L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1915, 09 Mars. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 16 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/8911n7zp2r/
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Eero annee i runi>'< '?•*>< ■) -L-lJji "re«»r"I«>rjrT(T5»_ amJfc- ** 0 cents (io Gcntimcs) ruaroi 9 mars L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. «Journal auotictien du matin paraissant à Amsterdam Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction : N.Z. VOORBURGWAL 234-240 Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. • „ i Charles Bernard, Charles Herblei, Comité de Rédaction: Gustave Peellaert, René Chambry, ( Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal: N.Z. VOORBURGWAL 234-240. Téléphone: 1773. Abonnement I En Hollande H. 1.50 par mois, payablejjar anticipation I Etranger fl. 2.00 „ „ En Avant! Le Roi a appelé sous les armes tous les jeunes gens de 18 à 25 ans. Cet appel sera entendu. Déjà ils étaient nombreux tous nos jeunes hommes qui, spontanément, étaient allés se ranger sous le drapeau. Instruits, exercés, ils viennent de rejoindre l'armée dont les effectifs se retrouvent ainsi au complet et qui s'apprête, de concert avec nos alliés, à tenter le grand effort qui dait enfin libérer notre territoire et nous rendre nos foyers perdus. Mais cette armée-là, également, a besoin de réserves et de dépôts d'où elle puisse tirer des ressources nouvelles. Au jour où elle abordera le champ de bataille, il faut que derrière elle, déjà, une autre armée, aussi forte, aussi bien exercée, aussi remplie d'enthousiasme soit prête à venir seconder ses efforts et couronner la victoire qu'elle aura préparée. Nous entrerons dans la carrière Quand nos aînés n'y sertfnt plus... Les aînés y sont encore, ils y seront toujours. Leurs rangs se sont éclaircis mais la pensée de ceux qui sont tombés à côté d'eux loin d'amollir leur coeur ne fait qu'aiguiser leur désir de vengeance. Loin de déposer le sac et le fusil et de dire à ces jeunes gens accourus près d'eux: à votre tour maintenant! ils veulent leur servir de guide et de Soutien. Ils veulent leur montrer le chemin qu'ils connaissent bien, hélas! pour en avoir parcouru toutes les sanglantes étapes, le chemin qu'ils ont* été obligés de faire devant l'envahisseur dix fois supérieur en nombre, mais à reculons, c'est-à-dire face à face, le chemin au bout duquel ils ont réussi à s'arrêter et à arrêter l'ennemi, le chemin enfin que le moment est venu de refaire, non plus en reculant mais en avançant, non plus en vaincus mai3 en vainqueurs. Ah! quëlle fierté de les suivre et comme, à cette idée, le coeur de nos jeunes hommes doit battre plus vite et leur âme se dilater ! En est-il un seul qui voudrait ne pas être de cette fête, qui pourrait, lorsque l'occasion lui en est ainsi offerte, souscrire à l'idée de ne pas se faire l'artisan de cette délivrance dont l'aurore bientôt va se lever sur notre patrie. Tâche glorieuse, tâche périlleuse aussi. Car pour marcher en avant il faudra pousser devant soi un ennemi puissant et formidablement retranché, il faudra' le chasser de derrière les abris où il se cache, de ces tranchées où il est tapi comme dans un terrier, il faudra le déloger des ruines de nos villages incendiés, des maisons de nos villes qu'il s'apprête à brûler à notre approche si notre attaque n'est pas assez foudroyante pour l'en empêcher. Mais le danger même qui est la rançon des grandes actions est aussi ce qui fait leur prix. Ce n'est pas lui, bien au contraire, qui retiendra nos jeunes hommes. Le sang est bon, le sang qui a coulé à Liège, à Haelen, à Termonde, sous les murs d'Anvers et sur les bords glacés de l'Yser est Je même que celui oui a rougi tous les champs de bataille de l'Europe depuis deux mille ans. Ce sang-là ne peut mentir. Et jamais