L'opinion wallonne: journal belge, indépendant

1506 0
close

Pourquoi voulez-vous rapporter cet article?

Remarques

Envoyer
s.n. 1917, 22 Novembre. L'opinion wallonne: journal belge, indépendant. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/2v2c825m23/
Afficher le texte

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

LA CENSURE POLITIQUE EST SUPPRIMÉE... EN FRANCE, MAIS LA CENSURE BELGE SUBSISTE A PARIS ABONNEMENTS : 6 mois 1 an Paris, Départements etColonies irançaises 4fr. 6fr. Etranger Union postale 5fr. 8fr. Adresser le montant de l'abonnement en mandat-poste ou valeur sur Paris à h. Je Directeur de l'Opinion Wallonne L'abonnement part du l#r de chaque mois. — Toute demande de changement d'adresse doit être accompagnée de 0 fr. 50 pour les frais. PUBLICITÉ aux bureaux du journal. La publicité insérée dans le journal n'engage pas l'Opinion Wallonne. QUOTIDIEN ECONOMIQUE-POLITIQUE - LITTÉRAIRE HEBDOMADAIRE de la Belgique française | lo Centimes Raymond COL-LEYE, Directeur ÎO Centimes pendant les Hostilités JEUDI 22 NOVEMBRE 1917 N° 39/23. — 2° ANNÉE Diregtion-K é d action 14, Rue Saint-Georges PARIS (9") BUREAUX A LONDRES : 3. Gerrard Place W 1 Phone Regcnt 1294. Administrateur : M. J. IIULET, ingénieur Abonnements spéciaux pour îiiiJi-tàires (non gradés) un an y ft*. lO. . (§@ê&6$£éê I. - LA RÉPONSE DU ROI Nos lecteurs se souviennent que nous avons adressé au Roi des Belges un télégramme a l'ooca-sion de sa tète (15 novembre). Ce télégramme, rap-pelons-le, affirmait que l'Opinion Wallonne, <c au nom de ses 20.000 lecteurs, et sûre de traduire les sentiments de toute la Wallonie » présentait a Sa Majesté « l'expression des sentiments d admiration uue suscite, plus que jamais, son opiniâtre résistance à la ruée allemande, et, confiante en l'esprit de justice de celui qui sut rappeler au début de la guerre l'histoire glorieuse de chacun des deux peuples de Belgique » l'assurait « de la fidélité inébranlable des Wallons, jalousement attachés à l'indépendance belge que leurs pères contribuèrent si puissamment à fonder. » Le roi Albert, par sa réponse télégraphique vient de nous assurer « qu'il est très sensible aux sentiments d'union patriotique que nous exprimions.» Et il remercie les Wallons dont je me suis pei mis de me faire, en cette occasion, le porte-parole.. «t '-s^»^Bgffii8ili8$liSIB (CENSURE) Monarchistes et républicains nous nous en réjouissons car nous voyons aujourd'hui avant tout dans le <Roi la symboli-sation de la Belgique et l'arbitre des destinées pacifiques et fraternelles de la Wallonie et de la Flandre. H. — I V CONSEIL I»E WALLONIE Notre télégramme au Roi revêt une importance politique particulière au moment où les « Informations belqes » recueil émanant du bureau documentaire officiel apprend de source certaine « que le gouvernement général allemand sef - force de mettre sur pied, avec l'aide de que■ -ques individus stipendiés et dunorgane, l'Avenir Wallon, un « Conseil de Wallonie ». Il espère réussir à rassembler, par oes moyens, —ajoutent .des Informations Belges»—vu PS?udo-conseil national de la Wallonie qui etayerait les réclamations séparatistes des activistes flamin^ gants L'autorité allemande n aurait plus alors qu'a prendre acte du vœu prétendument unanime des Wallons ainsi qu'elle le fit, en mars 1917 du prétendu vœu des Flamands. » Par de nombreuses lettres des lecteurs nous demandent anxieusement ce que nous pensons cette affaire. Il suffit de relire notre collection. Il suffit de relire notre télégramme au Roi. Rien n'est modifié dans notre politique d avant o-uerre Nous demeurons un mouvement defensif. Nous avons pour but de sauvegarder les intérêts moraux matériels et intellectuels de la Wallonie moiaux, ma^ Qnt m prlses ^ cet effet par VAssemblée wallonne au raoment ou le parti flamingant s'affirmait - à -^^^trTcultu?! française, pour l'intégrité de notre âme latine. Depuis la guerre nous avons cm devoir, en face d'événements aussi graves qui se produisaient à l'intérieur comme à l'extérieur du pays, nouer un lien entre le mouvement wallon d'avant-guerre et le parti qui, au lendemain des hostilités,reprendra notre tâche. Notre programme est donc basé, en principe, sur les décisions des Congres wallons de 1905 1906. 