L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

1638 0
close

Pourquoi voulez-vous rapporter cet article?

Remarques

Envoyer
s.n. 1917, 26 Octobre. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 19 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/833mw29d28/
Afficher le texte

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

4ême Année N°. 1098 S cents Vendlrecîi octobre 1917 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. Journal quotidien du matin paraissant en Hollande Belge est notre nom de Famille. 'Foutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: N. Z. VOORBIIRGWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphones: 2797 et 1775. i Rédacteur en Chef : Gustave Jaspaers. * Ho . * Charles Bernard, Louis Piérard, J Cora»té de Rédaction - ^ René Chambry, Kmaie Pninpnré. P Abonnements: Hollande fl. 1.50 par mois. Etranger «I. 2.00 par mois. Pour les militaires au front et les militaires internés en Hollande fl. 0.75 par mois payable par anticipation. Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cenSs la ligne. AMSTERDAM. Téléphones: L'instrument militaire fiançais La victoire de la Malmaison, une fois do plus, révèle en l'armée française un merveilleux instrument de * bataille. Les Allemands s'en étaient bien aperçus après la victoire de la. Marne. Le génie du grand Joffre, l'audace et l'admirable ténacité de ses lieutenants Mannoury, Foch, de Castel-3iau, et surtout cet élan indomptable du soldat 'français, dans un merveilleux équilibre de tous les facteurs — en dehors de la force brutale du nombre — propres à assurer le succès, marquèrent sa berne à la réputation d'invincibilité de l'armée allemande. Le coup, si inattendu, avait stupéfié l'ennemi en le frappant. Toute sa" présomption, la certitude d'une supériorité qu'il venait de manifester dans sa folle ruée à travers la Belgique, la Lorraine, la Champagne, protestaient et se révoltaient contre l'évidence d'un fait. Arrêté sur l>a Somme, arrêté devant Ypres, arrêté 6ur l'Yser, cgs échecs étaient, mis sur le oonipte de cette erreur de calcul, de la fausse manoeuvre qui, selon lui, l'avait écarté de Paris et obligé de regrouper ses forces sur l'Aisne. S'il avait reculé c'était pour mieux prendre son élan et la ruée sur Calais, après la prise d'Anvers, n'avait été qu'un, faux départ. Le Russe,,cependant, lui donnait du fil à retordre et l'année 1915 fut marquée par Ie3 grandes opérations dans l'Est, la conquête de La Galicie, de la Pologne et de la Courlande. Cependant, en avril, les Français prononçaient la première grande attaque contre des tranchées fortifiées et remportaient La victoire de Carency: 4000 prisonniers. En-septembre ils prenaient l'offensive en Champagne, enfonçaient le front boche,sur 25 kilomètres de longueur, enlevaient plus de 100 canons et ramenaient - 20.000 prisonniers. Une fois de plus l'armée française battait l'armée allemande et affirmait sur son adversaire une supériorité Évidente. Il faut relire les communiqués de l'état-major allemand de cette époque pour se rendre compte du mépris où les Allemands continuaient. de tenir leurs ennemis. Ils marquent un naïf étonnement et une sorte de solère puérile qui se traduit pair de gret-siere sarcasmes sur les méthodes de combat françaises. Ah! l'on verrait bien quand Hinden-ourg, qui n'était pas encore demi-dieu, en aurait fini avec les Russes. L'empereur et le kronprinz poussaient à, une grande offensive sur le front occidental pour laver* les affronts que l'armée française avait faits à l'armés allemande c'était déjà un aveu déguisé — et, du même coup, finir la guerre. Cette offensive débuta le 21 février 1916. Quatre jours plus tard Guillaume lançait sa fameuse dépêche annonçant la prise du fort de Douausuont et la grande victoire remportée par son impérial fils et ses Braii-de^urgeois sur le ,,hauptfeànd". L'aveu contenu dans oe mot était patent. Il jaillissait tout naturellement de la bouche du kaiser au moment où il croyait toucher Verdun. L'Allemagne, qui n'avait pas pris