L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1916, 17 Decembre. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 12 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/th8bg2jk3c/
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3*m« Année s N«% ?sai «cent» Uiitrancne 17 aecembrc !9i6 I L'ECHO BELGE L'Union fait la Force, Journal quotidien du matin paraissant en Hollande, Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: N. Z. VOORBURQWAL 234-240, AMSTERDAM Téléphone: 2T97. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. „ ... . l Charles Bernard, Charles Herbleî, Comité de Rédaction: > Ren6 Chambry, Emile Palnparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration fiu journal:N.Z.Voorburgwal 334-240, AmstercsBm Téléphone: 1775. . Abonnements: Hollande fl.l.50 par mois. Etrangerfl.2.00parmoic Annonces: 15 cents la ligne. Réclamesi 30 cents la ligne. Un Piège? Laissons aux neutres les commentaires oiseux sur' le ramea\i d'olivier que tend l'Allemagne. Nous ne sommes point hypnotisés'par le vert de cette branche, nous qui n'avons d'yeux que pour le rouge dont est barbouillée la main qui le tend. Deux années et demie de souffrances et de luttes n'ont pas émoussé en nous le sentiment des justes causes qui nous ont fait prendre les armes, et, lion de les noyer sous son œéan d'horreurs, plus cet-océan gonfle sea vagues monstrueuses, plus nous voyons par delà l'Esprit du Mal qui les suscita. A quoi nous sert de supprimer momentanément les effets du mal si son principe reste debout ? Mais à coté de la diplomatie dont c'est le métier de tramer de l'ombre, à côté de ces neutres que les philosophies subjectives allemandes empoisonnent et qui trouveront toujours des formules pédantes pour masquer un pragmatisme asseà vulgaire, il est des forces qui vont se mettre en mouvement pour sauver l'Allemagne sous le prétexte de sauver l'humanité. Nous avons déjà mis én garde les naïfs contre ces tentatives répétées de quelques socialistes de marque de renouer les liens de l'Internationale rompus le 4 août 1914 par les socialistes allemands. A ce moment la violation de la neutralité de la Belgique, que M. de Bethmann-Hollweg justifiait au nom de la loi de nécessité, constituait un crime ni plus ni moins détestable qu'à l'heure présente où il est définitivement acquis que ce crime n'a servi de rien. Nous ne jugeons point, nous, des mauvaises actions sous l'angle du profit qu'on en peut tirer. Et c'est pour cela., sans méconnaître le mérite relatif de cette minorité qui s'est lentement formée au sein de la sozial démocratie pour répudier après coup une complicité gênante, que nous avons le droit, dans l'état actuel des choses, de considérer tout rapprochement avec ' ces hommes comme le reniement de notre idéal. A cet idéal nous avons sacrifié nos richesses et le meilleur de notre sang. Ceci n'est* pas une phrase, s'il est vrai que la chose a été répétée si souvent qu'elle ne fait plus que frapper l'oreiller sans pénétrer jusqu'au coeur. Songeons à nos morts, oui, songeons surtout au meurtrier. Que celui-ci, brusquement, nous demande d'oublier son crime, ce n'est certes point par remorde puisqu'on ce moment même il veut encore nous en faire porter la responsabilité, c'est tout simplement parce qu'il se rend bien compte qu'il ne peut plus en tirer de profit. Toute tentative qui contribuerait à lui assurer le bénéfice de sa situation militaire momentanée et qui lui accorderait en tous cas l'impunité constitue un outrage à nos morts, un outrage à notre conscience d'honnêtes gens qui ont tout sacrifié pour une idée dont la paix allemande proclamerait la faillite. Aussi nous devons être sur nos gardes. Bt oe n'est que sous l'angle des considérations qui précèdent que nous pouvons accepter la réponse du comité exécutif du bureau socialiste international à Emile Vandervelde que nous avons publiée récemment. Que des socialistés neutres fassent appel aux socialistes allemands pour les obliger de se prononcer sur les déportations en Belgique, c'est parfait. Mais qu'à la suite de l'intervention d'Emile Vandervelde l'internationalisme, auquel les socialistes allemands ont tordu le cou, le 4 août 1914, tente de renaître de 6es cendres, c'est une manoeuvre, une