L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1917, 25 Août. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/7p8tb0zs54/
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3ême Année N°. 1036 S cents SSSfliirrBéïfiSÎ 22£ï «HfTSMt î©ti L'ECHO BELGE Journal «naotitSien du malin paraissant en MoSlandle., L'Union tait /a Fores, Eelae est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées <rw* E-ïti^eiin cié5 rcdâctiosî. N Z VOOBBURCVVAL 334-240, AMSTERDAM. Téiéphoness 2797 et 177.^. Rédacteur en OheS: Gustave Jaspaerfs. ( Charles Bernard, Léonais Pîerardl. Comité de Rédaction: < , __ . _ - f René Chamlbry, Emiîs Painparé. >Ù&VJ& UOi MU M G sauve* W& V £&KÈJBHii&B pour les a«riOiraces, abonnements et vente au numéro, s'adresser it l'Administration dai jonriiaï: N.Z. Voorburâwa! 234-24Û, Amsterdam Abonnemenîs : Hollande fl. 1.50 par mois. Etranger fi. 2.00 par mois Pour !es militaires au front et les militaires internes en Hollande fl. 0.7£ par mois payable par anticipation. Annonces: 15 cents ia ligne. Réclames: 30 cents la ligne. Lettres à Camille i. Huysmans ! Vous avez trouvé le temps, à btocknclr entre deux interviews accordées à d ©oirespondanta allemande, autrichien hongrois ou ,,hollando-scandinavps'' et 01 tranquillement, voua envisagiez comme pr idiaine, veire désirable, l'insurrection de classe ouvrière en France, en Anglet-err en Italie — vous avez trouvé 1© temps d . prire a votre journal d© La Haye une letti où vous voue occuper ck> ma petite personn à propos do certain incident qui s est d. roulé récemment au camp de Zcist. Il sera indécent en ca momunt, d'entretenir i lune querfelle pîr3cnnelle qui n'existe d ai leurs, je lo jure, que dans votre esprr Qu'est-ce que tout cola vu des lmiitoura c (Verdun eu du plateau de Craonne, ou tac du seuil d'un hôpital de campagne d o monte la longuo, l'interminable plaint d'une misère humaine qui ne fut en aucu (temps égalée V Mail il s'agit bien de moi —- et de vous 'Qu'est cela au regard de ce qui se passe e ce moment de par le mend-e? Vous laissx systématiquement entendre que l'en vor chercho une querelle personnelle, que d< socialistes voua dénoncent par haine a Vindicte publique. Allons donc ! V ous sa-ve bien qu'en ce qui me concerne cel n'est pas vrai et qu'au contraire,^ depa] deux ans, malgré lies divergences d'opinion sur la guerre ot l'Internationale, j'ai tôt jours fait le départ publiquement entr votre personnalité et la dangereuse marott qui vous possède. Depuis quelques mois, de puis la convocation de Stockholm, cela es devenu bien difficile. Et puis, comme 3 n'ai Das le secret do la résignation tihrt tienne, et que je n'entends point ix>usse l'oubli des injures jusqu'au poirisme te. stcîen, je ne puis oublier que votre organ personnel qui déshonore ici les^ noms de £k cialiste et de Belge n'a cesse do déverse les plus grandes malpropretés : sur mo: comme d'ailleurs sur tous les socialistes bel ex» qui essayèrent, en exil, de rester en bai monie de pensée avec la majorité de leui camarades du pays envahi. _ i . . Vous saurez peut-être un jour combien d fois, avant la guorre, j'ai essayé de corr: ger, de modérer le jugement que portaiec sur'vous nos camarades socialistes du Bornage, dont vous raillez si facilement l'idéi lisme républicain, les sentiments francoph les, la défiance à l'égard des théories et d< méthodes allemandes et qui vous déte6taieï unanimement à cause de votre germarioph lie avérée, de votre flamingantisme agréés et de vos allures do Robespierre, de Fo\ quier-Tinville à la manque. Ces allurt n'impressionnent que les pâtes molles d genre de ce brave Henderson dont voi avez dû fameusement ,,bourrer le crâne" Stockholm, quand il y est passé. Quand au début de 1915 vous vîntes pou Ha première fois en Hollande durant la guei re je fus bien heureux, do vous revoir. Vor eouvenez-vous de notre longue promenade un dimanche d'hiver, dans le bois de L Haye? Nous causions de Marx, du socialism et de la guerre. Vous étiez alors on ne peu plus „union sacrée", vous entrevoyiez un heureuse fin à notre empoisonnante questio: des langues, vous contiez avec une