L'opinion wallonne: journal belge, indépendant

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s.n. 1916, 15 Juin. L'opinion wallonne: journal belge, indépendant. Accès à 18 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/ks6j09xh4r/
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PREMIERE ANNÉE. — N" 3. LE NUMÉRO js CENTIMES DU 1er AU 15 JUIN 1916. LOPINION WALLONNE Journal belge, indépendant, paraissant le 1er et le 15 de chaque mois ^ZBOIETICTEIIVIIIEIEq-TS FRANCE & COLONIES Un an 4 fr. SOLDATS SUR LE FRONT — 2 fr. ETRANGER — 5 fr. ABONNEMENT DE PROPAGANDE — tO fr Adresser le montant de l'abonnement en mandat-poste on v ljur sur Paris à M. le Directeur de l'Opinion Wallonne L'abonnement part du 1er de chaque mois. — Toute demande de changement d'adresse doit être accompagnée de i fr 50 pour les frais. RÉDACTION ET ADMINISTRATION A PARIS ' BUREAUX, TOUS LES JOURS de 11 h. à midi 192, Boulevard Haussmann (8e). téléphone : Elysées 47-47 publicité AUX BUREAUX DU JOURNAL Le journal n'est pas responsable des annonces Les manuscrits non insérés sont renvoyés sur demande accompagnée des frais de poste LES ARTICLES N'ENGAGENT QUE LEUR SIGNATAIRE EMILE ROYER Nous nous doutions si peu quand, il y a quelques jours, Marcel Loumaye dessinait pour l'Ofïnon Wallonne la silhouette du g-rand et cher Emile Royer que, pour le numéro suivant du journal, F ce serait une nécrologie qu'il nous faudrait écrire ! La nouvelle de sa mort nous a frappés douloureusement. Nous le savions j souffrant, mais nous espérions le voir a prochainement rétabli. Lui-même cares- I< sait des projets : le gouvernement lui v proposait de faire une tournée de con- ^ férence's dans l'Amérique du Sud et n-l'idée d'être utile à la cause des Alliés, indissolublement unie à celle du droit, C réjouissait son cœur de juste et d'apôtre. ^ Son cœur! Il semble qu'il n'y en eût a jamais de plus large sur la terre- Quelle t< bonté délicate s'y épanouissait ! Quel n trésor de pitié, d'amour, de sympathie c humaine il a comprimé avec son dernier ® battement ! t, Royer était un sentimental dans le v Sens le plus idéaliste, mais la vivacité E de l'intelligence égalait chez lui la vertu S morale — et un talent d'exposition, fait. r de chaleur et de clarté, servait admira- n blement sa pensée d'orateur ou d'écrivain politique. Nous l'avons conduit au repos sous un pur soleil de mai : la nature qu'il ai- j mait lui faisait fête et semblait une dernière fois le réchauffer. Des orateurs ont [ chanté en lui l'avocat, le socialiste, l'a- J mi, le journaliste, le patriote. Comme ^ avocat, il reçut notamment le suprême t hommage, la plus haute récompense : un 1 de ses clients qu'il défendit en Cour 1 d'assises est venu dire tout ce que lui j devaient ceux qu'il avait assistés avec j une abnégation qui toucha parfois au t sublime... ; Je veux dire ici quelques mots du ) Wallon, car Emile Royer fut à la Cham- ' brt un défenseur énergique de notre <■ belle race, dont les plus nobtes vertus ( vivaient en lui. L'admirable député de Tournai-Ath, était de ceux qui ne rou- ] gissent pas de leur sang et qui ne peu- , vent concevoir le patriotisme que vivi- i fié encore et rendu plus sensible par le ■ régionalisme. Il pensait que pour s'épa-nouir en bel arbre dans l'atmosphère na- ~ tionale, il faut d'abord être solidement 1 enraciné dans sa terre. Il avait dénoncé ; le premier le danger qu'il y aurait à • étendre la Belgique jusqu'au Rhin. Ce serait, il ne se laissait de le proclamer j avec énergie, l'écrasement de la Wallonie, déjà minorité dans un pays pour- ' tant de culture générale latine ; ce se- j raàt agrandir pour désagréger et mettre ■ la, nation en péril, en rompant son harmonie intérieure, sous prétexte de la fortifier! Aussi servait-il avec un même 1 amour et une même foi les intérêts de sa ' patrie et ceux de sa race, persuadé qu'ils se