L'indépendance belge

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s.n. 1914, 09 Janvrier. L'indépendance belge. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/kh0dv1dn3v/
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40 Gentimesi EN ËciGIQWE BS k PARIS € &5' ANNES Vendredi 9 janvier 1914 ADMINISTRATION ET REDACTION lYv i*ue (les tables, Bruxelles BUREAUX PARISIENS ; 11, place de la Bourse ABONNEMENTS : ÉDITION QUOTIDIENNE EElSIÎIiE. Un m, 20 fr. 6 mis, Il lr, 3 mois, Sfr. iUIEÏMUSt(M.) - 28ir. - ;5fr, » Sfr! ETRAKGER » 45 If. » à fr. » 12 if. ÉDITION HEBDOMADAIRE llntifnationile tt fOutri-nirl » PAGES, PARAISSANT LE MERCREDI aû .•.M...» S2Î francs Six moi» lU franc» L'INDÉPENDANCE x° 9 x Vendredi 9 janvier 1914 Les annonces sont reçues* A BRUXELLES : aux bureaux ciu jou'oal. A PARIS î li, place de ia Bourse, A LONDRES • chez MM, John-F, Jones & G3, nfi Snow Hill, E» C.; à fAgence flavas, n°.143» Cheapside E. G»; et chez Neyroud & Fils, Ltd^ jfo* 14-I8, Queen Victoria Street, et T. B, BrowQS^ Ltd. n° 163, Queen Victoria Street, jk AMSTEPtDASl ; chez Nijgh&Van Ditmar, Hoiia, 2» & ROTTERDAM : même Drme, Wynhaven, 143# -gfl ALLEMAGNE, EN ALTRlGHE-HONGRiE et E2| SUISSE, aux Agences de Ja Maison Rudolf M oss^ ÏV ITALIE : chez MM. ïïaasenstein & Vogler, à Milant Turin et Rorne. iâ|i^EW-ÏORK : T,B, Browne, Ltd, <, East42ûd Streefc* 5BOIS ÉDIMWS RAS. JOUR. — SES PAGES BELGE tOSSERVATIÛjr PAR LE PROGRES Édition du matin Aujourd'hui : Revue politique. Un coup de main jeune-turc en Albanie. — Les menées d'izzet pacha. En Angleterre. — Le mouvement gréviste dans l'AÉrique du Sud. En Allemagne. — Les incidents de Saverne. — Le procès du colonel von Reutter. — le lieutenant von Foerstner accusé de débauche de mineure. En Autriche. — L'impôt sur le revenu. En Espagne. — Nouveau combat au Maroc. En Turquie. — Les réfaimes. — La. réorganisation de la flotte, — Remaniement ministériel. Lettre d'Autriche. Notes du jour, par J.-B. En Belgique. — Le projet scolaire et la Constitution. Chronique mondaine. Informations financières et industrielles. — Nouvelles diverses de nos correspondants.BRUXELLES, 8 janvier Revu© Politique Nous avons signalé lundi dernier,, les bruits étranges recueillis au sujet d'une tentative que voudrait l'aire Essad pacha, l'ancien ministre de lçt guerre ottoman, en Albanie. On assurait que tout un complot était organisé à Brindisi ;que Essad pacha, d'une part, Ismaïl Khémai bey, d'autre part, étaient en relations secrètes avec Izzet pacha; que des soldats turcs et des armes devaient être dirigés vers la côte albanaise pour y provoquer un soulèvement. Les dépèches qui nous sont parvenues depuis lors ont signalé la' présence à Brindisi de personnages mystérieux veîius de Durazzo et qui, croit-on, étaient envoyés par Essad pacha pour se rencontrer avec des émissaires d'izzet pacha. A Yallona, le gouvernement provisoire, agissant d'accord avec la commission de contrôle, a fait procéder à l'arrestation de 20 soldats et.6 olliciers turcs arrivés de Constantinople. par le vapeur autrichien « Méra » et qui proposaient de provoquer un soulèvement et de proclamer Izzet pacha souverain d'Albanie. Aussi le gouvernement provisoire a-tril fait proclamer immédiatement l'état de siège. Ces nouvelles ne laissent pas d'inquiéter vivement les chancelleries, car on se rend compte que cette création factice qu'est l'Albanie est menacée dans son existence, avant même d'avoir, pu faire l'expérience d'un gouvernement autonome. Izzet pacha dément naturellement qu'il veuille tenter quoi que ce soit en Albanie et affirme qu'il quitte Cons-tantinopie, simplement pour entreprendre un voyage en Europe. 