L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

499796 0
close

Pourquoi voulez-vous rapporter cet article?

Remarques

Envoyer
s.n. 1917, 31 Août. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 19 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/5q4rj49r5f/
Afficher le texte

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

geme T«°. I042 & «sesrsEs "Veïiïsre«aa"3li ^©ësï 1917 L'ECHO BELGE L'Union fait la Fdpss, ' *Ioùrt3£&l esenotteSiera «Su nrntln parais ^ssltsxî esi M©lfeffi<dle.. Belge est notre nom lie Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau cîe rédaction! 234-240, AiMSTEIROAiVl» Téléphones: 2797 et Ï77S. Rédacteur en ClbieS: Gustave Jaspaers. _ .aJS J ( C-Snarlles Bernard, Louis 'Pierard. Comité de Rédaction: s « „ ,fl „ , , ( 5Sené ClsarnJbry, JEmiïe Painparé. Pour fies annonces, abonnements et vente ana numéro, s'adresser à fl'Admânistratâon du journal: N.S.Voorbui'gwal 234-240, Amsterdam Abonnements: Hollande fl. 1.50 par mois. Etranger fl. 2.00 par mois. Pour les niiliiaires au iront et les militaires internés en Hollande fl. 0.75 par mois payable par anticipation. Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. U pîsiM ût la ostnctni inifiisîîislis en Bsieique I Le gouvernement allemand n'a pas jusqu'à présent fait des déclarations formelles et précises quant au rétablissement de l'indépendance de la Belgique et quant au paiement des réparations qui lui sont dues. Sa politique tortueuse se complaît dans des formules vagues et générales dans lesquelles tous les partis politiques de l'empire trouvent des satisfactions suffisantes. La thèse russe: ,,pas d'annexion, pas d'indemnité" n'est pas exclusive de protectorat»*, de garanties militaires ou économiques qui constitueraient une annexion déguisée de nature à contenter les appétits teutons les plus exagérés. Cependant la proclamation solennelle des gouvernements alliés en 1915, les assurances précises enoncées par Lloyd George le 21 juillet 1917, les déclarations répétées du président Wilson, les propositions présentées aux'nations en guerre par le Pape et les votes émis récemment par la majorité des membres du Reicnstag sont autant d'éléments qui permettent d'écarter définitivement tous les doutes au sujet d'une des conditions essentielles qui mettront fin à la lutte gigantesque actuelle: la guerre ne finira pas aussi longtemps que le ... peuple belge n'aura pas la certitude de recouvrer son indépendance absolue et d'obtenir les réparations auxquelles il a droit. S'il %est aisé de se mettre d'accord sur la portée du premier de ces termes: indépendance absolue, il est indispensable de préciser davantage ce qu'il faut entendre par le second: réparations. Le gouvernement „ belge vient de nommer ♦ une commission chargée de constater et d'évaluer les dommages de guerre; nous ignorons y encore sur quelles bases, de quelle façon ces opérations seront effectuées; mais les dommages, une fois constates et estimés en sommes d'argent, le problème garde toute son ampleur et i] importe de détruire dès à présent t-outes les illusions de ceux qui se figurent t^ué notre pays peut se déclarer satisfait en recevant après la, guerre une indemnité qui représente tout le préjudice' constaté aux propriétés publiques et privées, voir même tous les dommages occasionnés aux personnes». Ce qu'il faut avant tout considérer c'est la situation industrielle et commerciale de notre pays dans l'avenir, sa prospérité économique qui est une condition sine qua non de son existence. A ce point de vue la question des réparations est d'une telle gravité, elle présente de telles complications qu'il nous a paru nécessaire de la livrer dès'maintenant au plus sérieux examen de nos compatriotes.La Belgique avait atteint avant -la guerre une situation économique qui faisait l'admiration du monde; par un travail acharné, une activité toujours en éveil nous avions acquis la 3e place au point de vue relatif dans les exportations mondiales, la cinquième au point de vue absolu. La production de nos usines et nos exportations, c'était la vie de toute, notre classe ouvrière, la base de notre richesse, de notre bien-être à tous, la