L'opinion wallonne: journal belge, indépendant

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s.n. 1917, 20 Decembre. L'opinion wallonne: journal belge, indépendant. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/js9h41m04m/
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Quel parlementaire Wallon posera au Gouvernement une question précise sur le Conseil de Wallonie? ABONNEMENTS : Paris, Départements | hou lu et Colonie* Irançaises U fr. 6fr. Etranger Uni«n postale 5 fr. 8fr. Adrasser le montant de l'abonnement «n mandat-poste ou valeur sur Paris a H. I* DiretUar de l'Opinion.Wallonne L'abonnement part du 1er de chaque moin. — Toute deniandede changement d'adres-e doit être accompagnée de Ofr. 50 pour les frais. PUBLICITÉ aux bureaux du journal. La publicité insérée dans le journal n'engage pas l'Opinion Wallonne. L'OPINION WALLONNE JEUDI 20 DECEMBRE 19 N° 43/17. — 2- ANNI Direction-Rédaction 14, Rue Saint-George PARIS (9») Té'éph Gut. 47-28 BOREAUX A LONDRES : 3. Gerrard Place W. 1 Administrateur : M. J. HULET, ingénie QUOTIDIEN E1G03>3"0]M[Z'Ç2TJ'IE;-]E30I_^ZTZC2"U"E2HEBDOMADAIRE - la Belgique française 10 Centimes Raymond COLLEYE, Directeur 10 Centimes pendant les Hostilit (ëëë&êSdéê LE MONUMENT DES BELGES A. LA FUANCE Les Belges résidant en Angleterre ont décidé d'élever un monument destiné à commémorer leur exil et à rendre en même temps hommage à l'hospitalité anglaise. Ceue initiative, excellente en soi, Nous avons vu les noms des souverains belges en tête de la liste de souscription et nous savons que le grand quartier général a fait circuler cette liste sur le front des Flandres. (CENSURE) ; l'armée fut sauvée et hébergée par la France. M. de Broqueville sa dépêche du o novembre 1914 (3° direction générale, iel bureau, u° 108) ? En voici le lexie in-legral : « Monsieur, « J'ai l'honneur de porter à votre connaissance la dépêche ci après du ministère des affaires étrangères : « il. ie ministre de France, vient de me faire savoir cv qui suit : les .opérations de l'armée belge se trouvant désormais liées intimement ;i celles des forces Irançaises et anglaises, le ministre de la guene de la Hépublif|ti , à la date du lî octobre, a prescrit au gênerai commanda m en chef, dans un sentiment ue solidarité que vou- aopre-cierez, de considérer l'armée belge, n ce qui concerne les ravitaillements de toute nature. < omnie assimilée à l'armée français ', sauf naturellement -pour les munitions d un modèle différent. « Le ministre de La guerre, « S. Broqueville. » En octobre 1914, notre armée écrasée sous la botte germanique, talonnée, disloquée, épuisée par quatre jours de marche sans arrêt, trébuchant par l'énorme poids defe souffrances, s'arrêta derrière notre dernier fleuve, et là, elle put souffler car d'Ostende à Ypres, une ligne bleue marquait le terme de la ruée allemande. Une aube d espoir se leva sur les débris de l'armée Anvers La volonté française grandit soudain la volonté belge . la foi française ranima la confiance des nôtres, les prodiges d'héroïsmes des fusiliers réveillèrent les énergies abattues ; les capotes bleues se mêlèrent aux capotes noires, coulèrent dans nos bataillons comme une sève nouvelle. La fraternité française régénérait l'armée, lui insufflait léner gie de vaincre, la force de la revanche. CE OLE NOUS VOULONS FAIitlï Non ! jamais les Belges n'oublieront que la France leur donna l'occasion de la revanche er haussant jusqu'à une énergie surhumaine lespri offensif que nous avaient enlevé deux mois de dé faites et d'écrasements successifs. C'est cela qu il s'agit de reconnaître dabord Ce service là est le plus grand qui nous ait ct-i rendu au cours de cette guerre parce quil nou. permit la vengeance et la gloire C'est pourquoi deux journaux belges publiés c Paris lUpinion Wallonne et