L'indépendance belge

1672 0
close

Pourquoi voulez-vous rapporter cet article?

Remarques

Envoyer
s.n. 1916, 14 Avril. L'indépendance belge. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/1r6n010n5s/
Afficher le texte

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

I SJènie année, No, 89 L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI : OME PENNY BELGE. CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE ; S CENTS) IADM ' XISTR ATT ON ET REDACTION: BUREAU A paris: JUDOK H'OUSE. TUDOB ST.. LONDON, E.C. «• PLACE DE LA BOURSE. TELEPHONE: CJTY 3960. TELEPK.: \23S-7I. VENDREDI 14 AVRIL 1916. i vente à Londres à 3 ft. le jeudi 13 avri! ""1 « - —— - ■ » • r (3 MOIS, 9 SHILLINGS. ) > ABONNEMENTS: j g MOIS, 17 SHILLINGS. I CONSERVATION PAR LE PROGRÈS. ' 1 AN. 33 SHILLINGS. J ' / v LA SITUATION. Jeudi, midi. pr S'il fallait prendre à la lettre les af- ve mations des hommes politiques aile- se ancis, faites du haut de la tribune du ru îichstag, l'Allemagne n'aurait aucune ui ainte d'être réduite à merci, économi- p< lement, par les Alliés. A plusieurs re- de ises les Bethmann-Hollweg et les Helf- m ricli ont annoncé triomphalement que gé Allemagne était aussi incoiiqué rable fo onomiquement que militairement, et de blocus britannique ne serait qu'un up d'épée dans l'eau. ~ cl' Les déclarations des neutres revenant ri' Allemagne sont, sur le chapitre écono- qt ique, souvent contradictoires, et mieux re ,ut /en tenir à ce que nous apprennent re s journaux allemands eux-mêmes, dont ai lecture devient de plus en plus instruc- le: k. _ Nous savions déjà que les Allemands E ut gratifiés de cartes do pain, de grais- or: , de lait, et de pommes de terre., ce. as li n'est certainement pas un signe d'a- mdance, mais voici que par suite de gi: pénurie et de la cherté des pommes oî : terre—cause de fréquentes bagarres m ■le Conseil Fédéral vient de décider, mr le 26 de ce mois, un recensement ce inéral non seulement de tous les stocks di > pommes de terre, mais aussi des pro- so lits dérivés (pommes de terre " sé- qi iée ." farine de pommes de terre, etc.). pe En même temps, le Conseil Fédéral a sa inféré au chancelier de l'Empire le di foît do réglementer la vente et les prix d' i thé, du café, du cacao et des harengs al .urs, toute contravention étant passi- pl e d'une peine maximum de six mois ce 3 prison ou de 15,000 mark d'amende! al Enfin, le Conseil Fédéral a décrété la 11 •éation d'un office central pour la ven- fa ; du sucre, plaçant ainsi sous le contrôle pe u gouvernement la vente de la plupart qi es denrées alimentaires du pays. m Ajoutez à cela le décret nouveau éten- bi laut aux administrations communales la ré aise en culture obligatoire (en vigueur «!; ta -IMU,' I i k & ) e ton- lès terrains arables (sous peine ni 'exploitation au profit de la coiwrru- hc auté) et vous pourrez vous faire une lée de ce que (Joit être la situation véri- dé ible chez nos ennemis. Certes, on n'en tr ifc pas encore à manger du rat, mais la ve iande chevaline et. canine fait depuis lis mgtemps partie du menu des classes ta auvres. dé D'autre part, la solde de certains offi- sil ers a été réduite et l'allocation payée la; ar l'Etat aux soldats réformés est si a < suffisante, eu égard au renchérissement qu es vivres, qu'il n'est pas rare de voir ve s vétérans tendre la main aux pas- qn tnts! jDj Mais plus sérieuse à notre avis que co stte pression économique est la fissure lit tu, depuis quelque temps, s'est révélée ins l'édifice politique de l'empire aile- ga and. Les récentes scènes dont la tri- de une du Reichstag a été le théâtre nous pa rouvent que le torchon commence à ne râler sérieusement chez nos adversaires, me agression