L'information

427 0
close

Pourquoi voulez-vous rapporter cet article?

Remarques

Envoyer
s.n. 1914, 29 Novembre. L'information. Accès à 23 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/6w9668943n/
Afficher le texte

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

L'INFORMATION ABONNEMENTS Belgique : Un an, fr. 4.00 — Six mois, fr. 2.00 Trois mois, fr. 1.00 Etranger : Frais postaux en plus. Tirage: 20.000 exemplaires JOURNAL HEBDOMADAIRE Affilié à l'Union de la Presse Périodique belge Téléphone : B 7029 BRUXELLES Compta chèques postaux 38SS 183, BOULEVARD EMILE BOCKSTAEL 3*onn= mtfc J&ontags^eitun^ ANNONCES : Petite annonce . . la ligne fr. o.35 Judiciaires » fr. o.5o Réclames » fr. i.oo Nécrologies .... » fr. 0.60 Les annonces et abonnements sont reçus aux bureaux du Journal Tirage: 20.000 exemplaires SOMMAIRE : La Haine et les intérêts économiques Prévisions à défaut d'événements. — Lettre de Vienne III. — Feuilleton: Le Droit en temps de Guerre, par M. le Conseiller Ernest NYS, professeur de droit international. Lord Roberts. — Horaires de chemins de fer. AVIS. Un nouvel abonnement commence avec le prochain numéro de /Information. Les nouveaux abonnés peuvent obtenir sur leur demande les numéros précédents 21, 22, 2} et 24 sans frais supplémentaires. On ne débite pas les numéros par des crieurs dans les ruesS On trouvera /information, journal scientifique et littéraire, dans les librairies, dans les kiosques et aubettes, au nombre plus d'une centaine, répandues dans toute la ville. Toute la correspondance, ainsi que les demandes d'abonnements doivent être adressées au bureau du journal PInformation, iSj, boulevard Emile Bockstael, Laeken, c'est-à-dire au directeur; les quittances ne sont valables que si elles émanent de celui-ci. La haine et les intérêts économiques. Le ministre belge Jules Le Jeune, homme d'esprit et philanthrope illustre, remplit un jour d'étonnement ses convives, lors de l'inévitable banquet d'un congrès, en leur proposant de porter un toast non pas à l'Amour, mais à la Haine. Après avoir fait l'éloge imprévu des qualités et des avantages de ce sentiment et après av/;ir joui de son effet, il s'empressa de préciser et de se faire acclamer en déclarant qu'il s'agissait de la haine c'.u mal, de la haine contre toutes les causes de perdition, t de démoralisation qui font 1e tourment îles crimina-listes.Actuellement, un toast à la haine aurait du succès dans bien des milieux. On ne parle de rien moins que de voir exterminer ses ennemis jusqu'au dernier, comme dans la tragédie des Horaces de Corneille : Voir le dernier Romain à son dernier soupir, Moi seul en être cause, et mourir de plaisir ! Sans vouloir rien entendre des causes éloignées ni des conséquences prochaines du conflit mondial, on se livre éperdûment, aveuglément au seul sentiment d'ani-mosité et de rancune, au désir de revanche et de vengeance, et l'on ne veut pas même écouter les avertissements de ceux qui parlent d'une justice impartiale supérieure aux partis. On les appelle même volontiers des traîtres ou des vendus. On ne veut tenir compte ni de faits ou d'explications toujours discutables de l'une ou de l'autre des parties, mais pas même des intérêts directs et immédiats qui sont en cause et qui commanderaient un examen plus impartial de la situation, de l'attitude et des mesures qu'elle comporte au point de vue politique et économique. Rien de tout cela. On est furieux, buté, lancé dans un sens déterminé avec l'irrémédiable entrain d'un projectile que rien n'arrête, jusqu'à c« qu'il aille se briser lui-même en atteignant son objectif, ou en le manquant ! La vengeance est le plaisir des dieux, disait l'antiquité classique. C'est à moi seul qu'appartient la vengeance, dit Jéhovah. La colère est aveugle et la rancune est mauvaise conseillère, dit la sagesse moderne des nations. Malgré ces témoignages, la haine l'emporte, e£ l'on voit des savants et des hommes d'affaires prudents s'emballer dans un ressentiment qui ne veut rien entendre et qui les entraîne dans l'absurdité et dans la ruine. On proclame qu'on souhaite la destruction et l'anéantissement de son adversaire, sans réfléchir qu'on souhaite par là pour soi-même un préjudice incommensurable. C'est pour certains une question de dignité. Point d'affaires : il ne peut plus être question de garder des relations