habileté si l'on veut, qu'il est nécessaire de dénoncer. ,,Si les partis, y est-il dit, des principaux pays belligérants nommaient chacun un délégué pour constituer à La Haye une commission qui travaillerait sous la direction du Comité Exécutif du Bureau Socialiste International, nous aurions là un Bureau central qui fournirait aux représentants socialistes dans les divers parlements les documents nécessaires pour obtenir des gouvernements la suppression de nombreux abus." Les auteurs de ce projet savent si bien quelle est l'objection qu'on va leur faire qu'ils éprouvent le besoin de réfuter d'avance l'argument. ,,Nous désirons dire nettement et clairement que cette Commission n'aurait pas le moindre caractère politique. La politique est de la compétence du Bureau Socialiste International, dont les partis de France et de Grande-Bretagne n'acceptent pas encore la convocation. Il s'agit, en l'occurrence, de créer un véritable Comité de secours, dont le but exclusif est d'adoucir et de prévenir les maux de la guerre qui frappent en premier lieu et le plus durement la classe ouvrière." Ah 1 oui, la philanthropie est une belle çhoee. Mais> sans aller jusqu'à l'assimiler à cette autre belle chose: la liberté, pour avoir l'occasion de répéter avec Mme Roland: Que de crimes on commet en ton nom ! ce ne serait pas la première fois que la philanthropie, même sincère, servirait à couvrir une politique ténébreuse et louche. Nous en avons un bel exemple dans ,,Volks-opbeuring", où la charité sert de pavillon à une abominable campagne de désagrégation nationale. Et qui ne'voit le !*• socialistes allemands veulent causer. , Dame, ils ne sont pas plus impérialistes que l'empereur qui veut causer lui aussi. Le kaiser a informé de son désir les gouvernements alliés par l'intermédiaire des ministres neutres. Les socialistes allemands, eux, s'étaient adressés à M. Camille Huysmans. Mais celui-ci manque-t-il d'autorité ou de persuasion? Il a été assez mal accueilli en France et en Angleterre. Aujourd'hui l'occasion se représente avec plus de chances de succès et voyez la similitude : Que les alliés refusent^ de prendre en considération l'offre de négocier que fait l'Allemagne, et l'on fera retomber sur eux la responsabilité de la guerre. Qu'ils acceptent, et l'AJle-nmgne atteint son but : on discute. De même que les socialistes français et anglais refusent de se faire représenter ' au sein du comité dont le comité exécutif de l'Internationale préconise la création, et c'est sur eux, sur nous, que l'on voudra faire peser tout l'odieux des crimes allemands. Qu'#s acceptent. et voilà enfin le rêve de M. Camille Huysmans réalisé: le contact est rétabli. •Y a-t-il plus que de la similitude, une véritable connexion entre cette offre de paix de l'Allemagne et cette nouvelle tentative du bureau de l'Internationale de renouer les relations entre les socialistes des divers pays en guerre? Scheidemann est à l'heure qu'il est plus près de Bethmann-Hollweg que Basserman ou que Kampf ou Westarp. Ce n'est pas la première fois que les socialistes allemands, patriotes avant tout, proposent de se faire les instruments de la politique allemande. Mais les socialistes des puissances de l'Entente ont suffisamment montré dans le passé qu'ils étaient d'aussi bons Belges, Français, Anglais, Italiens, Russes, que les Allemands, eux, sont bons Allemands. Leur sens national, leur perspicacité, ce sentiment net et précis qu'ils ont de la situation, les empêcheront de tomber dans le traquenard. Charles Bernard. , «w j ■ Le Salon d'Art Belge Hier après oiidi, à 2 heures, s'est ouverte au Stedehjk Muséum l'exposition d'Art Belge. Assistance nombreuse et choisie. Etant donné les circonstances, l'inauguration s'est passée très simplement. Néanmoins M. le baron Fal-lon, ministre de Belgique, avait tenu à donner un (haut témoignage .de sympathie à l'oeuvre accomplie par les organisateurs et avait tenu à assister à l'inauguration. Il a été conduit à •travers les salles par les membres du comité, MM. Baard, conservateur au Stedelijk Muséum, MM. Wytsman, I. Opsomer et Guilbert. Assistaient encore à la cérémonie MM. A. van der A a, consul général de Belgique à Amsterdam, Dekkers, vice-consul; Delhez, président de