la PaLne belge on pris récemment l'initiative d'un monument a U Franc* 11 s'élèvera connue un témoignage ue il connaissance envers ceux qui nous ont rendu* capables d'accomplir le prodige deil Yser- 11 commémorera aussi cette fraternité darme. qui unit si profondément Français et Belges dan. les boues des Flandres. Ceux qui assistaient à le bataille ont pu voir ce fusilier français transpor ter le Belge blessé à travers les décombres d< Dixmude enflammée, évoquant dans ce décoi prestigieux, parmi les raines accumulées, mLeXmonument qui sera élevé à la France ne sen pas un hommage officiel, il sera la mani^statio humble peut-être, mais sincère de la reconnais sance du peuple belge ; il sera l'hommage des hé ros de l'Yser à leurs compagnons de gloire. Ouelle incomparable exaltation ce sera là d tout ce qui est grand dans la vie des hommes e des nations ! Quelles visions n'évoquera-t-tl pa. aux veux des générations futures ! Rappel cons tant de la fraternité qui nous lie, il sera l'expres sion concrète de l'alliance franco-belge, de L réunion définitive au bloc latin, des Marches la tines du Nord (CENSURE) Les soldats belges apporteront tous leur obole i cette œuvre nécessaire. Ils se souviendront di l'amitié que, aux heures tragiques grandioses di 1914 ils ont nouée avec les marins de France II. ligueront aux générations de demain, un souve nir concret de la valeur des armées de Franœ e de Belgique, de la générosité française et de 1< reconnaissance belge 1 (CENSURE) Raymond COLLEYE Prime à nos abonnés L'abonnement à l'Opinion wallonne remboursé En présentant leur quittance d'abonnemen ordinaire pour une année (6 francs minimum à. notre compatriote Jean Bauwens (Photo Belqe) 77, rue Montmartre ou 129, taubourj Saint-Martin, Paris, nos abonnés auront droi GRATUITEMENT : A une photographie album format 10 x 15 d'une exécution artistique irréprochable signé1 « Jean Bauwens » valeur 6 fr. Ou bien à un agrandissement d art, non re touché, de n'importe quelle photographie, va Oi/Vie'n à un agrandissement d'art, retouch et superbement encadré d'une valeur de 25 fi pour 15 fr. Pour commander ce dernier agrnndissemen et choisir le cadre, nos abonnés sont priés o s'adresser directement aux bureaux du journa où ils pourront sans engagement de leur part examiner les modèles exposés. LA SilUAllUiN La semaine qui nous donna la prise de Jérusalem, la révolution portugaise et iinculpation de Joseph Caillaux, sans être aucunement décisive, esL évidemment grosse de conséquence,. En bien ou en mal ? Quant à Jérusalem, si ce n'était qu'une étape veis Damas ce serait très beau, à condition encore que la diplomatie sût profiter de cette avance pour remuer Constantinople. Byzance ! but sacré des campagnes de 1918, comme des précédentes. Comprendra-t-on enfin que le libre passage des Dardanelles et du Bosphore nous est, pour le présent et pour l'avenir une nécessité vitale ? Nos alliés portugais sont restés gais, malgré le sérieux des événements. Ils se sont offerts une petite révolution u démocratique » dont on distingue à peine les tendances intérieures et extérieurs. L'adhésion « conditionnelle » de royalistes à ce soulèvement républicain donne évidemment à penser. Nous avons pourtant que la République a des bases solides au beau pays de Camoens. Mouvement aller et retour vers la réaction ? Ah ! les hommes savent bien peu ce qu'ils veulent, sur cette terre où la dureté des choses devrait leur interdire la dureté des luttes civiles ! Caillaux ! un nom qui claque comme un fouet pour surexciter les haines et ranimer les sympathies ! Caillaux ! un cri de curée pour les meutes défaitistes. L'homme n'a jamais été populaire. Il a déplu aux grands par sa politique financière, aux petits par tout ce que sa personne, son éloquence et jusqu'à sa toilette suent