L'indépendance belge

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s.n. 1916, 29 Juillet. L'indépendance belge. Accès à 02 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/m03xs5kf4k/
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BELGE. ROYAUME-UNI : ONE PENNY CONTINENT: 16 CENTIMES 1HOLLANDE : 6 CENTS) ADMINISTRATION ET REDACTION : BUREAU A PARIS : C A IUICIM oq II 111 l ET 4Q1 Ct (x uhtc o qtttt t ttiipfl \ TUDOR HOUSE TXJDOB ST.. LONDON. B.C. "- PLACE DE LA BOURSE SAMEDI 29 JUILLET 1916. ABONNEMENTS :/6 MOIS. 17 SHILLINGS. | CONSERVATION PAR LE PROGRÈS. TELEPHONE : CITY 3960. teleph.: j 338.75, En vente à Londres à 3 h. le vendredi 28 juillet. 11 an. 32 shillings. J LA SITUATION. Vendredi, midi. t La violenoe de la lutte au nord de la \ Somme n'a pas diminué depuis l'occu- 1 pation de Pozières par nos Alliés britan- j niques. Les troupes du général sir D. t Haig ont étendu leurs gains à l'est et | au nord-est du Bois de Delville, mais les j Allemands se maintiennent encore dans 1 un groupe de maisons au nord de Lon- t gueval. Dans le secteur de Pozières, nos t Alliés se sont emparés sur un front de 200 mètres, d'une tranchée au nord de t Bazentin le Petit, l'ont reperdue puis ( regagnée et s'y maintiennent depuis lors 1 bien que cette position soit soumise à un 1 feu d'enfilade qui y rend le séjour peu j agréable. Le correspondant du "Times" r apprend que le moulin à vent de Pozières À est également aux mains des troupes bri- j tanniques qui, avec leurs derniers succès, j sont maîtres de la seconde ligne aile- j mande sur un front de neuf à dix kilo- c mètres et une profondeur maximum de ] sept kilomètres. Si l'on tient compte de la nature du , terrain gagné, qui ne formait qu'un im- j mense réseau de tranchées, de redoutes ( et de villages fortifiés, on apprécie à sa ( juste valeur l'héroïsme qu'il a fallu dé-ployer à nos Alliés pour s'emparer de ces ouvrages et vaincre la résistance d'un ennemi qui sait qu'il lutte pour son exis-tenoe.On peut se faire une idée de ce qu'a ^ dû être cette résistance en lisant que les approches du seul village de Pozières étaient défendues par 200 mitrailleuses, la plupart bien abritées dans des redoutes bétonnées ! Du village de Pozières, comme de tant ^ d'autres villages français, hélas ! il ne reste qu'un amas de pierres pulvérisées ! Au sud de la Somme, la journée a été ( relativement tranquille, mais les Fran- ' çais ont néanmoins progressé légèrement ' à l'est d'Estrées. T1 résulte d'informations venant du front français de la 1 Somme que les Allemands recommencent ' à se servir, oomme ils l'ont fait jadis en ' Belgique, de la population civile, dont ils essayent de se faire un bouclier contre leurs ennemis. C'est ainsi que dans les villages bombardés par les Français, les Teutons, à l'abri des obus dans les caves blindées des maisons, obligèrent les infortunés habitants à rester dans leurs maisons où ils furent, naturellement, les premières victimes du bombardement français ! Ces faits révoltants, que le correspondant parisien du "Times' signale ce matin, n'autorisent plus l'Allemagne à se réclamer du monde civilisé. Il faut que la nation allemande le sache : des faits de ce genre rendent impossible, pour au moins une génération, la reprise de relations normales entre les belligé rants. Le peuple allemand devra expier demain tous les crimes qui ont été commis en son nom, et s'il trouve dur le traitement qui lui sera infligé après la paix, il n'a qu'à s'en prendre à oeux dont l'attitude inhumaine et illégale a rendu inévitable une politique de représailles. Cette politique vient d'être annoncée officiellement par une lettre adressée par le Foreign Office à l'ambassadeur des Etats-Unis à Londres et ayant trait au ravitaillement de la Pologne. Le gouvernement britannique, désireux de régler une fois pour toutes la question de l'importation de vivres dans les territoires