garde d'avilir ses'défaites en niant la valeur de son adversaire, augmentait l'éclat de sa [victoire en la proclamant. Guillaume avait parlé trop tôt. Douau-muiit n'était pas la conclusion victorieuse pour l'Allemagne d'une bataille de cinq jours. Il venait au contraire de s'engager une bataille qui dure encore maintenant, mais combien le« rôles sont renversé?! Déjà le lendemain du fameux télégramme les Français opéraient le rétablissement. Depuis ce moment, pied "à pied, ils\allaient disputer le terrain à un assaillant qui, chaque jour un peu plus, apprit à connaître leur valeur. Pétain, puis Nivelle arrachaient à l'Allemagne le succès qu'elle croyait tenir. Du 21 fevrier au 25 octobre, bien que l'Allemagne y jetât ses meilleures divisions, la bataille de Verdun ne fut jamais une 'vie- j toire allemande. A partir de ce 25 octobre, où Nivelle reprit Douaumont et rafla 7000 prisonniers, elle devint une victoire française. Le 15 déôembre suivant en marque une nouvelle étape. Les Français desserrent l'étau aLlemand sur une profondeur d'e trois kilomètres, font 11.000 prisonniers et prennent 130 canons. La troisième grande victoire française de Verdun ne date que de peu de semaines, et Von en sait le3 résultats. Depuis il y avait eu la Somme où les Français seuls firent*plus de 50.000 prisonniers et la grande offensive de l'Aisne où ils en comptèrent près de 30.000. Ainsi coup sur coup, depuis cette victoire de la Mjirne dont ' le troisième anniversaire appartient déjà au passé, les Français marquaient sur leur ennemi la supériorité de leur génie militaire. A partir de la Somme ils y ajoutaient la supériorité de leur matériel, résultante d'adaptations nouvelles du génie militaire de la race aux conditions de la guerre moderne. Gependant, dans aucune des grandes batailles que nous venons de citer, l'instrument complexe; à la fois formidable et délicat, qu'est l'armée française "ne fonctionna avec autant de précision que dans la bataille de la Malmaison de mardi dernier. Nous n'avons pas à ressasser des détails connus. Ma^s considéfez la force, l'excellence des positions allemandes, choisies par l'état-major allemand, aménagées par le génie allemand, et tenues, tenues jusqu'à la morfc, par les régiments d'élite de la garde qui est elle-même l'élite de l'armée allemande. Une dépêche Reuter disait justement qu'ici s'étaient abordées les deux armées rivales pour-une lutte qui devait décider définitivement de la supériorité de l'une sur l'autre. Les Français ont montré qu'ils avaient les meilleurs canons, les meilleurs hommes, les meilleurs chefs. .La France l'emporte sur r Allemagne. Ainsi l'Allemagne peut poursuivre dans la steppe russe des conquêtes inutiles 6ans que nous songions à nous alarmer. La victoire française de la Malmaison nous con-firsae dans la ceititude que l'Allemagne y ki d. * *j sera battue. Parmi tant de facteurs de la victoire que nous nous plaisons si souvent à énumérer, n'oublions pas que l'instrument militaire français, qui a atteint 60n apogée de perfection, est le plus sur. et le meilleur. Charles Bernard. Peur nos intersies Nous extrayons du ,,Nieuwe Courant", qui, on le sait, nous a suivis dans notre campagne, les quelques lignes suivantes : ,,Nous avons appris avec satisfaction que les soldats belges internés à Zeist ne doivent plus • subir pendant les marches un ercadrement de baïonnettes ; ce sont des officiers belges qui accompagnent les hommes. Mieux vaut tard que jamais. Les funérailles pourront aussi se célébrer sans surveillance. ,.Pour le surplus le camp de Zeist ne jouit pas encore de ce régime qui fait du camp d'Harderwijk une caserne. Les congés sont toutefois étendus. La règle octroie aux hommes quatre permissions par semaine." Comme on le voit, nous sommes soutenus et même à Zeist de petits changements se réalisent. Espérons que ce ne sont que des étapes vers une situation au moins égale à celle du camp . d'Harderwijk. Ego. „ L'offensive de paix allemande On dit dans la ,, Deutsche Politi-k", sous la signature de P. Rohrbacli: