L'opinion wallonne: journal belge, indépendant

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s.n. 1918, 17 Janvrier. L'opinion wallonne: journal belge, indépendant. Accès à 18 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/1v5bc3v32n/
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LA CENSURE BELGE DE PARIS EST LACHEE PAR LE XX' SIÈCLE ABONNEMENTS : Paris, Déparlements 6mois tan et Colonies lrançaises 4fr. fifi. Etranger Union postale 5 fr. 8 fr. Adresser le montant de l'abonnement en mandat-poste ou va leur sur Paris a il le Directeur de ['Opinion Wallonne L'abonnement part du 1er de chaque mois. — Toute demandede changement d'adres.-e doit être accompagnée de 0 fr. 50 pour les frais PUBLICITE aux bureaux du journal. La publicité insérée dans le journal n'engage pas VOpinion Wallonne. L'OPINION WALLONNE JEUDI ±rr JANVIER 1918 N° 47/31. — 3» ANNÉE Direction-Rédaction 14y Rue Saint-Georges PARIS (9<) Téléph. Gut. 4-7-28 BOREAUX A LONDRES : 3. Gerrard Place W 1 Administrateur : M. J. HULET, ingénieur QUOTIDIEN de. la Belgique français ECONOMIQUE-POLαIQUE - LITTÉRAIRE ÎO Centimes Raymond'* COLLEYE, Directeur 10 Centimes HEBDOMADAIRE oendant les Hostilités LA LUTTÉ FRANÇAISE AU CANADA Les arbres les plus hauis sont les plus absorbés par lns tourbillons des vents acharnés à courDer leur cime.-JL.es arbres les, plus hauts, dominant la lorèt, souffrent davantage que les arbres de moyenne Hauteur de la fureur des éléments contraires, ils ploient sous les colères du vent ou ne i orage et leur élegance s augmente de îeur souplesse bruissante. La langue française est la plus haute et la plus attaquee. .\ous sommes de ces peuples, gardiens de son génie, qui avons conquis par la nravoure ue nos guerriers, par le genre ue nos cerveaux le rôle jjerihèux ei sublime entre tous de uefeiiure la langue irauçaise, dans notre • presqu ne gauloise contre tempetes et marees venant, au Nord, ae i nst et ue i uuest. i\us ireres uu canada français accomplissent un uevoir îuenuque. Jit, pounani, l'imperiaiisme-anglais dédaigneux ues m-etnoaes de centralisa^ uon. a laisse aux Canadiens le droit de s exprimer uahb leur tangue, ue s 'administrer, ue lire et de penser en irançais. un grand muuvenïent s'accomplit cependant au Caiiaua pour preservei' îa langue irançaise ue ranataraissement résultant uu contact quotidien avec l'anglais. Ce mouvement se dresse contre un paiti anglo-phne recrute surtout uans les adm-unstrations et qui pretend que la langue nançaise est appeiee d disparaître au (_anaua. Les enorcs ues ^ana-diens-irançais sont louâmes, pour ce qu ilï} soûl prives, uepuis pius u un siecie, de tout oqntact avec ia rrance. lu amour ues Canadiens français n en est pas moius vu, leur mouvement nationaliste- poui u la. reconnaissance omciene de leur parier » pour les ecoies iraiiçatses, pour « la revendication ue ia langue de naÀçe », n en atteint pas moins une piassion que nous ignorons encore en \vaiionie. ut certes n n est pas au Canada irançais pamn les Canadiens de sang et d ame de l1 rance, ue pu-bncisies aussi déloyaux que ceux qui tentent, Cnez nous, ue nier nos admîtes lrançaises jusqu'à discuter le terme ue Belgique inançaise que nous en-tenuons appliquer a cette parue ae ia Belgique (dite Wallonie) qui parie et pense en 'rançais. Comme les ouïsses qui se proclament orgueineu serment ues suisses irançais les Canadiens sont araents a dire qu'ils « sont Canadiens irançais et entendent le rester ». Point de Fuss-Amoré chez eux, pour affirmer avec la plus sotte ignorance de l'histoire qu'il n'existe point de.Belgique française ! Ces éenos du nationalisme Irançais au Canada nous arrivent par le Bulletin de la Société du Parler français au Canada Le-^ parler français. Sur la couverte de cette rayonnante publication (qui fut couronnée par l'Académie française) relevons le programme de la Société : « La Société a pour objet Vétude et le perfectionnement du parler français au Canada. Elle revendique les droits que notre histoire et la loi reconnaissent à la langue française. Elle entretient chez les Canadiens français le culte de la langue maternelle, les engage à perfectionner leur parler a le conserver pur de tout alliage, à le défendre d't to&te corruption, œuvre nationale elle en ap telle à tous ceux qui ont à cœur le maintien de la nationalité canadienne française avec sa foi, sa langue et ses traditions ». N'est-ce pas que c'est beau et d'un noble exem pie pour certains Wallons qui ont perdu l amour de leur langue jusqu'à sacrifier, par ambition ou par fantaisie politique, au bilinguisme stérilisant ? . 