indigna tion qui paraissait frémissante certaine atrocités commises par les Allemands e [Belgique et comment notamment un de vc amis d'enfance avait été exécuté dans votr village natal. Vous n'aviez pas de moi assez durs pour stigmatiser la félonie d certains socialistes allemands et par exempl •de ce Muller, aujourd'hui rédacteur e chef du ,,Vorwârts", qui, à Paris, le 3-1 jui let ou le 1 août 1914, si je 110 m'abuse, ar nonçait que les socialistes allemands vott j-aient contre les crédits de guerre et sai: raient bien empêcher la catastrophe. Cependant, à quelque temps de là 30 fus surpris do certains de \c propos touchant l'Internationale e Î'Alsace-Lorraine. Selon vous, c'étai pour colle-ci exclusivement qu'on s battait. ,,Valait-il pas mieux en finir? De milliers d'hommes devaient-ils périr sur le champs de bataille pour que fût décide 1 6ort des deux provinces perdues par 1; France en 1871 ? Puisque les fronts sem ■blaient impénétrables, quel grand rôle étai dévolu à l'Internationale si elle pouvai faire cesser la guerïe!" Ce qui m'inquiétai surtout, 0'était de vous entendre invoquer à l'appui de votre théorie, l'opinion de cer tains Allemands employés dans l'administra tion civile ou à la Politische Abteilung d> Bruxelles, anciens journalistes à faux-ne libéral. Vous étiez fier de répéter les propo pleins de défi, irrévérencieux pour l'Allé magne que vous teniez à ces messieurs le occupants, ,dans leurs propres bureaux. A part moi, je me disais qu'ils avaient intérê à flatter, à tolérer votre tempérament com ibatif, votre esprit acerbe, pour pouvoi] mieux ensuite, à petites doses, vous inocule] fo poison dont la recette se formulait comm< suit (je les entends d'ici): „Ah ! quel granc rôle historique l'Internationale peui 'chouerl" Combien grande alors fut votre erreur, combien elle est grande encore! A supposer qu'on so batte encore exclusivement pour l'Alsace-Lorraine, voye2 comme les conceptions dos socialistes dane }es deux camps s'opposent violemment. Le dr. Paul Lensch, un socialiste impérialiste ' aIWvah/U ^unrèfi âuûuel Scheideroaca pa- | raît un révolutionnaire dangereux, écril ! dans le dernier numéro de la ,,Glocke". ■ ! reproduit con amore par la ,, Gazette d « Cologne": Le droit des peuples à disposeï d'eux-mêmes, appliqué à la question d'Al- 1 saoe-Lorraine, ne peut évidemment dire -.g que ceci: le peuple allemand doit décidei 3 j lui-même si rAlsace-Lorraine continuera t' à faire partie de l'Empire ou pas." y[ Quelle dérision! Quelle impudence! a Dans le même temps qu paraissaient ^ 02a lignes cyniques de Lensch, les socialis-•' tes alsaciens-lorrains, réfugiés en France. 0 Charles Adler, Georges Weill, Léon Blum, Adrian Vober, d'autres encore, •' adressaient à Branting ce mémorandum j. énergique dans lequel ils réclamaient le ^ retour pur et simple de l'Alsace-Lorraine [_ à la France, repoussant même le plébiscite. MaÎ3 il s'agit bien de l'Alsace-Lorraine ' 0 A l'heure actuelle où l'Allemagne encer-,A clée tient entre ses mains la Belgique, le ù Nord de la France, la Pologne, la Rouma-3 nie, la Serbie, et que nous avons pour a contrebalancer ces gages territoriaux l'empire des mers et les colonies allemandes, î les -puissances de proie de l'Europe centrale Q n'omit pas abandonné encore leurs idées de 2 domination et de conquête. L!indépendance s de la Belgique notamment n'est pas assurée s du tout. On attend encore la première dé-a claration officielle allemande en assurant z la restauration. Au contraire! Il semble a que le ton belliqueux soit redevenu de mise s en Allemagne depuis la chute de Bethmann-s Hollweg.. Celui-ci, qui passait pourtant pour tiède aux yeux des pangormanistes, 0 tenait à Gérard, l'ambassadeur d'Amérique, 0 au début de cette année» des propos dont il faut conclure que lui, Bethmann, le t ,,modéré", n'était pas partisan de la e restauration pure et simple de l'indépen-_ dance de notre pays. (Zitze un peu comment r pensent les autres !) La révélation, par Gérard, de ces décla-0 rations de l'ex-chancelier, a produit ces jours derniers en Angleterre une telle r impression qu'on lui attribue le revirement