l'Union Belge. Parmi les nombreux artistes MM. Le Fauconnier, Paerels, Canneel, Ost, Schmalzigang, Verbeek. Bosiers, Déni, Vierin, Gauweloos, Van den Berg, De Smet, Verniçire, Yaai der Swaelmen. Beaucoup d'autres personnalités encore, dont les écrivains Cyriel Buysse et le professeur Léo van P%uy-velde.L'impression unanime sur l'exposition est vraiment excellente. Pour la Noël et les Etrennes de nos soldats au front Montant des listes préeé- dentés: fl. -V 732.90 frs. Pas de paix boche 2.50 fl. E. F 0.25 » » Un message embarrassant De l,„Echo de Paris": On a de curieux détails sur la visite que Mgr. von Gerlaoh a accepté de rendre, en 6a qualité de prélat préposé à la garde-robe pontificale, aux cardinaux nouvellement nommés. On sait que la coutume canonique veut que dans la soirée qui suit le Consistoire un prélat se rende auprès des nouveaux élus pour leur remettre le chapeau. A l'occasion de cette cérémonie, des compliments sont échangés et lo cardinal offre au porteirt1 de la barette un présent en espèces. Or, von Gerlach, ayant visité d'abord les cardinaux italiens, se rendit tranquillement au séminaire français. Mgr. Du bourg, archevêque de Rennes, en 6a qualité de doyen, répondit aux compliments du prélat allemand. ,,Je vous prie, dit-il, de remercier le Saint-Père de l'honneur qu'il a fait à l'évêché français en accordant la pourpre à trois de 6es représentants. Sa Sainteté a témoigné ainsi sa sympathie pour la France efc a donné une confirmation éclatante aux déclarations fafites dans son allocution au Consistoire. ,,Nous répéterons à nos fidèles les paroles du Saint-Père: Gesta Dei per Francos (Dieu agit par la France)". Mgr Dubourg termina ainsi 6on discours: ,.Je vous prie, Monseigneur von Gerlacli, de remercier particulièrement Sa Sainteté pour la protestation formelle qu'elle a élevée en faveur des victimes belges des atrocités allemandes!''aa m mm n y a un an 17 décembre 1915 : Les trçnt-pes italiennes débùrqucn-t en. Albanie^ En Belgique. Le travail forcé Pendant une interview accordée au correspondant du ,,New-York Times" à Berlin, von Bissing, gouverneur général de Belgique, a essayé de justifier les déportations des Belges en* Allemagne. Avec un cynisme inébranlable et comme comble à l'esprit de domination qui opprime la Belgique, il a déclaré que les déportations de ce malheureux peuple étaient ,,une réelle bénédiction pour les ouvriers du pays", que ,.les mesures avaient été prises afin d'assister les familles restées en Belgique et que, du reste, les déportés seraient mis à même d'envoyer dans le plus bref délai de l'argent aux leurs". Apparemment von Bissing considère donc cette façon d'agir comme une action philanthropique plutôt que de reconnaître que les Allemands nourrissent leurs esclaves pour bénéficier du travail qui leur est imposé et il ajoute, comme argument 6ans réplique!!..., ,,le salaire payé aux ouvriers est en moyenne de 8 mks par jour"; ce'n'est certes pas trop pour vivre dans un pays où tout est beaucoup plus cher que partout ailleurs, surtout s'il faut encore trouver moyen d'assister les siens en Belgique. | De plus, il est plus que douteux que leur sa-; la ire soit tel. L'Allemagne a essayé de ce système de travail forcé en déportant les Belge9 comme elle a fait avec les juifs lithuaniens et le sort que ces malheureux ont à suibir montre à quel point les affirmations allemandes sont fausses et trompeuses quand ils répondent aux protestations adressées de toutes parts contre leurs agissements en Belgique. i En Belgique, ils ont agi comme en Lithua-nie, où ils déportent dans des camps tous ceux qui n'accueillent pas favorablement l'invitation à travailler p'our eux. L'autorité les fait arrêter sous prétexte qu'ils sont suspects. I£n Lithuanie tout l'argent qu'on envoie aux déportés passe à la communauté et non aux destinataires; il est du reste confisqué aussitôt par l'autorité militaire en vue de payer des amendes de tous genres. Chaque jour les Allemands affichent de nouvelles réglementations ,en .Lithuanie et ces pauvres gens, qui ne connaissent que la langue juive ou le russe, enfreignent fréquemment les ordonnances sans le savoir ; les amendes sont très fortes et payées par. la communauté. Cela nous prouve bien la