L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1916, 15 Juin. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/mw28912x7k/
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2ésne Attifée 1 N°. SOI S cents (iO CcnUmeal dëttdi 1S juin 1916 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force, Journal Quotidien «Su malin paraissant en Hollande. Belge est notre nom de Famille. I Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: Ji. Z. VX)ORBURGWAL, 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Ctaefi Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Charles Herbiet, Comité de Rédaction: j Ren6 chambry, Emile Painparé. pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du |ournal:N.Z.Voorburgwal 234-240, Amsterdam Téléphone: 1775. Abonnements! Hollande!!. 1.50 par mois. Etranger fî.2.0G par mois Annoncesi 15 cents la ligne. Réciamesi 30 cents la ligne. —HSmmm Histoire et Histoires Tu',,homme au fer à cheval", cette fois 'dans "un. article dont le ton. n'est plus volontairement blessant, revient à la charge pour demander à M. de Broqueville de désavouer les menées annexionnistes de certains de nos confrères belges. Il intitule cet article ,,Schild en Vriend", car, dit-il, il faut que M. de Broqueville répète sans faillir ce ,,scliild en vriend" que nous lui demandons avec insistance de dire après nous. Sinon.... Hé, sinon, 1',,homme au fer à cheval" boutera-t-il à notre premier un solide coup de goedendag? Car telle était bien la sanction, n'est-ce pas, qui frappait le malheureux Français incapable d'articuler ces syl- • labes gutturales aux fameuses Matines ' brugeoises. L',,homme au fer à cheval" n'y pense évidemment pas. Séduit par une image et une association d'idées qui n'ont en réalité aucun lien, il a tiré cette formule d'une histoire qu'il ne connaît que très confusément. Il croit l'avoir lue dans le „Jacobvan Artevelde" d'Henri Conscience. Il se trompe, c'est dans le ,,Lion de Flandre" qu'elle se trouve. Cette erreur littéraire n'a du reste aucune importance mais elle se double d'une erreur historique moins pardonnable chez un Hollandais érudit en ce qu'il confond deux faits capitaux des annales du comté de Flandre : les démêlés d'essence politique de la démocratie des communes avec le comte et son suzerain, le roi de France, qui aboutirent en 1302 à la célèbre bataille des Eperons d'Or, et, un peu moins d'un demi siècle plus tard, le mouvement d'ordre plutôt économique qui fit choisir le parti du roi d'Angleterre à la bourgeoisie de Gand. Donc 1',,homme au fer à cheval" est moins sanguinaire que les énergumènës que le boucher Jan Breydel excitait au meurtre des Français aux cris répétés de ,,Schild en Vriend! Sla dood! Sla dood!" Il supprime le ,,Sla dood!" et le remplace par une ^notion moins féroce. Au cas où M. de 3roqueville ne prononcerait pas correctement la formule qu'on lui dicte, il n'aurait qu'à s'en prendre à lui si peu à peu il naîtrait de la méfiance chez les Hollandais sur les intentions des ,?gens du Havre". Et voilà. L',,homme au fer à cheval", s'inquiète surtout de certain ,,Petit Catéchisme national" qui, d'après lui, serait répandu parmi nos soldats et constituerait en quelque sorte le credo du poilu de l'Yser. L'auteur y énumère les territoires dont la Belgique fut amputée en 1815 et en 1839 et il se demande si l'armée 'belge serait la seule qui aurait combattu pour rien? L'armée belge ne se bat pas ,,pour rien". Ceci n'a pas besoin de démonstration.