez MM. John-F. Jones &. C°s 130 £now niil, E. C.; à l'Agence Havas, n° îfiâ» Cheapsiae E, C.; et chez Nevroud & Fils, Ltd. 2j°514-lg, Queen,Victoria Street, et T. B, Brown% Ltd. 3i° 163, Queen Victoria Street. 9L AMSTERDAM : chez Nijgh & Vaa Ditmar, Rokia, 2* ROTTERDAM ; même lirme, Wynhaven. 413, i&H ALLEMAGNE, EN* AL'TRIGUE-BONGRIE et E2S SUISSE, aux Agences de la Maison Rudolf Mosôfi^ JÎV ITALIE : chez M3I. Haaseustein & Vogler, à Mila^ Turin et Rome. (Jj^ïliEW-YORK • T,B, Browne, Ltd, 7, East4£nd Siv&Xt Édition du soir -Aujourd'hui La Revue politique. La situation dans l'Ulster. — Le nouveau règlement militaire. Au Mexique. — Prise de Torréon par les rebelles. En Italie. — L'accord anglo-italien au sujet de PAsie-Mineure. En Autriche. — L'empereur Guillaume à T rieste. En Russie.— Incidents à Saint-Pétersbourg. Notes du jour, par J... Lettre de Serbie. Le 21" Dîner parisien de 1' « Indépendance belge ». En France. — L'affaire Rochette. — Les conclusions. — L'affaire CaillauxGalmette. — Lès dépositions devant le juge d'instruction. — Un dirigeable à la dérive. En Belgique. — La Commission de XXXI. Chronique mondaine. Lettre sur la Mode. Mstal-Exchange de Londres. Informations financières et industrielles.— Nouvelles diverses de nos correspondants.Les dépêches suivies de la lettre A sont celles qui ont paru d'abord dans notre première édition, publiée à 4 heures de l'après-midi; les dépêches suivies 0e la lettre B sont celles qui ont paru d'abord dans notre deuxième édition, publiée à 6 heures du soir; les dépêches suivies de la lettre G sont celles qui ont paru d'abord dans notre troisième édi-ïion, publiée le matin, BRUXELLES, 28 mars Revue Politique Après s'être rencontré à Vienne avec fempereur-roi François-Joseph, Guillaume II, en route pour Corl'ou, s'est rencontré à Venise avec le roi Victor-Emmanuel III. Cette entrevue, qui l'ut extrêmement cordiale, ne constitue pas là proprement parler une manifestation spécialement organisée pour, consolider la Triple-Alliance; mais on ne peut contester qu'elle emprunta aux circonstances une réelle importance politique et ;que l'entrevue des cte.ux souverains se produit à une heure où Berlin et Rome peuvent ulilement échanger des vues au sujet de questions qui présentent pour,l'Italie une grande importance. La présence du marquis di San Giuliano, minisfrei'des affaires, étrangères, auprès idu roi d'Italie souligne suffisamment le Caractère politique de l'entrevue des Vieux souverains. Guillaume II se rencontrera à Corfou avec son beau-frère, le .roi Constantin de Grèce; or, on n'ignore pas que la Grèce s'inquiète avec raison des visées italiennes en Albanie et que l'on éprouvai quelque, ressentiment à Athènes de la façon dont la diplomatie italienne a exigé que des régions purement grecques de l'Epire soient rattachées à l'Albanie. Les troupes grecques îclevront avoir complètement évacué ces régions le 31 mars et l'approche de cette !date inspire naturellement certaines inquiétudes, étant donnée la situation dans laquelle se débat l'Epire. D'autre part, l'attitude de l'Italie en ce qui concerne le Dodécanèse n'est pas faite pour inspirer confiance aux Grecs. Il y a donc là deux questions que Guillaume II pourra aborder avec le roi Constantin après avoir pris contact avec le roi Victor-Emmanuel III. Ainsi peut-être réus-sira-t-il à déterminer un peu plus de confiance réciproque entre la Grèce et. l'Italie, alliée de l'Allemagne. Il est un autre problème, qui touche, relui-là, à la situation générale dans la Méditerranée. C'est l'action nouvelle que niali.; a entreprise en Asie-Mineure, à 'Adalia, où elle exige d'importantes concessions et où elle entend s'établir 'définitivement. Le réseau italien en Asie-Mineure ne vaudra que pour autant qu'il snit. raccordé au réseau allemand du Bagdad, comme nous l'avons exposé ici il y a quelques jours. Il est donc