L'information de Bruxelles

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s.n. 1916, 23 Janvrier. L'information de Bruxelles. Accès à 02 juin 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/542j679x6t/
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21e Année, N° 4. QUATRE pages — Prix du numéro : 10 centimes Dimanche, 23 Janvier 1916. L'INFORMATION ABONNEMENT : Un an, fr. 5.oo — Six mois, fr. 2.5o Trois mois, fr. 1.25. On s'abonne dans tous les bureaux de poste, ainsi qu'aux bureaux du journal, au prix de 1 fr. 25 (un mark) pour trois mois ou 5 francs (4 marks) à l'année (franco-domicile). DE BRUXELLES? REVUE HEBDOMADAIRE Affilié à l'Union de la Presse Périodique belge Téléphone B 7029 Compte chèques postaux 3856 BUREAUX : 148. Rue Neuve, BRUXELLES-NORD. ANNONCES : La ligne de 90 m/m de largeur . . . . fr. 1. Nécrologie et Judiciaire . . . la ligne. » 1.50 Sous «Varia» » 2.50 Petites annonces (45 m/m) » 0.35 (hauteur : corps 8. - Lignom. R. M. N# 14) Les annonces sont reçues par les Agences de 1 Publicité et aux bureaux du journal. Toutes les communications doivent être «xclusivement adressées à M. le directeur de " ('INFORMATION DE BRUXELLES ,, Bruxelles. SOMMAIRE : LA PAIX AU MONTENEGRO Réflexions sur la guerre Suspicions françaises contre la Belgique, il y a 25 ans L'ANGLETERRE ET L'EPUISEMENT ïv» Bonté (Poésie). — Chronique Artistique et Littéraire : La Peinture. — Variétés : Pour que Paris s'épanouisse. — Bruxelles-Attractions. La paix au Monténégro. Pou quoi la capitulation satis conditions du Monténégro a-t-elle produit une sensation plùs grande que ne le paraît comporter ce petit Etat ? Les journaux suisses constatent que la consternation, en Italie surtout, dépasse l'effet produit par tous les événements antérieurs. Les raisons en sont multiples. Tout le monde se fait la même réflexion : le vieux roi Nikita, père de la reine d'Italie, beau-père du roi de Serbie et des grands-ducs Nicolas Nicolaievitch et Pierre Nicolaïévitch, doit avoir reçu des indications sûres et précises sur la valeur des promesses de l'Entente, sur les possibilités de revirement ou de résistance qu'elle présente aux points de vue militaire et financier. Il a certainement eu l'occasion de voir de plus près que nous les oppositions d'intérêts entre la Russie et la France d'une part, et l'Angleterre et l'Italie, d'autre part. Il a vu se prolonger, malgré toutes les offensives anglo-françaises, l'occupation de la Belgique et du Nord de la France ; il a vu les Russes rejetési hors de la Prusse Orientale et de Galicie, perdant la Pologne, la Lithuanie et la Courlande ; il a vu, à côté iiî hiïj sombrer la Serbie ; la Bulgarie reconquérir la Macédoine malgré la Bussie, battre les Français et les Anglais sur le Vardar, et envahir l'Albanie. Il a vu les Turcs repousser les Anglais dans l'Irak et devant Galli-poii. Il a vu les dernières offensives russes et italiennes échouer comme les précédentes. Il a pesé ces faits connus et sans doute d'autres, d'ordre interne, qui ne le sont pas. Il a conclu que la situation ne comportait pas de chances sérieuses de revirement, et il n'a pas voulu risquer de tout perdre en transportant à l'étranger le siège de son gouvernement et les débris de son armée. Dans l'alternative de se livrer, pieds et poings liés, soit aux Alliés, soit à l'Autriche, il a eu plus de confiance dans l'Autriche. Voilà le fait évident. On peut appeler le roi Nikita un montagnard avisé, un vieux routier, un « rusé paysan ». Il a \u les deux partis à l'épreuve : il a constaté que l'Entente a lâché ses petits alliés et n'a pu ni préserver ni débarrasser la France d'une invasion profonde. Il a constaté au contraire que l'Allemagne et l'Autriche ont su repousser