qui vient de s'opérer au sein de la Fédé-. ration des mineurs qui fit pencher lai ba-_ lance en faveur de la participation à la s conférence de Stockholm et qui, changeant d'avis, demande maintenant que la décision e sensationnelle du Labour Party soit rap-. portée. t Ce que l'Allemagne espère de Stockholm, . comme de l'intervention du pape, la Ga-i- zette de Cologne'i journal modéré, vient de [_ le dire sans ambages. On espère que ces rs manifestations pacifistes auront brisé. de t telle sorte le ressort moral des peuples et i„ des armées chez les Alliés, qu'il faudra bien if que les diplomates s'assoient autour du ta-pis vert à bref délai. Alors, sans que l'Aile-!S magne ait fait connaître ses buts do guerre, u ces revendications, l'Allemagne, détenant de s formidables gages territoriaux, ira s'asseoir à, à la table des négociations et, menaçante ou insidieuse, fera valoir ces gages.... Or, r une fois qu'an négociera, il faudra aboutir: v. on n'aura plus les poilus aux tranchées g après cela. Eh bien, croyez-vous, Huysmans, que, de a cette conférence, il puisse sortir une cote e mal taillée, dans le genre de celle que vous k préparez à Stockholm? Croyez-vous qu'on 0 puisse y faire une paix qui ne 6oit pas la x paix, qui expose l'humanité à revivre encore r une fois les horreurs, les calamités dont g nous sommes témoins depuis trois ans. Ja- 1 mais plus, never more! s Vous vous plaisez,, mon cher Gasparri 0 rouge, à justifier votre conduite depuis trois g ans en citant à tout propos et hors de pro- 0 pos une parole que le pauvre et grand Jau-e rès vous aurait dite un jour: ,,Jurez-moi, Q Huysmans, que, quoi qu'il arrive, vous res-l_ terez à votre poste". Il est toujours dange-_ reux de jouer du cadavre. Qui vous dit que, y. quand Jaurès parlait ainsi, il pensait à la . guerre possible et surtout à une guerre d'odieuse agression comme celle-ci, avec la violation cynique de la neutralité belge, et g le long oortège d'atrocités en Flandre et k Wallonie, en Lorraine et dans l'Ile-de-k France, en Serbie et en Arménie? Pour qui 3 a lu l'Armée Nouvelle, ce livre proplié-tique, et pour des familiers du grand tribun, , comme ceux qui parlaient récemment à la ^ commémoration de sa mort tragique, il est x certain en tout cas que Jaurès eût été un merveilleux ouvrier de la défense nationale j. dans cette sainte guerre de défense, qu'il eût f. été le clairon, le Gambetta qui a manqué à la t lrance, en no3 temps tragiques. Cessez donc, Huysmans, d'invoquer sa mémoire, pour [ justifier des actes dont nous dirons un mot dans une lettre ultérieure et qui dénotent 3 chez vous une légèreté, une imprudence dont 5 vous pourriez bien avoir à vous expliquer un jour. Louis Piérard. «O ■ i la mis i! lias morts. Environ 50 soldats belges décédés à Londres ont été inhumés au cimetière de St.-Marys; dans Une patriotique pensée, Mgr. Carton de Wiart a acquis, sous les auspices de la légation de Belgique, une importante 1 concession à perpétuité afin d'apporter à 1 nos héros une sépulture durable et décente. Un Comité pour l'entretien de cette tombe a été désigné et dimanche dernier a eu lieu l'inauguration. Mgr. Carton de Wiart a béni la sépulture et M. Henri Davignon y a prononce quelques paroles pour rendre hommage à nos graves gui dorment en terre ami§| En Belgique Les déportations. Les renseignements de plue en plus précis que l'on parvient à recueillir sur la situation des civils belges déportés en Allemagne pour travail forcé projettent une lumière définitive sur la condition ' affreuse qui leur fut faite systématiquement par les autorités allemandes dans les camps où elles les enfermèrent. Les déportés belges ont été dirigés sur sis camps, parmi lesquels celui de Soltau. Dès leur arrivée dans ce camp, les autorités militaires ont engagé les déportés à signer un contrat de travail. 