L'information de Bruxelles

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s.n. 1915, 01 Août. L'information de Bruxelles. Accès à 02 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/fx73t9ff4d/
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20e Année, N° 31. QUATRE pages — Prix du numéro : 10 centimes Dimanche, 1er Août 1915. L'INFORMATION ABONNEMENT : Bruxelles et agglomération-. Un an, fr 4.00 — Six mois, fr. 2.00 Trois mois, fr. 1.00 Province ec l'Etranger, le port en sus On s'abonne dans tous les bureaux de poste DE BRUXELLES JOURNAL HEBDOMADAIRE Affilié à l'Union de la Presse Périodique belge ralépiian» : 3 7029 Boit» postait 1° 4 de 8rmtll«s l Campt» cliéqa«i pastaui 385» BUREAUX : 148, RUE NEUVE. ANNONCES : Petite annonce la ligne fr o.35 Réclames » fr 1.00 Nécrologies et Judiciaires » fr. 1.50 1 Sous „Varia" fr. a.50 Les annonces sont reçues par les Agences de Publicité' et aux bureaux du journal Toutes les communications doivent êtro exclusivement adressées à M. I» directeur de ,,1'iNFORMIATION DE BRUXELLES" Bruxelles SOMMAIRE : L'impression en Autriche-Hongrie La menace américaine - Les événements de Russie -- En Angleterre La Semaine. — Errata. — Bibliographie — Chronique Artistique. — Bruxelles-Attractions — Feuilleton : Bruxelles Vivant, (lre partie) : Avant-propos- — Vue d'ensemble. — Esprit religieux. — A côté de la religion. — Le prestige de saint Antoine. — Le clergé- — Prestige des Jésuites — Comment on prie à Bruxelles. — Caractère. — Portrait du bas peuple. — Œuvre du cabaret. — Défaut de culture. — Pourquoi la jeunesse bruxelloise étudie ? — Esprit conjugal. — Mélomanes. — Goût théâtral. — L'enfant. — L'habitation. — Pour les ouvriers. L'impression en Autriche-Hongrie. Il est bon de se rendre compte, pour apprécier la situation générale, de l'effet produit dans la double monarchie danubienne par les événements de ces derniers mois. Ils sont, en effet, de nature à encourager la persévérance et à fortifier le crédit public dans la grande entreprise où ses peuples se trouvent engagés. Il est assez généralement reconnu aujourd'hui que les circonstances dans lesquelles la guerre a éclaté ont ament un rapprochement marqué entre les divers éléments dt l'Autriche-Hongrie et une recrudescence de leur attachement à leur dynastie séculaire. Les événements graves d'ordre intérieur sur lesquels ses adversaires avaien compté, ne se sont pas produits. C'est en vue d'appuyer ces mouvements prévus et préparés par des années d'un travail incessant, que la Russie contrairement aux avis exprimés plusieurs mois avant h guc re par des autorités militaires françaises, a dirige l'effort principal de ses troupes contre l'Autriche. Or lui avait représenté qu'il est de règle en stratégie dt chercher à abattre d'abord l'adversaire le plus puissant: des publications parisiennes sérieuses avaient insisté poui une concentration des forces russes contre l'Allemagne, Ces conseils ne furent suivis qu'en partie, ce qui amena dès la fin du mois d'août 191Zj. un effondrement de l'offensive russe en Prusse orientale. Mais en Galicie, ce fut une inondation à laquelle rier ne semblait pouvoir résister et contre laquelle il ne devai plus être possible de réagir après l'avoir subie. Cettf grande province fut presque entièrement occupée, à concurrence de près de deux fois et demi la superficie de le Belgique; la Bukovine fut conquise également; les Car-pathes tombèrent aux mains des Russes qui s'y fortifièrent pour en faire le point d'appui de leurs invasions dans la Hongrie, dont la zone septentrionale fut atteint* à plusieurs reprises assez profondément en automne e en hiver, jusqu'au débouché des montagnes. Au commencement du printemps, après les nouvelles victoires d< Hindenburg aux frontières de la Prusse et du gouvernement de Suwalki, la presse française déclarait encore, sur tout depuis la reddition de Przemysl, que « la clef de h situation était dans les Carpathes », et que l'occupatior des plaines hongroises et de Budapest était imminente. Celte stratégie avait un quintuple but: d'abord, comm< nous l'avons dit, de provoquer des révolutions nationalistes et de contraindre la Hongrie à une paix séparée; ensuite, de déterminer l'accession à la Triple Entente d'autres Etats menacés de ne pas obtenir sans cette intervention une part du gâteau; puis d'opérer une jonction avec les troupes serbes; en outre, de contribuer à affamer les puissances centrales en occupant la Hongrie qui est une riche productrice de froment; enfin d'attaquer l'Autriche et l'Allemagne par derrière et de dérouter ainsi tous