L'information de Bruxelles

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s.n. 1915, 15 Août. L'information de Bruxelles. Accès à 02 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/6d5p844w84/
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20e Année, N° 33. QUATRE pages — Prix du numéro : 10 centimes (Dimanche, 15 Août 1915. L'INFORMÀTION ABONNEMENT : Bruxelles et agglomération^ : Un an, fr 4.00 — Si* mois, fr. 2.00 Trois mois, fr. 1.00 Province et l'Etranger, le port en sus On s'abonne dans tous les bureaux de poste DE BRUXELLES JOURNAL HEBDOMADAIRE Affilié à l'Union de la Presse Périodique belge réléphoiia : B 7029 Boite postait 1° 4 d; Brmclks ) Rompt» c&èque» pmtam 3658 BUREAUX : 148, RUE N£UVE. ANNONCES : Petite annonce la ligne fr o.35 Réclames » fr i.oo Nécrologies et Judiciaires » fr. 1.50 Sous „Varia* „ fr. 2,50 Les annonces sont reçues par les Agences de Publicité et aux bureaux du journal -1 uuivlaua • ix-c-vj v ,u. 1- Toutes les communications doivent être exclusivement adressées à M. le direeteur de ,,1'INFORMATION DE BRUXELLES" Bruxelles SOMMAIRE : Quelques livres sur la Belgique LES CONSEQUENCES Croquis Bruxellois. : Marché aux fleurs, légumes. — Bourse aspect. — Les Académies de Musique. — Réjouissances populaires. — Œuvre de la Presse et du Livre. — La Guerre et les livres. — Chronique Artistique — Bruxelles Attractions. — Feuilleton : Le Droit en temps de Guerre, par M. le Conseiller Ernest NYS, professeur de Droit International : La guerre maritime et la propriété ennemie privée sous pavillon ennemi. — Les conventions internationales du milieu du XIVe siècle. — La déclaration de Paris en 1856 et l'attitude Hûp + I no e c a ~ Quelques livres sur la Belgique. II existe un système en vertu duquel on ne devrait prendre en aucune façon connaissance des affiches, des journaux, des publications quelconques des pays avec lesquels on se trouve en état de guerre. On devrait les ignorer, comme si l'ignorance n'était pas une faiblesse, une infériorité. Lorsqu'elle est systématique, elle est plus que cela: elle peut n'être que niaiserie, mais elle peut aussi aller jusqu'à une stupidité criminelle envers soi-même. C'est la politique de l'autruche. Les anciens Romains, qui étaient assez absolus cependant, étaient plus intelligents et proclamaient le principe: F as est ab hoste doceri. Il est donc bien permis à plus forte raison, dans nos temps modernes, de chercher dans un autre camp des leçons utiles pour nous-mêmes. Il parait cependant, dans tous les pays, dans des temps de surexcitation, des publications qui semblent donner involontairement raison à une attitude d'abstention absolue. C'est que les auteurs ont négligé de s'élever au-iessus de l'emportement actuel: on supporte un écart dans un journal fait à la hâte; on a le droit de ne pas le tolérer dans un livre qui n'est pas obligé de paraître à late fixe, et dont l'auteur a le devoir de prendre le temps ie la réflexion. Le pire de ces écarts, c'est le dénigrement absolu, systématique, qu'un bénédictin français, Dom G. Morin, noine de l'abbaye de Maredsous, vient de réprouver à )on droit, comme entachant, notamment en ce qui concerne la Belgique, l'œuvre publiée par un groupe de ses compatriotes dirigés par Mgr. Baudrillart. Son jugement i paru en langue française dans la Revue apologétique ie Paderborn. A juste titre, le savant religieux de notre >elle abbaye d'Entre-Sambre-et-Meuse met en garde le professeur Rosenberg, auteur allemand d'une réplique, contre les accusations portées à la légère contre des membres du clergé belge, par des Belges surexcités par les ivénements et habitués à incriminer des prêtres par suite les déplorables procédés de nos querelles intérieures. Sous >ette reserve, Dom Morin paraît approuver le fond et la 'orme de la réponse allemande comme plus proche de 'esprit de justice et de charité qui doit animer surtout es catholiques. L'on comprend qu'une invasion, que les •uines causées par la guerre, que certains excès inévita->les et réprouvés généralement, rendent difficile l'impar tialité dans l'appréciation des événements et de leurs causes, des intentions et de leurs conséquences. Mais il appartient aux âmes élevées, aux esprits vigoureux, de surmonter ces motifs d'aveuglement ou de trouble du jugement, et de se rendre compte qu'un des meilleurs moyens" de fortifier sa propre cause est de commencer par essayer de rendre justice à l'adversaire. Les infirmiers qui ramassent les blessés sur les champs de bataille ne prodiguent-ils pas leur dévouement à l'ennemi comme à l'ami et n'exposent-ils pas même leur vie sous le feu pour sauver sans distinction ceux qui périraient sans leur