Il est bien difficile de séparer l'un de 1:autre les gouvernements et les pays alliés contre nous, mais il eût été possible, et il est encore possible, do découvrir dans cha- j que nation particulière des partisans avec : lesquels il y a moyen de discuter une paix garantissant à l'Allemagne ses intérêts vitaux. En cet ordre d'idées, l'Ang'eterre reus intéresse spécialement, mais les autres puissanoes de l'Entente ne sont nullement hors de question. Il y a en Angleterre certains milieux politiques à qui' l'idée de satisfaire l'Allemagne n'inspire aucune répulsion. Il y a d'autres milieux que, dans aucun cas, on ne pourra amener à se rallier volontairement à semblable idée. Ces derniers cercles politiques — en Angleterre ils sont incarnés en Lloyd Georges — déchaîneraient plutôt toutes les forces de l'enfer que de donner satisfaction à l'Allemagne. Par là, on comprendra ce que nous voulons dire lorsque nous parlons de ,,division horizontale dans le camp de nos ennemis." r— — Le Roi et la question des la^msÉîs Notre confrère Léo Van Goethem insiste dans ,,Het Vaderland" sur les ressources que la monarchie assure à la Belgique pour la solution des grandes questions de la restauration nationale: Il y a d^autres questions que les questions économiques et militaires- qui préoccupent les hommes soucieux de l'avenir du pays: .il 'y a les questions linguistiques, que des hommes égarés et mal inspirés cherchent à compliquer en même temps qu'ils en empêchent la solution. Nous, Flamands, dans un journal flamand, nous déclarons hautement que le Roi est mieux placé que personne pour s'informer, pour commander et se faire obéir en cette matière. Le Roi n'est pas Wallon. Le Roi n'est pas Flamand. Le Roi est Belge. Le Roi souffrirait dans ses intérêts si la Flandre se ratatinait (et la Flandre se ratatine). Le Roi souffrirait dans ses intérêts si la Wallonie se ratatinait. Il est nécessaire pour le Roi que la Flandre soit forte. Il est nécessaire pour le Roi que la Wallonie soit forte. Il est nécessaire pour le Roi que la Flandre et la Wallonie soient fortes, toutes deux aussi fortes que possible, parce qu'il est nécessaire pour le Roi que la Belgique soit forte. Aucun autre Belge — faut-il le dire? — na se trouve dans -des conditions identiques ou seulement comparables à celles-là. Nous pouvons rappeler ici que nos princes, quand ils furent libres d'influences politiciennes, ont rempli le rôle de justicier en matière linguistique d'une façon presque parfaite. Nous eûmes autrefois une dynastie qui n'était pas née sur notre sol. Elle venait du Sud, elle venait de Bourgogne. Etroitement; apparentée avec le roi de France, habituée au séjour dans un prestigieux Paris, elle paraissait avoir toutes les raisons,,familiales et culturales, de méconnaître nos droits et nos aspirations ou tout au moins de les minimiser. Eh bien ! dès la première génération, nos ducs cherchèrent et trouvèrent leur point d'appui, leur base, chez nous, même contre leur pays d'origine. Ils s'empressèrent d'étudier et de pratiquer nos moeurs, de parler notre langue et de l'imposer aux fonctionnaires. Et notre confrère flamand conclut que jamais temps ne fut plus propice à une intervention du souverain pour assurer à son peuple la jouissance de tous ses droits. H y a un an 26 ffctoibra 1016: En Perse les Russes jrrenmcnt Bidjar, au ?vord-ouest d& Ilama-dem.En Mhcêdobm les Serbes s'emparant â?im cota fortifiée sur 1$ co.ivfhtmt de la Ts6rrw et d$ Trhniva.,.. En Belgique. Le Régime de ia Terreur. Le ,,Courrier de la Meuse" apprend que tribunal de campagne des étapes mobiles c la Koonmandantur de G and a prononcé J peine de mort contre le. nommé Gusta^ Marquenie, camionneur à Wachtobeke-Qve: slag, accusé d'espionnage. Le jugement a été exécuté. * * * Au cours de l'été dernier M. Jean Braui fils du bourgmestre de Ga-nd, s'est enfui e Hollande; Les Allemands se sont vengés t sa disparition. Dès qu'ils ont appris la disparition de < Gantois de m'arque, ils*ont désigné des off ciers qui devaient prendre leur quartie