11 est certain que lorsqu'on médite un coup de force on ne l'avoue pas, mais si Izzet pacha ne veut rien tenter de co genre, qui donc a envoyé à Vallona les deux cents soldats et les six officiers turcs qu'on y a arrêtés? Quels sont au juste les pourparlers qui se poursuivent si mystérieusement à Brindisi? Que le gouvernement provisoire de Vallona ne soit pas impliqué dans l'affaire, c'est possible, mais quelle est l'attitude d'Essad pacha, qui combat ouvertement le gouvernement provisoire ? Tout cela est fort curieux et vaut d'être examiné de près. Il ne faut pas oublier qu'au début des négociations qui s'engagèrent à Londres pour régler la situation nouvelle dans les Balkans, il fut question de constituer l'Albanie en . un Etat autonome sous la souveraineté nominale de la Turquie. Est-ce à cela que correspond la .tentative actuelle ? C'est possible. Il ne faut pas perdre de vue que Enver pacha, l'actuel ministre de la guerre à Constantinople et maître absolu du parti jeune-turc, a prouvé par son action en Tripolitaine et à Andrinople qu'il est homme à se risquer a tous les coups d'audace et .ue sa politique consiste précisément à remettre en question tous les problèmes que l'on c-roit définitivement résolus par les traités : Enver bey a repris Andrinople malgré le traité de Londres fixant la frontière turco-bulgare à la ligne Enos-Midia; pour reprendre Ghio et Mitylène, il veut faire agir directement la Turquie dans la question des îles de la mer Egée, bien qu'il ait été entendu que cette question serait réservée aux grandes puissances. Il est assez logique, dans ces conditions, qu'il rêve de replacer l'Albanie tout au moins sous la souveraineté nominale de la Turquie. Si certains.éléments jeunes-turcs veulent engager cette partie, ils ne doivent pas se dissimuler qu'elle sera très dangereuse à jouer.Comme force de résistance, l'Albanie elle-même ne compte pas. C'est un pays de désordre et d'anarchie où toutes les aventures sont possibles et où le succès se résume dans une question d audace et de ressources. Mais si les Turcs ont réellement, de telles intentions en Albanie ou même si Izzet. pacha agissant pour son "propre compte veut tenter la grande'aventure, il est. certain que ce n'est pas seulement aux résistances albanaises qu'ils se heurteront ; la Grèce et ia Bertai^ auvati.o,if!# ; annexer à l'Albanie factice sont hautement intéressées à ce que l'Albanie ne retombe pas sous l'influence turque, et au-dessus de la Grèce et de la Serbie il y a 1 Italie et l'Autriche qui ont imposé une solution de la question albanaise conforme a leurs intérêts parce qu'elles considèrent l'Albanie comme le champ naturel qui s offre à leur action politique sur l'autre rive de l'Adriatique. A Rome on ne se dissimule nullement que les menées d'izzet pacha sont, inquiétantes et on y suspecte Enver bev de songer même à reprendre la lutte en Libye, ou tout au moins à y susciter des' difficultés à l'Italie. Sans doute, les milieux italiens ont intérêt à exagérer le péril, surtout. a l'heure où l'on discute l'obligation pour l'Italie de restituer le Dodéca-nèse a la Turquie en exécution du traité de Lausanne, mais il n'en est pas moins vrai que toute tentative de bouleversement en Albanie au profit de l'influence turque gênerait considérablement l'Italie et l'Autriche, au point que ces deux puissances ne manqueraient pas de provoquer une intervention de l'Europe, ou encore qu'elles interviendraient directement. Elles ont menacé d'intervenir par la force, on la sait de reste, pour.spolier la Serbie et la Grèce de leurs légitimes conquêtes; elles interviendraient d'autant plus contre une combinaison turque qui ne tiendrait aucun compte de, leurs intérêts spéciaux. Il faut attendre de savoir comment les menées d'izzet pacha et. d'Essad pacha se développeront; il faut surtout attendre de savoir dans, quelle mesure le gouvernement ottoman veut encourager ces menées, mais il est bien évident que la situation en Albanie est. le plus grave souci qui s'impose actuellement aux milieux politiques européens. Les Turcs eî HMm Les menées d'izzet pacha Rome, mercredi, 7 janvier.