L'information de Bruxelles

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s.n. 1916, 23 Avril. L'information de Bruxelles. Accès à 19 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/n00zp3x56b/
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2îc Aimé . N° 17. QUATRE pages — Prix du numéro : 10 centime Dimanche, 23 Avril 1916 L'INFORMATION ABONNEMENT : ! Un an. fr. 5.oo — Six mois. fr. 2.5o Trois • .ois, fr. i.aS. i On s'abonna dans tons les bureaux de ■ j poste- et aux bureaux du journal même, j DE BRUXELLES REVUE HEBDOMADAIRE Affilié à l'Union de la Presse Périodique belge Téléphone 3 7029 Cormste chèques postaux 3856 BUREAUX : 1-48 Ruo Neuve, BRUXELLES-NORD. ANNONCES : La ligne d. 90 m'm de largeur . . . .tr. 1.— Nécrologie et Judiciaire . . . la ligne. » 1.50 Sous «Varia» » 2.50 j Petites annonces (45 m/rol » 0.33 1' (hauteur : corps8. - Liguotu. R. M. N' M) Les annonces sont reçues par les Agences de Publicité et aux bureaux (la joarnal. Touto3 les communications doivent être exclusivement adressées à VI , le directeur de " l'tN FORMATION DE BRUXELLES ,, Bruxelles, CT* AA A IDC LA CONDITION DE NOTRE RÉSURRECTION /DATOînTICMC HO ATIAITC Neutralité hollandaise et machinations agressives La crise en Angleterre A propos des attaques contre le Pape Responsabilités anglaises ou russes. Un discours de M. Sonnino Poésies : Pax Vobis. — Honneur au travail. — Impressions jtaseales — mystère de 1« titmieui*. — 4 ]hroni(|ue artistique et Sô»«Ai-îiïi**» : XIV. Le livre. —- Les théâtres. — Bruxelles Curiosités. — Livres recommandés. Vers l'Avenir, pour la Paix, la Vérité, la Justice et le respect des droits de tous. L'Information de Bruxelles. La condition de notre résurrection. (Patriotisme pratique.) Lord Courtney oi Penrith, à la Chambre des Lords «' \nglcterre, vient de donner une bonne leçon de patriotisme pratique à certains Belges qui, aveuglés par la haine et la rancune, voudraient plonger notre pays dans des malheurs durables, pires que ceux que nous avons iubis. « Nous désirons tous, a-t-il dit en substance, que la Belgique ressuscite, mais la vieille Belgique ne peut ressusciter sans que l'Allemagne soit prospère au point de rue économique. Les villes d'Anvers et de Rotterdam sont des avant-postes géographiques de l'Allemagne et sont dépendantes de l'Allemagne. Si l'on veut tenir l'Allemagne par terre, alors on doit aussi tenir liivers et Rotterdam par terre. » C'est l'évidence même. Il faut être Gribouille pour vouloir se jeter à l'eau pour ss venger d'avoir reçu une ( cbrache». Il a été exposé ici dimanche dernier combien les hommes d'Etat et les économistes russes sentent et proclament la nécessité du rétablissement de relations commerciales entre leur pays et l'Mlemagne. La Russie est un vaste empire, doué d'un immense marché intérieur et pouvant nourrir sa population, encore relativement clairsemée sur de grands espaces : elle pourrait encore essayer, croirait-on, d'ériger un mur d'un côté et de chercher à se tirer d'affaire par ses autres frontières. Mais des dirigeants réfléchis et raisonnables ne songent même pas à de pareilles expériences. Menchikoff, le distingué publiciste, montre au contraire récemment, dans le Noûoïé Vrernia, tout le mérite de l'organisation allemande et il se demande comment la Russie va se tirer d'affaire sans les produits des pays occupés, qui fourniront à l'Allemagne un appoint peut-être décisif. Quant à nous, petit pays, dont les productions natu-redles ne suffisent de loin pas à nourrir la nombreuse population entassée sur une superficie resserrée, nous ne pouvons vivre que par l'exportation de nos produits industriels : ceux-ci doivent nous fournir de quoi payer la subsistance de notre peuple. Nous avons besoin aussi du commerce et du transit qui sont la condition d'existence de nos ports, du travail de nos classes moyennes, et du revenu de nos chemins de fer. Or ni l'Angleterre ni la France protectionnistes ne nous feront des avantages durables, en contradiction avec leurs intérêts et avec ceux de leurs colonies, elles ne feront pas non plus faire des détours à leurs transports pour favoriser nos ports et nos voies ferrées au détriment des leurs. Au contraire, nous sommes sur le chemin de l'Allemagne occidentale à la mer la plus rapprochée d'elle : nous pouvons captiver une partie de son transit en lui offrant des avantages sur les ports français, mais en luttant péniblement oontre la concurrence surtout fluviale de Rotterdam. Notre activité économique ne peut revivre géo-graphiquement qu'à cette condition. C'est ce qu'on répète ici depuis un au et demi. Maintenant qu'un Anglais éminent l'affirme à son tour à la Chambre des Lords, sera-t-on plus disposé à le croire et à en