dans l'hôtel de M. Braun. Jusqu'à préséï aucun officier n'y avait logé. Peu aprç Mme Braun fut mandée à la Koanmandai tur où elle fut condamnée à huit mois c prit-on, avec arrestation immédiate, pour a titude inconvenante à l'égard d'officier Un sursis de 48 heures, moyennant caùtioi lui fui accordé. Actuellement elle purge £ peine à la prison de la Nouvelle Promenade faubourg do Bruges. A Bruxelles La folie furieuse des aktivistes vient d'à teindre son dernier stade. Les malheureux or pris des mesures.... pour destituer le gouverne nient belge! Le ,,Limburger Koerier", dont on connai les attaches avec la Kommandantur de Ha selt, écrit à ce propos: ,,D'une source qui <?•: toujours extraordinairement i bien informe (oh! ces Tartufes), j'apprends que l'on apporl les derniers soins à un arrêté par lequel li ministres du Havre seront révoqués parce qu'i ont conclu de grands emprunts illégaux « qu'Ifs se sont désintéressés dlr sort do la Flaj dre et l'ont laissé tomber en décadence. Ce mesures équivaudront à une révolution." Excusez du peu, comme on dit à BruxeNei Et avec quoi la feront-ils, la révolution? D l'argent, ils en ont assez. Ils ont à leur dispi sition celui que les Boches nous volent et c'c: largement assez pour payer quelques centainc de malfaiteurs. Mais, même si ces centainc devenaient des milliers, ce n'est pas encor suffisant pour partir en guerre. Aussi bien, es! ce au figuré que le journal allemand s'cxprimi Une révolution, en effet, dans l'art de la bas sesse, de la perfidie et de la trahison. Souha: tons qué le gouvernement dti navre montr qu'il gouverne encore. C'est la seule répliqv possible à l'A'ktivisT .r '"^ux.. . 1 * * * Si le pain e^t dei--. uibie en Allemagne, : ne paraît pas qu'il soit meilleur en Belgique Les plaintes sont unanimes. Certains jours-il est même inmangeable. Un journalist écrit: ,,On m'en a montré hier des échantillon qui ressemblaient fort à ce pain hollandai qu'un jour quelqu'un me fit voir et don l'odeur, à six semaines de distance, sembl par moments encore flotter dans mon bu reau..." D'autre part, certaines boulangeries n'on pas voulu cuire de pain, étant donné la qua lité défectueuse de la farine. Alors, «comm les Belges comptent sur une once de pain e l'attendent avec une faim qu'aiguise l'im patience, ce furent des cris et des grince ments de dents. Le nombre des maladies d'estomac a aug menté dans une proportion considérable. Le cabinets de consultation des docteurs /son assiégés. Combien de fois en un mois le pains ne sont-ils pas Saits de farine avariée Et ceci nous oblige à la conclusion que oeu: d'entre nous qui sont réfugiés à l'étrange ont tort de se plaindre. Il faut prendre 1 vie comme elle vient et savoir s'astreindre 1 quelques privations. Par comparaison, oi rencontre toujours plus malheureux que soi Il n'est rien de'tel relever le moral. * * * La commune de -ScLaerbeek voit se con stituer tous les jours de nouvelles oeuvres Les malheureux, en effet, sont légion et i ce nombre important viennent se joindr toutes les semaines des braves gens qui on dépensé jusqu'à leur dernier.sou. Jusqu' oè jour* les différents comités accordaien des indemnités de chômage, des vêtements la soupe gratuite', etc. Ces secours vont êtr unifiés, en cç> sens qu'ils seront remplacé par un secoure lînique, le secours alimen taire. Cela simplifiera le travail des em ployés deg sociétés de bienfaisance et per mettra un contrôle plus rigoureux. * * * La santé de M. Charles Woeste est de plus satisfaisante. Le3 docteurs Héger-Gil bert, Van Nieuwenliuyse et Jaurenne on procédé à l'enlèvement des agrafes de 1ï suture. L'état du blessé continuant à accu ser une amélioration sensible, il a été décid-de ne plus publier de bulletins de sauté. A Anvers Durant la quinzaine écoulée, la popula tion anversoise s'est augmentée de 59 nais sances. D'autre part, on enregistre 12( décès. * * * Sept cents ( fugitifs, venus des Flandres sont arrivés à Lierre. * * » Le service des tramways vicinaux entre Sant lioven et Heyst-op.den-Berg vient