leurs plans. Les résultats obtenus de prime abord par la Russie étaient de nature à intimider les esprits faibles et à ébranler les hésitants. On conçoit l'effet produit par ces i menaces et par une occupation qui s'est étendue momentanément à 120,000 kilomètres carrés de territoires austro-hongrois. Mais on conçoit aussi que la réaction contre les sentiments d'inquiétude doit être extrêmement forte, aujourd'hui que l'invasion russe est presque complètement repoussée et qu'au contraire les puissances centrales oc-, cupent une partie considérable des domaines du Tsar. Il est psychologiquement naturel que l'impression produite par le recul des Russes soit plus forte, après des revers, que s'il avait été possible de les arrêter au début. . Dans bien d'autres guerres, les Etats envahis se sont trouvés affaiblis à la suite des progrès de leurs adversaires et de l'occupation de leurs territoires par ceux-ci: l'ennemi a souvent pu profiter de telles avances pour fortifier sa position et pour s'élancer victorieusement plus loin. II n'en a pas été ainsi dans l'occurrence, et l'on peut se figurer l'élan qui en résulte dans les populations délivrées d'une occupation très rude, et dans toute la monarchie qui voit ses troupes devenues envahissantes à leur tour. L'intervention de l'Italie, dans les circonstances spé-. ciales où elle s'est produite, a soulevé de nouveau les habitants de 1" \u(riche-Hongrie et produit une réédition des , sentiments suscités par l'attentat de Serajewo. L'entrée . en scène de ce nouvel ennemi aurait cependant pu faire t naître de nouvelles inquiétudes, si, par une coïncidence vraiment frappante, la rupture de la Triple Alliance n'avait s précisément été signalée par les victoires et la marche remarquable des armées austro-allemandes en Galicie. Les hésitations manifestées au dernier moment par l l'Italie, l'enrôlement en masse des volontaires en Autriche, , notamment au Tyrol, les coups portés tout d'abord à l'Italie sur mer et dans les airs, ensuite les échecs des > Italiens devant les positions défendues par leurs adver saires, les tiraillements étalés et non encore terminés relativement à la participation de l'Italie à la guerre contre l'Allemagne et contre la Turquie, le mécontentement visible de la Serbie au sujet des territoires slaves promis à l'Italie par les Alliés, l'expédition des Serbes en Albanie et leur inaction contre l'Autriche, le soulèvement de la Tripolitaine qui a déjà fait perdre aux Italiens la plus grande* partie de l'œuvre réalisée par eux en Afrique depuis quatre ans, voilà des faits qui ne peuvent manquer non plus de faire impression en Autriche-Hongrie. On en exagère peut-être la portée, mais nous ne nous plaçons ici qu'au point de vue de l'impression produite, qui est d'autant plus profonde et plus efficace, qu'elle succède à l'effet résultant de malheurs aujourd'hui réparés et d'inquiétudes au moins atténuées. Une récolte de froment très supérieure à la précédente en Hongrie et la livraison de grains longtemps retenus en Roumanie contribuent en même temps à assurer le ravitaillement de la population. Les épreuves communes suivies de succès et d'un élan d'espoir qui ne fait que grandir, ont aussi pour conséquence naturelle de fortifier le rapprochement déjà constaté entre les divers peuples de la monarchie. Les Hongrois se sont surtout rendu compte des menaces qui compromettaient l'œuvre nationale dont ils sont si fiers: leurs territoires slovaques et ruthènes du Nord ont été en partie occupés par les Russes et leur seraient sans doute enlevés en cas de défaite; au sud-est, la Transylvanie à moitié roumaine serait compromise; au sud, le Banat, disputé entre la Serbie, et la Roumanie, au sud-ouest, la Croatie et l'Esclavonie sont revendiqués par les Serbes. Le royaume de St-Etienne était menacé de se voir réduit à la moitié, voire au tiers de sa superficie1 par des annexions menaçantes de tous côtés, et, pensée insupportable pour la dignité et la fierté des Hongrois, chez lesquels ces sentiments sont extrêmement développés comme on sait, de nombreux Magyars habitant ces territoires mixtes auraient été soumis à des dominations étrangères. Peut-être deux millions de Hongrois proprement dits auraient été ainsi contraints à subir la conquête et une dénationalisation de la part d'Etats moins civilisés et encore moins tolérants qu'eux-mêmes envers les minorités nationales. La noblesse qui depuis mille ans domine dans ses châteaux très nombreux, la bourgeoisie instruite, comprenant les professions libérales, les commerçants et les fonctionnaires des villes, lès fiers