occupés par l'ennemi, déclare qu'il est prêt à faire parvenir aux populations civiles de ri 1 toutes les contrées occupées, tous les c la vivres nécessaires à sa subsistance (sous J u- le contrôle d'agents neutres à désigner n- par le président des Etats-Unis) à condi-D. tion que les Puissances Centrales s'en- 1 et gagent, avant la rentrée de la récolte sur les pied, a réserver à cette population tous ns les produits du sol, tout le cheptel et n- tous les approvisionnements des dits os territoires ! ; En oas de refus de la part des gouver- ( de nements allemand et austro-hongrois de j us définir—avant la rentrée des récoltes— ira leur attitude exacte sur cette question, ln le gouvernement britannique ' 'les rendra c eu responsables et exigera d'eux telle répa- } 3 ration qu'il sera possible aux armes des 'es Alliés ou à la pression de l'opinion j rl~ publique des,Etats neutres d'obtenir, f îs> pour toute vie humaine (civile) perdue . par suite de l'insuffisance de nourriture ] dans chacun des territoires occupés par ( de les armées des Puissances Centrales! " , Cette note officielle confirme les paroles ] 'u mémorables prononcées par M. Asquith ) 11 " lors de la commémoration de l'Indépen- ] 168 dance de la Belgique à l'Albert Hall et ( ®a qui ont provoqué la rage des journaux t officieux allemands. j Nos ennemis devront cependant se familiariser avec cette idée que leurs î crimes ne resteront pas impunis et si les i , paroles de M. Asquith et la Note du ] Foreign Office ne les convainquent pas î de la volonté des Alliés à cet égard, les ( déclarations faites hier à la Chambre 1 3S ; ' des Lords ne leur permettront plus de 1 douter. Lord Cecil, parlant au nom du i ijf gouvernement, a promis à la Chambre ; Haute de prendre en considération la < , ' suggestion du major Chapple de 11e pas conclure la paix tant que tous ceux, res- f ponsables pour les atrocités commises, et 1 ' ^ quel que soit leur rang, aient été punis, i la_ Ces paroles feront réfléchir en Aile- ' la m8gne. °ù 'çq sucés de? Alliés ébr n- c ,n^ lent de plus en plus la confiance publi- ( en que dans une issue heureuse du conflit. ' ujj; La presse a reçu l'ordre de représenter ' Lre l'offensive des Alliés comme arrêtée, mais * les 'e public reste sceptique. les Son scepticisme trouve d'ailleurs un j ves aliment facile dans les communiqués des in- différents fronts et dans les récits des . urs soldats et officiers blessés venant des les champs de bataille de l'est et de l'ouest 5nt qui ne sont rien moins qu'enthousiastes. 1 Tant mieux si nos ennemis croient que ! on- l'offensive est arrêtée. Sur notre front, ce la pression continuera, et pour cela > à toutes nos mesures ont été prises. Quant lut aux Russes, le fait seul qu'il ne se passe des pas de jour sans que le chiffre de leurs >le, prisonniers ne s'accroisse de deux ou d j 1 •ise trois mille hommes, prouve que l'offen-gé sive non seulement continue, mais progresse.de- Lei total à ce jour des prisonniers faits nis dans la troisième bataille entre les trou-te- pfes des généraux Sakharoff et von Lin-t il siugen atteint 6,200, soit 2,000 de plus >ti- qu'hier, et nos Alliés ne sont plus qu'à vi- douze kilomètres de Brody ! Dans cette région, le général Sakharoff a fait en dix jée jours 34,000 prisonniers et a pris 45 ca-)ar nons et 71 mitrailleuses ! Le butin fait à les Erzinjan par les troupes du grand-duc , au Nicolas est également très important, les Turcs n'ayant pas eu le temps de tout isi- détruire. la Un nouveau succès est signalé de ins l'Afrique Orientale où les forces alle-lé- mandes ont été délogées des très fortes ar- positions qu'ils occupaient le long de la de route Neu-Langenberg-Dringa. Les RELATIONS FERROVIAIRES DE DEMAIN 1 . La situation économique de l'après- ri guerre ne préoccupe pas moins les 1' aeutres que les belligérants. De gros t< problèmes se poseront en effet pour le îux oomme pour nous. La