L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

1594 0
close

Pourquoi voulez-vous rapporter cet article?

Remarques

Envoyer
s.n. 1915, 30 Août. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 26 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/2f7jq0tr1p/
Afficher le texte

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

I |ère AtlHëe !Vd« 311 f» cents (ÎO Centimes) ^ Lundi 3Q aoîlt 191S L'ECHO BELGE L'Union fait la Forcer — Journal quotidien du matin paraissant â Amsterdam. Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction : N.Z. VOORBURGWAL 234-240 Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef : Gustave Jaspaers. _ . , " . .. ( Charles Bernard, Charles Herblet, Comité de Rédaction: „ ■ _ . , / René Chambry, Emile Painparé, Pou:- les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal: N.Z. VOORBUaGWAL 334-240. Téléphone: 1775. Abonnement ( En Hollande fl. 1.50 par mois, payable par anticipation l Etranger fi. 2.00 „ ,, Notre neutralité et les neutres. I Les argumenta de sir Edward Grey or » troublé l'âme boche. Du monument, mom H ment d'insolence et de contre-ventés de M ® von Bethmann-Hollweg, il ne reste que d< débris. La „Norddeutsche Allgememe Ze tung" s'empresse de les rassembler tant bie que mal et voici qu'ils encombrent à noi veau les colonnes des journaux hollandan I Que de peine perdue! Puisque c'est a faire ici de convaincre des neutres, noi ■pouvons bien affirmer que l'opinion de neutres est faite depuis longtemps, tout a (É mcins en ce qui concerne la neutralité d t. la Belgique. Même ceux-là à qui les incer dies, les tueries et les viols de Dinant, Lot vain, Aerschôt n'ont rien enlevé de leu «admiration pour la Kultur allemande cor viennent, d'accord en oeci avec le Bett ofmann-Hollweg première manière, que l'A' lemagne en envahissant le territoire belge jWcommis une violation du droit des gens.^ C )B.porV acquis, la question de Bavoir si 1 ^■droiô de nécessité autorisait une pareill violation n'intéresse plus que les professeur de morale. Elle ne se pose pas pour d'hor H'nêtes gens. ■ Nous ne nous arrêterons donc pas au ■ arguties par quoi l'officieux allemand es K saie encore une fois de prouver que si c 'v; n'est l'agneau qui a commencé c'est don Bson frère. Nous appellerons plutôt l'atter K tion sur une étude fort documentée paru Hdans le ,,Nièuwe Rotterdamsche Courant ■dont la neutralité ne sera certes pas suspe< ■tée par nos ennemis. Après avoir analysé 1 •f livre fameux ,,J'accuse", l'auteur consaci des lignes excellentes à la situation interne tionale de la Belgique avant la guerre, n'est pas vrai, comme les Allemands prétendent, que nous ayons abandonr nous-mêmes notre neutralité au profit d< puissances de l'Entente. Cependant ] ,,JsTorddeutsche" revient encore une 'fois à ] charge avec le fameux document Barnai diston. L'officieux n'a-t-il donc pas remai que la contradiction absolue qui existe entr ■ sa thèse et celle -du chancelier devant 1 ■Reichstag? Son zèle l'a conduit dans un BF impasse. Et c'est ce que fait judicieusemen remarquer le neutre qui nous occupe. M ? von Bethmann-Hollweg, qui avait à rejeter en ordre principal, la responsabilité de 1< guerre sur la politique de l'Entente, s'es en effet servi d'autres documents volés dan: nos archives et d'où il résulte que notre di plomatie s'est inquiétée de la ,,démarche insolite" que fit le colonel Barnardistoi auprès du général Ducarne. Le baror Greindl, prédécesseur du baron Beyens a\ poste de ministre à Berlin, s'inquiète dan; un rapport daté du 13 avril 1907 du rap I prochement anglo-français et il prémuni ■notre gouvernement contre les ,,intrigues' de Londres. Nous laisserons de côté le poin . de savoir si ce singulier diplomate au liei ' de se laisser aller à de telles chimères, souf ||||flée3 par son entourage boche, n'aurait pa mieux fait? de