- La conquête de nos foyers perdus, la restauration de notre patrie dans son indépendance et son intégrité, cela n'est pas ,,rien". On peut repousser les visées impérialistes, comme les appelle 1',,homme au fer à cheval", qui inspirent ce document. Mais il est plus difficile de contester l'exactitude historique des faits sur lesquels il s'appuie, et 1',,homme au fer à cheval", que nous venons de prendre en flagrant délit d'ignorance crasse en matière d'histoire/n'est pas du tout qualifié pour cela. Aussi ne discuterons-nous pas la question de savoir jusqu'à quel point le'Limbourg hollandais, par exemple, fait partie intégrante des Pays-Bas du sud plutôt que des Pays-Bas du nord, 'bien qu'il ne nous manque point de raisons ethnographiques, linguistiques, religieuses à l'appui de cette thèse. Quant aux raisons politiques elles sont, en effet, toujours discutables si l'on considère que d'aucuns prétendent avec le plus grand sérieux de la terre que les territoires de l'ancien évêché de Liège, donc une partie de nos provinces de Liège, Lim-bourg et Namur, ne sont point belges parce qu'ils relevaient jadis de l'archevêché de Cologne ! Laissons ce débat irritant et bornons-nous à montrer à l',yhomme au fer à cheval" combien sa prétention est impertinente et naïve. Le gouvernement belge, depuis 1839, n'a jamais directement ou indirectement élevé de prétentions sur des territoires que les puissances nous obligèrent de céder à la Hollande. Sa correction a l'égard de ce pays a toujours été absolue, et ce n'est pas, parce qu'il a plu à quelques publicistes de discuter l'éventualité d'un retour d'anciens territoires belges à la Belgique qu'il peut être contraint à une manifestation dont le ridicule saute aux yeux. Aussi le gouvernement du Havre ne fera pas cette démarche pa3 plus que le gouvernement de la Reine ng" fera de démarche auprès de notre ministre des affaires étrangères pour lui déclarer solennellement-qu'il se désolidarise d'avec les partisans de Groot-Nederland et qu'il n'est jamais entré dans ses intentions d'annexer la Flandre à la Hollande. Décidément le ,,Schild en Vriend" de M. Elout ne riine à rien : pas plus dans le fond que dans la forme. Charles Bernard. AVIS. Nous serions reconnaissants à nos abonnés qui reçoivent leur journal par la poste et dont l'abonnement expire le 15 juin de bien vouloir nous en»oyar un mandat posta de fl. 1,50 en mentionnant sur le mandat poste: Renouvellement d'abonnement. L appel eux Belges„ Je lis dans votre no. du 11 et. le bel article de Monsieur Roland de Mârès d'où il résulte que certains Belges discutent la légalité des mesures prises par le gouverne-mënt au sujet des hommes valides de 18 à 40 ans. J'avoue ne pas comprendre cette menta-talité. Tout ce que le gouvernement et le Roi exigent de nous én ce moment pour la défense de la Patrie est légal et doit être tenu pour tel par tous ceux qui ont du coeur et qui ne cherchent pas à se soustraire à leurs devoirs militaires sous des prétextes plus ou moins avouables. S'il est une situation où l'on puisse invoquer le fameux adage: ,,Salus populi suprema lex esto" c'est bien celle dans laquelle se trouve notre chère Patrie qu'il s'agit d'arracher à la servitude et de reconquérir.Evidemment, les circonstances ne permettent pas de remplir en ce moment toutes les formalités que l'on exigerait en temps de paix. Mais je me demande si ces Belges, qui éprouvent tant de scrupules au sujet de la légalité des actes du gouvernement qui leur impose des devoirs, se montreraient aussi chatouilleux lorsqu'il s'agit de recevoir le payement d'une pension, d'un traitement ou d'un bon de réquisition sous prétexte que ce paiement n'a pas été vérifié par la cour des Comptes? Qu'ils aient au moins le courage de leur lâcheté et qu'ils avouent avoir peur, mais qu'ils ne répandent pas leurs doutes insidieux dans le ccei^r de leurs compatriotes, surtout de ces hommes moins cultivés qui pourraient peut-être se laisser séduire par des raisonnements qui ont un petit air d'érudition juridique. Pour nous, hommes jeunes et mariés, nous étions dans une situation délicate. D'une part notre ardent désir de contribuer à la défense et à la libération du territoire nous incitait à un engagement. volontaire; d'autre part notre famille, nos amis, nos parents soutenaient