L'opinion wallonne: journal belge, indépendant

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s.n. 1918, 24 Janvrier. L'opinion wallonne: journal belge, indépendant. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/x34mk66s19/
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LA SITUATION LA SITUATION ( Censuré ABONNEMENTS : Paris , Déparlements 6 mois 1 an et Colonies Iranraisus 41 « 61V. Etranger Union postale. ... "... 5fr. 8 fr. Adresser Je montant de l'abonnement tu manda t-|>osle ou valeur sur Paris à 11. le Directeur de VOpinion Wallonne. L'abonnement part du i*r de chaque mois. — Toute demandode changement d'adresse doit être accompagnée de 0 fr. 50pour les frais. PUBLICITE aux bureaux du journal. mtma La publicité insérée dans le journal n'engage pas VOpinion H allonne. L'OPINION WALLONNE QUOTIDIEN ECONOMIQUE-POLITIQUE - LITTÉRAIRE HEBDOMADAIRE de la Belgique française ÎO Centimes RaymondJ COLLE¥E, Directeur ÎO Centimes pendant les Hostilités JEUDI JANVIER 1918 N" 48/32. — 3' ANNÉE Direction-Rédaction 14, Rue Saint-Gcorgca PARIS (9•) Téléph. Gut. 47-28 BOREAUX A LONDRES : 3. Gerrard Place W. 1 Administrateur : M. J. HULET, ingénieur EDITORIAL LES ANGLAIS (CKNSUHK) (CENSURE) «S Chacur a le droit d'exposer ses idées et, les partisans d< l'entente anglo-belge avaient évidemment la 11 berté de mener campagne en faveur des leurs. (CENSURÉ) nous avons vu se constituer offi ciellement à Londres, un Anglo Relgian Tradi Commitee composé de membres du Board of Tra a. ut de représentants des intérêts commerciau: et linanciers britanniques. En même temps si fondait en Grande-Bretagne une importante re vue V Anglo-Belgian Export. Aujourd'hui, li mouvement anglo-belge déclenché en Grande Bretagne par un courant d'opinion venu de le presse belge exilée et des milieux officiels est con sacré par le gouverement du Havre par un ar i-èté royal en date du 14 décembre 1917. Le Moniteur BeUje signale en effet, la créatioi d'un Comité du Commerce anglo-ielge, chargé di poursuivre parallèlement avec le Belgian TracU Committee créé à Londres par le gouvernemen de la Grande-Bretagne l'étude des questions rela tives au développement des relations économique: entre la Belgique et l'empire britannique. Nous ne pouvions'plus nous taire. « Car il s'a git, en l'occurence, d'une question très grave e li és complexe qui comporte des responsabilité: (formidables, comme le signalait justement) ni rédacteur de la Patrie Belge quand il écrivit « J'insisterai ensuite pour que, malgré l'urgenc que l'on semble vouloir invoquer, le gouverne ment ne prenne en ce domaine aucune initiative car seul le Parlement a qualité pour engager Va venir dv.-pays d'une manière si grave et surtou il révocable. » Irrévocable. Voilà le point délkat. Si notre gou vernement engageait la Belgique pour une pério de assez longue et qu'au lendemain de la guerre ce même gouvernement se trouvât renversé, est-i certain que ceux qui lui succéderaient adhère i aient nécessairement à la politique extérieure ? Nous répondons nettement : non ; il n'en a pai la moindre certitude, oar sur l'orientation de 110 lié politique étrangère, l'accord est loin d'être fai (CENSURE) LA CAMPAGNE ANGLOPHILE Gouverner, c'est prévoir, a dit un grand Wal Ion. Ces messieurs de l'Indépendance Belge pour 1 aient méditer cette parole avec profit : cela leui éviterait d'écrire des bourdes de ce calibre-ci « La petite Belgique, pour sa renaissant! politique et économique, se trouvera évidem ment a la remorque des puissances de l'En tente, dont le chef de file sera inevitablennen le Royaume-Uni, ce pays étant le plus riche, le plu: puissant, le mieux outillé de l'Europe. Ayant échappa aux horreurs et aux destructions de l'invasion, 1( nation britannique disposera immédiatement di moyens de production et d'action formidables. Le engagements d'honneur que cette nation a pris vis-à vis de la Belgique héroïque et martyre auront, pou conséquence de resserrer les liens matériels et mu ïaux qui unissent, les deux peuples amis et le Ion; séjour forcé