L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1915, 04 Decembre. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/gm81j98d1v/
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g&mé Année Ns;407 S cents CIO Centimes) Samedi 4 décembre 5S>fi3 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force, «Journal quotidien du matin paraissant en Hollande. Beige est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: N. Z. VOORBURGWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphone; 2797. Rédacteur en Chef : Gustave Jaspaers. _ ,,, , ( Charles Bernard, Charles Hepbiei. Comité de Rédaction: ; „ , . ' „ _ . , t René Chambry, Emile Painparé. four les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du Journal: N.Z. Voorburgwal 234-340, Amstterdara Téléphone: 177S. Abonnements: Hollanclefl. 1.50 par mois. Etranger H.2.00 par mois Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. Les Hollandais et nous Les journaux hollandais accueillent avec complaisance les déclarations de MM. René De Clercq et Jacob, les martyrs à trois raille six. C'est leur droit. Mais comme ceci d une affaire belge, ces Hollandais nous iccorderont aussi le droit de dire ce que nous en pensons. En prenant parti ouvertement ou d'une façon déguisée, ce qui est pire, pour des traîtres à notre pays, ils prennent parti contre nous. Ils aident à étrangler la patrie belge aussi efficacement que s'ils prêtaient une assistance directe aux Allemands eux-mêmes. Ils sont nos ennemis.Nous n'avions pas à nous inquiéter de ce que la clique des flamingants anti-vBelges ait pu trouver ici quelques soutiens individuels. Un Domela Nieuwenhuys, un Gerretson ne sont pas la Hollande, même si on y ajoute quelques gamins de l'université d'Utreoht eb la rédaction du ,,Toekomst". Cependant lorsque de grands organes prêtent leur publicité aux déclarations de ces messieurs, nous pouvons nous demander s'il n'y a pas là une politique, une manifestation d'opinion non plus de quelques individus isolés mais d'un véritable parti- Ce parti, les De Clercq et les Jacob n'auraient jamais pu le constituer en Belgique. Ce n'est qu'avec l'appui allemand et avec l'argent allemand que leurs rares adhérents cnt pu fonder la ,,Vlaamsche Posfc" de Gand. Faut-il croire qu'ils sont plus heureux en Hollande où leur mise à pied leur a créé une sorte de popularité? On y a vu des gens, qui sont demeurés froids devant l'assassinat en blcc de3 deux mille victimes de la ,,Lusitania", jeter feu et flammes parce que le gouvernement du Havre a jugé bon de révoquer des fonctionnaires qui le trahissaient. Sans doute le j crime de l'Allemagne dépasse ces âmes médiocres qui ne s'émeuvent que des petites choses. Mais encore ne devraient-elles pas ifts comprendre do travers. Lorsque nos soldats, à l'Yser, font sauter une mine qui êorabouille une douzaine de boohes, les partisans de l'Allemagne peuvent s'en attrister. Par exemple il ne leur viendra pas à l'idée de dénier à nos soldats le droit de tuer des bcches quand ils le peuvent. Dès lors pourquoi s'en pren-nont-iïs à notre gouvernemeait lorsqu'il frappe des conspirateurs de l'espèce de De "Clercq et Jacob? Manque de logique que la sym-pathie ne suffit pas à expliquer. Force jious est donc d'y voir autre chose. Quel intérêt les Hollandais, pardon, un parti de Hollandais, peuvent-ils avoir dans une campagne dirigée contre l'Etat belge? Nous n'indiquerons que pour mémoire les annexionnistes qui rêvent d'une grande Néerlande et qui voudraient annexer à leur pays quatre millions de Flamands. Si c'est ce cadeau-là que MM. De Clercq et consorts sont venus offrir à leurs amis de Hollande nous doutons fort qu'il soit jamais agréé. Il y a des expériences qui ne servent qu'une fois. De même une