mauvaise foi des Allemands quand ils expliquent les déportations des Belges et nous pouVons aisément nous figurer combien ces pauvres malheureux toucheront effectivement do cette magnifique semme de 8 marks. # * * Les Boches ne sont pas encore satisfaits d4es razzias effectuées à Bruges. Ils viennent de faire une nouvelle levée de ,200 hommes. Cette levée s'est effectuée... par lettre! Trente civils seulement répondirent à Cette invitation. Les autres furent arrachés à leurs foyers, pendant la nuit, 6ans qu'ils eussent le temps même de se préparer, au départ, 6ans qu'ils pussent prendre les vêtements indispensables à un long séjour en pays ennemi. •X- -K- * Tous ceux de nos ouvriers qui ont refusé le travail forcé sont traités comme des prisonniers, mal nourris et malmenés, # -X- •* Pour favoriser l'industrie et le commerce belges — comme dit plaisamment von Bissing — ses 6ous-ordres ont enlevé les rails des tramways vicinaux qui desservent les localités situées au sud de Bruxelles. * * ■-* Le cardinal Mercier est très ému des horribles mesures prises par le chef esclavagiste von Bissing-Kassongo. On le voit parfois, dans les campagnes, ■venir apporter la consolation à de pàuvres familles éplorées. Au c. i-mencement de ce mois il s'est rendu a Aer-schot, où il assista aux razzias. Des témoins prétendent que le cardinal se retira, attristé par des scènes semblables à celles que le monde civilisé ne voulut pas tolérer'de la part des Arabes. L'information d'après laquelle le cardinal ne pouvait plus quitter l'archevêché est controuvée. Mais, à la lettre de von Bissing du 23 ' novembre, Mgr Mercier a répondu le 29 par une missive digne et énergique, que le gouverneur temporaire ne fera certainement pas encadrer 1 •X- ■5r vr M. Anton Parker, qui fut, en 1904, leader du parti démocratique et adversaire de Roo-seveJit, a participé comme principal orateur à un grand meeting en Amérique contre la déportation des Belges. ..Lorsqu'on fait la guerre, déclara-t-il, en partie pour réduire les civils en esclavage, lorsque la force, la nécessité ou la cruauté prescrivent ces actes, il semble qu'il soit inutile pour l'avenir de l'humanité que, comme on le propose, des conventions maintiennent ou restaurent la paix !" \ if. Choatte, ancien diplomate, avait envoyé une lettre dont lecture fut donnée au cours do la séance. Il y était dit que la déportation des Belges était une des cruautés les plus féroces* de l'histoire. M. Choatte fit appel à tous les Américains pour appuyer la tentative du président Wilson en vue d'y mettre fin. Rappelant l'avis des milieux gouvernementaux d'après lequel les Etats-Unis ont épuisé tous les moyens diplomatiques dans leurs relations avec. l'Allemagne, M. Choatte dit qu'il ne croyait pas que les Etats-Unis pussent maintenir lés relations diplomatiques avec un peuple qui commet de telles cruautés en dépit de la protestation unanime des peuples neutres. M. Roosevelt avait ' écrit qu'il fallait retourner à la conquête de la Syrie ou de la Palestine par les Assyriens pour retrouver un procédé analogue à celui que les Allemands emploient en Belgique. A l'issue de la séance l'assemblée vota une motion énergique de protestation. Le petit village d'Hennuyères a aussi payé «-% contribution aux esclavagistes teutons. Soixante-dix-sept de ses habitants ont été déportés. Or. ces ouvriers n'étaient pas sans travail, la plupart d'entre eux étraient occupés nvx m-n r-ortnn^s tuileries du Progrès, de MM. Dubois d'En&hienj frère et coeur* A 'sruxeiîes Nous avons relaté la grande victoire remportée par les aktivistes à Bruxelles même. En effet: comprendra qui pourra, mais ces messieurs arrivaient (et von Bissing, qui n'y voit goutte, avec eux) à faire de notre capitale une Aille essentiellement flamande. C'est absurde, évidemment, et itous les Beiges savent que ce résultat mathématique est truqué, que cette addition de nombres est fausse parce que les chiffres sur quoi elle est basée ont été défigurés par les Vernieuwe, les Tack et autres Van Roy. Un de nos lecteurs remet tout ce joli monde à 6a place et de l'ordre dans les statistiques, en nous, adressant les-remarques suivantes: ,,Permettez à un de vos lecteurs de vous faire.remarquer que les chiffres publiés