d'arrogance et de dédain. Son orgueil lui a donné la conviction qu'il était l'homme indispensable à la France. Il a a sa politique », il s'en vante et le malheur est que nul ne sait exactement ce qu'elle contient. Dans l'ordre intérieur il ne représente ni une méthode, ni une doctrine. L'impôt sur le revenu est plus vieux que lui et ce n'est qu'une partie du vaste programme que les républicains élaborèrent au temps même où la famille Caillaux était bonapartiste Dans l'ordre international, « la politique de M. Caillaux » est une vieille revenante des régates de KM. Elle en est encore, à nous conter qu on pourrait obtenir de l'Allemagne beaucoup plus qu'on ne s'imagine, l'Ai s ace-Lorraine par exem-pie...Quoi qu'il en soit de cette politique, M. Caillaux qui ne l'a jamais laissé que deviner à travers des discours confus, s'est beaucoup moins gardé en 1911 et pendant la guerre d'en chercher, par tous les moyens, l'application. Ce démocrate adore les tractations'secrètes. . .. Le voilà accusé de trahison. En fait, il est indéniable que Caillaux, loin de servir son pays, pendant la guerre, l'a desservi par ses amitiés redou tables et par le patronage qu'il a donne a des manœuvres obliques. Mais est-il conscient de ses ac-Is ' Tout ne s'explique-t-il pas par la fièvre qui le possède d'imposer au pays une politique qu il Crfopttplutôt pour le cas pathologique. Néanmoins ce vieux réaliste de Clemenceau a eu bien ™nde vas laisser courir plus longUmps le bruit que Caillaux allait revenir au pouvoir Cela av moins est acquis que M. Caillaux nest pas l'homme des gouvernements Proc'lal"Borguè|.es Abonnements spéciaux pour militaires (non gradés) un an :t fr. 1 <>• NOS ECHOS AU LYCEE FRANÇAIS DE LONDRES. Le Lycée Français de Londres nous a envoyé une protestation contre un écho que nous avons publié récemment pour signaler la flamandisation des cours de la section belge de cet établissement. Un de nos amis de Londres nous communique cette note du proviseur du Lycée Français de ' Londres en date du 8 décembre 1917. Nous la re-1 produisons sans commentaires : « Le gouvernement belge examine 1 opportunité de la création d'une section flamande dans nos ' établissements. D'après la loi beige, trois cours seraient donnés dans cette section, exclusivement en flamand : langue flamande, histoire et géogra-' nhie, sciences naturelles* La loi belge prescrit aux élèves nés de parents ! flamands de suivre les cours de la section fla-1 mande • au surplus, peut-être, cette section se-' rait-elle utile aux élèves flamands résitont^ans les localités.flamandes et qui auraient à continuer : leurs études en flamand, après la guerre. M. le P,î«ViVoUtredopSon au sujet de la nouvelle sec- • Vos intentions au sujet de l'inscription - ou ' non _ de leurs fils dans la section flamande. » * HOMMAGE FRANÇAIS. • Le généralissime français Pétain ç'est rendu au i grand quartier général belge pour remettre la plaque de grand-officier de la Légion d honneur au général De Ceuninck, ministre de la guerre, et au général Ruquoy, chef d'état-major général. * * * .< TOVT POVR LA FLANDRE » ï Cette inscription orne les enveloppes dont se > servent un grand nombre de soldats et de réfu-j giés flamands. En dessous, une ligne : Vive la . -Beligf.que ! Le tout est en flamand, naturelle-t ment : Aîîes voor Vlaanderen. Leven Belgie. Nous n'approuvons ni ne désapprouvons. Remarquons seulement que nos adversaires J»onsi dèrent notre devise : Wallon toujours, comme un cri séditieux... f ♦ * AUX PROPAGANDISTES WALLONS Le directeur de l'Opinion Wallonne reçoit, aux bureaux de VOpinion Wallone, les lundi, mercredi et vendredi de 2 à 4 heures. Il fera aux propagan- distes wallons le meilleur accueil. ♦ * * t LA NOUVELLE REVUE WALLONNE. Sous les auspices de l'Union Wallonne de " France vient de se fonder, une revue mensuelle de > littérature, d'art, de science et de tourisme : La k Nouvelle Revue Wallonne. Le Comité de patronage de la Nouvelle Revue ) Wallonne est ainsi composé : MM. Léon Bocquet, > Georges Lecomte, Albert Mockel, Henri de Régnier, Jean Richepin, Francis Vile-Gnffin, Maurice Wilmotte, Théo Bovy, François Flameng, « François Maréchal, Armand Parent, Eugène Ysaye, Léon Lobet, E. Brunet, Jules Destree, L. Herriot. 