comme aujourd'hui qu'il s'agit de reconquérir une patrie qu'il a fallu mille ans de luttes pour former, quatre .vingt années de labeur pour rendre prospère, sacrifice n'aura été aussi nécessaire et n'aura tendu vers un plus noble but. Pour la Belgique, en avant 1 L'Echo Belge. La cause de la Belgique A mesure que la guerro se prolonge, la position morale de la Belgique se fortifie. Contre cette position l'Allemagne, en vain, a. dirigé sa. grosse artillerie de faux et de mensonges. Mais que tenter d'efficace pour détruire la bonne foi L'Allemagne s'aperçoit, à ses aepens, qu'à s'y essayer, elle n'a réussi qu'à f* perdre de plus en plus dans l'estime du Jfronde civilisé. Et maintenant que l'Allemagne a vide le fond de son sac à malices, la Belgique entreprend une contr'offensive Traque dont le succès ne tardera pas à s affirmer.^ Nous avons signalé déjà les travaux du députe Brunei et de M. Waxweiler, voici maintenant que paraît, préfacé de magistrale iaçon par M. Paul Hymans, un petit livre, compentieux et substantiel, où se trouvent X^ssemblés le livre gris belge, des correspondes officielles, la réponse aux accusations allemandes, les proclamations du gouvernement, le merveilleux discours du Roi Albert à la séance des Chambres du 4 août, qu'on ne peut lire sans qu'une noble émotion gonfle le coeur et mouillo les yeux, ce discours qui devra guider les actes de totfs les Belges lorsque nous serons rentrés chez nous, en Belgique délivrée. De son côte, la commission d'enquête sur la violation des règles du droit des^ gens, des lois et des coutumes de la guerre réunit les douze rapports qu'elle a adressés au Ministre de la Justice, M. Carton <lo Wiart. M. Van d'en Heuvel, Ministre d'Etat, en écrit en préfacé uno étude d'une autorité impressionnante, de la même lucidité et de la même netteté que sa brochure sur la violation do la neutralité belge que nous avons eu la bonne fortune de publier in extenso naguère. ^ Il importe d'en publier ici un extrait qui répond aux misérables arguties dont les Allemands ont fait usage pour dégager l'honneur de leur pays; ,,La presse allemande a soutenu que les dispositions de la cinquième Convention de La Haye relative à la neutralité et celles de la quatrième Convention relative au règlement 3e la guerre ne pouvaient êtres invoquées par [a Belgique vis-à-vis do l'Allemagne. Ces dispositions, prétend-elle, ne sont applicables entre [es puissances contractantes que si les belligérants sont tous parties aux conventions. Or, trois puissances : la Serbie, le Monténégro et la Turquie, n'ont pas ratifié les conventions do 1907 et par conséquent n'y sont point parties." ,,L'objection repose sur deux erreurs. Une erreur de fait : croire que la Belgique doit tenir compte de l'attitude de ces trois puissances, alors que celles-ci sont engagées dans des luttes distinctes. A raison de l'agression dont • elle a été l'objet, la Belgique se défend contre l'Allemagne et l'Autriche : elle n'a contracte d'alliance ni avec la Serbie ni avec le Monténégro; jamais la Turquie ne lui a déclaré la guerre. On ne peut donc dire que :es trois puissances soient intervenantes dans e conflit 'que lui a crée l'invasion. Erreur de Iroit; croire que les dispositions admises à La Efaye en 1907 et qui sont invoquées par la Belgique contre l'Allemagne sont des disposions nouvelles, créées en 1907, alors que ces lispositions sont de simples rééditions de ègles antérieures, consacrées par l'usage, lictées par l'humanité, et qui doivent être •espectées dans toutes les guerres entre lations civilisées.'' La préface continue avec cette même rigueur lémonstrative jusqu'à sa conclusion: ,,Quand cette longue et terrible guerre aura )ris fin, la Belgique pourra fièrement regar-ler le passé et envisager l'avenir. Elle aura droit à tous les respects. A la couronne de a loyauté méritée