L'information de Bruxelles

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s.n. 1916, 04 Juin. L'information de Bruxelles. Accès à 19 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/m03xs5kn9s/
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21* Année, N° 23. QUATRE pages — Prix du numéro : 10 centime* Dimanche, 4 Juin 1916. LINFORMÀTION ABONNEMENT : Un an. fr. 5.oo — Six mois. fr. 2.5a Trois mois, fr. 1.25. On s'abonne dans tous les bureaux de poste et aux bureaux du journal même. DE BRUXELLES REVUE HEBDOMADAIRE Affilié à l'Union d« la Presse Périodique belge Téléphone B 7029 Compte ohèques postaux 3866 BUREAUX : 148. Rue Neuve, BRUXELLES-NORD. ANNONCES : La ligne d. 90 m/m de largeur . . . .fr. I.— Nécrologie et Judiciaire . . .la ligne. » 1.30 Sous «Varia» » 2.50 Petites annonces (43 m,'m) » 0.35 (hauteur : corps 8. • Lignom. R. M. N' 14) Les annonces sont reçues par les Agences de D Publicité et aux bureaux du tournai. Toutes les communications doivent être exclusivement adressées à M. le directeur de " IMN FORMATION Dr BRUXELLES ,, Bruxelles. SOMMAIRE : DANS LES MONTAGNES de la VÉNITIE " DANS LES BALKANS „ L'avenir de la race française. L'Amérique et l'Europe L'armée anglaise tfT UNE GRANDE BATAILLE NAVALE -3*1 En bouquinant : Extrait de 1' « ŒUVRE » d'Urbain Gohier et de Gustave Téry : Les allemands chez nous. — Chronique artistique et littéraire : 2e partie, III. L'architecture funéraire. — Les expositions : « Le lierre # à la salle Aeolian. — « Nos peintres » à la rue Royale, 76. —Communiqué. — Bruxelles-Attractions. Vers l'Avenir, pour la Paix, la Vérité, la Justice et le respect des droits de tous. L'Information de Bruxelles. [ Dans les montagnes de la Vénitie. Lorsque le premier choc austro-hongrois contre les Italiens se produisit au milieu du mois de mai, les vainqueurs trouvèrent sur un officier prisonnier un ordre tout frais du général italien de Chaurand (d'après son nom, il doit appartenir à une famille savoyarde), indiquant la ligne de défense principale qu'il fallait maintenir à outrance, jusqu'à la dernière extrémité : « la linea di defesa principale, sulla quella la resistenza deve pro-trarsi ad oltranza, fino agli estremi. » C'était précisément cette ligne que les bulletins italiens déclaraient, après sa perte, ne constituer que des avant-postes sans importance. Il fallait attendre, disaient les journaux italiens, l'attaque des points culminants de la frontière. Quand ces points furent emportés également, ce. furent les hauts-plateaux des sette commuai, ayant pour centre Asiago, et le camp retranché d'Arsiero, qui furent déclarés constituer le corps de la résistance : c'est devant ces ouvrages italiens permanents que les Autrichiens allaient se trouver arrêtés ; de fait, il y a un an, les renseignements publiés, entr'autres dans nos colonnes, sur les défenses italiennes, qualifiaient ces fortifications de barrière sérieuse contre une descente éventuelle des Autrichiens dans les plaines de l'Italie du Nord. Aujourd'hui qu'Arsiero et Asiago ont été emportés avec les points de communications entre ces deux centres et avec la plupart de leurs forts avancés et rapprochés, les Italiens déclarent que c'est à la limite même de la plaine, au débouché des vallées alpines que se concentrent les renforts de leurs armées. C'est possible : le chemin des grandes villes italiennes peut encore être barré après la chute des forteresses qui défendaient la position stratégique évidemment la plus importante de la frontière. Mais cette position se trouve aujourd'hui entre les mains d'envahisseurs, qui disposent d'une artillerie supérieure : celle-ci leur permet peut-être d'en tirer plus de parti que les défenseurs primitifs. Ceux-ci sont, d'autre part, quelque peu affaiblis. Outre les pertes sanglantes, la capture de 3i,ooo hommes, de 709 officiers, 3x3 canons et d'un butin correspondant, en quinze jours de campagne, doit être sensible pour l'armée italienne. Tout échec amène des révocations. Plusieurs généraux italiens viennent d'être mis à la retraite, notamment le général Brusati, chef de l'armée du Tyrol méridional. Cet officier estimé passait, l'an dernier, pour n'être pas partisan de la guerre. Il avait, disait-on, signalé au roi Victor-Emmanuel les aléas de l'entreprise. Il est frappé aujourd'hui pour avoir eu raison, pour n'avoir pas su corriger une situation que sa prévoyance lui avait révélée en temps utile. Cela arrive. La situation est actuellement celle-ci. L'offensive italienne se trouve arrêtée sur l'Isonzo parce qu'il faut prévoir l'éventualité où se trouverait coupée ne fût-ce qu'une des deux Seules voies ferrées qui d forment accès Ivers cette région quand on vient de l'intérieur de l'Italie. Il a déjà fallu interdire le transport des voyageurs dans toute la Vénétie. Les habitants se sauvent comme ils peuvent. Les