confondent. Cher et grand Emile Royer, doux Wallon si exquisement de chez nous, si familièrement simple dans ton élévation, comme ils vont être tristes dans les tranchées les huit cents soldats de l'arrondissement de Tournai avec lesquels tu correspondais sans lassitude et à qui tu parlais comme un père avec les ressources inépuisables de ton cœur ! Comme ils vont te pleurer les soldats réformés, si dignes d'attention, pour lesquels tu travaillais ardemment ! Noble frère, mort en terre d'exil avant le triomphe de notre sainte cause, si tous les Belges sentent cruellement le vide que laisse ta disparition, les Wallons sentent particulièrement la perte immense qu'ils font en toi ! Cher et grand Royer! Marcel Loumaye qui silhouetta le sincère député wallon dans notre dernier numéro, garde pieusement, comme un souvenir inestimable, cette lettre écrite le 16 mai, quelques heures avant sa mort ; c'est la dernière, sans doute, qu'il aura signée ! Mon cher ami, Je viens de lire — dans mon lit où me retient une crise cardiaque et d'où je dicte cette Lettre — la silhouetta wal-. lonne que vous avez dessinée dans l'O-pinion Wallonne, en affirmant que je vous servais de modèle. Je ne -pense pas « que ce soit arrivé », mais de vous être apparu tel que vous me dessinez me cause une grande joie, parce que votre amitié m'est très chère. Merci de m'avoir procuré ce réconfort en exil. Voulez-vous remercier aussi M- Raymond Colley e d'avoir accueilli dans son journal d'aussi bienveillants propos à mon sujet. A-ffectueusement à vous, (S.) Emile Royer. Ce précieux témoignage de gratitude — que l'heure si proche de la mort rend pathétique — est pour l'Opinion Wallonne un sujet de légitime fierté. Son directeur n'oubliera jamais le grand Wa Ion, qui lui avait accordé un haut appui lorsque La Wallonie fut arbitrai-rem ;nt interdite. L Opinion Wallonne. L'OPINION WALLONNE t les revendications territoriales des " Nationalistes belges " (Suite) Réponse de M. le docteur Clément Philippe, secrétaire^ énéral de la Ligue des Patriotes. de Belgique et du Bureau International des Associations anii.germaniques ; Voujs me faites l'honneur, Monsieur le Rédacteur en chef, de me demander mon avis relatif à l'enquête de Y Opinion Wallonne sur la question des annexions. Je vais vous le donner, tout en déclarant qu'il m'est personnel et qu'il n'engage aucun des organismes patriotiques dont j'ai le grand honneur d'être un des dirigeants. Lorsque à Richmond, à Folkestone, à Croydon, j'ai abordé ce sujet dans les conférences données aux sous-comités de la Ligue des Patriotes de Belgique, je le fis, avec une extrême réserve. Bien que la victoire soit fatale, mathématiquement certai- % ne, quelles seront les conditions de paix et comment pourrons^nous l'imposer ? Il est évident que nous vendons actuellement la peau de l'ours germain qui n'est pas abat- , tu, et que lès territoires que d'aucuns re-1 vendiquent sont occupés par les barbares. Et l'on nous clame : Une plus grande Belgique ! ; pour un peu plus, on jouerait : La Garde au Rhin Belge !. — Nous nous mettrions sur le dos 7 ou 8 millions d'Allemand»i et ce serait alors la fraternisation des éléments pangerma-no-flamands et l'écrasement définitif de la wallonnie et de la civilisation française en Belgique. Si, par un coup de théâtre magique, l'on pouvait débarrasser la région rhénane, que l'on nous prépare, de tous les éléments germains, déportés ou exécutés ? ce seraiit à voir ; mais Timeo Danaos et dona feren-tes. Que l'on rectifie nos frontières par l'adjonction des communes qui portent les noms si français de Thirimont et de Li-gneuville de tout l'ancien marquisat de Malmedy, c'est éthniquement logique, que le Grand-Duché s'inspirant d'un référendum vienne voler dans les bras de ses frères belges, parfait ; maris je redoute l'adjonction de milliers d'Allemands, ces êtres pourris