par sa noble attitude, à la louronne do l'héroïsme conquise par sa petite innée sous la direction du plus vaillant des •ois, elle aura joint la couronne du malheur, Pressée par les souffrances de ses enfants." -— lue opinion italienne Un voyageur italien qui revient de Bel-;ique" confie ses impressions au ,,Secolo" : Un ami qui arrive de Belgique me décrit a désolation de ce pays héroïque, rapporte e journaliste. Inutile de répéter cette léseription. Maisons effondrées, régions létruites, la puissance allemande régnant m souveraine. Le matin, le citoyen doit apprendre dans îs manifestes affichés aux murs quelles ont les lois changeantes de la journée, aux-uelles il faut se conformer pour éviter la our martiale, la justice sommaire, la fusil-ade ou la déportation. Et pourtant, ajoute mon ami, pas une »ouohe de citoyen belge qui oserait se dé-larer en dissentiment avec le gouverne-aent du pays, personne qui oserait le blâ-îer d'avoir voulu résister par les armes à invasion brutale; tout le monde est per-uadé que le pays ne pouvait pas agir autre-îent; tous, riches ou pauvres, sont con-aincus que plus grave, plus humiliante, lus insupportable que l'invasion teuto-ique elle-même, aurait été la mortifica-:on de devoir laisser libre le passage aux unemis du genre humain. A présent, on souffre et beaucoup ! La :ès âpre et très vile guerre a appauvri et ffamé tout le monde. Q"i avait une maison 3 l'a plus ; qui avait des fils ne les a plus. I n'y a pas une famille qui ne porte un Juil dans son coeur. Elles sont dispersées. ie frère ne sait plus rien de son frère, la îmme ne sait plus rien de son mari, la 1ère, de ses enfants. Malgré cela, personne ne se plaint, per-mne ne critique, personne ne maudit. Ali ! :oyez-m'en : la Belgique ne m'a jamais paix si unie et si grande par l'esprit. Et ireillement jamais la psychologie alleman-^ ne s'est révélée à moi, plus détestable et lus épouvantablement odieuse-Ecoutez ceci. Deux journalistes élégants llemands (on me donne les noms et pré-oms) étaient à Bruxelles depuis 6 ans. Ils raient accueillis dans les cercles les plus ;rmés, dans les maisons les plus honorâtes; toutes les portes étaient ouvertes à urs seigneuries souriantes. Ils avaient faculté de savourer dans tous les salons ! thé, avec la confiante hospitalité belge, eux jours avant que la, guerre éclatât, ils ^tournèrent dans leur pays, mais pour avenir de là à Bruxelles, en même temps no l'armée d'invasion et en qualité de ■tuts fonctionnaires civils- de l'Allemagne, es voilà à présent en train de vexer, d'im->ser} d'opprimer leurs hôtes d'hier, avec plus répugnante hostilité et arrogance !... b ils ne baissent les yeux devant personne, ais au contraire, ils se félicitent également •vant tout le monde d'avoir fait l'espion ! En Belgique. A Bruxelles. Les distributions de soupe au peuple n datent pas de cette guerre. On les a cor nues à Bruxelles, il y a plus de cent ans Et voici en quelle oceasion: La mauvaise récolte de 1811 et les pré ]>aratifs de la campagne de 1812 occasion lièrent une crise alimentaire, qui engendr des émeutes sur plusieurs points de l'empir français, et notamment en Normandie. Parmi les remèdes imaginés par Napc léon, il faut citer des distributions journa lières de soupe aux légumes, dite ,,soupe ' la Rumford", du nom de son inventeur et dont une circulaire ministérielle, resté célèbre, indiqua, d'une manière détaillée la composition et la préparation I • • s Petit à petit Bruxelles prend l'aspec d'une ville allemande; on y trouve un restaurant Hindenburg (l'ancien ,,Crooo dile" boulevard du Nord) et un café,,Zun Bu-nten Bock" (l'ancien Rathskeller) oïi se donnent des concerts de musique mili taire. La nouvelle Cour de Bruxelles est devenue le rendez-vous aller aschinger ave< gute mittags- v/nd abends-Kùche et rue de la Montagne c'est le café-restaurant