L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1918, 06 Mars. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 03 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/br8mc8sg9x/
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4éme Annee ri^ro 1229 s cents» iviercreai » mars ï"»is- L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. Journal quotidien du matin paraissant en Hollande Belge est notre nom de Famille. nuies «es lettres doivent eîpe aaressees de rédaction: N. Z. VOOBBUBGWAL 2.34-241), amSTERDA/VI. Téléphones: 2797 etl775. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaer». Comité de Rédaction : j **** Cham*>rSr- Abonnements: Hollande II. 1.50 par mois. Etranger II. 2.00 par mois. Pour les militaires au front et les militaires internés en Hollande il. 0.75 par mois payable par anticipation. Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. Le Glaive allemand L'empereur Guillaume n'a rien oublié, n'a rien appris. Le ton de ses harangues, depuis comme avant la guerre, es£ reste le | m&ne. H m'a pas changé de métaphores. Le glaive allemand et le vieux Dieu aile-t mand sont toujours a la base de sa rhétorique. Mais n'oublions pas que Napoléon disait que la répétition était la meilleure I figure de style. Et sans meme être al e tout à fait jusqu'à Moscou, l'empereur Guillaume se croit parfois un type dans le genre de | N Jj^évidemment ne lui ôtera cette illusion Nous souhaitons même qu'il l'ait jus-nu'au bout, c'est-à-dire jusqu'à Sainte-1' Hélène. En attendant il est à l'apogée de I son triomphe. Il se mire avec complaisance ■ dans le plat de son sabre qui a mis sous sa ■ loi toutes les Russies de Pierre le Grand, f sans même se demander si la révolution et F les bolschéviks y ont été .pour quelque chose. I Qai-) en somme, oe glaive allemand, naguère i' ébréché sous les formidables battements de Broussilof, au temips où la Russie avait [ encore une armee, n a fait que profiter de 1» situation. L'Allemagne est comme ces ' duellistes de jadis qui se faisaient gloire d'égorger leur adversaire quand, pour une cause quelconque, il était à terre et désarmo. L'évocation de ce glaive, pourtant, qui nous fait sourire, commence à énerver une partie de l'opinion publique en Allemagne. Sans doute le temps de la résolution de paix du Reichstag est loin. Mais les discours des hommes d'Etat allemands, de liertling eî, de Kuhlmann, s'ils étaient belliqueux dans leurs tendances, affectaient néanmoins une forme pacifique. Nous avons terit-o de dégager le pourquoi de cette^ hypocrisie et nous l'avons trouvé dans la nécessité de ménager l'opinion allemande. L'empereur, luit qui n'entend rien à ces finesses, remet les choses au point* Il ne s'embarrasse guère, j c'est une justice à lui rendre, du machia-vélismie de ses ministres. Il ne connaît, il ne révère qu'une loi: celle du glaive allemand. Et d'un coup de son grand sabre il tranche une fois de plus le tissu de finasseries et de mensonges savamment emmêlé par son chancelier. Il y a quelques semaines, sur le front de Verdun, Jà où précisément le glaive allemand avait dû cédex devant l'épée française, l'empereur c'est Hindenburg et Ludendorf çn bruit de ferraille qui eut, dans certaines couches sociales de l'Allemagne, un retentissement fâcheux. Scheidemann en parla au Reichstag. Il regretta l'intention d'une autorité qu'il qualifiait d'irresponsable et qui entravait lo travail du gouvernement. Il fut un temps où le chancelier de l'empire désavouait les paroles de l'empereur. Ce chancelier 6'appelait alors de Bulovv. Hert-ling a moins d'audace. Ce glaive dont parle l'empereur c'est Hindenbourg et Ludendorf qui le tiennent. Aujourd'hui un Bismarck lui-même ne briserait pas ce glaive entre leurs mains. Ils sont, eux, les véritables maîtres de l'Allemagne. Ces maîtres viennent de lui conquérir des territoires tellement vastes que, malgré sa voracité, en se demande si elle ne va pas crever d'indigestion. De ceci