- La tentative opérée sur Valona par 200 Turcs débarqués de navires autrichiens provoque de vifs commentaires dans la presse. On exprime généralement la con-. v.iction ijue les partisans , d'izzet pacha, -pour a-voi,!' osé une pàrejile tentative, devaient- compter sur certains -appuis en Albanie, .qui ne seront évidemment jamais avoués. D'autre part, le coup de main des Jeunes-Turcs a produit dans les milieux politiques . une profonde impression. On fait remarquer à cette occasion qu'Enver pacha resta toujours partisan d'une reprise des hostilités .en Libye et que, son arrivée au pouvoir n'est pas faite pour simplifier le problème des lies occupées par l'Italie. En ce qui concerne l'hypothèse d'une intervention italo-autrichienne dans l'Albanie du Sud, les journaux déclarent, qu'une 'telle éventualité n'est pas à prévoir et qu'en tout cas l'Italie demanderait une intervention européenne. La <( Tribuna » publie une dépêche de Valona, en date du 7 janvier, disant que le gouvernement ayant proclamé l'état de siège et institué une cour martiale sous les ordres des officiers hollandais, ceux-ci, d'accord avec le gouvernement, ont obligé les populations à un désarmement immédiat. De grosses sommes d'argent ont été trouvées sur les officiers1 turcs arrêtés lors de leur débarquement du steamer « Mera ». (a) Les menées d'izzet pacha Vienne, jeudi, S janvier. Les dernières nouvelles n'on.t apporté aucun ôolairrissément ail mystère qui entoure la tentative prêtée à izzet paona. Alors que certaines dépêches affirment que Izzet pacha, est en mer, la « Nouvelle Presse Libre » publie un interview accordé par l'ancien ministre de la guerre à son correspondant à Çonstantinople, interview où il dément avoir été choisi comme prétendant au trône a Durazzo et où il aitirme être absolument étranger a toute cette affaire. Izzet pacha, qui est, lié d'amitié avec Essad pacha, a -assuré le correspondant .d'il ne nourrit aucune ambition politique. Il ne désire que se reposer tout en parcourant l'Europe. Il a donné sa démission de ministre de la guerre uniquement par égard pour de vieux camarades et pour n'être pas un obstacle aux réformes militaires. Dans le même journal, l'ambassadeur de Turquie, à Vienne,. Hilmi pacha, dégage la Porte de toute responsabilité,, mais tous les journaux n'en imputent pas moins à la complaisante de la Jeune-Turquie la tentative qui vient de se produire. Suivant la «Correspondance Albanaise», les jeunes-turcs auraient fait ces derniers mois de nombreuses tentatives pour amener un prince musulman à accepter le trône d'Albanie. Des propositions réitérées auraient été faites à Essad pacha et à d'autres chefs albanais dans ce but. L'ajournement de l'intronisation du prince de Wiecl aurait précipité la crise, ajoute le journal. On ne semble pas d'ailleurs inquiété outre mesure à Vienne de cette affaire. Le « Deutsche Volksblatt » se dit en état d'affirmer qui le prince de Wied fit connaître aux milieux autorisés de Vienne qu'il -est décidé à partir pour l'Albanie aussitôt que les formalités indispensables seront accomplies. Or, les négociations relatives à la future capitale, de l'Albanie durent encore..Suivant la «Correspondance Albanaise», Ismaïl Kemal bey aurait envoyé au Club national de Scutari un télégramme promettant à la population du nord de l'Albanie 'de soutenir les effôrts qu'elle fait' pour que Scutari soit choisie comme capitale. (b) " * " taveiies de l'Etranger ALLEMAGNE LES INCIDENTS DE SA VERNE Le procès von Reutter Fin de l'audience de mercredi. Les déclarations des deiçniers témoins' produisent sur tout le mondé, et sur les juges en.particulier, la plus profonde'un-pression.L'insipaeteu.r Gaertner raconte à son toar les incidents du 28 novembre. Il dit au sujet du jeune homme qui avait été arrêté par le lieutenant von Foerstner que,c-e jeune homme n'avait rien dit, ni rien fait Sa version correspond à celle des témoins précédents.Après les soldats, on entend l's gendarmes.Le brigadier Nose raconte que M. Mabl a dit "an brigadier Schmidt de déclarer devant les juges que les gendarmes