que nous n'avions pas le droit d'abandonner nos femmes et nos enfants aussi, longtemps que les hommes jeunes et sans charge de famille n'avaient pas tous répondu à l'appel, et le grand argument était: le Gouvernement ne vous rappelle pas, c'est' donc qu'il estime que vous ne devez pas marcher. Aujourd'hui le Gouvernement nous a appelés et il faut que nous répondions tous comme un seul homme à son appel qui répond d'ailleurs à notre secret désir. Nous sommes dégagés de toute responsabilité à. l'égard de nos familles. Nous n'avons plus qu'un devoir: nous soumettre aux décisions de ceux qui représentent notre Pays, qui le dirigent et qui estiment avoir besoin de toutes les forces vives de la nation pour accomplir la grande Oeuvre Commune. Nous devons nous sentir honorés d'être appelés à collaborer avec nos glorieux soldats à recouvrer notre Patrie, nos libertés et nos droits. C'est un honneur dont tous les Belges devraient se sentir fiers. Et qu'il me soit permis de faire un appel aux femmes. Qu'elles aussi se montrent fières d'être les compagnes d'hommes qui feront leur devoir, tout leur devoir; que leur douce influence mette au coeur de tous cet enthousiasme fécond; que leur exemple montre aux lâches qu'ils ne pourraient jamais se laver à leurs yeux de la honte d'une désertion; qu'elles soient unanimes à condamner sans appel tous ceux qui n'auront pa^> de grand coeur, joyeusement et gaiement répondu à l'appel de leur Patrie ! Francis Delbeke, , Le port de Londres. Une remarquable activité règne en ce moment dans les docks du port de Londres. Pendant l'année sociale clôturée fin mars dernier, le total des marchandises débarquées s'éleva à 2.819.332 tonnes, soit une augmentation de 431,304 tonnes en regard de l'année antérieure qui, cependant, retenait le record à cette date. Le tonnage des marchandises, embarqiiées fut de 872.289 tonnes, présentant un accroissement de 121.215 tonnes sur l'année dernière. Il est à noter que le trafic envisagé est uniquement maritime. Les progressions enregistréès sont en grande partie dues aux transports occasionnés par la guerre. Cependant, le fait qu'en temps ordinaire beaucoup de navires ne chargeaient au ne déchargeaient que partiellement dans le port de Lcfridre6, terminant leurs voyages soit à Anvers, soit à Hambourg; ou y complétant leurs, chargements, ce fait, disons-nous, a également influencé sur les chiffres de la statistique du port. Actuellement, forcément, les navires marchands fréquentant Londres apportent ou prennent leurs cargaisons complètes aux quais de la Tamise. La recrudescence du trafic et les besoins qui en résultent ont amené la société anonyme du Port de Londres à offrir en souscription pabliquo des bons d'un montant global de £ 500.000, remboursables en 1921, au prix d'émission de £ 99 pour cent, portant intérêts à raison de 5£ % l'an, par coupures de '£ 100, , £ 200, £ 500 et £ 1000. Les valeurs sont garanties par l'Etat, en principad et en intérêts; bons et coupons seront acceptés, au cours d'émission, en cas de nouvel emprunt do guerre. Les conditions de l'émission affirment l'abondance des ressources disponibles en Angleterre, après vingt-deux mois de campagne, et la, garantie accordée par l'Etat britannique prouve à lsévidence sa sollicitude pour tout ce qui fait partie de l'outillage économique national. La fermeture do la souscription a été avancée d'un jour et il est prévu que les souscripteurs ne recevront que 4 des bons qu'ils désiraienti L. T. D» En Belgique. Le Régime de la Terreur On n'a pas oublié — ou n'a pas pu oublier — [es arrestations opérées par îles Allemands, roici quelques mois, au Collège St. Louis de Bruxelles. Les sbires de von Albe préten-laient que le directeur de cet établissement l'instruction avait établi une agence de recrutement pour l'armée belge. Les jeunes gens qui se décidaient à franchir la frontière étaient accompagnés