Hindenburg et Ludendorf ne se soucient pas; ils conquièrent la proie, c'est aux politiciens à l'accommoder. Ils reviennent aujourd'hui de l'hallali à l'Est pour lancer les meutes de leurs armées sur l'Ouest. Là aussi il y a de bons morceaux à prendre; en avant ! Un empereur Guillaume peut déjà se croire à Paris où, d'ailleurs, il se croyait déjà au mois de septembre 1914. Tous les Allemands qui, comme lui, ont eu six fils au front, selon le mot cruel d'un publiciste, n'ont pas eu la chance de n'en avoir aucun tué. Ils savent ce qu'il en coûte d'affronter des lignes que défendent les soldats d'Ypres et de Verdun. Ils savent que les coups multipliés du glaive allemand rendu fou furieux ne réussiront pas à percer ces lignes parce qije, derrière, il y a de grands peuples, des peuples qui ne 6ont pas la Russie, bien décidés à ne jamais accepter la loi de ce glaive abhorré. Et ils savent que, tant que ce glaive n'aura pas été brisé ou qu'il n'aura pas été mis au fourreau, jamais ces peuples ne consentiront à parler de paix avec l'Allemagne. Et c'est pourquoi cette paix du glaive allemand dans l'Est de l'Europe ne comble pas de joie tous les Allemands. Ils savent que l'Occident ne peut pas accepter cette absorption par l'Allemagne de provinces grandes comme des empires taillées dans le drap russe, dont l'équilibre européen se trpuve entièrement bouleversé. Ils savent que la paix à l'Est signifie la guerre à outrance à l'Ouest et que cette paix séparée ne fait que reculer indéfiniment la paix où ils aspirent. Mais nous ne nous f aisons pas d'illusions. Ce n'est pas d'eux que nous attendons le salut et nous savons que c'est aux armées de l'Entente seules que 6era départie la gloire de briser le glaive allemand. Au moins les discours et les messages de l'empereur où oe glaive joue un si grand rôle, bien plus encore que des révélations dans le genre de celés que vient de faire M. Pichon à la Sorbonne, ont-ils l'avantage de montrer aux Allemands eux-r>v:mes l'instinct de proie qui anime l'Allemagne. Si la guerre a éclaté, si la guerre continue, la faute en est au glaive allemand et rien qu'à lui. Charles Bernard. -MU.I I V Il y a un an % 8 mars 1917. Les Britanniques réalisent des progrès au, nord-ouest d'Irle et au nord de Puisi&u-x au Mont (Ancre). Au Caucase les Russes occupent les vil- ' lages d'Houseinabab et de CharlaJc. Sur le fro-nt en Egypte les Turcs êva- ' cuervt urne portion à l'ouest d* Sjell-al, dans la ccmtféz Sjeikrmran% * ; ALLEZ DIKEB PENDANT LA JAÀRBEURS Au Café de Paris — 5 Leidscheweg — Utrecht Succursale du Café de Paris, Amsterdam. Ligue k pays neutres pour h lieuse iù droit les Sens Le Comité directeur de la Ligue des Pays neutres, ayant étudié le texte des derniers discours prononcés par M. M. Ste-phen Pichon, Lloyd Georges et Wilson d'une part, le comte Hertling et le comte Czernin d'autre part, sur les buts de guerre respectifs de l'Entente et des empires centraux, porte à la connaissance des Gouvernements et de l'Opinion des Pays neutres les constatations suivantes: lo. L'Entente ne demande que la satisfaction du droit. Elle demande la libération des territoires occupés par la force en Belgique, en Italie, en France, en Russie, en Roumanie, en Serbie, ainsi que des provinces brutalement arrachées, comme l'Alsace-Lorraine, à la mère patrie. Elle demande la libération des peuples, tels que le peuple polonais, incorporés, contre leur voeu, à des empires. 