L'information de Bruxelles

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s.n. 1916, 24 Septembre. L'information de Bruxelles. Accès à 03 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/ns0ks6kd1h/
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21' Année. N° 39. SIX pages — Prix du numéro : 10 centimes Dimanche, 24 Septembre 1916. L'INFORMATION ABONNEMENT : Un an, fr. 5.oo — Six mois, fr. 2.5o Trois mois, fr. 1.25. On s'abonne dans tous les bureaux de poste et aux bureaux du journal même. DE BRUXELLES REVUE HEBDOMADAIRE Affilié à l'Union de la Presse Périodique belge réléphone B 7029 Compte chèques postaux n° 8 BUREAUX : 148. Rue Neuve, BRUXELLES-NORD. ANNONCES : La ligne de 90 m/m de largeur . . . .fr. 1.— » * » > dans le texte. 2.50 PETITES ANNONCES : La ligne de 45 millimètres . . . . ir. 0.35 Les annonces sont reçues par les Agences de Publicité et aux bureaux du journal. Toutes les communications doivent être exclusivement adressées à M. la directeur de " ('INFORMATION DE BRUXELLES ,, Bruxelles. SOMMAIRE : JUSQU'A LA VICTOIRE DÉFINITIVE? La déception roumaine ♦ EN MACÉDOINE «0» Sacrifices et famines mt « LE BILLET DE BANQUE » -m Prudence suisse Questions fiévreuses chez les neutres -> Le passé et le présent Civilisation, liberté, etc. — Impressions de Roumanie. — Bibliographie : L'Alsace-Lorraine. — L'Illustrierte Zeitung. — Quatrième Concert Volbach. — Les expositions : L'Art Belge, 3e Section. — Salle Aeolian, rue Royale. Les peintres de Figures. — Salon de Peinture, Salle Glorieux, boulev. du Nord. 104. C* rvrv» ty» 1.1 n -î /m r\ei ~D nu -wr a11 an À {-f wrt n4"i /\*io TVT r»n tt 11/-»/-. » T.I J ' T> — « « 1 Vers l'Avenir, pour la Paix, la Vérité, la Justice et le respect des droits de tous. L'Information de Bruxelles. Avis. Le 30 Septembre prochain se termine le trimestre en oours. Nous prions nos abonnés postaux dont l'abonnement prend fin à cette date, d'en assurer à temps le renouvellement, afin de ne pas subir une interruption dans l'envoi du journal. Les lecteurs qui désirent s'abonner à « L'Information de Bruxelles » sont priés de s'adresser au bureau de poste de leur localité et de s'y faire inscrire. Le prix est de fr. 1.25 (un mark) pour trois mois. On peut également prendre l'abonnement aux bureaux du journal même : rue Neuve, 1 U8, et se procurer, en portefeuille, la collection des numéros de notre revue déjà parus cette année, ainsi que l'année 1915 complète, au prix de 5 francs, broché, et les numéros de 191 à, parus pendant la guerre, et cela jusqu'à épuisement du stock en réserve très limité. LINF0RMÀTI0N , | DE BRUXELLES j «N»onccs . """J jjjjp"'!-—vr.| REVUE HEBDOMADAIRE j"-" ^ t.| Pour satisfaire à de nombreuses demandes, nous mettons également en circulation, à partir du 1er septembre, une édition de luxe, sur véritable papier featherweight, à vingt centimes le numéro. L'abonnement doit être pris pour une année entière et coûte fr. 8.50 rendu à domicile. Jusqu'à la victoire définitive? Tout est provisoire ici-bas, disait un philosophe. L'emportement de la haine et de la vengeance fait perdre malheureusement le sens commun à une foule de gens. Même des hommes d'Etat, comme M. Briand, affectent de déclarer qu'il faut continuer la guerre jusqu'à une k victoire définitive », qui ne permettra plus jamais à l'adversaire de relever la tête! Les Allemands n'ont, de leur côté, demandé à aucun moment le partage et l'anéantissement, comme nation, de l'Angleterre, de la France, de l'Italie, de la Russie; ils se contentent de réclamer leur place au soleil, leur droit à l'existence, égal à celui des autres peuples, et une paix qui assure au moins la tranquillité à la présente génération. Pour autant, du moins, que l'avenir puisse assurer provisoirement quelque chose! Mais sans vouloir faire des prédictions, voyons à la lumière du passé qu'elle est la vraisemblance de la prétention opposée, répétée avec obstination tous les jours et tendant à la suppression de l'Allemagne et de l'Autriche comme puissances et même comme nations. L'Empire romain, au comble de sa grandeur, n'a pu soumettre les peuples germaniques, qu'il traitait de barbares, sans doute parce qu'il ne venait pas à l'esprit de ceux-ci de considérer comme la fête suprême le spectacle de voir déchirer par des bêtes féroces les chrétiens, leurs femmes et leurs enfants sans défense. Ces Germains, alors sans cohésion nationale, finirent au contraire par renverser l'Empire romain et par établir leur propre prépondérance, au point que les vaincus adoptèrent le nom des Franks, des Burgondes, des Lombards, des Normands, des Anglo-Saxons, et que la noblesse espagnole est encore fière de son « sang bleu », de son origine gothique. Ils furent les créateurs des nations, de l'Europe et de la Chrétienté, qui