L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1918, 01 Janvrier. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 19 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/3x83j39r3r/
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£> cents marcJi i et mercredi 2 janvier 191© L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. Journal quotidien «lu malin paraissant en Hollande Belae est notre nom de Famille. ITnutes les lettres doivent être * adressées au bureaSderédaCtion:N.2. vpORBUROWAL 334-240, . „<i i i-l;nAM. Télêohones: 2797 et ï7Vff. (Rédacteur en C2ieî: (Gustave Jaspaers'. „ -, , . . > Charles Beraard, Louis Piérard, Comité de Rédaction. s Chasnbrï. Emile Palnoaré. Abonnements: Hollande fl. 1.50 par mois. Etranger il. 2.00 par mois. Pour ics militaires au front et les militaires internés en Hollande fl. 0.75 par mois payable par anticipation. Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. Xj Âiis à au jicteors £ &€h0 ^ l'occasion du Neuve! An le journal ne paraîtra pas !e mercredi Sons souhaits. . 2 janvier 1918. et Demain 1917—ISIS . L'année 1917 ne nous a pas apporté la ' paix parce qu'elle ne nous a pas apporte la . victoire ; l'année 191S où nous venons d'entrer ne nous apportera la paix que si elle jious apporte la victoire. Ainsi la notion de la paix, pour nous, est inséparable de la notion de la victoire. Nous le savions au début de 1917 : la paix que ■ nous proposait l'Allemagne était incompatible avec le droit, incompatible avec l'honneur. La paix qu'elle nous propose s aujourd'hui n'est pfïs moins incompatible avec l'honneur, incompatible avec le droit. Pour la seconde fois il est confirmé qu'une paix juste, une paix honorable, une paix qui satisfasse les mânes de ceux qui sont tombés sur le champ do bataille, une paix qui protège Jes berceaux do nos enfants r_.n'est possible que par la victoire de nos axines. Pourquoi cette victoire nous a-t-elle ' échappé en 1917 où nous devions l'obtenir? Pourquoi pouvons-nous légitimement espérer qu'elle ne nous échappera pas en 1918? Rappelons les faits. La Russie, largement approvisionnée par les alliés de canons et de munitions, pourvue d'un .matériel de guerre comme elle n'avait jamais eu, devait joindre son effort à la double offensive préparée par le général Nivelle et le maréchal Haig. Répétant la magnifique campagne de Broussilof do juin et juillet 1916, mais sur une échelle plus vaste, l'armée russe devait enfoncer l'immense front de la Baltique à la mer Noire en même temps que les coups do bélier anglais et français allaient désa-' gréger le front occidental et, sur ce théâtre j principal de la guerre, retenir et battre lo gros des forces ennemies. La trahison de la Russie bureaucratique, de la bande des Sturnier'et des Protopopof qui avait déjà arrêté l'offensive Broussilof et qui avait, par calcul, laissé se consommer l'écrasement de la Roumanie, risquait de ruiner ce plan. Les patriotes russes le comprirent, le parti des cadets risqua le tout pour le tout ' et provoqua la révolution. Nous applaudîmes tous aux journées do février qui libéraient le peuple russe en même temps qu'elles semblaient nous apporter un gage de la fidélité de l'a Russie à l'Entente. L'illusion fut courte. Les moujiks, qui demandaient si la Liberté était, une femme et *i elle était belle, n'étaient accessibles qu'à la notion de la licence. Le parti des cadets, submergé dans la masse d'un peuple ignorant et naïf, livré à la surenchère des illuminés communistes et aux manoeuvres dôs espions aux gages de l'Austro-Allemagne, fut incapable de guider la révolution qui tourna en dissolution. La Russie révolutionnaire nous trahit fcemine préméditait. de le faire la Russie tsariste. De déchéance en déchéance, livrée à la guerre civile, déchirée par les factions, elle roula jusqu'à, l'abîme de Brest-Litovsk où elle viqij^ge livrer pieds et poings liés à l'Allemagne. La défection de-l'allié oriental ruinait nos plus légitimes espoirs. Mais l'allié que nous perdions à l'Est nous le retrouvions à l'Occident. L'Allemagne, dépitée do l'insuccès de son offensive de paix du 12 décembre 1916, inquiète 1 du plan des alliés, résolut d'y opposer une tactique désespérée. Tandis que se3 armées, qui accomplissaient en France leur retraite stratégique, prenaient une position purement