banques et les maisons de commerce sont fermées. C'est là un coup, au point de vue économique, pour l'une des régions les plus actives de l'Italie. Les bandes de territoire encore détenues par les Italiens sur l'Isonzo, ainsi qu'au sud et à l'est du Tyrol, n'ont guère d'importance militaire ni économique : aucune forteresse, aucune ville siège a un tribunal n'a été enlevée en un an aux Autrichiens. Ceux-ci viennent au contraire de faire en quinze jours sur le territoire italien une emprise comportant les deux centres militaires et administratifs d Arsiero et d'Asiago, et menaçant les lignes de communication principales du reste des armées italiennes. On ne conçoit vraiment pas comment l'état-major italien n'a pas pris des mesures pour protéger plus efficacement ces lignes importantes, ou comment il a pu entreprendre la guerre s'il a su à l'avance qu'il ne pouvait les conserver. Il devait cependant avoir connaissance des résultats déjà atteints par la nouvelle artillerie austro-hongroise. Il avait eu le temps d'y réfléchir. A-t-il compté, comme d'autres, sur l'intervention et les ressources de l'Angleterre? Le Popolo d'italia, fondé par les socialistes dissidents pour soutenir la politique anglaise, déclare amèrement aujourd'hui que les Anglais se soucient peu des Italiens et de leur guerre. Ce n'est que rarement qu'il paraît dans la presse anglaise quelque article sympathique à l'Italie : en le télégraphiant au plus vite et en le publiant dans la péninsule, on y éveille une impression erronée. L'Angleterre égoïste, dit maintenant le journal militariste italien, a bien d'autres difficultés à régler et veut d'abord mettre ses propres affaires en ordre. Il est plus que temps de détruire la légende d'après laquelle l'Angleterre serait pleine d'enthousiasme pour l'Italie. L'Angleterre soucieuse avant tout de ses propres affaires, a retenu chez elle des centaines de milliers de soldats pour les employer peut-être contre l'Irlande. Il ne serait pas étonnant toutefois que ce journal dise le contraire la semaine prochaine. 11 y a parmi ces méridionaux des tempéraments qui se montent bien vite. Actuellement toutefois, toute la presse italienne est indignée de ce que l'Entente ne vole pas au secours de l'Italie, au moins indirectement par des pressions énergiques sur d'autres fronts. Que font les Russes ? ils ont commencé, il est vrai, une offensive en mars, mais elle a mal tourné. Que font les Alliés à Salonique ? Hé ! voici que les Bulgares et les Allemands prennent en main, par là aussi, la direction des opérations, sans attendre qu'on les attaque. Que font les Français ? L'offensive contre Verdun a dérangé leurs préparatifs et les épuise, répond-on. Pardon 1 répliquent les Italiens : une grande partie de la presse française a déclaré et répété que Verdun était une victoire permanente pour la France ; comment se fait-il que ses troupes y reculent quelque peu précisément en ce moment ? L'aveu d'un échec par les journaux français serait-il exagéré pour fournir un prétexte à l'abstention de la France en Italie ? Où reste l'unité de front si solennellement proclamée à Paris en mars dernier? MM. Briand et consorts ont-ils oublié les acclamations qui les ont salués en février à Rome ? Le Messacjero, organe radical, en reprochant leur inaction ou leur insuccès à tous les Alliés, suppose quelque tour machiavélique. Peut-être leur attribue-t-il ce dont d'autres se sentent capables : « il doit y avoir, dit-il, en substance, quelque action diplomatique qui contrarie les décisions prises par les Alliés. » Et il énumère les sacrifice^ faits par l'Italie. La vérité est que l'Italie n'a voulu faire que sa guerre à elle, en vertu de son sacro égoïsmo. Elle a toujours refusé de déclarer la guerre à l'Allemagne, ceci évidemment avec, des arrière-pensées. Quand elle n'avait devant elle qu'un rideau de troupes autrichiennes, elle s'est entêtée à essayer de les enfoncer, au moment où l'envoi d'un contingent italien important sur un théâtre principal de la guerre aurait peut-être eu quelque conséquence. Aujourd'hui il est trop tard pour cela, et l'Italie est mal venue de reprocher aux Alliés de ne pas faire pour elle ce qu'elle n'a pas fait pour eux, c'est-à-dire sacrifier ou ajourner ses intérêts personnels pour un but commun. L'Italia (catholique) souligne toutefois l'unanimité de la presse italienne à réclamer l'accomplissement des promesses relatives à une action militaire plus cohérente des Alliés. On n'en voit pas le commencement, dit-elle : Apparemment les Autrichiens ont l'intention d'inonder la plaine vénitienne, ou, si ceci ne leur réussit pas, d'épuiser les forces italiennes, comme les Allemands y parviennent en France. (En voilà un aveu arraché par l'angoisse!). Comme l'on voit, il s'agit ici, ajoute-t-elle, d'un problème d'intérêt général pour les Alliés, et il