et, avant leiîr départ, étaient largement pourvus d'argent. On se souviendra également que le Wolff-Bureau, à cette époque, essaya de mêler à ,'affairo Monseigneur Merciér, sous prétexte jue son Eminence était l'hôte du directeur du Collège St. Louis à chacun de ses voyages à Bruxelles*. Notre correspondant aux frontières nous 'ait connaître aujourd'hui la condamnation jui vient de frapper deux vaillants ecclésiastiques: le chanoine Costheux et l'abbé Truyens. Le premier — directeur de l'établissement — est condamné à un an et trois mois de travaux forcés, le second à dix ans de la même oeme.; w Les condamnés seront incessamment déportés en Allemagne. Bissing liber Belgien Le vieux général de cavalerie von Bissing 3'est aimablement laissé interviewer par un journaliste américain, M. Raymond E. Swing, correspondant berlinois du ,,Chicago Daily News". La ,,Vossische Zeitung" s'est dépêchée de reproduire cette interview, — évidemment .Nous puisons dans l'organe de Tante Voss quelques déclarations faites par le plus ancien abonné de ,,La Libre Belgique" et qui sont à la fois joyeuses et caractéristiques.Nos lecteurs prendront sans doute quel-qu'intérêt à la récapitulation que von Bis^ sing.fit des progrès apportés par son gouvernement dans les affaires publiques de Belgique. Ils peuvent se résumer ainsi: Mesures sfficaces en vue d'éviter que l'agriculture shôfne, mesures1 ayant pour but de favoriser le développement des institutions sociales, droits des Flamands publiquement reconnus, institution de saines mesures financières.Ces quatre points du programme von bis-îingien n'ont probablement pas fait sourire M. Swing qui sait tout le respect que doit an correspondant à Berlin d'un journal publié en pays neutre à une Excellence allemande, gouverneur temporaire en Belgique, ;t qui condescend à se laisser prendre une mterview. Mais nous, qui avons suivi la portique du vieil homme, nous avons quelques raisons, de sourire et même de rire lorsque lous apprenons que von Bissing a pris des mesures afin d'augmenter le rendement de :'agriculture. En effet, il en fut bien ainsi ît notre lin, et nos betteraves, notre frouent jadis s'en furent par la voie la plus lirecte1; vers l'Allemagne. Mais M. Swing jui était à cette époque en Turquie avec Enver béy ne peut savoir jusqu'à quel point nous avons été ,,réquisitionnés". Oh! es droits des Flamands, von Bissing les res-Decte fidèlement, c'est certain, et nous nous garderions de mettre en doute la .parole du gouverneur général qui a voulu, contre la /olonté du peuple flamand, doter Gand l'une université flamande-prussienne. Pour ui, d'ailleurs, les Flamands se résument au traître Raymond Kimpe, à l'embusqué Jacob, au renégat Borms et à quelques autres braillards dé cette vilaine clique qui vit aux dépens du von Bissing qui l'écoute. 2e n'est pas le plus beay de l'histoire du général-baron. Sans doute, dans le ,,Chicago Daily News" M. Swing a-t-il expliqué i ses lecteurs le point de vue flamingant et le point de vue belge à propos de l'épineuse question des langues. Il ne faut pas qu'on j'imagine, en Amérique, comme certains affectent en Hollande de le croire, que les Flamands furent traités en parias sous le règne d'Albert 1er. C'est là un mensonge st une calomnie purement gratuites, que seuls des De Clercq et autres Brûlez ont intérêt à cultiver. Von Bissing eut même le Front de déclarer qu'il avait été le premier i mettre les Flamands sur le même pied i'égalité que les Wallons. ,,Nous leur avons accordé, dit-il, l'emploi, sans entrave, de leur langue et nous leur ivons ouvert des écoles. L'université flamande de Gand sera auçsi finalement Duverte". Depuis quand les Flamands vivaient-ils sous un régime qui les mettait sn état d'infériorité vis-à-vis des Wallons? Leur interdit-on jamais de parler leur langue, comme von Bissing tenta de le faire sroire à M. Swing? Les cours