auraient, suffi pour maintenir l'ordre. M. Mahl, qui est présent dans la salle, nie ce dire. 11 a parlé avec les gendarmes, mais jamais de ce procès. Il a dit à tous .les gendarmes de s'en tenir à la vérité et de dire toute, la vérité. Le gendarme Schroder a entendu le brigadier Schmidt tenir le même propos que j le brigadier Nose. Le brigadier Schmidt dit que le directeur d'arrondissement n'a jamais cherché à l'influencer, mais cependant le gendarme Schroder maintient sa' déclaration. Le brigadier Doiring nie- absolument avoir été influencé par M. Mahl II assure avoir dit le 10 au soir à M. Mahl que si les gendarmes ne suffisaient pas, il fallait recourir aux soldats. M. Mahl répondit qu'il fallait faire en sorte de ne pas avoir besoin d'en arriver là. Le gendarme Stem nie également assez énergiquement avoir été influencé par M. Mahl. Les déposiiions .des gendarmes rendent nécessaire l'audition de nouveaux témoins, qui seront entendus demain matin,- à 9 heures. L'audience est levée à 7 h. 1/2. ; Audience de .jeudi Ce matin, 'à 9 heures, ont été repris le? • débats du procès von -Réltltet: Il y a encore un grand nombre de témoins à entendre, ce qui fait prévoir que la fin des débats n'aura lieu que très tard dans la soirée ou seulement demain matin.Oh relève les paroles qui auraient été prononcées par le conseiller supérieur de justice 'militaire, M. Mediçus, qui présidera samedi prochain le procès en appel du lieutenant-von -Foerstner. M. Mediçus. aurait déclaré : Jeudi prochain le colonel von Rentier sera acquitté, et samedi prochain je • ferai acquitter le lieutenant von. Foerstner.. Cette déclaration, qui n'a pas. été démentie, a provoqué naturellement dans les couloirs une profonde émotion. A l'ouverture: de l'audience, on. donne lecture de plusieurs télégrammes qu'on, vient de recevoir. Le juge Brandt, de Savarne, qui a été entendu' hier comme témoin, demande que le colonel von Reutter retire immédiatement l'accusation qu'il a portée devant ,1e tribunal dans sa déposition contre les membres du tribunal de Saverne de n'avoir pas protégé suffisamment les militaires de cette garnison. Le major Ude, qui appartient également au 99' d'infanterie, mais qui ne fait pas de service actif, sait très peu de choses des incidents de Saverne, auxquels il n'a pas assisté. Le major déclare ce que lui ont ■rapporté le gendarme Schmidt et le' coiffeur Anstedt, de Saverne. Celui-ci- aurait dit au major, qui se trouvait dans son cabinet de coilfure, que la population de Saverne se - moquait- de la police. Hier, Anstedt ne se rappelait pas ces paroles. Aujourd'hui, il les confirme. Il avait l'impression qu'on était Incapable de maintenir l'ordre et que, du reste, si la police n'avait pas été là les jeunes gens n'auraient rien pu faire et seraient rentrés chez eux. Quant au gendarme Schmidt', il aurait dit au major qu'il ne pouvait intervenir avec toute l'énergie voulue parce qu'il avait reçu des : ordres en conséquence. Il affirme que s'il a prononcé "ces paroles, elles ont été mal interprétées. Il voulait tout simplement faire allusion à un ordre qu'il avait reçu de M. Mahl de ne pas sortir à cheval dans les rues. Au sujet de l'affaire Mahl, le gendarme répète ce qu'il a déjà dit, qu'il n'a pas été influencé et qu!il n'a rien à ajouter, ni à rétracter de la déposition qu'il a faite hier. Le gendarme Schmit déclare, avoir été atteint par des pierres. Le lundi, jour ou la situation £ut la plus critique, il y avait dans la foule, qui. pouvait comprendre 800 à 1,000 personnes, de nombreux jeunes gens et aussi beaucoup de femmes et d'entants.Vient ensuite la déposition du maréchal des logis de gendarmerie Steiner qui dit que l'attitude des officiers n'avait rien de provoquant. Répondant à une question, il déclare d'une façon conditionnelle que. les gendarmes pouvaient protéger les officiers. Un lieutenant fait une déposition d'après laquelle un gendarme lui a dit que la gendarmerie ne pouvait plus .rien faire