1911, 1912, 1913, des Congrès d Amitiés françaises (Mons) et sur les vœux de l Assemblée Wallonne fondée par Jules Destrée. Nous conti nuerons à voir en ces organismes la seule autorité wallonne. L'Assemblée Wallonne 1 exprime d'une façon très heureuse; elle représente la Wallonie dans son intégralité, dans ses différentes ten dances; elle offre l'exemple d une institution régionale, comme il n'en existe nulle part en Eur0P®-Nous pouvons en être fiers. Le Mouvement flamand lui-même, si bien organisé n offre pas une émanation délibérante aussi brillante, aussi com- PlEn conséquence et pour ces premières raisons, nous ne pouvons reconnaître un Conseil Wallonie qui ne serait pas officiellement accepté par l'Assemblée wallonne. Enfin, il nous suffit de savoir — bien-vaguement cependant — que ce Conseil est réuni sous des auspices allemandes pour exciter notre méfiance. Le privilège de réunion vient de 1 occupant en Belgique et nous ne pourrions accorder confiance qu'aux vœux exprimés par une Assemblee Secrète des partis wallons. Mais, dans une reunion de ce cenre, ne rencontrerions-nous pas les membies de l'Assemblée wallons ? Oui, évidemment. Attendons donc de connaître les noms des adhérents du Conseil de Wallonie. Le Havre ne les livre pas. Il doit cependant les connaître, car les Allemands feront une grosse publicité autour de leur nouvel essai de flmsion en Belgique. Qu'il nous les donne donc tout de suite Qu'il nous donne aussi le programme Conseil de Wallonie. Alors nous pourrons, en toute liberté de conscience juger nos compatriotes^ avec une douleur profonde que nous avons appris que d'aucuns auraient pu se compromettre avec l'ennemi. Mais nous espérons encore quil ne s'agit que d'une machine de guerre que les Allemands,— ou les désireux^ de partager leurs responsabilités, — auronf amenée sur le terrain de leurs exploits. Et nous attendons avec con- RAYMOND COLLEYE RAYMOND COLLEYE « DES FAITS LE FLAMAND A BRUXELLES La commission flamingante du ministère des Sciences et des Arts chargée d'interroger les enfants sur la langue dans laquelle ils désirent être instruits, a publié ses conclusions : JTu total, 8.015 enfants ont été interrogés ; suivant la commission, 5.950 d'entre eux ont déclaré être de race flamande et doivent donc être instruits en flamand. Dans les 45 écoles visitées, il existait 18 classes flamandes et 342 classes françaises. Dans ses conclusions, la commission proposera la création de 158 nouvelles classes flamandes et la suppression de 142 classes françaises. Il existe à Bruxelles 213 écoles, dont une quarantaine ont toujours été flamandes. < L'OPINION WALLONNE » est l'organe du mou-vement wallon. « L'OPINION WALLONNE « est le moniteur du mouvement d'entente franco-belge. LA SITUATION Temps jaune : les Russes continuent à perdre la tète. Les Italiens souffrent toujours. Deux éclaircies' : un discours courageux de Lloyd George et, en France, Clemenceau. La -partie n'est toujours pas perdue et pour peu que nos forces immenses soient galvanisées nous imposerons à nouveau notre ascendant. N'oubliez pas que l1 ennemi a mille fois plus d'ennuis que nous : il a faim et ses allié s d'Autriche et de Turquie ont le moral plus atteint qu'aucun d'en-tre nous. Tenir ! tenir / tenir ! comme disait Painlevé et nous ajouterons avec Lloyd George, changer nos méthodes. Le premier ministre anglais n'a d'ailleurs indiqué qu'en partie nos errements. L'unité de commandement sur l'unité de front, oui ! Mais aussi l'unité de programme et une stratégie. Et cela encore sera insuffisant, si nous ne reconnaissons pas l'erreur fondamentale de l'Entente, dont toutes les autres procèdent