dont- le Dr Liebknecht a été ta: ctinie samedi dernier, en plein Reich- ag, indique un état d'esprit dont nous la rons tout lieu de nous réjouir. La re. eute parlementaire qui s'est ruée sur t-c 1 chef (en partie désavoué) du groupe ini jcialiste, a fait plus pour nous fixer sur av ébranlement moral de la nation aile- là, iande que tout ce qui a pu être dit ou un 'ni sur ce sujet. Un parlement qui veut ce] ouffer la liberté de la parole n'est plus be r' parlement digne de ce nom, et les ré; otestations ou les critiques qui ne peu-nt plus se faire à la tribune publique feront entendre tôt ou tard clans la e, et elles risquent alors de déchaînei ie tempête qui emportera tout sur sou Lssage. Cette tempête, nous l'atten-ns, car c'est elle qui doit purifier l'at-^sphère politique en Allemagne, ré-nérer un peuple qui, gouverné par de; orbes,' a perdu en vingt mois le fruit quarante années de labeur. Au point de vue militaire la journée hier a été relativement calme. Sur le ,-e occidentale de la Meuse, une atta-te allemande contre le Bois des. Cau-ttes (entre le Mort Homme et Çumiè s) a été repoussée bisu que l'ennemi b fait usage de jets de flamme. L; vio-at bombardement de la Côte 304, elt ort Homme et du district ci'Avocourt mes, que signale le communiqué de ze heures, fait présager de nouveaux sauts clans ce secteur. Aucune attaque d'infanterie n'est si-alée dans le secteur Vaux-Douaumont le duel d'artillerie s'est considérable-snt ralenti. Les communiqués de Berlin qui s'effor nt de plus en plus d'accréditer auprès i public allemand la légende que et nt les Français qui, maintenant, atta lent les Allemands pour reprendre le isitions perdues, parlent de' trois as uts français repoussés près de la côts t Poivre et d'un autre au nord-est Avocourt, ce qui fait que le bon publie lernand—rationné mentalement comme lysiquement—est amené à croire que sont les Français et non les troupe; lemandes qui s'usent devant Verdun faut voir dans cette contorsion de; its le désir de mettre fin à l'im-pularité croissante du Kronprinî .e le public rend responsable d'un ïssacre inutile ordonné dans l'unique i de sauver son prestige militaire ir-médiablement compromis. L' " Echo de Paris" apprend que le; ^XwÉSSifés à\x 'coui s 'dëS'tfôis det-sres attaques ont été de 30,00c rames. La politique sous-marine allemande, sastreuse pour la navigation des neu-îs, provoque tous les jours de nou-aux incidents. L'Espagne e=t seanda-ce par suite du torpillage du " San-nderino," et le eomte Romanones a ciaré que cet acte était incompréhen->kr Quant à l'enquête sur le tropil-?e du " Palembang" (hollandais), ellf îtabli, à toute évidence, que la torpille i coula ce piaquebot ne pouvait pro-nir du contre-torpilleur britannique i se trouvait à proximité, et les Alle-mds devront trouver autre chose pour uvaincre le gouvernement des Pays-is de leur innocence dans ce forfait. Entre temps, les compagnies de navi-tion hollandaises se voient contraintes faire contourner les Iles Britanniques r leurs paquebots afin d'éviter les mi-s et les sous-marins, ce qui fait aug-inter les prix élu fret tout en augmen-:it la durée du voyage. Enfin, les Etats-Unis, se .fatigant à fin d'envoyer à Berlin des Notes c.:ii stent sans effet> sont résolus, affirire-m, à cesser cette correspondance et à :errompre les relations diplomatiques ec les Huns. Mais, avant d'en arriver il faudra bien avoir recours, au moins e fois encore, à l'envoi d'une Note, et a fait aux yeux du monde attentif îucoup de papier pour un bien maigre ;ultat. LE DISCOURS DU CHANCELIER ET LA BELGIQUE. La réplique de M. Asquith. i-e discours de M. Asquith,. ^otis ne remettrons jamais au four-?U 1ue nous n'avons pas tirée a '%ère, avajit que la Belgique n'ait iiiHiyé eu complète mesure, et même 1 "j'ia.