et que le meilleur serait de recourir à la troupe. D'après la déclaration d'un capitaine, la population de Saverne considérait déjà l'attitude d'un officier- pour une provocation lorsqu'il avait la main sur son épée. (a) Le gendarme Doering déclare que l'ia-tervention rodlUaiçÉ* était jjwtfttfe- t gt 9t mes l'ordre d'intervenir énergiquement. Il ne se rappelle pas non plus avoir laissé courir des personnes que les soldats voulaient arrêter. On entend alors plusieurs capitaines du 99' d'infanterie. Ils prennent la défense des autorittés militaires. Le major Rabe affirme que le colonel avait donné l'ordre à un capitaine de se tenir à la caserne du Château ave.c ses hommes pour intervenir en cas de néces. si té" Il n'a jamais été insulté dans La rue. Un jour, au cours d'une manifestation devant la maison du lieutenant von Foerstner, il a' passé au milieu de la foule et a demandé à un gendarme pourquoi il n'intervenait pas plus énergiquement. Le gendarme lui "répondit qu'ordre avait été don-né par M." Mdhl de ne pas intervenir avec trop d'énergie. . Le" capitaine des pompiers aurait déclaré qu'il "n'avait pas d'intérêt a combattre ses concitoyens.1 Le 'capitaine de gendarmerie Schadt, sur 'une question de la défense, affirme qu'il n'est- pas de coutume que les gendarmés soient placés sous les ordres de la police locale. M. Mahl intervient pour dire que c'est lui qui commandait dans les rues et qu'il a mis la gendarmerie sçius lw ordres de la police locale parce que cette dernière- connaît -mieux la mentalité des habitante. Après cette déposition, le tribunal se retire pour délibérer pendant dix minutes. Le conseiller Jahn, qui dirige les débats, .rappelle' ensuite les. événements de Saverne. Les juges ont entendu suffisamment . répéter les différents faits, mais il y a dans les dépositions , des contradictions très grandes. Il ne pouvait pas en être autre-.ment. Cela était naturel. C'est le 6 novembre que parut le premier article dans un journal local de Saverne, et le 8, le second "article qui raconte que le peuple a manifesté son indignation à l'égard menant von Foerstner. Le même jour, le lieutenant fut iflsulté pour la première fois. Le lendemain le lieutenant von Fo.erstner et plusieurs lieu-, tenants se trouvaient dans une auberge, lis - rencontrèrent une dizaine de personnes qui voulurent leur faire un mauvais parti. ■ Le 9 eut lieu la démonstration contre le lieutenant yon'Foerstner, qui se promenait, en ville en compagnie d'un médecin militaire.. Le même jour, se produisirent plusieurs incidents et l'affaire devint aiQrs., jtrès sérieuse. Les pompiers durent, inter-. venir pour' refouler les 'manifestants et leurs lancèrent de l'eau. L'avis du ministère public Le ministère public a demandé'l'acquittement du colonel von Reutter sur le chef d'accusation d'après lequel il se serait ar-' rogé le pouvoir eXéeutii', le prévenn n'ayant pas eii conscience de l'illégalité de sa .conduite; mais, il a -réclamé une peine de sept jours de prison contre. 1'a.ccusô parce qu'il a privé de leur liberté les. personnes qui ont été enfermées dans la cave dés Pandours;. Contre le lieutenant Schadt, le ministère • public a proposé l'acquittement des chefs' de privation de liberté et de violation de domicile, tandis qu'il a demandé trois jours de prison pour avoir ■ causé une blessure corporelle, parce qu'il considère • comme prouvé que l'accusé à frappé sur la joue le témoin Korm-ann. . (b) - Jugement ajourné L'e juge annonce que le jugement ne sera pas rendu, avant samedi, à 10' heures du matin. C'est en raison de questions juridiques difficiles à. résoudre que le jugement ne sera prononcé que samedi à 10 heures du matin. (b) * * * Suivant, la « Gazette de Francfort », l'enquête ouverte à la suite des déclarations du colonel yon Reutter, selon lesquelles la poste lui' avait bien fait parvenir des centaines de lettres injurieuses, mais avait retenu les lettres de félicitations, n'est pas encore close. Cependant,on s'attend, d'ores et déjà, à ce que de graves infractions professionnelles de la part des postiers de Sa-vernè' soient démontrées. Le ICronprinz se justifie Berlin, jeudi, 8 janvier. Suivant-les journaux, le Kronprinz aurait déclaré au sujet de ses télégrammes qu'il ne comprenait pas que l'on ait vu dans ses appréciations, qui avaient un caractère privé, une intervention dans les procès engagés. 