et qui consiste à n'avoir pas compris jusqu'ici le caractère exceptionnel de la guerre. L'Entente est restée, en face d'une Allemagne agressive, violente et féroce, la bonne coalition humanitaire et démocratique qu'un passé généreux commande. Son idéalisme, ses scrdpules, les suceptibilités de chacun de ses membres sont toujours infinis. Militairement ses particula^ismr" nationaux l'ont réduite à faire la guerre en ordre dispersé. Elle s'est interdit la moindre synthèse d'efforts; la , moindre harmonie. Chacun pousse de son côté, au hasard des circonstances. Diplomatiquement l'Entente férue des principes s'est fait bafouer à Constantinople, à Sofia, à Athènes et voilà, n'en déplaise aux Ttepington et aux Feyler « occidentalistes » enragés, la cause de nos plus grands mécomptes. La perte de Constantinople continue à peser sur notre destin. Intérieurement, la même fausse conception de la démocratie a amené les Etats de VEntente a laisser croître chez eux le marxisme, le pacifisme, le défaitisme. Il n'y a pas que la Russie, où souf-12 l'insanité. En Italie, en Angleterre et même en France, pays des idées claires, les Longuet utopistes continuent à courir les rues et à démoraliser la résistance nationale. pelles sont les fautes. La République romaine les évitait en suspendant, pendant la durée des guerres, les habitudes démocratiques : salus rei publicœ suprema lex. ; L'Entente, aimée des dieux, aura-t-elle le sursaut d'énergie nécessaire ? Je le crois. Le combat s'est déroulé jusqu'ici entre l'âpreté des Aile• mands et l'amateurisme de l'Entente, entre leur revendication et notre possession, entre leur misère et notre richesse. Il nous faut souffrir davantage. L'extrême péril sera notre salut. Borguières. e : Borguières. t NOS ECHOS s \ e POUR AIMER LA WALLONIE. [i Sous ce titre, M. Paul Magnette, directeur de la s Nouvelle Revue Wallonne fera, paraître in- e cessament un ouvrage destiné à faire connaître s ou rappeler la douce Wallonie. Cet ouvrage com- 'g portera, notamment, une description géographique à et une notice historique, des études sur les beau- n tés naturelles et les grands hommes de la Wallo- ^ nie. Des chapitres seront consacrés au peuple wal- a Ion, à sa langue, son folklore, son caractère, son n industrie, etc. D'autres pages feront connaître ce e qu'ont dit de la Wallonie les voyageurs, artistes, s écrivains, etc. célèbres ainsi que les ^apports en- e tro la Wallonie et la France. j_ Le volume sera orné de gravures, photographies, hors-texte. Son prix de vente est fixé à quatre e frayes. On peut souscrire en écrivant à M. Paul Magnette, 17, rue Séguier, Paris (VIe). A LITTERATURE BELGE ' La cérémonie de la fête patronale du roi a revêtu hier matin à Sainte-Adresse une solennité particulière, grâce à la présence de nos alliés bré-' ' ^ siliens, » ■k ■k * « A midi, en l'église paroissiale de Sainte-Adresse, le chanoine Kempeneer .a entonné le « Te Deum » chanté par la maîtrise. » n A AUX WALLONS : DEMBLON ET VINCENT J* A LA SORBONNE s Dimanche, 18 novembre, dernier à la Sorbonne, t. notre éminent collaborateur Célestin Demblon fit s une conférence sur la question shakespearienne ; e conférence pleine d'aperçus extrêmement curieux s sur cette question passionnante à laquelle s'adon-© ne M. Célestin Demblon. Shakespeare c'est Roger n. Manners duc de Rutland. Et il le prouve avec e une abondance de preuves absolument convain-u- cantes. Cette conférence se donnait à l'occasion n de la distribution des récompenses aux élèves des i• Associations polytechniques. Elle donna lieu à st un admirable discours de M- Vincent qui était en s ce moment, ministre de l'Instruction publique, c M. Daniel Vincent nous est doublement sympa-e thique : il est Français et il est Picard. Ce Wallon î- et cet autre Wallon qui est Demblon furent pour r le public et pour notre cœur les héros de la mâtinés. / L" A /• RODIN A BRUXELLES. Auguste Rodin est mort C'est un prodigieux artiste qui disparaît, c'est un homme qui retourne à la terre, c'est un poète qui n'évoquera plus, par le marbre et le bronze, tout ce que la nature a de délicatesses et de beautés.