qu'auront, fait deux 'Cent, cinquante milli Belges dans les Iles Britanniques, favorisera par 1: suite de multiples rapprochements. » (Indépendant Belge, 9 juillet 1917.) Donc, seloji l'auteur de ce morceau, la Grande Bretagne, au lendemain de 1a, paix, disposera di moyens de production formidables et, comme no: usines sont détruites, nous utiliserons les pro duils britanniques. C'est évidemment un système d'encouragemen de l'industrie nationale. A ce compte-là nos ex • ploitations renaissantes auront à faire face, dè: le début, à la concurrence britannique; qui, se Ion l'auteur de l'article lui-même, disposera di moyens d'action dix fois plus puissants que le: nôtres. 'Jusqu'aujourd'hui, nous avions toujours cri que le seul moyen de développer les industrie: d'un pays était l'adoption du système protection ■riistf C'est celui employé par l'Allemagne aprè: 1X70 ; c'est celui que la France adopta eu 1892. On me répondra qu'il ne s'agit pas d'empêchei le relèvement de notre industrie en lui imposan une concurrence à laquelle elle ne pourrait ré sister, mais, au contraire, d'aider à sa réorgani sation en lui permettant de se procurer à bol compte un nouvel outillage. C'est bien là, m( semble-t-il, la pensée de l'Indépendance lorsque] le nous vante la formidable organisation de l'in dustrie britannique ? (CENSURE) NOS AMITIÉS ANGLAISES Nous n'avons aucune prévention contre l'Angle terre. Loin de là. Nous sommes des amis fervent: de la démocratie qui compte à sa tête un Lloyc George, nous ne pouvons oublier l'hospitaliti que nos exilés y trouvèrent mais, de même qui la politique britannique ne se base pas sur de: sentiments — base instable, s'il en est — de mé me nous n'avons pas à nous inquiéter de nos in ciinations lorsque nous discutons l'avenir écono inique du pays. Nous aurions beau faire, d'ail leurs. Si notre reconnaissance devait se manifes ter envers tous nos bienfaiteurs par des traité: de commerce avantageux, ce n'est pas un, qu'i faudrait signer, mais dix. Notre industrie devien drait inutile. L'Angleterre, la France, les Etats Unis, l'Italie, le Brésil suffiraient à combler li marché. Dans notre organisation de la Belgique éco nomique de demain, nous n'avons à tenir comp te que de nos intérêts et il est clair comme cris tal que l'alliance franco-belge est, à tous les point: de vue, la plus propre à assurer la prospérité di pays. Voyons ! supposez nos usines reconstruites -même à grands frais — quelle est la situation u pays reste surpeupie, et nous eu viendrons immédiatement a ia surproduction industrielle .le tout agrémente dun besoin pressant de denree: alimentaires. Le lut de tout temps la pnysiono inie de la Belgique économique et elle rester,, tene, puisque tes conditions de production lit enangent pas. Le aevou de nos gouvernants est donc tou tracé. NECESSITE DE L'ENTENTE FRANCO-BELG1 il s'agit d'assurer des débouchés à l'industrie et n'ouvrir nos marches aux denrees alimentaires Quoi de plus propre a satisiaire ces uesiuèrau ! que i alliance iranco-beige Y La France, granch productrice ue uenrees alimentaires, ne s oiiten urait-ene pas ttcumranlemenL avec la Belgique aont l'industrie trop petite pour concurrencer c leur désavantagé les exploitations françaises, es' suiusante pour lournir les produits que cenes-c ne donnent pas ou ne donnent pas en grande quantité. Et puis, u ne iaut pas mepriser ie lac teur langue, tous nos commerçants connaisse!! le irançais, les relations peuvent s'étaDln avee une lacinte unique, aans doute, ce n'est pas er r rance et surtout dans une France mutiiee, que nous trouverons l'outillage nécessaire a la reor gamsation de nos usines. Nous serons lorcés de nous adresser aux Anglais et aux Américains qui nous le vendrons a des prix élevés ^i nom n avons avec eux des traites de commerce. Mais qu'importent ces frais en présence de cette coin pensation, : la liberté ? Car, quels que puissent être nos traités avec l£ France, notre liberté serait entièrement sauvegar dée ; la puissance économique française n'est, er eflet, pas suflisante pour