11 est d'avis que les militaires doivent être protégés contré les insultes, mais par des moyens légaux. Il est faux qu'il, soit partisan du régime du bon plaisir, 11 affirme que les lois doivent être respectées par tous. (b) Le lieutenant von Foerstner séducteur On mande de Strasbourg au « Matin » : Hier, un ouvrier nommé Koenig a demandé l'assistance judiciaire pour intenter Un procès en dommages-intérêts contre le lieutenant von Forstner pour avoir séduit si fille âgée de moins de 16 ans. (a) A LA DICTE OH PRUSSE Le discours du trône Berlin, jeudi, 8 janvier. Dans le discours du trône lu à l'ouver-turé de la session de la Diète de Prusse par M. de Bethmann-Hollweg, il est dit que les finances de l'Etat sont sur le point d'être remises dans leur situation normale et que l'on pourra, malgré la diminution constatée dernièrement dans les recettes de l'Etat, renforcer comme on le désire le marché industriel et le marché du travail par des commandes du gouvernement. Le discours du trône annonce une augmentation des salaires des fonctionnaires subalternes, un projet de loi concernant fes logements qui sera présenté en vue d'améliorer d'une façon durable la situation des locataires peu aisés, une augmen-tetioc. des ressources pour les sçios à d.on- fiant et une façon importante la loi relative à l'administration provinciale, une réforme de. la loi- concernant les fidéicommis et ■ les dotations familiales, ainsi qu'un projet de loi concernant le partage des terres tendant à énipêcher le morcellement désavantageux des propriétés rurales et à faciliter la colonisation intérieure. Le discours du trône se termine par la déclaration suivante : « Grâce aux efforts collectifs des grandes puissances, on a pu maintenir et assurer la paix générale dont la rupture aurait aussi causé le pliis grand dommage au bien-être de notre nation. » M — On déclaré dans les milieux compétents de Berlin que les assertions d'un journal français concernant un télégramme adressé par le Kr-onprinz à Enver bey sont inventées de toutes pièces. Le Kronprinz n'a adressé à Enver bey aucun télégramme. (a) ANGLETERRE Retour précipité de M. Lloyd George On mande de Constantinople an « Petit Parisien » : M. Lloyd George, chancelier de' TEc-hiquier, a reçu ici des dépêches le rappelant brusquement en Angleterre, (a) Les îles de la mer Egée Londres, mercredi, 7 janvier. D'après, une note communiquée à la presse, on s'attend à. recevoir immédiatement la réponse de la Triplice à la note de Sir Edward Grev relative aux îles de la mer Egée. Il y a tout lieu de croire qu'elle sera favorable et. qu'elle sera remise au Fo-reign Office par les trois ambassadeurs sous forme d'une note identique comme le fut celle relative à l'Albanie. Les milieux bien informés n'ont, d'ail, 'leurs, jamais douté que la réponse ne-tarderait pas et qu'en tout cas elle parviendrait bien avant le 18 janvier, afin délaisser aux Grecs le temps d'évacuer l'ALbanie. La Grèce n'a pas encore été informée de la décision des puissances au sujet de «a date à laquelle l'évacuation devrait être, un fait accompli II' est probable qu'on attendra pour aviser Athènes de pouvoir donner simultanément la décision relative aux frontières de l'Epire et aux îles, de la rner Egée. . Le Foreign Office n'avait pas enocre reçu dans la soirée 'la réponse de ià Turquie. > (a) Londres, jeudi,' S janvier. On considère que la réponse de la Tfaple-. Alliance à la noté de Sir Edward Grey sera probablement "refni'se aujourd'hui au Foreign Office. S'il faut en croire les pronostics, cette