quelconques avec ces gens-là, de leur acheter ou de leur vendre quoi que ce soit. Qu'ils disparaissent de la surface du globe et qu'il n'en soit plus question. D'autres, allant moins loin, veulent bien encore commercer avec l'ennemi, mais veulent rompre toutes ces relations personnelles sans lesquelles le commerce est à peine possible. Tout cela, c'est de la haine irréfléchie et exagérée, nuisible au pays en général et par conséquent incompatible avec le sentiment de dignité et de patriotisme dont elle prétend se réclamer. La Belgique a fait, ces dernières années, un commerce de trois milliards et demi par an avec l'Alle- KsgMj 4<! mokic Ltt-posix-i-e'a ^éogTCf* phique a fait d'Anvers un centre naturel de ce mouvement. Veut-on rompre tout cela ? Faire fi des salaires qu'il procure, des bénéfices de production et de transport qu'il comporte pour la collectivité comme pour les particuliers ? Sans aucun inconvénient sensible, tout ce trafic peut se reporter vers Rotterdam. Veut-on calculer ce que ce déplacement coûterait à la Belgique ? Combien d'habitants d'Anvers et d'ailleurs pourraient alors se trouver sans travail et être réduits à émigrer ? On peut dire, sans hésiter, que le préjudice annuel à résulter pour la Belgique de la perte du commerce allemand serait supérieur à tous les dégâts et à tous les inconvénients matériels de la guerre. Et ce préjudice serait d'autant plus grave que l'exportation belge vers l'Allemagne a dépassé l'importation allemande de trois cents millions par an et atténué ainsi la balance défavorable du commerce de la Belgique.Cette exportation s'est élevée annuellement à un milliard. Ce n'est rien ; on crache là-dessus. Soit, mais des centaines de milliers de malheureux connaîtront la faim pour satisfaire la haine et la rancune. Cette exportation a été favorable encore à la Belgique à un autre point de vue : contrairement à ses exportations générales, qui consistent surtout en matières premières procurant de faibles salaires et de médiocres bénéfices, la vente de produits belges en Alle magne a consisté, dans une forte proportion, en objets fabriqués, <c qualifiés », rapportant bien aux producteurs et exigeant des ouvriers formés par un enseignement professionnel sérieux et capables de gagner de bons salaires. y C'est l'essence même de la prospérité et de l'avenir du-pays qui est menacé et compromis déjà par des exagérations du sentiment. Et la même position géographique et la concurrence d'autres ports et d'autres voies commerciales empêcheront qu'on nous rende cela d'un autre côté pour nos seuls beaux yeux. Eh bien! cette perte serait absurde. Mourons s'il le faut, mais n'ayons pas la lâcheté de nous suicider. On raconte que lorsqu'un Chinois a une animosité capitale contre un de ses voisins, il lui joue le tour suivant : il s'introduit chez lui et se tue. La loi rend le propriétaire d'une maison responsable de la mort de quiconque y périt n'importe comment. La haine serait-elle en voie de nous amener à imiter les Chinois ? Prévisions à défaut d'événements. Un résultat indécis? — Les Japonais en Europe? — Sur mer. — Nouveaux impôts anglais. — Les musulmans de Russie. — Le Pape et la neutralité italienne. — Albert Ier, roi de France? Nous disions dans notre numéro orécédent, en commentant la situation générale, qu'il était possible que l'immense effort de cette guerre n'ait de résultat décisif en aucun sens. Nous avons été agréablement surpris en constatant que, le même jour (22 novembre 1914), un de nos confrères quotidiens, <( La Belgique », signalait la possibilité de voir les belligérants s'immobiliser les uns en face des autres sans pouvoir réellement arriver à se vaincre. Cette situation, qui n'a rien d'invraisemblable, d'après notre confrère, ne serait cependant pas, comme il paraît le croire, « unique dans les annales de l'Histoire ». Toutes les guerres de la Révolution et de Napoléon Ior n'ont-elles pas abouti à remettre la France à peu près dans la même situation qu'au début, de façon à ne perdre que quelques colonies et, sur sa frontière de l'Est, Saarlouis et Landau? Et la guerre de Sept Ans, où le grand Frédéric fut menacé par une coalition comparable à celle qui veut encercler l'Allemagne d'aujourd'hui, ne se termina-t-elle pas par le « statu quo », sauf la perte du Canada et des établissements français de l'Inde au profit de l'Angleterre ? Quoi qu'il en soit, d'autres prévisions sont à envisager également, et nous signalons à titre documentaire celle du « Temps » de Paris ; dans un article d'allure officieuse, cet organe arrive à la conclusion que la Triple Entente et ses alliés ont le plus grand intérêt à terminer la guerre le plus rapidement possible. Le « Temps » parle même d'une joyeuse fête de Noël des Alliés. 