d'être sus pendu. / * * # Dans une lottre privée, il est dit que lî métropole commerciale belgo est encombrée d< trojipes allemandes. Le nombre des soldats es si élevé que chaque habitant est contraint d'ei héberger deux air moins. Non seulement le citoyens de la ville, mais enoore ceux des eom raunes-faubourgs doivent subir la désagréabb présence, dans leur demeuro, du troupier en nemi dont les exigences et la grossièreté son proverbiales. n * * * * v Une modification importante dans le servie des tramways vient d'être introduite. Les ligne 9 (Pl|ine Van Schoonbeke-Gare do^Berchem) . Hôtel, Café-Restaurant J# I m „Krasnapolsky" „ Sjf " AMSTERDAM. ^ Cuisine de 1er ordre, 0 s*. Dîners maigres. 11 (Marché au Lait-Place de l'Aurore), 13 (Gare du Sud-Quai d'Herbouville) sont supprimées. II Tout le trafic a été réduit d'un tiers sur les * autres lignes, sauf sur les lignes 1, 2 et 7 qui relient la Gare du Sud à l'Entrepôt, le Steen à ?e l'Avenue Van Rijswijck et le bâtiment des [_ douanes à Vieux-Dieu. a.' it " a Cï a n câ Voici les noms des professeurs récemment L~ nommés à l'Université de.Gand par l'autorité militaire boche, mais payés avec l'ar-, gent des contribuables belges: 3* | A la faculté de philosophie, et de belles lettres: Julien Mees, archiviste de l'Etat ^ à Bruxelles, professeur à l'Ecole supérieure ' de commerce à Mons; Foeke Buitenrust Heltema, lecteur à l'Université d'Utrecht, professeur au gymnase de Zwolle. A la faculté de droit: B. J. Huybreghts, avocat à Gand; J. van Binsbergen, docteur t en phi.osophie, candidat en droit, fruit sec qui n'avait pas encore trouvé une position t lucrative. A la faculté des sciences: R. J. Kortmul-der, professeur à l'Ecole de navigation de e Rotterdam. e A la faculté de médecine : E. Laqueur, -s lecteur à l'Université de Groninglie ; G. ^ DoUssy, morticolo courtraisien. (_ La proportion des Hollandais parrfii le3 s nouveaux élus e6t grande. Cela • tient a ce que les Boches n'ont pu découvrir parmi '• les Akjjvistes des individus assez instruits c pour occuper des chaires de professeur à ^ l'Université de feu von "Bissing, — qui sera 0 bientôt la feue U '6. 6 • * * s . e La derniere attaqu .une a eu pour objec-tif la Station de la porte du Dam et le collège ». St. Jean, qui furent détruite de fond en comble. A 52,2-T5 U £* c On signale la mort subite en notre ville de l'évêque de Laon, réfugié à Ciney depuis quel- 1 ques mois. On l'a trouvé mort à l'Hôtel do la Couronne où il était descendu. Le défunt '* était septuagénaire. ) —• « B Dans le îiainaut 9 M. Maurice Pate, représentant de la C. R. s B. (Commission for relief in Belgium) pour la t ! province du Hainaut, a donné, dans un rap- 0 port au comité directeur de la Commission, des détails 6ur la situation alimentaire dans la Belgique occupée et sur l'œuvre accomplie , par la C. R. B. Le rapport a été fait au début fe de juin 15)17,,c'est-à-dire au moment où, expulsée de Belgique par suite de la déclaration 3 de guerre des États-Unis, la direction améri-t caine do la Commission a été transférée aux représentants diplomatiques de l'ïîspagno et de la Hollande. Depuis la déclaration du blocus, le 1er février, et la diminution qui en résulte des arri-' vages à Rotterdam, les rations alimentaires , I pour la Belgique ont baissé d'un tiers. Pen-J dant la seconde moitié de février, les biireaux ® do la C. 11. B. furent assiégés journellement par des délégations venues do différentes par-£ ties de la province, surtout de la région de r Mons. M. Pate résolut de so livrér à une en-), quête. Il débarqua le ?7 février, seul, à ^ Qua regnon, village industriel de 10,000 liabi-. tants près de Mons, et yisita un certain nombre de maisons de la classe,ouvrière. Ces investigations montrèrent, en résumé, que les gens ne subsistaient qu'au moyen des rations do la C. R. B. et n'avaient que peu de nourriture provenant des produits indigènes. La . plupart des familles ne faisaient que dçux 1 repas insuffisants par jour. 3 Durant février et mars, la ,,Soupe popu-k laire" fonctionnant