L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

1240 0
close

Pourquoi voulez-vous rapporter cet article?

Remarques

Envoyer
s.n. 1918, 20 Avril. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 15 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/bg2h709191/
Afficher le texte

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

^£ine ^sïîîes o ccntis' Samedi 20 avril 19IS L'ECHO BELGE L'Union fat sa Farce. Journal quotidien «lu ma<in paraissant en Hollande Belne est notre nom de Famille. ■—— ' ' " ~ ' ' ' Toutes les lettres doivent être adressas au wireauderédactlon: N. Z. VOOHBIJROWAl, 234-240, » MSTEBOAiV3l. Téléphones: 2797 et ï7~7Fi. Rédacteur en Cl-.ai: Gustave Jaspaers. , , t Charles Bernard.Kené Chambry, Com.té de R.-(l.-ict:on : t Errlile palnparé. Abonnements: Hollande II. 1.50 par mois. Etranger II. 2.00 par mois. Pour les militaires au front et les militaires internés en Koilarïtfe il. 0.75 par mois payable par anticipation. Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. L'Enjeu Toute notre attention, évidemment, est absorbée par la lutte titanique qui se poursuit sur 1«6 champs de bataille de Flandre c* de Picardie. Français, Anglais et Bêlera, anjm.es du même esprit, se battent héroïquement pour 1© Droit, la Justice, la liberté. Hé, sans doute, voilà^ uue formule qui a beaucoup servi et qui, à l'instar de ces épithètes homériques, si belles, si vivantes dans leur premier jaillissement, n'a plus l'air de s'adopter à une chose concrète. Quelle erreur cependant ! Sans doute, ^ vous interrogez un poilu français, ou un tommie britannique ou un ,,jasse" de chez nous, et que vous lui demandiez pourquoi 1 il se bat, il vous répondra : ,,Je me bats centre le boche parce que je ne veux pas être battu par lui." Tout est là, ne pas (tas battu par le boche. Car être battu cela signifierait que nous cesserions d'exister j comme Belges, comme citoyens d'une Bel-oique libre autant que comme citoyens d'une Europe libérée du régime de la schlague et du sabre. Etre, battu cela signi-I fierait qu'il n'y aurait plus dans le monde ni droit, ni liberté, ni justice, et le jour où noue serions privés de ces biens précieux entre tous nous nous apercevrions bien que oe ne sont par seulement des mots, imais des mots qui correspondent à des choses. Et le sens de ces mots deviendrai^ in-' telligible pour nous comme le sens du mot eêunité à l'esprit d'un malade. Ce qui se passe dans l'Orient de l'Europe est assez significatif. Lee barons des provinces bal tiques, agents aux services de la Wilhelmstrasse, sont en train de vendre les Esthoniens et les Livoniens au roi de Prusse, à peu près comme avant 89 les principicules de l'ancienne Allemagne vendaient leurs sujets aux ro.is de France et d'Angleterre pour servir dans leurs armées. Nous assisterons à ce spectacle d'une Prusse féodale, obligée à quelques concessions de façade envers le prolétariat prussien, mais instaurant et protégeant en Courlanide. en Livonie et en Esthonie un régime moyennâgeux selon le coeur de von Hydebrand lui-même. Un suzerain : le roi de Prusse, de grands feudataires : les barons allemands, une foule taillable et corvéable à merci : les populations autochtones.L'allemand deviendra la seule langue autorisée et. la terre ne pourra être possédé a que-par les Allemands. La Pologne, assurément, ne sera pas mieux Jolie. ' Il s'est amassé contre elle un orage plein de menaces à une séance récente de la Chambre des Seigneurs de Prusse. Les Polonais, aux yeux des Allemands, ne leur témoignent pas assez de reconnaissance de les avoir arrachés au régime du knout. Si c'est pour. en changer contre le régime de la prussification, la réserve des Polonais ne se comprend que trop. Le oosaque est parfois bon enfant ; le tsarisme, si terrible qu'il fût, avait un I côté paternel. Le Prussien, qui met de la méthode dans la brutalité et de l'organisation dans la violence, est autrement redou-I table. Les Polonais de Prusse en savent 1 quelque chose. Et les Seigneurs de Prusse I tout a*issi bien que les représentants les f plue autorisés des grands partis du Redchs-tag ont assez clairement signifie aux . Polonais que leurs intérêts seraient sacrifiés aux intérêts de l'Allemagne. La seule chose qui importe c'est le maintien et le développement du Deutsclitum. Les Finlandais, qui ont cru devoir appeler les Allemands a; leur secours, s'aperce^ vront bientôt qu'ils ont introduit le loup dans la bergerie. Ils se sont assujettis