aide? Il y a aussi des blessures morales qu'il faut soigner; il y a des déviations qu'on peut essayer de redresser; il est réconfortant enfin de constater que les circonstances n'aigrissent pas chez tout le monde ce que Shakespeare appelle le lait de la bonté humaine. Le conseil aulique intime K. Hampe, professeur à l'Université de Heidelberg, vient de faire paraître chez Teubner, à Leipzig, une forte brochure que nous pouvons recommander, à plusieurs titres, à l'attention du lecteur belge. (Geh. Hofrat Prof. K. Hampe: Belgiens Vergan-genheit und Gegenwart). « Le passé et le présent de la Belgique », tel est le thème. L'auteur, qui est un savant distingué, n'a pas la prétention de prophétiser l'avenir. Le ton calme et bienveillant de son travail frappe dès les les premières lignes: sa préoccupation paraît être de faire comprendre à ses compatriotes qu'il est nécessaire pour eux d'avoir des égards pour le caractère belge, tel que l'histoire l'a formé, de respecter nos sentiments religieux et nos habitudes traditionnelles. Il commence par signaler qu'au début de cette guerre, peu de gens en Allemagne envisageaient un but territorial défini, à la différence d'autres Etats avides de procéder à un partage fructueux. Tout le monde ne sera pas d'accord avec les conséquences qu'il tire des faits en général bien vérifiés qu'il avance; mais sa modération rend supportables les déductions sur lesquelles les opinions diffèrent, en ce qui concerne surtout les débats relatifs à l'origine de la guerre. Ce travail est instructif pour beaucoup de Belges, trop ignorants du sens de leur propre histoire et de la portée de celle-ci ; le jugement d'un étranger qui tâche d'être équitable, es't d'ailleurs, pour les autres aussi, un intéressant moyen de comparaison avec les idées reçues. Ajoutons que le style de ce petit livre est excellent. Le professeur Franz Jostes, de l'Université de Munster, est membre honoraire étranger de notre Académie royale flamande. A ce titre, il a pu étudier notre pays au moyen de nombreux documents naturellement mis à sa disposition. Habitué à prendre connaissance de réclamations nombreuses et répétées des Flamands contre le régime belge et contre l'inobservation de réformes qu'ils ont obtenues, il paraît avoir pris quelque chose de leur vivacité de ton. Son livre: « les Flamands en lutte pour leur langue et pour leur nationalité » (Die Vlamen im kampf um ihre Sprache und ihr Volkstum, Munster, Borgmeyer, i M.), porte la trace de cet état d'esprit, comme son titre l'indique à l'avance. Mais la prudence scientifique de l'auteur le porte à s'appuyer sur des témoignages belges souvent respectés de tout le monde, et entre autres, sur les témoignages de Wallons éclairés qui, dans des livres récents, ont pris nettement parti pour les plus essentielles revendications qu'on appelle flamingantes ici et qu'on trouve, sans restriction, légitime quand elles proviennent de certains autres petits peuples. La brochure du professeur Jostes est donc très documentée et très intéressante. Elle n'est pas tendancieuse en ce sens qu'elle n'est pas hostile aux Wallons au point de vouloir leur causer quelque préjudice. Sous les mêmes réserves que celles que nous venons de formuler à l'égard du travail 'du professeur Hampe, et en les accentuant même un peu, nous recommandons cet ouvrage à l'attention de ceux qui veulent se mettre réellement au courant de ce qui est dans l'air. Une courte brochure de Léo Schwering est relative au même sujet. Elle est publiée par le Secrétariat du travail social des étudiants, comme premier opuscule de la série: der Kampf um Belgien (la lutte pour la Belgique) et porte pour titre : Flandern (la Flandre, i5 pfennig, Sekretariat Sozialer Studentenarbeit, Gladbach). C'est aussi un travail de polémique d'ailleurs courtoise. Cette brochure se lit couramment et ne manque pas d'intérêt pour nous. M\ P. Osswald, assistant au séminaire historique de l'Université de Leipzig, a fait paraître dans la collection Aus Natur und Geisteswelt, (n° 5oi, Teubner, Leipzig, i M.), une forte brochure cartonnée, intitulée: Belgien (la Belgique). Les données historiques et statistiques de ce travail sont en général sûres, précises, utiles à consulter, et constituent, sans valoir l'œuvre dtt professeur Hampe, une bonne source de renseignements pour les Belges qui ignorent tant de choses de leur pays. Mais l'auteur reconnaît lui-même dans sa préface qu'il 38 Feuilleton du i5 Août 1915. Le Droit en Temps de Guerre (Suite du N" 30, 20e Année) La guerre maritime et la propriété privée ennemie sous pavillon ennemi. Les conventions internationales du milieu du XIXe siècle. Le 12 octobre i85i, le Brésil