dans votre no. du 14 et. au .sujet du classement de Bruxelles, Schaerbeek, St. Gilles et Bt. Josse parmi les communes flamandes sont à corriger d'après ceux du recensèment officiel de J 910,. que je relève dans la brochure du 'herr prof essor Deneke, do Hambourg, qui est forcé de recconnaître que la majorité des habitants du grand Bruxelles, y compris Uccle et Wo-luwc, est do langue française. nombres connaissant 1 d'habitants totaux le français le flamand Bruxelles 177078 141621 119262 Schaerbeek 82450 6*420 56431 •St. Josse 3186.:> 27449 19279 Si-Gilles (53140 .54978 35092 La très grande majorité des habitants de ces communes parle donc le français et il est ^.in juste de les ranger dans les communes flamandes: Et Je -recensement fut fait cependant âoùs une pression flamingante éhontée, avec feuilles remplies sur' place ou à l'avance par des employés flamingants, pour lesquels un ,.ik vèrstoo nièt" impliquait la. connaissance du flamand, le tout avec révision des résultats par des fonctionnaires ministériels de la bande à Vernieuwe, aujourd'hui' dédécoré. N'a-t-on pas rangé dernièrement : Waterloo, coinmuno purement wallonne, -et. d'autres dans ■le Limbourg et le H a inaut parmi les com-"anujies flamandes ? Ces agissements sont évidemment contraires au droit des gens et mériteraient bien tme protestation gouvernementale., tant au point do vue des conséquent/ces graves qu'eusraînent pour les populations de tels changements que pour contrecarrer la politique allemande ou-flamingante 'on Belgique et empêcher qu'elle ne fasse do nouveaux adeptes. * » * Le Collège échevinal de Saint-Josse-ten-Xoode vient d'adresser aux .contribuables l'avis ci-après: ,,L'administration communale a montré beaucoup de modération pour la perception des taxes communales qui lui sont dues. Ello constate avec regret que beaucoup de contribuables lie se sont pas encore acquittés de leurs dettes. Devant faire face à des .dépenses indispensables et à des charges extraordinaires, l'administration ne peut retarder le recouvrement des ressources qui lui sont plus que jamais nécessaires". En conséquence, l'administration communale invite les contribuables en.retard à s'acquitter avant le 24 décembre courant, s'ils veulent tfviter des poursuites. •A" * -X- O . " La police judiciaire fait la chasse aux tenanciers de tripots et aux joueurs qui se rassemblent autour dos tapis verts des tables de jeu. Récemment, la brigade chargée de ces recherches a fait irruption dans une maison du boulevard du. Jardin-Botanique où M. Jansseus a arrêté une trentaine de personne» qui jouaient au baccara. L'identité des joueurs a été établie, le matériel saisi et procès-verbal dressé. A Liège Cent cinquante-six petits Liégeois sont arrivés Récemment à Maastricht. Mais, pour cent enfants, lo comité qui se charge de les recueillir n'a pu trouver de toit. Un appel a été fait par M. Kellenaers pour que ces pauvres mioche? trouvent des personnes charitables qui veuillent les recevoir. w if Vf Les officiers allemands fréquentent assidûment l'établissement ;,Au Club", place du Théâtre. ( A Nattiur Un Namurois, qui a réussi à passer les lils de fer électrisés le 'nïois dernier, a bien voulu donner au ..Courrier de l'Armée" quelques renseignements intéressants sur la situation à Na-mur. -Nouh ies publions ci-dessous: — Depuis la déportation en Allemagne de M. Golenvaux, député et boifrgmestre, le collège se compose de MM. Hamoir, ff. de bourgmestre, Lecocq, Van Meldert et Delaunois. Depuis l'incendie de la Grand'Place, les services communaux sont installés rue de Bruxelles, dans les maisons occupées autrefois par l'ancien bourgmestre Le maître et le pharmacien Chisogne. Les Allemands se sont installés au- gouvernement provincial, dont ies services ont été transférés à l'Ecole de bienfaisance, rue de Fer. La ville est obligée de loger, chauffer et éclairer environ deux mille embusqués boches, qui nichent encore dans les immeubles suivants : Car-» tuyvels do Collaert, rue du Collège; Association catholique, rué Saint-Aubain; Cercle catholique et de Meeus, place Saint-Aubain ; Orbau de Xivry, Ecole Jeanty Bodart et ancienne maison Max Wasseige, rue^de Bruxelles ; procure des Frères, ancienne maison Leclercq et Mélot, etc. La