défensive, elle prit l'offensive sur mer en décrétant la guerre sous-marine à outranL ce. L'Amérique releva le gant qu'on lui jetait ainsi brutalement à la face. Elle entra en lice aux côtés des nations qui combat taient pour le droit, scellant ainsi l'alliance de3 démocraties de l'Occident contre les Empires de proie du centre de l'Europe. Ces deux faits, la révolution russe et l'entrée en guerre de l'Amérique, dominent les événements de l'année 1917. C'est la révolution russe qui ruina les espérances que nous avions formées pour 1917, c'est l'intervention américaine qui légitime les espoirs que nous fondons sur 1918. Et pourquoi? Parce" que la campagne sous-marine, qui constituait au moment où l'Allemagne l'entreprit le dernier atout de nos ennemis, a fait faillite. Le grand fait de guerre de l'année écoulée n'est pas que les Allemands, à cause de la défection russe qui a rendu possible les victoires allemandes en Vénétie, aient repris une offensive militaire qui ne sera que provisoire, mais bien qu'ils aient perdu la partie engagée sûr mer. Par là le secours des Etats-Unis prend toute sa valeur. Non seulement le ravitaillement de la Grande-Bretagne et de la France se trouve assuré, mais la voie de l'Océan est libre aux immenses convois de troupes qui, depuis des mois, ont commencé de se déverser dans les ports français. Ce sont ces trouves, formées parmi l'élite do la jeunesse américaine, qui nous, permettront de reprendre l'initiative qui nous donnera la victoire- En attendant, les armées du général Pétain ët du maréchal Haig auront à supporter le choc qiie s'apprêtent à leur porter les. divisions allemandes et austro-hongroises réunies. Elles supporteront ce choc victorieusement. Depuis la Marne, leâ Français et les Britanniques ont constamment montré leur supériorité sUr leurs adversaire?,, l'armée allemande réputée invincible. N'ayant pas réussi à battre les Français à Verdun ni les Anglais devant Ypres, à une époque1 cependant où ile avaient une supériorité écrasante de matériel, les Allemands se sont retournés contre les Russes, les Serbes, \ies-Roumains, les Italiens. Le cycle de ces victoires étant terminé, ils 6e retournent à nouveau contre ces Franco-Britanniques qui les ont battus en Flandre, en Artois, au Chemin des Dames et, une fois de plus, à Verdun. Pourquoi craindrions-nous la partie qui s'engage? Même renforcée des troupes retirées de l'Est et des meilleures divisions autrichiennes,» l'armée 'de Hindenburg ne peut pas prétendre.^ à la supériorité numérique. Elle ne peut pas non plus prétendre à la supériorité du matériel. Aussi, ce qu'elle n'a pu faire, rompre le front anglo-français, quand >elle avait plus de soldats et plus de canons aue les alliés, elle ne le pourra pas aujourd'hui où la lutte ne se livre plus d'ans des conditions" inégales pour nos armes. Jamais le moral du poilu français ni du tommie anglais n'a été meilleur. On connaît la ténacité de la Grande-Bretagne, ce ,,bull-dog" qui tient l'Allemagne à la gorge, comme vient de le déclarer Ben Tillet, le leader des travaillistes, à la Chambre des Communes; ceux qui douteraient de l'énergie et de la confiance de'la France seront rasiurés par le résultat de l'emprunt qui est, lui aussi, une victoire. Dans un des moments de crise les plus graves de la guerre, après le repli italien et dans l'instant même où les maxi-malistes négocient une paix séparée, la France souscrit plus de dix milliards de francs pour obtenir la seule paix qui soit digne de son héroïsme et de ses sacrifices: la paix par la victoire. L'année 1918 nous l'apportera. Charles Bernard. Â la gloire des femme § k Belgique. Les femmes de Belgique, transformant ,,la tragédie" en triomphe (Wonien of Belgium —turning tragedy to triumph) tel est le ; titre et le thème d'un ouvrage publié en Amérique par Mme Charlotte Kellogg sur les oeuvres de solidarité et l^état d'esprit, des femmes surtout, en Belgique occupée. Mme Charlotte Kellogg n'est point de ces auteurs qui se servent de souffrances lointaines pour étoffer des livres de curiosité. Membre de l'admirable ^Commission for Relief in Belgium", l'oeuvre américaine de secours et d'alimentation, . Mme Charlotte Kellogg visita la Belgique en juillet 1916. séjourna pendant plusieurs mois .dans 'les contrées de désolation, étudia les souffrances du