tirer les conséquences ? Qui est le meilleur patriote ? celui qui veut ruiner son pays, le t tenir par terre », pour le plaisir d'une vengeance stérile ? Ou bien celui qui veut le sauver par le seul moyen internationalement connu, et pourvu qu'une forme honorable de salut nous soit accordée ? L'on s'est déjà demandé si certains étrangers (et leurs agents belges inconsciemment aussi à leur suite) n'ont pas en vue de détruire notre concurrence, en nous excitant à un entêtement intransigeant, au profit de leurs visées politiques, commerciales, industrielles, en cherchant, somme au Moyen-Age, à transporter chez eux nos plus belles industries et nos meilleurs ouvriers. Et ce serait du patriotisme que de faire leur jeu dont j nous avons déjà éprouvé autrefois les funestes effets ? ' Frères belges, soyons donc pratiquement Belges et patriotes.Il y a toutefois dans les paroles de Lord Courtney un mot susceptible d'une fausse et inadmissible interprétation, qui n'est évidemment pas d'ailleurs dans les intentions de son auteur. Lorsque l'orateur a parlé de dépendance à propos de Rotterdam et d'Anvers, il n'a certes pas envisagé de» liens politiques, mais bien des nécessités géographiques et économiques, ainsi que ces relations et ces égards entre voisins et commerçants, qui s'expriment vulgairement ici par cette locution : « Il faut vivre avec tout le monde ». Après les événements qui ont bouleversé notre vie économique. ce sera plus nécessaire que jamais. Notre indépendance du cœur, pour employer le terme le plus modéré, vis-à-vis de nos voisins de l'Est, aura pour conséquence en tout cas de nous préserver d'une absorption morale de leur part, tandis qu'au contraire un emballement irréfléchi nous sacrifierait à des vues égoïstes, con-i traires à nos intérêts et à notre développement futur, j si c'était du côté de la France et de l'Angleterre qu'il pouvait être question de trouver pratiquement des compensations durables, des éléments de résurrection économique au profit de notre industrie et de nos ouvriers. fleuîraiité hollandaise et machinations agressives. Les puissances de l'Entente ont, semble-t-il, fourni à la Hollande les assurances les plus formelles qu'elles n'ont jamais songé à opérer un débarquement sur les côtes hollandaises pour attaquer ainsi l'Allemagne de flanc. L'opinion hollandaise est fort reconnaissante de ces protestations de bonnes intentions. Elle se souvient, toutefois, de l'exaspération manifestée, il y a sept ans environ, par des organes de l'Entente, lorsque surgit le projet de fortification de Flessingue, destiné à entraver une répétition de l'invasion anglaise d'il y a cent ans sur les bouches de l'Escaut. On a remarqué alors aussi avec quelle passion certains journaux belges partageaient le dépit évident de ceux qui prêchaient, en Angleterre et en France une guerre préventive contre l'Allemagne : certains publicistes qui allaient fréquemment chercher en personne des inspirations à Londres et à Paris, étaient visiblement surexcités. Ces publicistes pouvaient savoir cependant, par leurs relations journalières, quels avertissements désintéressés nos ministres à Londres, à Berlin et à Paris donnaient ici sur les intentions agressives de l'Entente : pourquoi prêchaient-ils au contraire une politique en sens opposé à ces conseils, de façon à nous entraîner dans une catastrophe contrairement à tous nos intérêts moraux et matériels ? Peu après, l'arrestation d'officiers anglais convaincus d'espionnage révéla l'organisation par l'amirauté anglaise de plans détaillés de débarquements sur les côtes du Danemark, de l'Allemagne et de la Hollande : c'est ici, à Delfzijl, que séjournait le chef des espions. Leurs notes saisies sur eux montraient que les projets avaient en vue des débarquements à opérer en pleine ;paix et sans déclaration de guerre ni sommation préalable d'autoriser le passage, car les indications relatives aux estacades, aux ponts d'accostage, etc., contenaient la mention de ce qu'on pouvait y débarquer d'hommes et de matériel dans l'état où se trouvent les ouvrages côtiers en temps de paix et avant que les mesures de précaution de l'état de guerre aient pu être prises. D'autres indications étaient relatives aux ressources des régions à envahir, aux chevaux, au bétail et aux provisions qu'on pourrait y réquisitionner, à l'état des cheniins, aux points de vue fournis par les clochers, etc., tout comme d'autres documents trouvés plus tard en Belgique. La Hollande sait tout cela ; elle se souvient. Et lorsque l'Angleterre lui saisit sa poste et refuse du charbon à ses navires de façon à empêcher son ravitaillement en céréales, sa presse manifeste clairement la nature de ses réflexions. Et le gouvernement