partout dans le Hainaut i ^ put obtenir certaines quantités suppiêmentai-, res de matières alimentaires importées. Le nombre de clients pour la ration de ' soupe quotidienne a monté de '60.000 au 1er 5 février à 40,000 pour le Hainaut seul, à la fin 5 de mars. En dépit de l'aide additionnelle don- - j née par la ,,Soupe", les bureaux de Mons - de la C. R. B. furent encore assaillis par une - 1 foule d'ouvriers, do femmes et de sans-travail, j mais il était impossible de donner satisfaction j à leurs justes et ardentes revendications. A la mi-mars des troubles et des démonstrations . eurent-lieu dans un certain nombre de villages " industriels. " Il n'y eut aucune démonstration, aucun acte L hostile. Lps hommes firent -valoir simplement - qu'ils ne possédaient plus la force physique né-3 cessaire pour continuer le travail. Le 5 avril, durant la dernière matinée passée à Mons par M. Pate, un groupe de vingt femmes d'ouvriers de Pâturages (village à dix milles de Mons), vint lui exposer la plus lamentable aes situations. Le groupe était conduit par une femme dont les traits révélaient de la force ) et du caractère. Or, tandis qu'elle parlait, elle s'évanouit sous les yeux de l'assistance. Il y avait là des hommes aux âmes bien trempées, industriels et pei^onnalités politiques du Hainaut. Aucun ne put rester insensible devant cette scène résumant les souffrances de 300.000 habitants de la province. Bref, jusqu'en 1917, par une vigoureuse - campagne à l'étranger, la santé _ et le bien-être de la Belgique avaient pu être sauvegarder Mais durant les 4 derniers mois du séjour t de M. Pate, les rations de la C. R. B. n'ont » plus eu que 65 % de leur valeur et les réser-i ves de produits indigènes se sont épuisées ; pour » comble, les populations du Hainaut se sont' i augmentées, à cette époque, de 50.000 évacués - français! i Tous les Belges capables de réflexion impu-; tent- à l'Allemagne la responsabilité de? diffi-' cultes d'importation des vivres et en dénit de la propagande anti-anglaise que l'Allemagne ne cesse de mener sous, main la population ne > cesse d'avoir confiance en la C. R. B. et dans s j les fefforts des alliés pour remédier à la situa-, tion. Les opérations militaires, Détails, sur l'offensive française. Le succès do l'opération. — La vaillance des trou [ses du général Pétain. — La coopération des chars d'assaut. — La besogne des avions. — L'utilisation de pigeons-voyageurs. JUC3 LUI/llllUI L'activité à i'Ouesi. Les Français ont fait 8000 prisonniers et capturé 70 canons, 30 lance-mines et 80 mitrailleuses. (Communiqué officiel.) PARIS, 24 octobre. (Reuter.) Au non de l'Aisne l'artillerie allemande se montr, particulièrement active dans le secteur d Royère—Les Bcvettes et dans la contrée di Bois de Malmaison. L'ennemi n'entrepri aucune action d'infanterie. Le nouveai front français s'étend du Mont Singes, qu a été complètement occupé par les Français jusqu'à.Ohavignon. Dans la contrée, d' Chavignon les patrouilles françaises firen de nombreux prisonniers. Le» nombre de prisonniers faits jusqu'i présent dépasse 8000. Il faudra encor plusieurs jours avant qul'il solfc possibl d'évaluer le matériel qui a été capturé, mai actuellement nous avons déjà .compté 71 canons, 30 lance-mines et 80 mitrailleuses. Actions d'artillerie. (Communiqué officiel.) LONDRES, 24 octobre. Pendant la "nui les Britanniques firent quelques prisonnier dans des combats de patrouilles au sud ouest de Havrincourt. Sur le front de combat l'artillerie enne mie bombarda l'après-midi les positions bri tanniques dans la forêt de Houthulst. L'artillerie britannique prit sous sou fei les batteries ennemies et exécuta un boni bardement efficace sur divers points. Dans le secteur de Nieuport le feu d' notre artillerie provoqua une explosion ; l'arrière des lignes ennemies. Le temps est humide et tempétueux. Journée défavorable à l'aviation. (Communiqué officiel.) LONDRES 24 octobre. Hier le ternp fut défavorable à l'aviation. Il n'y a pa conséquent rien à signaler concernant l'avia