annexion de la Belgique à l'Allemagne ne paraît désirable qu'aux seuls Hollandais qui rédigent ,,Do Toekomst" parce que ce sont aussi les seuls que n Effraie pas l'idée d'une absorption lente mais sûre de leur pays par le grand empire teuton, ,,Teutonenrijk", dont rêve le brouillant pasteur Domela Nieuwenhuys, etc. Reste la constitution d'une Belgique fédérative, dont ne veut entendre parler aucun patriote belge. En effet, une fédération survenant après l'unité administrative qui a fait de la Belgique une nation prospère, après moins de trois quarts de siècle, aurait les suites les plus funestes. Elle ne pourrait être, comme la séparation de corps du code civil, qu'un état intermédiaire entre le mariage et le divorce. II n'est même pas certain que les flamingants, qui poussent à cette solution par haine du français, arrivent à leurs fins. La culture française ne serait pas abolie parce qu'à l'instar des boches ces messieurs feraient disparaître quelques enseignes de coiffeurs ou de modistes et que les billets de contrainte du receveur des contributions seraient exclusivement rédigés en flamand. La bourgeoisie de Gand et d'Anvers continuerait de parler le français comme la bourgeoisie de Strasbourg après 70. Peut-être dans les transactions commerciales, l'allemand, qui avait déjà commencé à s'imposer, acquerrait-il une place prépondérante. Mince profit. Que c'est à cela que de rares énergumè-îies subordonnent la prospérité et l'avenir d'un pays, on peut le comprendre sinon l'expliquer. Quant aux Hollandais qui tolèrent chez eux des enseignes françaises et même des journaux français — nous leur en sommes infiniment reconnaissants — nous ne voyons pas quel intérêt, même sentimental, ils peuvent avoir à souhaiter l'instauration de ce régime. Car ce serait faire injure à leur intelligence et à leur bon sens que de croire un seul instant qu'ils coupent dans le bateau de la persécution du flamand dans notre pays. Reste cette dernière considération : Que ks alliés l'emportent dans ce duel formidable où sont opposées des idées encore plus Que des nations, et la question se posera d3 compensations à accorder à la Belgique eu proportion même des sacrifices qu'elle aura fots et du tort qu'elle aura subi. Les Hol-•Udaia pourraient donc craindre la consti tution d'une Belgique plus grande et plus puissante. A leur détriment? H en est qui le pensent et le livre réceait de M. Eugène Baie, ,,La Belgique de Demain", n'a peut-être pas contribué à apaiser leurs inquiétudes. Le vieil esprit qui a présidé aux traités de barrière n'est pas mort et nous le verrons réapparaître quand il s'agira de reviser le régime de l'Escaut. Sans aller plus loin, au cas même où des intérêts hollandais pourraient un jour se trouver en opposition avec des intérêts belges, nous sommes certains que le gouvernement de la Belgique n'en recherchera jamais la solution qu'avec le gouvernement hollandais et non pas contre le gouvernement hollandais. Il y a là trop de raisons pour que tous ceux qui représentent l'opinion responsable de ce pays ne soient point persuadés de la nécessité qu'il y a de garder à l'égard de la Belgique une attitude au moins correcte. L',,Algemeen Nederlandsch Verbond" a estimé que l'invasion de la Flandre par l'Allemagne et la mise à sac du pays échap-1 pait à son appréciation. Au contraire, cette ligue semble favoriser une campagne qui tend à détruire l'unité et, partant, l'existence même de la Belgique. Non point qu'elle se soit prononcée nettement, mais il a paru à tel de ses dirigeants, comme l'honorable prof. Struycken, que les motions votées par certaines de ses sections la compromettaient au point qu'il a cru bon de donner sa démission. Aujourd'hui le ,,Han-delsblad" publie un