regarder autour de lui. I aurait pu donner à notre gouvernement tel: ■œonseils qui nous eussent été infiniment pré H#ieux à l'heure de la crise. Mais ceci prouv( surabondamment combien nous étions cha touilleux sur le chapitre de notre neutralité et que nous ne craignions rien tant que d'être soupçonnés par ceux-là même qu: devaient la violer. %;Le baron Beyens signale à son tour que Berlin a la preuve qu'une convention mili taire a été conclue entre la France et h Grande-Bretagne concernant une coopéra tlon éventuelle des deux armées sur le con tinent. Et le ministre formule la craint* que les Anglais en débarquant ne compro mettent la neutralité qu'ils étaient appelé: a défendre. Encore une fois tout ceci dénote plus de bonne foi que de perspicacité, et c'est notre bonne foi, précisément, qui est mice en doute. B| La conclusion du débat est celle-ci r ou le. document Barnardiston est sans valeur ou les pièces sur quoi M. von Bethmann-Hollweg a étayé ses raisons devant le Reichstag sont irrelevantes. Que la ,,Norddeutsche" et le chancelier se débrouillent. Constatons K&fieulenient pour finir que ce dernier n'a pas t en Hollande un© bonne presse. L'auteur du ■<meme article auquel nous faisions allusion ^Bbserye que jamais l'Allemagne ne pourra H se faire passer pour la gardienne de la li-^B>erté des peuples si, avant toutes choses, «t selon la promesse solennelle de M. von ^Bpcthmann-Hollweg, déclarant au Reichs-dans la mémorable séance du 4 août ■pl4 que l'injustice faite à la Belgique se-I aussitôt le but militaire atteint, ■ Allemagne ne commençait par rétablir la ^Belgique dans l'intégrité de Bon territoire, ;:We 5011 ^dépendance et de sa souveraineté, ^■i^ous espérons^ dit-il en terminant, que • k puissance qui pourrait être appelée à ■Nr 06 r^e en •^uroPe en s°ifc une qui ra- rLJS'tate royalement ce qui n'est qu'une pre-rère dette d'honneur". En attendant, il sera plus sûr pour nous avec le concours de nos alliés nous puissions nous payer nous-mêmes. Charles Bernard. I aVi s. g NOUS serions reconnaissants i nos abonnés jul reçoivent leur Journal par la poste et dont pbonnemant expire le 1 septembre de bien vouloir nous envoyer un mandat poste de £J50 en mentionnant sur le mandat poste: i ytonouvellemant d'abonnement. Il y a un an ! 30 août 19lJf.. Aux 'protestations de 1a Belgique contre le bombardement de Lou t vain et de Matines et contre les actes d i- barbarie allemande, Guillaume II oppose te mêmes accusations à Vadresse.., des Belges s En France, appel de la classe 191J/.. Ui - taube jette trois bombes sur Paris entre l< u gare de l'Est et la place de là République une femme tuée, deux passants blessés i. Sur l'aile gauche de l'armée française recul des forces alliées, qui se replient d, s la Somme à l'Oise, non sans infliger de. s pertes sévères à l'ennemi. u Sur la Meuse, à Dun, près de Verdun, m e régiment allemand est anéanti. A Lemberg - les Russes font 3000 prisonniers autrichiens ils en font plus de 25000 sur la frontière r de Galicie et battent les troupes allemande. .- ainsi que les garnisons de Graudenz et dt .- Thorn. —«Jl ■ Q ■ a » Chez les transfuges. s M. Carpentier, secrétaire du Comité na- • tional de secours et d'alimentation, nous prie de publier le texte de la lettre qu'i! s vient d'envoyer à la ,,Vlaamsche Stem". e (Copie). c Amsterdam, ce 27 août 1915. Monsieur A. Jacob, > Réda-cteur en chef de la „Vlaamsche Stem". e Amsterdam. e En réponse à l'article paru dans votre -1 journal du 25 de ce mois et me concernant, e je tiens à vous faire part de ma satisfaction é de constater combien votre rédaction doit :s manquer de collaborateurs pour perdre son a temps en mesquineries et pour publier une a lettre privée adressée à son rédacteur en chef. ,,L'Echo Belge" du 26, me devançant, a b très justement apprécié l'incident. Je voua 3 dirai cependant que le