■s Rodin, avec l'artiste belge Van Rasbourg, fut i- chargé de la décoration de la Bourse de Bruxelles' it Qu'il soit permis à VOpinion Wallonne de saluer sa mémoire, de s'incliner devant sa dépouil-i- le mortelle et si la place lui manque pour énu-'é rnérer tout ce qu'il y a de robuste et de manifi-?- que dans son œuvre, depuis l'Age d'airain jusqu'au Balzac, de lui envoyer un souvenir res-',s pectueux et de le remercier d'avoir su évoquer dans le Baiser, l'éternelle joie d'aimer ! a Th. M. it AVIS l- L'insigne au '' Coq Hardy " Les Insignes au Coq Hardy sont envoyés depuis huit jours. Rappelons que le devoir de tous les u Wallons est d'arborer le glorieux emblème. Prix 0 fr. 50 franco par paquet recommandé. LES WALLONNES l'intime wallonie Loci genius 1 Virgile. < Un trésor est caché dedans. La Fontaine. [Le Laboureur et ses enfants.) i Ce pays des splendeurs est rempli de mystère. O cner monde liégeois I j'ai pénétré ton cœur Sous des nombreux aspects d'un éclat enchanteur, Feux latins condensés sur ta profonde terre : Rayonnante en Belgique, à ma voix solitaire 3 La Wallonie ouvrit l'ame de son ardeur, < Ses bois irrévélés, ses recoins de candeur, < Ses vieux murs blancs fleuris dont s'enchante la s [pierre, < Les vagues souvenirs de ses foyers aimants < Dans le soleil ou l'ombre éblouis et dormants ; — Et, plein d'anagogie, Epopte d'un arcane, i « Communiant d'amour en des mysticités, < J'ai ravi, fou d'ivresse, à la nuit diaphane, L'inscrutable recès de nos Intimités. A • | vision du soir A la mémoire de ■ ;hat'' .. Eil-co H.V. propre- iawge _ nia mère' ^ Que j'aperçois dans ce miroir ? née à * Àlf. de Musskt La Neuville-en-Condroz , (La Nuit de décembre) La lampe se reflète ©n l'armoire vitrée, Et dans l'ombre où mon front blanchissant semble Tnoiï, On dirait mes vingt ans. venus là me revoir, Pâle apparition d'une cendre voilée... Mais vainement j'y cherche une tête adorée Qui s'en venait jadis à nies côtés s'asseoir Tranquille, avec un livre à ces heures du soir. Avant l'âge blanchie, aimante et résignée... Je voudrais l'arracher au gouffre du néant Et lui rendre la vie ainsi qu'à mon enfant, — Mais l'ombre efface aussi mon ancienne image... * v : , ;Jfi J'approche alors la lampe et reparais vieilli, Mère I heureux si nos oleurs qui doublaient mon [courage, Par mon ardent amour t'ont sauvé de l'oubli. Octobre 1917. CELESTIN DEMBLON député de Liège. Adhésions à « l'Opinion Wallonne » Les lettres continuent à affluer qui nous montrent que l'Opinion Wallonne est bien l'organe des Wallons, qu'elle représente bien le sentiment populaire wallon. Et voici ce qu'elles nous disent : Une marque de reconnaissance. .1 Nous vous envoyons le montant d'une petite collecte que nous avions faite parmi les, Wallons de notre section pour l'œuvre de propagande. Nous n'avons pas la prétention de vous envoyer une aide pécuniaire, c'est plutôt une marque de reconnaissance pour la campagne que vous menez, concernant nos libertés individuelles, si che-res■ aux Wallons, pour lesquelles nous nous sacrifions.(Suivent 10 signatures.) L'O. W. simposait. ...Nous ignorions l'Opinion Wallonne et étions unanimes à regretter qu'il n'y eût aucun organe wallon pour combattre la propagande flamingante du Vaderland, Belgisch Standaard et autres journaux flamands. J. L. Il faut soutenir l'O. W. ...Je vous adresse mes sincères. félicitations pour vos courageux efforts et joins à ma lettre un billet de cent sous, obole qui vous aidera dans votie^ œuvre. Il faut soutenir t'Opinion Wallonne qui défend si utilement les intérêts, de notre chère Wallonie, si éprouvé'e \_ ri. 1 • CENSURE Je vous adresse un mandat de cinq francs et regrette de ne pouvoir faire davantage en ce moment-ci. C'est la guerre... A. de R. Une conversion... ...La vue, le