2o. Le chancelier allemand, d'accord avec l'Autriche, a laissé entrevoir, sous le prétexte de repousser des suggestions ennemies, les visées pangermanistes sur la Courlande, la Lithuanio et la Pologne. Ces visées assortent nettement des négociations de Brest-Litovsk et du refus allemand d'évacuer les provinces russes envahies. Aux termes d'un accord secret conclu en décembre 1917 à Berlin entre le comte Hertling et le comte Czernin, l'Autriche avait admis les prétentions prussiennes sur la Courlande. De telles constatations on peut formellement conclure que la bonne foi est du côté de l'Entente etf que les appétits do conquête sont du côté de la Quadruplice. Elles jettent même, pour les esprits qui pourraient douter encore, une clarté sur les origines du conflit et sur le formidable programme annexionniste que devaient avoir les dirigeants de l'Allemagne, lorsque, se croyant assurés de vaincre, ils ont déchaîne volontairement la guerre et violé, non moins volontairement, toutes les lois divines et humaines. Le Comité directeur réprouve toute intervention des neutres dans la question de la paix et estime qu'il appartiendra uniquement aux Puissances de l'Entente de mettre fin à la guerre lorsque le droit et la justice auront été satisfaits. Février 1918. Hommage aux Belges ûu Pays envahi. A. Rappelons que la Grande Manifestation du mercredi 13 mars aura lieu dans la fSalle du Jardin Zoologique de La Haye, à 6 heures très précises du soir. Toutes correspondances et communications quelconques au sujet de cette soirée, dont la réussite promet d'être vraiment grandiose, doivent être adressées au Comité de la Presse quotidienne belge : 126 Prinsegrackt, à La Haye. Des adhésions, des envois de délégations sont annoncés de tous les coins de la Hollande. Chacun comprend l'importance de ce geste d'admiration et d'encouragement que les Belges de Hollande veulent adresser unanimement à leurs compatriotes du pays occupé. Recommandons encore aux personnes qui veulent se réserver des places assises de s'adresser sans retard : Papestraat No. 5, à La Haye. Cette précaution est tout à fait utile, car l'affluence promet d'être sans précédent* Facilitons lo travail d'organisation en n'attendant pas la dernière minute pour réserver des places 1 La Presse quotidienne belge de Hollande. i ■ — Que restera-t-IS ds la Beîgâque et des Belges ? Le3 Allemands continuent à faire sauter à la dynamite toutes les grosses machines avec leurs fondations. Les rails des trams à vapeur sont enlevés : systématiquement. Le tram de Quévy n'existe plus. Les déportations continuent. Dans l'étape ; de Mons on enlève les hommes et même des i enfants de 13J ans. Lundi dernier, Mons, | St-Ghislain, Frameries et Dour ont dû four- j nir des jeunes gens. Mons en a fourni 300, qui, à part quedques hommes, sont tous âgés de 14 à 15 ans; Framieriës en a livré 74. Tous sont partis vers une destination inconnue.. Dans le Hainaut on procède au recensement des jeunes filles de 13 à 15 ans. La substitut Wouters, de Mons, a été arrêté. Les villages de Grand'G-lise et de Bavay ont été abattus, afin de permettre la construction d'un champ d'aviation. On abat le bois d'Eugies. Solidarité îranco-helge en Belgique occupée Le fiait ai-aprè3 rapporté met en évidence, une fois de plus, la cordialité des relations existant entre les Français réfugiés en Belgique eit les habitants de cette dernière. A la fin de l'année 1917, les habitants de Saint-Quentin (France), hôtes momentanés d'Ecaussines (Hainaut), ont fait encastrer, à leurs frais, dans la façade de la maison communale, une pierre portant, outre les armoiries de tour -fille et de leur paltrie, cette mention: „Les réfugiés de .Saint-Quentin reconnaissante —- 1917'V • En Belgique. La magistrature et les klies.® Dans notre no. du 27 février nous avons dit que le général von Falkenhausen avait répondu à la lettre des magistrats de la Cour de cassation. Voici le texte exact de cette réponse: La lettre de von Falkenhausen. Monsieur le Procureur Général près de la Cour de cassation. Bruxelles (Palais de Justice). Ayant pris connaissance de votre lettre Ju 11 février contenant le texte de la décision, prise à la même date par la Cour de cassation, je vous fais remarquer ce qui suit : La décision de la Cour de cassation a été provoquée par les mesures auxquelles m'a contraint l'attitude de la Cour d'appel de Bruxelles. Le 7 février dernier, la Ccur d'appel a décidé d'entamer une procédure pour crime contre la sûreté