article longuement réfléchi et d'ailleurs fort sympathique sur le mouvement flamingant. L'auteur demande que l',,Algemeen Nederlandsch Verbond" prenne nettement position. ,,C'est, dit-il, un devoir envers notre pays. Si la ligue approuve l'action de Néerlandais contre le gouvernement belge, qu'elle le dise. En ce cas d'autres prendront les mesures nécessaires pour montrer que cet organisme ne représente pas le peuple néerlandais." Voilà des. paroles que tous les Belges entendront avec reconnaissance. Ils sauront ainsi que si certains Hollandais préméditent la perte de la Belgique, les Hollandais demeurent nos amis sûrs et désintéressés. Charles Bernard. — ■■■JUI ■ Poisi* nos soldats au front Si Nicolas, MoëS et Etrennes Voici la lettre que nous envoie, un jeune volontaire, qui lorsque la guerre fut déclarée était sur le point de passer son dernier, examen d'ingénieur des Ponts et Chaussées, à V Université de Gand, dont il était 1111 des plus brillants sujets. Allons, les Pollice tronc-us, que cette belle lettre vous fasse honte et vous incite au geste patriotique que le Devoir Sacré vous impose. ,,Cher ami — Je viens seulement de recevoir votre lettre du 3 octobre, qui a d'abord été envoyée à Auvours, mon ancienne adresse. Depuis quelque temps j'ai quitté Vinfanterie pour entrer au génie. Je suis pour le moment à Ardres, à 17 kms de Calais. Nous y faisons un peu de tout : ponts de tous genres, fourneaux de mines, fils barbelés, défenses de campagne, abris, maçonneries, menuiseries, chemins, aménagement de tranchées et manipulations d'explosifs. Ici, nous manions la tonite et la dynamite comme si c'était du sable. On s'habitue à tout. Nous dormons ici dans une écurie, sur de la paille, et nous ne nous en portons pas plus mal. Notre appétit, d'ailleurs, est insatiable, et pour ma part je n'ai aucune difficulté à manger 750 gr. de pain en guise de déjeuner. ,,Nous entendons ici le canon assez fréquemment. C'est surtout en travaillant dans nos galeries de mine que nous Ventendons gronder. Ut nous discernons fort bien de quel côté du front une action est engagée. ,,Bien que nous ayons ici un dur labeur à fournir, je grossis et je me porte admirablement. Jje jour où je me trouverai face à face avec l'ennemi, je serai en bonne forme. Malgré cela, j'espère comme vous que cette malheureuse guerre se terminera bien- i tôt — à notre avantage, bien entendu." Allons, nos poilus ne sont pas encore près de désespérer. Mentant des listes précédentes 975:1/5 fl. 4- 1883.10 fr. Oscar Devos }s Bosch 0.20 fl. Pour encourager les embusqués d'aller servir leur patrie J. T. Weert 0.50 ,, Pour que Robert Dev... vienne faire une visite à sa tante ... 0.50 „ Après quelques airs patriotiques joués par Mariette L 1.00 „ Pour que les traîtres qui ont renié la Patrie Belge soient fusillés à notre retour au Pays Th. V. 1.00 „ C. G. L. Diepenveen 20.00 fr. Pour nos prisonniers de guerre Pour que le sgn.* du mot ,,Allemand" constitue le plus sanglante injure qu'on puisse adresser à quelqu'un Th. V^*.i 1,00 fl. En Belgique. tfon Bissiag Jr. a parlé. Le Dr. Wiihelm baron von Bissing, professeur d'archéologie orientale et d'égyptologie à l'université de Munich et, par surcroît de mérite, fils inconnu de son glorieux père, écrit „La Belgique Nouvelle", a donné, en présence du roi de Bavière, une conférence sur ^l'Allemagne et la Belgique". Il y déclare qu'un grand revirement d'idées s'observe depuis quelques mois dans le pays conquis par l'Allemagne. Les habitants se font en général à la situation actuelle ; les classes laborieuses réclament anxieusement le retour de la paix et de l'ordre, et peu leur importe d'où il viendra. Grâce à cette docilité du Belge, le pays se relève avec une rapidité surprenante, ,,sous