contact et certains événements qui me font trop penser à ceux qui eurent lieu à Gand, jadis, me forcent petit à petit à vos idées. Je vous envoie dix francs pour la propagande. F. A. L, Propagande ! Propagande ! ...Ayant appris avec joie la création de votre beau et patriotique journal, je vous. envoie un mandat de cinquante francs, dont 22 francs pour abonnement et 28 francs pour la propagande. (Un groupe de purs Wallons.) Les poilus 9ont enchantés... Je vous envoie 5 fr. 75, montant d'une petite collecte faite au front, parmi les quelques « liesses di hoïe » pour votre caisse de propagande. Nous sommes; enchantés de ce que vous meniez une campagne défensive (12 signatures.) (A Suivre.) TJbWÂJRTË L.ç Service spécial de Librairie de l'OP/iV/OAf WALLONNE se charge de procurer à nos lecteurs tout ouvrage de librairie. Les commandes doivent être accompagnées de leur valeur en espèces, timbres français ou coupons internationaux, plus les frais d'envois calculés à lo o/o de la commande avec un minimum de o fr. 20. AVIS IMPORTANT LA LIBRAIRIE MODERNE, 3, Gerrard Place, près Shaftesburg Théâtre, London W I. (Téléphone Regent 1294) est chargée de tous les services administratifs de I* « Opinion Wallonne » pour ('ANGLETERRE. S'adresser à M. Etienne H. Bochart, directeur. Dans nos bureaux d.e Londres, nos lecteurs d'Angleterre pourront se procurer l'insigne au Coq Kârdy. Les Wallons en France et à l'Etranger NOS VIRTUOSES L'un de nos meilleures virtuoses du violon, M. Jules Harzé, professeur au Conservatoire de Liège, dont on a souvent apprécié dans les concerts londoniens le talent à la fois expressif et suivant, vient une fois de plus d'obtenir un grand succès en participant, avec plusieurs artistes anglais renommés, à un concert de haute tenue esthétique au profit de la Merchant Seaumen's Help Society. Un Liégeois dans l'armée allemande Un mineur liégeois, Jean L.., âgé de 30 ans, marié et près de famille, issu de parents allemands, opta pour la nationalité belge quand vint le temps de faire son service militaire Demeuré en Belgique après l'invasion ,il fut arrêté le 14 juillet 1915 et incorporé de force dans l'armée allemande. Le 18 juillet il est au dé,pôt de recrues, 2° batteria de remonte, 128e régiment, à Coblenz. Dix semaines après, il est versé à la 4e compagnie du même régiment. Le 17 novembre il est envoyé au front russe à I.Uusch près de Dunabourg et retrouve là quatre autres Belges enrôlés de façon identique. L'un d'eux Georges Erédéri, originaire de Jerneppe^sur-Meuse fut tué à Dunabourg. Le lendemain, 18 novembre, Jean L... fut transporté à l'ambulance dé campagne et renvoyé à l'arrière. Depuis il s'est évadé et vient d'arriver en pays neutre — • REVUES E1M0URNAUX COMMENT LA PRESSE FRANÇAISE APPRECIE LA QUESTION De M. J. Mesnil Journal du Peuple, 14 octobre 1917 : Quant a l'idée de la séparation de la Flandre et de la Wallonnie, elle ne vient •nullement des Allemands, connue on pourrait le croire, ni même des Flamands. Elle a été lancée bien avant la guerre par les Wallons, qui trouvaient que les Flamands abusaient des avantages qu ils avaient obtenus et empiétaient sur leurs droits à eux. Dans le numéro du l«r septembre 1912 de la Revue de Belgique, le député socialiste wallon Jules Destrée publiait une lettre ouverte au roi,, où il réclamait pour la Wallonnie l'autonomie administrative, le home rule. Il y montrait qu'il n'y avait pas de Belges, et qu'en Belgique coexistaient deux peuples : les Flamands et les Wallons, complètement différents et unis seulement par une fiction politique. Il traçais le portrait de ces types si opposés : le Wallon, cle race et de langue française, français far le caractère et la physionomie spirituelle, anticlérical, habitant un pays surtout industriel ; le Flamand placide, flegmatique, aux passions profondes et tenaces, mais généralement contenues, foncièrement catholique, adonné à l'agriculture dans un pays de plaines et parlant un