3 * MATINEE WALLONNE t La prochaine matinée wallonne aura lieu à la salle Herz le 27 janvier avec le concours de ; l'Ecole d'Opéra. M. Raymond Colleye, directeur • de l'Opinion Wallonne, fera une causerie sur la , Wallonie et la France. Le Coq Hardy. -««i- f 33 T S W _A_ X_4 I_» <Z> IXT IV fcJ S — * Organisées par le Journal L'OPINION WALLONNE M Nous avons l'honneur de vous inviter, ainsi que votre famille et vos amis, à la Grande pète Wallonne de JNLoëJ qui aura lieu le Lundi 24 Décembre 19(7, à 7 h. 1/2 précises (Bureaux â, 7 lie vires) SALLE DE LA SOCIÉTÉ DES AGRICULTEURS DE FRANGE 8, IRvie cL'-A_tllènes (Métro et Nord-Scd : Trinité et Liègk) avec le concours d'éminents Artistes Wallons AU PROGRAMME : Arbre de Noël, Tombola gratuite, Noëls Wallons, Cramignon, Partie enfantine, etc., etc. vec cette invitation, il sera perçu un droit d'entrée de l fr. 20 par personne (droits et taxes comp Places réservées : Premières, 3 fr. 30 - Seconde, 2 fr. 20 —o— Entrée Gratuite pour les Enfants accompagnés de leurs Parents -o—-On peut retenir d'avance les placés sans augmentation de prix en s'adressant aux bureaux de YO. W., 14, rue Saint-Georges. Paris IXe. Remînîscence ous souvient-il de nos amours aux jours heureux ù la paix enchantait la candeur de nos âmes ? ous ignoriez le temps, et l'immortelle flamhae 'un jeune et pur orgueil incendiait vos yeux. ous souvient-il de nos matins éblouissants, 0 nos folles ardeurs, cabrée et triomphantes 1 ous ignoriez l'ennui de l'heure lourde et lente, t c'était l'hosanna de vos rires d'enfant 1 ous souvient-il des nuits douces et paresseuses, es vastes nuits d'été pleines d'enivrement ? ous ignoriez alors le mol accablement t les longues langueurs des pâles amoureuses... **ferrie souvient, il me souvient de nos amours, t c'est cela, sans doute, qui m'étreint le cœur. e crois que cette nuit je pourrais avoir peur, endant cette garde qui tarde jusqu'au jour. arfois, le ciel empli de fleurs surnaturelles clabousse la nuit, d'étoiles crépitantes, t de rouges fusées brandissent, bondissantes, e geste de clarté d'un signal qui appelle. y a des canons qui brament au lointain, t puis d'aigres rumeurs qui passent sur nos têtes ; n entend le tac-tac qu'un mitrailleur apprête t l'horrible chanson sonne, allègre, soudain. t les heures, ainsi, toujours lugubrement assent, scandées de heurts, de râles et de plaintes, andis que, désolé du deuil des joies éteintes, les pensées, vers vous, dérivent obstinément. s vous évoque, parmi le charme subtil u salon rose empli d'un chaud et lourd parfum ù vous songez peut-être à nos amours défunts, nos amours...Vous souvient-il ?...Vous souvient-il ?... Théo Fleischman Pour L'ENTENTE FRANCO-BELGE IsT os interviews L'Idée en marche triomphe M. SAUDRAY président de la chambre syndicale des agents et représentants pour l'exportation Sans aucune hésitation à notre question : Que ensez-vous d'une entente Iranco-belge économi-ue ? M. Saudray nous répond : — Ce que je pense d'une entente franco-belge ouvant resserrer entr" la France et la Belgique ïs liens économiques, mais ce que tout être sensé oit en penser : qu'elle est nécessaire et que tou-:s les sympathies et que tous les concours doi-ent, dès aujourd'hui, lui être acquis. Avant la guerre nous faisions un très gros chif-re d'affaires avec la Belgique. Il est de- toute vidence que ce chiffre peut