hollandais vient d'arrêter, de son côté, l'exportation projetée de six ou sept cent chevaux en Angleterre. Il faut convenir que la Hollande se trouve dans une j situation difficile : l'Angleterre ne veut plus fournir du , charbon à tes navires que s'ils apportent leur cargaison à i Albion : ce qui prouve que Ramsay Macdonald, le pacifiste, et la Daily Mail, la belliqueuse, n'ont pas tout à fait tort quand ils envisagent la possibilité pour leur pays d'être dépourvu de subsistances avant l'Allemagne qu'il a voulu affamer. Pour parer le coup, la Hollande a commandé du charbon de soute en Allemagne : or l'Angleterre déclare alors qu'elle le saisira à bord des navires hollandais : ceux-ci cependant n'exportent pas cette contrebande, cette marchandise d'origine ennemie, mais s'en servent seulement pour leur marche, comme matériel. On pourrait, dit Le Handelsblad d'Amsterdam, aussi bien saisir à bord des machines fournies par des usines allemandes. Ces procédés mettraient en fait la Hollande dans l'impossibilité de se ravitailler et même de naviguer. Des armateurs ont transactionnellement soumis au gouvernement hollandais l'idée de concéder trente pour cent du tonnage hollandais à l'Angleterre : le ministère a répondu au contraire que tout le tonnage néerlandais doit être réservé à la patrie dans les ^circonstances présentes. Comme la protection de la neutralité des petites nations est une belle chose ! La crise en Angleterre. La Morning Post du i4 avril écrivait : « Nous entendons souvent parler de l'idée abstraite de militarisme, et bien des gens croient que les Allemands sont un peuple conduit à l'abattoir par des cercles militaires comme des moutons récalcitrants. Cette fable d'avant la guerre a été réfutée à fond. Le peuple allemand tient dans la guerre comme un seul homme. » De la part d'un des journaux les plus militaristes et belliqueux de l'Angleterre, cet aveu montre qu'on commence à y comprendre la situation et que les distinctions qu'on a essayé d'établir entre le peuple allemand et le militarisme prussien ne trompent plus tout le monde. Ces façons de parlear sont encore bonnes pour les discours officiels : mais à qui s'adressent ceux-ci ? Ils servent à cacher sous des phrases de ce genre l'abandon des buts précis assignés à la guerre à son début. Au fur et à mesure que l'Allemagne sort de son mutisme à cet égard et commence à laisser entrevoir des conditions éventuellement possibles, les Alliés deviennent plus vagues. Il n'est pas étonnant qu'une situation de plus en plus évidente produise en Angleterre un état de crise latente qui s'aggrave depuis des mois. Il faut constater que les ambitions et les rivalités personnelles cherchent à en profiter : M. Lloyd George a paru viser à remplacer M. Asquith et à prévenir le retour aux affaires des conservateurs en se montrant plus militariste que ceux-ci. M. Bonar Law, visiblement sceptique sur le résultat final, a voulu biaiser pour n'avoir à porter de responsabilité en aucun sens, mais sir Edward Carson, qui ne reculait pas, il y a deux ans, devant la préparation d'une révolte à main armée pour entraver en Irlande la réalisation du Home Rule, s'est aperçu de la chose : ayant retrouvé sa | liberté d'action par sa sortie du cabinet, il a pratiqué contre le leader conservateur les moyens de surenchère-employés naguère avec succès par celui-ci pour se substi-I tuer dans ce poste à M. Arthur Balfour. Il a contraint moralement Kitchener et l'état-major à ! demander plus d'hommes encore, alors qu'ils ne savent i déjà pas faire usage des masses dont ils disposent, mais j du maniement desquelles ils n'ont aucune expérience, comme l'ont prouvé leurs difficultés à Gallipoli, en Mésopotamie, en Egypte, à Salonique et à l'Ouest ; le reproche d'inaction et de « paralysie » ne se rencontre jplus seulement dans les journaux français à charge de l'Angleterre, mais dans la presse anglaise elle-même. Le Daily News et une partie de l'opinion reconnaissent l'insuffisance de la direction militaire des armées anglaises. On a dit ailleurs et ici dès l'origine que les états-majors capables s'improvisent plus rarement que jamais dans les conditions modernes de la guerre. Les tractations ministérielles et parlementaires n'ont pas encore abouti à la transaction attendue, <jui aurait consisté à admettre le principe du service universel, quitte à déclarer qu'il ne serait appliqi j qu'en cas de nécessité. Or le parti militaire prétend précisément que cefte né-

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Cet article est une édition du titre L'information de Bruxelles appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Bruxelles du 1915 au 1918.

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