11 faut que je détache du vivant bulletin de nos amis canadiens .une histoire qui est encore un haut exemple de foi française. « Vers la fin du mois de septembre, une petite fille, une enfant de treize ans,Marie-Thérèse Archam-bault, de Huil, se présente un soir aux bureaux de la Compagnie des tramways d'Ottawa, pour demander un billet d'écolier. Elle le demande en français Les employés de la compagnie, de langue et de mentalité canado-anglaise, se moquenV d'elle, et lui enjoignent de parler en anglais. La petite Marie-The-rèse, qui sait qu'on la comprend bien et qui a la mémoire toute pleine des crânes résistances de ses petits compatriotes d'Ottawa à l'anglification, refuse de parler en anglais, et persiste, comme elle en avait le droit, à s'exprimer en français. Les employés, obéissant aux plus mesquines antipathies, s'obstinent dans leur- refus. Ils luttent brutalement et lâchement contre une enfant. Pour effrayer la petite fiile, ils éteignent 1er lumières. La petite demande encore et attend éon billet. On la fait attendre deux heures.' L'enfant supporte avec une courageuse patience ce long retard. Elle veut vaincre, . et faire triompher sur ses petites lèvres franches le parler maternel- On lui offre de l'argent pour la corrompre et lui faire demander en anglais son billet de tramway. Elle repousse avec dédain ces bassesses ues employés anglais. Finalement l'heure de fermer arrive, la petite s'en va sans avoir pu obtenir ce qu'elle demandait. L'incident fit le tour de la presse et du pays. De partout l'admiration s'en alla vers la vaillante et gracieuse Marie-Thérèse Arohambault. Les petites canadiennes-françaises surtout furent fières de leur petite sœur. . .. A Verchères, où l'on se souvient de 1 héroïque Madeleine qui a immortalisé ce nom, les jeunes filles du village ont voulu montrer de façon tangible leur admiration, et elles firent frapper pour l'enfant de Hull, une médaille d'pr. « Fières de Marie-Thérèse Archambault qui, le 24 « septembre dernier, luttait si courageusement pour « le français, contre la morgue haineuse et insolente « des commis (garçons et filles) au bureau des tram-« ways, à Ottawa, les jeunes, filles de Verchères lui « offrent une médaille d'or, comme témoignage d'ad-« miration et comme encouragement à la cause du « français dans Ontario. M Albert Foisy, rédacteur du Droit, qui raconte cette scène dans son journal (numéro du 12 novembre), ajoute ces justes réflexions : « Quelle belle leçon pour tous ceux qui prédisent que la langue française est appelée à disparaître au Canada. Tenir tête à des fanatiques qui prennent tous les moyens pour vous faire renier votre langue, lutter contre plusieurs personnes pendant plus de deux heures pour faire respecter la langue dé ses pères, c'est, pour une jeune fille de 13 ans, une chose toute naturelle. « Voilà ce qu'a produit dans la vallee de 1 Ottawa la lutte pour les écoles françaises, pour la revendication de la langue de France. Les cœurs des enfants sont pénétrés de cet esprit national qui les porte à surmonter toutes les difficultés et à braver toutes les railleries pour montrer qu'ils sont Canadiens-Français et veulent le rester. On ne peut rien ajouter à, cette émouvante histoire qui est le symbole vivant de la lutte de nos frères du Canada pour leur langue et leurs traditions.Nous les supplions d'accepter le témoignage de notre admiration et de notre solidarité française. LA CENSURE BELGE N'A PLUS DE PARTISANS Ribot avait supprimé la censure politique au commencement de son règne. Paiinlevé l'avait rétablie puisque Clemenceau a diu la supprimer à nouveau. C'était