être considérablement ugmenté si une union, basée sur le droit et sur 1 liberté du commerce, arrive à. être conclue dans es conditions, je ne dis pas avantageuse, mais implement « sérieuses », sans que le favoritis-ne d'avant-guerre — 1914 — s'exerce te au profit es peuples » dont nous connaissons maintenant &s âpres appétits et la Kultur égoïste, pour ne ias dire plus. Quoique nos transactions soient d'une nature un ieu spéciale — car nous ne faisons qu'exporter — 1 est de toute logique quo l'entente franco-belge ic peut que combattre efficacement la déplorable nfluence allemande, et, tout en augmentant par m commerce intensif, la prospérité des deux iays resserrer u des liens de cœur » que la guerre . commencé et que la paix finira par une amitié éconde dans une richesse accrue. Je vous remercie d'être venu me voir et d'asso-ier mon nom à cette idée — et je ne crains pas de 'assurer — que partage avec moi la Chambre yndicale dont je m'honore d'être le président, 'outes mes sympathies vous seront fidèles, n'en louiez pas. DEUX HAUTES.PERSONNALITES du syndicat des maisons et succursales' d'alimentation de France Tout de suite avant même que nous ayions eu e temps de développer l'idée de l'entente franco-lelge — comme en un chant alterné où toutes les imes n'auraient que des consonnances aimables - nos deux interlocuteurs nous disent : — Notre syndicat avait beaucoup de clients, en Belgique avant la guerre, et nous sommes tous lisposés à chercher les moyens propres à intensi-ier les exportations — de toute nature _— pouvant tider largement à la reprise des affaires. — Quant à vous parler, dès aujourd'hui de ces noyens — cela est plus délicat — tout dépendra le la conclusion de la guerre. Nous ne parlons [D'au point de vue économique et « des restituions ii qui ne peuve'nt qu'être consenties, « des 'etours de territoire » que nous attendons depuis les années et qui doivent modifier profondément lotre système industriel et commercial. — C'est une belle œuvre à laquelle l'Opinion Vallonné s'est consacrée et nous ne pouvons que 'encourager du meilleur de nous-mêmes. Croyez rue dans notre domaine vous ne rencontrerez que les appuis. LA MAISON GAI.IMBERT. BERNADOU ET Cie Tissus et cotonnades C'est l'une des plus grosses maisons de Paris, iyant de nombreuses succursales en Italie, avec e siège principal à Milan, et ayant l'intention de onder, après la guerre, des comptoirs en Bel- ïique. . , A notre demande : Etes-vous pour une entente ranco-belge, le secrétaire général qui nous reçoit ivec une amabilité charmante nous répond : — Oui nous sommes pour une entente avec la 3elgique. Nos affaires ont toujours été très gran-les avec ce pays, car nous devons avouer que îous n'avons jamais rencontrés de difficultés, ni iubi de tracasseries. Cela nous engage à élaborer, lès maintenant, des plans d'ensemble qui nous permettent de travailler plus sérieusement encore, d'accord avec nos maisons d'Italie, et cela suffit vous dire que « toutes v nos préférences seront pour la Belgique. — Il faut boycotter sérieusement, réellement et sans faiblesse, tout ce qui pourra nous arriver d'Allemagne. Pour cela rien ne pourra être meilleur qu'une alliance économique entre la France et la Belgique. Tous les commerçants, tous les in dustriels devraient être pour vous et vous aider pour amener la réalisation parfaite d'une idée qui est logique et qui ne peut que. procurer aux deux pays des ressources immenses de prospérité. L'idée en marche triomphe ! Thomas Maisonneuve. FUSS-AMORE FAIT LE MORT. NOUS SAU' RONS BIEN LE REVEILLER. Une Conférence de M. E. de Keyser Notre collaborateur M. Edouard de Keyser, a donné à la Société de Géographie, le 7 décembre dernier, une conférence sur les afUnités de la Belgique et ae la France, leur rapprochement après la guerre. Cette