vénalité des Allemands est proverbiale: Du haut en bas de l'échelle militaire, tous sout à vendre; il suffit d'y mettre le nrix: Un billet d'un mark rend obligeant un si/nplo soldat, mais au baron von X... il faut rrffrir quelques centaines de marks pour... la Croix Rouge. Au palais do justice, mis hâtivement en état après le bombardement du 23 août 1914 et les pillages successifs des 25 et 27 du même mois, tout le monde est à son poste. Mais à côté de la justice bolge, siège la justice ( ?)' allemand© qui condamne ceux qui refusent do .travailler a leur sold?, ceux qui répandent des imprimés patriotiques, ceux qui distribuent des nouvel les du front, ceux» dont, l'âme- ardenite se cabre sous le joug. La maison Parmentier (Rinking) est devenue une ,,Bierhàl'le" pour des soldats boches; h l'hôtel de la .Couronne les officiers allemands trônent en maîtres; le kiosque de Na-mur-Vi'Hégiature a été transformé en bar poulies soldait s. Les ruines branlantes de l'hôtel de ville, qui constituaient un danger pour lo public, ont été démolies il y a quelques mois; sur la place, les décombres des maisons incendiées sont déjà recouvertes d'une végétation dense. Place Lilom, .à la Maison des Oeuvres sociales féminines fondée paivï'abbô Pierlot, travaillent soixante dentellières. L'abbé Pierlot et M. Oh. Ducoffre, condamnés tous doux à six ans de forteresse pour avoir aidé des jeunes 'gens à passer la frontière, purgent, leur peino on Allemagne. Une partie du boulevard . Isabelle-Brunell a été utilisée pour la culture des pommes de terre au profit des chômeurs du quartier. Rue Saint-Nicolas, les ruines d'une trentaine do maisons attestent encore les crimes de l'envahisseur. : Au. sommet de l'un des pignons de l'Ecole des Cadets, Mes Allemands ont placé une mitrailleuse pour tirer sur les avions alliés qui survolent Namur. Lors d'un des derniers raids,' Mme Lange, femme de l'érudit architecte. avait fait un.sighe amical vers un des avions: . Ce crime- (!) lui valut 500 marks d'amende et dix jours do prison. — Notre'évoque, Mgr Heylen, a, depuis le début de la guerre, déployé une fermeté ad-ini-; rable. Lors de la publication clandestine de sa réponse vengeresso au Livre blanc allemand, un cri d'ardente reconnaissance monta de tous les partis politiques, de toutes les classes de la société, de tous les coins du diocèse. Lorsque le gouverneur, von Hirschberg, interdit de célébrer la fête nationale, Mgr Hey-tlen y répondit aussitôt en annonçant pour ce jour-là un service solennel à la mémoire de nos soldats morts au champ d'honneur. A 10 h. 1/2, l'immense vaisseau do Saint-Aubain était comble; la foule refluait au dehors; les autorités civiles de tous les partis, confondues dans cette communion de patriotisme, "assistèrent à cette grandiose' et émouvante cérémonie, pendant que le gouverneur allemand regardait du Jiajit do son balcon, rageur et impuissant, cette scène de; pur patriotisme: Beaucoup d'oeuvres ont été créées en laveur des victimes do la guerre et nos soldats ne doivent avoir aucune appréhension sur le sort do leur famille: aucune ne souffre du froid' ni de la faim ; des allocations officielles suffisantes leur sont données et les particuliers s'ingénient, à l'envi, à adoucir leurs souffrances matérielles'et morales. Rassurés sur le . 6ort matériel des nôtres, confiants en leur vaillante résistance, nous les voyons, attendant, l'âme intrépide, la victoire certaine. Evoquons /e délire de da prochaine jouyeuse entrée de nos Souverains à ,,Nameur po tôt" et laissons éclater librement ce cri, .que ceux de chez nous ne peuvent pro-noncer^qu'à voix basse, parte close, le coeur battant d'émoi : „Vivc la Belgique! Vive le lloi!