Suisse notam- n ment a tout à redouter des résolutions k }ui vont être prises dans les conciliabules q î'aujourd'hui et de demain où se îéci- d leront les mesures destinées à sauve- ii garder les intérêts commerciaux- et in- a lustriels de la France, de l'Angleterre, d ■t de l'Italie, vis-à-vis du groupe des g Puissances centrales. L'esprit qui semble prévaloir jusqu'ici dans les conseils ti le la Triple Entente, n'est pas fait pour ci •assurer les petits Etats comme la p Suisse, pas plus que la Hollande. Us c' emblent dominés pas l'unique souci d l'exercer des représailles à l'égard des ri leux empires dont la mégalomanie a dé- q chaîné l'épouvantable cataclysme. b A première vue, rien n'est plus légi- n ime que ce désir de vengeance. Après ti es torrents de sang qui ont été versés k 3ar la faute des deux empereurs et de p .eurs camarillas, après les effroyables s« ruines dont la fureur teutonne a couvert l'occident et l'orient de l'Europe, il est tout naturel et plus que légitime de vouloir réduire économiquement à merci les nations orgueilleuses et barbares dont les procédés louches et malhonnêtes qu'elles employaient depuis quarante et des années pour assurer l'hégémonie industrielle et commerciale, équivalent aux crimes contre l'humanité et le droit qu'elles ont perpétrés pendant la guerre. On a donc raison de se préparer à battre l'Allemagne et ses alliés dans la concurrence industrielle et commerciale a-près qu'ils auront été vaincus sur les champs de bataille. Mais on peut différer d'opinion sur les moyens d'aboutir à os résultat si désirable. Peut-être y a-t-il quelque vantardise dans ceux que les pu-blicistes et les orateurs nous ont fait connaître jusqu'ici. Le prohibitionnisme, les tarifs protecteurs, les taxes de représailles sont des armes à double tranchant plus dangereuses pour celui qui prétend se protéger avec elles,que pour celui con- c a kviiuica a o 11. ic venui ou 1 «.u juii re qui on les emploie. Le seul moyen de "1 éduire la concurrence germanique «ur J 3 marché mondial, c'est d'égaler sinon e surpasser sa production dans tous les omaines et d'organiser dès à présent la ntte sur le terrain pratique. A ce point de vue, il y a une question es plus importantes: c'est celle des oies de communication. L'industrie et s commeroe ne peuvent rien, s'ils ne rouvent dans les compagnies de chemins e fer et de navigation des auxiliaires fficaces. La bonne organisation des outes est aussi indispensable à la straté-ie commerciale qu'à la stratégie mili-aire. On y pense assurément dans les ercles compétents, mais il faut insister ur l'importance des problèmes qui vont e poser à bref délai et qui demandent ne étude attentive et méticuleuse. Je me permets de vous signaler à ce iropos les études et les négociations qui n e poursuivent en ce moment en Suisse, r< fin de remédier pour l'avenir à un outil-age actuellement insuffisant et mal tabli. Placée au centre de toutes les 111 oies de communication qui relient la d, France, l'Italie, l'Autriche, l'Aile- S nagne méridionale, les Balkans, et la Cî lussie, la Suisse doit se préoccuper de (.j irer parti des modifications qui seront pportées dans un avenir peu lointain, " ux relations internationales. Aussi attache-t-on une grande portée ux projets que la compagnie d'Orléans ci ait étudier en oe moment et qui ont; d lour but de rapprocher Bordeaux de la sc luisse. Ces projets ont pour la Belgi-[ue une importance non moins essen- ielle, car leur réalisation permettrait à ^ a Suisse de se libérer de l'espèce de nonopole dont jouissaient jusqu'ici vis- 1T1 -vis d'elle les ports de la mer du Nord c' t notamment Anvers. ^ Avant la guerre, malgré des tarifs de ransport avantageux, les échanges entre P a Suisse et le port de Bordeaux étaient tl nsignifiants. En 1910, Bordeaux ne re- 1' evait de Suisse presque aucune mer- handise et y > lédiait 2 à 3,000 'nnw- 0! :e vin, 1,500 tonnes