mesure de la puissance des battements du coeur d'une petite nation qui avait conquis une place remarquable sur tous les marchés mondiaux. Voilà ce que la guerre nous a totalement enlevé, 'ce que la paix doit nous restituer; car le peuple belge est le seul qui, dans l'immense conflit, n'ait pas même à discuter son attitude et ses actes. Lâchement attaqué contrairement aux stipulations des traités qui garantissaient sa neutralité, son inviolabilité, il s'est borné à accomplir son devoir en résistant dans la mesure de ses forces à la nation de proie qui envahissait son territoire. Ses droits sont donc absolus, à l'abri do toute discussion; il n'a pas à subir lés conséquences préjudiciables du conflit entre les autres nations, il a le droit d'exiger toutes les mesures nécessaires à lui restituer sa prospérité antérieure. Quelle est actuellement la situation au pays occupé par l'ennemi? Ah ! si la guerre n'avait eu pour effet que de détruire, d'incendier quelques fabriques, quelques magasins ou immeubles il serait aisé de trouver la formule réparatrice qui, grâce à la puissance de travail du peuple belge, permettrait à toutes ses activités de retrouver bientôt dans les champs commerciaux du monde la moisson qu'elles ont perdue. Mais depuis l'occupation allemande, systématiquement, graduellement, agissant en vertu d'un plan mûrement étudié, l'ennemi a pillé toutes nos usines, a enlevé toutes les matières premières et tout te matériel industriel indispensable à la production. Partout les appareils ont été emportés, des milliers de machines ont été démontées, envoyées en Allemagne; les Teutons n'ont même pas dissimulé lé but de ces pillages; ouvertement ils déclarent vouloir empêcher1 pour toujours l'industrie belge de se relever de ses ruines et de leur faire à nouveau la concurrence. Pour confirmer ces intentions, ils ^ ont détruit les machines qu'ils ne pouvaient pas enlevers; s'est ainsi que, dans presque toutes nos grandes usines du pays de Liège et de Charlerod, ils ont brisé les trains de laminoirs à coups d® masses de fonte.' Qu'on ne croit pas qu'il y a à ce tableau des exagérations: d'après tous les rapports qui nous parviennent la Belgique industrielle est dès aujourd'hui totalement, radicalement vidée et de toutes nos usines il ne reste que les murs. Comment reconstituer tout cela? Avec le produit d'une indemnité de guerre ?0ù trouver les fournisseurs ? Toutes les fabriques du monde sont encombrées et quand un industriel s'adresse à une usine américaine on le prie de repabser dans six mois ians un an. Où trouver rapidement les matières premières nécessaires? Comment remédier aux dif-ficultés effroyables des transports lors de la i conclusion de la paix ? Comment reconstituer ! notre matériel de chemin de fer détruit ou , inutilisable en presque totalité? Comment ! rendre la force productive à notre classe ouvrière épuisée par les déportations, par les privations de toutes ■ sortes ? Cepèndant l'Allemagne, profitant de ses rapines, poursuivant méthodiquement 6on but, utilisant ce matériel de premier ordre | dont elle s'est accaparée, augmentera sa production et ses exportations dans le monde entier. Elle a réalisé par la guerre des gains considérables qui ont consolidé les forces de multiples entreprises industrielles. La guerre galvanisant toutes ses énergies lui permettra d'achever notre ruine en profitant des expériences, de la clientèle, de tous les renseignements qu'elle a eu soin de rassembler dans toutes nos organisations commerciales et industrielles; elle verra sa puissanoe économique augmentée dé toutes les forces qu'elle nous a dérobées. * Il suffit de considérer quelques instants ces problèmes pour arriver à une conclusion qui doit être pour nous et pour notre gouvernement un axiome: une réparation consistant exclusivement dans le jaiement de sommes d'argent, c'est la ruine définitive pour la Be.'gkjue, c'est l'impossibilité pour elle de se relever avant un demi siècle, c'est la misère pour le pays surpeuplé, c'est l'émigration àvec toutes ses conséquences. Nous examinerons dans un prochain article quels sont les moyens à employer pour parer à semblable catastrophe. Auguste