L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1916, 27 Decembre. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 19 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/cc0tq5sd18/
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3èm® Année I lp<wwwn^F:gCTt?T,B^,,,Mllli...l .IULUM <Hi®. 79SÎ 6 cents Mercredi 27 décembre i9l< L'ECHO BELGE L'Union fait la Force, «Journal Quotidien du matin paraissant en Holli Belue est notre nom de Famille. **.. . ■ . ... .— . ç. — Toutes les lettres doivent être adressée au bureau de rédaction: N. X. VOORBURGWAL 234-240, AMSTEHDA! Téléphone: 2797. s Rédacteur en Ctief; Gustave Jaspaers. w „ ... . . .. ( Charles Bernard, Charles Herbieî, "• Comité de Rédaction: I „ , , ' „ „ . , ( René Chambra, Emile Pamparé. Pour les annonces, abonnements et venta au numéro, s'adresser à l'Administration du Journal: N.Z.Voorbupgwal 234-240,Amsterdam Téléphone: 1773. Abonnements: Hotlanilefl. I.SOuap mois. Etranger <1.2.00 par mois Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents (a ligne. E! . ■ " ■ = L'effort ÉHa Frases. L'Usine. Le jeune lieutenant de réserve, -contrôle' d'artillerie, qui me fait visiter cette fabi que de munitions aux environs' d'il] grande ville, me dit: ,,Vous voyez tout ça' ICI» son geste embrasse la* vaste étendue < hangars, de halls immenses .efc trépidant dé cours sillonnées de rails, où s'entasser des petites montagnes d'acier ou de ciiiv en barres. Dans le fond, à un endroit c le terrain se relève, des charpentes s'érigen des fermes s'élancent-, légères ossàfcur d'ateliers nouveaux, pareilles à des squele tes de. gigantesques baleines, à des carcan de dread.noug.lits en construction. L'ensen ble, soufflant, haletant, empanaché c fumée®, pareil à une composition/de Pennel m'impressionne visiblement. . ,,51. bien! cher monsieur, repreud mo cicerone, à cet endroit, en mars. 1915, 11 y avait encore que des terrains vagues c des jardins cultivés par des maraîchers doi on a> exproprié et démoli les maisonnette On voyait sur- le sol des centaines de clodhs à melon. Le 15 mars, on conmençaifc à coi ^bruire les premiers halls. En juillet, c fabriquait les premiers obus. Nous occupoi maintenant 12000 ouvriers, dont plus c S000 femmes. Nous en aurons bientôt pli de 15000. Nous fabriquons 35000 shra] nella par jour, pour les armées français' rusâe, italienne et roumaine." Ce sont, des chiffres éloquents. Quel Belge, qu< Wallon, se souvenant des laminoirs de Ma dhienne où les rails chauffés à blar s'étirent et courent sur le sol, pareils à dj ee'tfpents de feu, des grands halls de .'Cocfo A\l où l'on scie à l'oxhydrique des plaqu< d'acier, des tôles épaisses d^ns une geri éblouissante, d'étincelles, .pourrait voir saj frémir d'émotion, d'admiration, une granc fabrique de projectiles telle que celle-ci Wells faisait remarquer fort justement dfcns une série "récente d'articles publiés p3 te ,, Daily Chronicle' ', que. dans cette guerr d'artillerie, cette guerre de siège, enterrée grise, souterraine, l'un des rares' spectacles qui d'un point de vue romantique non satisfasse pleinement, est celui des fabrî ques de ni imitions et de canons, ,,Mêm la ligne des tranchées du front, écrit-il semble sommeiller; l'ange de la Mort soi» noie au-dessus d'elles et sort de son -Boni irtëil pour écraser des vies d'hommes. L tir des canons a une intermittence indolen té Mais les fabriques de munitions grinoen «ans arrêt, jour-et mût, contre les usines d l'Europe centrale et préparent la lente ^driitott&e et nécessaire victoire qui puiss mettre fin une fois pour toutes aux guerre d'agression dans le monde". Et ailleurs^ en core: „L'Allemagne faillit presque gagne Cette guerre à cause de ses formidables res sources industrielles modernes. Mais elle ; a.