Hohen-zollern qui occupe à présent le local ov étaient jadis les bureaux de notre excellent confrère la ,,Gazette". Ajoutez à cela qu'un tailleur militaire berlinois a. établi une succursale non loin de la Deutsche Bandj et vous aurez un tableau de l'aspect actueî de notre pauvre capitale. * * * Un çafé du centre qui était déjà depuis un certain temps une espace de bourse oi se traitaient du change, des fonds publics, des produits alimentaires, voire des métaux, devient peu à peu le rendez-vous de . ce que la population de Bruxelles compte de plus bas et de plus malpropre. Les honnêtes gens qui s'y aventurent encore y coudoyent des bookmakers, des souteneurs, des repris de justice. Aussi là clientèle convenable a-t-eïïc pour ainsi dire tout-à-fait déserté cet établissement.* * * Un très haut personnage allemand est mort à Bruxelles pendant la première quinzaine de février. Ii était soigné au Palais d'Arenberg, place du Petit-Sablon. Les funérailles ont eu lieu en grand apparat : corbillard de gala, laquais en livrée convoi de voitures et d'automobiles. On ignore la personnalité du défunt. A Anvers, Les journaux belgo-allemands annoncent qu'Emile Vandervelde a fait un raid en aéroplane au dessus de la Panne, de Nieu-port et de Pervyse. Voyage d'une cinquantaine de minutes, au cours duquel le ministre d'Etat aurait parcouru une distance de 80 kilomètres. * * * Les Allemands ont construit vers Cap-pelenbosch des tranchées qu'ils bétonnent. Travail préparé d'ailleurs par nos propres troupes, qui ne purent, malheureusement, défendre ce secteur. Ils s'occupent également d'établir une voie ferrée spéciale pour leurs trains blindes. * * * La Bourse est ouverte officiellement, mais pour le commerce des marchandises seulement. Le commerce ne reprendra pas son activité pour _ cela, les marchandises étant toutes saisies ou réquisionnées. D'autre part, le trafic est quasiment impossible, les chemins de fer étant admirablement désorganisés. Ensuite, il faut encore des passeports, quoiqu'on en ait dit. Et tout cela paralyse le négoce. De sorte que les commerçants s'assemblent à la Bourse pour causer. Inutile d'ajouter que les espions allemands sont nombreux... * * * Un courrier été arrêté à la frontière. Il était porteur de 62 lettres et d'une somme de 850 francs, destinée à une personne habitant Bruxelles. Les lettres, naturellement, ont été saisies et, non moins naturellement, l'argent a été confisqué. En outre, les Allemands ont réclamé ,au courrier, une somme de 2000 francs. Celui-ci n'ayant pas pu la verser, a été emmené, jugé et invité à goûter les douceurs de la Kultur dans une prison d'Allemagne. * * * Depuis le 1er mars, on a institué des bureaux auxiliaires pour l'intérieur du Pays: Place St. Jean (bureau 8), rue Jésus (bureau 10.) Tâche de ces bureaux: vente de timbres, cartes-lettres, mandats postaux, réception de lettres ordinaires ou recommandées, mandats pour la Belgique et l'Allemagne. Ces bureaux sont ouverts de 9 à -une heures du matin et de 3 à 6 heures l'après-midi. Us sont fermés ses dimanches et jours fériés. On profite de cette occasion pour porter à la connaissance du public ceci : à partir du 1er mars, le bureau des postes de la Place Verte sera ouvert de 9 à 1 et de 3 à 7 heures. Depuis lundi, un bureau a été ouvert à Borgerhout (9 à 1 et 3 à 6, heure allemande).