n'étaient-ils pas donnés en flamand dans les écoles primaires et communales des villes flamandes? N'y avait-il pas un régime flamand en pays wallon et un régime français en pays flamand dans les Athénées royaux? Mieux. Nous affirmons qu'un père de famille n'avait pas le droit, à l'Athénée d'Anvers, par exemple, de faire inscrire son fils, né en pays flamand, dans la section française. Le vieux général ne s'est jamais donné la peine d'examiner la question impartialement. Il a, été mené par le bout du sabre par quelques budgétivores flamingants. ..Et, comme le moyen était merveilleux pour essayer de diviser les Belges par trop unis, on eut la joie de voir le gouverneur général marcher à, la remorque de paniers percés, candidats 3,ux pots de vin et qui lui racontèrent tant de sornettes qu'il ne s'y, retrouve plus lui- même. Les ,,Belges" d'ailleurs n'ont jamais été plus unis que pour combattre les projets flamingo-prussiens du gouverneur. A ce moment, de l'entrevue, von Bissing eut une lueur de génie. Il déclara que les Belges ne voulaient pas apprécier à leur juste-valeur les efforts faits par les Allemands, — ce qui est parfaitement exact. Nous ne voulons rien prendre, ni apprendre de ceux qui ont réduit ei^ cendres la bibliothèque de l'Université de Louvain. Nous avons — pour cela — trop de raisons. .,,Leur cerveau, continua le général, est toujours sous l'influence de leur amour de la patrie". Merci à M. Swing d'avoir reproduit cette phrase qui est l'hommage le plus juste que l'on peut faire de notre inaltérable confiance dans la victoire, de notre fidélité à la dynastie, de notre fier et conscient amour de notre pays. Tout en causant, l'Excellence et le journaliste en vinrent à parler des destructions (Deutsches pattent!) que les Allemands accumulèrent en Belgique. Et M. de Bissing de vouloir atténuer. ,,On me charge, dit-il, d'une foule d'accusations. Or, elles sont ou fortement exagérées ou sans aucun fondement. (Ici, l'Excellence songea sans doute aux deux cent faille francs de la Croix Rouge de Belgique, disparus un beau matin de la caisse de cette association pour entrer dans celle d'un organisme purement allemand.) Et, comme le gouverneur sait que les Belges, — pour employer une expression courante sinon' très respectueuse, — l'ont souvent envoyé coucher, il conclut qu'il pouvait aller dormir la conscience tranquille. Mais, avant de laisser. M. Swing à sa machine à écrire, von Bissing tint encore à lui dire que les rapports s'étaient améliorés entre Belges et Allemands. ,,Evidemment, il faut que ce pays soit gouverné avec fermeté, ajouta-t-.il, et, dans certains cas, lorsqu'il s'agit d'espionnage, des peines sévères se sont imposées. ,, J'ai été fftcé de ratifier des -sentences de mort; ce qui constituait une lourde responsabilité. Chaque fois, j'ai déploré de devoir agir ainsi. Mais nous vivons une guerré conduite selon la formule ,,dent pour dent" et là où la nécessité' se présenta d'agir d'urgence, nous le fîmes, sans trembler." Voilà qui est parlé, général! Et nous ne pouvons nous empêcher de songer fà miss Cavell qui, elle, n'avait pas été accusée d'espionnage, mais qui fut assassinée tout de même. Ce jour-là l'entrevue n'alla pas plus avant. Nous ignorons comment M. Swing en termina le récit dans le ,,Chicago Dàily News" auquel il est attaché comme ,,berliner vertreter", d'après la ,,Gazette de Voss". Mais le journal boche finit ainsi: ,,M. Swing décrit le général von Bissing comme un brave homme qui s'exprime avec force, avec clarté, facilement. Des cruautés et de la.sévérité intransigeante qu'on lui attribue à l'étranger, le journaliste américain ne put rien découvrir." C'est l'occasion de répéter qu'il faut juger l'homme aux actes et non aux paroles. Si M; Swing, en informateur impartial du public américain, veut se renseigner, il trouvera matière à de nombreux articles ! A Bruxelles ^ Mardi, vers 4 h. 