-commis des bévues; et elle est en train d< la perdre parce qu'elle a trop' d'hommes ei uniforme militaire. Toute là condition e la gloire de l'état de soldat, les brillant uniformes, plumes, éperons, les drapeaux les marches, les avances disciplinées et masse, la charge; tout cela est aussi inutili et suranné dan» cette guerre que les mas ques et les boucliers de la brave Chin< ancienne. I)es gens d'esprit libéral parlen des dangers menaçants du militarisme ei présence ^'événements qui prouvent pé î eniptoirement que le militarisme profes sioiinel est déjà aussi mort que Jules César.' * su ® Quelle est la composition du personne d'une usine comme celle que nous .venon dè visiter? C'est là une des premières choseï dont nous nous soyons enquis. Les rensei gnements qu'on nous a donnés prouveu J'op<portunité de la campagne menée avei énergie et persistance par des . hômma comme le sénateur Charles Humbert-, cîirec du Journal. Bans le processus des opérations qui «Comporte la fabrication d'un obus, il en esl de nombreuses qui ne peuvent être accomplies que par des spécialistes, ou bien qu réclament un effort physique au-dessuj des Capacités féminines. C'est ainsi qu'on s'explique la présence à certains tours, à certaines presses hydrauliques, de jeunes Français retirés du front depuis longtemps déjà. Quant aux ouvrières, tourneuses, fileteu-ses. contrôleuses, elles se recrutent dans iet milieux les plus divers : on trouve par m: elles des femmes ou veuves de mobilisés, des midinettes, des artistes, modistes, danseuses, écuyères de cirque sans emploi et môme pourquoi le cacher!—d'anciennes crrpêtcs -de Montmartre et des boulevards •extérieurs qui doivent préférer l'autorité des contremaîtres à celle d'Alphonse ou de Bubu. Beaucoup de ces ouvrières continuent à montrer à leur étau une charmante coquetterie et travaillent une fleui piquée à leur corsage ou dans leurâ cheveux. Elles n'ont pu se décider encore jusqu'ici a adopter le costume de , travail . de leurs consoeurs anglaises^ blouse efc pantalon, coiffe préservant des cheveux des poussières de métal. En général, à ce qu'on me dit, elles vivent simplement et ne se laissent pas griser par les hauts salaires qu'elles gagnent momentanément, au contraire de c& qui, paraît-il, se^passe en. Angleterre. Faut-il le dire? Une surveillance sévère est exerce® dans ces usines pour assurer le maia- I tien d'une moralité et d'une décence irre prochables. Toutefois, il est arrivé que d petites Françaises romantiques se sont laissée tourner la tête par des Annamites et je m suis laissé conter que plus d'une idylle s'es nouée de la sorte parmi les tas d'obus, eutn ces Orientaux pourtant peu séduisants et le: charmantes Françaises; à tête folle. I (a suivre) f ), Louis Piérard. : Le droit canon et te cSroil £ du canon b, 3S ,5 M. l'abbé Aug. Bruyiiseels, délégué d< S. E. le cardinal Mercier en Hollande, ï e jeté, ici-mêine, dans , nos colonnes, le cr. j' d'alarmé1 des catholiques belges opprimés ' Aux brutalités sans nom de l'occupation, let Boches ont ajouté la persécution religieuse, • j le Kulturkampf en Belgique. Ce cri n'a rien d'excessif; Des faits quoti-^ .diens le justifient. u S. E. le cardinal est prisonnier de> von Bissing. Il lui a été défendu de se rendre à Rome pour le dernier consistoire. Le L" tyran, qui gouverne provisoirement notre II patrie, a interdit ce voyage. ' Et on LS m'objecte que la situation religieuse de la 0 Belgique est absolument normale au point ^ de vu© canonique! l~ Le Y novembre dernier le cardinal, dans V une lettre écrite un nom des évêques belges, ? au sujet des déportations, disait téxtuelle-ment: ,,Nous n'avons pu entrer en contact avec l'évêque de Bruges". Les évêques, un | tout au moins» ne correspondent pas libre-f ment avec leur chef hiérarchique. Cela est-*" il. comme on me l'affirmait à cette place, ù conforme au droit canonique? 