est donc très désagréable de devoir mettre au pilori le fait du manque d'une action combinée. Le Corriere délia Sera proteste contre l'appréciation russe du 25 mai, d'après laquelle il ne s'agirait que d'une démonstration autrichienne sans importance et déjà terminée.Les événements ultérieurs ont dû convaincre depuis lors les milieux russes de ce que leur appréciation était prématurée ou erronée. Qu'il s'agisse d'une entreprise sérieuse de la part de l'Autriche, c'est ce que prouvent la présence au front de l'archiduc héritier, et la publication d'un ordre du jour du généralissime, l'archiduc Frédéric ; il y annonce que le moment est venu d'agir contre l'Italie et d'assurer à l'Autriche des positions qui défendront efficacement ses frontières à l'avenir. Même si l'offensive autrichienne ne dépassait guère Arsiero et Asiago, on pourrait dire qu'elle aurait abouti à déplacer l'allure de cette guerre contre l'Italie et à' procurer à la double monarchie des compensations contre les minimes emprises italiennes. Le fruit si mince d'un an d'efforts italiens a été contrebalancé en quinze jours. Au [point de vue économique, le contraste n'est pas moins frappant qu'au point de vue militaire. En fait d'emprunts, l'Italie, abstraction faite des conversions, n'a pu obtenir à grand'peine que trois ou quatre milliards, malgré l'appui financier de l'Angleterre, tandis qu«. l'Austro-Hongrie, dont le crédit était représenté comme si faible il .y a deux ans, a montré que ce n'était que l'organisation de ses forces qui lui avait manqué jusqu'ici : elle a obtenu vingt milliards de francs, dont six et demi par un quatrième emprunt. Le Progrès de Lyon, d'autre .part, signalait récemment le désastre économique de l'Italie, qui dépend pour le charbon et les céréales, de l'importation anglaise, et qui tremble pour l'avenir, si son marché en Allemagne, le meilleur, lui est enlevé au profit de l'Espagne et des Balkans ; les Allemands paraissent se préparer dans ce sens. En attendant, la crise des transports atteint vivement l'Italie. Avant la guerre, le transport d'une tonne de charbon anglais lui coûtait dix francs ; aujourd'hui cent et vingt francs en or, c'est-à-dire cent et cinquante-six fanres en papier, sans parler de la hausse du combustible, dont le prix a déjà quadruplé à Newc'astle même. L'Italie achetant normalement dix millions de tonnes en Angleterre, le transport lui coûte, au lieu de cent millions, plus d'un milliard et demi ! Même misère pour les céréales et le coton. L'arrêt des affaires dans la riche Vénétie va encore aggraver la situation économique de l'Italie. La population émigré en Imasse à l'intérieur. Le désarroi est extrême, et les craintes sont plus vives que ne l'expriment les journaux, dont les fanfares ne sont pas prises au sérieux par tout le monde. Dans les Balkans. L'activité militaire marquée, ce printemps, par l'initiative allemande devant Verdun et par l'offensive autrichienne en Vénétie, paraît, d'après les journaux français surtout, s'affirmer aussi dans les Balkans. A les entendre, les mesures de précaution annoncées par la Bulgarie auraient un résultat plus important que les bulletins officiels de l'armée du tsar Ferdinand ne le signalent jusqu'ici. Ces bulletins ont toujours été d'une sobriété remarquable : ils n'ont jamais annoncé des résultats comme acquis au moment où l'on essayait seulement de les obtenir. Il parait y avoir en Macédoine des troupes allemandes et bulgares : du moins des officiers des deux armées ont été signalés comme ayant notifié à un commandant grec la nécessité pour leurs troupes d'occuper le fort de Rupel, à l'est de la Macédoine, afin de prévenir une attaque des Alliés établis par là en territoire hellénique et disposés, semblait-il, à menacer les positions bulgares. Les Allemands et les Bulgares ont pris les devants. Le gouvernement grec, d'après des témoignages concordants, ne fait aucun obstacle à leur action, qu'il considère comme la conséquence logique de l'occupation de ses domaines par les Alliés. Les envahisseurs venant du Nord ont soin de publier qu'ils prennent les mesures nécessaires pour assurer le respect de la souveraineté grecque. Le gouvernement d'Athènes proteste toutefois pour la forme. Mais les Français l'accusent d'être d'accord au fond avec les Allemands et les Bulgares. Au même moment, après l'établissement de stations navales des Alliés dans diverses îles helléniques, on signale le bombardement et l'incendie par eux de dépôts de pétrole des Grecs à Nauphie, dans le Pélopomnèse. Peu de jours avant, les Français avaient causé des dégâts,

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Cet article est une édition du titre L'information de Bruxelles appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Bruxelles du 1915 au 1918.

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