annihiler la nôtre — ce 1 qui 11e serait pas le cas poui' 1 Angleterre, don ; la concurrence libre sur nos marchés réduirai 'f nos industriels à 1 impuissance. Nous ne voyom aucun inconvénient à ce que les Français nom " envoient leurs vins et leurs denrées alimentaires : Mais nous serions mal lotis si nous nous trou vions inondés des produits de la métallurgie an glaise, si les couteaux de Sheffields rempiaçaien ceux de Nairiur et de Gembioux et si les armes de chasse britanniques éliminaient les produit: ' liégeois. (CENSURÉ) Elle nous offrirait des possibilités de reconstruc " lions rapides, à bon compte, mais en revanche elle ne nous offrirait aucun débouché, au contrai re. L'entente l'ranco-belge, d'autre part, nous as sure incontestablement eles débouchés et satisfai j nos besoins de denrées alimentaires. C'est clair cependant ! (CENSURE) Je le répète : nous ne som mes pas anglophobes. Ce n'est pas parce que nous témoignons d'une francophilie très pousséi que nous sommes adversaires de la Grande-Bre tagne. Lloyd George a dit encore dans son dis cours du 20 octobre que France et Angleterre ne pouvaient être qu'unies. Notre francophilie es une garantie de notre amitié pour la Grande-Bre tagne. LA LEÇOiX MILITAIRE I)U 4 AOUT Enfin, au point de vue militaire, l'alliance française s'impose. Seule la France peut parei à une attaque brusquée de la Belgique et, le pre mier principe de toute offensive étant la surpri se .nous devons donc toujours nous y attendre ; (CENSURÉ) Nous serions le point de visée de l'ennemi Le but ne serait plus Paris mais Ostende et Zee brugge. Nid n'oserait affirmer que, avec la len ' teur des transports maritimes, les Anglais se i raient à temps à notre secours, et, en tous cas 1 Liège et le Luxembourg seraient de nouveau sacri 1 fiés. (CENSURÉ) j Que nos gouvernants songent à leurs respon sabilités et avant de s'occuper d'accords écono ! miques qu'ils s'inquiè tent d'assurer notre sécurité en Europe. D'abord l vivre. Ensuite, en verra. RAYMOND COLLEYE, ; * Due conférence de M. Maurice Wiimotte 1 M. Maurice Wilmotte, qui est le secrétaire généra ' du « Comité d'Entente Franco-Belge », a donné le : janvier dernier, à 1 Ecole des Hautes Etudes Sociales > une conférence fort applaudie sur la Belgique. L'orateur s'est attaché à prouver les caractères cl< notre peuple. Le premier de tous est la bravoure Quand on suit l'histoire des Belges, on constate cer taines vicissitudes, ASjais, toujours, ils sont coura g,eux Sans doute, la bravoure du Flamand n'est poin celle du Wallon qui est plutôt l'homme'de « l'exporta 1 lion » militairë. Presque tous les hommes qui on ' fait la gloire de l'Autriche sont des wallons. Schille: leur a rendu hommage dans son Wallenstein. Un autre caractère du peuple belge est son espn associationniste. C'est la .plms gvrainde merveille de h Belgique. Gette force d'association est tradit.ionnelli chez nous. La tradition est tenace en Belgique. Noui sommes restés les mêmes. M. Wilmotte parle ensuit* die l'histoire politique de la Belgique. La révolutior die 1830 fut faite par des libéraux qui étaient les fil: de la révolution française. En cinquante ans, ils on, fait la Belgique mais en 1880, le parti libéral ne pou vait plus subsister. C'est dix ans après la Commune Et le parti catholique arrive au pouvoir. Il aurait d< décentraliser et associer. Il ia fait exactement le con traire ; les catholiques ont centralisé. C'est pourquo ils sont restés trente anis au pouvoir. Mais une troi sième force est intervenue : c'est celle du parti so caliste Qui dit Belgique historique, .ajoutait M. Wilmotte dit aussi, en vertu du principe de décentralisation \ gouvernement multiplié presqu'à l'infini. On remar que en Belgique, un besoin impérieux ele gouverne ment local C'est ainsi, par exemple, que. dans U province dû Hainaùt, il s'est formé un véritable Etat légal, dressé contre l'Etat. Nos conseils provimeiau: gouvernent comme de petits royaumes. M. Wilmotte se demande ce que va devenir la Bel gique. Il croit que les querelles de races et