9 Notre cardinal a protesté a Rome, tous *• les journaux ont enregistré cette protesta-® tion, contre les abus de pouvoir commis en ' Belgique par les cardinaux boches de '' Cologne et de Munich. Il faut) supposer r que le cardinal; qui sait son droit canon, n'a & pas protesté sans bonnes raisons, et que la ' situation re-ligieuee lui a paru anormale. ' Des envoyés'boches prêtres ont parcouru s tout le pays comme missionnaires de ia Germanie, essayant d'atteindre l'asile inviolable e de la conscience belge. Cela est-il conforme • aux usages et au-droit canonique? , Je ne suis pas davantage» renseigné sur la légalité ou l'illégalité canonique du ser-5 vie© funèbre officiel célébré à Ste-Gudule par un prélat austro-boche. Les teutons ^ réquisitionnent nôtre cathédrale et je sup-^ pose que le Révérend Doyen n'a guère de ' réclamation à formuler. Si le kaiser ou le a kronpi*in3 venaient à décider, il y aurait, n'en doutez pas, des cérémonies officielles à Ste-Gudule et nos voûtes sacrées, frémissantes encore des Te Deum pour notre Roi efc notre Patrie, retentiraient dé chants et de dithyrambes en l'honneur de nos mortels ennemis. On m'objecte, il est vrai, le respect de la mort, et on me dit que l'église,est ùn 3,coin" 3 neutre. > Le respect de la mort! C'est un sentiment L et non un dogme, ne poussons pas ce sentî-5 ment jusqu'au ridicule. Jules Vallès disait avec une vivacité qui me> plaît : la mort n'est ' pas une excuse. Distinguons : il y a des j morts respectables et1 d'autres. Il ne suffit 1 pas qu'un chenapan refroidisse pour que - subitement -ea dépouillo mo devienne - auguste. vSte-Gudule, un ,,coin" neutre! Dites qu'à l'occasion on y célébrera un office pour [ le repos de l'âme du sultan de Constanti-nople, le Grand Saigne-ur d'un million d.'Arméniens assassinés! Ste-Gudule n'est pas neutre. Ste-Gudule est belge, Monsieur ! Fendant qu'on y est, pourquoi ne pas soutenir que le Bon ^Dieu lui aussi est ,,neit-traal" 1 J'avoue, en toute sincérité et candeur d'âme,- que je' suis fort ignorant en droit . ecclésiastique et que j'ai accepté docilement la leçon qui m'a été donnée à ce sujet, à cette même place, touchant tout ce qui. arrivera quand les curés bcches s'installe-; ront dans nos églises. Pour l'instant, les faits "ci-dessus énumé-rés en sont la preuve: le droit canon, comme tous les autres droits dont nous . jouissions en Belgique, est battu en brèche par cet autre droit brutal, forcené, aveugle qu'on.appelle le droit du canon. La force, j selon le mot terrible de Bismarck, prime le* droit. On tue nos prêtres, on les massacre ou on les fusille et mon contradicteur attitré affirme avec sérénité que la situation religieuse de la Belgique est normale au point de vue canonique! Heureusement que M. le chanoine Heyns-. sens, par le seul fait qu'entre tous les maux dont il était menacé en Belgique a choisi l'exil, est un argument vivant contre sa thèse. Je suis convaincu qu'il n'aurait pas quitté Gand s'il n'y. avait été sérieusement en danger. Auger de Busbeck. — —I m ' 9*»—' fi y a un art 27 décembre. — Les irouflçè originaire-f (Us Indes anglaises', quittent le front cîi France 'pour ti>i* mt-r.e ihéâlrô d'opérations. j En Belgique. t: - • • i Les déportations En vue d'activer, dans un intérêt* militaire, le trafic sur les canaux et les rivières du pays occupé, les envahisseurs ont fait . afficher, dans de nombreuses localités, l'avis que voici : ,,On engage immédiatement ou on inscrit ' en vue • d'un engagement ultériéùr .des ouvriers • pour le service d'exploitation 'des canaux et le batelage dans d'autres localités. Les intéressés qui désirent obtenir des renseignements sur les conditions peuvent ; s'adresser ,,A la Militair Kanal Direktîon, Direc-. tion militaire-des-canaux, Bruxelles, 76, rue Billard;" i - ,jAux chefs de bureau d'exploitation des canaux à Gand, Lille, St-Quentin et Sedan; ,,Aux chefs des services des ports, à Gand:, Terinôiide, Roulers, Meniu, Lessines, iEspierres, Lille^ Meurchin, Douai? Cambrai, Valenciennes, Marchîn, St-Quentm, "\royen-; nes,_ Chauny, "Anizy, Etreux, Berlaimont, Kevin, Chàrleville, Pont-de-Bar, Autre-, court, Dun, Rilly, Charleroi, Namur, Huy, Liège, Visé, Renory, Bruges^ Anvers, Mons; ,,Au service du traficAnvers, et à tous les chefs de gare et pjqueurç. ,.Les ouvriers engagés qu inscrits en vue d'un engagement ultérieur reçoivent des certificats qui les dispensent d'assister, aux contrôles des chômeurs de» nationalité belge." De quelle liberté jouissent donc des otivriers que l'on menace de déportation, - s'ils ne s'inscrivent pas ,,volontairement" % ...