^tout ce qu'elle a sacrifié ; avant i 1 rance ne soit adéquatement pro--i' e contre le danger d'agression ; avant ; es droits des petites nations euro-, ■enues ne soient établis sur des bases •-."•tiilables et avant que le militarisme ' SIe,^ 110 complètement et totale-détruit."i ne grande partie du discours que • von Belhmann-Hollweg vient de pro-cer au Reichstag répondait— un peu divement—k ce passage capital du " Ç ciscqurs que M. Asquith pronon-' ^"^dhall, en novembre 1914, ierre"Ure daQ8 lcs ljremiers lnoi* d» la La réponse du Chancelier. J oici en ce qui concerne la Belgique, i1 ie chancelier allemand i " Après la guerre, la Belgique sera une nouvelle Belgique... Nul ne peut croire que, dans l'ouest, nous abandonnerons les régions baignées du sang de nos concitoyens sans une complète sauvegarde pour notre avenir. Nous établirons des garanties efficaces pour empêcher la Belgique de devenir vassale de la France et de la Grande-Bretagne, ou bien d'être organisée militairement et économiquement comme un peste avancé contre l'Allemagne. Ici, aussi, il n'y a plus moyen de revenir en arrière et nous ne pouvons permettre que la nation flamande, si \longtemps opprimée, soit francisée. Nous lui assurerons un sain développement approprié à ses riches qualités et basé sur sa langue néerlandaise et ses mœurs. ''Nous voulons des voisins qui ne coiir sentiront plus à s'unir contre nous dans le but cle nous étrangler, mais avec lesquels nous pourrons travailler à notre mutuel avantage. "Etions-nous les ennemis de la Belgi que avant la guerre : .Le pacihque travail allemand à Anvers n'a-t-il pas aidé remarquablement à ia prospérité de ce pays*? N'avons-nouy pao, au cours de la guerre, essayé de l'établir l'activité de ce pays dans les limitas permises par la guerre ? Le contre-coup de la guerre sera longuement ressenti dans ce très éprouvé pays, mais, dans notre intérêt commun, nous devons empêcher que cela produise cle nouvelles guerres;." Obscurités calculées. Pour apprécier co^'ejiablement ce langage, il importe de te rendre compte cle ceci : c'est que le cltancelier est quelque peu prisonnier de ses déclarations antérieures. li ne peur s'en dégager d'un seul coup. De là ses obscurités calculées.La légende de la convention militaire avec l'Angleterre -o mue déjà eil une vague accusation d-.'-enion avec les ennemis de l'Aile)aagmrdans le but ele l'étrangler.. El l'accusation, à ses propres yeux, a tellement peu de consistance qu'il ne songe qu'à une chose : à travailler pacifiquement avec la nation qu'il accuse d'avoir cherché à étrangler sou pays. La phrase: " N'avons-nous pas, au i cours de 1a guenxv essayé de rétablir' , l'activité de ce pays dans les limites per-_ mises par la guerre i'" implique que l'Al-, lemagne reconnaît je devoir d'mdemni-ser la Belgique pour toutes les pertes . qu'elle lui a fait sgbir. C'est tellement vrai que, quelques lignes plus loin, le : chancelier pose le j>,'incipe du droit à une , indemnité pour le.- Allemands qui ont , été atteints dans leurs intérêts en Itus-, sie. Il n'est pas concevable qu'il revendique ce droit pour ses nationaux, tout en le déniant aux Belges. Il ressort aussi des paroles du chance-: lier qu'il n'a pas d'objection à l'indépendance de notre paj-s, à la condition que ce ne soit pas une indépendance absolut. Depuis 1830, jusqu'à la déclaration ele guerre, la Belgique a joui el'une indépendance p .:':-vu'eî-\e étaii lisée à perpétuité et obligée d'être neutre vis-à-vis ele toutes les nations. Le chancelier entenel que notre indépendance continue à.