l'administration pleine de tact" des vainqueurs. Tandis que le territoire occupé dans le nord de la France demeure en jachère, le commerce manifeste à nouveau en Belgique des signes de grande activité. Le travail à repris dans les fabriques et dans les charbonnages, les ouvriers sont satisfaits et ne témoignent plus aucune aversion pour la domination allemande. On fait des projets pour l'avenir, surtout en vue do la reconstruction des bâtiments détruits par la guerre, et l'activité règne par- > tout. Sans doute, faut-il souvent recourir à une contrainte modérée pour venir en aide au bon sens. Mais les Belges ont appris à apprécier ; l'honnêteté, le désintéressement et la méthode : de l'organisation allemande. Les fabriques sont pourvues de matières premières ; des écoles ! professionnelles ont été créées pour le bien-être général du peuple et les intérêts belges sont, aussi bien que les intérêts allemands, sauvegardés partout. Le conférencier examine ensuite pourquoi la Belgique est entrée en guerre. La France, dit-il, a de temps immémorial et en toute occasion favorisé les Wallons et aussi gagné le pays à sa cause. L'Angleterre, „ cette magnanime protectrice de la neutralité belge", a fermé les yeux sur ces machinations. Mais la raison profonde (nous sommes au pays de la science!), c'est que la Belgique est, de pays industriel qu'elle était, devenue une puissance financière. Avant la guerre, elle occupait dans la finance -internationale une situation hors de toute proportion avec l'étendue de son terri, toire. En avançant de l'argent à l'Angleterre et à la France, en souscrivant à des entreprises russes, elle avait asservi son sort à la finance internationale, ,,et cela", déclare le baron von Bissing, „était un acte inimical envers l'Allemagne".Les . Wallons, continue-t-il, ont longtemps nourri des sympathies envers la France et, même aujourd'hui, les conspirations et l'espionnage à la solde de l'Angleterre et de la France y sont à l'ordre du jour.... Les Américains, en habiles hommes d'affaires, profitent de la disette existant parmi les populations, pour obtenir le contrôle des marchés et l'Allemagne a pour tâche de les empêcher d'exploiter, au profit de leur influence, l'estomac des Belges (sic). En guise de péroraison, le savant professeur d'égyptologie a exprimé sa ferme conviction que c'eût été une bénédiction pour la Belgique et spécialement pour les Flandres, si elles n'étaient jamais tombées sous l'influence française et étaient demeurées,durant les siècles passés, une portion et une partie de l'empire germanique. Mais, quoi qu'il arrive, jamais plus la Belgique no sera ce qu'elle était avant le 1er août 1914. Aujourd'hui, les Flamands espèrent plus que jamais secouer, avec l'aide de l'influence allemande, le joung oppresseur de la domination wallone. Ils désirent se rattacher à la ,,Kultur" germanique — quoiqu'ils comprennent aussi les Anglais dans l'appellation générique de ,,Germains" — en vue de marcher vers la liberté et vers la prospérité. Ce discours est caractéristique par ce qu'il dit et plus encore par ce qu'il omet de dire. Evidemment, c'est un effort en vue de blanchir la conscience paternelle qui résistera d'ailleurs à cette friction filiale, comme une peau de nègre résiste au savon. Le digne rejeton de von Bissing n'a garde de parler de l'exécution d'Edith Cajvell et des autres victimes tombées sous les balles allemandes ; il ne veut pas même laisser soupçonner c^ue l'ordre règne en Belgique, comme il régnait jadis à Varsovie. Ou bien les fusillades s'expliqueraient-elles par ,,cette contrainte modérée qui vient en aide au bon sens des populations?" L'ensemble du discours — 6i on excepte la trouvaille sur l'Amérique — ne vaut ni plus