'Sauf de très rares exceptions tous ont refusé.. L'aumônier catholique allemand, dans son sermon du dimanche, a également engagé ces malheureux à 6igner un contrat de travail, mais il a été hué. Après cet insuocès, les aoportés ont été pour la plus grande partie dirigés sur do petits camps dépendant de Soltau: Konigsmoor, Teufelsmoor, Liclitenhorst, etc. Défense fut faite aux commandants de ces dépendances do permettre aux soldats qui s'y trouvaient de donner un supplément de nourriture à leurs malheureux compatriotes. Or, la nourriture que donnait l'autorité militaire était tellement insuffisante qu'au bout de quelques jours plusieurs déportés tombaient de faiblesse. Bientôt les infirmeries furent bondées et on dut se décider à envoyer les plus malades au lazaret central de Soltau. Malgré Cette mesure, plusieurs moururent dans les infirmeries et un certain nombre dans les baraques. Un nombre assez considérable périrent en route vers -Soltau. Dans la dépendance de Liclitenhorst, il y eut 30 cas de mort. Dans une seule baraque d'une dépendance, 9 hommes furent gelés en une nuit et plusieurs dizaines engourdis. A Soltau même, plusieurs hommes moururent dans les baraques ou à l'infirmerie du camp des déportés et presque tous ceux-ci sans les secours de la religion, car le prêtre belge, aumônier au camp de6 soldats, no pouvait pas mettre 1e pied au camp des civils. Au lazaret, il y avait en moyenne 3 morts par jour pendant un mois., Le mois suivant, il y en avait 4 par jour en moyenne. On a compté jusqu'à 11 morts en un seul jour. Voyant cette mortalité effrayante, les commandants des petits camps ont décliné toute responsabilité et les déportés ont été, les ure après les autres, réexpédiés à Soltau. La nourriture du camp de Soltau était de beaucoup supérieure à celle des dépendances, et cependant beaucoup de déportés y périrent encore de faiblesse. Finalement, on augmenta la ration de 100 gr. par jour - et on permit aux soldats d2 donner un supplément de nourriture à leurs compatriotes. A partir de ce moment la mortalité diminua considérablemena. Beaucoup de déportés furent d'ailleurs renvoyés en Belgique. Il est à remarquer qu'il n'y a pas eu d'épidémies. Au-dessus des lits des malades se trouvait presque partout ,,Herzenschwache" (faiblesse du coeur), ,,algemeine Schwache" (faiblesse générale). Il y avait également un assez grand nombre de pneumonies et de pleurésies. Les médecins n'étaient pas animés dè mauvaises intentions, mais ils étaient manifestement découragés par leur impuissance. Us n'avaient ni nourriture convenable, ni médicaments pour leurs malades. De pauvres malheureux, qui ne pesai ont certainement plus qu'une trentaine de kilos, recevaient du pain noir et une soupe grossière. Comme la chapelle où l'aumônier belge pou-j vait officier se trouvait au camp des soldats, les corps des déportés morts devaient passer de la morgue au camp des militaires. Mais comme ces longues files de cercueils émotion-raient les soldats, au bout a'un mois l'autorité défendit de porter les corps à la chapelle : on les porta alors de la morgue au cimetière. Tout h coup, au milieu de ces misères (î! y avait- 500 malades au lazaret. 4 morts à la morgue et 3 moribonds venaient d'être administrés), l'aumônier catholique belge dut quitter brusquement le camp, sans aucun1 motif. L'immense camp resta sans prêtre! Tel était le sort fait aux déportés belges par les autorités allemandes, dans le moment même où elles protestaient de les traiter avec humanité.* * * Les 'déportés péages 'dans les 'mines allemandes. — Retenue d'argent lorsqu'ils n'atteignent pas à la production fixée. — Les malades sont soignés à la matraque et à la diète. — Ils doivent payer le combustible pour leurs lampes et les verres. — Nourriture insuffisante et mauvaise. Un Bruxellois, 30 ans, marié, sans enfants, ouvrier en petite chaudronnerie, déporté comme chômeur au commencement de décembro 1916, a déposé comme 6uit : ,,Le3 usines Chariot, Bouillon et Peete% fonderies et ateliers de construction, travaillaient encore, les deux dernières firmes trois à quatre jours par semaine. La première (Oharlet, rue de Birmingham, doit le propriétaire, M. Charlet, est en Angleterre), travaille régulièrement. On y fabrique des ressorts de wagons de chemins de fer qui sont achetés par les Allemands. ,,On a réquisitionné des tours mécaniques chez Charlet; chez Bouillon on n'a encore