-' D* A Gara®! L;. caserne Léopold II à été baptisée caserne ..Kaiser AVilhélml" * * * Les Boches sont généreux. Ils récoltent le vieux caoutchouc qu'ils paient cinquante centime lo kilo. A ce prix-là, ils no se ruineront pas ! A Matines' Les Boches sont très ennuyés de ce que la presse étrangère ait annoncé que von *3Lssiug avait refusé un passeport pour Rome au cardinal Mercier. Il n'eu a jamais été question, écrit AVolff. La nouvelle est. une mystification (sic) d'un correspondant romain do journaux parisiens et genevois qui, depuis de longues années, envoie sur le Vatican des informations non fondées. Pauvre von Bissingl La nouvelle de Home lui a causé quelques ennemis de plus parmi les neutres catholiques. A Tournai A !a dernière réunion du Conseil communal, nos ■ édiles ont pris connaissance du rapport du Collège échevinal concernant l'administration de la Ville et la situation on 1915. Le projet do budget communal pour 1917 a été renvoyé en section. Il a ensuite été décidé de prélever le solde disponible, soit 150,000 fr., sur l'emprunt de 450,000 francs contracté au Crédit Communal. Les comptes et budgets des..fabriques d'églises ont été adoptés droite contre. gauche. L'examen de la question des nouveaux règlements pour le Conservatoire de musique a été ronvoyé à une date ultérieure. La location d'immeubles appartenant aux Hospices et la vente de parcelles de terrain en vue de l'établissement, du nouveau vicinal Pecq-Tournai sont approuvées. La démission do Mme Flamenco ur-Thomas, institutrice communale, est acceptée. A Osteneîe M. Gilleman, préfet des études à l'Athénée royal d'Ostend© — atteint par la limite d'âge — sera autorisé prochainement à faire valoii ses droits à la retraite. On n'a pas considéré que la situation était toute spéciale, qu'or aurait pu surseoir jusqu'à la fin des.hostilités. Le ministère des sciences eÇ des arts est livré à une bande de flamingants sans vergogne, Or,:ces messieurs ont un candidat à placer:' Ils vont mettre dehors M. Gilleman pour nommei Van de Weghe, le fameux „Sis Caluit", signataire du manifeste en faveur de l'Université von Bissing. ancien professeur d'anglais d< Robert .Van Roy — le plus jeune des frère; Patate — actuellement chef de division ai ministère susmentionné que le gouverneur aile mand a livré à une bando de requins flamingants, — particulièrement dangereux. M. Gilleman n'a jamais encouragé les manoeuvres extravagantes des Sis Cahut el Cie. De là la mesure qui va lui être appliquée j sans cérémonie. La Belgique est bien livré* à de pareils individus.* Lettre d'Italie Lorsque plus tard les historiens verront défiler devant leur regard impartial les événements de cette guerre, ils chercheront certainement à s'expliquer pourquoi les Alliés, avant leur victoire éclatante et définitive, connurent d'aussi divers destins. Le pacifisme, la trop grande confiance régnant parmi nous avant la guerre, l'esprit d'idéalisme exagéré do nos gouvernants, portent certainement une part de responsabilité. Mais r.ous tous, n'en avons-nous pas actuellement une part aussi H La nervosité de l'opinion publique chez nous est loin d être un facteur bienfaisant. C'est pour stimuler 1 opinion publique en Franceque fut tentée» au début de la guerre cette épique expédition d'Alsace qui indirectement entrava la défense que les Français auraient pu faire de la Belgique. Si l'Angleterre n'avait craint d'être blâmée par son peuple toujours si indépendant, elle se fut retirée de l'expédition des Dardanelles lorsque celle-ci apparut vaine, c'est-à-dire aux premiers mois de 1915. L'Italie et la Roumanie ne pouvaient intervenir plus tôt. Peut-être même cette dernière, en n'intervenant que quelques mois plus tard, eut-elle rendu aux Alliés un plus grand service. Mais la nervosité de l'opinion publique tae l'a pas permis. Cette nervosité a-t-elle assez fait suer les diplomates! La giuerre que nous vivons s'inscrira dans l'histoire en caractères semblables â nuls autres, non seulement à cause de son amplitude, mais aussi parce que jamais les hommes n'eurent une plus aiu-o conscience ,de tout ce qu'ils risquent, du hasard qu'ils, courent, de tout ce que la guerre peut leur faire perdre. C'est ce qui explique la nervosité dont nous parlions plus haut. Des années de contrôle parlementaire nous, ont habitués à voir et à1 savoir tout ce qui se fait, et, lorsque'en temps de guerre cela cesse d'être possible, notre trouble tout naturel s'exprime par une impatience dont certaines formes exagérées arrivent au contraire de ce qu'elles visent. Nous ne pouvons pas nous ôter de la tête que là où nous ne sommes avertis de rien il peut se .passer des choses très importantes, qu'il faut que nous ne sachions pas, afin qu'ignorent aussi .des autres." Que de gens ont dît: ,;La marine italienne