peuple, toucha du doigt les plaies vives du pays. Rentrée en Amérique elle rassembla ses notes et publia des pages poignantes, racontant avec simplicité les grarèds faits des ouvriers, de l'entr'aide, des pages tout inondées de lumière, de charité. Le livre .,,Women of Belgium" vaut surtout par son absolue sincérité. S'il est un hommage de plus à l'indéfectible patriotisme des Belges, il révèle également le courage énergique et délicat des femmes qui se dévouent pour les humbles, les petits, les malades, dans la patrie opprimée; qui, sans se lasser, depuis plus de 1.000 jours, cherchent dans tous les recoins, dans toutes les pmbresi 1$ misère &ui eç cache., \ Et quel baume versent-elles sur les bles-iures, ces ,,soeurs" de l'humanité douloureuse? Elles organisent dès restaurants, des Douvres d'assistance aux jeunes mères et aux enfants, des ,,soupes scolaires", des iteliers de confection de vêtements, de fabrication de joujoux. Elles visitent à do-nicile les malades et les infirmes ... Bref, îlles se prodiguent sans compter dans toutes les oeuvres de charité, s'occupant d'abord et surtout de l'enfance. Et non point quelques dames, mais des centaines, des milliers de femmes de toutes les classes de la société qui se sont aussi dévouées — selon la préfaço due à la plume de M. Herbert Hoover, président de la C. R. B. — pour prévenir les plus horribles tragédies en assurant le fonctionnement des bonnes oeuvres: ,,Notre tâche et la leur ont été de faire garder aux enfants leurs sourires, non de sécher les pleurs..." mm m rnm // y a m an 1er janvier 1917. — Les Français, repCMS-tenti des attaques .allemandes à l'ouest à)'A v-beriv-e (Cluwipaffne) et v.ers la ferme des 'Jhambrettes (Morne. ) Les Britanniques réussissent WL raid à ''est d*Armentières. Ls r/énêral liai g est tromme maréchal. 'J janrv-ier 1917: Les B ri^niùqio&s rejjous.-s eut des attaques ennemies à l'est de Ver-mettes et, nord. d'Y f/es. En Belgique. 'A f5r Un arrêt de la Cour do cassation, en date du 3 juillet 1916, dit que les Conseils communaux peuvent fairo un règlement organisait! une gardo chargée d;uu service do patrouille ou do rondes de nuit, auquel sont astreints certaines catégories de citoyens, sur réquisition du bourgmestre, en vue do protéger les personnes et' les propriétés. Tl.es infraction^ aux dispositions de co. règlement" sont alors passibles de peines do police. Des bourgmestres, au lieu de faire voter pareil règlement, se sont bornés à adresser des réquisitions aux habitants, en visant l'article 56 no o du Code pénal qui punit également do peines de police ceux qui auront refusé do faire le servie: ou de prêter le secours dont ils auront été requis dans Jes circonstances d'accident, tumulte, incendie ou autres calamités* ainsi que dans lo cas de brigandage, pillage, flagrant délit... Beaucoup do tribunaux avaient admis- cette façon do procéder et avaient condamné les citoyens récalcitrants. Par un nouve^ arrêt, la Cour de cassation a décidé, contrairement à ces tribunaux, que la disposition du Code pénal ne punit que lo refus du secours instantané et momentané, requis en vue de parer à la force publique lorsqu'il y a flagrant délit. * * '* La Chambre des mises eu accusation vient do rendre sou ordonnance de renvoi en cause d'une société d'assurances populaires dont le siège était établi à Schaerbeek et dont la faillite a déjà été prononcée par le tribunal de commerce. En vertu de cette ordonnance sont renvoyés devant le tribunal correctionnel le président du conseil M. C..., l'administratem délégué M. H..., le commissaire M. B... L'affaire est fixée au 11 mars prochain à la 8e chambre présidée par M. De Le Court. * -x- * Une réunion des manelataires communaux anderleehtois s'est tenue d'urgence, vendredi après-midi. L'ordre du jour présentait deux points intéressants. Et) premier lieu : conclusion d'un emprunt de guerre do 5 millions. Après avoir montré brièvement la nécessité de cet emprunt, M.. Crick fit mettre la proposition aux voix. Elle fut adoptée à l'unanimité. Vint ensuite un projet d'augmentation des traitements des directours d'écoles primaires. Le Conseil a décidé de majorer de 500 francs par an les traitements des directeurs. La décision aura un effet rétroactif au 1er janvier 1917. •:< * -x- Réuni 'samedi, à 3 heures, sous la présidence