dans les soupentes du Palais de la Bourse, comme le flux et le reflux de la mer. Les consignes pleuvaient, souvent contradictoires. J'en sais quelque chotfe moi qui eut l'honneur, pour deux grands journaux de Paris, d'être en quotidien contact téléphonique avec MM. les officiers de la censure française. Ceux-ci ne sont différents des civils de la cen sure beige que par leur amabilité et par leur empressement courtois a* expliquer un echoppa^e, ianais que nos censeurs reiusent Obstinément ae justuier xeurs « pu/zies » aans nos journaux-/1 L>rci, au milieu de i incohérence de là e$îisu-re ae ia nepunhque, mie seule institution denie u-rait aenout, terme comme un roc, accomplissant comme un rite, les ordres de M. ae Jroque-vnie (qui n'est pas Normand comme le disait r uss minoré puisqu'il est nauf ae Moll, en jb'ian-diresj. Kibot, pouvait bien supprimer la censure politique, r-aiiiieve îa pouvait rétablir, Clemenceau pouvait i occire aeiinitivement, M. Doutre-pont, par 1 ordre de M. Charles de Broquevilie Kae ivioii) restait le champion ae la censure diplomatique, militaire, politique • uoutrepont, chef de la censure belge, Wallon professeur à l'Université de Louvain, frère de M. le professeur Uoutrepont qui fut, avant la guerre un des plus ardents pariai les militants au mouvement waiion ; M. i/ou-u'epoht ais-je était approuve aans sa tàcne par je aA" Siècle et par ce peut vicieux de Neuray dont il ne îaut jamais oublier iorsquon lit s|es articles, qu il écrivit, jadis, des pages d'une ie-gefete, a un uecolleté, a un sadisme tels qu n n oserait certainement pas les publier auj oui-dnui dans son grave journal. Nous en reparlerons. Donc, en ce temps iji, le XXe Siecie proclamai que la censure était une institution patriotique nécessaire, juste, bien comprise, et il bavait de joie, et il ralait de honneur" lorsque M. iJûutrepont lui faisait l'honneur de couper mie demi-douzaine de lignes dans sa prose. .Mais les jours se suivent et ne se ressemblent pas. Les censeurs beiges de Paris sont-us un peu langues ? (CENSURE) Ne nous en plaignons pas. Grâce à la bêtise des censeurs on comprend notre thèse. On l'approuve. On nous applaudit. C'est tout ce que nous demandons. Ce n est probablement pas i avis du XXe Siécie qui, je vous le donne en mille, je vous le doime en cent, commence une campagne contre la censure beige. Oii, ce n'est .évidemment pas une campagne a tracas. Non, c'est une campagne « a la \X* Siècle », c'est-a-dire qui commence par ia reproduction d'articles choisis dans la grande presse française contre la censure française.Ainsi, nous découpons" dans le XXL Siècle du 10 janvier îyib : Nqus lisons dans Excolsior du 9 janvier : — gué* est le premier des droits uu citoyen ? Ne cuerchez pas. C'est videininent de l'ire son fiât au gouvernement. Or ce droit, des censeurs trop zélés nous en privaient depuis trois ans. M. Clemenceau \ieiit de les rappeler a une plus juste conscience ae leur devoir. au us lisons dans le lemp6 du 10 janvier : -Le droit d'injurier le gouvernement v C'est peut-être aLer un peu loin, on ne doit même aux g iu-vernenients. adresser mille injure, môme légère. Mais on a, parait-il. uesormais, le droit ae les critiquer. Droit nouveau : il avait disparu, aboli cans ia journée du 4 août 1914. L'njure, c'est J argument borne ues ilotes. Mais des enuqu.es, si elles sont justes, j&e -sont les armes ues pays libres. Et nous combat tons pour la liberté. Parfaitement, vous lisez cela dans le XXe Siècle. Mais il faut vous dire que le numéro du 7 janvier du journal de Neuray a été interdit sur le iront par ia censure du Havre... Y aurait-il de l'eau.dans le gaz ? RAYMOND COLLEYE, 4 LA SITUATION Sommes-nous. en route vers la paix ? Après les discours de Lloyd George et de Wil-son, il ne manque pas de gens qui s'en vont répétant : « Trois ou quatre mois encore et la paix a sera signée. Les Alliés ont fait aux Centraux « un pont d'or. L'Allemagne épuûée sera bien <( contente de traiter ». Je regrette de me point partager ces vues. Cet optimisme me parait à certains égards dangereux, en ce sens qu'il nous