-Tous savent aujourd'hui, en Belgique, ce que signifient ces mots: ,,Etre dispensé d'assister aux contrôles des chômeurs". Quand on se rend au contrôle allemand, on: n'est jamais assuré d'en revenir. ■ Les déportations contîmienti un psu partout en. Belgique. Le A décernée, à 9 'h. A'du fcôir, sont encore passés en gâire des Guillemins, à Liège, des trains de déportés chantant la ,,Brabançonne" et jetanfc ranatheme au pays d«es Teutons. Jamais, jamais^ la colère et 1-ai haine contre les Barbares n'ost été aussi vives en Belgique. Ah, il n« ferait pag bon venir parler.de paix chea nous en ce moment!;.. I>es trains de déportés des pays de Namur et de Cinev sont passés les 7 et 8. décembre; ceux' de la région de Chirnay août passés le 9 efc le 10; ceux des régions de Dair'buy et ^Marche lè 1-2 efc le 13. Ceux de Pêpinster s-onfc convoqués pour le" 17 efc ceux de Verviers pour le l27 décembre. • Ces derniers ont comme lieu de réunion les bâtiments du concHtionne-menfc public' dès laines, situés précisément à Verviers, en face de la ,gare de l'Est, par où les hommes seront sans do"ùt-: . expédiés directement en Allemague. i *, j»: Pour avoir refusé de travailler aux voies ferrées. qui servent aux transports de convois de troupes et de munitions, onze ouvriers de la commune de Fomères, dans la province du Luxembourg, furent appelés à comparaître devant le tribunal militaire "boche siégeant à Arlou. Dix des inculpés ont été condamnés à trois mois de prison, pour refus de travail,, le onzième à deux mois. Or, il faut à la vérité de dire que quatre de ces braves gens étaient occupés à travailler aux chantiers organisés en vue d'alimenter d'eau potable la commune de For-rières où ils sont domiciliée. Que res'ce-t-il ries déclarations boches qui prétendent que les Allemands ont été obligés à ces. mesures pour éviter que les ouvriers se laissent aller a-la paresse? « * -4 Les n-Ueniands prétendant que, s'ils enlèvent indistinctement dos non chômeurs avec des chômeurs, efc aussi des personnes n'appar-iénanfc p/is à la classe ouvrière, c'-e3t par méprise, en raison de ce que les bourgmestres' belges n'ont -pas voulu fournir les listes des chômeurs. Le fait ci-après, pris entre des milliers, prouve, la fausseté de cctte explication. Contrairement à ce> qui s'esfc passé dans, la pln-parfc des communes belgC3, le bourgmestre de ( Tli... (Hainaut) avnit cru pouvoir donner à la première demanda la listo des chômeurs, parce qu'en fait elle ne comprenait pour sa commune que decx infirmes. On ne pouvait donc pas parler ici. de représaiîlès ]X)ur refus de fournir la liste. Néanmoins, on a pris à Th... 1$ hommes, dont aucun n'était chômeur; sur ces 18, lin seul ^vait chôme il y a plus d'un an. ' 4{- & 4È * Deux convois assez.importants de. rapatriés, [ venant du Nord de la France qu'ils avaient quittée 2 j purs auparavant, ont traversé Berne < les 5 et 6 décembre. • Les déclarations suivantes ont été faites par rux, à la presque lînanimité et sans contra- , diction : _ , Quatre mille civils belges- se trouvent, actuellement à Laon. J^es trois premiers jours de leur .arrivée», ;ilsv n'ont reçu aucune nourriture. Le quatrième jour, ils ont reçu une ration < composée d'ua raéiange de bîo efc de betteraves i crues. Actuellement, ils sont fort ma! nourris et d'u/»e façon insuffisante. Il est complètement interdit à 1^, population française de leur fournir la moindre nourriture. LTne infraction à. cet ordre est puriie, soit par la prison, soit par des ' coups do crosse. „A ' Parisis, Septvaux et les environs, toute la popuîatioû française-a été .