de M. Bookstael, bourgmestre, lo Conseil communal de Laeken a statué notamment suides demande^ do secours en faveur êtes inondés du quartier do la vue Dewant et de la drève Saintc-Anno et sur différentes propositions du Collège ayant un caractère -purement administratif. A cause de la pénurie du cha* bon ot pour économiser du gaz il n'y a pas eu do séanco publique. * * * L'administration communale de Molenbeek-Saint-Jean a décidé d'ériger une nouyelle école gardienne, devenue indispensable eu raison do la densité de la population ouvrière. Cette écoLe sera construite à proximité do l'église Saint-Jean-Baptiste. Une transformation complète^1 de ce quartier va être là conséqueuce do la. décision du Collège. De nombreux immeubles devront être expropries pour assainir et embellir cette partie de la commune, dont le centre va être ainsi complètement transformes ■» * * L'agent auxiliaire Harzé, de service chaussée d'Anvers, vit tout à coup, jeudi soir, un gamin d'une elizaine d'année, qui, se-trouvant; sur les rails du tramway, allait être tamponné par uno voituro venant do Laeken. L'agent se jeta au-devant du tramway, <*b> repoussant l'enfant sauva celui-ci d'uno mort certaine. Harzé fut malheureusement tamponné par le buttoir et précipité sous la voituro. On ,eut beaucoup de peine à le retirer de sa position critique. Harzé fu^> transporté à l'hôpital vSaint Jean où il succomba vers 7 h. A du soir, sans avoir repris connaissance. Les funérailles do ce bravo ont eu heu en présonco d'une foule énorme. * -x- Un vol à main armée avait été commis dans une maison à la campagne aux environs de Bruxelles, où les individus sont entrés la figure noircie et ont menacé la fermière et sa beïle-mSre. ,,Votre argent ou la rie", dirent-ils, et ont enlevé fr. 120 sans trouver rien d'autre. B. L., l'un des individus, avait été condamné par défaut à 5 ans ; sur opposition l'affaire revienf au tribunal. Mtre Désiré De Smet, défenseur, plaide l'incompétence, cette affaire étant élu ressort ele la Cour d'assises. Le tribunal, par un jugement motivé, s'est déclaré compétent; aussitôt l'avocat déclare faire opposition à ce jugement; le tribunal remet l'affaire indéfiniment. A Anvers Indépendamment des matelas et des ustensiles en cuivre et en étain, les étoffes, voire les costumes, ont été réquisitionnés à Anvers par les boches en ces derniers temps. Nombreux y sont les haibitants qui, dans lo commencement do l'hiver, portent dos pardessus fabriqués do couvertures. A Gaïid Des émeutes ont en lieu aux environs de Gand; des troupes venant de la Russie se trouvaient à leur grande déception presque au front Quest, alors qu'elles croyaient retourner en Allemagne dans lo sein de leur famille. B y a eu ele nombreuses et sévères punitions.Dans tout l'Etapengebiet il n'y aura bientôt plus un seul Belgo de moins de 3C ans; tous sont mis aux travaux, quo les Flamands appellent ,,Gedwongen v/erk". * * * D'après lo contenu d'une lettre parvenue clandestinement de Gand la misère se ferait beaucoup sentir dans cette ville. Les effets d'habillement ne sont plus à acheter pour la petite bourgeoisie dont les ressources sont épuisées. Ci-après quelques prix : Chaussettes ordinaires : ,25 £r. la paire ; étoffo pour costumes 30 fr. lo mètre; chemise 30 fr. la pièce; bien des malheureux n'en mettent plus. On remarque que souvent les magasins du Relief Fund sont dépourvus do beaucoup d'articles. ,[ A Louvain [ La Commission royale des Monuments ce des Sites et lo Collègo échevinal do Louvain viennent de se mettre d'accord au sujet du plan d'aménagement élu quartier de "la ville situé entro la garo et la Grand' Place et incendié par les Allemands. Uno vingtaine de projets avaient été conçus par différents' artistes, dont certains étaient appuyés par des groupe» financiers. Lo projet choisi pour être présenté à l'approbation définitive du Conseil" communal est celui de l'architecte Goulet, auquel on doit notamment lo monument Anspach, place de j Brouckèro, à Bruxelles, et la maison com-| munale d'AnderJecht. Le plan prévoit la reconstruction de la rue de la Station avec un vaste bâtiment formant écran vers la ville. l>a rue qui le contournera vers la droite donnera accès" à la Grand' Place en permettant d'avoir vue sur l'Hôtel de villo. Le Conseil communal de Louvain sera appelé à