expose à un tei*rible réveil. Il méconnaît l'Allemagne, sa puissance, son état d'esprit, son armature. Jeu futile que Ventretien de nos illusions à ce sujet ! L'Allemagne est toujours en mains du Kaiser, des hobereaux, des militaires. C'est un Etat solidement charpenté et dans lequel lei. défections individuelles et les troubles locaux sont moins à craindre qu'autre part. Le peuple allemand souffre maintenant du froid et de la faim, mais qu'importe à un organisme impitoyablement tendu vers ses propres visées : la prospérité et la gloire de l'Empire ? Nulle part la puissance monstrueuse de l'Etat ne présenta autant de résistance.N'oublions pas pour le surplus que si la population allemande souffre et périt, elle apporte à l'influence de l'Etat la contribution d'un moral extràordinairément élevé. Nourris depuis plusieurs générations de l'Idée de la plus, grande Allemagne et des bienfaits de l'unité impériale, nos ennemis sont moins tracassés que nous de justice et d'humanité. Ils sont corpet ,dmes avec leurs maîtres et ce n'est que timidement que certains d'entre eux, comme les socialistes minoritaires, osent exprimer des réserves à rencontre d'une politique qui leur déplaît. Or, nous. offrons à ce peuple vigoureusement conduit et d'ailleurs complice, par action et par omission, de ses chefs, nous lui offrons de s'amputer, à l'Est, de la Pologne asservie, à l'Ouest, de l'Alsace-Lorraine, gage et joyau de l'unité allemande. Nous lui proposons de donner du crédit en Autriche aux Tchèques, aux Slovaques ennemis-nés du germanisme. En Orient nous imaginons, par le démembrement de la Turquie et par une combinaison balkanique personnelle, d'infliger, à ceux que nous invitons à traiter, le plus sanglant désaveu. Et ces propositions de paix sont faites à un moment où l'Allemagne tient la Russie à merci, où la moindre poussée de ses armées mettra à sa disposition les ressources illimitées de l'ancien empire des tsars ! Nous rêvons. Notre vieille manie démocratique de tout envisager sous l'angle de la « justice » nous fait perdre de vue la dure réalité des forces à combattre. Nous croyons avoir gagné une grande bataille en écrivant qu'il doit être acquis que tous le* peuplés peuvent disposer d'eux-mêmes. Nous* espérons tout d'une formule, d'une promesse, d'un geste d'amitié. Il faut voir les choses en face. Nous n'allons pas vers la paix. Nos. buts, si modérés qu'ils soient, si justes qu'ils se présentent sous la plume autorisée de Lloyd George et du président Wils on, sont toujours des réclamations inacceptables pour l'Allemagne ambitieuse de Bismarck et de Hindenburg. Nous sommes en proie à une force irrémissible, celle de l'orgueil national allemand, que vient d'encourager, de l'aveu même du socialiste Berns-tein, l'incommensurable sottise maximaliste. Aucun signe ne permet d'entrevoir l'aube d'une paix juste et satisfaisante. Beaucoup de signes annoncent de nouveaux orages. Borguère9- « L'OPINION WALLONNE » ne connaît ni ies bleus, ni les jaunes^ni les rouges. < L'OPINION WALLONNE » ne connaît que les Wallons, (i I Un principe évident apparaît à travers tôut. le programme que j'ai esquissé. C'est le principe de justice pour tous les peuples et nationalités, et leur droit à vivre sur un pied d'égalité dans des conditions de liberté et de sécurité les uns avec les autres, qu'ils soient forts ou faibles. Si elle n'a pas pour base ce principe, aucune partie de l'armature de la justice internationale ne peut exister. NOS ECHOS MALADROITE » REVENDICATION » Dans un compte-rendu d'une conférence de notre ami et collaborateur Louis Boumal à la Panne, publié par {'Indépendance Belge, (8-1—18) nous relevons cette plirase : « Louis Boumal est un édrivain de tout premier ordre, qui ferait (sic) honneur aux lettres françaises, mais que nous revendiquons énergique-ment pour la Belgique, pour- cette Wallonie qu'il chante avec une si juvénille ardeur, avec l'amour d'un fils pour sa mère ». Bonmal n'écrirait-il plus en français ? * * UN EXEMPLE 'P'OVIi LA CENSURE BELGE. Dernièrement la. Maison de la presse communiquait à l'agence Havas une note de