conférence s'appareillait plutôt à la campagne menée par cet écrivain en faveur d'une entente franco-belge, campagne qui t'ébuta par un article de 1 Opinion Wallonne du 1er juin 1917, continua par des études publiées dans le Mercure de France, etc., etc. Il faut être optimiste, dit Ec'ouard de Keyser, mais en même temps il faut oser regarder les faits en face. Toute sa conférence se basera sur ce dogme : espe rer, être sûr de la victoire, mais ne pas se leurrer de chimères qui entraîneraient la presse et laisseraient beau jeu à l'adversaire. Les Allemands vaincus resteront forts, militaire, ment, économiquement, industriellement. Il faut que nous soyons plus forts qu eux, il faut les battre partout, — après la guerre. Mais il faut le mé«riter par notre travail, ne pas nous endormir dans l'inertie, et veiller, côte à côte, comme les ceux soldats d'une même cause. Edouard de Keyser rappelle d'abord l'aide apportée par la France à la Belgique en 1831 et fait revivre avec émotion ces pages d'histoire. Les Belges de 1914 n'avaient pas oublié les Français de 1831, s'écria-twil. Mais, tout de suite, c'est un appel (^e douleur. Ne travaille-t-on pas, souTdement, à diminuer les amitiés des deux peuples. Nous avons tous entendu ces légendes absurdes, légendes de réfugiés, légendes de front, légendes d'offensives... Pourquoi, dit-il, re. garder parfois le soldat belge, — mal \ êtu, c'est vrai, — comme un parent pauvre ? Pourquoi prétendre que, Leopold II vivant, l'attitude de la Belgique n eût pns été la même ? Pourquoi ne pas mentionner l'armée belge lorsqu'on commémore la bataille de la Marne ? Pourquoi enlever peu à peu la gloire belge de l'Yser pour la faire la gloire marine de Dixmude — ou les marins assumèrent la moitié de la défense ? Le conférencier réfute tout, remet chaque chose eu place, avec tact et avec son profond amour pour la France, sa profonde admiration poux ses splendides soldats. Il aborde successivement les motifs,qui doivent mi. liter en faveur d'une entente défensive d'après.guem entre les deux pays, et d'une entente économique. I Une entente défensive ! Thèse audacieuse et qui ! devrait être étudiée plus longuement que dans un simpip compte-rendu. Ce n'est pas une alliance, maic ln m réparation raisonnée de la coopération dans la défense, an cas où une attaque allemande devran encore être jugée comme possible Puis il préconise une enteate économique auis^j large que possible, profitable à la France et à la Bel gique par la possibilité réciproque de diminuer les prix de revient, d'augmenter 1 exportation et le .ren. dement du pays. Ce sont encore des démonstrations où l'étude serré? des chiffres ne permet pas de résumer. Cette confé. rence est aussi utile au point de vue français qu« bel'je •; mais ce qui est, à retenir, c'est que la gloirf belge y a été courageusement remise en vraie lumière et qu'elle devrait être partout et souvent, poutr faire pièce aux gens qui veulent nous désunir, Landelies. FUSS : UN MOT ALLEMAND QUI SE TRADUIT PAR PIED. LETTRE DE LONDRES Les Flamingo- <ceNSUKE> Il est ici un organe flamingant le Steem uil Belgie (CENSURE) et jouant un rôle défaitiste qui inidigue les pa triotes. — Je ne parle pas des réunions où le principal meneur affirme la volonté du parti de supprimer tout enseignement français en Flandre. Ce sur qui je veux surtout m'élever, c'est contrt des articles anti-français, anti-alliés, d'un des col laborateurs le père Caluwaert, dominicain farouche et défaitiste notoire. Sa lettre au Steem «il Belgie où il parle de victoire impossible (singuliei réconfort après 3 ans de tranchées) fut envoyée à nos poilus faut que l'enquête se fasse énergique contre cel individu qui commente si singulièrement les enseignements du grand cardinal. La campagne menée par l'organe flamingant de Londres (CENSURE) il manquait un semeur d'épou vante et de défaillance qui sur un ton pleurant par le de l'inutile effusion de sang alors qu'il s'agit d( faire triompher le Droit et la Justice et non pas d'étendre le même pardon sur les assassins et les viclimes. 