rie"- enlevé. ,,Toute la population ouvrière désire voir ^écraser l'ennemi; elle souhaite voir les Belges et les alliés y consacrer tous leurs efforts.,,Lorsqu'il a été déporté au commencement de décembre 1916, il y avait dans le même train environ 500 déportés de 16 à 55 ans, tous de la classe laborieuse. Chargés à 4 heures du matin, ils sont arrivés à Herbes-thal à 10 heures du soir; on les dirigea sur Oberhausen où ils sont arrivés le 10 décembre, à 5 heures du matin. Ils reçurent à Herbesthal un bol de soupe d'orge. Us fu-jïent invités à eiguei; des engagements d'abord à Bruxelles; ensuite, à Herbesthal, les demandes furent renouvelées, accompagnées de distribution de cigares. A Oberhausen, ils furent logés à 60 dans une maison de logement. Ils y restèrent trois jours. Alors on les conduisit à Osterveld (Westpha-lie), à la mine, où ils furent obligés de signer un engagement. Certains ayant cédé devant la menace, les autres durent se résigner. A partir de ce moment, le témoin travailla - dans la mine comme hiercheur. Ils y travaillaient complètement nus. Le travail était dur; la production était fixée; faute d'y atteindre, on leur retenait 3 Marks; ils étaient logés à 400 dans une baraque. ,,Pendant son séjour on ne put jamais obtenir un nouveau drap de lit. A 5 heures, on descendait à la mine. Celui qui était indisposé et ne descendait pas recevait, à 8 heures, la visite des gardes qui, avec une matraque, les battaient et les enfermaient pour toute la journée, sans nourriture, dans une cave. En cutre, ils étaint astreints à payer 3 M. d'amende à la mine, plus 6 M. à la commune; d'après le contrat, ils devaient recevoir 7 M. 50 par jour, irrais on les payait .6 M. Pour 3 mois, il a payé 37 M. 40 de contributions, plus 18 M. par mois de retenue, à la mine, pour les femmes des soldats. Pour le ménage il payait 1.85 par jour, pour manger des choux-navets à midi et le soir; le pain, il devait l'acheter (500 gr. pour O. M. 20); le logement, enfin, se payait 0.25 M. par nuit. ,,Dans la fosse, il y avait des prisonniers français, belges, anglais et russes. Ceux-ci étaient particulièrement battus et maltraités. Il y avait aussi beaucoup de Polonais." Un habitant du Hainaut, âgé de 35 ans, marié, père de deux enfants, évadé en Hollande vers la mi-mars. 1917, a témoigné comme suit : ,,Le 2 octobre 1916, Maubsuge, où il se trouvait alors, ayant été déclaré „zona d'étape", il ne put en sortir et fut pris dans le tas avec des jeunes hommes de 18 ans et des hommes de 45 ans; il fut déporté le 7 cctobre 1916. Ouvrier mouleur de son état il préféra travailler à la, mine que d'être versé dans une usine de munitions. ,,Aveo 25 autres Belges, des prisonniers militaires français et lusses, il fut envoyé à la mine de Wehofen (Rheinland). Le travail n'était que de 8 heures et ils produisaient le moins possible. ,,Le premier mois, ils. étaient considérés comme prisonniers et conduits à la' mine sous escorte. Le payement était peu rémunérateur : 1 Mark par jour, 500 grammes de pain no^r et une gamelle de soudo au rutabaga. On leur fournissait les 6abots et les vêtements de travail en toile, mais, par contre, ils devaient paver le combustible pour leur lampe à benzine et les verres de lampes qu'ils brisaient. Les prisonniers français et russes étaient particulièrement maltraités; quelques jours avant son arrivée, 2 soldats français qui regardaient évoluer un aéroplane furent tués, sans motifs, par une sentinelle. ,,Les prisonniers «civils qui se refusent à travailler sont envoyés au camp d& Friede-rikfeld où ils couchent sur la planche et ne sont presque pas nourris. ,,Les déportés qui travaillent reçoivent, après un mois, leurs cartes de ravitaillement comme les indigènes. Le kilo de lard se paie 16 M^rks." A BruxelSes Grand et légitime succès pour l'exposition des produits de la culture maraîchère commerciale de ceux des invalides soutenus par l'Oeuvre de la Villa Parmentier qui habitent Nivelles et les villages environnauts, logeant chez leurs parents, ou en ménage, et à qui les cours _ 6ont donnés sur leurs propres terres, celles-ci soit bien paternel, soit