Dupont. — .i i'm~> i 3 ' 'I.' 1 * Us tenais lainaa'istan. On se souvient du beau tapage que firent les Allemands après avoir trouvé à Bruxelles les fameux documente Barnadiston prouvant, d'après eux, que la Belgique avait abandonné sa neutralité, avant la guerre, au profit de l'Angleterre et de la France. Le gouvernement belge répondit facilement à cette accusation qui ne résistait pas un instant à l'examen de tout homme de bonne foi. Jusqu'à présént cependant il ne s'était trouvé personne chez nos ennemis pour s'élever contre les affirmations allemandes. Il est d'autant plus intéressant de signaler l'article suivant qui montre que, dans le camp de nos adversaires, on commence à rendre hommage à l'attitude loyale de la Belgique. Voici ce que puiblie, à ce propos, la , ,Rsichspost" deVienne: ,,Lo professeur Fcerster nous écrit: ,,La ,,Reichspoet" du 23 juillet affirme que la France et l'Angleterre avaient, de3 années avant la guerre, projeté de passer par la Belgique en cas de conflit avec l'Allemagne. Cette affirmation ne possède pas l'ombra d une preuve ; et elle ne peut être énoncée que par quelqu'un qui ne connaît les documents sur les cas de la Belgique que par ouï-dire. Toutes les oonversations à ce sujet entre les états-majors belge et anglais n'eurent lieu, suivant les mots mêmes du texte, que pour le cas d'une invasion allemande: le sens du traité qui définissait sa neutralité imposait à la Belgique cette précaution comme un ,devoir. La ,,Kreuz-zeitung"} entre autres, a démontré expressément, dans un article de septembre 1914 sur l'orientation vers l'est de la concentration française, combien . peu l'on songeait en France à passer par la Belgique." : ■ i !3Z< « Bavarois et Prussiens. Le,,, Muenchner Augsbourg Abendzei-tung" a entamé une curieuse campagne contre l'envahissement du sud-ouest de la Bavière par les Prussiens aisés. ,,Nos stations de villégiature sont envahies et tous ces hôtes se livrent à un accaparement en règle des denrées et, lorsqu'ils repartent, leurs malles sont bourrées de produits. Les fournisseurs de guerre, dont l'argent n'a que la valeur d'un chiffon de papier, sont venus avec leurs domestiques qui ont pour mission de rafler leurs produits. Ils attendent sur les routes les charrettes de paysans et achètent les denrées à des prix exorbitants: le beurre à 2(3 marks la livre, le miel à 15 marks." Les Bavarois — dont l'appétit est légendaire — veulent bien se faire, massacrer pour le plus grand profit de-la Prusse, mais ils renâclent quand les sujets de Guillaume II les obligent à modérer leur voracité! C'est plutôt drôle. ■" .*3»-o-0-»-iSrri. // y a an an 31 août 1916. La Macédoine grecque ■proclame son indépendance et se range aux côtés des alliés.. En Belgique Le Régime de la Terreur. Dans notre No. du 29 août nous avons annoncé sous la rubrique ,,Dernière Heu-I re" que le bourgmestre de Hamont avait •été condamné à mort et que le supérieur du couvent de Hamont et le professeur Ballings étaient condamnés aux travaux forcés à perpétuité. ,,Les Nouvelles" publient les détails suivants sur ce nouveau crime allemand: Ces patriotes viennent d'être jugés par le conseil de guerre allemand siégeant à Hasselt. Ce tribunal de sang a rendu son jugement samedi passé 25 août. Sont condamnés: 1. Louis Keunen, bourgmestre de Hamont, à la peine de mort; 2. l'abbé Ballings, de Hamont, professeur au collège de Neerpelt, à la peine de mort; 3. le frère supérieur de l'Ecole des Frères des Ecoles chrétiennes de Hamont, à la peine de mort; 4. Coen Vos, ouvrier à Hamont, à 15 ans de travaux forcés; 5. Isidore Gielen, hôtelier en face de la gare à Hamont, à 2 mois de prison et 2000 marks d'amende; 6. Adrien Willekens, garde-champêtre à Hamont, à 2 mois de prison. Lé bourgmestre de Hamont, M. L. Keunen, est âgé d'une cinquantaine d'années. Il est marié et père de 6 enfants. C'est un homme unanimement estimé et très honorable, comme tous les condamnés d'ailleurs. Le sort des deux fils du bourgmestre et de sa soeur, Melle Keunen, arrêtés en même temps, ainsi que celui des 5 religieuses du couvent des Ursulines de Hamont, dont 3 furent arrêtées la semaine passée, n'est