bref délai à se prononcer. A Narsraiiaï* La Cour d'assises do Naniur vient de- juger le nommé Jules Sébert, électricien, né à Lens (France) le 20 juillet 1899, y domicilié, réfugié, en dernier lieu à Noiseux, inculpé d'avoir à Noiseux, élans la nuit du 10 au 11 juillet 1917, avec intention de donner la mort et avec préméditation, tenté de commettre un homicide volontaire sur la personne d'Emile Degrune. Après instruction, réquisitoire de M. le substitut René Talion et plaidoirie de Me Sandron, le jury a rendu un verdict de culpabilité, écartant toutefois la préméditation. En conséquence, l'accusé a été condamné à 8 ans de Réclusion. A l'occasion des fêtes elo Noël, Mgr. Hev-ïen, évêque de Namur, fait expédier de Sftisse à chacun des prisonniers militaires et civils de son diocèse (provinces de Luxembourg et 1 de Namur) un colis' d'nne valeur de 80 francs.' i A&a 11 y a quelque temps eles -champs de repos ont été inaugures, notamment à Yirtou, Rossignol et Muss'on. D'autres cérémonies semblables ont eu lieu à Neufchàteau, G rap font ai no et Longlier, où ont été inaugurés, avec lo mémo cérémonial, trois des dix cimetières militaires créés dans j cetto contrée et où sont enterrées les victimes des. combats du 22 août. A Neufchàteau, route de Florenvillo, reposent 2S0 Français, dont lo offiei T6; 99 AUe-j iaijfl|f>, dont fi officiers. Sept officiers et 32 soldats allemands. 212 Français, dont 6 officiers, reposent dans le ci-metièro ele la commune do Grapfontaihe. j Lo troisième cimetière, celui de Longlier, ' est situé à 1 kilomètre de la gare, route d'Ar-' Ion; y sont enterrés, i officiers et 80 soldats | allemands, ainsi quo 110 Français. I Au IPasrs WsiSliOtrï j M." Jacques Evirard, industriel, et bourgmestre à Chaineux, est en prison à Verviers . pour ne pas avoir signalé aux bocJh.es un soldat belge de sa commune, qui no s'était pas fait inscrire au contrôle allemand. * * * Mme Eutillo Coutelier, fabricant de chaussures à Herve, est toujours prisonnière en Allemagne, pour avoir voulu franchir la frontière. Depuis plus d'un an Mme Coutelier est à Holzmindcn. * * M. Jean Duché ne, iils do l'institutrice communale Mme Duchénc, de Battice, s'est noyé accidentellement à Calais. Co «bravo s'était engagé comme volontaire de guerre après avoir vu son père ci son frère tués par les i boches lors de l'invasion en 1914. " I *"- * I Dernièrement six jeunes gens de Battice et des environs ont voulu traverser la frontière. Surpris par les Allemands, ils ont été conduits ! à Verviers, et do là en Allemagne; un de ces jeunes gens est parvenu toutefois' à échapper a ses gardiens en pleine ville de Verviers. ^ * x- * -x- A Aube.l on annonce la mort du sympathique propriétaire du grand café, place de la Foire, M. Antoine Emest. qui ne comptait que des amis dans toute la région., * * * M. le notaire Je>seph Xols, bourgmestre, M. Henrard, échevin, le secrétaire communal Emst, adjoint au secrétariat, s'occupent spécialement de l'administration de la commune depuis la guerre. Xous lisons dans ,,Les Nouvelles'.' : îve mouvement sur la nouvelle ligne Aix-Louvain depuis !es derniers jours devient quelque chose de phénoménal en transports de soldats, do caiions et do munitions. On prétend epie, dans la "huit du 1 au 2 décembre, il serait passé 97 trains de soldats et de matériel pour îo front do Cambrai. Les soldats allemands lo long do la frontière belge racontent qu'ils vont livrer une bataille décisive aux Anglais, qui sont cause de ce que la guerre dure toujours. Aux dires de leurs officiers et sous-officiers — qui actuellement les recherchent pour leS encourager et les égayer — la paix sera signée dans deux mois. Ces officiers leur font accroire quo les Alliés sont incapables d'opérer l'unité do front et J partant incapables de livrer un combat décisif Isur le front occidental. En ce qui concerne la coopération des Américains, elle viendra beaucoup trop tard. Entretemps les Centraux auront remporté la victoire, disent-ils. * s * Nous apprenons ia mort de M. Adelin Le-poivre, bourgmestre de la ville de Lessines, décédé le 27 novembre. ©cm® les ïFBatrasires Les raids d'avions alliés sur Bruges sont très nombreux. C'est un aspect commun de voir 35 à 40 avions alliés bombardant le port de Brugos. A l'approche des avions alliés, les avions allemands, avertis