évacuée et a été : entièrement remplacée par des Belges qui avaient refusé de travailler ans tranchées allemandes.,,Le premier joui, on les a privés de nourriture, puis après on leur a. donné également du blé et des betteraves crues. Ils ne reçoivent jamais de pain." Tous ces civils beiges sont âgés de 16 à 35 ans. „A Harlefi'c, se/trouvent dans les mêmes conditions 800 Belges, Flamands des environs de Gand, chargés des travaux pour l'a construction des voioside cheinin do fer. ..PhiSiem's ayant réfusé do travailler aux vaies.ferrées,.on les a chargés. Il y a eu 4 ou 5 morts; ces malheureux tombent 'do misère et. il est defendu de rien leur donner. . ,,En tout,, il y aurait, dans la région de Laon, environ 20,000 Belges, originaires presque tous" de. b Flandre orientale. La population française jette du pain dans les hnies pour qu'ils le trouvent et puissent se nourrir. Les regarder travailler est puni de 30 marks d'amende; leur parler entraîne à coups de crosse et de botte." Et après toutes ces horreures dont les Flamands sont les victimes, M. ie gouverneur général ne craint pas de dire dans ses discours officiels que les Allemands ont envahi'la Belgique pour libérer la Flandre. Depuis -la fin du mois de novembre, les mesures préparatoires aux déportations en masse ont été ..prises dans la province de Limiboin'g. Les iioïmmes âgés de 17 à ô5 ans, f domiciliés aans les communes frontière 1 imbourgeoises de Vroenlio\*eai, Montenaken, Kessel, La-iîaeken, Ehen-Emael. Kieanp.se, Canne, etc.. furent tous avisés qu'ils devaient se;présenter le vendredi 24 novembre à Vroenhoven. Les- ouvriers des villages de Wonch, Bassenge, Roclenge, Her-deren, Fal-Mchr, Siçhem-Sussen-Bolré, reçurent itn avis du. mémo genre; ils devaient se rendre à Wonch ou .à Sichem" pour subir •l'exaiaeji prépara.-toire à la déportation. Les rafles opérées jusqu'ici sont telles que certains villages sont totalement vidés ,cle leur population masculine. A Grand-Lanaye, il ne reste que .9 hommes dans toute la commune; à Canne on en trouve il'out au plus tvne douzaine/Da-ns les environs de-la ville de. Liège, les déportations ont commencé. Les _ populations ouvrières d'Ans, de Glain, : de Moutegués, de Se-int-Nicolas, ont été le> plus durement, frappées. Les infortunés que l'on dirigeait sur l'Allemagne n'étaient pas autorisés à, emporter une somme supérieure à 3 M. Les Allemands fouillaient ces. malheureux et leur enlevaient toute- somme dépassant 'ces 3 M. v * * On apprend que le docteur Mk-hiels, de Montaigu (Bnabant), vient, d'être condamné par les Allemands à quatre années'de prison et 7.000 M. d'amende, pour avoir- aitle des Belges à gagner la frontière néerlandaise.. •* * * Un avis, inséré par ordre dans les journaux paraissant en Belgique occupée, fait entrevoir une disette pins intense de céréales. Voici ce rjue contient ce communiqué: ,.lies céréales de provenance, indigène vont lire réparties entre de multiples dépôts, situés, autant que- possible, à proximité des moulins. On parviendra ainsi à parer aux difficultés qui pourraient mettre obstacle au transport régulier et rapide des produits de ravitaillement. La. mesure s'impose particulièrement dans les mdroits éloignés des voies navigables, car il convient de-prévoir le moment où les localités, ïituées en dehors du . rayon desservi par les leuves-et .les canaux, devront compter unique-iient sur- la production /lu pays. ..Actuellement, les céréales indigènes sont éparties dans 149 dépôts, situés au nombre de l dans la province d'Anvers, 9 dans le Brabant-, ?3 dans le_ lîain'aut, 17 dans la province de Liège, 1-5 dans.le Limbourg, 10 «dans lé Luxembourg efc 11 dans la province de Namur. Ces ;hifïres vont être doublés où triplés, malgré es frais considérahles que-vont entraîner ces jouvelles mesures. '! Il résulte dé là, "ou;"bien que les. moyens de transport' seront encore prochainement raréfiés davantage, de telile manière que le.3 jm-[,>oi:cations dé blé américain seront gravement entravées, ou bien que l'Allemagne envisage L'éventualité d'un arrêt, des importations, à moins que ce ne, soit les deux choses à la fois. Candidats à l'assiette au ' beurre. On. lit dans ,.De Vlaamsche Gedachten" que le comméncement de la séparation administrative en Belgique sera plus conséquent que la flamandisafciou de Î'unîvérsitc de Gand! Une modification du