pas encore connu. La femme de Coen Vos, qui avait été arrêtée également, a été rélâchée. Au reçu de cette triste nouvélle, le Conseil communal de Hamont s'est réuni d'urgence le lendemain du prononcé du jugement, dimanche 25 août, et a rédigé ^éance tenante une pétition demandant la grâce du chef aimé de la commune et des deux autres concitoyens condamnés à mort. Cette pétition a été signée par tous les membres du Conseil et par tous les habitants de la commune, hommes et femmes chefs de ménage, sans exceptioai. Ensuite la pièce a été portée en délégation par les échevins au gouverneur allemand à Hasselt. La séance du Conseil dont il est parlé ci-dessus a eu lieu dimanche matin. A 4 h. après-midi' déjà, la pétition était-revêtue de toutes les signatures et à 5 heures les échevins se mettaient en route pour aller la porter à destination. L'émoi est très vif et la consternation est générale dans la commune. Les réquisition^ ' Les Allemands continuent à vider la I Belgique. A cet effet, ilg ont institué des organismes spéciaux chargés en théorie de centraliser puis de répartir les produits et les denrées, en réalité de priver la Belgique de tout ce qui lui est nécessaire, et de l'expédier outre-Rhin. On les appelle les Centrales et la Belgique, pour son malheur, en possède une jolie collection; centrale pour le sucre, pour le cuir, pour la chicorée, pour l'huile, pour les étoffes, pour les pommes de terre, pour la laine, etc., etc. Après quelques mois de fonctionnement de ces sociétés, la Belgique n'a plus eu ni laine, ni étoffes, ni huile, ni pommes de terre, ni chicorée, ni sucre, ni houille, ni chevaux, ni beurre ,ni pain. Il n'est resté aux Belges que leurs yeux pour pleurer et leur coeur pour haïr. Les usines qui ne travaillent pas pour l'ennemi chôment, et d'ailleurs les Aller mands y ont fait main basse sur toutes les machines (sauf celles de fabrication allemande, sachant ce qu'elles valaient). Ils ont même* fait plus. Voulant ruiner notre industrie comme ils veulent ruiner notre race, ils ont été jusqu'à détruire les . plans et les modèles des machines spéciales, rendant ainsi impossible leur remplacement rapide, et mettant l'industrie allemande en état de reprendre après la guerre sa supériorité passée. Le syndicat des maîtres de forges de Dus-seldorf envoya, il n'y a pas longtemps, à les industriels rhénans, un relevé de toutes les machines belges qui pouvaient les intéresser. Ces messieurs se rendirent alors en Belgique, visitèrent les usines et firent leur choix. Ils désignaient les maohi-res qui leur plaisaient aux officiers qui leur servaient de cicerone, ceux-ci délivraient un bon de réquisition au propriétaire. Aussitôt une équipe de soldats venait procéder au transfert des machines. D'ailleurs les Allemands ne donnent pas à ces enlèvements le nom de réquisitions;, pour eux, ce n'est qu'un achat forcé. Quelle délikatesse ! Qu'en termes galants ces choses-là sont dites ! Presque chaque jour les commerçants et les industriels reçoivent des billets doux ainsi conçus: ,,Ncus référant au par.... dé l'arrêté... nous vous faisons savoir que. nous achetons vos provisions de ces matières. Veuillez les tenir à la disposition de la Zentral-Kink-haus et Gesellscliaft^ N A la livraison on vous dira le jour auquel aura lieu l'évaluation des marchandises." Les noms de tous les produits imaginables ont déjà rempli les blanc de ces formulaires. Les Belges peuvent se promener le ventre creux dans leurs usines vides, les poches pleines de' billets payables ,,quand les circonstances le permettront."