de lan gues trouveront leur solution sur le terrain de 1«' 1 décentralisation plutôt que sur celui de la, séparationi Conférence excessivement intéressante, d'un histo ! rien érudi, qui connaît, admirablement la Belgique, e . que nous avons résumée ici impartialement. NOS ÉCRIVAINS PAR C. 0. GOEBEL Cari O. Gœbel a parlé des jeunes écrivain' français de Wallonie à l'Université dit Parthé s non, 64, rue dn Rocher. Son succès a été très vif l lia rappelé, non sans humour, les campagnes e les divernances littéraires d'autrefois. Il a daubi les Amis de la littérature, cette fameuse « choche . té » de littérateurs belges dont faisaient partie les Picard, les des Ombiaux et les Rency. Mai: sa conférence fut aussi une vue très précise sui le jeune mouvement littéraire wallon dont nou: pouvons tant espérer. Gœbel avait été présent* ! au public par Mme Aurel la distinguée poétessi t française qui sut expliquer à son auditoire l'exis tence d'une Wallonie à l'art profondément et ad mirablement français. Mme Yette Ferry dit de: l poèmes pour illustrer la conférence de Gœbel. MATINÉES WALLONNES organisées par u; journal i upnnnn wauonnc Dimanche .laiiviec lîJiH à 2 heures 3/4 précises Salle HERZ, '11, rue des Petits-Hôtels (place La Fayette (Métro : Poissonnière) je Matinée Wallonne Première Partie Conférence par M. Uaymond COLLEYE directeur ele l'Opinion Wallonne si h 5.a walloiéë et la F8«à:vce Deuxième Partie Concert par Y Ecole d'Opéra ele Paris (Directeur M. Louis LAURENT) programme 1. La Brabançonne (d'après M.éhul) pour voix d'hommes t. Mlle Ser ml Ion, Mignon Thomas. 3, M. Leclercq. Suzanne Palhadille 4. Mlle Barche. Les Dragons do Villars. Maillard. 5. Sélection de Faust A) Valsa (piano). B) Couplets de Siebel Cj Cavatim de Faust. D) Air des Bijoux. E) Duo du jardin F) Ballet. Margueiutf NÎile L. Damhrun Faust M L. Spailv Siebel Mlle André Pianistes : Mlles Dambri n Latour et M. Ghedalia r>. Mlle Lalour et M. Gilles, Sarnson et Dalila. Saint-Saens 7. Audition d'ŒUVRBG de M. Laurent A La Valse des Désirs ( vimc fhïil.-iin B Si mes vers avaient des ailes ( 1 ' ' G Poème dit par M. Leruitte. ' I) Les Alliés. Chœur. E Si je pense à vous Poème de » A. de Minon. ) nf u Verlaine F Aucune. Poème de Henri Vaol . 1 île Liège { ; 8. Sélection de Manon . . . Massionrt. » 1er Acte A). J'en suis encore toute étourdie. — B). Voyons Manon. C). Duo 3e Arie Scène de Saint-Suljrice. Manon Mlle Damhrun Des Grieux M. Gilles V. Nuit d'Azur Chœur pour femmes Bkf.tiiovex 10. Chant des Wallons (de Bovn1'). par M. Spaiiy La Vie des Nationalités Italie. ~ Les Italiens ne sont, en effet, pas trè, enthousiasmés des discours de Lloyd George e de Wiison. Us trouvent que Leurs formules con cernant les choses italiennes sont très vagues Us ont bien parlé de rectification de frontières e de compensations, mais ils Vont fait en des ter mes qui font supposer que c'est Là questions secon daires. Or VLtalie s'est jetée dans La guerre uni quemeiU en vertu du principe des nationalités tille s'est jetée dans la guerre pour rattacher c h mère pairie Trieste, Trente, Zara, etc., déle nues par LAulriche, en vertu d'on ne sait quel; droits « historiques ». L'histoire n'a rien à vou avec la nationalité, j entends L'histoire politiqut ou économique. Ce n est pas parce que Trieste es autrichienne depuis des siècles qu'elle doit U rester. Il est dailleurs admis partout qu'il n'y c pas de nationalité autrichienne. L'Italie a det droits incontestables sur ces populations qui par lent sa langue, participent aux progrès de sa cul tare et ont leur foyer intellectuel à Home. Hésitei d proclamer ccs droits c'est renier le principe dei nationalités. LL est vrai que peu d'hommes d'Etat des puissances belligéranles ont une notior exacte de ce principe que VLtalie est peut-étn '■ spule à bien connaître, comme elle est seule o pratiquer l'irrédentisme avec une Logique ab solue. Nous croyons, pour notre part, que La poliliqut ilalieniiQ est la vraie. Elle est très supérieure 6 , celle qui réclame Ve droit pour les peuples de disposer