être relative. Nous n'étions pas libres de faire des alliances politiques, avec lès autres nations; il semble vouloir ajouter à cela une certaine limitation élu droit que nous avions de faire des traités économiques et commerciaux. La riposte de M. Asquith. La réplique ele M. Asquith ne s 'est pas fait attendre et il a brillamment et logiquement répondu au chancelier : "'Quoi, vous parlez ele l'oppression des Flamands ! Avez-vous donc oublié comment vous avez traité les Polonais ?" .S'adressant aux membres de la délégation française du Sénat et de la Chambre des Députés, M. Asquith éloquern-ment s'exprimait ainsi : "Il y a un autre aspect de la guerre auxquel depuis le elébut nous avons attaché une importance capitale. Comme je vous l'ai dit, la guerre a commencé 2^ar l'invasion sans aucune provocation et la désolation de la Belgique. Dès le premier moment l'avenir des petites nations semblait en'dàiiger, et les appréhensions qui se manifestaient alors ont été plus que confirmées par le sort qui arriva à la Serbie et au Monténégro. Dans cette lutte nous sommes les champions non seulement du droit des traités, mais également de l'éxistence indépendante et élu libre elévéloppemenl des pays les plus faibles. Dans ces conditions rien ne pouvait dépasser le cynisme exprimé par la déclaration du chancelier, lorsqu'il disait que c'est pour l'Allemagne (plus que toute autre nation) d'insister au moment de ik paix pour " assurer aux différentes races le moyen d'évoluer librement, dans des voies dictées par leur, langue maternelle et par leur individualisme national." Apparemment ce principe doit être appliqué, je suppose, d'après les méthodes prussiennes, à la Pologne comme à la Belgique. En ce epri concerne la première ele ces deux nations, les Polonais ont acquis déjà certaines expériences qui éclairent la signification de ce qu'à Berlin on comprend par " évolution libre dans des voies dictées par la langue maternelle." La tentative de germaniser la Pologne prussienne a été dans ces vingt dernières années la rigide direction,en même temps que le colossal échec, de la piolitique intérieure de la Prusse. Nul ne le sait mieux que le chancelier, car il en a été, en son temps, un des principaux apôtres, lorsque, pour citer un exemple, il chercha à coloniser la Pologne avec des fermiers parlant la langue allemande. Je ne dois pas vous rappeler ejue l'emploi de la langue polonaise était restreinte à tel point qu'elle n'était plus autorisée que pour l'éducation religieuse, et finalement cette concession fut supprimée, et "les en fants polonais devaient dire leurs prières en allemand. L'abstention générale des enfants, les flagellations barbares qui leur étaient infligées, les arrestations et l'emprisonnement eles mères, constituent un sombre chapitre même dans les annales de la culture prussienne. Jolie perspeethe. J'arrive maintenant aux Beiges. C'est dans cet esprit que le chancelier verse des knues sur le sort de'ce qu'il appelle "la race fiamâuele si. longtemps étouffée" et qu'il déclare que la mission future de l'Allemagne consiste à leur assurer "une dévolution soliele basée sur la langue maternelle." Je me demande ce que la race flamande elle-même pense de la perspective qui s'offre à elle ? Le chancelierajoutait qu'après la guerre il faudra une nouvelle Belgique ejui ne doit pas être une vassale franco,,anglaise, mais entre la population de laquelle et les Allemands qui ont-brûlé leurs église-, et pillé.'leurs villes et démoli leurs campagnes et foulé aux pieels leurs libertés, devrait- régner dans l'avenir une collaboration entre, voisins. C'est par là un nouveau développement de la théorie eles droits et eles devoirs cle voisinage ! Ma réponse est très simple. Nous, les