11 manquait un Belge, dis-je, j'en rougis poui lui et pour ceux qui n'ont pas su eu voulu châtie] (CENSURE) D' Clément-Philippe. Secrétaire général de la Liqut des Patriotes de Belgique. Xj'îtis; çtti© ail 11 Cocr ït=*,rd--v- Rappelons que le devoir de tous les Wallons esl d'arborer le glorieux emblème. Prix 0 fr. 50 franco par paquet recommandé. DES FAITS MANIFESTATION FLAMINGANTE A BRUXELLES Les flamingants germanophiles ont organisé une manifestation activiste au Théâtre de l'Alhambra de Bruxelles dont l'Agence Wolff a fait état et au cours de laquelle le gouvernement belge fut « déclaré « déchu de ses droits. Les officiers, et militaires boches formaient la majorité du vu-blic. r René De Clercq lut deux de ses poèmes après les discours de Richard de Cneudt, A. Peremans et J. Wannijn. Le service d'ordre était assuré pâlies soldats allemands qui veillèrent à ce que la manifestation ne fut pas troublée par les Belges. Mais. lorsque les activistes eurent suffisamment hurlé ti Vive la Flandre ! Vive l'Allemagne », ils décidèrent, sous la garde des baïonnettes prussiennes, de parcourir en cortège les rues de la capitale. Mal leur en prit, car, en cours de roule ils rencontrèrent un groupe de patriotes qui, malgré les « feldgrauen », dispersèrent la bande flamingante aux accents de la Marseillaise. CONTRE LE COUVERNEMENT BELGE Voici, à titre de document le texte de l'ordre du jour ii adopté » par cette manifestation : « Trois mille Flamands de Bruxelles, réunis au théâtre de l'Athambra le dimanche 11 novembre 1917. « Après avoir entendu MM. Richard de Cneudt, Jan Wannyn et René De Clercq,déclarent de la façon la plus formelle que la seule manière de briser la domination éhontée (sic) qu'ils subissent depuis plus de quatre-vingts ans est de confier les pouvoir de l'Etat à des Flamands d'origine, dont l'énergie est connue. u En conséquence, ils déclarent ne plus reconnaître le gouvernement du Havre comme leur représentant. , u S'inspirant de l'exemple donné par d'autres peuples opprimés (sic) décident de combattre dès à présent en faveur de l'instauration d'un pouvoir législatif et exécutif purement flamand ; u Attendent de l'autorité occupante, qui seule a le pouvoir de créer un Etat flamand, qu'elle accorde à un peuple d'origine germanique les mêmes droits qu'à la Pologne et la séparation politique complète ». « Fonds Achille Chainaye Nous clôturons notre souscription avec les résultats suivants : Anonyme, 500 fr. ; J. H., 50 fr. ; VOpinion Wallonne, 100 fr. ; L'Union Wallonne de France, 50 fr. ; P. d'E., 20 fr. ; Dr Clément-Philippe, 12 fr. 50 ; Célestin Demblon, 10 fr. ; F. Jenner, 1 fr. ; F. Brachot et Verdier, 1 fr. 10 ; Floris Morin, 1 fr. ; Cl. Gerlin, 4 fr. ; L. Panis-may, 10 fr. Total, 759 fr. 60. LE DEVOIR WALLON (Suite et fin) t Quant aux effets stérilisants du régionalisme exacerbé, ils devront être combattus avec non moins d'énergie. Les patois de Wallonie qui sont pour la plupart très grossiers ou qui ont perdu toute originalité (tel celui du pays de Charleroi qui n'est plus qu'une déformation pitoyable du français) verront hâter leur fatale disparition. La littérature dialectale qui d'ailleurs ne produit chez nous que peu d'œuvres de méyite, sera reléguée dans les musées de folklore avec les vieux jouets et les images d'Epinal. Le pittoresque des régions y perdra-t-il ? Peut-être, mais le résultat assuré de cette lutte contre les patois sera de perfectionner les moyens d'expression du peuple, d'augmenter ses facultés de compréhension, en un mot de 1' « humaniser » toujours un peu plus (9)- Enfin et surtout, il faudra avoir le courage de s'attaquer impitoyablement à la plus grande misère qui endolorit la Wallonie : son isolement moral et intellectuel de la France. Nous le savons, les idées et les opinions d'un pays suivent souvent le même chemin que ses produits naturels ou manufacturés. C'est pourquoi il nous faudra réclamer, avant toute chose, la conclusion d'une union douanière entre la France et notre pays. La frontière économique écroulée, ■les deux peuples échangeront pliis facilement et partant plus fréquemment qu'autrefois leurs richesses matérielles et spirituelles. Ils se connaîtront mieux et trouveront, enfin, mille raisons de s'aimer. Et de cette entente, qui par certains côtés sera une « affaire », nous recueillerons, nous Wallons, les plus précieux avantages. Avec les produits de sa terre et de son art1, avec ses vins, avec ses articles de Paris, avec ses livres et ses journaux, la France nous enverra généreusement toute sa formation littéraire, tout son idéal politique. Et si ses vins clairs et généreux chassent de chez nous l'alcool qui abrutit et la bière qui alourdit, ses livres et ses journaux, son idéal politique nous élèveront l'âme, nous perfectionneront et nous affineront, nous démocratiseront et nous rendront plus semblales à nos frères, les autres peuples français ! ★*k Mais d'aucuns s'inquiètent. Ces réformes qui ont pour but unique de maintenir intacts, puis de fortifier les avantages que la Wallonie retire de sa participation à la vie latine, pourra-t-on les réaliser sans risquer d'affaiblir, sinon de démembrer l'Etat belge ? Nous croyons que oui. Nous croyons fermement qu'il dépendra de la sagesse et de la prévoyance de ceux qui, à la paix, accepteront ou solliciteront la très lourde tâche de gouverner la Belgique, de donner satisfaction aux légitimes et essentielles aspirations wallonnes sans mettre en danger la prospérité de l'Etat. Ah ! certes, la tâche de nos gouvernants serait bien facilitée si les quatre millions de Flamands acceptaient, Comme ils le firent jusque vers 1880, la douce, l'ennoblissante hégémonie de la langue et de la culture françaises. Dans ce cas, l'unité même administrative du paps ne pourrait être compromise. Dès 1834, Charles Rogier, le grand patriote wallon, écrivait au ministre Raikem : <( L'unité de langage est la base nécessaire d'un Etat solide et le français devrait être la langue de la Belgique » (10). Ce que l'illustre Liégeois écri- (9) Les écrivains, les artistes n'ont point à s'émouvoir. Les caractères originaux des populations wallonnes ne disparaîtront pas avec leur patois. Ceux-ci d'ailleurs végéteront longtemps encore. Est-il besoin d'ajouter que le recul des patois devant la langue aura les plus heureuses conséquences pour notre art. Expression d'une race plus affinée et dégagée d'un régionalisme étroit, nos artistes et nos écrivains de demain produiront inévitablement des œuvres d'une portée plus générale, plus « européenne » que celles qu'ils créent aujourd'hui Au lieu de chantres de village comme des Ombiaux, comme Delnttre, dont l'influence est bornée à la région, nos romanciers et nos poètes à venir seront 1ns. aimés, admirés dans tout le domaine de la civilisation qu'ils serviront dignement. (10) Cité par Charriaut dans « La Belgique moderne. — Terre d'expériences », un ouvrage excellent que tous les Wallons et tous les Français devraient posséder. On y trouve un magistral raccourci de l'histoire du fîamingantisme dans les dernières années.

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Cet article est une édition du titre L'opinion wallonne: journal belge, indépendant appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Paris du 1916 au 1919.

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