ni moins que ce que des comparses de second et troisième ordre ont débité sur le même thème. Il est entendu que les Belges ont fait la guerre parce qu'ils avaient trop d'argent chez eux et qu'ils en avaient placé le surplus dans des affaires russes, anglaises et françaises, au lieu de les confier au dépôt de l'espionnage allemand. Espérons — pour von Bissing lui-même et pour les progrès de la science orientale — que le conférencier s'entend mieux à déchiffrer hiéroglyphes et cunéiformes qu'à démêler les sentiments d'une population qui n'est et ne sera jamais allemande. Son père, rendons-lui cette justice, eut plus de psychologie, lo jour où, parait-il, il déclara les- Belges „ indécrottables". ,, Indécrottables" nous sommes, et ,,indécrottables'' nous resterons, en dépit de toutes les menaces du père et de toutes les phrases savantes du fils. A Bruxelles. En dépit de tous les bruits qui ont circu-lés il est certain que M. Brand Whitlcfok, ministre des Etats-Unis à Bruxelles, actuellement en congé de convalescence en Amérique, ne rejoindra pas son poste. Les Allemands redoutaient cet homme juste dont on sait la grande pitié pour la Belgique malheureuse et dont le vaillant rôle d'ans l'odieuse affaire Cavell ne peut 5tre oublie. M. Wilson, une fois de plus, a courbé le genou devant la Germanie. C'est simplement lamentable 1 # # « Le 23 novembre ,1e parquet a classé définitivement l'affaire Van Calk. On sait que l'enquête menée par le juge Havaux n'a pas abouti. Le coupable n'a jamaifc pu être arrêté. Sous peu, une décision identique sera prise pour l'affaire de la petite Jeanne Bellot, dont le juge Schrijven s'est occupé. Les deux crimes se sont perpétrés à peu près à la même date. Ils rappelaient assez exactement un autre crime dont la petite Walschaerts fut la victime, * * * La ville de Bruxelles vient d'entrer en possession de la bibliothèque, des archives et des souvenirs qui lui ont été légués par son ancien bourgmestre, M. Charles Buis. Ce legs enrichira notablement le fonds de la bibliothèque communale. Les manuscrits légués à la ville sont d'une importance considérable. Ils ont trait, pour la plupart, à l'esthétique des villes, sujet que Charles Buis affectionnait tout particulièrement. Le plus important manuscrit est une histoire complète de la Grand'Place de Bruxel-1 le?,, avec monographie de toutes les maisons réédifiées après le bombardement de 1695. Charles Buis fut, on le sait, le plus fervent et le plus érudit de ceux qui s'occupèrent de les restaurer dans la forme où nous les admirons actuellement. Cet important ouvrage sera publié par les soins de la ville. L A Anvers. Que pensez-vous de ce laitier, averti qu'il devait fournir du lait pour un enfant malade et payé en conséquence et qui vendit un breuvage dans lequel on trouva plus d'eau que de lait ! Le coupable a été condamné à quinze jours de prison. C'est vraiment trop peu, car cet odieux individu aurait pu causer la mort de l'enfant. Il n'est pas de peines assez sévères pour les falsificateurs. £- -3c- * On se demande avec inquiétude ce qu'il va falloir faire pour nourrir les chevaux. L'avoine est très rare. Les bons délivrés à la Komman-dantur sont aussi des chiffons de papier aux yeux des paysans qui prétendent ne pas avoir d'avoine à vendre! On se plaint beaucoup des paysans d'ailleurs, qui s'entendent comme larrons pour duper les citadins en toutes Choces. * * » Au cours des débats de l'affaire Philip-pona, au conseil de guerre de Genève, il est clairement apparu que l'état-major allemand avait fondé une école d'espionnage à Anvers. Les personnes recrutées par le service allemand de renseignements dans les pays neutres ou occupés doivent suivre pendant quatre semaines un cours donné par des