d'essence de téré- „ «nthine et quelques centaines de tonnes j(. le cacao. La même année, la Suisse re- evait 44,400 tonnes de marchandises du " lort d'Anvers, et y expédiait 30,400 P onnes, 75,000 au total, plus de quinze d ois son trafic avec Bordeaux. se Depuis la guerre, oes échanges se sont h >eaucoup développés; Bordeaux est de- ft enu un des grands ports de ravitaille- d lient de la Suisse et la seule gare de la t) îastide a dirigé sur Genève, l'année der- j] lière, plus de 35.000 tonnes de grains, b: ins, cacao, coton, etc. Ce mouvement c] l'échanges doit ^ maintenir, au moins n m partie, après la réouverture des ports K le Hambourg et d'Anvers. La distance n le Berne, considérée comme point cen- jr ral de la Suisse, est de : 878 km. jusqu'à rj Envers, 950 km. jusqu'à Bordeaux, i€ .,001 km. jusqu'à Hambourg. Seules r, les supériorités techniques, maritimes et a erroviaires canalisaient vers le nord le s( rafic suisse. p De Berne à Anvers, les 872 km. cl itaient franchis en 15 h. 08, de Berne à C( îambourg, les 1,001 km. en 16 h. 53 et ]> le Berne à Bordeaux, les 950 km. exilaient 20 h. 28. De Genève à Bordeaux, a vitesse commerciale des trains était de 17 km. à l'heure, et de Bâle à Anvers, 1e >lle était de 64 km. si Les études auxquelles se livrent en ce p noment la compagnie d'Orléans et le3 n lutorités ferrovières suisses ont pour but 1s le rechercher les nouveaux progrès tech - i Se liques à réaliser pour diminuer cet écart. k Je n'insiste pas sur l'importanoe de n sette question; elle saute aux yeux. Les n lonnées statistiques au-dessus que j'em- ti jrunte à un article du "Journal de Ge- k lève" (13 juin) suffisent pour la mettre c] m relief. La Suisse n'est assurément ci pi'un appoint secondaire dans l'énorme fi ; rafic qui passait par Anvers et nos voies n errées. U ne doit cependant pas être o légligé et il importe que l'on veille à s: îe pas le perdre au moment où il parait o nfiniment probable qu'une partie de d 'énorme trafic du centre européen sera ci létourné de propos délibéré de la Bel- n p'que pour la punir de sa résistance hé r ■oïque. C'est un devoir pour nos Alliés ti le ne point perdre de vue ce problème et d le chercher à concilier leurs intérêts li iropres avec oeux de leur chétif mais .p lombien précieux collaborateur. Cer- si .aines gens paraissent surtout préoccu- ti )és d'élever autour de la France et de q a Belgique une muraille de Chine, louanière et morale. On ne saurait se ç; asser d# leur crier casse-cou, et de leur s nontrer que la seule solution, la seule c ;arantie de la victoire économique espé- n ée après la victoire militaire, c'est de se S )réparer,au contraire,à intensifier la vie r Iconomique de l'Europe occidentale par v 'amélioration de l'outillage industriel d :t commercial de telle façon qu'il se ré- d jartisse également sur tous les partici- g >ants de la Ligue antigermanique. d MAURICE KUFFERATH. li • LA GRANDE OFFENSIVE i , Nous publions aujourd'hui trois lettres de notre envoyé spécial en France. Chargé de suivre les opérations de nos Alliés, il nous a informé L en temps de leurs succès, mais par suite de circonstances indépendantes ; de sa volonté et de la nôtre ses correspondances ne peuvent paraître ; qu'aujourd'hui. > Gomme elles sont encore attachantes dans leurs caractère restros- i pectif, nos lecteurs les liront avec intérêt. t ■ pectif, nos lecteurs les liront avec intérê LA BATAILLE DE LA SOMME. ta L' (De notre envoyé spécial.) h° Amiens, juillet. Premiers résultats. ^ A ma grande joie il m'a enfin été don- <je né de m'approcher du théâtre de la guer- So re où une action combinée des Français et des. Anglais enfonce le front des Aile- 'ol mands. Les officiers anglais m'ont amené °P dans leur autp vers les positions de la Somme, où depuis six jours des haies de canons vomissent la mort et la destruc- jOT tion dans les rangs de l'ennemi. étf Mes aimables compagnons de route sem- un blaient radieux et plein d'espoir. Leur flegme ordinaire était mis à une dure contribution, car eux aussi brûlaient vu d'impatience d'être les témoins et au be- soin les acteurs des progrès brillants ri\ qu'obtiennent les Alliés. Notre auto filait de: pourtant à toute vitesse — que n'avait-elle des ailes ! Nous nous communiqua- mes notre émerveillement: Des derniers ne communiqués reçus à l'état-major de Pe X... il ressort qu'en quatre jours les j'8.