de l'Etat à charge d'un nombre déterminé de personnes. Des arrestations ont été opérées en exécution de cette décision. Une procédure pénale d'ordre politique et d'une importance aussi capitale a été introduite sans que l'on 6e soit mis en rapport avec le Ministre de la Justicék, c'est-à-dire avec mon chef de l'administration civile pour la Flandre, qui en ce moment exerce les fonctions de ce ministre; même en temps de paix une telle façon d'agir serait contraire à tous les usages. En tout cas, aussi long--temps que dure l'occupation militaire du pays, la seu»e idée d'une telle procédure est une impossibilité absolue. Sans même envisager si, au point de vue de la forme, les dispositions pénales sur lesquelles la Cour d'appel base son intervention sont ou non mises hors de vigueur, il est contre toute raison que, dans un pays occupé, les trobu-naux jugent sous l'autorité du pouvoir occupant, poursuivant les délits dirigés contre le pouvoir dépossédé et avec lequel le pouvoir occupant se trouve en état de guerre. Le Cour d'appel s'est- mose en contradiction avec cette vérité fondamentale. Son attitude constitue une démonstration politique consciente et elle m'obligeait à interdire l'exercice do leurs fonctions à ces juges qui méconnaissaient à un tel point les conditions auxquelles étaient soumise l'accomplissement régulier de leur mission pendant l'occupation. La Cour de cassation se base sur une lettre écrite à la date du 22 mars 1916 par le Chef de l'administration civile près le Gouverneur Général et qui, avec l'approbation de mon prédécesseur, garantissait l'indépendance des tribunaux. Moi aussi je me place, en principe, sur le même terrain que l'auteur de cette lettre. De tout temps et en dépit de toutes les difficultés j'ai, dans l'intérêt du pays, cherché à assurer le fonctionnement régulier de la justice, tant en matière pénale qu'en matière civile. Mais la Cour de cassation ne cite que la moitié de cette lettre, oubliant la seconde partie où il est dit : ,,D'accord avec les déclarations de la Cour de cassation, j'espère, quant à moi, que les juges belges, reconnaissant loyalement les fais accomplis et les conséquences qui en résultent au point de vue du Droit des gens, voudront, dans l'exercice de leurs fonctions, s'abstenir de toute attitude ou manifestation hostile au pouvoir occupant." Les juges de la Cour d'appel ont enfreint les conditions donit dépendent 1#» promesse faite dans la première partie de la lettre. C'est donc à eux qu'il faut imputer l'entière responsabilité de l'arrêt survenu dans le fonctionnement de la justice par suite de leur attitude. Dans l'intérêt du pays, je regrette que la Cour de cassation ait poussé le sentiment %de la solidarité avec les juges de la Cour d'appel au point de lui sacrifier son devoir vis-à-vis de .la population, devoir l'obligeant à continuer l'exercice de ses fonctions judiciaires. La Cour de cassation eût agi avec plus de sagesse, aussi avec plus de pa-triotisme, si, au lieu de se complaire, dans un tel geste politique, elle s'était rappelé sa mission de tribunal suprême du pays et si elfe eût délibéré sur le problème d'assu- ; rer le fonctionnement régulier de la justice ; dans les circonstances actuelles. Freiherr von Falkenhausen, Generaloberst. La réponse de la Cour de cassation. Apres réception de cette réponse, la Cour de cassation s'est réunie en assemblée générale et a rédigé la belle réponse que voici qu'elle a envoyée à von Falkenhausen: La Cour de cassation, réunie en assemblée générale le 25 février 1918, en ayant reçu communication de la lettre de M. le gouverneur général en Belgique, en date du 19 février 1918, C. VI. VI. No. 2285, adressée à M. le procureur-général de cette Cour- à la 6uite de la délibération prise par oeilile-cd le 11 du même mois: Revu cette délibéiation: Considérant que c'est par suite d'une ex-reur de droit que M. le gouverneur-ginéral i affirme que les tribunaux belges exercent actuellement