règlement organique du ministère des sciences efc des arts sert de point de départ aux cris de ïàiinibaîes. poussés par lés flamingarits-pro-boclies. Le ,,Vlaamsche Nïeùws" publie le ;ex.te de cette modification. Il est de notre devoir de la publier, intégralement, après pu. avoir.parlé il y a quelques jours, brièvement : ; Art. I. Dans l'enseignement inférieur, moyen et supérieur, Une division flamande ;fc wallonne esfc instituée dans toutes le3 branches du service. Art. II. Les divisions flamandes . sont •hatgées do-régler la direction de renseignement (art.. I.) dans le territoire où le flamand et l'allemand sont les langues réhiculaires. Des divisions wallonnes si mi-aires seront instituées en Wallonie. Art. XII. Le nombre des directeurs généraux esfc augmenté de trois. A chacun des lireoteurs des divisions flamandes seront ni joint» un ou plusieurs directeurs, un ou plusieurs chefs de département ainsi que le : personne! nécessaire. Le nombre des fonctionnaires efc employés ] îti ministère des sciences efc des arts sera ! rixe plus tard de façon définitive. Art. IV. La présenté ordonnance entre m médiate ment en vigueur, Les divisions flamandes et wallonnes reprendront le règlement des affaires de service en cours à partir du 13 décembre 1916. A la suite de cette ordonnance, le général von Bissing a signé les nominations suivantes : 1. Dans la division flamande de la division de l'enseignement inférieur M. Julius Lib-brecht, domicilié à Gand, jusqu'à présent directeur de l'Ecole moyenne de l'Etat pour garçons, à Gand, esfc nommé directeur-général, et. M. Richard! De Cneudt, littérateur flamand à Gand, est nommé chef de division. ' 2. Dans la division flamande de la division de l'enseignement moyen M. Hippc-lyte Meert-, professeur à d'Athénée royal de Gand, esfc nommé directeur-général, et M. J.în Leeten, d'A-ercoliot, directeur de l'école .moyenne de l'Etat pour garçons daiis cette ville, esfc nommé chef de division. 'â. Dans la division flamande pour la division supérieure le doefc. prof. Pieter Taclr, d'Etterbeek, professeur .à. l'Athénée royal d'Ixelles et professeur ' honoraire à l'Université de Gand, est nomnié directeur-général, efc-M. Robert Van Roy, ;avocat efc secrétaire de l'Université de Gand, est nommé chef de division. Efc voilà! Nous nous demandons quels sont les chefs ,,wallons" que l'impartial von Bissing a bien pu nommer? Evidemment, les traîtres qui acceptent une place offerte par l'esclavagiste allemand ne resteront pas au pays une heure après la rentrée de nos soldats. Il seraifc honteux qu'on les laissât libres après mi acte de traîtrise aussi brutal. Au moment où nous écrivons ces lignes, un correspondant de Ga'nd nous envoie précisément) sur les frères Van Roy — dont l'un vient d'être sacré grand homme par von Bissing — les lignes suivantes : ,,Notre, ville héberge depuis longtemps les . trois frères Van Roy, dont le plus insolent— j Antoine Rosa — est nommé à l'Université von Bissing. Le oadet, avocat, et l'aîné, docteur musicien, sont forfc contrits de n'être pas invités à s'asseoir autour de l'assiette au beurre. Ils ont fait, tant efc si bien que les Boches, pris de pitié, ont procuré à Jules Van Roy, l'aîné, le moyen d'éditer un journal. Ce nouveau torchon ©-'a.ppelle , .De Nieu-wo Gentschs Courant". Rappelons que Van. Roy (aîné) touche un salaire fixe" en qualité de docteur du Bond Mo.yson dans un des faubourgs de la ville. Quant à Robert., le plus jeune des trois, les Boches eux-mêmes répugnent à s'en servir : il esfc trop-foête." Efc voyez! Notre correspondant avait tort. Les Boches l'ont nommé chef de division au ministère des sciences et des arts! C'est à pouffer de rire. Robert Van Roy a exactement trente ans! Il n'a jamais rien fait de bon et à Gand on le connaît pour le voir arpenter la Place d'Armes efc non par les plaidoiries qu'il a; prononcées. Petit esprit et vaniteux, type du paysan têtu de Nevele, Robert Van Roy n'a pu décrocher un diplôme qu'en bloquant" pendant de longues années. Comme ses deux frères, b'est