45 du matin, les pompiers de Schaerbeek furent avertis qu'un violent incendie venait de se déclarer dans la fabrique de couleurs de M. Minet, située rue De Potier, 11. • Quand Jëcj pompiers arrivèrent r.uir les lieux, sous le commandement du commandant Pannels, toute la fabrique, un bâti -ment d'un étage et d'une profondeur de 25 à 30" mètres sur une largeur de 10 mètres environ, était, en feu. Une énorme quantité de matières inflammables : couleurs préparées et essences, avait déjà été consumée. Les pompiers durent se borner principalement à protéger les maisons voisines.. Le feu fut attaqué au moyen de trois lances. Au bout d'une heure, la toiture du bâtiment incendié s'effondra avec fracas et bientôt il n'en resta plus qu'un amas die briques et de poutrelles. 1er, pompiers parvinrent cependant à sauver une annexe qui contenait des couleurs déjà fa- ! briquées. Deux maisons oontiçfues ont- eu à ! souffrir des flammes. Les dégâts, très im- 1 portants, sont couverts par l'assurance. On ignore les causes du . sinistre, les ouvriers étaient à leur travail quand tout- à coup une violente explosion se produisit dans le magasin -aux essences. Us n'eurent que le temps de se sauver; les flammes se propagèrent ?.\ec une grande activité. • • • Les autorités communales viennent d'attirer l'attention de la police sur le texte des articles 8 et' 9 de la loi du 4 août 1914 en invitant les officiers de police judiciaires de rechercher et de prescrire dés* recherches pour arriver à découvrir ceux qui font le trafic de l'accaparement. L'article 8 dit: ,,Indépendamment de la confiscation de la marchandise, les accapareurs et les autres délinquants sont passibles d'un emprisonnement d'un à huit joiirs et d'une amende de 50 à 500 francs, sans préjudice de l'application de l'art. 31 i du Code pénal" — Art. 9 : ,,Sont considérés comme accapareurs : A. Ceux qui dans un but de lucre dérobent à la circulation des màrchaudits ou denrées de pre- dans un lieu quelconque sans les mettre en vente journellement au public; B. Ceux qui font périr ou laissent périr volontairement les denrées ou marchandises de pre mière nécessité, quel que sc?t le mobile qui le? fait agir." Pourvu que le3 recherches aboutissent... & ■*; * On a enterré dernièrement M. Adolphe Gaignaux, président de la sôciété royale 1',,Orphéon". M. Gaignaux avait été l'organisateur de presque tous les grands concours de chant d'ensemble qui eurent lieu à Bruxelles. Le défunt était docteur en droit, en sciences politiques et administratives, inspecteur de direction au secrétariat général du ministère des chemins de fer. 11^ disparaît à l'âge de 67 ans. * * * Le regretté député Emile Royer adorait les enfants. Il habitait* Place Loix à St. Gilles et il était l'idole de tous les moutards des environs. Quand il rentrait chez lui, il était tou-i jours entouré d'une foule de gosses de tous â-ges et de toutes tailles auxquels il distribuait fréquemment des friandises. C'était là un spectacle touchant qui amusait beaucoup les braves gens du voisinage. La guerre finie —' hélas ! — il ne se renouvellera plus et plus d'un gosse St. Gillois regrettera le bon monsieur Royer qui l'avait tant gâté ! A Anvers Un cas de rage a été constate. Aussitôt, un arrêté fut rédigé qui interdit l'accès de la voie publique aux^ciens non muselés» x * * * De nouvelles demandes, à faire exclusivement par les administrations communales, pour l'obtention-de consentements d'exportation, des Pays-Bas en Belgique, de vivres pour lesquels une décision ministérielle est I nécessaire — comme le pain — doivent être adressées à une commission installée au consulat général des Pays-Bas à Anvers, et composée de MM. J.