Comité National de î Secours et d'Alimentation, auquel j'ai b l'honneur d'être attaché, cherche généreusement à soulager la misère des malheureux, , sans distinction de langue, et que pour lui i Flamands et Wallons sont égaux et ne for-} ment qu'un seul et unique peuple belge i en Belgique. Il importe peu qu'un appel à la charité > soit fait dans l'une ou l'autre langue, néan-1 moins le Comité, afin de ménager les sus-i ceptibilités *de chacun, a toujours, et j'in-L siste sur le mot, rédigé ses circulaires et > avis dans les deux langues. Je vous dirai • cependant que la langue choisie par le Co-} mité exécutif est la langue française et que les rapports officiels envoyés dans le monde i entier sont en langue française. i Vous semblez complètement l'ignorer. Si je consacre mon temps et mon argent ; à cette oeuvre éminemment patriotique, je l trouv absolument inutile de gaspiller les 5 dons destinés aux nécessiteux pour faire traduire en flamand les quelques communi-» qués qui doivent signaler à mes compatriotes le produit des collectes effectuées pour nos frères malheureux restés au pay3. Là-dessus, je suis certain d'être en parfait accord avec tous ceux qui savent ce que veut dire le mot: charité. Je vous dirai de plus qu'il vous sera bientôt loisible d'apprécier l'erreur de votre - geste et la maladresse de votre mouvement et que vous pourrez encore répéter: de l'audace, toujours de l'audace, mais cette fois • à vos dépens. Ceci dit, et na désirant plus avoir le 1 moindre rapport avec votre journal, je vous 1 prierais de me retourner immédiatement les listes que je vous avais demandé d'insérer. Je vous adresse un timbre pour ce retour. Je vous autorise de faire paraître cette lettre dans vofcre journal de dimanche prochain, quoique je sache que cette permission est superflue, étant donné les usages de la maison. Dans le cas où vous jugeriez cette fois de ne pas la faire insérer, „l'Echo Belge" de lundi s'en chargera. Agréez, Monsieur le Rédacteur, mes salutations distinguées. Signes des temps. Voici une liste de signes des temps qui augmente chaque jour et que l'on peut trouver dans la presse allemande. Cette nomenclature est d autant plus intéressante que certaines mesures doivent donner furieusement à penser aux Allemands en dépit des hourras officiels. Nouveaux appels pour l'or. La chasse au cuivre. Restrictions concernant la fabrication des articles en coton. Confiscation de la totalité de la nouvelle récolte. Fixation d'un maximum des prix des céréales. Prohibition de la crème fouettée. Déclaration obligatoire du cuivre, du caoutchouc et du sucre. Magasins municipaux de viande. Arrangements pour limiter l'importation des oeufs autrichiens. Confiscation dos produits chimiques. Protestations des socialistes contre les ,,usuriers en nourriture". Il existe de sérieuses indications que cette liste ne s'arrêtera pas là. En Belgique. ; A Bruxelles. Voici le dernier arrêté inventé par notre v feiherr général et' temporaire pour violer la Convention de La Haye, puisque cet arrêté 1 concerne. les mesures destinées à forcer l'exe-» cution des travaux devant servir à l'envahisseur:, Art. 1er. -r- Quiconque, 6ans motif suffi-: sant, refus© d'entreprendre ou de continuer : un travail d'intérêt public conforme à sa profession et ordonné par une autorité allemande sera passible d'une peine d'emprisonnement de police out d'emprisonnement correctionnel d'un an au plus. Tout motif concernant le refus de travailler sera valable s'il est admis par le droit des gens, f (Tu penses.) Art. 2. — Est passible d'une peine d'emprisonnement de 5 ans au plus, quiconque, par contrainte, menaces, persuasion ou d'autres moyçns, tente d'empêcher d'autres personnes d'entreprendre ou de continuer un travail d'intérêt public conforme à leur profession et ordonné par une autorité allemande ou un travail pour compte