naturel que l'Italie tâte le terrain du côté allemand et. veuille s'assurer qu'aucun obstacle à ses ambitions ne surgira par là. Elle doit d'ailleurs le. craindre d'au-1ant moins qu'il ne peut, déplaire à l'Allemagne de voir l'Italie s'orienter de plus en plus vers la Triplice en ce qui concerne, la politique méditerranéenne et se détourner par là-même de l'amitié franco-anglaise qui exerçait jusqu'ici une si grande attraction sur sa diplomatie dans la grande mer latine. M. Asquith, le « Premier » afiglais, a fait vendredi soir de nouvelles déclarations à la Chambre des communes an sujet de la situation créée par les incidents militaires. Il a confirmé la démission du général French et du général Ewart- comme chef et sous-chef de l'état-major de l'armée. Ces deux éminentes personnalités militaires avaient, en ef-f !, apposé leur signature sur le fameux mémorandum remis aux général Cough. On a même dit que c'est à leur influence '((n'avait obéi la colonel Seelv, ministre rie la guerre, prenant vis-à-vis du général Cougli l'engagement qui fut pris et qui a mis le gouvernement libéral en posture si difficile. Il n'est pas douteux nu? la retraite forcée du général Franc,h rt du général Ewart produira un pénible effet- dans les milieux militaires, et déjà certains journaux annoncent, que des officiers en Irlande et, à Aldershot, ont donné leur démission. Quoi gu'il en soit, le gouvernement et on ne peut que l'en louer — a précisé son attitude avec beaucoup d'énergie en donnant au conseil de l'armée de nouvelles instructions pour le service. Aux termes de ces instructions, il sera interdit, à l'avenir, d'interroger les officiers et les soldats sur l'attitude qu'ils prendront dans des circonstances déterminées; il sera interdit à tout officier ou soldat d'exiger des assurances quant aux ordres qu'il recevra; enfin, tout officier ou soldat devra obéir aux ordres réguliers qui lui seront donnés en vue de sauvegarder les biens du domaine de l'Etat, et de soutenir le pouvoir civil pour l'exécution ordinaire de ses devoirs en cas de troubles. Voilà qui est absolument net. L'armée se trouve ainsi placée dans son véritable rôle, et si le gouvernement avait affirmé dès la première heure ses intentions avec la même clarté et la même énergie, les regrettables incidents de ces jours derniers ne se seraient pas produits et l'opposition n'eût pas trouvé l'occasion tant cherchée,de provoquer des difficultés que l'on aura infiniment de peine à surmonter définitivement.Quant à la situation politique faite au cabinet libéral, elle reste assez trouble. Un conseil des ministres, qui s'est prolongé fort tard, a eu lieu hier, et le.bruit a couru avec persistance que le cabinet Asquith se retirait du pouvoir. 11 n'en est rien jusqu'ici. M. Asquith sait fort bien que sa retraite personnelle dans les circonstances actuelles équivaudrait à l'abdication même du parti libéral. Son devoir est de lutter jusqu'au bout, afin d'assurer le maintien de, son parti à la direction des affaires, tout au moins jusqu'à la consultation du pays, qui aura lieu l'automne prochain. C'est la nation qui décidera alors dans quel sens doit s'orienter la politique générale de l'Angleterre. Jusque là le parti libéral doit assumer des responsabilités auxquelles les circonstances ne lui permettent pas de se soustraire. LA Situation dans l'Ulster CHAMBRE DES COMMUNES Séance de vendredi Nouveau règlement militaire Agrès une. séance prolongée, du conseil de cabinet, les ministres entrent- dans la Chambre des communes. M. Asquith annonce que les généraux. French et Ewart ont donné leur démission et que le gouvernement les a priés de rester en attendant qu'une réponse définitive leur soit donnée. Les généraux, French et Ewant, dit M. Asquith, ont désiré donner leur démissionj non pas qu'ils différassent de manière de voir avec le gouvernement, mais parce qu'ils