-A. Van den Bergh, consul général, président honoraire; D. Van Maenen, président * J. Blink, vice-président; M. Zeyen-Dekkers, membre; M. Blauwbeen, secrétaire; A. Schaikker, trésorier.Aiax îroMOères ,,Les Nouvelles" écrivent que le ,,Lim-burger Koerier" "du jeudi 8 juin rend compte — à sa manière naturellement — du meurtre commis par un soldat allemand sur la personne du maçon Godefroid Roox, de Veldwezelt, âgé de 36 ans, père de trois enfants en bas âge qui, comme nous l'avons dit — car tous nos renseignements sont confirmés —, s'était rendu à la frontière de. Veidwetaelt mercredi, vers 8 h. du soir, pour y voir sa soeur. . • Ce journal relate, qu'un soldat allemand, placé à une distance de 100 mètres du fil électrisé, en voyant l'ouvrier s'en approcher, lui fit des signes et lui cria de reculer. H affirme que 1*ouvrier n'ayant tenu aucun compte de l'avertissement, répété jusque quatre fois, le soldat tira sur lui. II paraîtrait, continue le compère de la ,,Pres3aibteilung", que 1a balle qui intentionnellement et comme avertissement avait été tirée vers le sol de la route, y a touché un objet dur sur lequel elle a fait ricochet pour venir ensuite toucher ,,comme une bq^le dum-dum" l'ouvrier, dont le ventre et les intestins ont été déchirés affreusement.Cette narration, arrangée pour excuser du crime monstrueux, est absolument fantaisiste.En effet, Roox ne se trouvait nullement sur la route où la balle aurait pu rencontrer un objet dur, mais dans un enamp, à côté de la route, où aucun ricochet n'était possible., Ensuite aucun avertissement, aucun préavis, aucun ordre quelconque de reculer n'a été donné. Tous les témoins,-qui se trouvaient tous groupés au même endroit, sont catégoriquement affirmatifs sur ce point. Les deux sentinelles allemandes, qui montaient la garde à la frontière, ont autorisé Roox, à remettre à sa soeur \ kg. de café et kg. de lard. Ces objets étaient à peine remis qu'un autre soldat allemand, qui stationnait à une soixantaine de mètres en arrière sur territoire belge, tira un coup de feu, sans le moindre avertissement, sans faire, le moindre signe avertisseur, au beau milieu du groupe d'ouvriers se tenant dans le champ du côté hollandais. Plusieurs ouvriers auraient pu être atteints. Ce fut une chance encore qu'un seul l'ait été. Roox s'affaissa horriblement blessé, comme nous l'avons dit. Nous laissons à notre confrère la responsabilité de décider si ce fut bien une balle dum-dum qui l'atteignit; la balle n'a pas été retrouvée mais le déchirement des chairs était tel que cette supposition n'est pas invraisemblable. Voilà les faits dans toute leur simplicité, dans toute leur vérité, tels qu'ils ont été constatés par de nombreux témoins. Nous avons dit que le malheureux Roox, maçon, né à Veldwezelt le 24 juin 1880, expira tandis qu'on le transportait à l'hôpital. Le corps fut déposé dans une ferme le long de la route. C'est là que des personnes vinrent, tout de suite après, envoyees par les Allemands, réclamer le corps et le reconduire immédiatement en Belgique. Il apparaît hors de doute que les Boches ont voulu ainsi éviter toute publicité autour du' crime et toute» enquêta faîte <}e la: part que, c'était le ,,corps du délit" disparu, l'autopsie, la photographie, l'instruction devenues impossibles: c'était aussi, étouffée dans l'oeuf, une très vilaine affaire qui aurait évidemment tourné à la honte de la Kulture. Les Allemands n'ont pas réfléchi que cette précipitation tout à fait insolite à nettoyer le terrain constituait aussi pour eux un terrible aveu ou tout au moins une lourde présomption de culpabilité totale. C'est ainsi que, de ce côté du fil, tout le monde a compris et interprété les faits. m . mm // y a un an 15 juin 1915. — Sur tout le front, diverses contre-attaques allemandes sont rejious-sées: à Lorette, Neuville, la> ferme de Tou-venty la ferme Quennevières, etc. Bombardement de Compicgne -par une pièce allemande de 380 à longue portée. Une escadrille de '23 avions français va bombarder Carlsruhe. Un Zeppelin bombarde la côte nord-est de VAngleterre. Front oriental: combats sur