officiers d'état-major, des professeurs de chimie et des commissaires de police. * * * La population souffre beaucoup de la misère. Il fait triste. La plupart des restaurants et des cafés de l'Avenue de Keyzer' ont une clientèle allemande. Les Belges, sauf le 6oir, ne les fréquentent pas. Le Weber, le Pscharr sont tout à fait boches, — plus que jamais. On se demande ce qu'il adviendra âpre? la guerre de ces établissements. A JUIége. La ville de Liège, qui avait eu l'honneur et la satisfaction de rester longtemps sans voir imprimer de journal boche, a vu éclore le ,,Télégraphe" après la disparition de 1',,Echo de Liège" qui ne se distinguait pas précisément par le souci de plaire aux Liégeois et aux autorités communales belges. ,,Le Télégraphe" s'élabore chez un petit imprimeur d'origine allemande: Wolff, Boulevard Sancy. Le rédacteur en est l'avocat Ficher, un ,,meurt de faim" à qui la dignité du barreau n'a pas donné le courage de se serrer un peu la ceinture. Le besoin est d'ailleurs le prétexte de ceux qui mettent l'intérêt au-dessus de tout et dont l'esprit n'est pas assez élevé pour avoir le courage de placer leur patriotisme au-dessus de la faculté de pouvoir porter un pardessus à la mode et d'avoir de quoi parader sur les boulevards. * * * Les Allemands fréquentent assidûment les cinémas. Les estions aussi.... * * * Les Liégeois fréquentent beaucoup certains cafés dans le but de rencontrer des personnes qui auraient des nouvelles. Ils ont conservé leur esprit primesautier, mais ils n'en sont pas moins très malheureux de devoir se courber sous le joug allemand. A. IMsianur. Une oeuvre nouvelle vient d'éclore à Na-tnur. Elle est intitulée la Saint-Nicolas aux enfanta des familles de nos soldats namu-rois, combattants, morts ou prisonniers. Son but: faire naître un peu de bonheur dans ['âme des petits. * * • Le tribunal militaire a condamné à six mois de prison Laurent Colige, maçon, et à un mois Mme Colige, mère. Les Boches leur reprochaient d'avoir lonné l'hospitalité à deux déserteurs français.* * * Alors que Léon Quarante, de Fraire, est condamné à une amende de cent marks pour avoir gardé des pigeons sans les déclarer, pour un fait absolument identique, la ville d'Alost a été frappée d'une amende de 3000 marks! Deux poids, deux mesures... Au Pays Wallon. La garde civique est toujours employée par nos ennemis. Ceux-ci obligent les gardes civiques du Brabant wallon et du Hainaut à garder les voies ferrées, les ponts, les stations, etc.... en remplacement des landsturm centenaires qu'on a envoyés dans les villes. Les gardes civiques font le service sans armes. Ils sont surveillés par des patrouilles allemandes.Les communes sont responsables de toute négligence apportée dans le service des gardes! A Matines. On continue d'exiger des prix exhorbi-tants pour les pommes de terre. Il n'est pas rare que l'espèce dite des polders, coûte 17 francs les cent kilos! Certains paysans continuent à tenir les prix forts, malgré tout. Voici en quoi consiste leur façon d'opérer; ils font signer par le négociant avec lequel ils sont d'accord une déclaration par laquelle celui-ci reconnaît n'avoir payé la marchandise que 8 francs alors qu'en réalité il l'a payée 10.50 francs ou 11 francs. Heureusement, on a condamné quelques-uns de ces malhonnêtes marchands. Généralement, ils éoopent de huit jours de prison, — ce qui est peu. Les négociants, avec la complicité des paysans, s'enrichissent, grâce à ce commerce d'accaparement. Pour obvier à cet état de choses, le bourgmestre de Malines a rappelé les prix maximum qu'on pouvait exiger. Il a fait appel aussi au bon sens des paysans pour que ceux-ci suivent ses ordonnances. Ils savent donc, à présent, que tout l'approvisionnement pourrait