achetées par l'Oeuvre à leur bénéfice. • Un hall coquet, où figurent à profusion des spécimens vraiment admirables de tous les légumes, témoigne avec éclat de l'extraordinaire profit avec lequel les seize exposants ont suivi les cours de M. L. Saublens. L'entreprise de cçs cultures fut une heureuse inspiration. Certains invalides se seront déjà fait au bout de l'année de 4000 à 5000 francs, et cela par la mise en pratique de: cours commencés lo 20 octobre dernier! Ignorants du métier, c'étaient des maçons, menuisiers employés, mouleurs en fonte, etc. Aujourd'hui, ils sont passés maîtres! Le record est détenu par J. B. Van Huffelen, ancien carreleur, d'Ophain, qui a cultivé une superficie de 45 ares 90, dont 1S ares S0 en pommes de terre, haricots, etc., et obtenu sur le reste un total de 23,830 choux, chicorées et autres grandes plantes maraîchères.On ne peut rêver exposition plus sensationnelle en temps de disette! * * * Les comités des oeuvres do ravitaillement de l'agglomération bruxelloise sont unanimes à faire cette remarque quo le nombro des cartes de ménage égarées quotidiennement dépasse toute tolérance. Certains d'entre eux se sont mis à sévir, notamment Saint-Josse-ten-Noode,- dont nous avons signalé récemment les mesures prises contre les ménagères distraites ou négligentes, et s'appliquent à calmer la fièvre de remplacement do cartes perdues. La commune do Saint-Gilles publie aujourd'hui que, dorénavant, la délivrance de duplicata de cartes de ravitaillement donnera lieu à la perception d'un droit de 1 franc. De plus, si les duplicata se perdent une nouvelle fois, ils ne seront plus remplacés du tout. Ces mesures do rigueur sont do toute nécessité, si l'on se rend compte, que chaque carte égarée peut devenir un instrument de fraude .entre des mains malhonnête^ A Anvers Le 31e bulletin du service communal d'h giène donne les chiffres suivants pour là senu ne du 20 juillet au 4 août : Naissances, 41, do 2 appartenant à la population flottante (u: naissance gémellaire) ; décès, 62, dont o da la population flottante; mariages, 24. Dans liste des causes do décès nous trouvons les c suivants de maladies contagieuses: rougeole tuberculose pulmonaire, 9. A Gand Le célèbre Heyndrickx, activiste-renég? professeur à l'Université von Bissing, sécrétai général au ministère de l'intérieur, où il usurpé des fonctions qui ne lui revenaient aucun titre, a été mis sur la sellette. Un ho note homme de St. Nicolas, où Heyndrickx e secrétaire communal, avait traité celui-ci coi me il convient, en quelques mots justes cinglants. Il lui avait envoyé à travers la gure une de ces injures de circonstance, que 1 aktivistes n'aiment guère entendre. Hey drickx, fort de la protection des soldats ali mands, a eu le front de se plaindre à des jug belges. Evénement considérable, le procès ■ l'aktivisme ayant été fait en cette circonstan par Mtre Le Bon, qui plaidait pour le défe deur. Evidemment, le ,,lion des Flandres", député traître à sa patrie, Adelfons Hend rikx, prit la défense de son ami et collàbor teur en aktivisme. A la barre — l'affaire éto jugée en tribunal de simple police — défilère des quantités d'hommes politiques, le bourgme tre de -St. Nicolas, des échevins, etc. L'affai est tenue en délibéré. A NÊarraMa* Un'jugement intéressant a été rendu en m tière d'escroquerie par notre tribunal corn tionnel. Quelques personnes, parmi lesquell plusieurs honorables négociants de la vil étaient poursuivies de ce chef, pour avoir fr figurer indûment sur leur carnet d'aliment tion des membres de leur ménage déjà ra1 taillés par ailleurs. Le tribunal a condam certains des prévenus à 100 francs d'amène A IwOiEvaiâffa Depuis que les journaux leur ont appris qi le beurre se vend 25 francs à Bruxelles, 1 campagnards, à l'affût do nouveaux profit deviennent intraitables. Non seulement i augmentent leurs tarifs en conséquence, mais : refusent carrément de livrer leur beurre à Centrale au prix imposé. Lo scandale a pr une telle extension que le Kreischef s'est a contraint de prendre des mesures sévères, af de mettre les villageois à la raison. Des ame des de 500 marks et