la Présidence du conseil qui contenait ce passage : Comme le droit d'injurier les membres du gouvernement doit être mis hors de toute atteinte, une mesure disciplinaire a aussitôt été prise contre le fonctionnaire qui n'a pas tenu compte des instructions ministérielles. (CENSURÉ) Et cependant, n'est-ce pas M. de Broquevilie qui disait : « èn dehors de la liberté il ne se crée rien de durable ? » ♦ * * COMITE INTERNATIONAL DES LIGUES ANTIGERMANIQUES Le 20 janvier aura lieu à Paris, 28* boulevard des Italiens, l'assemblée générale du comité. La séance sera très importante, elle sera présidée par le député abbé Wéterlé, le professeur sénateur Bossi, et le professeur Louni. Ordre du jour : 1° Réclamation pour <la mise en œuvre immédiate des résolutions de )a conférence éconorrfique de j.uin 1915. 2° Etablissement dans tous les pays d'une marque nationale d'apposition obligatoire. sur toute marchandise à importer ou exporter de ou en pays alliés. 1 3° Demander au gouvernement l'application d'un nouveau tarif douanier en remplacement dés tarifs anciens maximum et minimum dans le. mode suivant : Ta) Tarif réduit pour oolônies ou pays de protectorat ; (b) tarif préférentiel avec puissances alliées ; (c) tarif à établir pour puissances neutres ; (d) tarif de défense contre Etats Centraux et leurs alliés. Le comité international, qui a su grouper à ce iour plus de 50 organismes anti-allemands, 31 Français, 2 Àngir/.is, 3 Belges, 12 Italiens, 1 Portugais, plusieurs Tchèques, recueille tous les. jours de nouvelles t adhésions et constitue iin puissant organisme ariti-pangermaniste. Les associations économiques belges qui désireraient s'affiler au comité international sont priées d'adresser leur adhésion et d'envoyer les communications à M. Raymond Colleye, secrétaire de Ta Ligue antipangermaniste belge, secrétaire de C. I. A. A. G. pour la Belgique, 14, rue Saint-Geôrges, à Paris. * * * CONCOURS LITTERAIRE On nous prie de rappeler que Notre Belgique ouvre entre tous les amateurs du front ou de la zone immédiate de l'Année Belge un concours littéraire comprenant huit catégories. Pour tous renseignements s'adresser à noire collaborateur Ed. Genval. chansonnier de l'A. B. a.ux bureaux de Notre Belgique à Calais" * * NOTRE MATINEE DU 27 JANVIER. C'est l'Ecole d'Opéra sous la direction de M. Louis Laurent, qui formera tout spécialement le programme de cette matinée. Les princiupaux numéros de ce programme comporteront deux sélections des Opéras Faust et Manon, dans lesquelles se feront entendre notamment deux ' excellents ténors wallons : MM. Spaily. de Liège et Gilles de Namur qui se destinent au théâtre et ont devant eux un avenir brillant.A ce propos, rappelons que l'Opér{k.et l'Opéra-Comique à eux seuls comptent en ce moment une dizaine d'artistes d'origine wallons : doiit cinq ténors ! De tes enfants... ' * * * LES ECRIVAINS DE WALLONIE Samedi prochain, 19 janvier, à 3 h. 1/2 à l'Université du Parthénon, 64, rue du Rocher (métro Villiers) notre colloborateur Cari 0. Goebel, homme de lettres, parlera des écrivains français de Wallonie. Mme Aurel présidera cette réunion. ( 5°. BANQUET FRANCO-WALLON A l'occasion du 2' anniversaire de l'O. W. dont le 1er numéro a paru le l°r février 1916 nous organisons le 2 février à midi un déjeuner franco-wallon auquel nous invitons tous les amis et les partisans de l'O. W. Prix du couvert : 8 francs Prière île s'inscrire- Le Coq Hardy. La Politique Louis Piérard, pour clumner les conciergç.s, a raconté une très belle histoire. Et c'est le Mercure, le somnifère et sérieux Mercure, qui l'a publiée. C'est très drôle. Ce qui l'est plus encore, c'est Le conseil que nous donne Piérard à cette occasion, conseil pour le moins inattendu. N'en-gage-l-il pas les rédacteurs de ce journal « à une certaine circonspection » ? Attention, mon cher Louis Piérard. Auriez-vous oublié Vhistoire de la paille et de la poutre ? Vous nous conseillez la prudence à propos d'une soi-disant tentative d'accaparement, par l'Allemagne, de l'Opinion Wallonne, roman sorti d'un cerveau fécond. Mais vous êtes poète et cela vous. excuse. Pour