être saisi par les Allemands. Voici les prix qu'on est en droit de demander! de 6 à 8 francs les 100 kilos, suivant 'ia qualité. Mais la rapacité du paysan se laissera-t-elle intimider f C'est la question qui se pose. A Gand. Les heures de travail diminuent sensiblement dans les établissements -industriels gantois. Après la „Linière gantoise", les filatures de lin Morel-Verbeke et Feyerick diminuent les heures de travail. A la filature Morel, on travaille dorénavant 12 heures la semaine; à la filature Feyerick 10 h., y compris les heures pour le nettoyage des mécaniques. * * ♦ Une enquête très sérieuse est menée actuellement dans les magasins du comité national d alimentation. On s'est aperçu qu'il se com- mettait certaines irrégularités. * * * Tous les pigeons voyageurs ou sédentaires que les Allemands ont pu rafler ont été enfer- 1 mes dans les hangars de l'avant port de Gand. Maie, malgré la surveillance rigoureuse ae nos ennemis quelqu'un est parvenu à dérober trente volatiles, parmi les plus rapides, lauréats de nombreux concours! Une perquisition faite chez tous les colombophiles n a donné aucun résultat, mais, pour ne pas rentrer bredouilles do cette chasse aux pigeons, les Boches ont arrêté vingt-cinq personnes! ° 1 * A St Nicolas. A Saint-Nicolas, chacun est tenu d'avoir une carte d identité qu'on doit montrer à tout boche qui en fait la demande, militaire ou civil. M ceux-ci s'adressent surtout aux jeunes filles, — on devine pourquoi! *■ * * Les cafés doivent être fermés à 8 heures du soir. * * * Dans les rues on est obligé de tenir la droite. Il est defendu de rire ou de parler trop haut. * * * Les hommes de 17 à 3ô ans doivent être munis d une carte spéciale. * * * Quinze ouvriers qui avaient refusé d'aller travailler aux tranenées, après avoir accepté | ont ete condamnés à six mois de prison. ' | * * * La vie est très chère. On paie le charbon 4< sn francs les mille kilos. JLe pétrole vaut 1.7o franc le litre! * * * Trois cents fugitifs de Cortemark et des environs sont arrivés à St. Nicolas il y a quinze jours. Ils ont été. hébergés à l'Institut Ste Camille. Rien n'était plus lamentable que ce cortège de femmes, de vieill'ards, d'enfants chargés do tout ce qu'ils avaient pu transporter. Derrière le cortège, deux chèvres qu'on avait emmenées pour nourrir une petite fille très malade! 11 n'est personne, au passage de ces ^ malheureux, qui n'ait senti ses yeux se mouiller. Aux fE*osî4Ièa°fôs. Près de Luycksgestel, beaucoup de réfugiés se sont réunis. On laisse passer les femmes à condition qu'elles précisent le but de leur voyage. Du côte de Lommél, deux personnes ont été arrêtées qui tentaient de passer le canal, en barquette. On a tiré sur elles, l'embarcation a chaviré et l'un des fugitifs s'est noyé. Il y a un an! If. décembre 191 j.: Violents engagements sur le fro\n\t belge, à Paesde, entre Dixmude et Y près, où les ollîés occupent la ,,Maison du Passeur" (Disputée depuis un mois; puis au hameau de WCîdendref (nord-est de Lan-gemark) et au nord de la\ Lys; n-ouvea^w bwn-bardement de Iteims. Des aviatcuits français jettent des bo\mbes sur la gare de Fri-bowg-cn-Brisgau et détruisent des hangars de Zeppelins. En Pologne, combats de, Glow-no et de Lckwitch, et autour de Lodz et de Petrokof. Au Caucase, les Turcs sont repoussés sur Vanl par les Russes, qui occupent Basehal et Saraï. En Egypte, inondation tendue par les Anglais de la rive droite du canal de Suez jusqu'à Elml\.antara. Z/c prince de Bûlow devient ambassadeur extraordinaire d'AUemagne à Rome. Dans le nord, rencantre du roi George V et du roi Albert 1er, qui, reçoit l'ordre de la Jarretière. ■! JÇl ■ i Déplacements et viffsgiitures. Nous apprenons avec plaisir que M. Meester Dokter Jan