- A Brwselleis La ,,Rheûnische Westfaldsche Zeitung" reçoit de son correspondant de Bruxelles les détails suivants sur le 21 juillet à Bruxelles: ,,Le cardinal Mercier a pris la parole, le 1 21 juillet, dans l'église Sainte-Gudule, à Bruxelles, au cours d'un office en l'honneur des soldats belges tombés dans cette guerre, célébré à l'occasion de l'anniversaire de la fondation du royaume de Belgique. La population s'était comportée avec calme au début de la journée; la police avait toléré que, pour cette manifestation, chacun portât un ruban vert. Mais, l'après-midi, le départ du cardinal Mercier, malgré les avertissements préalables, donna lieu à des démonstrations dans la nie. Le gouverneur général imposa à la ville de Bruxelles une amende d'un million do marks. Il n'est pas douteux que le sermon du cardinal, dont on lit le texte ' dans le ,,Dagblad van Noord-Brabant" du 2 août — organe catholique et favorable à Mgr. Mercier —, n'ait été propre, par son inspiration, à soulever une population impressionnable et ardente comme l'est oelle de Bruxelles. Le sens en est assez clairement résumé dans le verset initial où Jérusalem est évoquée en des termes qui invitent à penser à la capitale de la Belgique: ,,Jérusalem devenue l'habitation des étrangers et dont les jours de fête sont des jours de deuil." Une harangue ainsi inspirée n'est pas celle d'un pasteur qui veut instruire,, calmer et consoler son peuple. Le gouvernement impérial ne met pas d'obstacles à ce qu'il poursuive ce qu'il appelle son évangélisation sans châtiment personnel: il ne sanctionne que les conséquences 'de ses excitations sans répondre au désir qu'il a d'être paré de la palme du martyre." Nous ignorons si le récib du journal boche est exact mais nous devons néanmoins faire observer que le verset initial du sermon qui aurait été prononcé cette année par le cardinal Mercier est le même que celui de l'allocution du Primat de Belgique du 21 juillet 1916. Cette allocution a été publiée dans l',,Echo Belge" du 3 août 1916. * * * Pour faciliter le service des transports pour le Comité National des denrées alimentaires que nous envoie le Comité Hispano-Néerlandais, la Société des Tramways Bruxellois fait construire actuellement une ligne qui s'amorce à la ligne Porte de Na-mur-place Sainte-Croix, passe par la rue de la Tulipe pour aboutir à l'entrée des Halles d'Ixelles, rue de la Crèche, où se trouve le dépôt du Comité local. Actuellement, le déchargement s'effectue place Communale et le transfert aux Halles doit se faire par camion. Pendant le déchargement des voitures, tous les autres tramways sont en panne. Les travaux ont été entrepris à la demande de l'administration communale d'Ixelles. A Ap. vers Notre confrère „Le Neptune" publie la lettre que voici: Cher Monsieur, Je me permets de porter à votre connaissance que ma maison, G. & C. Kreglinger d'Anvers, accomplit aujourd'hui la 120e année de son existence. C'est là un fait si rarer que je crois pouvoir en tirer, pour mes associés et pour moi, un titre de légitime fierté. Les frères Georges et Chrétien Kreglinger, les fondateurs de la firme, apparaissent dès 1793 comme propriétaires des trois immeubles de la Grande Place, si bien connus des Anversois. Ils y avaient pris demeure et installé leurs bureaux. Ce n'est cependant qu'^n 1797, le 7 août, que les plus anciens livres de comptabilité prouvent l'existence de la firme sous la raison sociale actuelle. Georges et Chrétien firent souche à Anvers et actuellement ce sont Théodore Krég-linger et moi-même, arrière petits-fils respectivement des G. & C. Kreglinger de jadis, qui partageons encore la propriété de la firme, que quatre générations successives ont su maintenir. Jamais, au cours de sa longue carrière, la maison n'a eu de succursales ou de connexions étrangères autres que celles qu'elle a eues en Angleterre, en France, en Australie et dans les deux Amériques. Dans les heures graves que nous traversons- cet anniversaire doit passer inaperçu et notre pensée allant entière aux collaborateurs dévoués retenus en Belgique, et à ceux qui luttent au front pour l'indépendance nationale, nous avons renoncé à toute manifestation publique. Néanmoins, certains de nos lecteurs prendront sans doute connaissance avec plaisir de cet exemple de vitalité belge. Veuillez agréer, cher Monsieur, l'a:su-1 rance de mes sentiments les meilleurs. (S.) Albert Kreglinger."