Alliés, nous désirons revoir, et nous y sommes décidés, l'ancienne Belgique. I! ne faut pas permettre qu'elle souffre d'un© façon permanente ni de l'incertitude ni de la coupable invasion qui t'a privée de sa liberté, et ce qui a été détruit eloit être reconstruit et restauré." M. Asquith l'a dit en termes heureux : ce n'est- pas. une nouvelle Belgique qui sortira de cette guerre, c'est la rlcilli Belgique qui reprendra sa place dan^ 1» •monde et se remettra avec empressement, et ardeur à ses œuvres dé travail et de paix. LETTRE DU VATICAN. (De notr? correspondant.) Vatican, avril. La visite de M. Asquith. La visite de M. Asquith au Vatican a eu l'importance d'un acte de courtoisie auquel le premier ministre ne pouvait se soustraire. Vouloir attribuer un autre caractère à cet acte serait se lancer dans des conjectures qui absolument manquent de base. Des actes réciproquss de courtoisie ont été maintes fois échanges entre la Cour du Royaume-Uni et le Vatican. Aux divers jubilés de Léon XIII, la- reine Victoria et le roi Edouard envoyèrent à Rome des représentants extraordinaires, et, en 1903, le roi Edouard fit une visite à* Léon XIII qui, de son côté, s'était fait représenter au jubilé de la Reine et aux fêtes du couronnement du Roi. Ces échanges de bons procédés ont été., continués «ous. Pie. Xjn le KfijgBfMsèBM. ënfin, cîepuis le 30 décembre 1914, la Grande-Bretagne entretient auprès du Saint-Siège un envoyé extraordinaire en mission spéciale. Vu ces précédents, M. Asquith ne pouvait s'obstenir de faire une visite "au Pape, et tout le monde à Rome a compris que cette visite s'imposait. Elle a été d'ailleurs assez courte. Le premier ministre, accompagné par sir Henry Howard, envoyé extraordinaire près le Saint-Siège, et par M. Hoogh O'Beirne, e:-t entré au Vatican à 11 li. 27. Par l'ascenseur, il est monté au second étage des loges, a été reçu par le maître de chambre dans la grande salle qui précède les appartements d'apparat du Pape, et "traversant les salons, a été introduit dans la salle de la bibliothèque privée du Pape avec lequel il a eu une entrevue d'environ 20 minutes. 11 est évident que dans un si court espace de temps il n'a été guère possible de traiter à fond la question de 1' Horiit Unie comme le prétendent"certains journaux et l'on peut croire que la conversation a été limitée à certaines généralités sur la guerre actuelle. M: Asquith et le cardinal Gaspard. Eu sortant de l'appartement du Papa, M. Asquith a fait une courte visite au cardinal Gasparri, secrétaire d'Etat. A midi et 8 minutes il remontait déjà dans l'automobile qui l'attendait dans la cour de Saint-Damase, et il sortait du Vatican pour rentrer chez lui. Dans la soirée, le cardinal Gasparri s'est rendu au palais Borghèse, siège de la légation britannique ppes le, Vatican „ pour rendre la visite au premier ministre et là encore la réception a été courte. , sVjUÈmprfsaé clan.- i n certain uifut- - ! de ecclésiastique d'observer à ce propos la différence d'attitude entre M. Brian d et M. Asquith. La situation toutefois n'était pas la même. Entre la France et le Vatican il y a rupt-uro diplomatique provoquée précisément par la prétention qu'a le Saint-Siège de ne point admettre les che:'^ d'Etat catholiques qui vont à Rome faire visite au Quirinal. Vu ces précédents, M. Briand ne .pouvait demander audience au Pape et s'exposer à un refu- / Il est probable qu'avec-le temps le Vatican corrigera sou attitude à cet égard et ne fera plus des distinction-subtiles, surtout lorsqu'aura sonné l'heure de la paix générale et ejue certains souverains ou chefs d'Etat catholiques se trouveront en présence d'une obligation morale de se rendre à Rome pour consolider l'alliance avec l'Italie. LETTREDESETATS=UNIS. (De notre correspondant.) 