Eggen, administrateur-liquidateur de la „Vlaamsche Stem", est rentré à Amsterdam après avoir passé une quinzaine de jours dans la • Belgique occupée. A ce propos, un de nos amis nous demande comment il se fait qu'un administrateur-délégué d'un journal se disant Belge obtient si facilement un passeport ,,aller-retour" pour la Belgique alors que les rédacteurs des journaux qui sont Belges ont l'honneur d'être inscrits sur la liste noire de M. M. les Allemands. Nous l'ignorons, mais nous devons à la vérité de dire que nous n'envions pas lo bonheur de Herr, pardon, M. Meester Dokter Jan Eggen. — Les intérêts douaniers belges L'échelle du trafic-marchandises effectué entre deux pays correspond exactement à la nature de leurs accords douaniers. Conclusion : la batellerie a un intérêt- primordial à 1 abolition des droits de douane sévissant entre les pays reliés par des coinmu-nioatioiis, fluviales, et subsidiairemeait, à la modération de ces droits. Certes, l'&sage de bateaux modernes, la possession de bonnes et • nombreuses voies hydrauliques, l'ab-senoe sur celles-ci de taxes élevées sont pour la batellerie des conditions impérieuses; encore faut-il, de plus, que son labeur soit suffisamment alimenté par une vie industrielle intense, c'estrà-dire, par une production manufacturière affranchie d'entraves douanières écrasantes. L'importance des transports de voyageurs, de bagages et de fabricats par le railway d'un pays dépend aussi directement de son régime douanier. A la fin de la guerre, le problème douanier se présentera dans des conditions particulièrement délicates; tous les pays englobés dans le différend qui ensanglante l'Europe auront à restaurer leurs finances et il est à prévoir que des ressources seront demandées à toute matière imposable; de là à une aggravation des impôts douaniers, la pente est glissante. Quand les nations, liées par le sort des armes et par des calamités supportées fraternellement, s'efforceront de solidariser leurs intérêts futurs ainsi que leurs destinées, elles chercheront certainement à développer leurs rapports commerciaux. Il serait étrange de les voir alors nuire à leur rapprochement en élevant entre elles des murs de séparation parfois assez hauts pour être infranchissables. Il y a là une menace dont la Belgique, où ijgne un libre-échange mitigé, doit se préoccuper dès à présent-Pays de manufactures, qui importe les trois quarts des matières premières transformées par ses industriels et qui exporte la motié de ses fabricats, la Belgique aurait beaucoup à perdre en se laissant entraîner dans une accentuation, même commune à tous les alliés, du système douanier général. Combien serait plus logique le renversement de toutes les barrières qui actuellement gênent les relations commerciales des pays de l'Entente, la mise en commun de leurs réserves de matières premières, de leurs richesses naturelles et de leurs ressources agricoles. Pourquoi ne pas stimuler la libre distribution des éléments possédés par chacune d'elles? L'échange incessant de ces facteurs du bden-être augmenterait, dans des énormes proportions, la puissance productrice des pays constitués en communauté et, par conséquent, le niveau de l'aisance de leurs peuples. D'autres bienfaits découleraient d'une pareille solution ; par suite de la diminution du coût de la vie et de l'abaissement du prix de la main-d'œuvre provoqués par ■ la libre entrée des apports étrangers, les nations associées bénéficieraient d'une situation privilégiée vis-à-vis de pays ayant,

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Cet article est une édition du titre L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Amsterdam du 1914 au 1918.

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