n'avait pu s'organiser au moyen des éléments décadents du monde latin d'autrefois. Leur rudesse, leur « occupation militaire » comme Pirenne qualifie le régime des Franks, n'alla pas jusqu'à détruire les vaincus et à dénationaliser leurs débris, comme les Latins, les Anglais, les Slaves en ont fait un système. Ce n'est qu'au dix-septième siècle que les divisions entre les Allemands et le massacre de la majorité d'entre eux pendant la guerre de Trente Ans, causèrent la décadence et la ruine de leur Empire. Et cependant l'ascension de la Prusse organisatrice, d'une part, et le miracle incessant des rapides renaissances de l'Autriche, d'autre part, ne permirent ni à Louis XIV ni à Napoléon de rendre « définitif » l'abaissement de l'Allemagne. Occupée, partagée, pillée et foulée il y a cent ans, comme vers 16/I0, elle sut se relever malgré tout, et chose oubliée de la plupart des déclamateurs actuels, qui parlent de la diviser, elle proclama spontanément à nouveau son unité en i848 au Parlement de Francfort, par-dessus la tête des gouvernements particuliers. Sa reconstitution était voulue par tous les éléments de la nation avant d'être reforgée en fait par les événements de 1870. Un .Alsacien qui fut membre de l'Institut de France et du Reichstag, Charles Grad, député de Colmar, écrivait, il y a trente ans, dans la Revue des Deux-Mondes, que l'unité allemande reposait bien, déjà alors, sur la volonté nationale et se fortifiait tous les jours. Comment peut-on douter que les formidables progrès des années suivantes et la législation sociale que l'on peut étudier au Luna-Park, ne l'aient pas cimentée au-delà de ces prévisions? Vouloir la briser de nouveau par la force, c'est tout simplement courir au-devant de revanches et de conflits, aussi inutilement que la guerre de Trente Ans et que les succès éphémères de Napoléon. Fehrbellin et Rossbach, Leipzig, Waterloo et Sedan ont été les réponses de l'Allemagne aux décrets qui lui assignaient un rôle de division et de dépendance « définitive ». C'est une illusion de croire qu'il puisse en être autrement dans l'avenir. L'âme nationale est immortelle comme l'âme humaine. Ce peuple de septante millions d'habitants, ayant un passé de prépondérence millénaire, en possession des instruments les plus parfaits de la vie nationale, sait que c'est à son unité qu'il doit sa force et sa prospérité : plus on lui dit qu'on veut le détruire, lui enlever le droit et le moyen de vivre, de commercer et de naviguer dans son ensemble, et lui refuser du travail comme « indésirable » en particulier, plus il sent qu'il s'agit pour lui d'une question de vie et de mort, et il retrouvera en lui-même la persévérance qui l'a aidé à sortir des crises d'il y a trois cents ans et d'il y a cent ans. Des Français distingués, qui hurlent aujourd'hui avec les loups, parce qu'ils n'osent pas faire autrement, se rendaient compte, depuis des années, de l'injustice et du danger de la politique d'encerclement dirigée contre l'Allemagne. Au moment de la seconde crise du Maroc, M. Paul Deschanel, président de la Chambre des députés, disait à qui voulait l'entendre, que la politique de M. Delcassé consistait à traiter l'Allemagne comme si elle n'existait pas, à ne respecter aucun engagement pris envers elle, et à la provoquer continuellement sur tous les terrains. Cette politique ajoutait-il, est dangereuse et criminelle pour la France comme pour l'Europe. Aujourd'hui encore, un député de l'Aisne, M. Accam-bray, ose reconnaître publiquement la force de l'Allemagne unie : c'est un fait, écrit-il, que cette force ne pourra jamais être anéantie malgré toutes les victoires. Et il est très bon, ajoute-t-il, qu'il en soit ainsi. Car ce serait un crime contre toute l'humanité et contre nous-mêmes que de vouloir détruire, si c'était possible, une force aussi vivante et aussi féconde. Dieu merci! s'écrie-t-ii, il reste encore au Parlement français assez d'hommes aux intentions nobles et avec un cœur, que le scepticisme n'a pas encore desséché! La conclusion : c'est qu'il faudra bien se concilier, tôt ou tard, et que les résultats prétenduement les plus « définitifs », seraient comme toujours, les avant-cou-reurs de nouvelles catastrophes. Les puissances centrales n'ont pas vu éclater chez elles les révoltes escomptées; au contraire elles grondent encore en Irlande, au Transvaal, au Turkestan, dans l'Inde, en Indochine française; la lutte pour l'indépendance a triomphé à Tripoli contre les Italiens; la Pologne réclame le droit de s'armer pour se préserver de retomber sous la domination russe, dont les promesses n'ont jamais été tenues; enfin la Grèce se débat comme on le voit! Et voilà la cause des peuples opprimés, que la « vicfoire définitive » enchaînerait « à jamais » ! « Comediante, tragediante », disait Pie IX, spolié lui aussi « définitivement » de sa royauté élective, la plus ancienne et la ™"'—"""""""™™"""""""™ . ; IV u-i;- . 