la première fois, je dois bien pren-dre la défense de nos ennemis ; je ne puis, en effet, les croire tellement bêtes. Attention, mon cher Piérard. Le seul conseil que vous ne deviez pas nous donner, c'est celui d'un peu 'plus de circonspection. Tout récemment, le XXe Siècle parlait de vous — et d'un autre — (■rapprochement bien ennuyeux pour vous) en ces termes : « Nos excellents confrères Fuss-Amoré et Louis Piérard... » Qu'avez-vous fait pour mériter une telle injure ? N'avez-vous pas. manqué, très sérieusement alors, de cette circonspection que vous recommandez si généreusement aux aunes ? Car vous avez été, vous êtes encore, j'en ai la conviction, socialiste. Pourquoi, dès lors, vous, compromettre avec des gens comme M. Femand Neuray ? Il est des mains que les Borains, mes chers Borains de Mons et de Frameries, vous re piocheront d'avoir serrées. Attention ! L'Union Wallonne de France vient de vous excommunier. A mon avis, elle a eu tort. Je m'empresse de le dire, je suis ici le seul de cet avis. Quoi qu'il en soii, cette décision d'un groupement wallon indique, incontestablement, que certains de vos amis vous ont abandonné à votre politique imprécise et à votre action « chè-vre-choutisle » pendant la guerre. Ils vous pardonneront difficilement des phrases comme celle-ci : « Quant aux Wallons... pour moi qui suis des 'leurs ,je leur souhaite cordialement de ne plus se ■ décerner un brevet d'incapacité en disant qu'ils ne peuvent apprendre Le néerlandais, alors qu'ils ne répugnent point à l'elude de l'anglais ou de l'allemand.. » Vous avez vécu longtemps en Hollande, (CENSURÉ) Une telle existence, prolongée, entraîne fatalement une certaine déformation du sens de La réalité. Mais vous voici à Paris et, on me l'assure, définitivement installé dans cette ville merveilleuse, où tout est plus sain, plus net, plus franc » comme parle M. Fuss-Amoré, très fuss et moralement >amoché. Vous êtes des nôtres, dites-vous. Je n'en doute pas. Dans quelque temps, vous constaterez l'inanité de vos conseils de prudence et vous verrez par vous-même que la seul besogne qu'il faut accomplir en ce moment, quand ou est Wallon et quand on est, comme vous et moi, socialiste, c'est celle que nous accomplissons ici, sans souci des auoyeurs qui, autour de nous, hurlent désesperé ment, vainement. Nous sommes tranquilles. C. 0. G. Abonnement» spéciaux pour militaires (sotis-ollieiers, caporaux et^ soldats) un an «> i'r. 10. DE^ FAITo EN BELG8QUE Plus de subventions aux écoles françaises Le « Bulletin officiel cies lois et (arrêtes » (nu 426, 16 décembre l9iV), pour la partie flamande du territoire occupé, puolie un arrêté ayant trait a i usage de la langue véhiculaire néerlandaise dans lés écoles techniques subsidiées de la Flandre. En 'vertu de cette ordonnance « à partir du 1" janvier li)18, il ne pourra être alloué de subsides émanant' de l'Etat, de ia province, de la commune ou de tout autre administration publique, soit en argent, soit sous toute autre forme, quaux écoles (inuustrieJJ.es, techniques, ménagères agricoles, professionnelles, commerciales) qui se serviront uniquement du néerlandais comme langue véhiculaire enseignante. » il résulte de cela, de l'aveu d'une note officieuse publiée par la presse de Bruxelles que la mesure dont il s'agit; n appe les écoles industrielles de Gamd, de Louvain et de Tirlemont, l'institut commercial d'Anvers et trente écoles professionnelles dé. filles. A LE REGIME FLAMAND A BRUXELLES On sait quel les communes de l'agglomération bruxelloise sont parvenues dernièrement à obtenir un sursis de six mois quant à l'exécution de l'arrêté allemand interdisant formellement l'emploi du français pour toutes les administrations situées dans la partie flamande du pays. A l'occasion de démarches qu'il a fallu faire pour* obtenir cet adoucissement de régime écrivent les Nouvelles de Maessricht on a appris, sans trop de surprise du reste, que ce ne sont pas les Allemands qui ont inventé la formule du flamand obligatoire : ce sont les activistes flamingants. Ce sont eux qui sont intervenus avec insistance auprès