du vasselage germain et qui, quoi qu'on fasse, resteront dans leur nature, d'esclaves, hypnotisée devant le nombril du vieux Gott Allemand. Il reste autre chose à faire ici les traités de paix pourront intervenir. Que l'on menace la Hollande, notre arn/e si intéressée, d'une expropriation de la Zélande dans le cas où elle continuerait à braquer sur Anvers les forts projetés de Flessin£>ue. Nous avons des députés, n'est-ce pas ? Monsieur Vandeperre, grands admirateurs de la plus grande Néerlande, et grands contempteurs de la civilisation française ; ils représentent Anvers et rêvent sa prospérité future en y ramenant ces immondes espions de von Malinckrodt. Qu'ils se joignent à nous plutôt pour imposer à la Hollaride la liberté absolue de l'Escaut et détourner le pistolet de Flessingue braqué sur le cœur d'Anvers. Vous aurez plus fait alors, Messieurs lès députés flamingants, pour la prospérité d^ la Métropole qu'en léchant les bottes Eiffe, aux Rhiet.h et aux von Barv, rédempteurs futurs de la cité* scaldi-ne, ipour lesquels le jour de la rentrée, quel-crues bonnes potences, avec de solides cordes de chanvre t:ssées par nos dockers, tendront des bras hospitaliers sur la place de Meir. Clément Philipne. (A suivre.) CHANSONS DE CHEZ NOUS LES PRUSSIENS wur . marc ne prussienne) I Sàv' bin çou qu' c'est qu'on Prussien : C'est-ston djain à quai' pan ces ; . Qui peûs' d'on djou à lend'main Pus d' six lîves ès 1' balance ; d Et quand rin n' lî cosse, 11 I beut tant au' l'a 1' tosse ; b C'est-st-on magn-eu d'pan païàr t< Qu'i n' vât nin quat' patàr. a II n c C est-st-on pourça.i foirt nourri \ Qui n' sondge qu'à 1' cabolèye Qui n' vis dit jamâye « merci » Et qui grogne ès 1' coulêye ; P Si long qui 1' d'jou seûye II a 1' pipe ès 1' gueûye. Ç Oji n' sé si 1' Diiâ'le les a tchi 1< Po nos fer arèdji ! III D' j'aveus dè làrd à plantchi * Dj'aveus dê 1' bîre ès 1' câve ; Is ont tôt bu, tôt ma.gnî, s Is n' mont lèyi qui 1' tâve ; n S'is vont s'tâ vyèdje ti Is herret ès leu sètche ; ^ On n' sâreut wangni à fait ^ Po rimpli leus boy ai. * IV n Is ont des caus à soffîet, ? Dizo . des streues casaques, iV Et-z-ont-is des oossinets P Tôt pavé leus stoumaques. E Ronds comme des timballes c Et pleins djisqu'âx spalles ; . cl On n' les veut mâye s'abahi Qui po tchir ou pihi ! v t v On n' sèt co quand ènn' iront j. Is sont pé qu' des épiasses Is su cet comme des tfihons Et s' n'ont-is jamâie hâsse ; Oh ! qui dji m' raïèie P Di n' mâle pus les r'veie S Dji creus qu' dji broûl'rè c' djou-la t; Et cov'teus et mat'las ! n Ramoux, £ Ancien curé de Glons. (| p d W51BS0BIS î Abonnez-vous à L'O- d P/N/ON WALLONNE ! \ r C est votre Journal. c POÈMES DE GUERRE A CHARÏ.EROT Nous Vaimons mieux, 6 toi, qui superbe et alti'ere, Parmi l'effarement des heurts et des déroutes Fus l'une des rudes et premières redoutes Haussées au cœur vivant et saignant des frontières. Mutilée et captive, et sans cessé aux écoutes, Ceinte de charniers et de plus grands cimetières, Avec l'âpre clameur des hordes cavalières, Tu entendis nos pas mourir au loin des routes... Nous t'aimons pour tes tristes champs expiatoires. Car payant le tribut des prochaines victoires Les Armées s'unissaient en la même souffrance ; Pour les sanglants sillons de ces plaines funèbres Où, dans la paix tragique et lourde des ténèbres, Notre sang se mêlait au sang clair de la France. Théo Fleischman. f , TT JL DEUXIÈME ÉTÉ DE GUERRE Tout nu dans la lumière et de vos pas agiles Venant à nous, les bras chargés de moissons [d'or, Vous douiez vous, Eté, que cette fois encor Vos gestes seront vains ; vos floraisons sté- • [riles ? La saison de l'amour est celle de la mort. L'orage du canon trouble nos soirs tranquilles,, et sous le ciel ardent de la plaine et des filles l'âpre appel du clairon succède au chant du [cor. Lorsque l'immensité se fait silencieuse, et quand la paix