1 ... plus légitimé de toutes, attaqué lui aussi par derrière lorsqu'il était sans défense! L'écrivain français M. Octave Uzanne écrivait déjà le 19 décembre 1898 dans Y Echo de Paris : « Le péril de demain, la guerre brutalement préparée, voulue, méthodiquement organisée, la guerre de convoitise et d'affaires, considérée aujourd'hui comme une nécessité par un peuple encore plus pratique et usurpateur que flegmatique, ce péril et cette guerre nous viendront de l'Angleterre. » Ce jugement prévoyant aurait pu servir d'épigraphe au livre de Bruce Glasier : Le Militarisme Anglais. Ce n'est pas pour leur existence ni pour leur liberté commerciale que combattent les Alliés : ils sont sûrs de rester des nations libres et unes en tout cas. Mais l'Angleterre lutte contre la concurrence commerciale, maritime et coloniale. La France veut s'emparer de ce Rhin qui n'a jamais voulu devenir Français, mais rester Frank, c'est-à-dire Allemand. La Russie veut Constantinople et la Galicie. L'Italie prétend « délivrer » des |pays aux neuf dixièmes allemands, slaves ou albanais pour leur imposer son « malgoverno » dont ils ne veulent pas. Et •ceux qui, sous des inspirations anglaises, ont mené ici campagne contre les fortifications de Flessingue, il y a des années déjà, veulent nous associer à cette soif de conquêtes au 'détriment de la Hollande!Voilà ce qu'a cherché à préparer la politique provocatrice dénoncée pendant dix ans par nos diplomates! Voilà la différence du but final et « définitif ». Alors qu'on a refusé aux peuples tant de bienfaits et de progrès, sous prétexte du manque d'argent, voilà pourquoi les Alliés, de l'aveu du Matin de Paris, ont déjà dépensé deux cent milliards. Voilà pourquoi ils ont déjà sacrifié cinq millions d'existences et réduit des millions d'autres à l'invalidité et à la ruine. S il faut continuer cette partie « jusqu'à la victoire définitive », en la supposant possible, combien de victimes, combien de sacrifices, combien de destructions coûtera encore cette criminelle illusion? Et quelques années après, ce sera à recommencer, comme après l'écrasement « définitif » aussi en apparence, de l'Allemagne de la guerre de Trente Ans et d'Iéna. L'Ossermtore Romano, organe du Vatican, réclame au contraire encore une fois une paix prochaine. Le vœu des catholiques italiens, qui, dit-il, remplissent tout leur devoir comme citoyens, est que, lors de la cessation des hostilités, une véritable et sincère période de paix commence, basée sur le respect de la justice et des droits réciproques, remplie d'un sentiment de fraternité et de bienveillance mutuelle, et couvrant du manteau de la charité et de l'oubli les traces de la rancune antérieure. Si au contraire, aujoute-t-il, comme il est à craindre, les négociations de paix ne s'inspirent pas de l'esprit de la religion chrétienne, les catholiques en souffriront, car alors cette paix ne sera pas fondée sur une base solide et durable. L'organe du Saint-Siège rejette ensuite l'interprétation d'après laquelle les catholiques auraient adhéré à un discours belliqueux du ministre Meda, à des « opinions personnelles qui ne concordent pas avec leur conception ni avec leur idéal ». Tout ami de la vérité et les catho-j liques surtout, conclut-il, doivent s'émanciper de la con-j fusion dangereuse qui ne règne que trop aujourd'hui. Comme ce langage diffère des prédications de haine et de « guerre après la guerre », par exemple de celui de l'Action Française, qui veut faire enseigner la haine à l'enfance! Signe de faiblesse d'ailleurs, de manque de confiance dans un résultat « définitif », puisqu'on croit devoir, pour le conserver ou l'obtenir plus tard, empoisonner les jeunes cœurs par une propagande antichrétienne et inhumaine, dont on verra les tristes fruits. Déjà en France, « le cynisme, la férocité des jeunes ne sont jamais montés à un tel diapason », écrivait, avant la guerre, M. Guillot, membre de l'Institut. Quels apa-ches nous prépare-t-on, si l'on substitue à la prédication de la fraternité celle de la haine, de la vengeance, de la revanche, de la vindicte, de la « vendetta » : c'est tout un! Ce ne sont que des synonymes, des mots dont la distinction subtile ou perfide ne sert qu'à sauver la face des prédicateurs de haine rougissant de leur besogne; des prétextes, pour aller « jusqu'au bout », pour méconnaître les conseils de Y Osservatore Romano et du

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Cet article est une édition du titre L'information de Bruxelles appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Bruxelles du 1915 au 1918.

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