paysans 1 Feuilleton du i" Août 191Ù. Bruxelles vivant Avant-propos. Quand l'esprit d'observation présente un certain degré d'acuité, joint à un pessimisme irréductible, il est mal aisé de donner sur sa ville natale, une appréciation, avec toute la mesure qu'il convient. Si la pensée plane avec des visions rétrospectives, on est tenté de s'écrier: « Mitraillez tout! mieux vaut unp ville neuve qu'un replâtrage qui ne ferait que dissimuler les tares qui la caractérisent. » Bruxelles-Moderne est l'antipode de son passé; ses ancêtres la désavoueraient. Grâce à Dieu, il y a en ce knomenl un élément vital, insensible encore pour ceux qui n'ont pas approfondi les problèmes de l'évolution. Cet élément vital est apporté par ceux qui voudraient reconstruire la Belgique de demain sur un type très différent de la Belgique d'hier. Jusqu'où iront-ils? C'est le sécret de l'avenir. L'espace m'étant mesuré, je donnerai sur Bruxelles des opinions plutôt que des certitudes; des témoignages plutôt que des accusations. Un témoin peut se tromper, avoir mal vu, conclure à faux. On ne lui demande cjue d'être sincère. Avant de vous présenter Bruxelles tel qu'il m'apparaît, je me permettrai d'en esquisser une allégorie. Vue d'ensemble. Une jeune personne entrée dans le monde vient de réus sir avec éclat. Le public la trouve à son goût; impétuosité, pétulence, désir de tout voir, de tout toucher, questions brûlantes, hardiesse nerveuse, entrain du conscrit qui n'a jamais connu les blessures, remue-ménage de sensations subites et véhémentes, pétillement d'idées que le contact du monde nouveau fait sauter comme une poudrière; elle se démène et caracole chez elle et chez autrui, comme un cavalier sur son premier cheval. Ce qui fait tant de plaisir aux spectateurs, c'est l'innocence de l'ignorance poussée à l'extrême, qui donne tant de piquant à ses gambades, ses bottes, sa cravache, ses aigrettes et ses pompons Voilà à peu de choses près la photographie de Bruxelles. L'avenir lui laissera ses aigrettes et ses pompons, mais lui enlèvera sa cravache et certaines façons. Depuis un quart de siècle, Bruxelles est devenu cosmopolite. Il est difficile de juger de ses tendances, de ses mœurs, de ses idées généralement cachées sous le voile du respect humain et du vernis mondain. Il y a une classification à faire dans la population générale. Esprit religieux. D un côté, il y a des gens silencieux, réservés un peu craintifs. Je leur reprocherai de n'avoir pas le courage de leur opinion. Ce sont des catholiques pratiquants, rarement militants. L autre catégorie est hardiment, grossièrement hostile à la religion. Leur éternelle devise est: « A bas la calotte! Mort aux curés! etc., etc. » Je ne cite que les moins outrageantes. De cette souche est sortie un dragon: les athées, positivement athées, mais indifférents à l'existence d'un culte. Ils se contentent d'un sourire ou d'une raillerie, pas trop méchante, à la vue d'une manifestation religieuse. Ces anti-cléricaux à l'eau de rose ont donné naissance aux catholiques tapageurs. Ces catholiques sont les dil-lettantes de la religion. A côté de la religion. Ils ont créé une revue périodique où ils étalent un spiritualisme, un mysticisme outré, leur patriotisme exclut toute charité. En leur intimité, quelque-uns s'habillent en moine. La cordelière de Saint François a plus de fascination que la croix. On ne se trompe pas en les appelant les singes de la religion. Puisse la Providence les mettre sur le chemin de Damas. En générai, le Bruxellois n'est pas pieux, il a des croyances, souvent il n'a pas de foi. Ici vous ne rencontrerez jamais, comme dans les Flandres, de ces figures de foi têtue telles qu'elles sont peintes dans les tryptiques des primitifs Flamands. Le mélange des races, la civilisation peut-être, ont passés sur elles et en ont adouci les angles durs pour en faire la tête du Bruxellois moderne, bon garçon rubicond, buté, agressif et sarcastique. Entrez dans les églises aux heures des offices du dimanche, l'assistance est clairsemée et c'est l'élément féminin qui domine. La religion est un frein que les Bruxellois n'aiment pas. Il est vrai que beaucoup d'hommes — des meilleurs — fréquentent des oratoires trop fermés. On ne les voit pas assez. Le prestige de saint Antoine. Au reste, certaines croyances sont intermittentes parfois:

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Cet article est une édition du titre L'information de Bruxelles appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Bruxelles du 1915 au 1918.

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