dialecte germanique. , Ce contraste entre les deux populations existe et l'on ne peut en nier 1 évidence, même si l'on juge que M. Destrée a trop accentué les caractères différentiels, qui réapparaissent pas aussi contrastants à première vue au voyageur étranger non prévenu. Aussi est-on stupéfait de lire dans un journal aussi imprégné d'esprit universitaire que le Pays (numéro eu 28 septembre), des affirmations comme -celle-ci. « Un y a en Belgique qu'une race, constituée par un mélange de Celtes, de France et de Gaulois, comme dans t-out le nord de la France. » La Belgique, telle qu elle existe actuellement, a toujours constitué une entité ethnique, dépuis avant la conquête romaine. » Rien n'est plus faux. Et je me demande à quoi sert de propager de telles' erreurs. Les Belges ont-ils besoin de constituer une unité etnique pour repousser d'un commun accord la domination allemande ? Il s agit ici de conditions politiques actuelles et non de souvenirs remontant au delà de la conquête romaine. Où M. Jacques Mesnil fait erreur L'opinion de M. Destrée était* partagée par beaucoup d'écrivains wallons et jouissait d'une certaine faveur en France. Il suffit pour s en convaincre de feuilleter la collection de la revue les Marches ae l'Est, dont je -recommande la lecture à ceux qui voudraient faire l'histoire de l'avant-guerre. Dans la Wallonie M. Raymond Colleye, qui .défend aujourd'hui l'idée fédéraliste dans l'Opinion Wallonne e ta attaqué violemment les Flamands dans un article de The Nincteenth Centunj (août 1915), allait plus loin ciue M Destrée M * Jacques 'Mesnil se trompe. Raymond Colleye dans la Nineteenth Century Review a attaqué : 1<> les flamingants ; 2° Il a loué « le na tionalisme flamand », la ferveur patriotique des combattants flamands et la clairvoyance des flamands nationalistes, mais, avant tout, antipangermanistes. Et l'O. W. est l'organe de l'entente fiamando.zual-lonne...LA MAISON FRANÇA/SE Le premier numéro de la Maison française revue régionaliste d'art, de iittératur', et de sociologie fondée par notre ami M. C. Foinsot, se présente sous d'excellents aspects. Le sommaire annonce cle Han Rynçr : Piété filiale ; de Pierre Halary : Léon Riotor," poète et capitaine ; de Ernest Raynaud : La Copa (trad .de Virgile) ■ de U. C. Poinsot .- Il y a vinqt-cinq ans ; de Edmond Teulet : Tu yeux une chanson, Suzon ; de Paul Sentenac : Emile Aider ; de Harry Ilops .- Thomas Maisonneuve, peintre ci poète ; de Léon Riotor : Le Jardin ; des Poemes de J -Emile Bayard, Aurèle Patorni, Marcel Sauvage, Georges Turpin Gaston Ringard, René Buzelm, Emile Lacourt ; Illustrations c"e Emile Aider, Rou-quet, Thomas Maisonneuve. On s'abonne à la Maison française d an et d éditions, 16, rue de l'Odéon, Paris. JOURNAUX SOCIALISTES On annonce la publication d'un quotidien socialiste au Havre. M. Emile Vandervelde en serait l'inspirateur. M Omer Boulanger, conseiller communal socialiste de Forest, a l'intention de lancer à Paris un hebdomadaire où il exposera sa doctrine socia. liste née des événements de la guerre. Enfln. M. Gaspard, secrétaire de la Fédération des Métallurgistes du Pays de Liège va, à son tour, créer un organe socialiste. .. , .. Est-ce l'indice le plus sérieux d une désagrégation du P. O. B .? A PROPOS DE LA CENSURE Le Peuple-Belge proteste (une fois de plus). Nous espérons que les députés et sénateurs de l'« opposition » réfugiés en France protesteront en haut lieu contre ces agissements (censuré). Quant a nos ministres, ils ne feraient pas mal de surveiller de plus près la Censure, sinon — comme le disar Gustave Hervé en parlant de 1 Anastasie française — « elle serait capable de les déshonorer ». Faut-il rappeler notre conflit de l'année dernière à la suite duquel la censure dut être réorganisée Y Nous désirons ne pas recommencer. Le Peuple Belge ne désire pas entrer en confui avec la censure ? Il a tort. Si ce conflit, peut apporter d'heureuses conséquences pour la