par un coup de canon, descendent pour laisser le champ libre aux canons anti-aériens. Dès qu6 les avions alliés ont I disparu, les avions boches, avertis par un nou-{ veau couj) do canon, prennent de nouveau j J de l'altitude. Il y a 3 semaines des avions alliés ont encore lancé' sur lo port de Bruges 863 bombes, qui ont causé d'énormes dégâts. _ * * * Dans le canal à Lille et environs, à Gand et à Bruges, se trouvent des centaines do bé-landres abandonnées par les ' Boches. Ce& bateaux Sont tout à fait impropres à la navigation par suite de la grando usuro et du manque d'entretien. A Lille, il s'en trouve plus do 90. Ces derniers temps lo transport do bois exmpé sur mesure pour les ,.galeries de mine" s'est effectué dans des j>roportions énormos pour lo fremt de France et pour 1 Allemagne mais la majeure partie de ces rondins passent par le eïanal de jonction de la Meuse à 1 liis-eaut pour être dirigés par la Deudre, l'Escaut, etc. sur lo front ocoielental. On assuro cpie ce l>ois sert à la construction- de nouvelles tranchées derrière celles existant déjà. Ê3ri Campinc Des nouvelles qui arrivent de la Campine aux ,,Nouvelles" confirment cpie les Allemands abattent lès magnifiques arbres des environs des villages de Lanaeken et éTe Reckhcim. Tous les arbres sans distinction tombent sous la cognée du bûcheron, pour être dirigés 'ensuite sur les scieries de Merxem et sur Liège et au delà. Le passage ele bateaux en Campine diminue dans ele -fortes proportions. Ce ralentissement provient el'un côté des nombreuses saisies signalées à plusieurs reprises et d'un autre côté du fait que les Allemands ont achevé le canal Charleroi-Bruxelles par lequel passent actuellement ( des bateaux do 48 mètres de lingueur. Tous nos transports ele charbon et d'autres matières à destination do Gand, Bruges, Os-tende, etc., emprunte cetto voie en passant par le canal de Willebroek. Il est à noter toutefois cpie ce sont seulement les transports pour le compte des Allemands qui passent et qui y ont accès, y compris bien entendu les bateaux chargés do cliar-ix>n et d'autres produits à elestination des localités se trouvant dans l'îvtappengebiet. En effet, les combustibles consignés aux administrations communales des. Villes et villages belges en Campine, pour les provinces d'Anvers, de Brabant et de Limbourg, doivent emprunter le canal de Liège, le Zuid-Willems-vaart et le canal de jonction de l'Escaut à la Meuse. La saisie ele bateaux se poursuit à fur et à mesure que l'occupant en a besoin. Comme l'entretien peut être considéré comme nul, l'usure des bateaux réquisitionnés est très grande. Les plus belles unités, celles en 1er et en bois, construction récente, ne peuvent plus sortir,de Belgique. A ce sujet on nous signale 1) la saisie :i Bruxelles du bateau en fer .,Julia", 5o0 ton-nos. batelière-propriétaire Vve Hendriks, de Ruijmst ; 2) La saisie à Anvers du bateau en fer ,,Florent", propriétaire M. Coutelle, d'Anvers. 3) La saisie à Anvers du bateau en fer .,Elisa", batelier-propriétaire M. van iîene- den, de Liège. ... Ces deux derniers bateaux sont utilisés par les Allemands <x>mmc écuries pour les chevaux. Ces bateaux récpiisitiounés se distinguent do ceux encore libres par un petit pavillon aux couleurs nationales allemandes, fixé en liant du mat. Depuis quelques jours il arrive d'Anvers assez bien de vieilles bélandres en bois que l'occupant ne veut pas prendre de peur de les voir sombrer et interrompre ainsi la voie naviguable, si utile et si nécessaire à ses nombreux transports derrière, le front eu Belgique et en France. En effet, la plupart de ces bateaux en bois, mal entretenus par suite do la cherté et de l'absence de goudron et surtout par la crainte de la saisie par l'occupant, coulent même à vide. Au îLirrafoosarâ A Beverloo, le camp compte une garnison de 20,000 hommes, la plupart de la classe de 18 à 17, volontaires ou hommes ayant devancé l'appel. Ils sont exercés au tir des différentes pièces avec une activité fébrile. Leur moral n'est pas beaucoup abattu. Ces jeunes gens n'ont encore rien vu de la guerre. Il n'en est pas de même des troupes venant de Russie qui vont au front et qui ne s'attendaient nullement "à ce spectacle de bataille. Ces troupes sont plus vite démoralisées; aussi l'autorité a. opéré un triage parmi ces