un. sectaire, un fanatique. Il vit très, seul, sans autres amis que quelques braillards du ,,'t Xal Wel Gaaai." Il a fait ses humanités, anciennes à l'Atliénée royal d'Ostende. S'esfc-on assez moqué de ,,Robier" Van Roy ! Ses condisciples ne l'aimaient pas, "à, cause de son caractère fermé efc.traître. La nouvelle de cette nomination fera rire aux larmes. Robert Van Roy, chef de division au ministère des arts efc des sciences. C'est -d'un comique ache-vé. Jamais von Bissing ne s'est rendu plus ridicule. Heureusement, il n'est si bonne plaisanterie qui ne doive prendre fin. Les trois frères Van Roj' trouveront tm jour des juges belges pour les. appeler à leur barre. A moins qu'à l'époque ils aient disparu. Car ces trois fripons croient fermement à la victoire de l'Allemagne et, comme l'un d'eux déclarait, récemment : ,,Si, par malheur, l'Allemagne perd la guerre, nous irons nous installer en Hollande." Us y retrouveront René De Clercq, le poète-gorille dont la tanière se* trouve dans tes bois de Bussum. Efc vous verrez qu'il y ajura encore des gogos pour s'intéresser à eux. - —m « » Les centres d'instruction de larmée belge. (S u i t c .) III. — La Confection des Uniformes. Le service d'intendance» des centres d'instruction s'appliqua dès les premiers moments à, résoudre le problème de la .confection des uniformes. Il s'agissait de nouer des relations commerciales durables, d'acquérir des matières.^premières, d'organiser les services de fabrication, le contrôle et de réception, do constituer des stocks en tous genres pour les besoins futurs. La situation était loin d'être favorable. La France était privée par l'invasion des ressources industrielles do ses départements les plus ictifs. Partout c'était une profonde désorganisation de la vie économique. Dans, la région le .Rouen, nombre d'usines étaient encore 'erniées. L'intendance française multipliait ;on activité, achetait et réquisitionnait les itocks, réservait exclusivement les fabrications, •appelait du front les chefs d'industrie et ies mvriers indispensables. C'était le début de la nobilisatiorr industrielle. (Rapport de l'inspecteur général dô' l'armée.) Tout .ptait à organiser. Avec l'aide dit propriétaire d'un magasin de confections 3e Rouen, M. Legrand et cb intendant de la 2e région, M. Foncaud il hit possible de tourner les difficultés nom-oreuses qu'on rencontra. • Des dfaps bleu-foncé et noir furent acheté-,-a I.OUCH. Jilbeuf, etc., mai,, il fBt impossible do trouver des draps gris-bleu. Pour la confection, on fit appel à la coneur-lence a Rouen. Lisieux. et Paris. A la fin de 1914, les premières livraisons d équipement s effectuèrent et dès le cm» mencemeiit de décembre, les 'fournitures atteignaient le chiffre de 2,000 capotes ou restes par semaine. Le petit équipement fut pris dans les ma».-,, sins régionaux français. Ce qui manquait fut acheté dans I. com. merce. -Mais les premières mesures se-montrèrent bientôt insuffisantes. les recrues ne -cessaient d'affluer dans ies centres d instruction (1), et il fallait prévoir -le départ imminent de renforts importants pour 1 armée- de campagne. D'autre part, la fabrication des uniformes neiges rencontrait peu de faveur auprès des industriels et ouvriers rouennais. JN'os uniformes sont plus façonné? que les Unitermes français. Ainsi, un ouvrier fabrique capotes françaises dans le même laps de temps que < capotas belges. La main-d'oeuvre ayant du travail en quantité, ne consentait pas a faire un apprentissage dont ses salaires soui-i raient. Les matières premières, draps, doublures, accessoires, étaient rares et chères. Il devenait; de jour en jour plus difficile de se les procurer. Les entrepreneurs qui avaient contracté ( à foriait avec l'intendance belge négligèrent naturellement un travail qui cessait d'être | rémunérateur, tout en réclament plus d'activité. Il fallut donc abandonner les méthodes de travail employées. Le travail à façon fut. substitué au travail à forfait. La tâche était compliquée : trouver les entrepreneurs, les ouvriers, les