leurs fonctions sous l'autorité ' occupante; Qu'il est en effet certain en droit international que, lorsque 1 occupant maintient en fonctions la magistrature nationale, il doit la conserver telle qu'elle est constituée et composée avec la charte de son institution; qu'en»Belgique, la discipline et les attributions judiciaires sont régies par les articles 25, 30, 92 et suivants de la Constitution et par diverses dispositions législatives, notamment par le décret du 20 juillet 1810 et la loi du 18 ivrin 1860; qua dans ce pays • J l'ordre judiciaire n'est pas une simple branche du pouvoir exécutif; qu'il constitue, ■ au même titre que le pouvoir législatif, un pouvoir constitutionnel, entièrement indé-' pendant des deux autres, souverain' dans son domaine et ne relevant que de lui-même après la nation dont il émane; qu'iil n'agit dono point sous .l'autorité du pouvoir exécutif et qu'en' cas d occupation du pays par une armée étrangère il n'est aucunement placé sous l'autorité de l'occupant qui ne peut, du reste, exercer aucun droit de souveraineté, mais seulement une autorité de fait ainsi que le rappelle l'article 43 de la quatrième Convention de La Haye de 1907; Considérant qu'il suit de là que la Cour d'appel de Bruxelles, agissant en vertu de la haute mission que lui confère l'article II du décret du 20 avril 1810, corollaire de la disposition de l'article 9 du code d'instruction criminelle, aie pouvait être tenue de se mettre en rapport ni avec le ministre belge de la justice, en temps de paix, ni, en temps d'occupation, avec le chef de l'administration civile du gouvernement général, qui n'est point, d'ailleurs, le ministre do .la justice nationale; que, si l'article 67 du décret du G juillet 1810 oblige le premier président de la Cour impériale à instruire le grand juge de la convocation des Chambres de la Cour et de l'objet dont celles-ci auront à s'occuper, il importe de constater qu'il n'existe plus de grand juge en Belgique et que, comme il a été dit plus haut, le principe constitutionnel de l'indépendance du pouvoir judiciaire vis-à-vis du pouvoir exécutif a enlevé toute force o1 igatoire h cette disposition; que, meme en France, où l'autorité judiciaire n'est pas un pouvoir de l'Etat comme en Belgique, cette prescription n'a plus été obesrvée depuis la chute d'e l'empire et que la doctrine et la jurisprudence ont été d'accord pour admettre déjà sous la restauration! que c'est une erreur manifeste de prétendre que le ministre de la justice a la direction de l'action publique; qu'en réalité oe haut fonctionnaire peut ordonner d'intenter l'administration publique, mais que la loi ne l'autorise pas à en interdire l'exercice (arrêt de la Cour de cassation de France du 22 décembre 1837); Considérant que les autres griefs formulés contre la décision rendue par la Cour d'appel de Bruxelles du 7 février 1918 ne sont pas mieux fondés; que la délibération de la Cour de cassation du 11 février 1918 ne devait point rappeler lea termes d/r second paragraphe de la lettre du. chef de l'administration civile prè3 le gouvernement général en date du 22 mars 1916, puisq e ûa Cour d'appel n'a pas fait une J-Hinonstration' politique, ni pris une attitude hostile à l'égard du pouvoir occupant; Qu'en effet, en acquit des dev irs que lui imposaient les artial-es 9 et 20 du Code d'instruction criminelle et 11 du décret du 20 juillet 1810, elle a ordonmé à charge de sujets beflfes des poursuites du chef de faits de la plus haut* gravité, constitutifs de crimes et de délits prtvus par le Code pénal belge et par décret du 20 juillet 1831 en des dispositions dont l'occupant n'avait pas'suspendu les effets; Que d'une part on ne put soutenir que l'attentat ou le complot ayant pour but de détruire ou de changer la force du gouverne^ ment, les attaques méchantes contre la force obligatoire des lois nationales en vigueur, la provocation à y désobéir et l'attaque méchante- dirigée contre l'autorité