ont apposé leur signature sur le mémorandum. Le gouvernement considère leur démission comme une perte' sérieuse pour l'armée et pour l'Etat. Les généraux French et Ewart croyaient se conformer aux instructions du cabinet. En présence de ce malentendu, le Conseil oe l'armée, dans lequel siègent les deux généraux, a reçu de nouveaux ordres de service pour l'armée : 1» À l'avenirt aucun officier ni soldat ne sera interrogé au sujet de l'attitude qu'ils-prendront en certaines .' circonstances problématiques ; 2° Il est interdit à tout officier et soldat d'exiger des assurances au sujet des ordres qu'il recevra; 3° Tout officier ou soldat est tenu d'obéir aux ordres légitimes qui lui seront donnés en vue de sauvegarder les biens du domaine de l'Etat, de soutenir- le pouvoir civil pour l'exécution ordinaire de ses devoirs en cas de troubles. M. Asquith répète qu'il est absolument faux qu'un membre du cabinet ait eu en vue des opérations actives contre l'Ulster. M. Bonar Law dit qu'il n'a aucune objection à faire aux trois nouveaux articles du règlement militaire qui viennent d'être énoncés. Toutefois, il lui semble que l'ancien règlement suffisait amplement. (A-ppl.) Ces trois ' nouveaux articles sont dus uniquement à l'incroyable sottise du gouvernement.: (c) * * * Londres, vendredi, 27. mars. Le.général Gough et, plusieurs officiers ont quitté Gurragh pour rentrer à Londres. . (a) ! Nouvelles de iîtrancfer — ALLEMAGNE Officier en conseil de guerre Metz, vendredi, 27 mars. Après quatre jours d'audience, le conseil supérieur de la guerre revenant en partie .sur le jugement rendu par le premier conseil de guerre a condamné le lieutenant 'i'iegs -pour meurtre du porte-enseigne Foenster à Thionville à huit ans de. travaux forcés, à la révocation et à la perte de ses droits civils pendant dix ans. La premier conseil de guerre l'avait condamné à . dix ans de travaux forcés et aux mômes peines accessoires. Les considérants du jugement n'ont pas été rendus publics. (a) — Le Parlement allemand s'est ajourné au 2S avriL. • (e} AUTRiCHE-HONGRiÉ Guillaume II à Trieste Trieste, vendredi, 27 mars. Le gouvernement de Trieste et d'autres i autorités supérieures ont assisté au déjeuner qui a été donné au. château de Mira-mar. Après le déjeuner l'empereur Guillaume et l'archiduc ont fait une promenade à , —— JUUHliUl] travers le parc du château. A i h. 3/4 l'Em-pere.ur est revenu'à bord du « Hohenzol-lèrn », après avoir pris congé de la façôn la plus cordiale de l'archiduc et de. sa famille. L'escadre austro-hongroise' a tiré des salves a ce moment. Peu après 5 heurs, le a Hohenzollern », accompagné des'navires allemands, a continué son voyage»' vers Corfou, au milieu des salves d'artillerie et des hurralis des équipes de l'escadre austro-hongroisse, que l'Empereur a remerciée a plusieurs reprises. ; (a) ' GRECE — Le gouverneur militaire d'Ortakeui (Thrace) a ordonné aux Grecs d'émigrer dans les deux jours sans bagages. Les habitants l'ont, prié s'il n'était pas possible de rapporter • cette mesure de leur accorder au moins ai ■ délai plus long pou-r partir. (a). ITALIE Les négociations anglo-italiennes Rome, vendredi-, 27 mars. Le « Giornale d'Ihilia » dit que l'accord « aul référendum », signé à Londres entre la Compagnie anglaise Smyrne-Aidin .et - le Syndicat italien, sera ratifié dans peu de jours par les gouvernements italien et anglais. Quelques points sont encore à discuter,, mais on peut croire que les difficultés, seront aplanies. Le « Giornale d'Italie. « remarque que . le gage d'amitié donné par l'Angleterre consiste . en ceci que l'Angle-, terre n'a pas soulevé de prétention -sur l'exclusivité économique dans ta région, d'Adalia et s'est bornée à demander que les intérêts -matériels de la Compagnie britannique fussent sauvegardés. L'aqcord des deux gouvernements envisage aiis-si la conclusion d'ententes relatives