d'une autorité allemande ou pour compte d'un entrepreneur agissant : en vertu d'un mandat d'une autorité allemande. j Art. 3. —. Quiconque, sciemment, par des secours ou d'autres moyens, favorise le refus de travailler punissable en vertu de l'art. 1er, sera passible d'une amende pouvant aller jusqu'à 10,000 marks; en outre, il pourra être condamné à une peine d'emprisonnement d'un an au plus. Art. 4. — Si des communes, associations ou d'autres groupements favorisent le refus de travailler de la manière prévue à l'article 3, les chefs en seront rendus responsables conformément à cet article. Art. o. — S'il est prouvé que certaines sommes sont destinées à secourir. les personnes désignées à l'article 1er, ces sommes seront confisquées au profit de la Croix Rouge de Belgique. (Qui elle même a été confisquée par les boches.) Art.. 6. — Les infractions au. présent arrêté seront jugées par les tribunaux ou autorités militaires allemands. Art. 7. — Indépendamment des prescriptions préoédentes, les autorités compétentes pourront, quand il y aura lieu, imposer des con-tributions.* * * La semaine dernière un Bruxellois a reçu une lettre de M. Max. Le bourgmestre de Bruxelles, qui a conservé toute sa bonne humeur, écrit que dans la forteresse de Glatz, où il est enfermé, se trouvent également quelques officiers russes prisonniers, en compagnie desquels il passe tous les jours quelques heures agréables. La semaine dernière, la Banque Nationale a encouru une amende de 25.000 marks parce qu'un de ses employés avait payé une somme de 2500 fra.ncs au'profit d'un Belge qui se trouve à présent en Hollande.L'autorité allemande a pris des mesures pour s'accaparer de toutes les provisions do chicorée et de laine qui se trouvent encore en Belgique. Par ordonnance du 13 août, toute la chicorée se trouvant sur le territoire du gouvernement général a été s'aisie. Le plus haut prix qu'on paie pour 100 kilos est de 25 francs. Ceux qui essayent de retenir des quantités de chicorée s'exposent à des amendes qui pourront atteindre 20.000 marks. Le prix de la laine a été fixé à 2.75 francs le kilo; de la laine lavée à 6.30 .francs. * * * On annonce au ,,Telegraaf" que l'autorité allemande continue à essayer de mettre fin au désoeuvrement. Elle a fait afficher une ordonnance disant que tous ceux qui ne reprendont pas leur travail si leur patron leur en offre l'occasion seront punis. Ceux qui essayeront d'éloigner les ouvriers de leur travail en leur donnant des secours seront également poursuivis. L'autorité allemande ne fait aucune exception en ce q#i concerne le travail pour l'armée allemande, de sorte que tout le monde peut être contraint à présent — contrairement aux lois internationales — de travailler pour l'envahisseur. A Anvers. Le ,,Telegraaf" apprend que M. Maurice Noterman, du Théâtre flamand, est mort la semaine dernière à.la. suite d'un© maladie de poitrine. M. Noterman, qui était un excellent acteur, était particulièrement aimé des habitués du Théâtre flamand. A SeraSng Samedi dernier, un train de la Croix Rouge passait lentement au passage à niveau de la houillère Collard à Seraing. Une brave femme qui venait chercher du charbon à la houillère regardait eai curieuse le train qui s'en allait. Tout à coup, une tête sortit de la portière et une voix émue décria : ,,Maman, maman!..." La mère consternée et ravie à la fois répondit en éclatant en sanglots : ,,Mi fî ! mi fî ! mi pauv'fî !..." C'était son gas, qui blessé sur le front occidental était transporté en Allemagne. A Charîeroi. L'affaire Paternotte, qui a fait si grand bruit, vient d'avoir son dénouement devant | le tribunal correctionnel de Cliarléroi. IOn 6ait que les prévenus avaient interjeté appel au jugement par défaut rendu contre eiix le .11 iuil'let 1915* >**» V- . Les condamnations suivantes ont été prononcées : Léon Paternotte, 4 