de nos adversaires pour que le fameux arrêté fût pris. LA SEPARATION AI>MINISTRATIVE ALLEMANDE Le Bulletin officiel des lois et arrêtés allemands en Belgique occupée, publié jusqu'à présent en allemand, flamand et français, paraîtra, désormais, « exclusivement en allemand et flamand pour la partie flamande du pays ; en allemand et français pour tout ce qui aura trait à la partie wallomie. TE35LT 1 Point de repos pour l'Europe, tant que les armées allemandes tiendront l'accès des routes par où, plus de vingt fois, elles nous ont envahis. % Paul Deschanel. C'est un devoir pour nous d'aimer pardessus toutes choses une patrie que nos pères ont honoré par leur travail et pour laquelle ils ont versé leur sang. Lavisse. Avis à nos Abonnés Militaires Nous prions ceux de nos abonnés militaires qui n'ont pas encore renouvelé leur abonnement échu le 31 décembre dernier de bien vouloir nous en envoyer le montant sans retard, afin d'éviter toute interruption dans la réception de leur journal. « L'OPINION WALLONNE » est l'organe du mouvement wallon. « L'OPINION WALLONNE « est le moniteur du mouvement d'entente franco-belge. IPour L'ENTENTE FRANCO-BELGE UST os in-tear^rie-ws LA REDACTION DU JOURNAL SAMBKE-LT-MEUSE, DE NAMUR La Belgique nation neutre a vécu. La Belgique nation inuepenaante sans plus, doit, pour vivre, après ia -guerre, s appuyei sur sps aines, actuels dont eue es t. d autre part, le boucner mince mais sonue. 1,'niaepenuaiice , n est point 1 isolement \ i alliance 11 est ponit la sujétion, il ne s agit point de protectorat mais ue protection réciproque. Avec ses aines actuels elle uoit concerter un pian a action économique et militaire. Avec ses voisins surtout avec ceux ues aniés qui ont intérêt à ce qu'elle soit îorte et respectee, avec ceux qui ont pesé sur son nistoire passee et qui peseront son Histoire iuture, avec i Angleterre et ia r rance. La Belgique au point ue vue mteiietuei a subi et suoira qu un je veuille ou non i miiuence a une granue civilisation, i^ne doit graviter uans i orbi-t io u une culture, nés wailons uesirent que ce mot ne s ecriv e pas avec un ii. il serait puéril de nier au nom de quoi que ce soit, ce quoi que ce soit eiant emmemmént respectante et meme fort so-noie que nous sommes» tributaires ue ia r rance, uans .autre langue, nos mœurs, nus institutions, notre uroit. L.e serait ans urne, grotesque et vn.' j_/éb Wauons que nous sommes 'bounaitent en se nasant autant uonc sur un iait que sur un sentiment — et leur sentiment vivra tant qu lis vivront que uans r inte>ret ue la Belgique et pour ia gloire ue la i1 rance, ues liens ue pms en plus étroits unissent désormais es ueux pays — riens moraux, nenb materiexs. Liens moraux, c'est a i ecoie, aux universités po<pùiaires, a nos journaux ue les ueveiopper. x-i^tat peut intervenir positivement. «^u n anstienne. i\ous ne lui en ue-manuons pas uavautage... i\ous'nous cnargerons ue i autre, mie est aisée, elle est eibie, eue sera le-conue. mens matériels,'c'est ici que rendit ue nos uiiigcants est atténua, un pian ue ueiense nnn-taiic cummuii et la création ues moyens appro-piioù pour le reaiiser au moment venu, ngne, stratégiques, uepots, îortincatiom» et, manœuvres, ài ce txîste moment uoit revenu*..., voii^ ce qu n iaut envisager en premier neu. La question économique vient aussitôt après. L.a r rance et la Belgique uoivent reviser leurs tarns douaniers et ne les conserver s'u y a lieu de les conserver — que dans la mesure ou cela ne peut servir à l'Allemagne. La r rance et la Belgique doivent compter i une sur i autre au point ue vue militaire au point de vue économique, nés vvanons seront demain piub quiner les soldats de la latinité en danger. Ayant tous les devoirs ues sentinenes avancées Ub voudraient en avoir tous les droits. Ils reclameront demain plus qu'hier le droit d aimer et de raire aimer la grande nation latme à laquelle les attachent leur civilisation et la langue dont elle est le véhicule. L'QPiNflON DU « TEMPS » Sous la signature de Th. Lindenlaub, le Temps écrivait, le 101" janvier dernier : « Lu, f'rance et la Belgique