à l'Allemagne par les mêmes chaînes qui entravent l'Ukraine. Quant aux régions fierai-asiatiques et asiatiques, trop loin-, taines pour être susceptibles d'annexion, l'Allemagne les livre aux Turcs, aux Turcs devenus les janissaires du grand sultan de Berlin. Et c'est ainsi que, provisoirement, la victoire boche ramène sur le monde cette honte que nous avions crue bannie pour I toujours, d'une Turquie maîtresse de tout îe bassin de la Mer Noire et de la mer Caspienne, d'une Tiirquie qui a déjà fait égorger les trois millions d'Arméniens qui vivaient encore 6ur son territoire et qui s'apprête à égorger les trois millions d'Arméniens qui vivaient naguère sous la protection du tsar, d'une Turquie, enfin, qui, aux massacres. d'Arméniens, va joindre des massacres de Géorgiens et de Cherkesses. Ainsi l'Allemagne crève les digues où peu à peu les peuples chrétiens et civilisateurs avaient enfermé ce fleuve de feu, de sang et de souillures que l'Asie, jadis, avait vemi sur l'Europe. Les Guillaume de Berlin appellent le pendant des Genghis-Khan et des Timour-Leng. Et c'est poUr abolir cette honte que nos soldats se battent. C'est pour garantir l'Europe contre le régime conj ^-ué du glaive allemand et du cimeterre turc que nos braves de l'Yser, comme aussi les tom-miee campés dans les marécages de Lys et les poilus accrochés sur les collines de l'Avre, versent leur sang. Mais c'est surtout pour sauver l'Occident, pour sauver notre chère Belgique de la serre rapaoe de l'aigle boche, que ces admirables soldats, qui viennent encore d'infliger à l'ennemi un échec sanglant au sud de D'ixmude, combattent non pas avec l'énergie du désespoir mais avec cette ténacité allègre que donne la confiance dans la victoire. La Belgique ne subira ni le sort de la Lithuanie, ni le sort de l'Ukraine, ni le sort de la Finlande. Elle 8°ra elle-même, libre dans une Europe libre. Charles Bernard. // y a un an 20 avril 1917: Les Français occupent iSancy et l$s Britan-pÂgMS Gpmv Rendons à César... Le 17 avril, au matin, un radio transmettait la nouvelle du brillant succès rean,porté par l'année belge. Le texte de ce radio a seulement été connu par nos confrères ,,Les Nouvelles" et le ,,Belgisch Dagblad". Il ne nous a pas été transmis,. Il n'a pas été transmis non plus à aucun journal hollandais, si bien que le ,,Nieuwe Rotterdamsche Courant" du 18, dans soai aperçu de la situation militaire, attribuait aux Anglais la contre-attaque dont il était fait mention dans le communiqué allemand du même jour., contre-attaque qui avait, disait oe communiqué, enrayé l'avance allemande. Seulement Kcuter dans 6on commentaire journalier des opérations du 18, au soir, y faisait allusion en passant et le ,,Nieuwe Rotterdamsche Courant", dans son numéro du 19, édition du matin, publiait le texte intégral du communiqué de notre état-major, transmis par scoi correspondant spécial du Havre à la date du 17. Bref, hier à midi, aucune agence anglaise ou française, aucun office belge ou autre n'avait encore transmis le texte de ce communiqué qu'il était cependant hautement intéressant de connaître. Nous trouvons cela déplorable. Depuis un mois une lutte formidable où nos destinées sont en jeu est déchaînée sur le front de l'Ouest. Nous attendions avec anxiété le moment que nous sentions approaher d'heure en heure où nos troupes allaient être engagées dans la bataille. Après avoir, coups de bélier successifs, en-foncé du sud au nord presque tous les secteurs du front britannique, les Allemands, à l'abri d'une formidable canonnade qui dura toute une nuit, lancent une violente attaque 6ur nos lignes sur un front de six kilom êtres avec sept régiments appartenant à quatre divisions. La divis'on belge qui leur est opposée résiste à l'assaut et, dans une brillante contre-attaque,' rétablit intégralement ses lignes, ramenant plus de 600 prisonniers. Nous n'hésitons pas à dire que c'est le plus brillant fait de guerre accompli par les alliés depuis le 4 avril où l'offensive allemande s'est étendue on Flandre. Et nous, qui accueillons avec tant de joie les nombreuse© dépêches Reuter où il est fait mention do la ténacité des troupes britanniques qui ne reculent que pied à pied devant la pression de l'ennemi, nous eussions voulu qu'on nous signale au moins la belle résistance de nos troupes qui ne reculent pas du tout. ■ 9 ■ mm Us prétendues atrocités commises par les Beiges. Dans la relation d'un discours prononcé au Reichstag par le député socialiste Haase, publiée par la ,,Neue Korresp«ndenz", de Berne*, on lit un péremptoire passage dont ci-après une traduction : Je n'oublie pas les affirmations réitérées qui nous furent faites, et suivant lesquelles, dans telle ou telle ambulance, se trouvaient des soldats auxquels des furies belges (vertièrte belgische Frauen) avaient crevé les yeux. Quand on examine sérieusement ces allégations, il apparaît que, en dépit de l'assurance avec laquelle elles sont présentées, elles e'évanouissent devant la réalité. Etes-vous à même de me citer un cas appuyé de preuves? Vous avez déjà affirmé la chose une fois, mais elle n'est pas prouvée". . "mai 9 Ou ,5caf2!'