des peines de trois mois * prison ont été distribuées un peu partout. I plus, dans de nombreux villages un grar nombro de fermiers se sont vu exclure d bénéfices des magasins communaux. Soùs rapport des fraudes et des trafics do toi genre, les cantons de Louvain et de Tirlemo] passent pour les plus mauvais du pays, cause do la facilité des communications. * * # Samedi dernier, un orage épouvantable éclaté au-dessus do la région do Tirlemont de Léau. Uno véritable trombe d'eau s'e abattue sur la campagne, occasionnant di dégâts pour des centaines de mille francs. L'eau, tombant en»cataractes, a tout inond Comme en plusieurs endroits la maladie, d> pommes de terro s'est déclarée, le mal pre dra des proportions effrayantes par suite d eaux qui n'ont pu s'écouler à temps. Lo bl qui n'était pas rentré, a également beaucov souffert. Mais c'est dans les vergers quo trombe a fait des siennes, abattant les frui comme à la gaule. C'est par tombereaux, pi wagons entiers, qu'on a enlevé les fruits ver tombés, qui ont été dirigés sur la capitale, c ils se vendent au prix fort, comme les poin et les pommes mûres. A IMiraairst A partir du 15 courant, le prix de la fari est porté à 69 francs les 100 ikilos et celui < pain à fr. 0.60 le kilo. C'est le plus haut pr atteint depuis le début des hostilités. Si cet augmentation concordait avec une amélioi tion do qualité, on pourrait l'admettre, car faut avouer qu'à présent la qualité laisse fc à désirer. Aua IwIffiraÊsoiiarâ Ceux qui ont de l'argent à Saint-Trond tro vent encore facilement de quoi vivre. Les 1 gumes sont moins chers en notre viUe qu'a leurs. Les Liégeois viennent même en achet ici. Ils nous prennent aussi beaucoup d'oeuf Depuis plusieurs semaines, le prix des oeu est fixé par l'autorité à 58 contimes. Les Li geois le savent. Aussi les ménagères achèter elles leurs oeufs 58 centimes les jours où 1 Liégeois viennent ici. Les autres jours de semaine, qiiand les villageois sont maîtres < marché, nous devons payer l'oeuf à 60 cen mes! On nous demande pourquoi le chou-fis coûto beaucoup moins cher à Saint-Trond qu Liège. Nous n'en savons rien. Ce légume de être importé dans les deux villes. * * * Sait-on que dans le sud du Limbourg 10,0 hectares sont plantés d'arbres fruitiers et q cette superficie augmente chaque année détriment des terres labourables? * * * Le lait est bon et se vend de 40 à 50 cen mes. Comme beaucoup de fermiers livrent le lait à la coopérative du ,,Bocrenbond", il f assez . difficilo pour les particuliers do s' procurer. La laiterie délivre au maximum - demi-litre par jour à chacun de ses clients. * * * Nos écoles primaires seront fermées du 1 au 15 septembre. Dans les villages, on ferme le 13 septembre pour reprendre les cours le 1 octobre. 1 1 1 1 p 1 n 1 » î! f b m m 25 août 1916: Les troupes franco-brita niques progressent danslv. secteur, 'de Maui $as,_ T L'arput historique. nt User de l'argument historique, pour justi-10 fier ses convoitises, est un moyen dangereux et certain gouvernement, qui ne cesse de la s'en prévaloir, pourrait bien, par une appli-cation complète du principe, y perdre ses ' plus belles provinces, qu'au titre de l'hia-toire il détient indûment. Les pan-germanistes n'ont jamais examiné, et pour cause, qu'un aspect de la t, question, encore leur interprétation est-elle re historiquement fausse: si toutes les terres £ sur lesquelles régna le Saint Empire doivent revenir à l'Allemagne, c'est à lempereur d'Autriche de reprendre le speptre de cette n. antique puissance et non pas aux Hohenzol-et lern, ceux-ci redevenant. tout au plus. Fi- ducs de Prusse. es Le duché de Prusee, lui-même, n'est n- que le produit de la spoliation de l'Ordre e- Teutonique; celui-ci n'existant plus, admet-^ tons que l'accapareur garde sa proie; aussi-< ^ tôt surgit une difficulté nouvelle. n_ Le duc de Prusse doit hommage au roi de ]e Pologne, dont il n'est qu'un vassal; d'après e_ le droit historique, il faudra donc que Guil-a- laumo, électeur de Brandebourg (par achat), it duc de Prusse (par spoliation), vienne à it Cracovie s'agenouiller devant le roi de ses s- sujets polonais, aujourd'hui