doit êtro inactive, car on n'en parle guère." Et à une mère qui a son lils dans la flotte, c'est un lieu-commun que île répéter: ,,Vous pouvez être bien contente, il ne court aucun risque." Et cependant l'admirable ..Prière pour les morts de la mer" de d'Annunzio acquiert tous les jours une plus sinistre actualité. Et tous les jours s'accroît le nombre des vaillants descendus. jeunes et chauds d'enthousiasme, dans la tombé liquide, de ceux que la mort a étouffés d'un bâillon humide et glissant. C'étaient là sans donte les petits accidents du métier. Il était entendu que la flotte ne faisait rien. Et l'admiration do l'Italie, toute tendue vc *s les vaillants qui teignent de leur sang les sonYmets de l'Alpe, négligeait ceux qui le mêlaient aux flots très amers de l'Adriatique.Tout à coup voilà qu'un communiqué nous apprend les actions d'éclat accomplies par cette fjotte méconnue. On commence à lui rendre justice et à s'en répéter les traits d'héroïsme silencieux. Si on ne l'a pas fait plus tôt, c'est que la tâche de la flotte italienne est extrêmement ingrate. Sa surface de l'Adriatique est sillonnées de navires italiens, mais cettx-ci no peuyent guère s'éloigner de leurs porto, forts distants les uns des autres (d'Ancone â Venise il y a trente-six heures de navigation, et pas de bons ports entre les deux, alors que la côte autrichienne est beaucoup mieux partagée sous ce rapport). Les bateaux qui se risquent ne peuvent êtro que légers et peu importants de tonnage. Us accomplissent des entreprises qui évoquent les hardis corsaires de l'école de Jean Bart, qui agaçaient aven profit des bateaux dix fois gros comme eux. Ici l'es bateaux ennemis se présentent raniment ; ils préfèrent l'abri sûr de leurs ports; lo geste* est sans noblesse, mais les assassins des immortelles beautés dé Venise et des enfants de Padoue s'en soucient... coinmo d'une nationalité. Et bien, on va lés -chercher dans leurs ports ; on franchit, comme nous l'a appr«» lo communiqué, lé remçart de mines et le rempart de bateaux échoues, la ligne de charognes de navires, derrière laquelle s'abritent peureusement les Autrichiens. On lance une torpille, on fait beaucoup de dégâts, et on bo sauve en éclatant de rire. Mais on ne se sauve pas toujours. Les pages héroïques de la flotte italienne adriatiqus; celles que personne n'a. lues, enregistrent justement des traits d'uno audace à la fois gamine et scientifique, d'une insouciance éperdue et rigoureuse. Voici par exemple la dernière nuit du Le petit bateau avait ®uitté, inconscient et joyeux, l'ancrage où des lueurs vertes font une mystérieuse eau-forte sur lo tissu serré des mâts hérissés et des pointons» accroupis. ..Machine en avant à toutes forces", et le petit bateau s'élance libre et seul dans l'immensité du danger. Une fois do plus, la tâche confiée au.... consistait en l'escorte d'un transport militaire, une lourde machine dans les flancs de laquelle plus de mille hommes reposaient confiants. La nuit était déjà haute, et .la faux rousse do la lune pâlissait dans lé ciel sombrement velouté, lorsque lo convoi se mit à glisser à l'ombre de la rive opposée à celle dont le était parti. Soudain, la forme aiguë d'un petit périscope do sous-marin émerge, des- flots, et le sillage d'une torpille déchire les moires <5e l'eau. Mais lo sillage se confond avec la ligne trouble laissée par le passage du convoi. Lo coup n'a pas abouti. Mais lo transport et tous les hommes qui s'y reposent sont en danger. Prompt comme la pensée, la.... tourne sur lui-même et so met à la hauteur du transport^ pour en couvrir la-masse do son corps périssable et fragile, so jeter entre lui et le péril. Le.... s'incline do i façon à co que sa forme effilée dessine un angle i de 60 degrés, et s'élance de tout son poids sur le sous-marin, qui n'a même pas lo temps do plonger C'est une étreinte mortelle sur l'indifférente immensité des eaux... Pour tous deux mortelle, car une seconde torpille que le sous-marin semble avoir lancé dans lo spasino , même de la mort atteint presque en même temps 6on adversaire. L'explosion qui éventre la proue i du vaillant 60 confond avec le martèlement, étouffé par la couche d'.eau, des bombes

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