d'eux-mêmes. Car les peuples n'ont souvent qu'une idée très nébuleuse de leurs intérèti et ils n'ont pas toujours conscience de ce qu'ili sont. La nationalité est un u principe spirituel > comme dit Renan. Elle n'est comprise de façon absolue que pur les intellectuels. Cette guerre, cependant, aura permis au peuple d'en prendre conscience. Néanmoins, on ne viendra pas nom faire croire qu'un paysan du Trentin peut distinguer sa nationalilé autrement que peur la langue. Ce paysan n'a peut-être jamais quitté soii village. Quand on va lui parler de droits historiques, de culture, de civilisation, il regardera avec de grands yeux et la bouche ouverte. Il ne comprendra pas. U ne peut pas faire là distinction eiu'on lui demande entre L'identité d'une histoire politique et d'autre part la communauté de culture. Il est absurde de lui demander qu'il opte entre ces deux choses. La volonté du peuple : entendu ! C'est un très beau mot. Mais s il n'a pas de volonté, le peuple } On va l'obliger à en avoir mie. C'est très joli. Mais on peut préférer à cette formule du plébiscité la politique italienne qui veut l'applicalion pure et simple d'un principe que l'élite de tous les pays admet et que l'évidence de sa justice impose. Louis de Villers. L'Ukraine se défend Suivant le jO'urnal 1' « Heure du Soir », ie sécréta ire de la Rada a télégraphié à toutes les troupei ukrainiennes de se tenir prêtes à défendre l'indé-pand<ance de «^.Ukraine et, ,diempèe^r toutes lets troupes russes de pénétrer en Ukraine. Le dualisme de l'armée austro-hongroise Le Pester Lloyd apprend que la question de la séparation des armées autrichiennes et hongroises vient d'être réglée. Le ministre de la guerre commun cessera d'exister ; l'administration militaire hongroise sera placée sous 1 autorité du ministère des honveds et l'aelmi uistration autrichienne dépendra du ministère de la Défense nationale. Deux organisations militairejs indépendantes seront, créées pour l'Autriche et la Hongrie; toutes.*s, l'entraînement, l'équipement et !ie( comnandement des deux organisations seront uniformes. Lire en page le Courrier de Paris j «le Sylvain Bon mariage. DES FAITS LES ALLEMANDS ACCUSENT LE CARDINAL MERCIER DE VOULOIR REUNIR LA WALLONIE A LA FRANCE Le grand quotidien catholique néerlandais Le Tyd publie, le 8 décembre 1917 cette information : « Une personne très haut placée, dont nul, à Bruxelles, ne songe à mettre la parole en doute, assure que les Allemands ont mis la somme de 1 million de francs à la disposition des feuilles germanophiles belges et étrangères, pour mener la propagande contre le cardinal Mercier. « Ces journaux devront répandre la calomnie suivant laquelle le cardinal Mercier n'est eju'un orgueilleux meneur qui, dès le début de la guerre, a semé la désunion dans le pays, qui vent lier la partie wallonne à la France et abandonner la partie flamande à son propre sort. Mais, finalement, le peuple belge aurait vu clair dans ces menées et le peuple flamand, à l'heure actuelle, serait, tout entier, opposé au cardinal. » LE MOUVEMENT FLAMAND D'AVANT-GUERRE GARDE LA RESERVE Les journaux qui, jadis, défendaient les intérêts flamands ou participaient à la science flamande et qni jouissaient de la confiance des Flamingants, ont disparu un à un. Il en a été ainsi de 1 'Handelsblad de la Gazet van Antwerpen et de la Nieuwe Gazet, à Anvers; de Het Nieuws van den Dag et. H et Laatste Nieuws, à Bruxelles ; du Vooruit et de Het Fond enblad, à Gand ; de De Student, De Dietsche Wa-rande en Belfort, De Ylaamsche Gîds, Ons Gelof, De Vlaamsche Arbeiel, etc. Ni le Willemsfonds, • ni le Davidsfonds, ni flet Katholielc Vlaamsch Secretariaat, dont l'action représentait les tendances du peuple flamand, ne veulent avoir quelque chose de commun avec les « activistes ». L' «« activisme » a appelé à la vie ligues flamandes, jusqu'ici incon nues. Ces associations et un certain nombre de nouvelles petites feuilles « activistes », De Gazet van Brussel, Het Vlaamsche Nieuws, De Een-dracht, etc., représentent seules le mouvement flamand ! (Tyd