les envahisseurs, gagner notablement de terrain sur eux, et protéger efficacement la Turquie et la Bulgarie. Il a appelé au secours tant qu'il l'a pu. Se sentant abandonné et sachant pourquoi, il n'a plus hésité à en finir et à sauver ce qui était encore à sauver. L'entrée en lice de la Bulgarie avait déjà causé une sensation profonde. Le jugement prononcé par le roi \ikita sur l'avenir des Alliés la renforce encore. Il fait entrevoir dans divers {nilieux la possibilité, la probabilité de devoir se livrer à un examen de conscience qu'on a longtemps cru inutile, et dont la suggestion était même qualifiée de coupable et de criminelle. Qu'a-t-on fait ailleurs ? Que faut-il faire ? On ne veut pas encore se poser ces questions ; on en repousse la tentation que les faits suggèrent de plus en plus. On veut encore fermer les yeux, et on lacère les affiches annonçant les faits qui inquiètent. Nervosité, enfantillage, politique de l'autruche! Cette émotion, cette surexcitation, ces lacérations prouvent précisément le travail intérieur de conscience contre lequel on se rebiffe en vain. Le Corriere délia Sera constate cette « nervosité de 1 opinion ». Le Secolo dit que la nouvelle a été accueillie à Rome « avec une grande consternation » : la Tribuna, parfois officieuse, venait d'annoncer que le Monténégro et son Roi continueraient la guerre jusqu'au dernier homme. L'Italie, ajoute le Secolo, croyait pouvoir repousser comme une indigne calomnie les bruits de soumission qui couraient : il faut admettre, dit-il^que l'esprit du Souverain de la Montagne Noire est rempli de noirs desseins ! Ces journaux insinuent que le roi Nikita négociait depuis le mois d'août igi5 avec l'Autriche en vue d'échanger le Lovtchen contre Scutari ou des territoires serbes. Peut-être oompte-t-il supplanter complètement le poi Petar dans ce qui restera de la Serbie. L'officieux: Giornale d'italia s'exprime nettement dans le même sens, ainsi que l'idea Nationale ; d'après celle-ci l'Entente aurait dû empêcher tout cela en {faisant prisonniers les principaux chefs militaires et politiques du Monténégro. Les journaux autrichiens et allemands insistent sur ce que ce pays et son Roi sont restés innocents de la politique d'assassinats de la Serbie. La capitulation du Monténégro a d'ailleurs, en fait, un peu plus qu'une importance locale. On était à peu près d'accord pour estimer que ces montagnes étaient inaccessibles en hiver. L'assaut victorieux du Lovtchen a été, de la part des troupes autrichiennes, un fait d'armesi vraiment extraordinaire, qui n'a officiellement coûté que i63 morts. Ses conséquences sont sérieuses. D'après le Times, Gattaro devient pour l'Autriche un port militaire comparable à Gibraltar, ce qui est quelque peu exagéré, au point (de vue des grands intérêts mondiaux, mais représente assez bien l'effet moral de l'événement et sa valeur pour l'Adriatique, vis-à-vis des ambitions contradictoires de l'Italie d'une part, de la Russie et de ses agents la Serbie et le Monténégro, d'autre part. La conquête du Lovtchen et la soumission du Monténégro signifient la ruine des espérances italiennes sur cette mer Adriatique qu'elle appelait déjà « sa mer », mare nostro, et en même temps la consolidation dans ces parages de la puissance de l'Autriche que l'Italie, comme la Russie et ses acolytes, voulaient en expulser. C'est ce que constate notamment VAixmti, de Rome. En outre, l'Autriche voit s'ouvrir sans obstacles la voie vers l'Albanie, où elle sera bien reçue : Scutari, peut-être Durazzo, verront une occupation austro-bulgare. Il est possible que les contingents italiens sur ces rivages soient menacés. Peut-être aussi des contingents autrichiens de-viendront-ils disponibles pour d'autres