matières, établir le patronage desv vêtements, dresser les tableaux-do mesures pour les diverses tailles, calculer les allocations de tissus, fixer le salaire des ouvriers 'et la rétribution, des entrepreneurs, organiser le contrôle du travail' pendant la fabrication et-, a Ja^ réception des vêtements, dresser une comptabilité minutieuse, etc. Tout cela fut créé de toutes pièces et le concours de M. Legrand fut des plus précieux en ces circonstances. Le_ premier noyau d'ouvriers fut recruté parmi les ouvriers ,,apiéceurs", qui font de la conlection soigné© en travaillant à domicile "avec quelques aides, et qui étaient disponibles par le chômage de ,1a confection civile. Des appels furent lancés, des visites furent laites. Les résultats furent très satisfaisants. On commença par confectionner des capotes, puis des pantalons et enfin des vestes. En janvier 1915, la fabrication des havre-sacs fut organisée. La peau de vache, velue, faisait entièrement délaut. La toile de lin ou de coton, dite toile a voile, fut adoptée. On les imperméabilisa à l'huile de lin. Quant .au chanvre, tous les efforts pour s'en procurer furent vains. Le cuir était introuvable, mais la croupe de cuir était disponible. On employa tout ce que l'on trouva. Au début de 1915, la couleur kakhi fut adoptée pour l'armée belge. De nouvelles difficultés surgirent. On ne trouva guère que quelques milliers de mètres do drap de cette teinte dans la région de Rouen. L'intendance française consentit à réduire lo nombre des métiers, utilisés pour le drap d'unifermes bleu-horizon. A la fin de février, la fabrication des draps kakhi pour lo compte de l'armée bclgo tut entamée et donna bientôt, une production satisfaisante. • Mais, en avril 1915, l'emploi des gens de métier travaillant a Ja confection à. domicilie donna lieu à de sérieux mécomptes. "C'était un personnel difficile à conduire, dont le rendement est plus irrégulier qu'à l'usine et qui est toujours à l'affût du travail le plus rémunérateur.Un atelier fut constitué. Les contremaîtres furent pris parmi les ouvriers belges employé-i dans la confection. Le local fut prêté par M. 1 archiprêtre de Rouen: M. Legrand acheta les machines à coudre et organisa le recrutement des ouvrières, dont le noyau fut composé de femmes belges exilées. Les novices étaient employées à l'atelier de finissage, les apprenties à l'atelier de montage, les ouvriers à l'atelier des machines. En annexe à cet atelier, un ouvroir, organisé par des dames de la bourgeoisie rouenn^î-se, confectionnait gracieusement des gilots et chandails pour les soldats belges. En août 1915, lorsque les ressources de l'administration centrale permirent de subvenir aux besoins des centres d'instruction en même temps qu'à ceux de l'année do campagne, plus de 16.000 capotes, vostes, pantalons do drap, etc., avaient été confectionnés par l'intendance1 de Rouen. Los. fabrications et les diverses entreprises de confection occupaient 1,900 ouvriers. L'atelier des. réfugiées groupait à lui seul 450 personnes.A la même époque, dans la. région de Calais, le dépôt du génie abordait un problème semblable efc Je, résolvait de'même, de sa propre initiative. # » • Grâce à cet effort considérable, les centres d'instruction purent, dès la fin décembre 1911, envo3rer à l'armée de campagne un renfort de 1,500 hommes, constitué par des soldats qui avaient été.repris en main ei. à la fin de janvier 1915, un renfort de 11,000 hommes^ équipés et instruits. (A suivre.) (1) Fin janvier, l'effectif des centres d'instruction était de 31,547 hommes. AVIS. Nous serions reconnaissants i nos abonnés qui reçoivent leur journal par la posta et dont rationnement expira le 31 déc. de bien vouloir nous envoyer un mandat poste de fi, 1 50 en mentionnant sur le mandat poste: Renouvellement d'abonnement.

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Cet article est une édition du titre L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Amsterdam du 1914 au 1918.

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