et la République orientale de l'Uruguay conclurent un traité de commerce et de navigation; une des clauses portait que la confiscation de la propriété privée en temps de guerre ou pour motifs politiques est contraire à l'organisation et aux fins des sociétés civilisées et chrétiennes; les parties contractantes déclaraient s'opposer à ce que les objets confisqués fussent admis sur leurs territoires et elles s'engageaient à les restituer; elles s'obligeaient aussi à inviter les autres Etats américains à adopter cette stipulation comme principe international de droit américain. Les traités conclus, en i853, par la Confédération Argentine avec les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne pour la libre navigation du Parana et de l'Uruguay, disposaient que si [a guerre éclatait entre quelques-uns des Etats, républiques ou provinces du Rio de la Plata ou de tses affluents, ia navigation du Parana et de l'Uruguay n'en demeurerait pas moins libre pour le pavillon marchand de toutes les nations avec la seule exception du trafic des irmes et des munitions de guerre. La'déclaration 1de Paris en 1856 et l'attitude des .Etats-Unis Au lendemain de la guerre de Crimée la thèse du respect de la propriété privée sous pavillon ennemi fut défendus avec une nouvelle ardeur. Quand la déclaration de Paris du 16 avril i856 prononça en son article premier l'abolition de la course, les Etats-Unis proposèrent d'ajouter que la propriété privée des sujets ou des citoyens de l'une des puissances belligérantes ne pourrait être saisie par les vaisseaux de l'autre, à moins qu'elle ne consistât en contrebande de guerre. Déjà, le 4 décembre i854, dans son message au congrès,le p résident Franklin Pierce avait exposé les vues de son gouvernement. « La proposition, avait-il dit, de nous engagera renoncer à l'emploi des corsaires, dans le cas où ce pays serait entraîné dans une guerre avec une grande puissance navale, ne peut être accueillie, pas plus que ne le serait une proposition tendant à nous obliger à ne pas accepter les services des volontaires pour les opérations militaires sur terre. » Il avait insisté sur cet argument, perdant de vue que 1 a suppression de la course ne mettait nullement obstacle au recrutement de forces nouvelles mais qu'elfe empêchait simplement de conférer à des particuliers d'aller exercer la spoliation sur les mers, pour employer les paroles de Michel Chevalier. Franklin Pierce avait indiqué à quelle condition les Etats-Unis étaient prêts à abandonner le droit d'employer les corsaires. « Si, avait-il dit, les principales puissances de : l'Europe s'accordent à proposer, comme principe de droit < international, d'exempter la propriété particulière sur l'océan de toute saisie par les croiseurs armés par un Etat de même que par les corsaires, les Etats-Unis'sont tout prêts à se rencontrer avec eux sur ce vaste terrain. » Quand le gouvernement français fit communication de la déclaration du congrès de Paris, le secrétaire d'Etat William Learned Marcy; dans la note fameuse du 28 juillet i856, énuméra les motifs qui obligeaient son gouvernement à n'abolir la course que si les puissances auro-péennes voulaient s'entendre avec lui pour interdire la capture de la propriété privée par les vaisseaux de guerre. Ainsi que l'avait fait le message présidentiel qu'il avait soin, du reste, de citer, Marcy dépeignait l'abolition de la course comm|iei s iell avait été la renonciation aux services des volontaires et comme si elle devait avoir, par conséquent, l'inévitable conséquence d'exiger la formation d'une puissante marine militaire; il rappelait le programme pacifique de sa patrie. « Les Etats-Unis, écrivait-il, considèrent le maintien permanent de grandes forces maritimes et d'armées considérables comme nuisible à la prospérité nationale et dangereuse pour la liberté civile. Les frais de leur entretien sont un fardeau pour les peuples; elles sont, en quelque sorte, dans l'opinion de ce gouvernement, une menace constante pour la paix. Une irmée considérable, toujours prête à l'accomplissement de projets de guerre, est une puissante tentation. La politique des Etats-Unis a toujours été et est plus que jamais contraire à de pareils établissements, et ces Etats ne peuvent se résoudre à donner leur consentement à un changement juelconque dans le droit international qui leur imposerait a nécessité de maintenir, en temps de paix, de grandes

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Cet article est une édition du titre L'information de Bruxelles appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Bruxelles du 1915 au 1918.

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