réponse accepterait, le point de vue anglais sur la double question des îles de la mer Egée occupées par ja Grèce et qui resteraient à la Grèce, sauf les îles situées à l'entrée des Dardanelles et des îles occupées par l'Italie, qui redeviendraient turques. Toutefois l'Italie ferait, croit-on, certaines réserves ou poserait certaines conditions pour le retour de ces dernières îles à la Turquie lorsque le moment sera •venu de les restituer. (b) Fédération canadienne du travail De la Presse As-sociée : Le Congrès annuel de la Fédération canadienne du Travail, tenu à Brockville, a émis les vœux suivants : Observation de la loi du dimanche pour les boulangeries de la province d'Ontario; réglementation des heures de travail dans les filatures de la province de Québec; extension de la loi canadienne des enquêtes en matière de différends industriels à toutes les industries; pens:ons de retraite à tout'es les classes d'employés du Dominion; création d'un fonds de pensions de vieillesse par la Chambre des communes. (a) LA GREVE DES CHEMINOTS EN AFRIQUE DU SUD Pretoria, mercredi, 8 janvier. Un avis formel a été adressé à toutes les succursales des syndicats ouvriers des chemins de fer du pays ordonnant la grève à partir /le minuit. A l'issue du conseil de cabinet tenu ce matin, les ministres MM. Smuts et Mailan, ainsi que le chef de la police, se sont rendus en hâte à Johannesburg. Le gouvernement a complété les mesures prises pour assurer le maintien de l'ordre. La grève commencera à 7 heures du matin. Elle s'étendra au personnel des ateliers de construction et de réparations des chemins de fer. Les banques font diligence pour expédier leurs valeurs. Durant ces derniers jours, les autorités ont mis en sûreté les fusils et les munitions. En outre, des précautions ont été prises afin d'éloigner les personnes ayant des tendances révolutionnaires. Les fusils de toutes le.-, écoles gouvernementales ont été enlevés. Au cours d'une réunion à East London, les mineurs ont décidé. à l'unanimité de n'employer aucune mesure de violence avant le vote de la grève générale. Le Comité exécutif des fédéraux a adopté une résolution exhortant tous les unionistes a donnar leur appui au personnel des chemins de îer et à le refuser aux administrations des chemins de fer. Le Comité exécutif a également fait savoir que toute personne qui prêtera serment comme policier sera 'considérée comme non-syndiquée.A Prétoria, la milice vient d'être rassemblée. La gare sera protégée à partir de minuit par 400 fusiliers et par la gendarmerie à chevaJ. Les membres de la Fédération des syndicats ont promis aux cheminots qu'à partir de 7 heures demain matin on ne manipulerait ni denrée, ni machine, ni charbon, à destination des mines. A Prétoria, les. autorités ont procédé à l'enrôlement d'agents de police volontaires. La Fédération des syndicats manifeste de proclamer. gvbys générale dans, le avec les cheminots et les houilleurs ne serait pas encore réglé samedi. Le cheminots de l'a région du Cap ne paraissent pas disposés' à faire la grève.: Néanmoins des patrouilles de police ' ont parcouru ce soir les voies ferrées. (a) La grève a commencé On mande de Johannesburg au u Dailjj Mail » Un train allant de- Johannesburg au Cap a été arrêté dans le voisinage de Johannes* Jmrg dans la soirée pour recevoir une va* leur en-numéraire de 1G0.000 liv. st., mais: au dernier moment on a renvoyé ln numéraire à Johannesburg dans la crainte que le train ne parvienne pas au Cap par suita de la grève. Prétoria, jeudi, 8 janvier. Les ouvriers employés aux chantiers des; chemins de fer ne se sont pas rendus au travail ce matin. La police garde la gare et les ateliers,et protège les agents des trains, dont aucun ne manque au service. La circulation des trains est assurée comme en temps normal. Jusqu'à présent, les grévistes sont calmes. A Johannesburg, les employés de la Blce.mfontein,' qui avaient dé* cidé hier de chômer, sont venus à-leur