tion. L'avion qui fut signalé dimanche coannu perdu a été retrouvé. Le pilote éfâit légère ment blessé. • • \ La récente victoire française. LONDRES, 24 octobre. Le correspon dant de Reuter au front écrit : En ce mo ment les Français 6ont maîtres de toutes le crêtes depuis Craonne jusqu'à Vauxaillon de sorte qu'ils dominent les vallées d< l'Ailette, de tfArdon, avec Laon au bout, et vers le nord, au delà du plateau, les ligne de communications et les positions enne mies vers Anizy et le bois de Coucy. Une septantaine de chars d'assaut on' puissamment appuyé, l'action. Au cours de l'avançe des fantassins le: . batteries lourdes françaises continuèrent l bombarder le fort de Malmaison et le autres points de la ligne défensive de l'en nemi jusqu'à ce qu'on ait donné le signa convenu au préalable pour cesser le feu Quatre cents Allemands, enfermés dan: un abri, refusèrent de se rendre parce qui leurs officiera leur avaient dit qu'on le tuerait sur le champ. Lorsque la situatior fut devenue menaçante, un boche, né prè: de la frontière belge et qui connaissait 1< français, se chargea du commandement e' donna l'ordre à ses camarades de le suivn k l'extérieur de l'abri. Les autres boche: obéirent. Le3 retranchements de la plupart des car rières et des positions ont été bouleversé: par les projectiles français. En dépit du brouillard les avions fran çais opérèrent en liaison étroite avec le fantassins. Volant à une altitude de 25 : 100 mètres, ils attaquèrent à coups de mi trailleuse les troupes allemandes engagée dans les premières lignes et les formation: de réserve. Quelques pilotes français, vo lant également à une faible altitude, bom bardèrent des trains dans la gare de Laon A cause du brouillard les deux parti: employèrent des pigeons voyageurs pou: transporter des rapports à l'arrière. Le premier communiqué français fu transmis par un pigeo. qui arriva 7 mi nutes après que l'attaque eût été déclanché* dans une obscurité complète. Le mordant des fantassins français. LONDRES, 24 octobre. Le correspondant d< Reuter au front français, écrit : Dans son en semble l'attaque est comparable, pour ce qu concerne la promptitude avec laquelle les ob jeetifs furent atteints, aux brillantes opération: exécutées devant Verdun aux mois d'octobre e" de décembre de l'année dernière. En 24 heures l'attaque a mené à insuccès complet. Certes, il faut attribuer la vie toire à la besogne fatigante et difficilo fournie par l'artillerie, mais encore plus à la bravoure et au mordant des fantassins. Elle ne fut obtenue qu'à l'issue d'une lutte très dure. La vaste carrière de Montparnasse avait ét< bouleversée par les * pièces lourdes françaises mais pas à un point qu'on ait pu avoir raisor facilement de la garnison. Sur l'aile droite^ vers Les Bovettes, les Allemands opposèrent une résistance particulière mont acharnée. * Les Français durent s'avancer dans le brou il lard et traverser un terrain bourbeux eillonnt de trous d'obus, oir ils rencontrèrent à chaque centaine de mètres des points d'appui ennemi? encore en mesure d'offrir quelque résistance. Néanmoins ils progressèrent avec une promptitude oui forme le fait le plus surprçnant d< la journée. On avait pensé à tout. Les troupes so joue- ut/uco ujJ , rent de tous les obstacles avec une rapidité et une précision dépassant tout éloge. Appuyés puissamment par le tir de barrage des 75, qui s'avancèrent jusqu'aux limites extrêmes, les fantassins balayèrent tous les obsta-clesA laissant aux ,,nettoyeurs" lo soin de déblayer le terrain derrière eux. j Ils descendirent les pentes jusque dans la vallée et occupèrent encore avant la soirée les I villages d'Allemant, de Vaudcsson et de Cha- . 