* * * Le conseil de contrôle des sujets allemandes du sexe masculin n'a pas «u lieu, les 4, 5 et 6 courant, à la Kommandantur mais à la Bourse, e * * * Le bateau réservoir d'huile „Tiflis", qui a î flambé, ^ainsi que nous l'avons annoncé dans nos dépêches, était un steamer belge. Il appar-. tenait en effet if la Société Anonyme d'Armement de Commerce et.d'Industrie d'Anvers, tt * * B Presse" proteste, la ,,Presse"- n'est pas contente! Nul n'ignore, dit ce papier, que la justice ne préside pas toujours à la collation des emplois ; mais ce que tout le monde ne sait pas, c'est i qu'en ces tristes temps où la pénurie de tra-, vail se fait si cruellement sentir,, le cumul, y en notre ville, reste toujours toléré. Nous ne no citerons qu'un, abus entre tous, 1 qu'un lecteur nous signale; Tel patron de café, dont les affaires no marchent pas trop mal, est agent de la police bourgeoise et fait en permanence le service de nuit. Pendant le jour, il est employé comme „foreman" par une firme quasi-officielle! , Et pendant oe temps on distribue la charité a des milliers de gens sans emploi.... A L# i é M ©• L'assistance à la population du pays, de Liège , devient de plus en plus difficile à réaliser, parce que le nombre des indigents augmente. Les petits rentiers so trouvent aujourd'hui à bout de ressources et les faibles emprunts qu'ils peuvent faire de 40 ou de 50 francs sur des lots de ville ou des livrets de caisse, d'épargne sont insuffisants pour nourrir leur famille. On a distribué au cours du mois de janvier 318,000 Kilos de charbon, 815,000 Kilos de pommes de terre et 55,000 francs. A Verviers. Jusqu'à présent, le travail n'a pas cëssé dans quelques-unes des principales firmes verviétoi-ses. Pendant les premières semaines de la guerre, elles avaient été réduites au chômage, mais elles se sont resaisies et l'on y travaille depuis lors de 8 à 4 heures, dans les ateliers de tissage. Citons les firmes Peltzer et Fils, L. Simonis, La Lainière, etc. Par contre, La Ves-dre a fermé ses portes ii y a quelques semaines et, les matières premières venant à manquer, il est à craindre que nombre de filateurs suivent son exemple. D autres patrons, la firme Houget, entre autres, font travailler à demi-salaire pour le magasin. Quelques fabriques de chapeaux, de chaussures, de savons, etc., restent en activité, mais finalement on peut évaluer à environ 50 p. c. du total de la main-d'oeuvre verviétoise les ouvriers qui chôment depuis le début des hostilités. A. CSand. Ces jours derniers, les Allemands ont promené en ville 26 prisonniers belges (parmi lesquels il y avait des gantois), entourés d'un piquet de 12 soldats allemands, baïonette au canon. Une foule de plus de 200 personnes les suivaient en criant ,,Vive la ^ Belgique ! ' ' Et les soldats du kaiser étaient fort mal à l'aise, dit-on. .• ♦ • Ou dit que l'état-major allemand, actuellement à ThieLt, prendrait ses quartiers à Gand, d'ici peu de temps. * * * Beaucoup de dames portent le portrait du Roi Albert sur elles. Des enfants sont coiffés de bonnets de police, semblables à ceux de nos vaillants soldats. * * # ,,De Vlaamsche Post", le nouveau journal belge ( ?) qui s'accomode parfaitement du régime allemand publie le ,,Carnet de guerre" de Stijn Streuvels. Rien de saillant ni d'anti-allemand, d'ailleurs, puisque la censure permet! * * * De kommandant de l'étape de Gand écrit au bourgmestre Braun : 2. mab. Etappen Kommandantur Répertoire n. .1093 Gand, le 4 février 1915. A Monsieur le Bourgmestre, en ville. Je vous prie d'attirer encore l'attention de tous les libraires, commerçants en papeteries, etc., . par affiche ou par voie des journaux, qu'il leur est défendu en toute circonstance d'exposer les portraits de la Famille Royale de Belgique, aussi bien aux étalages qu'à l'intérieur même des magasins. Ceux qui agiront autrement seront sévèrement punis. Le Commandant de l'Etape P. O. (Signé) Henz. La tolérance allemande, quoi! * * w Nous apprenons le décès de M. Léon de Rijckman de Bèty, conseiller à la cour d'appel de Gaud. Oarss les Flandres» Un habitant de Cortemarck, Alides Van Damme, a été convaincu d'avoir fait des signaux à l'ennemi. Il protesta contre son arrestation et fut fusillé. L'autorité militaire allemande a pris les mesures suivantes : lo. Le curé Blancke et le vicaire Barra, répondant pour les membres de leurs