aux chemins de fer intéressant l'Angleterre et l'Allemagne. Ainsi l'Italie participera au règle-, ment des questions de chemins de fer internationaux en Asie-Mineure, d'où jus-, qu'ici elle était exclue. Lé « Giornale d'Ita-lia n'ajoute que cet accord a l'avantage de constituer un nouveau point de contact, do l'Italie et de l'Angleterre, non seulement dans les questions de l'Asie ottomane, mais dans les questions mêmes de l'équilibre le la Méditerranée orientale, car le but que l'Italie visait- en exigeant l'affirmation éco-nomique italienne Sans l'Empire ottoman en Asie était de rétablir l'équilibre de la Méditerranée orientale troublé au préjudice "de ritajie. ' (a). MEXIQUE Le combat de Torréon Défaite des troupes fédérales Juarès, ' vendredi,' 27 mars. Une ' dépêché du général" Villa, envoyée vendredi, à 4 heures' après-midi, annonce: que, presque toute: la ville de. Torréon, notamment le quartier du commerce, se trouve entre les mains des rebelles.' Le général Herrera et quatre mille hommes - auraient pénétré dans la ville de Torréon à l'est et auraient, combattu dans les rues jusqu'à l'Arène des Taureaux, située au nord de la ville. Une autre dépêche du général Villa annonce, que les fédéraux occupent actuelle-, ment un point important dans le quartier occidental do la ville; trois généraux, nommés Pena, Reyna et Amaya, ont été t-ués. et le général Oearanza a été blessé. * * * Une dépêche reçu à Juarès de la ligne de bataille confirme- la prise de Gomès-Pa-lacio par le général Villa. Elle dit. que le général Villa compte entrer demain à Torréon. L'engagement semble avoir duré presque sans interruptions quatre journées, au cours desquelles les chances ont varié. Mais c'est seulement aujourd'hui 27 mars que le général Villa a fini par occuper Go-mès-Palncio, après trois assauts successifs. A certains moments on s'est battu jusque dans les principales rues. de Torréon. Les pertes des deux côtés sont considérables. Suivant un télégramme 'envoyé par le général Villa à Juarès, une partie des troupes fédérales à Torréon n'a pas réussi à reprendre Laredo, après un combat qui a duré six heures. (à) NORVÈGE Les expéditions polaires Christiania, vendredi, 27 mars. Sir Ernest Shackleton a acheté le navire « Polaris », qui .est.-équipé en vue d'une ex- : pédition polaire et se trouve en ce moment dans le fjord du.Sund.-Ge navire sera uti-■ l'isé pour l'expédition projetée dans la région antarctique. M. Amundsen-a informé le bureau télégraphique norvégien que le « Fram », qu'on équipe en ce moment, en . Norvège en vu© de l'expédition projetée dans, ià direction du Pôle Nord, partira dès que seront terminées ses transformations. Le « Fraro » pourra quitter la Norvège vers le printemps de 1915. Il se rendra à San-Frandsco en passant, par le canal de Panama. De là il partira pour les mers polaires en juin 1915. D'ailleurs la question de savoir si l'expédition aura lieu- dépend de la somme qu'on parviendra à réunir dans ce but. (a) PAYS-BAS L'incident Basri bey La Haye, vendredi, 27 mars. Nous apprenons de source autorisée que l'ex-député turc Basri bey, qui avait été arrêté par des soldats turcs à la légation néerlandaise, à Constantinople, où il s'était réfugié, a été remis en liberté à la suite de démarches du ministre des Pays-Bas ii Constantinople. Le gouvernement néerlandais avait déclaré qu'il n'était pas satisfait par les excuses de la Porte et la punition des soldats turcs coupables de la violation du droit d'asile, et avait réclamé la mise' tn liberté de Basri bey. (c) ROUMANIE — Le Parlement a adopté en deuxième lecture la proposition relative à la révision de la Constitution. (a) i un suii RUSSIE Manifestation ouvrière SaintrPétersbourg, vendredi, 27 mars. Dans une manufacture de caoutchouc, plusieurs ouvriers et ouvrières ayant été intoxiqués par les vapeurs de benzine, il s'est produit une