troupes. C'est ainsi que certains régiments de landstorm, composés d'hommes âgés de 36 ans au moins, ont été ces derniers jours renvoyés sur le front russe ou vers des garnisons do l'intérieur. D'autres hommes de métier ont été affectés aux usines travaillant dans la région envahie.Ces hommes croient généralement à une paix proche et sont plus ou moins abattus. L'autorité a soin d© leur faire croire qu'il ne s'agit plus que d'un petit effort, que la paix suivra. Tous croient à une révolutiou en France, en Angleterre et en Italie/ identique* à celle de Russie. Les officiers se montreraient moins crédules. La situation économique et financière de l'Allemagne serait, d'après eux, très grave. imm ■ ■ Gens de revue. A touo bout do champ, l'un ou l'autre Jocrisse de la claque pro-bocho vêle péniblement, à quatre pattes et le cerveau à la "torture, quelque monstrueux phénomène, qui se révèle être à cinq pattes, ou à deux têtes, ou sans queue ni tête. Est-ce un devoir ou un plaisir d'en signaler les plus curieux, en appliquant la bonne formule do Figaro: ,,loué par ceux-ci, blâmé par ceux-là, me moquant des sots, bravant les méchants, je me presse de rire do tout.... ele peur d'être obligé d'en pleurer." Quand une espèce do monsieur nous appelle ,,chiens crevés ou malade»" ot ejue je l'éng... âge modérer celui-ci — son langage — en se considérant sans fausse modestie dans sa psyché, ou que je compatis à l'indignation d'un autre, déplorant îe; fâcheuses révélations américaines, ie m'amuse, assez pour joindre l'agréable à l'utile. t • Mais je risque do me compromettre aux Veux des charmantes lectrices et, méconnu, de passer pour un grincheux, J'en serais inconsolable, n'en déplaise à Figaro. Je m'empresse donc de me pavoiser de moli plus aimable sourire pour leur apporter la • riandise d'un article savoureux, paru dans un grand journal hollandais et qui console de bien d'autres. Lo correspondant amstellodamois do la ,,Vos-sisclie Zeitung" y est doucement remis à sou chef de file. L'article, trop long pour être traduit, relève la soi-disant hostilité à son pays que reproche aux Hollandais ledit* bien exigeant doktor (on sait quo tout boche naît chirurgien et devient , doktor.) * Ce sentiment se donnerait carrière sur la scène et dans la salle d'un théâtre d'Amsterdam, où les représentants du peuple élu en prennent pour leur grade. académique. Le doktor s'étonne que la presse n'ait, pas protesté contre cette revue, dans laquelle sa nation est revue et... corrigée\ Et il croit qu'il n'y a vraiment pas de motiitf d?hostilité contre eilc en ITollande, bien au contraire; celle-ci devrait être reconnaissante pour tant de bon charbon et do bel acier cédés à si bon compte et'par pur amour. Si l'on fait la balance des dommages éprouvés par elle, ec de la faute des Alliés, et de celle de l'Allemagne, on ne peut pas, en conscience, en endosser la. plus granelo part à cette dernière: ello mène une politique d'urgence d'e guerre, et non, comme l'Angleterre et l'Amérique en ces derniers temps, une politique étroite do chicanes et de menaces déclarées. Le Hollandais le plus autiboohe ne peut, dit-il, prétendro epio l'Allemagne ait jamais appliqué à la Hollande «no politique de contrainte. Son interlocuteur le lui exmcède, généreusement, mais lui concède, non moins généreusement, qu'il y a, en effet, uno bonne dose de .,deutchfeindllichkeit" dans lo pays. Et il l'explique. Il faut l'attribuer d'abord, et pour uno faible part, à l'éloignement que, élans presque chaque nation, la masse ressent pour les étrangers, trop différents dans leur façon d'être, de sentir, d'agir. Et la masse, ici, n'aimo ni boches, ni Belges, ni Anglais. Il s'y ajoutait, avant la guerre, la crainte do la si remarquable qt si puissante machino de guerre boche, aux mains do gens désireux de l'essayer, avides d'expansion et dédaigneux de la foreo militaire hollandaise. Puis, quand vint la guerre, l'invasion de la Belgique par les boches, et l'invasion de la Hollande par les femmes ot les enfants affamés, en pleurs, dont on .pouvait de la frontière voir les villes èt les villages on flammes, provoquèrent plus epte do la compassion pour la petito nation soeur, contrainto au combat par l'honneur et l'instinct do conservation. La nécessité dev guerre qu'invoque lo doiktor no pouvait, solop son