offensives, notamment les forces qui opéraient au Nord du Monténégro et qui pourront être remplacées par de simples troupes d'occupation. L'événement en lui-même dépasse donc l'importance qu'aurait la capitulation d'une forteresse d'un quart ou d'un tiers de million d'habitants. Il s'agit d'une position stratégique d'une influence plus étendue. Mais encore une fois, l'essentiel, c'est la condamnation prononcée par le vieux roi Nikita sur les Alliés, sur leurs procédés, sur leurs espérances. Faut-il croire que l'Italie serait complice de la capitulation ? ce serait insinuer qu'elle se prépare elle-même à une nouvelle volte-face. Mais celle-ci l'exposerait à être maltraitée comme la Grèce, vu sa situation maritime assez analogue. M. Sonnino, interpellé, répond que c'est « par délicatesse » qu'il ne veut pas dire pourquoi l'Italie n'a pas secouru le Monténégro. C'est aussi « par délicatesse » que l'Italie ne veut pas expliquer pourquoi elle ne se trouve pas encore en état de guerre avec l'Allemagne. Tout cela est louche et donne ouverture à maints soupçons. Ce qui parait admissible, c'est qu'en réalité les pertes, les déceptions et les craintes de l'Italie sont plus graves qu'elle ne veut l'avouer, et qu'elle redoute de subir un désastre si elle se dégarnit. Le Corriere délia Sera dit qu'une percée autrichienne du front italien serait pire : l'Avanti constate que "le grand organe « maçonnique » (c'est l'Avanti qui qualifie ainsi le Corriere) redoute donc cette percée ! En outre, l'Italie a sans doute cru qu'en intervenant dans les Balkans, elle ferait le jeu de la Russie et des petits Etats slaves, au détriment de ses propres intérêts. Mais elle n'avait sans doute prévu, ni un écrasement1 aussi complet de la Serbie, ni la conquête du Lovtchen; qu'elle convoitait elle-même : son sacro egoïsmo a été poussé trop loin et s'est retourné contre ses propres ambition.Il est cependant admissible, d'après certains indices, que l'Italie a su ce qui allait se passer : la visite de deux princes monténégrins, les déplacements du roi Victor-Emmanuel et le langage sybillin de la presse italienne montrent qu'il y a eu des négociations. Le comte Tisza, chef du ministère hongrois, n'a pas hésité à dire à la Chambre que cette supposition est légitime. D'ailleurs, le bruit a couru, il y a deux mois déjà, quand le sort de la Serbie a paru décidé, que le roi Nikita avait menacé les Alliés de conclure une paix séparée avec l'Autriche, si on ne le secourait et ne le ravitaillait pas. Les sous-marins ont notamment empêché le ravitaillement : on a encore signalé en dernier lieu la perte du vapeur « Tyra », chargé de grosses munitions pour le Monténégro. Les journaux des divers pays alliés s'adressent mutuel lement les plus vifs reproches au sujet de l'abandon du Monténégro. M. Hervé, dans son journal qui s'appelle maintenant la Victoire (sur le papier), s'écrie : « Amis italiens, dormez-vous? » Le Mattino de Naples crie la même chose à l'Angleterre et à « frère Jacques » ... Bonhomme, s'il est permis d'appeler de ce nom congréganiste un représentant de la France laïcisée. L'Extrabladet de Copenhague, plutôt favorable à l'Entente, dit que « dans tout le scandale des Ralkans, c'est l'attitude de l'Italie qui est la plus honteuse. Le cri d'indignation du peuple italien est explicable contre le gouvernement qui a abandonné par insouciance le Monténégro à son sort épouvantable. L'Italie voit maintenant, comme résultat de sa politique de guerre, les Allemands et les Autrichiens maîtres et vainqueurs dans l'Adriatique. La crainte de progrès éventuels de la Serbie et de la Grèce y a fait sacrifier à l'Italie ses propres intérêts, tandis que ses armées se saignent inutilement dans les