années d'emprisonnement ; Camille Paternotte, un an de prison. Zoé Laurent, 2 années de prison. Chacun des prévenus est en outre condam. né à une amende de 550 francs, ou à un emprisonnement subsidiaire de trois mois. La partie civile obtient 250 francs d€ dommages-intérêts. Sur réquisitoire du ministère public, l'arrestation immédiate des condamnés a été prononcée 1 A Châlelet. Le Conseil communal s'est réuni dernièrement. Etaient présents: MM. Giuannotte. A. Bertrand, Matelard, Bastin, Mignon, Stilmant, Os. Leblanc, Hocq, Aubrv et Chai tin. Le bourgmestre a laissé entendre que les pourparlers étaient près d'aboutir pour 1« prolongement de la ligne de tramway Char-leroi—Couillet jusqu'à Chatelet. Au Luxembourg, Le gouverneur militaire de la province a publié un arrêté sur les ,, fourrages et litières". Après avoir constaté que le rendement en fourrage et en paille était considérablement moindre que l'année précédente, il édicté une série de mesures ayant trait à assurer une seconde récolte de foin pour l'élevage des chevaux et du bétail, et... p<>ur faire face aux grands besoins de l'administration militaire allemande. Daras le Halnaut. Le mouvement gréviste du pays de Char-leroi a gagné le bassin du Centre. Lundi, les ouvriers de la Société Charbonnière de La Louvière .et Sars Long-champs ont cessé le travail. Il en est de même ^ aux pyits de Ressaix et Ste Alde- gonde à Cronfestu et à Péronnes lez Binohe, * * # Les écoles primaires de filles à Péronnes lez Binche vont être reconstruites. Au Pavs Wallon. On annonce la mort de M. Max Dut.il-leux, juge de paix du canton de Waremme, décédé le 15 août. Les obsèques ont été célébrées à Waremme le 19 août. * * * ,,Les Nouvelles" apprennent qu'on a envoyé ces jours-ci de Visé 800 tonnes (80 wagons) de ciment de Haccourt vers Courtrai, où cet envoi servira sans doute à bétonner des tranchées. * * * A la Verrerie d© Scailmont, dans l'atelier de construction et chez Empain à Manage, on travaille trois ou quatre jours par semaine. A €3 £?. ra s3. Voici une petite statistique qui renseigne, dans la deuxième colonne, les prix d'avant la guerre des différentes denrées de première nécessité, et dans la dernière les prix actuels: "Viande fr. 1.80 4.00 Beurre „ 2.80 5.00 Lard fumé „ 2.00 5.00 Lard naturel ,, 1.60 3.50 Graisse de boeuf ,, 0.90 2.50 Farine „ 0.28 0.90 Farine de sarrasin ,, — — Fromagp ,, 2.00 4.00 Riz „ 0.40 1.30 Riz de Comité ,, — 0.65 Savon ,, 0.40 1.10 Huile d'olive ,, 3.00 6.00 Racines de chicorée .... ,, 0.06 0.32 Pétrole ,, 0.17 2.00 Il n'y a plus moyen de se procurer de la farine blanche, pas plus que du pétrole. * * * Au Marché du Vendredi on s'est battu pour avoir du beurre: la police a dû intervenir à maintes reprises, et l'ordre ne put longtemps être maintenu. Le beurre»fut vendu au prix fixé: 3 fr- 80. Les oeufs valaient de 3.70 à 3.80 les 26. Les petits poulets coûtaient 2 fr., les grands de 4 à 6 fr. ; les lapins 2 fr. le kilo; les fruits, en abondance, étaient laissés à très bon compte. * * * A la séance hebdomadaire du Comice agricole, tenu© le vendredi 6 août, les renseignements suivants ont été donnés: Les pourparlers avec la Caisse générale hypothécaire de Bruxelles ont eu pour résultat d'obtenir pour les petits cultivateurs et horticulteurs un crédit plus élevé sur caution : on donnera jusqu'à 3,000 francs, au lieu de L.000 fr. antérieurement, à 4 %. Les cultivateurs qui veulent en profiter doivent s'adresser au Landbouwershuis, tous les vendredis, de 12 à 1 h., et les horticulteurs, à la Sali© des notaires, de 4 à 6 h. (h. b.). La provision de son disponible à la Halle aux Draps, est répartie comme suit: Alost, 15,500; Termonde, 19,800; Eecloo, 43,400; aand extramuros, 39,500; Grammont, 67,800; Lokeren, 20,600; Audenarde, 29,600; Renaix, Ll,800; Wetteren, 15,800; Zele-Hamme, 1.9,800 ; Thielt, 39,500, Burnem, 15,800. Les instructions concernant, la moisson l'ont pas enoore été données par la Komman-lantur.