constitutionnelle du Roi et les droits ou l'autorité des Chambrés étant: ,,des délits dirigés contre un pouvoir dépossédé avec lequel le pouvoir occupant se trouve en guerre", la poursuite de ses infractions ne peut être ordonnée en temps d'occupation: Que, comme le dit Hagel en ses éléments de philosop"hie du droit, ,,la reconnaissance mutuelle des Etats souverains continue même en état de guerre; la relation d'ennemi est transitoire et les droits des gens supposent toujours la possibilité et même l'espoir du rétablissement de la paix"; que la doctrine unanime des jurisconsultes qui ont écrit dans tous les pays sur les droits internationaux a déduit aujourd'hui sur les principes indiscutés, ,,que le droit de souveraineté n'est pas aboli par l'occupation et que celle-ci n'opère aucune substitution de souveraineté au profit dé l'occupant; que, partant, l'occupant n'étant pas investi de souveraineté et ne possédant qu'une autorité de fait, conditionnelle et provisoire, doit d'interdire des modifications essentielles dans l'ordre des choses établies et ne peut changer la Constitution du pays occupé, sa loi fondamentale, ni rompre les liens de su j est-ion qui continuent à rattacher les populations à l'l'Etat dont elles relèvent;" (1) Que, d'autre part, l'arrêt du 7 février 1918 s'applique uniquement aux sujéts belges qui, au moment où il est intervenu, ou lors de sa mise à exécution, n'avaient pas été réclamés ni désignés comme fonctionnaires au service de l'occupant ou comme attachés à titre officiel au gouvernement général; que notamment l'arrêté dutgouverneur-géné-ral, en date des 18 et 28 janvier 1918, n'a été publié au Journal Officiel que le 10 février; que, dès lors, l'alinéa 11 de l'article lr de l'arrêté du gouverneur-général du 22 avril 1916 ne faisait pas obstacle aux poursuites au moment où celles-ci ont été ordon-, nées par la Cour d'appel; Considérant qu'en tout état de cause la règle des inamovibilités des juges et le droit pour ceux-ci de n'être soumis qu'à la juridiction répressive et- disciplinaire de leurs pairs pour tous les actes de leurs fonctions ■judiciaires sont consacrés par l'article 100 de la Constitution et par les lois sous F égide (1) (Nys. T. 3. p. 237 — von Ullman) prof, à Munich, Volkerrecht, édit. 1908, p. 495. Heu-rer prof. Murzbourg, édit. 1915, pessim. de Hartman, p. 276. Robin édit. 1913, p. 8. Frauder, Fédéré, No, 2948, 2949, eto...* desquelles ils exercent leur ministère en cas d'occupation du territoire national; que ce sont les attributs essentiels de la magistrature belge et des garanties indispensables pour l'administration d'une justice indépendante et impartiale qu'en adhérant le 22 mars 1916 à la délibération du 18 du même mois, dans laquelle était réclamé le respect do cette prérogative, le gouvernement général de l'occupation s'était engagé à les maintenir;Considérant que la Cour de cassation, orgaine autorisé de la loi.et du droit, gardienne de la dignité, de l'indépendance et de l'honneur de la magistrature, avait envers elle-même, envers tous les justiciables, auxquels est due une justice impartiale administrée par des hommes libres, de juger suivant leur conscience, envers le pays et envers l'autorité occupante elle-même, l'impérieux devoir de rappeler ces principes de défendre et de revendiquer les droits inaliénables conférés aux magistrats beiges, par leurs lois nationales et par le droit international et de démontrer que la Cour d'appel de Bruxelles a été injustement frappée en la persoilne de ses membres; Considérant enfin que l'atteinte gravé qui a été portée à la liberté, à la dignité et à l'indépejndance des magistrats n'a pas été réparée jusqu'ici; Déclare maintenir sa délibération du 11 février 1918; Ordonne que, par les soins de M. le procu reur-général, expédition de la présente délibération sera transmise à Son Excellence M, le gouverneur-général en Belgique. A. Bruxelles Les funérailles de M. de Lantsheere ont été célébrées