la Windau, bombardement de Ghavli par les Allemands, batailles, sur la ligne Piskowice-Mosciska, occupation des deux rives de la Lubaczewha par Vennemi, échec autrichien près de Nieniow, offensive russe sur la ligne Zozawa-Zalescziki, occupation par les Rnsses de Sorp, sur le lac de Van ( Caucase J. Dans les Dardanelles, avance des forces alliées. Front italien: attaques autrichiennes repoussées à Monte-Piano. — Une feffre On nous prie d'insérer la lettre suivante : La Haye, le 11 juin 1916. M. Jean Bary, directeur de la Belgique Indépendante, Genève. Monsieur, A chaque instant vous racontez dans votre journal que vous recevez de nombreuses lettres d'éloges, dont, vous avez soin d'ailleurs de ne jamais nommer les signataires. Souffrez qu'à mon tour je vous en adresse une d'une autre sorte. Vous vous prévalez sans cesse de votre qualité d'ancien rédacteur en chef de la Flandre libérale de Gand et de président de l'Association des journalistes libéraux. En ma qualité de libéral ga-ntois, abonné à la Flandre libérale, je tiens à vous dire le dégoût profond qu'inspire à nombre de Belges réfugiés en Hollande, et surtout aux libéraux, votre grotesque et criminelle campagne, qui n'a été profitable jusqu'ici qu'aux ennemis de la Belgique. Des cas comme le vôtre, comme celui de Kimpe et d'une poignée de flamingants, j sont les rares ombres au magnifique tableau de la Belgique unie pour faire face à l'envahisseur. Il serait injuste d'en imputer la responsabilité aux idées libérales dont vous osez vous réclamer. Il va sans dire qu'à la rentrée les libéraux gantois ne toléreront plus que vous écriviez encore une ligne, dans leur journal. Vous parlez toujours des six ou huit cents kilomètres qui vous séparent de ceux qui, en Hollande, blâment votre scandaleuse, conduite. Pour votre gouverne, je serai à Paris du 20 au 25 juin, Hôtel Meurice. Van der Stegen, „La liEiipo liipeiÉite" et 1. Jean iary Quelques contre-attaques récentes de l',,Echo Belge" m'ont dévoilé l'existence de Mr. Jean Bary. C'est notamment ainsi que j'ai appris qu'il se publie périodiquement en Suisse, sous la direction de ce Mr., un pamphlet intitulé: ,,La Belgique Indépendante". Au travers d'une polémique de personnes, toujours pénible à suivre, et qui désintéresse le grand public d'objets méritant parfois de retenir son attention, j'avais cru constater que les écrits, publiés sous la responsabilité de ce pamphlétaire, pourraient éventuellement constituer un péril national. J'ai, dans le but de m'édifier, emprunté la collection des opuscules dénoncés comme délétères, et me suis astreint à leur lecture attentive, de l'alinéa initial à la toute dernière ligne. Les premières pages me parurent originales, je crus découvrir un certain mordant, un esprit développé et curieux de combativité; il me sembla que l'auteur ou les auteurs de ces petites méchancetés, de ces grosses avanies, voire de ces diffamations qui, peut-être, n'étaient pas toutes calomnieuses, faisaient montre d'un certain courage. Les acrobates qui, du reste sans utilité pratique aucune, se livrent à des exercices vertigineux, au risque de se briser les reins, trouvent toujours un public pour s'en divertir.Mais, avant le milieu de la première livraison, une lassitude indicible m'envahit. Je m'étais cependant jufé d',,aller jusqu'au bout", et, après quelques heures- pénibles, j'avais héroïquement tenu mon serment. g Je me fais un devoir d'analyser succinctement ci-après J'ensemble de CQ6 diatribes. Les pamphleti successifs n'ont q*d'un ,,sommaire" uniwie et uniforme, avec cette seule variante qfe l'ordre des sujets est interverti de l'un à l'autre. ghaqueyn^çierÀ ^gonijiénti

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Cet article est une édition du titre L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Amsterdam du 1914 au 1918.

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