Alpes. Et où est la Russie, la grande protectrice des Etats balkaniques ? » L'idea Naziondle, organe italien des plus chauvins, contredit cependant le « cri d'indignation » allégué par le journal danois : elle constate que les détenteurs italiens de capitaux ne veulent pas souscrire à l'emprunt, parce qu'ils désapprouvent toute cette guerre et rt'ont aucune confiance. Le Secolo réclame des actes et non plus des discours. Le député Raimondi demande les motifs de l'inaction : les gouvernements alliés, en concluant le 3o novembre le traité de Londres n'ont-ils pas prévu ce que l'opinion publique prévoyait depuis longtemps ? M. Clémenceau recommence à conseiller l'abandon de l'expédition de Salonique, qui, d'après lui, aboutira à un désastre pire que ceux de Serbie, des Dardanelles et du Monténégro. Il semble d'ailleurs pour bien des gens que cette expédition n'est qu'une parade destinée à faire croire à l'opinion russe que l'on fait quelque chose pour satisfaire ses visées balkaniques, et à combattre les menées souterraines signalées en Russie en vue d'une paix séparée. Le Temps reconnaît l'importance du succès autrichien et paraît douter aussi du résultat de l'entreprise de Macédoine. 11 reproche à l'Italie d'avoir laissé passer l'occasion d'occuper le Lovtchen (l'ambassade russe à Paris se dira que le Temps préfère les intérêts italiens aux intérêts slaves). Il avoue un enchaînement de fautes dans le politique des Alliés du côté des Balkans, et recommande de mettre de côté de vieilles jalousies. Elles existent donc. Il faut rapprocher de cet aveu l'allusion faite par le comte Tisza, dans le discours précité : si, dit-il, l'Italie n'a pas pris, après l'anéantissement de la Serbie, toutes les mesures pour détourner le Monténégro de la capitulation, c'est: peut-être que l'Entente n'admettrait' pas, contrairement à ce qu'on a cru jusqu'ici, que la Serbie, le Monténégro et l'Albanie rentrent dans la zone d'influence italienne. En d'autres termes, l'Italie n'aurait pas essayé de conserver le Lovtchen aux Alliés, parce que ceux-ci ne voulait pas le lui céder. Peut-être l'abandon des Dardanelles a-t-il provoqué de la part de la Russie de nouvelles exigences tendant à une compensation dans l'Adriatique ? Dans ce cas, il faut remarquer que des journaux italiens s'en prennent à la Russie : ainsi le Corriere délia Sera reproche à la Russie de n'avoir rien fait, ni aux Dardanelles, ni en France, où elle aurait dû envoyer des troupes par mer, comme l'a prétendu une légende. Si la France ni la Russie n'ont pu échapper à l'invasion, pourquoi font-elles des reproches à l'Italie? L'Awmfr' reproche ironiquement à l'Angleterre de n'avoir pas su aider la France à percer le front à l'Ouest, d'avoir voulu devancer la Russie aux Dardanelles (en vertu aussi, sans doute, de la jalousie avouée par le Temps), de n'avoir envoyé du renfort à la Serbie que trop tard. « L'unité et l'union n'existent dans l'Entente que sur les télégrammes de félicitations ; cette union n'est que factice, comme le prouvent les récriminations actuelles, et elle disparaît chaque fois que les oppositions1 d'intérêts sont en jeu. » On n'en finirait pas si l'on voulait citer tout ce que la presse française, à cette occasion, reproche à l'Angler-terre à propos de sa nouvelle loi militaire ; elle laisse entendre, sous des phrases polies, que ce n'est qu'une nouvelle hypocrisie, ou, comme nous disons, une loi de façade. M. Hanotaux, dans le Figaro, après une foule de

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Cet article est une édition du titre L'information de Bruxelles appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Bruxelles du 1915 au 1918.

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