contradicteur, s'appliquer qu'à ' une guerre agressive, car bien peu oseront prétendro qu'une invasion de la Belgique fûi> nécessaire, à la défense des frontières allemandes. La guerre serait depuis longtemps finie si l'Allemagne avait gardé la céfeu-sivo vers la Belgique et le Luxembourg, et peu de gens admettront que, l'eût-elle voulu, la France eût disposé des troupes et de la force nécessaire pour attacjuer son adversaire en violant la Belgique. Or, 1a politique de nécessité do guerre qui a fait fouler aux pieds la Belgique et ses droits aurait pu être invoquée, tout à fait de même, contro la Hollande, et peut l'être demain. Lo motif n'en existe pas, et ne surgira pas? Soit. Mais les Hollandais sentent très bien que la longueur de la série do dommages résultant de cette politique do guerre no dépend pas do l'amour des boches pour le droit, ou du respect pour l'indépendance et la liberté do leurs voisins, mais bien des nécessités stratégiques. Quant à cetto série, que le doktor ne se fasse pas d'illusions. Il doit bien comprendre, dit son interlocuteur, qu'un assassinat à la torpillo comme celui de la,,Tuba.ntia"ou du,,Palembaug" agit .de tout autre façon sur lo sentiment public - - et la haine est affaire do sentiment? — que l'embargo sur les télégrammes. Le tir do grosso artillerie lâchement exécuté contre un paisible et inoffensif, pêcheur exoite plus do bile que mainte chicane anglaise ou américaine, quelles qpe soient les pertes financièreb ou la pénurie elo vivres qui en résultent. Si le doktor avait mieux essuyé ses lunettes, il aurait constaté un revirement do l'opinion. Pas en faveur de plus d'amour pour l'Allemagne. Mais, si "celle-ci estj, prête, si ello le croit une exigence de guerre à violer tout droit, à brûler villes et villages hollandais, à emmener leurs femmes et filles au travail forcé eu bochie, „och! nous, commençons à croire que ; les autres no valent pas mieux, et ne font pas toutes ces choses parce que l'occasion ne s'en présente pas, et que ces exigences n'existent pas pour eux." L'auteur ne parle pas, et pour cause, de l'accord suisse établi sans autre condition que celle de ne pas donner de la main gauche aux boches ce qu'on reçoit de la droite de l'Amérique, qui préfère ne pas fournir elle-même lo fourrage nécessaire au. régime lacté du boche, friand de beurre frais, ni les graines pour l'oeuf quotidien de son petit déjeuner... Un autre revirement ele l'opinion provient de ce que là menace du colosse armé jusqu'aux dents et dont une caste militaire tire les ficelles diminue et tend à disparaître. Beaucoup de Hollandais souhaitaient la dé-' i'aite du parti dont l'hégémonie était la plus à redouter. Cetto défaite complète n'est plus nécessaire* aux intérêts hollandais, à présent qiie.les boches, éprouvés, parlent moins d'étendre leurs territoires, que l'amour de la guerre joyeuse a disparu, quo la démocratie s'apprête à, balayer les junkers et désiro la. fraternité internationale. (Hum! Hum! A. P.) L'idée de guerre est vaincue, il faut l'espérer, et c'est le très grand service que Y Entente a rendu à l'Europe-, que serait devenue celle-ci si les boches avaient eu Paris en septembre 1914 et si leur doctrine de force avait triomphé ? , . Et à cette quiétude plus grande pour l'avenir s'ajoute ..l'admiratiou croisante pour la capacité do résistance, la ténacité et la force" du peuple boche. Il y a donc assez de germes pour que les sentiments, eu Hollande, redeviennent au moins aussi bons à l'égard de la bochie qu'avant la guerre, ,,en dépit des torpillages genre ,,Tu-bantia" e*t des pêcheurs mis en pièces". L'auteur aurait pu dire qu'un peuple v r a i-mentf ort n'aurait pas besoin de recourir à d'aussi répugnants moyens, et que ce n'est que dans la conscience d'un Luxburg et de ses seuls commettants qu'ils peuvent ,,ne pas laisser ckv traces" sans eu donner déjà à ceux-ci, pendant qu'ils continuent, uno absolution exempte de pénitence... Mais ne chicanons ]>as: le doktor a ration et Fadmira-" tion n'est- cpie la douce cuillerée do confitvre destiné^ à lui en masquer le goût amer, i p.

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Cet article est une édition du titre L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Amsterdam du 1914 au 1918.

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