surtout sont coû-damnées au voisinage le plus dangereux, celui uu plus grand empire minaire et uu plus agressa. Lies garanties autres que morales, des garanties reelies sont pour la JjVancè ia Ueigique une question ae vie ou de mort. Le fait Ue cette guerre, la violation de la Belgique, Cnarleroi, Paris menacé, aoivent être pour les Américains uu trait de lumière. Cinq invasions uepuis 171)2, c est assez. D'ailleurs, maintenant que le contre-poids de l'empire russe n'existe plus pour faire lace aux deux empires germaniques unis, le péril de ia France est devenu plus que jamais le péril du monde ». il laut donc fortifier militairement France et Belgique. line entente entre ces deux pays est la base des préoccupations qui découlent du péril dénoncé par le Temps. Thomas Maisonneuve. COURRlfcR DE PARIS A Monsieur le Directeur, de l'Opinion Wallonne, Après quelques jours d'un froid intense, le dégel est venu doucher l'imagination bouillonnante des Parisiens. Chacun de nous, tel un basset sortant de 1 eau glacée, patauge à loisir da<ns le maquis langeux qui couvre les trottoirs sur lesquels s'aventurent nos pieds, peu rassurés, et nos illusions rappelées à la prudence. Mais un si brusque retour à ia réalité des choses n empêche pas la gent humaine de continuer 1a douce lolie de ses rêves, et si j en crois les potins ultimes, la rentrée des Chambres préoccupe hélas, bien plus ceux-là qui se disent nos semblables, que les événements qui se déroulent sur le front. Négligence incroyable I Vous êtes patriote ; vous êtes même nationaliste vous lisez chaque jour les articles de MM. Maur-ras, Baudet, Barrés et Hervé, mais lisez-vous le communiqué ? Moi non plus d'ailleurs. La lecture en est aussi monotone que celle de nos plus notables journalistes. Et voilà ce que nous ne pardonnons à personne. Tout lasse lorsque tout se répète, même l'Héroïsme sublime des combattants auxquels vraiment on ne pense pas- assez. La réélection de M. Paul Deschanel préo'ccupe davantage l'opinion que la menace de la prochaine offensive allemande. M. Paul Deschanel ? Un grand chef en somme, un grand chef plein de tact et d'esprit dont le bâton de maréchal est mieux qu'un bâton de cosmétique. Il est mince, digne sans fastidieuse solennité, élégant sans recherche et détonne agréablement parmi ceux-là que mon ami le poète Louis de Gonzag>ie Frick appelle non sans prétentions académiques nos flosco psares o-pinants. Un poète lui, Gonzague Frick ! Une âme éthérée, un rade soldat aussi à qui deux ans de tranchées ininterrompues peuvent permettre de mépriser le Parlement. Comme fumeur je ne èuis pas de son avis. C'est, en effet, au bureau de (tabac de la Chambre que l'on peut trouver encore des cigarettes... ou plutôt que l'on pouvait. Car dans le cours de ces derniers temps, mon excellent collaborateur Charles Bernard avait pris la fâcheuse habitude de réquisitionner toute la denrée qui s'y trouvait, soi-disant pour les distribuer aux électeurs de Montmartre.La vérité est un peu différente, et l'esprit de spéculation, l'emportant sur la soif de corruption électorale, j'ai découvert que Charles Bernard encaissait de véritables stocks de tabac dans un local ad-hoc, loué par lui 6, rue du Faubourg-Montmartre, sous le fallacieux prétexte d'y mettre les bureaux de la Grimace. Mais nos confrères de la presse parlementaire ont tout appris grâce à la dénonciation du jeune Léo Poldès, qui a mangé le morceau, et j'ai écrit illico uine lettre à M. le président de la République pour lui -signaler le scandale. La défense de Charles Bernard est bien simple. Il prétend que c'est la. police qui a eijtassé, rue du Faubourg-Montmar^ tre, les stocks litigieux, et il exige la lecture de ma lettre en séance publique de la Chambre. Il réclame la Haute-Cour ! Charles Bernard en Haute-Cour I Qu'on ne vienne plus après cela

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Cet article est une édition du titre L'opinion wallonne: journal belge, indépendant appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Paris du 1916 au 1919.

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