agitation qui a donné lieu à des tentatives de manifestation. Les ouvriers ont jeté des pierres aux agents âe police qui dispersaient la foule. Un inspecteur de la police et trois agents ont été blessés. (c) Saint-Péters' ourg, samedi, 28 mars. Pendant des manifestations qui ont eu lieu dans une manufacture de caoutchouc, -1e ohaf de section de la police de la ville, trois gardiens, un commandant de la police à cheval et un sergent de ville appelés en renfort ont été blessés. Les manifestants étaient au nombre de quatre mille. Quatre ouvriers ont été arrêtés et la foule s'est dispersée. I.e préfet de police a publié à propos des troubles' connexes au mouvement, gréviste de ces jours derniers une brdon-nance invitant la population de la ville 'i s'abstenir de participer aux démonstrations prévenant que toutes les mesures seront prises pour éviter les désordres. De plus ,';n cas .de nouvelles attaques de la police à coups de pierre, le préfet recommandera aux agents de se servir de leurs armes. Les sanctions des lois criminelles seront appliquées à tous les fauteurs de troubles, (a) Lettre de Serbie (De noire correspondant.1 Les nouvelles frontières. — L'union serbo- monténégrine. — Machiavélisme autrichien.BELGRADE, 18 mars. La guerre balkanique a complètement changé la carte des Balkans. Pour la-Serbie spécialement, elle a eu des résultats éminemment importants. Non seulement son territoire est doublé, mais ses rapports et sa situation politique sont fondalement transformés. La Turquie, dont la Serbie était pendant des siècles une simple province cruellement opprimée, tyranisée et exploitée, a cessé d'être, même son voisin. Le procès de la lutte séculaire entre les oppresseurs et les opprimés a pris fin "-ur les champs de bataille de Kouma-n'ovo et de Monastir. L'envahisseur, délogé, enfin, de l'ancien empire serbe, où il a pénétré après la mémorable bataille de Kossovo en 1389, s'est retiré derrière la Mâritza, ne conservant plus de ses vastes conquêtes en Europe que la Thrace orientale, et cela encore grâce à l'aveuglement étonnant et coupable de la Bulgarie. La Serbie, débarrassée de la Turquie, a reçu de nouveaux voisins, Au sud s'étendant jusqu'à Guevgliéli, en Macédoine, elle s'arrête à une soixantaine de kilomètres de la mer Egée et de Saloni-que, pour y trouver son nouveau voisin et allié, la Grèce. A l'est, elle remplace la Turquie pour continuer avec la Bulgarie la frontière commune jusqu'au point où les deux Etats touchent à la Grèce. A l'ouest, l'Albanie créée par les grandes puissances sa dresse comme un mur pour lui barrer le chemin vers l'Adriatique. Au nord, la Bosnie annexée forme la nouvelle frontière, qui était celle de l'ancien sandjak de Novi-Bazar. Au nord-ouest, enfin, elle retrouve l'Etat serbe de Monténégro, dont elle était séparée depuis le XIV" siècle et qui était, resté le dernier refuge de la liberté, de l'indépendance, des espérances et des traditions nationales, comme un phare qui ressortirait de cette mer de sang et de larmes où toute la nation serbe était engloutie. La rencontre de deux armées de la même nation sur les champs de bataille de la Vieille-Serbie fut un des événements les plus émouvants de toute la glorieuse épopée balkanique. Les armées serbes, après la prise de Pristina et, de Prizrénd, marchaient vers la mer Adriatique. L'armée monténégrine, après la prise de Berane, do Plav et d'Ipek, avançait vers la fameuse plaine de Kossovo. A Djakovitza, lés avant-postes des deux armées se, rencontrèrent. C'était un délire de joie indescriptible, qui retentit du Danube à l'Adriatique. Les soldats des deux armées jetèrent, leurs armes pour se serrer dans leurs bras, pleurant de joie et d'enthousiasme patriotique. Ils se regardaient étonnés et heureux. Ils ne pouvaient croire à leurs yeux de se revoir enfin, de parler la même langue, d'appartenir à la même religion, d'avoir