communes, ont été emmenés en Allemagne comme prisonniers de guerre; 2o. La commune de Cortemarck a été frappée d'une amende de 5000 marks. Comme on voit, c'est expéditif- et sommaire comme justice* Je vous soupçonne d'espion nage, vous protestez, je vous fais fusiller. Mais comme le portefeuille de l'Empire est plutôt plat, je vous réclame 5000 marks. Et comme jo suis bon prince, je consens à nourrir pendant la durée de la guerre le curé et le vicaire de votre village, que je fais prisonniers et que j'emmène en Allemagne. r A Tournai. Les évêques belges, réunis à Tournai à l'occasion des funérailles de Mgr. Walravens, en ont profité pour y tenir une réunion de l'épis-copat.C'était la première depuis le début do la guerre. Elle était présidée par S. E. Mgr Mercier. ! De nombreux problèmes y ont été examinés 1 et d'importantes décision# ont été prises. A la réunion assistaient : Mgr. Mercier, Mgr Heylen, Mgr Rutten et M»r Van Recliem, évêque auxiliaire de Gand. L'évêque de Bruges, par suite de circonstances spéciales, u'rivait pas pu se rendre à Tournai, A Mamur. Le ,,Tijd" a apporté le texte du mandement de carême de Mgr Heylen, évêque de Namur. Dans son numéro du 22 février, le même journal, après nous avoir appris que ce mandement a été lu dans les églises, dit entre autres choses ce qui suit: ,,Do même qu'à Malines, le gouverneur militaire n'a pas laissé passer le mandement de carême de Mgr Heylen sans censure. Même quelques passages, excessifs aux yeux du censeur, ont été simplement supprimés. De sorte que, pour le moment, la direction pastorale est soumise à la force militaire." Que veulent dire au juste ces lignes? A Malines, il y a eu interdiction de la lettre pastorale, mais il n'y a pas eu de censure. En a-t-il été autrement à Namur et le texte publié dans le „Tijd" du 19 est-il le texte tel qu'il est sorti des mains de la censure ou bien est-il le texte original jugé excessif par elle, s*3 demande le ,,XXe Siècle" ? Nous l'ignorons, niais, à examiner le document, nous croyons plutôt que c'est la version revue et corrigée par l'autorité ^allemande que nous avons entré les mains. Voici, en effet, la partie essentielle du mandement : ,,Notre souvenir ému va tout d'abord aux yingt-cinq prêtres et religieux que nous ayons dû perdre si douloureusement. C'est une dime cruelle que le clergé de notre diocèse a dû payer. Jamais nous n'oublierons notre émotion de la seconde quinzaine d'août quand, de^ toutes les régions de nos deux provinces, qui étaient devenues comme une mare de feu, nous parvenaient au sujet de la grande souffrance de nos cliers collaborateurs des nouvelles inquiétantes nous faisant craindre des désastres encore plus terribles. Vous connaissez tous les noms de ceux qui sont disparus. C'étaient des prêtres vertueux, doux et zélés. Quelques-uns sont tombés sur le champ de bataille ou pendant qu'ils remplissaient leur oeuvre de charité comme ambulanciers de l'armée; la plupart cependant sont tombés dans de tristes circon stances,^ comme de malheureuses victimes qui, après avoir subi courageusement leurs souffrances, sont entrées dans une vie meilleure. Nous ne cesserons pas de les pleurer et de prier pour eux, quoique nous avions la confiance profonde qu'ils ont déjà reçu la récompense de leur mort de martyrs. Et s'il est vrai, comme en témoigne saint Paul, qu',,il n'y a pas de rédemption sans effusion de sang", nous avons l'espoir que leur sang aura une vertu rédemptrice. Prions Dieu qu',,il' so souvienne de leur sacrifice et que leur mort rédemptrice produise des fruits abondants". Apportons ensuite un salut mélancolique à la mémoire de nos concitoyens qui, au nombre de plusieurs milliers, furent tués dans notre diocèse, la plupart victimes d'accusations auxquelles vous tous vous avez été exposés. Nous ne savons pas si, dans l'un ou l'autre cas