du soir trouble mystérieuse, j les vaques de la mer et les vagues des champs le monde morne, et sans limite, apparaît [comme un calvaire, éclairé ■ par le soleil couchant, —- et l'horizon rougit soudain du sang des [hommes'. LETTRE DE PARIS mal qui devait remporter... Tandis que tu mourais, tapis dans la tranchée,indifférents aux rumeurs sourdes du canon deux soldats qui parfois se redisaient ton nom ie consacraient chacun leurs plus douces pensées.Kl lorsque le déclin d'une claire journée endeuilla lentement les plaines et les monts ils mirent tous les deux les paumes à leurs [fronts pour mieux se recueillir dans leurs amours [passées. Les armes reluisaient sous le soleil couchant Dont les rayons à ras du sol, striaient les [champs ' Un instant le soir fut comme une aube tré. [mière. C'est alors que levant vers le ciel nos yeux las nous vîmes s'élever vers sa fauve lumière avelque chose de pur qui n'en descendrait [pas. Sylvain Bonmariage. NOS ÉCHOS QUI EST-CE ? \ * * * UNE NOUVELLE BRABANÇONNE La mode est à chambarder la Braban- > çonne. Après Nôthomb qui rêva de la transformer, voici le joyeux Edmond Picard qui vient d'en écrire une nouvé.'le. Elle est d'un beau souffle patriotique cette Brabançonne mais qu'est-ce qu'ils prennent, au cinquième couplet les criminels qui n'ont , jamais cru à l'âme beftge inventée et dévo- > tieusement chérie par notre Oncle le jurisconsulte. Ecoutez plutôt : Ame belge, longtemps niée Par des fi'.s ingrats et sans foi Tu resplendis ressuscitée. Gloire à ceux qui crurent en toi Par toi, leur vaillance affermie Avec la force et la fierté A ramené dans la Patrie Le Roi, le Droit, la Liberté. Un vœu à retenir, c'est celui contenu dans le 3e vers : « Tu resplendis ressuscitée », s'exclame Edmond. Donc, si l'âme belge est ressuscitée, c'est qu'elle était morte ? Notre ami Picard n'aura pas réfléchi au sens douloureux de ce troisième vers. L' nous représentait en effet son âme fameuse comme bien vivante, même avant le 3 août 1914. Nous lui signalons confraternel.e-ment son lapsus. Mais où Picard n'a pas perdu le nord c'est dans son 4e vers : Gloire à ceux qui crurent en toi ! dit-il. Ça c'est pour Edmond — tout seul — Allons ! un petit bravo pour /amateur. * * * HUY-WAREMMES OU HOEI-BORGWORM Avant la guerre, nos bons flamingants se sont appliqués à traduire en flamand les noms français de nos vieilles et chères ci-tés^wanlonnes. Le crime fut commis de traduire Liège par Luik, Mons par Bergen, Tournai par Doornyk... Ces traductions nouvelles et ridicules des noms séculaires de nos villes ont provoqué des méprises nombreuses avant la guerre. Mais il paraît que nos vosins ne s'habituent pas encore à ces fantaisies flamingantes. En effet, récemment — raconte notre cher confrère le XX0 Siècle, — YAlgemeen Han-delsblad signalait : « L'autorité militaire allemande vient d'emprisonner le député socialiste belge Hoci-Borgworm au moment, où il se trouvait dans les environs de la frontière hollandaise. » Le député Hoci-Borgworm ? Plus d'un lecteur se sera sans doute demandé quel pouvait être cet illustre parlementaire. Sans attendre des informations supplémentaires nous croyons pouvoir éclaircir ce mystère : il s'agit simplement de l'arrestation — annoncée il y a quelques jours déjà — de M. Joseph Wauteirs. ancien dé- . puté de Huy-Waremme et par conséquent de « Hoei-Borgworm » en flamand... Oui mais si l'on s'était contenté, jadis, de traduire, simplement, Huy par Huy Waremme par Waremme et flamingants par crétins, en bon et clair. français tout p.piln. np. serait, in.mais arrivé... LES GRANDS WALLONS... Notre ami Léon Lobet, président de la Ligue Wallonne de Verviers, nous écrit fort justement : « Dans son intéressant et confraternel article, M. H.