* Alliés ont pris 13 villages, fait 10,000 prisonniers valides et blessés, cap- turé plus de 30 canons lourds, et repris ^ 120 kilomètres de terrain. Au fur et à mesure que nous appro- mj cî " ' f: ■- 'oi;trôle des passe- pa ports devint plus sévère. A chaque croise- vo ment de route une sentinelle anglaise soi nous ordonna de stopper et ne nous livra pl' passage qu'après avoir reçu le mot d'or- ^ dre. A un point, que je ne nommerai pas, ^ se manifestait une animation militaire inaccoutumée. De cavaliers arrivaient à ce] fond de train, leurs chevaux ruisselant na d'écume. Des motocyclistes entraient en qU trombe, l'uniforme éclaboussé de boue. ce] Des téléphonistes, accroupis près d'une jg bicoque, transmettaient les nouvelles du <jis champ de bataille à des officiers. Nous du nous trouvons au quartier de l'état- ies major de la ... division. Une agréable nouvelle nous fait bondir de joie : Les se Français poursuivent leur poussée vioto- ^j0 rieuse vers Péronne. Ils ont déjà conquis {.0, les abords d'Assevillers, le bois de Mé- ^aj réaucourt et le village d'Herbécourt. Ils avancent aussi du côté d'Estrées. Ils ne sont donc plus qu'à cinq kilomètres de C01 Péronne. Cette bonne nouvelle est ac- (jr cueillie par des transports de joie qu'un ia| colonel accentue davantage en disant : Et ça l'offensive n'est qu'à son début! f,r; Les canons tonnent! m( Al A gauche et à droite, jusque loin de ^ la portée des yeux, les canons tonnent ^ sans discontinuer. Notre auto brûle le ^ pavé. Des parcs de fourgons chargés de / munitions, des colonnes d'autos d'ambu- ^ lance garée®, le passage de batteries fai-sanfc trembler les maisons de X.. sous ^ leur poids, des champs parsemés de on montagnes d'obus nous annoncent que nous ne sommes plus loin du champ d'ac- ^ tion. Les conducteurs, les ambulanciers, les artilleurs rayonnaient: cela marche. Et les'lazzis fusaient, les fouet1» p' claquaient allègrement. Nous nous ^ frayons un chemin dans la cohue, mais nous ne voulons plus aller plus loin, un obus allemand de longue portée vient s'écraser sur un donjon en ruine. Les ch officiers garent l'auto derrière le mur d'' d'une vaste grange, et à pied nous mar- gr chons hâtivement, longeant prudem- av ment la rangés d'arbres qui cotoyent la tei route. Nous arrivons par des chemins in: trempés par la pluie à un monticule, les d'où le regard rayonne des kilomètres à sa la ronde. Notre première impression qui ve part de l'esprit de conservation intéres- n' sant notçe propre personne est que l'artillerie allemande de gros calibre n'agit re que faiblement. Pi U faut croire que l'attaque des Fran- l'e çais, au moment où les Allemands s'étaient préparés à ne recevoir que le pl choc anglais, a jeté le désarroi dans leurs en manœuvres. A ce sujet, le capitaine ofl S... me donne des éclaircissements inté- dé ressants, qui confirment mon point de lei vue dans l'action actuelle. L'annonce A d'une prochaine offensive anglaise par ne des laïcs non initiés aux règles de la V guerre, a efficacement secondé les plans su du haut commandement des armées al- A liées. Du mouvement des troupes britan- cli iques il ne fallait pourtant pas con» iure que les Flandres ou l'Artois îraiti choisi oomme point dl'offensive, .'officier anglais ee plaisait à rendre un ommage ému à l'action des troupes -ançaises qui, aussi à la Somme, mè-ent l'offensive. L'on peut s'attendre des attaques désespérées de la part e l'ennemi pour rétablir au nord de I* omme l'équilibre qu'il a perdue au sud. 