3 vignon. i b La dernière attaque do Zeppelins, i LONDRES, 24 octobre. (Reuter.) Sui-i vaut les derniers rapports les Zeppelins, en , raison-"Hu temps particulièrement défavora-3 ble, ne furent pas en mesure d'exécuter com-b plètement le 19 leurs attaques. Etant donné les leçons reçues précéa'em-i ment de la part du service de défense bri-3 tannique, les Zeppelins volèrent à une altd-> tudo dépassant 14000 pieds. s Or, à cette altitude, il y avait un vent ) nord'-ouest d'une vitesse dépassant 410 milles à l'heure, qui refoula prompteanent les Zeppelins vers le sud-est et qui les conduisit au-1 dessus de la France par la Manche. Ceci ne réduit en rien les résultats obte-, nus par les Français qui déclarent que les II événements dans la nuit du vendredi et dans la matinée du samedi prouvent la bonne organisation de notre service de défense aérienne. En effet, si nos mesures défensives eussent été insuffisantes, les commandants de Zeppelins ne se fussent pas donné la peine de voler à une altitude où le vesit était telle» ment violent qu'une grande partie des dirigeables furent Endommagés et refoulés ver* le sud-est. Les troupes américaines en Francs NEW-YORK, 24 octobre. Dans le communiqué hebdomadaire M. Baker, ministre _ de 1 a gueiTQ, a constaté l'excellente condition physique et morale du corps expédition-5 naire américain. Il est particulièrement : heureux de savoir que les troupes de l'Union - ont été reçues avec enthousiasme et- une sincère fraternité par le peuple et l'armée fran-) çaise. A l'instruction les troupes ont prouve • leur aptitude; elles sont non seulement prêtes, mais désireuses de prendre part aux côtés de leurs frères d'armes aux pro chains combats.' Sur is front orisnta!. Actions diverses, (Communiqué officiel) PETROGRADE, 24 octobre. Sur tout le front nord^est ot sud-est, on signala des fusillades et des escarmouches. Sur le front roumain, près d'Okna, au sud do Grozesci, l'ennemi fit une attaque au moyen de gaz asphyxiants. Dans la Baltique la situation n'a pas changé. La lutte dans le golfe de Riga. PElSfOGRADE, 25 octobre. (Service spécial do Reuter.) Le marin Vischnefsky, délégué du comité "central de la flotte, qui fut envoyé aux îles dans la Baltique pour suivre les opérations, fut fait prisonnier mais parvint à échapper. Après son retour il fit son rapport dans lequel il fit ressortir que certaines troupes avaient eu une attitude déplorable. Dans toutes les opérations le travail des Allemands fut facilité par l'espionnage qui florissait aux îles. L'ennemi était au courant de la disposition de tous nos ouvrages de défense et put les détruire. La population fit des signaux à l'ennemi et resta en communication avec les avions allemands au moyen de bandes de linge étendues .sur le sol. Avant l'évacuation de l'île do Mohn toutes les i provisions furent détruites. Les Allemands en retraïte dans la contrés de Riga. (Communiqué officiel) - LONDRES, 25 octobre. (Reuter.) L'amirauté publie le communiqué russe suivant: Dans la contrée de Riga l'ennemi se replia de 1,5 milles aux environs de la route vers Pskof et près du petit Jugel. Dans quelques secteurs notre avant-garde perdit le contact avec les Allemands en retraite. ' Au cours de sa retraite l'ennemi, détruisit tous les bâtiments, routes et ponts. Une tentative de l'adversaire pour débarquer près de Tomba, au sud de Werder, fut arrêtée. Cronstadt évacuée. Reuter apprend de Rétrogradé que la population civile commence à évacuer Cron- • stadt. v i Un ballon captif russe détruit. PETROGRADE, 24 octobre. Un com-5 muniqué officiel annonce que, près de Seret, ' un de nos ballons captifs prit feu à la suite de l'attaque de'deux avions ennemis. L'observateur put descendre au moyen de sgji | parachute. Sur le front roumain. pas d'opérations importantes. (Communiqué officiel.) JASSY, 25 octobre. Lo cammun^qué du 23 fait. mention de faibles actions d'artillerie dans plusieurs secteurs du front. L'ennemi bonfbarda violemment la station du village de Marasesti. Notre artillerie dispersa à plusieurs repri-i ses les troupes ennemies occupées à eon-: struire des ouvrages d'e défense dans la contrée de Muncelul. DSns le secteur de Maxemi les détacher ments de reconnaissance chargés de détruire les barrages de fil de fer des Russes fusent dispersés à coups de fusil.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Ajouter à la collection

Périodes