les même idéals et les mêmes aspirations. Puis ils relevèrent leurs armes et marchèrent ensemble faire le dur siège de Scutari, répandre leur sang autour des formidables positions de Ta-rabosch. pour forcer, enfin, le fameux Essad pacha à la reddition, de cette ville, qu'après tant de victimes et de souffrances les puissances leur arrachèrent pour l'affecter à l'Albanie... Les Monténégrins rendirent fidèlement à leurs frères serbes le service de la campagne albanaise. Avec une division de douze mille soldats, ils allèrent soutenir leurs frères pour combattre les Bulgares dans les champs de la Macédoine et sur les rives du Vardar et de la Brégalnitza. Gomme les Serbes dans les montagnes albanaises, les Monténégrins semèrent de leurs cadavres les plaines de la Macédoine. Les Serbes et les Monténégrins y scellèrent de leur sang leur union indivisible à jamais. Le sandjak de Novi-Bazar, inventé par l'Autriche-Hongrie au congrès de Berlin pour les séparer, n'existe plus. Il n'est, plus maintenant, que le territoire d'union de la Serbie et du Monténégro, Et cette union est un fait.Il y a bien une Serbie et un Monténégro, mais il n'y a plus qu'un esprit de solidarité étroite qui les. anime, une politiqùê nationale qu'ils poursuivent, un intérêt commun, que leurs armées réunies seront toujours prêtes à défendre. Dans l'adresse de la Skoupehtina monténégrine au discours du trône du roi de Monténégro se trouve ce passage remarquable : « Sire, l'âme de ton peuple est pleine de joie et de bonheur en voyant s'accomplir le rêve séculaire de la nation : la contiguïté territoriale avec la Serbie, dont le Monténégro ne se séparera plus jamais. Les liens étroits avec, la Serbie nous garantiront nos possessions actuelles communes' et nous assureront l'accomplissement de nos idéals pour le développement et le progrès économique et cultural de la nation serbe. » Chose étrange, ces énonciations, qui ne sont que la constatation d'un fait et-d'une conséquence de deux guerres, ont fait pousser des cris d'alarme en Autriche-Hongrie, et en Bulgarie. La possibilité pour la Serbie de pouvoir aboutir à la mer Adriatique par le port monténégrin d'Antivari a suffi à l'Autriche-Hongrie pour trouver dans l'union serbo-monténégrine un danger pour lapais des Balkans. Elle attire sur ce danger l'attention de la Bulgarie, qui, de son côté, élève sa voix de protestation contre ce dérangement, de l'équilibre balkanique, que les alliés prétendaient établir par le traité de Bukarest. Il es£ vraiment curieux do voir l'Autrichc-Hongrie, après l'annexion de la Bosnie-Herzégovine, parler du maintien de l'état de choses établi au congrès de Berlin. Il est curieux aussi de voir la Bulgarie se soucier de l'équilibre balkanique, la Bulgarie qui a derrièra elle l'annexion de, la Roumélie orientale; elle qui, l'année dernière, avait attaqué sournoisement ses alliés pour leur arracher leurs conquêtes et pour s'assurer la prépondérance et l'hégémonie et qui, aujourd'hui encore, ne veut reconnaître le traité de Bukarest que comme provisoire et imposé par la lorc-e. Et, cependant, l'union serbo-monténégrine n'est que l'alliance étroite de deux Etats d'une même nation, justement dans le but do la défense, suprême du traité, de Bukarest et du maintien intégral de l'équilibre balkanique. Ni la Serbie, ni le Monténégro, unis, ne. songent à menacer personne. Ils n'ont aucune prétention au delà des frontières fixées à Bukarest; mais, par leurs forces réunies, ils sont prêts à défendre celles que le traité de' Bukarest leur a reconnues. Du côté de l'Albanie, la Serbie et le Monténégro, loin d'avoir des intentions agressives, sont animés du plus, vif désir de voir l'ordre et la paix s'établir dans l'Etat, voisin. Ils ont salué l'avènement- au trône du prince de Wied avec la sympathie sincère pour le succès de sa mission, lourde et difficile. Loin de lui