- Les opérations militaires Détails sur l'offensive italienne Le front enfoncé sur une longueur de Î8 kilomètres. — Les positions autrichiennes directement menacées. — L'appui énergique de fa flotte. — Nouveaux progrès de nos alliés. — 1000 prisonniers. Les communiqués officiels. Les opérations à l'Ouest. Le3 Autrichiens ont également renonce aux contre-attaques aériennes après leur Duels d'artillerie. dernier échec du K. 220 et la perte de leurs (Communiqué officiel) * meilleurs aviateurs. PARIS, 30 août. (Reuter.) A part des D'autres batteries ont été placées sur des combats d'artillerie près d'Hurtebise et sur navires et bombardent les positions ennemies la Meuse, il n'y a rien à signaler. auxquelles elles causent des dégâts importes Anglais repoussent une attaque allemande ^ants. à l'est d'Oosttaverne. La ligne autrichienne enfoncée sur un front fCommuniqué officiel.) de 18 kilomètres. LONDRES, 29 août. (Reuter.) Le temps ROME, 29îaoût. (Stefani.) Le correspon- orageux continue. Une attaque 6ur deux de dant de guerre du ,,Corner# délia Sera" nos postes à l'est d'Oosttaverne fut repous- écrit en date (lu 28 août que la ligne autri- sée avec des pertes pour l'ennemi. chienne a été enfoncée sur un front de 18 i „ kilomètres. Les avant-gardes italiennes se La bataille de Verdun. SQnt emparées d.assau^ de 14 mont PARIS, 29 août. (Reuter.) Les violentes fortifiées, c'est-à-dire de 14 forteresses, contre-attaques de l'ennemi sur les < deux L'admirable mouvement de la seconde rives de la Meuse furent brisées par le feu aimée, à ]a suite duquel l'aile droite des "des Français qui sa maintinrent complète- Autrichiens se trouva devant une débâcle, ment dans leur ligne. Le grand nombre de oonstitue l'exploit de guerre le plus auda- pnsonniers, qui avait atteint dimanche deux ; aifc jamai8 été exécuté. 10.000, démontré irréfutablement que les ouvrages de défense furent défendus avec Poîa. un effort suprême. ROME, 29 août. (Stefani.) Comme d'ha- Les divisions françaises qui ont occupé bitude la presse autrichienne essaye de Beaumont, et qui depuis le 20 avril se' bat- consoler la population de la double momar- tent ici, refusèrent de se faire relever avant chie, si fortement cféprimée par le succès qu'elles n'eussent accompli leur tâche et ré- des Italiens, par des informations men- clamèrent l'honneur de pouvoir attaquer sor.gères sur les événements en Italie. Beaumont. La ,,Neue Kreie Bresse" s'efforce surtout De vigoureuses attaques, faites par des ,j0 défendre le raid meurtrier sur Venise en détachements spéciaux au nord de 1 Aisne le «présentant comme un acte de repré- apres de violents .bombardements prépara- sai]les l'attaque italienne sur Pola. tares, furent arretees avant que 1 ennemi ^ ^ repriinte Venise comme une u eut atteint les lignes françaises. forteresse formidable et Pota comme une L'inquiétude des Allemands. simple station maritime. PARIS, 29 août. (Havas.) Près de Ver- Tout le monde sait cependant que Venise dun, aussi bien que sur l'Aisne, les Aile- est une ville qui, au point de vue maritime, mands ne semblèrent pas être en état de n'a qu'une importance secondaire pour poursuivre leurs différentes tentatives de l'Italie et qu'elle ne possède pas d'arsenal, résistance. A Verdun cela ressortit nette- tandis que Pola est le plus grand port de ment. guerre autrichien qui renferme le seul Entre St. Quentin et Nieuport chaque arsenal dont la double monarchie dispose, jour l'ennemi perd du terrain et se montre Pola est également défendue par 70 bat- inquiet à ce sujet. teries avec plus de 300 canons, tandis qu'en- Le but des alliés, avec ces petites actions, viron 100.000 soldats s'y trouvent en gar- inquiète les Allemands et les empêche de nison. Le dépôt central de naphte y est concentrer leurs forces. Jusqu'au mois de établi, tandis qu'elle possède également de juillet l'ennemi avait 8 divisions au front nombreux chantiers pour la construction franco-anglais,- tandis qu'actuellement, dans de sous-marins. la première ligne seule, se trouvent 11 divi- En un mot, Pola est le centre de la ma- sions. rine austro-hongroise. . , . .... Points menacés. S. offensive italienne ROME, 30 août. (Stefani.) Le „Comer# Nos alliés réalisent des progrès sur les hauteurs délia Sera" dit que, d'après les télégrammes de Corizia. trouvés, les Autrichiens avaient reçu ordre de Plus da 1000 prisonniers autrichiens! conserver à tout prix la ligne entre Kobilsh et (Communiqué officiel.) i?onte S.anto> maif qu'immédiatement après v j // „ . 