à Bruxelles, mardi matin, dans la plus stricte intimité; à Assche, village natal de Théophile de Lantsheere, de solennelles funérailles furent faites à l'ancien président de la Chambre. C'est à 10 heures et demie que le corbillard, parti de Bruxelles à 8 heures du matin, s'arrêta devant la maison communale. Le cercueil fut déposé dans une chapelle ardente. A 11 heures, un grand cortège s'organisa. En tête, les orphelins d'un institut protégé par le défunt; suivaient des porteurs d'armoiries où se détachait la fière devise: ,,Recht is lant's eere". Des bannières locales étaient cravatées de crêpe. Le clergé paroissial précédait le cercueil porté par huit notabilités de la commune. Une foule immense suivait où l'on remarquait foule de notabilités. L'inhumation a eu lieu dans le petit cimetière. A IWalines On mous signale la mort de M. Louis Boulboulle, professeur de rhétorique française à l'Athénée Royal de Malines, né à Liège le 18 janvier 1859, décédé à Malines le 21 février dernier. Les opérations militaires* Un succès français sur la Meuse. Malgré une tempête de neige les troupes du général Pétaia passent à l'attaque dans la contrée de Galonné. — Elles pénètrent dans la quatrième ligne allemande et lont plus de 150 prisonniers. Nouveaux progrès des Anglais en Palestine. Sur le front occidental Succès français à la Tranchée cfo Calonne. Nos alliés atteignent la quatrième ligne allemande et font 150 prisonniers (Communiqué officiel) PARIS, 4 mars. A l'est de la Meuse les Français entreprircmt, en clépit d'une tempête de neige, une attaque sur les troupes allemandes dans la Tranchée de Calonnie.. Les Français se sont portés jusqu'à la quatrième ligne allen ia,nj:le, sur un front de 1200 mètres, sur une profondeur de 500 mètres en certains endroits. Pendant cette action une attaque allemande eur le flanc gaucho des Français fut repoussée à l'issue d'une âpre lutte au cours de laquelle l'ennemi subit de fortes pertes. Le nombre des prisonniers dépasse 150. Les Français capturèrent également du matériel. Les pertes des Français ont été extraordi-nairement légères. A l'ouest de Bezonvaux une attaque allemande échoua sous le feu des Français. Vive activité d'artillerie ans quelques secteurs en Haute Alsace. Une attaque allemande sur les positions françaises à l'est de Largitzeu fut arrêtée net par les Français. Nuit calme sur le reste du front. Vaines tentatives allemandes vers Lens et Saint-Quentin. (Communiqué officiel.) LONDRES, 4 mars. Ce matin, de bonne heure, l'ennemi entreprit une attaque, appuyée par l'artillerie, sur nos tranchées à l'ouest de Lens. A l'issue d'un vif combat a'ittaquo fut repoussée. Ncus fîmes des prisonniers. L'ennemi subit de fortes pertes au moment où il se retira dans ses lignes. Ce, matin un autre détachement s'approcha de nos lignes au nord-ouest de Saint Quentin. Il fut repoussé avec succès. Coups do sondo en divers endroits. (Communiqué officiel) LOiNDR.ES, 4 mara. Ce matin nous avons entrepris avec succès divers coups de main en différents points du front. Près de Warneton les Australiens ont pénétré dans les lignes ennemies. Ils ont détruit plusieurs abris, tué une cinquantaine d'hommes et ramené 11 prisonniers ainsi qu'une mitrailleuse. De nombreux raids ont été entrepris vers Gapaard (à l'est de Messines) et au sud d'Hollebeke. Sut ces deux peints nous avons fait des prisonniers et pris une mitrailleuse. Plus au nord des troupes de Mlddlessex ont attaqué les positions ennemies au nord de Passchendaele. Ncus avons fait des prisonniers.Toutes ces opérations ont été 'faites au prix de pertes très légères. En divers autres points nous nçus sommes également engagés dans les lignes allemandes. "Mais nous n'y avons pas fait de prisonniers, parce que les tranchées ennemies étaiemt évacuées. Au sud de St. Quentin une tentative ennemie a échoué. Nous avons fait quelques prisonniers. A l'aube, l'artillerie était assez active près de Lens. Les opérations des