préparer des difficultés extérieures, la Serbie et le Monténégro ne désirent que voir les sujets du nouveau souverain respecter la frontière entre leur patrie et les Etats limitrophes et se soumettre aux obligations internationales et aux décisions des puissances. Quant aux relations des deux Etats serbes avec l'Autriche^Hongrie, Pinci-dent sanglant de la Mélalka, à la frontière bosno-monténégrine, où l'Autriche-Hongrie procéda brutalement dans, un cas où il suffisait d'examiner loyalement et légalement le point disputé de la frontière — cet incident démontre suffisamment d'où proviennent toutes les difficultés pour ces relations. Les essais de mobilisation, en Russie, qui ont soulevé une vraie terreur en Autriche-Hongrie, ont produit ici un effet de soulagement. Non parce qu'on y voit, une'guerre prochaine et générale, que personne ne désire, mais parce qu'on espère que cette puissance laissera, enfin. en paix les petits et les faibles, lorsqu'elle se sentira observée et- menacée par quelqu'un qui est encore plus puissant et plus redoutable, qu'elle et qui serait prêt à protéger les faibles. C. FRANCE La 21' Dinar parisien DE VIndépend&nce belge Par suite de circonstanciés diverses et de deuils qui nous touchaient de près, il n'y avait pas eu depuis de longs mois de dîner parisien de 1' « Indépendance belge », qui réunit à intervalles indéterminés les amis de notre journal à Paris. Chaque fois, c'est une personnalité occupant une position en vue qui veut bien présider ces réunions amicales. Nous rappelons pour mémoire que nos vingt premiers présidents ont été : MM. Jules Claretie, Frédéric Passy, Mm° Séverine, MM. Mesureur, Marcel Prévost, de Lanessan, Millerand, M™° Jane Marni, MM. fiereira de Lima, député portugais; Piodin, d'Est,ournelles de Constant, Louis Barthou, Coquelin cadet: Dujar-din-Beaumetz, M" Labori, MM. Delcassé, Max Nordau, Magalhaes-Lima, Jean Ai- : ;ard, Raymond Poincaré. Le dernier diner avait été présidé par. : M. Poincaré et la vingt-unième l'a été ! hier par M. Piclion, ' sénateur, ancien i ministre des affaires étrangères, nommé ( récemment directeur du «Petit Journal». 1 Rarement un public aussi nombre,ux « avait répondu à notre app.elt il avait < fallu même dédoubler les salles, puisque la grande salle du banquet du restaurant « Marguery » était trop étroite. Il na nous est pas possible de nommer tous ceux qui avaient bien voulu accepter notre invitation, on nous permettra1 cependant de donner quelques noms : M. Pichon avait à sa droite MM. Samad-Khan-Momtazos-Saltenieii, ministre de Perse à Paris; Paul Strauss, Louis Martin, Dupont, sénateur de l'Oise, et Merlin, gouverneur général de l'Afrique équatoriale; à sa gauche :1e baron Guillaume, ministre de Belgique à Paris; Stancioff, ministre de Bulgarie à Paris; M. Lardizabal, chargé d'affaires du Gua-témala; ' Trouillot, Rivet-, Revnald, sénateurs;. Géo Gérald, député! Mesureur, directeur de l'Assistance, publique; le général Ancelin, directeur de là cavale-rie au ministère de la guerre; Angoul-vant, directeur de la Côte-d'Ivoire; Du? peyrat, ministre plénipotentiaire, .chargé des affaires du Maroc au quai dlOiv say; M. You, directeur au ministère des colonies, chargé spécialement de l'Afrii que Occidentale et Equatoriale; MM, Piat et A illé, consuls généraux; Clefti, chef du secrétariat, du ministère du commerce; M. Alpv Jean-Bernard, attaché! au ministère du commerce; M. Bertulus, conseiller à ,1a Cour; Coûtant-, juge d'instruction, et Galvet, ancien sénateur; qui se rend à Bruxelles, où, de, concert avec la Société d'Agriculture Royale Belge, il va propager son système de coopération agricole, qui a donné dans l'ouest de la France de merveilleux résultats.Al. de Westnich, ministre de Serbie, s'était excusé.