1 ordre arriva pour la retraite. ROME, 29 août. (Agence Stefani.) Sur Le Mont San Gabriele et les points d'appui le plateau de Bainsizza la lutte continua au nord et à l'est de Gorizia, le San Marco et Panovizza se trouvent déjà menacés. Nos troupes, après avoir réglé le compte ^es Autrichiens font des efforts énergiques de l'arrière garde ennemie, passèrent à l'at- I£«r 0e^if5êcheI' ™e rupture do leur llgne eur taque contre la ligne de défense autrichienne s* 111 qui avait été fortifiée d'avance et que l'ad- q i Sa-ftiri* r>r5at~fal versaire défend avec un grand acharnement. «ur Be OnefitaS Sur les hauteurs à l'est de Gorizia nous Vives fusillades «Jans la contrée de Brody, parvînmes à faire quelques progrès. • (Communiqué officiel.) Hier nous fîmes plus de 1000 prisonniers PETROGRADE, 29 août. Sur le front tandis que nous nous emparâmes de plu- oriental de violentes fusillades se produisi- sieurs mitrailleuses. . rent dans la contrée de Brody. Hier 246 avions prirent part à la lutte. Une escadrille, composée de 40 appareils SlSf ÏG- frOîît F0l!!iï!l3in. Caproni, exécuta une action à l'est de Go- . rizia et lança plus de 7 tonnes d'explosifs Y,o!ents combats dans * contrée d 0cna' . sur les batteries ennemies. (Gommuiviqué officiel.) Sur le plâteau du Carso des combats PETROGRADE, 29 août. Sur le front d'artillerie et des actions de patrouilles roumain, dans la contrée d Ocna, au1 nord eurent lieu. ' c^e Grosesci, ainsi qu'au nord-est de Soveja, Près de Sledvio, sur le front du Trentin, l'ennemi fit des attaques répétées et achar- le 27 août, au point du jour, l'ennemi réus- n®es 1® 28 août. Le çombat se développa avec sit à s'introduire dans un poste avancé situé d®5 succès alternatifs. au milieu de la vallée d'Eebru. Les Italiens P&ns la contrée de Focsani, le 28 août, au occupèrent ensuite un point plus élevé et point du jour, 1 ennemi, après un bonibar- ouvrirent le feu sur l'ancienne position. dement^ préparatoire, fit une attaque sur nos positions dans la contrée du Mont- L'appui do la flotte. Chelu. ROME, 29 août. (Stefani). Le corres- Une de nos divisions, qui n'offrit pas la pondant de guerre du ,,Corriere d'Italia" résistance nécessaire, abandonna ses po6i-annonce: -■ tions et prit la fuite en désordre. La coopération entre les monitors italiens Au cours de la journée l'ennemi poursui- et anglais est Complète. Nos monitors domi- vit sa marche et approcha de la ligne Iresjti nent Duino, Sistiana, Cuveronana, Nabre- —Vamitga—Vitionesjti—Tsjiolionesti. sina, Sansolai et d'autres buts sur la côte Dans la nuit du 28 août l'ennemi conti- du golfe de Trieste. Le commandant des nua à étendre son succès, et s'introduisit forces maritimes autrichiennes poursuivit sa dans nos positions dans la contrée de Var- tactique prudente. Les navires ennemis res- nitga. tèrent à l'ancre. Sur le reste du front on signala des fusil* A la suite de notre bombardement, le lades. chemin de fer de Nabresina—Prosebo—Cô- Des avions allemands lancèrent des homme, qui est indispensable au transport des bes sur la station de Zamirie. renforts et du matériel, fut rendu inutili- — sable. La lutte au Caucase Le correspondant de la ,,Tribuna" attire Reconnaissances russes dans la direction l'attention sur le fait que l'ennemi n'ose tfo Moush. pas faire sortir ses navires de guerre de ses , (Communiqué officiel) ports fortifiés, de sorte que les Italiens PETROGRADE, 29 août. Sur le front dominent absolument la mer, ce qui leur du Caucase, au nord de Moush, un de nos permet d'appuyer l'aile droite de leur ar- détachemènts de reconnaissance rejeta une mée, tandis que les monitors anglais, armés compagnie turque de ses positions et exécuta de pièces de 30.5 c.m., et les monitors ita- une reconnaissance très réussie dans la di- liens, armés de pièces do 38.1 c.m., bombar- rection de Moush et plus au sud. Il retourna dent la' contrée à l'arrière de l'Hermada. ensuite avec des prisonniers.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.
Cet article est une édition du titre L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Amsterdam du 1914 au 1918.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Ajouter à la collection