'oilà qui impose aux Anglais une rarde tâche. C'est d'ailleurs la même pinion que j'appris hier d'officiers fran-lis. Es estimaient, qu'étant donné cet bat de choses, la conquête de Mametz et lontauban—à laquelle il convient d'a->uter maintenant celle de La Boisselle— tait de la part des Alliés britanniques n brillant fait d'armes. Le Panorama. Du point où nous sommes, nous avons ue sur la région de Fricourt à Curlu. .ussi la conquête de oe village, sur la :ve gauche de la Somme, vient à l'actif es Français. De Fricourt il ne reste epuis longtemps qu'un amoncellement e ruines. Du p6té de Contalmaison l'en-emi continue à lancer des obus, qui ne euvent arriver qu'à rejeter en l'air des is de pierrailles et de la poussière. Non )in de nous des haies de canons anglais j français soumettent de concert les posions ennemies de Contalmaison et des bords de Montauban à une rafale d'o-us. La dépense de munitions est si for-lidahle qu'à des kilomètres à la ronde air est irrespirable, l'odeur de la poudre dus étreint la gorge et vous donne une >if intolérable. Le feu des canons, com-lice de jours de juillet, répand sur le ïamp de bataille une chaleur tropicale, 'est dans oet enfer que depuis 4 jours rançais et Anglais se battent en héros. ie moment le plus agréable pour eux est îlui qui leur permet de sortir de la four-aise des tranchées pour voler à l'atta-ue: "Plus que cela chauffe, mieux ïla marchera." Et cela marche car mê-! aux rafales d'obus nous entendons istinctement le crépitement des fusils u côté de La Boisselle, d'où ils rejettent « derniers occupants hors du village. Dans un sublime élan, les Français > sont aussi lancés à l'assaut des posions où les Allemands, ooinptant surfit sur une offensive anglaise, s'é-lient le mieux fortifiés. Aussi, au nord e la Somme, ils ont conquis Curlu. Nous bliquons dans cette direction. Que le >mbtit doit avoir 'été sanglant à cet en-roit! Des kilomètres de terrains sont ibourés par les -obus. Les canons fran-ïis ont bouleversé ks abris, comblé les ranchées, enterré des cadavres infor-îes. Dans le désarroi de la retraite, les Jlemands ont laissé tomber des fusils, es gibernes, des casques à pointe et es bérets. Des obus, des mortiers de ranchée, des catapultes, des périscopes isent pêle-mêle. Des mitrailleuses sont risées comme verre. L'on n'a pas le smps de déblayer tout ce butin : la barge, là-bas, continue. Les Allemands nt aussi dû abandonner deux canons mpêtrés dans les décombres d'une re-oute bétonnée. Des hommes de l'arrière acharnent à hisser oe be?u trophée de uerre sur un affût. Au loin, les vil-iges flambent sous les coups de mirai lie. Le soir tombe. . . Le soir tombe lourd et pluvieux sur ce bamp de désolation, imprégnant l'air ''odeurs 'fades... Le canon français ronde toujours poursuivant son but vec une volonté de fer. Des fusées mon-wit lentement au ciel, illuminent par istant les lignes où l'obus doit labourer îs chairs de l'usurpateur, ne lui laissait d'autre ressource que de reculer ers les frontières de la Belgique, qu'il 'aurait jamais dû violer. La tactique des Alliés se précise; ils efoulent l'ennemi du nord vers l'est, 'rès de Verdun, les Français ont brisé offensive du Kronprinz. La situation des Alliés n'a jamais été lus favorable que maintenant : Lorsque n 1915 les Français commencèrent leur ffensive en Champagne, les Allemands émontrèrent qu'ils n'avaient pas perdu eur force offensive et attaquèrent en ^rgonnq^ Actuellement les Alliés donii-tent- la situation de la Mer du Nord aux Vosges. L'inaction des Allemands est urtout significative en Flandres et en Artois, le terrain stratégique pour dï-lancher une contre-offensive. 87ème année. No 178 l

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Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1918.

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