Amsterdam.) L AKIOlîl» FLAM\I)inV\I.LO\ A partir du prochain numéro nous publierons de quinzaine en quinzaine : La Chronique du mouvement flamand par PABLO Ce pseudonyme obligé' — l'auteur monte la garde aux prives de L'Y ser — protégera, jusqu'au 'jour où il aura quitté le kaki, la personnalité clairvoyante et courageuse d'un jeune chef du mouvement flamand que l'O. W. vive et pros- SI P^re que l'O. W. fasse triom- xrriTTQ i)her ses prjncipes V V-J U O que l'O. W. paraisse sut 4 pages TTflTTT que l'O. W. devienne " ^ bientôt quotidienne Wallons ! Abonnez-vous à votre journal. Abonnez vos amis à votre journal. Et n'oubliez pas de nous envoyer, si minime soit.elle votre souscription pour notre propagan de. NOS ECHOS ET LE CONSEIL DE WALLONIE '( .Nous demandons en vain qu'on nous dise 'les f noms des membres du conseil de Wallonie consti-' tué en Belgique occupé avec la complicité allemande. Et ie silencQ, soudain, s'est fait sur cette alïaire. Le Havre ne souille mot. lis sont connus pourtant les wallons qui pactisèrent avec l'allemand pour réaliser d'epliemères réformes politiques. ils sont connus depuis longtemps puisque le XXe siècle s'est élevé contre le recrutement, par l'ennemi « d'une poignée d'écervelés et d'agents payés parmi les éléments les plus douteux qui subsistent encore de l'ancien mouvement wallonisant » Le XX[ siècle ne peut s'adresser aussi directement qu à des wallons comius de lui, « éoerveiés », éléments douteux, que nous ignorons pour notre part car le mouvemient wallon qui n'a. jamais ces-sé d être na jamais admis, dans ses organismes officiels que cies wallons du meilleur aloi et de la plus grande honorabilité. On demande les noms ! ! » * *. VN BATEAU La Pairie belge rapporte que l'allège In Vlaan-deren \ Laamsch (cri de guerre des flamingants qui signifie : la Flandre aux Flamands est arrivée a Anvers pour le comité national d'alimentation apportant 370 tonnes de froment. In Vlaandereii Vlaamsch ! Les Allemands n'auraient jamais coulé un bateau portant cette inscription létiche. C'est pour cela qu'il est arrivé à bon port. C'est un bon bateau. • v .* * 5° BANQUET FRANCO-WALLON. A l'occasion du 2° anniversaire de l'O. W. et du cinquantième anniversaire de M. Albert Moc-kel, un des précurseurs du mouvement wallon, nous organisons le 2 février à midi au Filet de ■ Sole, faubourg Montmartre à Paris, un déjeuner 1'1 anco-wallon auquel nous invitons tous les amis et les partisans de l'O. W. Prix du couvert : 8 fr. Prière de s'inscrire. Le Coq Hardy. ia pli usinai et l'iip Ce livre de Al. Passeleeq est un bon résumé de ' i histoiie du mouvement flamand pendant la guerre r.a politique astucieuse de l'Allemagne y est exposée avec beaucoup de netteté et de précision. C'est ce qui lait la valeur de cette œuvre qui, par ailleurs, contient assez d'incohérences et de contradictions. Je reprocherai d abord à M. Passeleeq de manquer parfois de courtoisie envers des groupements d'intellectuels belges qui, pour ne pas être de son avis, n'en sunt pas moins d'excellents patriotes ce dont il semble douter lorsqu'il écrit ; « En France, quelques Wallons et partisans extrêmes de rantillamingantisme, réfugiés en ce pays, 111e-nent campagne, depuis un an environ, en laveur de la séparation administrative : leur autorité et leur olientele sont également négligeables. » Al. Passeleeq incrimine l'opinion Wallonne sans la nommer. Dans une brochure qu'il avait publiée auparavant il avouait lui-même que ce procédé n'a rien de recommandable lorsqu'il écrivait : « M. Brands... racontait... que des « Flamands » (qu'il ne nommait pasj l'avaient entretenu... etc ». Le procédé de Al. l'asselecq n'est pas différent de celui de ce Brands, à qui il le reproche. C'est peu chevaleresque de ne pas citer l'adversaire qu'on attaque et ce n'est guère « union sacrée » de traiter de o négligeable » un groupe représentant une bonne partie de l'opinion belge. Nous 11e demandons pas à M. Passeleeq de nous faire de la réclame mais, puisqu'il éprouve le besoin de parler de nous, qu'il le fasse c'iu moins en termes comtois. 