* * * Mercredi dernier, M. le bourgmestre ; s'e«t rendu à Bruxelles près du géné- j 'al et temporaire gouverneur pour demander j au nom du collège écheyinal le -E.ay.e- I ment d'une partie des réquisitions opérées par l'intervention de l'administration communale.Ces réquisitions s'élèvent à c "iron 28.000.000 de francs. Une nouvelle entrevue entre le bourgmestre et le gouverneur a èu lieu le lendemain.Plusieurs employés communaux ont dû travailler toute la nuit pour, dresser le détail de ces réquisitions. A Bruges. Les autorités allemandes essayent d'obvier à la cherté des vivres en fixant des prix maxima. Le moyen ne coûte pas cher, mais voyons comment ce système fonctionne. En temps normal, on amène 400 bêtes au marché de Bruges, aujourd'hui 100. Les autorités militaires en achètent une partie, et le boucher qui veut se procurer une des bêtes restées sans acquéreur doit évidemment surenchérir sur le prix maximum. C'est ainsi qu'une grande quantité d'oeufs, de beurre n'est pas mise en vente au marché mais bien dans certains cabarets et celui qui désire en acheter doit nécessairement offrir plus que le prix maximum. On 6e demande ave» inquiétude ce qui va se produire l'hiver prochain. Beaucoup de communes et de comités ne peuvent plus secourir^ la population. La caisse est vide, les impôts dépassent l'encaisse des communes. Il y a des localités où les sans travail ne reçoivent plus que 50 centimes par tête et par semaine. Oui, lorsqu'on ne tient compte exclusivement que de quelques commerçants et que de quelques paysans, on a tôt dit que ,,Les affaires vont bien en Belgique". Mais celui qui observe le peuple sait bien qu'une grande misère règne et que beaucoup de parents se privent souvent de nourriture pour en donner un peu plus à leurs enfants, dont la portion est par trop petite. Et malgré ceci, on fait l'impossible pour souscrire en faveur des prisonniers en Allemagne. ,,Eux avant tout", voilà la devise actuelle de la plupart des Belges. La vie est donc calme et monotone ici. Ces derniers jours, il n'est plus tombé de bombes. L'affaire des bombes lancées en plein coeur de la, ville, au beau milieu de la population, sur nos monuments les plus précieux, ' demeure encore toujours un mystère. Chaque jour, des prcetituées allemandes sont amenées prisonnières ici. Des mesures sévères ne cessent d'être prises pour éviter la maladie redoutable parmi les soldats allemands. Par ordre des autorités bôches, une liste de toutes les femmes et jeunes filles,^ habitant dans des cafés, a dû être dressée.^ Cette nouvelle ordonnance n'a pas manqué de produire une certaine émotion. On se demandait en vain où les boches voulaient en venir. Beaucoup de femmes avaient déjà décidé de cesser leurs affaires, croyant quelles allaient être assimilées aux habitantes de certaines maisons mal f aînées. On n'a plus rien entendu depuis de cette fameuse ordonnance. A Termonde. L'administration communale a adopté les plans de M. l'architecte Sterck pour la reconstruction de la ville. ©esrss les KïgasicSî'es. De partout on réclame afin que la ration soit portée à 400 gr. comme à Liège. A Alost, à l'initiative du bourgmestre, un comité s'est formé pour venir en aide aux invalides de la guerre. En Campines Il y a actuellement au camp de Beverloo : 10,000 à 15,000 hommes de recrues allemandes, jeunes gens de 16 à 18 ans pour la plupart, q.ui sont soumis à un exercice et à un entraînement sévères. On peut les voir chaque jour en costume de coutil gris , manoeuvrer dans les vastes plaines. Au Limbourg. Les fraudeurs de chevaux sévissent dans : le Limbourg aussi. Il n'est point de ,,trucs" que ces gens n'emploient pour arriver à leurs filns. On sera tout de même surpris < d'apprendre que, parmi une bande de 7 fraudeurs que l'on a surprise dernièrement à Smeermaes exerçant sa coupable indus- , trie, se trouvaient cinq soldats belges réformés rentrés au pays, malgré la défense < qui leur en. est faite, pour travailler contre leur patrie! De même, il y avait plusieurs Belges réformés dans un groupe de fraudeurs qui a passé dernièrement 3.000 litres de pétrole en fraude en Belgique pour les Allemands par un de nos bureaux-frontières. * Les noms de ces individus sont d'ailleurs ' connus et un châtiment exemplaire les attend. 