liberté de la presse, il conviendrait de le provoquer immédiate ment. PRIME A NOS ABONNÉS (Voir notre prochain numévo) RECLAMATIONS Nous demandons à nos abonnes — comme un service véritable — de nous signaler les irrégularités du service postal de leur abonnement. Nous ferons rectifier immédiatement les erreurs ou bien nous transmettrons, s'il y a lieu, les réclamations à la Direction des Postes. L'EFFORT DE DEMAIN LES GRANDS PROBLEMES ECONOMIQUES par le général x... tlrri» Gr£nw Problèmes économiques, paT Henry librairie académique Ferrin et fie 35, quai des Grans-Augustin, Paris, 1917. D après M. Henri Urban gui vient de faire Da nt pre^iiVnaqrèffninhtéreSSant' (1) la crise actuelle «= P£encila P^s fin brusquement avec les hostilités. Pour en réduire la durée au minimum il faÙ-dm tirer le maximum de rendement des hommes de! eflOTts%t dPe,Sinrn«mentS' par Ia collectivité aes enorts et de» intérêts, par une saine ortrani- sation du travail. U y aura donc lieu de pfrfec-tionner 1 enseignement professionnel, de substi-à l'empirisme, de tenirvà hauteur 1 outillage dans toutes ces branches, de procéder avec méthode et constance à la recherche des produits comme des marchés nouveaux dans le mon- surtoutedVtn?r1' C?tte .res.tauration il conviendra suitout a étudier la vie économique de l'Alterna gne pendant Je dernier quart de siècle On "Tut sera des indications précieuses tant sous le ran-port des méthodes à suivre que des fautes à éviter! k? cns® alimentaire dont tous les pays belli"é- sez lonrfS Pendant UD tem?s' Pe"t-être as-sez long, api es la guerre, menace d'être plus nar- ticulièrement intense en Belgique où toutes les léserves auront pris le chemin de l'Allemagne rec°nstitution de la °for-tune publique dépend pour ainsi dire exclusivement de 1 excédent des exportations sur les impor-tations, la question des transports tant terrestres que fluviaux et maritimes acquerra une importance considérable. Il sera donc nécessaire que chez nous les moyens de transports soient abondants et que les tarifs et les frets se trouvent réduits au minimum pour qup nos produits puissent affron-étrangersSUCC ),a concurrence sur les marchés Abordant alors l'examen de' l'oriéntatian, à donner a notre politique commerciale, M. Henrv Ur-montr? qu'avant tout la Belgique doit rester, comme précédemment libre échangiste, car elle «aiu tout, un pays de transit où le commerce prime de loin d agriculture et même l'industrie. > .ou''re' c une condition sine qua non pour qu Anvers conserve comme hinterland non seulement le Nord-Est et le Nord de la France, mais aussi ^ Prusse rhénane, le Palatinat, le grand Duché de Luxembourg et l'Alsace-Lorraine. Di-Suisse611 passant ^ 1,011 Pourrait y ajouter la Pour ce qui est de l'action gouvernementale si elle doit laisser à l'initiative privée le rôle principal dans la conquête des marchés extérieurs, elle peut néanmoins avoir une influence des plus utile en créant un service complet de documentation commerciale et en rajeunissant nos institutions diplomatiques et consulaires. Xi serait désirable aussi que ,sans toucher à la liberté de la presse, on prit des mesures pour mettre fin aux manœuvres de chantage ainsi qu'aux nouvelles de nature à affoler le public, à créer des paniques et des animosités internatio-n aies pouvant provoquer la guerre. La mission de la Suisse devrait plus que jadis consister à in té-resser le public aux questions d'exportation, à le documenter sur les débouchés que nous offrent les pays étrangers. L'auteur en arrive ainsi à rappeler la politique commerciale suivie par l'empire germanique J1 en résume comme suit les principes : a) Concentration industrielle et organisation scientifique de la production ; b) Etude systématique des débouchés ; c) Pénétration commerciale grâce aux qualités de ses commis-voyageurs, à l'adresse de sa publicité, à 1 action de journaux allemands ou germanophiles créés à l'étranger ; d) Pénétration industrielle par