-C. Poinsot dit : Le premier histor'en de la Belgique est le wallon, Go-defroid Kurth. » On pourrait ajouter que si lè premier historien de la Belgique est Wallon, le second, M. Henri Pirenne, l'est aussi, pu'squ'il est Verviétois. A Grétry, on pourrait joindre aussi le fameux violoniste verviétois Vieuxtemps, professeur du non moins fameux Ysaïe, wallon aussi ; rappeller que César Franck est né Liège et, chose plus incroyable, que les fameux généraux Tilly et Wallenstein sont belges. » Revendiquons .orgueilleusement nos grands Wallons, 'car, ne l'oublions pas, c'est un s'gne de la décadence d'une race que l'affaiblissement de la fierté nationale... * * * LA FLAMANDTSATION DE L'ENSEIGNEMENT EN BELGIQUE C'est à Molenbeek-Saint-Jean que seront ; établis les locaux de la nouvd.de Ecole normale flamande de l'Etat, dont les cours s'ouvriront en octobre prochain. Les postulants aux différentes fonctions administratives et pédagogiques du nouveCi établissement : directeur, professeurs, fonctionnaires, etc., sont nombreux. Les différentes nominations sont imminentes. Une trentaine d'élèves seront admis en première année d'études. C'est d'ailleurs la seule qui sera immédiatement" organisée. Les autres sections fonctionneront au fur et à mesure de la progression des études cles élèves. Les examens d'admission vont avoir lieu. Ainsi, doucement, sous la botte tudesque. se flamandise complètement la Belgique et cette belle cité bruxelloise qu'il nous faudra arracher aux griffes flamingantes car e/île affirme toujours hautement sa volonté d'être libérée du régime flamingant. * * * CE QUE COUTERA LA FLAMANDISATION DE L'UNIVERSTTE DE G AND Dans le relevé du budget de 1916, publié par le dernier numéro du Geselz und Ve-rordnungsblatt, une somme de 1.500.000 fr. a été inscrite sous la rubrique « appointements du personnel enseignant et administratif des deux Universités de l'Etat. Dans ce crédit est comprise une somme de 350.000 francs « pour frais nécessités par la transformation de l'Université de Gand en une Université flamande » ! ! * * * DINER FRANCO-WALLON Le premier dîner franco-wallon qui réunira des écrivains et des hommes politiques de France et de Belgique française, aura lieu samedi 3 juin à 7 h. précises au café Voltaire, 1, place de i''Odéon à Paris.Le dîner sera présidé par M. Paul Adam. ; * * * LA BELGIQUE FRANÇAISE M. Raymond Colleye fera une conférence, sur la Belgique française, sous les auspices de la Société pour la défense et l'Illustration de l'art frança's, le 17 juin, au café Voltaire, place de l'Odéon à Paris. Invitations chez M. Jean Desthieux, 95, boulevard Saint-Michel. Paris. * AMON NOS AUTES C'est >e titre du Cercle Wallon du camp de Zeist, mais c'est aussi >e titre d'un petit journal du front dont nous recevons un excellent numéro. IMAGE DE CHEZ NOUS Document « Patrie Bilge » A Liège. — Les Bottereîses VOIX DE FRANCE FRÈRES DE WALLONNIE Je croyais la connaître, votre wanon-nie. Souvent, mes pas de voyageur avaient erré dans vos cités-fournaises et dans vos campagnes-retraites. Ici, le profond et éloquent silence qui parlait si doucement au cœur du poète ; là, les verbes sonores du Travail tumultueux qui, ardemment, au rythme de vos marteaux sur les enclumes de l'Effort, clamait la grandeur et la beauté des énergies fécondes et résonnait magniflquer ment dans le cerveau de l'homme d'action.Rêverie et activité. Toute l'âme humaine. Oui, frères, je croyais la connaître, votre Wallonie. Et pourtant, je ne la connaissais pas encore. Je ne l'ai vraiment connue que le jour où, non plus en voyageur, mais en défenseur, j'y ai posé mon pied chaussé des lourds souliers cloués du soldat ; le jour où j'ai senti dans les frémissements de mon être tous les frémissements angoissés de son sol ; le jour, ô frères, où j'eus l'honneur de répandre dans les entrailles de sa terre des gouttes de mon sang. — Ah ! oui ! ah ! oui, maintenant, je la connais bien, votre Wallonie. Et c'est ce que veut vous dire aujourd'hui ma « voix de France ». — Pour bien connaître quelqu'un il faut avoir assisté aux affres de ses souffrances.Et quand ses souffrances deviennent vos propres souffrances, quand vous pleurez ses larmes, quand vous tremblez de ses effrois, quand vous renforcez sa lutte de votre propure lutte, quand à son sang vous mêlez votre propre sang, quand vous savez que sa mort pourrait devenir votre propre mort, oh ! alors, avec quelle vérité peut-on vous crier, frères : .