opprimés. re Mais ne faisons aux Hohenzollem nulle peine, même légère, ne discutons plus leur droit sur la Prusse, ni sur les nombreux évêchés allemands acquis pour une sécul a~ a_ risation fructueuse; laissons-leur même leur c- royauté dont ils sont si fiers, bien qu'elle çs fut mendiée longtemps à l'empereur, puis achetée comptant, sans escompte. Malgré cette indulgence, l'histoire ré-^ clame cependant "pour les Suédois la Pomé-^ ranie antérieure, la Silésie pour l'Autriche, Q la province do Posen et une partie de la Prusse occidentale, un mOrceau de la Prusse orientale pour la Pologne, le Schleswig-Hol-stein pour le Danemark, le Hanovre pour ie les Guelfes, 1 ' Alsace-Lorraine, chair vivo 3S' arrachée à la France. ^ Voilà, pan-germanistes, votre argument 1^ appliqué intégralement; acceptez-vous la la solution qui en découle? pour une fois noua is serions d'accord. u Cette fantaisie politique, de plus, qui u dispose des peuples • comme de troupeaux,. j1- manque d'une base stable, car la discussion ^ s'éternisera à fixer l'époque à laquelle l'ar-i(j gument historique doit être appliqué ; ,s quand l'histoire justifie-t-elle la propriété 10 de droit? quand marque-t-elle le sceau de it la conquête? it Se rapportant à l'époque romaine et ci-1 à tant César et Tacite, les Français peuvent revendiquer la rive gauche du Rhin, ancienne limite des Gaules; cette prétention a pour elle l'avantage de la priorité. Par contre, d'après l'argument histori-que, à l'époque des Hohenstaufen (1138-1250) le royaume d'Arles, comprenant la a. Provence, le Dauphiné, la Savoie et la ?s Bourgogne, devra revenir au St. Empire. Procédant do la même manière les An-:s glais, à leur tour, peuvent prétendre à la moitié de la France; il leur suffit de récla-mer le domaine français des Plantagenets. ts Du coup la Normandie, la Bretagne, lo ir Maine, l'Anjou, le Poitou, la Marche, us l'Aquitaine, l'Auvergne et la Gascogne re-ù deviennent fiefs de la couronne anglaise,. îs avec suzeraineté nominale de la France. Les Français alors, répliquant à un, argument qui les chasserait de leur propre terre nationale, sommeraient le roi d'Angleterre 3e de reconnaître la souveraineté française, lu étant donné qu'il est avant tout duc de ix Normandie, par conséquent? vassal du roi de te France, et. Guillaume le Conquérant n'ayant «i- fait qu'ajouter, par la victoire de ses Nor- 11 mands à Hastings, l'Angleterre à son duché français. Rien ne nous empêche de continuer cette argumentation, pour arriver à des conclusions plus ahurissantes encore, tout en nous a- tenant à la vérité historique, mais la preuve é- est faite par l'absurde et suffit, je crois, à 1- démontrer le ' peu de valeur de la thèse 3r allemande. ç' L'argument historique n'est qu'une mau-? vaise raison de conquérant pour justifier le t_ rapt et la spoliation. as Que des peuples, chez qui la force prime la le droit, so réclament les maîtres d'autres lu nationalités parce que les avatars de l'his-tâ- toire les ont placés un temps sous le sceptre [ir .d'un même des~pote, peu nous chaut; la ^ mentalité des alliés est loin do telles idées 11 rétrogrades. Le principe est reconnu, enfin, que ces peuples doivent avoir la libre dispoi sition d'eux-mêmes. jo La liberté, à titre personnel, n'est qu'un iu leurre pour l'homme 6i le groupement national, auquel il appartient, doit obéir à l'étranger. Aussi, plus grande que la Révolution de L1£ 1789, qui libéra l'individu, la Guerre Mon-f diale aux dernières monarchies féodales dé-m livrera les nationalités opprimées et leur fera place au soleil. Courage donc, les meilleurs soldats des et Centraux donnent de toutes parts; les par-ra tisans de la paix blanche, suivis de la se-er quellè des neutres, montent à l'assaut au cri de: „Pas d'indemnités, pas d'an-nexions".Garder tout et ne rien annexer, l'argument historique peut très bipn concilier n~ cela. *-,! JE. W,

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Cet article est une édition du titre L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Amsterdam du 1914 au 1918.

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