11 n'est pas de bon ton décrire une page de critiques sur un article de Al. Raymond Colleye sans citer une seule fois le nom de l'auteur. Cela posé, venons en à l'examen de l'œuvre. « L'auteur de ces pages, écrit AI. Passeleeq, ne songe pas le moins du monde à dissimuler le fait que la Belgique manque d'homogénéité, aux points de vue ethnographique et linguistique. » Cependant il ne faut pas exagérer l'importance du facteur race. C'est bien plutôt par leur culture et leur vie économique que les Wallons se distinguent des Flamands. Nous sommes parfaitement d'accord. On parle trop souvent de lutte des races eu Belgique et j'aurais aimé voir l'auteur appuyer sur l'inanité de cette conception de la Race si profondément ancrée dans les cer veaux de certains flamingants ou wallingants. Ils aurait pu nous citer ce passage où AI. Paul Lacombe a mis au point les théories de Taine : « S'il y a eu, dans le début, des races effectivement distinctes, quand l'humanité se composait de groupes espacés sur la surface du globe, et par suite dans des Conditions physiques assez différentes, il y a beau temps que la guerre et la paix ont sassé et ressassé la pâte humaine, au moins dans les- pays justement les plus intéressants pour l'histoire : invasion sur invasion ; pénétration pacifique, association politique et synœcisme transplantation de vaincus, esclavage, mariage, infiltrations individuelles, vingt causes ont, dans ces pays, mêlé, confondu ensemble des membres de peuplades diverses. (1). Donc, c'est entendu, la question fiamando-wallonne n'est nullement un conflit de races. Au point de vue flamand c'est un problème de libre épanouissement de la vie sociale en Flandre. Au point de vue wallon c'est une simple affaire linguistique. Al. Passeleeq le note lorsqu'il écrit : « Par-dessus tout, la difficulté naturelle du problème s'aggravait de la répugnance des Wallons à apprendre le flamand : habitués pendant plusieurs générations à l'usage du français comme langue d'Etat universelle en Belgique, Us avaient pris insensiblement cette situation avantageuse pour une sorte de droit acquis et une modalité définitive de la liberté constitutionnelle des langues : certains en étaient venus à considérer comme une atteinte formelle à ce droit et à cette liberté, toute disposition législative qui eût, par exemple, subordonné la collation des emplois de l'administration centrale à la connaissance des deux langues ». « Pour programme positif, les fractions socialiste et radicale wallonnes adoptèrent la revendication de la « séparation administrative », c'est-à-dire la division du pays en deux régions administratives confédérées dê langue homogène ». Bien qu'il en veuille à l'Opinion Wallonne de ses tendances soi-disant « séparatistes », M. Passeleeq « Aloriarchie ou république — Etat unifié, fédéral, eu mixte — ... la communauté politique peut différer de forme selon les peuples et en varier suivant les époques : l'essentiel est qu'elle soit voulue telle quelle par l'ensemble des citoyens eju'elle groupe ». (CENSURE) Je ne discuterai pas — faute de place — la partie de l'ouvrage de M. Passeleeq traitant de la formation historique de la nation belge. Je ne retiendrai de son exposé que ces deux conclusions : 1° Les caractères les plus saillants du droit politique interné de la Belgique actuelle sont tout juste cette ampleur des libertés locales et cette énergie de l'esprU pairticulariste. » « 2° C'est un fait que l'Etat belge, quoique parvenu à l'unité et à l'indépendance politiques, est demeuré hétérogène dans sa composition ethnographique : et môme ses deux groupes intéressants ont actuellement leurs pôles respectifs de régulation linguistique et (1) La psychologie des individus et des sociétés de Taine, p. 136.

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Cet article est une édition du titre L'opinion wallonne: journal belge, indépendant appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Paris du 1916 au 1919.

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