--obligé-de partir, et dans sa1 lettre, où il exprimait ses regrets, il ajoutait : «-Il me coûtera beaucoup de ne pas être ce soir à côté des amis dd 1' « Indépendance belge», car je -tiens à rappeler que j'étais à mes-débuts rédacteur' de 1' « Indépendance belge». Si les circonstances le permettent, j'espère! bien le redevenir. » Notons encore le marquis de Peyralt.a',: ministre de Costa-Bica. Nos confrères de la Presse parisienne étaient nombreux, et on remarquait': M. le comte de La Fargue, ancien directeur de la « Presse » ; M. Gaston Moch,: M. Jean Aicard, de l'Académie française; M. Paul Ginesty; M. Dupuy, directeur de la politique étrangère à-« Excel' sior»; M. Paul Duprey: M. Vervoort-,, rédacteur en chef de « Paris-Journal »; M. .Tean Lbredan; M. ïappié, chef du service des. Informations de « Paris-Té« légramme»; M. Gaston Bureau, directeur du «Bulletin des Halles»; M. Ha-mard; Gèorges Wertlieim; M. Warus-feld; M. Jacques Meiyer, rédacteur du «Soir»; M. Etienne Bernard, directeun de la « Journée », et M; Bom-son, directeur de la «Gazette dfl l'Oise». Parmi les écrivains étrangers : MM. Raqueni,, Victor Tissot, Max Nordau. Et, au hasard'du. souvenir, citons : M. 'de. Bersolle, attaché au ministère des affaires étrangères;• M. Dallais, gouverneur général des colonies: M. Raymond; Hesse, avocat à la Cour d'appel: M. Joint, procureur de la. République à Sen-< lis; M. Jais, juge; M. Le Goupils, professeur à Louis-le-Grand; M. le docteur Large; M. Georges Lhermite, avocat ài la Cour d'appel; M. le docteur Peclienet; M. Mounié, maire d'Antony; M. 1e- doç-tenir Rivière: M. Viet, maire-du XIe arrondissement; le peintre Rivière; le-poète Auguste Dorchin: M. Chinchilla, chancelier à la légation de la-Républw que Argentine; le sculpteur Marins Cla-clel; M™" et M"° Mesureur: M"" Trouille-i bert ; M. et M™ de Weindel ; M., et Al"" Bendelle-Villette : M. Fri-bonrg, ingénieur : M. A'"erlé, juge det paix à Creil; M. Reiding, directeur 'du1 Théâtre du Parc à Bruxelles; AT. Paul' Sebillot; AI. Gaston Stiegler; M. Gumbel; AI. Jaurand, ancien directeur de la Banquet de France; les présidents des comi* tés du XIe arrondissement : MM. Jacquet,. Joussier; M. Levy; AI. Vassivière: At. Alaurice Libouton, directeur de l'Officet Maritime Belge, et. représentant des chf.< mins de fer belges à Paris, qui s'est, acquis en France do si nombreuses sympathies.Nous en oublions certainementn. Parmi les artistes, les peintres et lest notables industriels : MM. Postaire, Pi-lot-, Faure-Hérouard, Gandouin, Leno-bliet, Lenseigne, Alazenot, Merie-nne,, Monti, Adler, de la Berthellière. Les artistes de Montmartre avaient même voulu être représentés, et c'était le légendaire Delphin. le créateur da 1' « Oiseau Bleu », qui était venu accompagné de quelques camarades,, chansonniers de la. Butte. Les dames étaient en très grand nombre, et citons encore au hasard : Alm" Jean Loredan, Revnald, Raqueni, Pin-seau, Hcinecke, Boissier, Alounie, et notre collaboratrice A-I"" Alarie-Louis» Néron.Au moment "des toasts, notre correspondant parisien, AI. Jean-Bernard, a prononcé une courte, allocution dans laquelle il a remercié les convives.d'être venus si nombreux, et il a remercié aussi les diplomates qui avaient tenu à manifester de leurs sympathies et pour I' « Indépendance belge» et- pour M. Ste-phen Pichon. S'adressant au ministre 'de Belgique, AI. Jean-Bernard a dit: Son Exciefieincei le baron. Guillaume, nii-iiLîtire de Belgique, a bien voulu accepter nf-re modeste invitation; nous lui en sommas •econmai-ss-ants; il représente d'ailleurs un >ay.s où — quelles soient les modalités lés groupements politiques au pouvoir — la institution que tout le monde respecte IA->œ a placé la Belgique dans une attitude [ui lui permet de donnier des leçons — et ■n tout ças des exemples — de tolérance et

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Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1918.

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