aviateurs britanniques et allemands LONDRES, 4 mars. (Reuter). Pendant le mois de janvier dernier les aviateurs ennemis lancèrent sur le front britannique, en France, 229 bombes pendant le jour et 1261 pendant la nuit, au total 1490 bombes, et les pilotes britanniques lancèrent dans la zone ennemie 5900 bombes pendant le jour et 1753 pendant la nuit, au total 7653 bombes.La bataille do Cambrai. LONDRES, 4 mars. (Reuter.) Aujour d'hui a été publié le rapport du maréchal Haig^sur les opérations au vfront de .Cam- I brai ^pendant les mois de novembre «b décembre 1917. Le but était de remporter un succès local sur un point où l'ennemi ne s'attendait pas à une attaque. Des nomlbreux secteurs dont la force de résistance avait diminué à ; la suite de la bataille en Filandre oai choisit celui de Cambrai. On avait décidé de renoncer au bombai 1 demeait préparatoire et de compter sur les : tanks qui briseraient bien les barrages de fil de fer, après quoi la cavalerie entrerait en action. Le commandant en chef français avait promis son concours en occupant l'ennemi, ailleurs et en tenant de fortes réserves à n^tre disposition. Si le 20 la situation: s'était développée plus avantageusement à certains points de vue, l'appui de ces troupes françaises nous aurait assuré un précieux concours. Les préparatifs nécessaires étaient terminés à temips et vers la fin de la première journée trois lignes de défense allemandes et 5000 Allemands se trouvaient entre nos mains. Au moment où les Anglais arrivaient devant le Bois d^* Bourloin ils se trouvaient devant le choix de continuer leur marche ou de prendre une attitude défensive. On décida d'e poursuivre la marche et, après 5 jours, nos troupes occupaient une forte position sur la cote de Bourlon et dans le Bois, quoiqu'elles n'eussent pas encore réussi à s'emparer de tout le terrain nécessaire pour le maintien de cette position. Le 30 novembre l'ennemi fit une contre-attaque sur un front de dix milles. La défense permit aux Anglais de faire prouve d'un héroïsme extraordinaire. Après une lutte très acharnée on décida de faire replier les troupes sur la crête de Flesquièrès. Après trois semaines de combat les Anglais avaient occupé dans un seul secteur «plus de 12.000 mètres de la première ligne allemande et 11.000 mètres de l'autre ligne. Ils s'étaient emparés en outre de 145 canons et de 11.000 prisonniers. D'un autre coté l'ennemi avait occupé une partie peu importante de leur première ligne entre Vendhuille et Gonnelieu. Sur le front italien L'activité dans les airs. LONDRES, 5 mars. (Reuter.) Le correspondant spécial anglais près de l'année italienne annonce : Depuis mon dernier télégramme le temps fut brumeux, de sorte qu'on ne put faire de l'aviation que pendant un 'seul jour. Ce jour nous détruisîmes trois appareils ennemis ; les aviateurs furent raite prisonniers. Depuis 24 heures le temps est devenu très mauvais. Dans les montagnes' on signale des orages et des tempêtes de neige. Les patrouilles et l'artillerie poursuivent leurs actions habituelles. Les opérations en Palestine Les Britanniques étendent leurs pragnès sur la route de Jérusalem à Nablus. (Communiqué officiel.) LONDRES, 4 mars. Ehi 1er au 3 mars plusieurs rencontres eurent lieu à l'est et au nord dejériaho entra aies patrouillas de cavalerie. Entre le 2 et le 3 mais nos troupes sa portèrent etn avant vers le nord et progressèrent de 3000 mètres sur un front de 12 milles de part et d'a,utre de la route de Jérusalem à Nablus et à l'ouest de cette route. L'enmeimd n'opposa qu'une faible résistance. , Un appareil ennemi fut abattu dans nos lignes, près de Rantilh, à 10 milles à l'est de Jaffa. Le pilote et l'observateur, tous deux blessés, fwent faite prisonnier».

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Cet article est une édition du titre L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Amsterdam du 1914 au 1918.

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