< oui, maintenant, je la connais bien votre Wallonie. » Et d'autant mieux encore que son vi-sagie balafré, pleurant, saignant, en se penchant sur les flots de la Meuse devenue rouge, son visage m'est apparu tout à coup comme le visage même de la France, ma patrie- Ah ! son visage douloureux ! Ses yeux dont les pleurs n'éteignaient pas les éclairs ! Ses lèvres dont les contractions n'effaçaient pas le sourire de vaillance ! Ses oreilles que les tonnerres des batailles n'empêchaient pas d'être tendues vers les préludes des futurs hymnes triomphants ! Elle, elle toute? votre Wallonie, elle restait, alors, superbement, farouchement elle-même. La même qui fut un splendide écho au cri de liberté poussé par notre Révolution des Droits de l'Homme. La même qui.... mais non, je ne retracerai pas ici votre histoire ; l'heure n'est peut-être pas dt dire pourquoi j'écrirais \;AlnnHovc : nnlrn Vnc+imrf» Aujourd'hui, frères, c'est pour vous que j'écris. — Vous m'avez compris. — Je préfère porter mon regard vers votre histoire de demain. Votre histoire de demain ? Votre indé-pendanoe morale dans l'indépendance nationale de votre patrie. C'est vous qui êtes, sur l'autre rive de la Meuse, un jaillissement de l'âme française, dans ce qu'elle a de plus largement humain, dans ce qu'elle contient-, de plus puissants germes de progrès intellectuels et sociaux. Si la France est nécessaire au monde, vous, vous êtes nécessaires à la Belgique ressuscitée- Dans les courants qui, pour être divers, ne devront avoir rien de contradictoire, votre flot devra librement couler dans les sillons nouveaux de la libre terre de Belgique. Et la tâche qui vous incombera sera une belle tâche puisqu'elle portera en elle la pierre d'assise d'un renouveau dont votre pensée est depuis longtemps travaillée et dont j'ai senti passer le grand frisson précurseur sur le visage douloureux mais ferme de votre Wallonie, aux jours de sanglots et de sang. Ah ! je sais... mais ce sont là choses d'avant-guerre, donc choses à tout jamais défuntes ! Votre histoire de demain, ô frères ? Mais quel Français ne la souhaiterait ardemment résumée en ces deux mots : L'berté et Progrès, deux termes qui en définitive n'en sont qu'un : le premier appelant nécessairement le second. Et qui donc croirait à quelque soumission que ce fût de la Wallonie ? A ceux-là, frères, nos communs ennemis (hélas, à notre époque, être obligé d'écrire encore ce mot : epnemis !) je leur répondrais fièrement, comme si j'étais l'un des vôtres — et je le suis un peu, n'est-ce pas — par cette phrase de notre Lamen-mais dont je ne ne change que quelques mots : « Espère, ô ma Wallonie, espère dans ce qu'ils appellent la tombe, moi, je sais que c'est un berceau ! » Emile Pignot NOS COLLAB RATEURS : Nous publierons dans nos prochains numéros des articles de MM. le comte Albert du Bois; Albert Mockel ; Georges Hubin, député de Huy-Waremme ; Cèlestin Demblon, député de Liège; Théophile Bovy, auteur wallon ; Sylvain Bonmariage ; Emile Pignot; Jean Desthieux ; René Lyr ; Marcel Loumaye, etc.. etc. Aous publierons prochainement une étude de M. Albert Mockel sur la « Terre Wallonne. »

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Cet article est une édition du titre L'opinion wallonne: journal belge, indépendant appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Paris du 1916 au 1919.

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