4- Feuilleton du 29 Novembre 1914. Le Droit en Temps de Guerre (Suite du N° 2j) Les Œuvres d'Art et de Science Le duc de Modène obtint un armistice, le 12 mai 1796; il fut obligé de payer 7,500,000 livres, de fournir 2,500,000 livres de denrées et de munitions de guerre et de livrer vingt tableaux à prendre dans sa galerie ou ses Etats. Le 16 mai 1796, les troupes françaises occupèrent Milan; un arrêté du 19 mai nomma un agent à la suite de l'armée française, „pour extraire et faire passer sur le territoire de la république les objets d'art et de science qui se trouvaient dans les villes occupées" ; de l'Ambrosienne furent expédiés à la Bibliothèque nationale de Paris le Josèphe écrit sur papyrus, le Virgile de Pétrarque et différents manuscrits de Léonard de Vinci et de Galilée. Des tableaux furent également dirigés sur Paris. Le 11 octobre 1796, la Bibliothèque de Modène dut livrer soixante-huit manuscrits. Une suspension d'armes fut signée à Bologne, le 23 juin 1796 ; elle imposa à Pie VI d'impitoyables conditions; l'armée française resta en possession des légations de Bologne et de Ferrare; les ports des Etats pontificaux furent fermés aux bâtiments des puissances en guerre avec la France ; une contribution de 15,500,000 livres fut exigée ; le pape fut obligé de livrer cent tableaux, bustes, vases ou statues, au choix des commissaires, et cinq cents manuscrits à prendre dans les bibliothèques de Rome ; le 19 février 1797, le traité de Tolentino disposa que cette dernière clause recevrait une entière exécution. La république de Venise dut signer le traité de Milan du 16 mai 1797. „A Venise, comme ailleurs, dit Eugène Mùntz, les cessions stipulées par les contrats synallagmatiques ne lurent que le prélude d'annexions réglées uniquement par le caprice du vainqueur. C'est ainsi que les chevaux de bronze de la basilique de Saint-Marc, dont il n'est fait nulle mention dans le traité, prirent le chemin de Paris. Il en fut de même du lion de la place Saint-Marc; d'un bas-relief représentant un „Suove-taurile", d'un buste d'Adrien et du camée représentant Jupiter Egrochus. Par contre, des vingt-six tableaux stipulés, on n'en prit que dix-huit : de même, au lieu de cinq cents manuscrits, on n'en prit que deux cent et six provenant de la Bibliothèque de Saint-Marc et quarante-sept provenant des couvents de Venise, de Padoue et de San Daniel ; le surplus fut remplacé par deux cent et trente incunables et autres imprimés précieux." Quand, le 28 décembre 1797, fut tué le général Duphot, qui accompagnait Joseph Bonaparte dans son ambassade à Rome, de nouveaux sacrifices furent imposés au pape Pie VI; cette fois on décida que les tableaux, les livres, les manuscrits, les statues et les objets d'art jugés dignes d'être transportés en France seraient enlevés de Rome. Des indications fournies par Pierre Daunou permettent de juger : à la date du 22 mai 1798, il parle de quatre cent cinquante à cinq cents caisses remplies de livres, de manuscrits, de médailles, d'antiquités, de tableaux, de marbres, de statues, de gravures, de poinçons et de caractères, pesant ensemble 30,000 quintaux. Pour faire le choix, la Républiqne avait envoyé des commissaires en mission dans la péninsule : c'étaient Monge, Thouin, Tinet, Wicar, Daunon. LeS trésors d'art furent envoyés à Livourne, d'où une frégate solidement armée les transporta à Marseille ; ensuite ils furent amenés à Paris en dix bateaux par les fleuves et les canaux. Le 27 et le 28 juillet 1798 une fête célébra ,,1'entrée triomphante des objets des sciences et arts recueillis en Italie". 19e Année, N° 24. 4 pages — Prix du numéro : ÎO centimes Dimanche, 29 Novembre 1914.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.
Cet article est une édition du titre L'information appartenant à la catégorie Brussel, parue à Bruxelles du 1893 au 1915.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Ajouter à la collection

Emplacement

Sujets

Périodes