particulier, on a pu établir qu'un crime ait été commis ; mais il est certain que ces cas sont une très rare exception et ne pouvaient pas être imputés à toute la population. Cette douleur qui vous fait pleurer la mort d'un père, d'un fils, d'un anni, nous a frappé aussi. Nous compatissons particulièrement à la souffrance de ces paroisses lourdement éprouvées où souvent des familles entières ont disparti. Inclinons-nous enfin avoc respect devant la tombe de nos courageux soldats. Forcés à la lutte la plus inégale qui exista jamais, certains d'avance qu'ils ne pourraient pas vaincre, ils n'ont pas reculé devant le sacrifice de leur vie sur l'autel de la patrie insultée, ''écidés sinon à empêcher que le sol de la patrie soit violé, tout au moins à maintenir l'honneur national. Si fiers que nous puissions être à la pensée de leur courage, nous n'en ressentons pas moins vivement — et nous l'apprécierons bientôt davantage encore — la perte que nous souffrons car c'étaient pour nous des fils et des frères sur qui nous fondions les espérances les plus justifiées. Pensons à eux avec acconnaissance en priant pour eux. A côté de ceux qui ont vu venir la fin de leurs souffrances terrestres, il en reste — on plus grand nombre — qui connaissent la détresse et les difficultés, mais qui continuent à devoir souffrir. Ce sont ceux qui, dans une lutte héroïque et acharnée, restent exposés aux coups de 1a. mort sur les champs de bataille et qui sont un sujet d'anxiété pour leurs familles et pour leurs compatriotes. Ce sont nos blessés qui, i«i et ailleurs, remplissent les salles des hôpitaux et qui nous font voir la guerre sous un de ses aspects les plus poignants. Ce sont les prisonniers, les soldats, les prêtios, les bourgeois qui mangent le pain dur de l'exil et de la captivité. A la douleur que nous éprouvons à ne pas les avoir près de nous vient s'ajouter celle d'être pour ainsi dire privés entièrement de leurs nouvelles. Que dire maintenant du dommage matériel causé en quelques jours dans notre diocèse? Nous avons visité plusieurs des régions éprouvées et nous avons versé des larmes amères devant les ruines d'églises, d'écoles, de presbytères, d'habitations et de monuments entiers }ui furent détruits parfois dans le tumulte do la lutte, mais plus souvent par l'incendie volontaire. Devons-nous citer des noms? Dinant, Tamines-Saint-Martin, Sorinne, Spontin, Has-tières, Hermeton-sur-Meuse, Onhaye, Ant'i^e et Maurenne, Surioe, Romedenne, Franclu-mont. V illers-en-F acné. Frasnes. -Villerzée. Bourseigne-Neuve, Musson, 'iaranzy, tuth Gomery, Tintigny, Houdemont, Rossigno Herbeumont, Maissin, Porcheresse ce sont ' toutes des paroisses que la guerre a voulu e facer de la carte de notre diocèse. Et à pai ces vdllagers martyrisés, nous en connaissoi cent cinquante autres où les destructions oi été plus ou moins importantes. Ce qui est pour notre coeur une cause < profonde amertume, c'est la pensée des sacr .lèges dont notre diocèse a été en beaucou de localités le théâtre. Nous les déplorons d fond de notre coeur, parce qu'ils offenseï directement Notre Seigneur dans la sainte E charistie que nous avons pris depuis longtemi à tâche de faire connaître, aimer et honore dans tout notre diocèse." En dehors des pages qu'on vient do lire, n y a dans le mandement de l'évêque do mur que des considérations purement religieusi sur le rôle de la Providence et les leçons c la guerre. Nos lecteurs, sans douto, en conviendrai avec nous : la lettre épiscopale n'avait vra ment pas de quoi déchaîner la fureur des \ lomands. Mais ce texte, probablement, estu texte ..expurgé". La censure allemande, aui passe par là.... ' — ■» ' e, - Francs-maçons belges Sous ce titre, lo „Handelsblad" d'Anvei a publié dans son numéro du 6 février dei mer, le regrettable articulet dont voici 1 traduction: ,,Nous lisons dans une feuille