1 i , Un Plaidoyer M. do Bethmann-Hollweg a pris la paroi© au Reichstag. L© début de son discours c'est, comme ou peut bien le penser, un éloge de l'ar- : mée allemande. Après vient un sourire à ; l'adresse de la Hollande qui a facilité l'échange ; des blessés. Il est encore adressé un chaleureux ] remercîment au pape — à qui on prêt© l'in- ; tention de favoriser des propositions de paix — j qui s'est occupé également de l'oeuvre de,. | l'échange des prisonniers et qui s'est rendu , utile à beaucoup d'entreprises philanthropiques. Mais, la partie principale de ce discours ç'estj[ certes celle par laquelle 1© chancelier s'efforce d© consacrer officiellement la thés© du complot ourdi contre l'Allemagne ©t qui prend l'allure d'un véritable réquisitoire contre l'Angleterre.En vain l'Angleterre s© présente en défenseur des petits peuples. Personne n'oserait soutenir qu'elle entra uniquement en lice pour se porter au secours d© la Belgique. Voyez, d'autre part, les entraves faites au commerce.' voyez avec quelle désinvolture elle prend pos session de certaines îles grecques pour en faire une base d'opérations militaires. Vovez quelle pression elle exerce sur la Grèce pour amener cette puissance neutre à faire des concessions a la Bulgarie. Voyez enfin, conunent, lors de leur îetraite, les Russes, alliés de l'Angleterre, se sont comportés à l'égard des Polonais qui luttent, eux aussi, pour la cause de la liberté des peuples. Après avoir ainsi essayé de mettre en doute la sincérité des intentions de l'Angleterre, voilà que le chancelier lui prête les plus insatiables convoitises : conquête des républiques du sud de l'Afrique, accaparement de l'ijigyptc, création d'une sp'hère d'influence en Perse, grâce à l'accord anglo-russe de 1907. Voici enfin le bout de l'oreille. Qu'une nation portant si loin ses ambitions ait entretenu des tendances guerrières, il n'y aurait pas là de quoi s'étonner. De fait il n'en a pas été autrement. Et la preuve qu'effectivement l'Angleterre rêvait d'encercler l'Allemagne qui pouvait gêner la réalisation do ses ambitions résulte —deviner — des pourparlers qui eurent lieu à Bruxelles entre l'attaché militaire anglais et les autorités militaires belges au cours desquels — le chancelier néglige ce détail — l'hypothèse d'une violation de la neutralité belge fut seule envisagée. Jjes appréciations émises par les ambassadeurs d© Belgique ne plaident pas davantage en faveur de la politique anglaise. Une autre preuve encore c'est que l'Angleterre ne voulut pas d'une entente avec l'Allemagne qui aurait eu pour effet do balayer à jamais la possibilité de guerre. L'Allemagne au contraire n'est pour rien dans la guerre actuelle. Elle se défend. La guerre qu'elle poursuit c'est une guerre sainte. A elle le droit d© dir© à la fac© de l'univers: L© ciel n'est pas plus pur que 1© fond de" mon coeur. ? Ce sont là les preuves qui doivent accabler l'Angleterre.