2 avril. Les précautions au Canada. Depuis un mois, les .Canadiens, en grande force, gardent les ponts internationaux. Ils ont, disent-ils ouvertement, de très bonnes raisons de croire qu'une expédition armée, composée de sujets allemands et autrichiens habitant aux Etats-Unis, se prépare à envahir le Canada. Affolement, disent certaines gens. Bonne précairtion, pensent beaucoup d'autres. Après tout, le grand moment est peut-être plus près C(ue je le disais tout à l'heure, le moment où les Teutons jetteront le masque de l'hypocrisie sous lecfuel ils ont pendant si longtemps caché leurs sentiments' véritables pour notre république, dont 1a eloctrine, les principes, les enseignements et surtout l'exemple sont les antipodes ele toutes les idées moyenâgeuses et 'de tous les anachro-nismes qui servent de base à cet établissement militariste appelé l'Empire Aile» m and. Qui oserait encore dire, après tout ce qui s'est passé depuis le mois d'août 1914, que le Ivaiser ele Berlin et ses hideux sycophantes étaient sincères quand ils protestaient de leur amitié, de leur admiration sans bornes pour les Etats-Unis et leurs intitutiejns. N'est-ce pas le comble de l'imbécillité de croire que des gens pareils sont capable d'admirer, d'aimer, un pays qui depuis près d'un siècle et demi, n'a cessé d'attirer i vers son rivage tout ce que l'Allemagne avait ele meilleur en hommes, hommes véritables, c'est-à-dire ceux dont la . pe'rte était la plus sensible et la plus irréparable. Croit-on que le .monarchisme barbare d'Outre-Rhin a jamais songé à • pardonner à ce pays d'avoir donné -à des centaines dt milliers de Teutons ce epte ceux-ci n'avaient pu trouver dans leur pays d'origine, c'est-à-dire la liberté de corps et d'esprit la plus vraie e t la plus absolue qui soit au monde et, pardessus tout, une patrie où le militarisme est inconnu et où les hasards de la nai--sance ne donnent à personne le droit de fouler son prochain dans la boue. Et c'est sur ces gens-la, qui sont venus chercher et ont trouvé dans ce pays ce que la terre des Hohenzollerns et des Habsbourgs leur avait refusé, c'est su'* ces gens, pour qui les Etats-Unis sont 'a terre promise, que les ignobles sires de \ ienne et de Berlin avaient osé compter pour influencer et guider depuis 18 mois la conduite de notre gouvernement. Il y a malheureusement, chez nous, a t'heurté actuelle, un nombre très considérable de sujets allemands et autrichiens que la guerre et le blocus empêchent de rentrer chez eux : équipages de navires marchands immobilisés dans nos ports, ?ens chassés des lies des Caraïbes, du Japon, d'Australie, du Canada et d'Afrique. La plupart de ces gens sont, posi-li\ entent à la solde de leurs agents consulaires, dont ils reçoivent une pitance qui les empêche tout juste de mourir de faim. Ces misérables pourraient facilement s'affranchir de cet asservissement. Les aras manquent partout. Les fabriques de munitions et beaucoup de manufacturiers ne veulent point de Boches ni ei>' jens soupçonnés ele Bochisme, mais les aminoirs, les charbonnages, les entrepreneurs de bâtiments et de travaux publics demandent du monde à cor et à cri acceptent volontiers n'importe qui sans demander de questions gênante-, L n terrassier, un vulgaire manœuvre, :-st payé au moins 2 dollars par jou*. S .m homme a une légère teinture de char-jeàteije et sait scier d'équerre le bout -

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.
Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Bruxelles du 1843 au 1940.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Ajouter à la collection

Emplacement

Sujets

Périodes