travail, mais ils l'abandonneront, déclarent-ils, dès qu'ils en recevront l'ordre de Pré* toria. (a) AUTRiCHE-HONGRÎE L'impôt sur le revenu Vienne, mercredi, 7 janvier. La Chambre des seigneurs a décidé de maintenir ses décisions au sujet de la rév forme de l'impôt sur le revenu et de rer> voyer la réforme à une commission comr posée de membres des deux Chambres. Au cours de la discussion, le ministre, président à déclaré que le gouvernement, tout en craignant certaines difficultés qui pourraient résulter de l'attitude prise par là- Chambre des seigneurs, fera de son mieux pour- faire aboutir prornptément, lf projet, de loi. - (a) Le traité serbo-roumain Budapest, mercredi, 7 'janvier.. Dans les milieux politiques de Budapest on n'accorde aucune créance au prétendu traité d'alliance serbo-roumain. Gette nouvelle est d'ailleurs empruntée à- des jour* naux pan clavistes, qui cherchent systéma-» tiquement à troubler les rapports entre l£* monarchie austro-hongroise et 1$ Pioumç.* nie. " (a)' ESPAGNE Nouveaux incidents au Maroc Madrid, jeudi, 8; janvier. On mande de Tétuan ; L'année dernièra des indigènes avaient causé des dommages à ia propriété de sujets espagnols à proximité de Piynconmedi. Ils avaient pris nuitamment d'assaut cette propriété et avaient assassiné plusieurs ouvriers espagnols., Une commission avait été chargée d'examiner les dommages causés. Le détachement qui escortait cette commission a été attaqué par des dissidents qui, voyant d'autres détachements occuper simultanément diverse? positions stratégiques, ont cru qu'il s'agissait d'une opération très impoli tante. Une fusillade très nourrie eut lieu, de part et d'autre. Le combat se généralisa bientôt. Finalement l'ennemi fut repoussé avec des pertes considéraXiles. Les Espagnols ont eu un lieutenant tué et un lieute* riant blessé. (a) ETATS-UNIS La défense nationale Washington, jeudi, 8 janvier. Le général Woo'd, faisant remarquer qu.& son jugement n'est nullement influencé par la situation du Mexique, exprime l'avis que la commission militaire de la' Cham-. bre partage par parties égales entre l'armée régulière et ia milice les 0 millions de dollars attribués à l'artillerie de carn-pagr,. et aux munitions. Il- déclare que sîf les troupes étaient envoyées à la guerre dans l'état actuel, sans canons et sans munitions, ce serait un massacre complet. Il ajoute que le département de la . guerre estime qu'en cas de guerre avec une puissance de premier rang, une armée de 500,000 hommes sera nécessaire pour offrir quelque chance de succès. En cas d'invasion, cette force sera nécessaire imrnéi diàtement pour en faire Une force mobile sable. (b) ETHIOPIE Ménélik ressuscite On mande de Rome à 1' « Eclair » ; Un explorateur hongrois, qui se proposait d'entreprendre une expédition scientifique en Abyssinié, a reçu un télégramme dé. mentant f -tellement la mort de Ménélite (a) ITALIE Combat en Libye Benghazi, mardi, 6 janvier. Hier, dans l'après-midi, des groupes li» byens, réunis dans la région de Bou-Ma-rion, ont attaqué une colonne de camion a de ravitaillement revenant d'El-Biar et al-^ lant à Regina. L'escorte fit face à l'attaque^ puis deux compagnies de carabiniers arrivèrent à son aide, tandis que les cavaliers zaptiaes étaient employés en éclaireurs et fouillaient le terrain. Les Libyens ont été dispersés. Ils ont abandonné vingt morts et des blessés. Les Italiens ont eu di$ morts et des blessés. (a) MEXIQUE Les mesures financières du président HVtei ta Mexico, mercredi, T janvier. Un décret du générai. Huerta établit aujourd'hui le cours forcé pour tous les billets de banque des différents États. Le rachat de ces billets est garanti par les banques qui les ont émis et qui devront souscrire des fonds à cet effet Les fonds seront Êontrôlés fiar une commission, ^

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Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1918.

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