^ C'est l'Angleterre — entendez-vous qui s'est montrée d'une invraisemblable intransigeance à l'égard de la Serbie. C'est l'Angleterre qui, brusquant les pourparlers en cours, a adressé un ultimatum à la Russie. C'est l'Angleterre qui a violé la neutralité de la Belgique. C'est l'Angleterre qui porte la responsabilité des massacres commis en^ Belgique. C'est l'Angleterre qui, sans avis préalable, coule les navires et les passagers. C'est l'Angleterre qui n'a cessé de pousser à la cours© aux armements et qui s'est efforcée d accréditer la thèse que le meilleur moyen de sauvegarder la paix c'est de préparer la gnerre. L'Allemagne n'est pour rien en tout cela, elle a les mains blanches comme elle a les intentions pures. Le malheur, pour le chancelier, c'est qu'il faut prouver non seulement que la pratique Angleterre a rêvé l'encerclement de l'Allemagne, mais que des dispositions militaires ont été prises en conséquence. Il faut donc établir que l'entente était prête à jouer ce rôle offensif. On ne saurait admettre, en effet, que les puissances de l'Entente aient décidé la guerre sans y être préparées. L'objection a été prévue. ( D'après ^ le chancelier, les puissances de l'Entente étaient prêtes à la guerre. A défaut d© prouves sérieuses, il rappelle, en effet, le ton arrogant de la presse française' &t les avances faites par la France, à la Russie. D'autre part, sir Edward Grey, parlant de la guerre, exprima l'idée que l'Angleterre ne perdrait pas beaucoup plus en s'engageant dans le conflit qu'en y restant étranger. Pareil langage suppose que les alliés s'estimaient prêts au moment où la guerre éclata. U oublie toutefois de dire qu'au moment où sir Grey s'exprima de la sorte une action naval© était en quelque sorte seule envisagée et que, d'autre part, ^ l'Angleterre ne pensait pas beaucoup ivoir à redouter la guerre des sous-marins. Il y a beaucoup à répondre à ces dernières considérations. Et tout d'abord il ne faut pas .'étonner si, à certains moments, la presse française s'est montrée, nerveuse. Depuis 1870, la F rance s'était redressée. Elle avait conscience, même en face de l'Allemagne, qu'elle avait du sang et des nerfs. Et lorsque vinrent d'Outre-Rhin des ■riailleries pangermanistes ou des paroles impériales par trop menaçantes, il est assez laturel que le peuple français aimait à montrer, par sa presse, qu'il n'en portait pas noins fièrement la tête. Mais de là à dire que a démocratie française nourrissait des idées guerrières, il y a loin. Tout d'ailleurs démontre le contraire. "Un© ;uerre offensive n'aurait jamais rencontre en France l'assentiment pendulaire. On voudra )ien se rappeler que, malgré les mesures militaires prises en Allemagne, il a fallu la téna-:ité d'un Barthou et l'éloquence d'un Clemenceau pour assurer le vote de la loi du ;ervice de trois ans, Et combien d© fois a'avons-nous pas ©ntendu développer au -ours de ces fameux débats l'argument que la France devait d'autant plus prendre ;es mesures qu'elle était résolue à s'en ;énir à une politique défensive, laissant i l'ennemi l'avantage du choix du moment. Vlais, on se rappellera surtout que quelques jours avant la déclaration de guerre il y eut tu Sénat français une séance mémorable, la îlus douloureuse, la plus émouvante, disait M. Clemenceau, depuis 1870. C'était la séance au cours de laquelle M. Ch. Humbert fit, au sujet de la défense nationale, des révélations en^ationnelles, démontrant l'absolu© nécessité le prendre d'urgentes mesures si la France roulait rester à l'abri d'une invasion iventuelle. Quelques jours après, c'était la ;uerre. Et l'on viendra nous dire que la France aborieuse, démocratique, qui n'a pas d'empereur pour lui donner dès ordres, ait 4écidé la çuerr© et se sentait plus prête que jamais à la 'aire! Et l'on viendra nous dire $ue c'eM 'Entente qui a ehoisi le moment lorsque, la guerre éclatant, l'Angleterre avait encore à ormer une armée, une ,,méprisable armée"! )itès-le, M. le chancelier, mais qui vous •roira ? • Max Clorle.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.
Cet article est une édition du titre L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Amsterdam du 1914 au 1918.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Ajouter à la collection

Emplacement

Sujets

Périodes