catholiqu ,,hollandaise: Alors que des milliers d ,,j3elges pauvres sont secourus ici par le „Néerlandais, situation qui place en tre j.defavorable lumière l'attitude sans cœu „de beaucoup de Belges fortunés qai n ,,s intéressent guère au sort de leurs compa „tnotis, quelques messieurs belges se ton „reunis à La Haye pour fonder une loff ,, belge. ô „I1 n'est vraiment pas possible d'ima „gmer contraste plus navrant que le spec ,,tacle d un côté, du peuple Belge piétin „et de son armée héroïquement persévérant "malgré tous lesépuisements et, de l'astr „côté: des messieurs belges qui vont fonde ,,une société secrète. „Eu ce moment où l'on fait tout pou , .sauver le pays, ces messieurs se sont réu „ms Fluweelen Burgwal, au local de leur ,,collègues de /La Haye. L'inauguratioi ,,solennelle était rehaussée par... des nu ,,méros de musique vocale et instrumen „tale „de circonstance" d'après un jour j,naî de La Haye.'i Nous disons que cet articulet est regret table, parce que son caractère de vénéneusi mechanceté crève les yeux. Qu'un journa hollandais 1 ait publié, cela doit laisse tout Belge indifférent, parce qu'en Hollande ou la Fr. Maçonnerie a vécu pendant plu: cl un demi siècle-sous la grand-maîtrise d< b. A. R. le prince Frédéric des Pays Bai et est officiellement reconnue d'utilité pu bhqiLCy tout le monde sait que ce langage est simplement celui du dépit où se mor fond un folliculaire de bas-étage que blesse toute œuvre de progrès. Mais il est inconcevable, et nous le répé tons, il est regrettable qu'un journal qui malgré tout, est demeuré encore un pei: Belge peut-être sous la livrée allemande dans laquelle il se prélasse depuis quelque* mois, prenne le plaisir malsain de faire sienne, une vilenie crachée vers tout ur groupe de Belges honorables et honorés, sui l'action éminemment patriotique desquels n a pu laisser de doute dans l'esprit d.'aucun honnête homme, la publication récente dans nos colonnes des correspondances échangées entre Mr le Sénateur Charles Magnette, Grand-maître national de l'Ordre maçonnique en Belgique et les neui Grandes-Loges allemandes qui représentent la Fr. Maçonnerie d'Allemagne. Pour compléter la documentation de notre peu dégoûté confrère, nous lui apprenons au reste volontiers que des messieurs Belges" en Angleterre, sous la présidence de M. le Sénateur Henri Lafontainê, Priy Nobel do la Paix pour 1914, ont fond pareillement une Loge à Londres ; que d? ,,messieurs Belges" à Paris en ont fond une à Paris ; et que des , .messieurs" qv sous le glosrieux uniforme d'officiers belg' combattent ou tombent pour la Patrie soi les yeux de son Roi, en ont même fond une sur le front de notre héroïque armée ToÇie Claes.( — Administrations h Chemins de fer, Postes Télégraphes et Téléphones de l'Etat beige. Avis! Le Directeur du service des paiements novu prie de porter à la connaisance des intéressé qu'un paiement aura lieu à Alkmaar 1< mardi 9 mars, à 11 heures, au local Bàan gracht no. 6 : lo. Au fonctionnaires, employés et ouvrier* résidant dans les communes du nord de h provincie Noord-Holland I»3 mois de janvier ei mois précédents s'il y a lieu, ainsi qu'au? épouses ou ayants-droit de militaire» qui, or îivil, appartenaient à l'un des services d< .'Administration précitée et résidant dan; jette même contrée. '2o. Les pensions aux ouvriers et veuves d'ouvriers pour lo mois do janvier et précédents >'il y a lieu. t Pour lo mois de février il n'y a pas encor< :1e décision. Les paiements pour janvier, dans les autres localités, so poursuivirent ^dans 1< courant de la semaine prochaine et seront annoncés' par les journaux.

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Cet article est une édition du titre L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Amsterdam du 1914 au 1918.

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