l'exportation souvent temporaire des capitaux et l'émigration1 des usines ; e) Primes d'exiportation cartels ©t dumpings ; f) Action gouvernementale impérialiste mise au secours de l'expansion économique ; g) Crédits à l'exportation et participations bancaires.Bien que ces procédés, joints à, l'ardeur au travail et à l'orientation méthodique de l'effort aient valu à l'Allemagne une prodigieuse expansion économique, M. Henry Urban considère comme consolant le fait que, sans recourir à de semblables pratiques, la Belgique avait atteint une prospérité commerciale et industrielle notablement supérieure à celle de ce pays et c'est avec fierté qu'il cite M. Daniel Bellet constatant que notre commerce par tête d'habitant était monté de 300 francs environ en 1869 au chiffre colossal de plus de 1.200 en 1914, excitant la jalousie et la haine de l'Allemand. Plus loin il montrera le danger de cette politique outrancière qui fut une des cause» principales contraignant l'Empire à la guerre. Celle qu'il met avec raison au premier rang renferme les ressources qu'elle puisera de son propre fond matériel et moral : les capitaux qui lui resteront de sa fortune qui était relativement considérable ; ses mines de houille ; l'énergie renouvelée de ses commerçants, de ses industriels et de ses agriculteurs ; l'habileté et le courage de ses ouvriers ; l'aétivité de'ses hommes d'action.La seconde il la trouve dans l'aide de nos al-liés, et spécialement dans les capitaux américains sur lesquels nous pouvons compter d'autant plus que son attitude loyale et courageuse ont valu à notre pays la sympathie du monde entier. Enfin la troisième sera fournie par l'indemnité de guerre à laquelle sera contrainte l'Allemagne. Il montre, par des documents fort intéressants à consulter, que si ce pays sera très épuisé au moment de la paix, sa fortune, et, notamment le montant très élevé du bénéfice net qu'il retire de ses domaines et de ses exploitations officielles lui permettra de payer les annuités nécessaires à l'amortissement de nos pertes et de nos dettes de guerre. Les trois derniers chapitres sont consacrés à la politique financière. Ils constituent en réalité une partie distincte du travail entrepris par M. Henry Urban. Il y expose les procédés suivis par les banques en Allemagne, en Angleterre, en France et aux Etats-Unis et cherche à en. déduire les méthodes les plus efficaces à adopter Chez nou9. Il ne peut entrer dans les limites restreintes de ce compte rendu d'en discuter la valeur. Nous nous bornerons à dire, pour conclure, que la lecture de l'Effort de Demain donnera à tout Belge une impression réconfortante ; elle lui enseignera que loin de se consumer en regrets stériles sur les pertes qu'elle a subies injustement, loin de se borner à invoquer la compassion de l'étranger, la Belgique doit chercher d'abord par Par Henry Urban, in-16, librairie académique Perrin et C'e, 35. quai des Grands-Augustins, Paris, 1917. ■ ■■ DIMA-IVCmS — Seconde Matinée Wallonne. — Conférence-^inr M. Célest'n DEMBLON, député de Liège, professeur d'histoire de la ■|H ij BHBAMiMfl III Êk B B <=> V littérature française au* Universités de Rennes et de Bruxelles, surj.es Arts en Wallonnie.a.vec\e concours de M. L,Dufi\anxe_ 1W Km rl,Tlml fc1 HV lïf f« T il il HSll 011 26 rLOVelrLÎ,'re 1917, à 2 heures 3 | Opéra ; M. DARMiîLde l'Opéra-Comique ; Mlle Ciiamoy, cantatrice ; Mme Yettè Fery, cantatrice ; Mme D. Caupi'.xtier, pianiste If IH i Ail MM\S VY aliy Savil il mW SALLE HERZ. 27, R. DES PETITS-HOTELS (Place La Fayette) Entrée : 4L fr. 2 fr. 20, S fr. 30 (tous droits et taxes compris). Location à Y Opinion Wallonne.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.
Cet article est une édition du titre L'opinion wallonne: journal belge, indépendant appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Paris du 1916 au 1919.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Ajouter à la collection

Emplacement

Périodes