... su pissenlit La liste des succédanés du café, que, comme tous les autres produits, l'occupation allemande a raréfié à l'extrême,, s'est encore allongée, ainsi qu'il ressort de cette fin d'un écho publié par une feuille bruxelloise: ,,La généreuse nature lui livre la plante (pissenlit) taillable à merci. C'est la racine qu'il faut délivrer maintenant, une espèce de carotte ou, plutôt, do salsifis; de retour à la maison on lave, on sectionne, on sèche et l'on torréfie. L'essayer, c'est l'adopter". La vie chère en Belgique occupée D'une feuille bruxelloise teutonieée, l'expressif tableautin ci-dessous : ,,Onze heures du soir. Les passants se hâtent vers le dernier tramway. La place de la Bourse est animée sous la clarté bleuâtre des réverbères. Au coin du ,,Monaco", dans l'encoignure d'une porte-fenêtre, est assis un vieil homme. Devant lui, un panier dans lequel sont étalés divers produits. On s'arrête. On fait cercle... Sur un plat s'étalent quatre ou cinq tartines qu'une étiquette qualifie de ,,sandwich" au saucisson de foie, 2 fr. 75. A coté, une tarte minuscule qui paraît être faite au riz, 3 fr. 50.. Là, quelques pommes 1 fr. 25. Ici, des boites d'allumettes, 0 fr. 25". —* — —«Cl . O ■ rnrnmm Pénurie de bandages et de pansements dans les hôpitaux de ia Belgique envahie Les réquisitions allemandes, en Belgique occupée, ont mis les hôpitaux et cliniques dans une situation très difficile. Les dernières réserves dé pansements et de bandages, en effet, 6ont à la veille d'être épuisées. Certes, depuis plusieurs mois déjà, on utilise, pour les plaies bénignes, des pansements en papier frisé et des bandages en parchemin; mais les opérations délicates exigent des pansements d'étoffe qui auront complètement dispary avant longtemps. On ignore encoje par quoi on les remplacera,, En Belgique. A Bru^iles Depuis près d'un an le Comité central de l'oeuvre des orphelins de la guerre étudie, de commun accord avec les Comités provinciaux, l'importante question de l'éducation professionnelle des orphelins. Les enquêtes faites auprès des Comités locaux viennent d'être clôturées. Tous les orphelins âgés de plus de 12 à 13 ans ont été interrogés par leurs tuteurs au suiet du choix de leur métier. Leurs réponses ont été consignées dans les rapports, et les Comités locaux, sans attendre les décisions du Comité direct, ont donné déjà aux demandes des enfants une première suite, dans la mesure de leurs ressources financières. Un grand nombre d'orphelins suivent ae-% tuellement, à titre gratuit, des cours techniques ou professionnels, dans les écoles industrielles et spéciales à chaque métier. La question de l'apprentissage n'a pas encore été solutionnée jusqu'ici. Le Comité central a, cette semaine, décidé de supprimer immédiatement tous les secours alloués jusqu'à présent aux enfants des prisonniers civils en Allemagne, Sait-on ce qu'absorbent mensuellement les besoins des cantines où l'on fabrique la soupe populaire distribuée à la population? Les chiffres ne manquent pas d'éloquence. Il ne faut rien moins tous les mois que 3.325 000 kilos de féculents et 920.000 kilos de lard et saindoux, indépendamment de la viande de boeuf dont la quantité varie selon les endroits. * * * Les colons bruxellois — c'est ainsi qu'on désigne le groupement des bénéficiaires de terrains de culture, répartis par le Comité bruxellois pour la culture des terrains inoccupés — viennent de prendre possession des vastes pelouses du paix; du Cinquantenaire. Les années précédentes, on s'était contenté de fournir les terrains du Solbosch — où s'éleva naguère l'Exposition de 1910 — ainsi que des parcelles appartenant à la Ville sur le territoire de Haeren et de Ne-der-over-Heeanbeek. On s'est décidé, devant l'affluence des demandes émanant d'aspirants colons, à utiliser le parc du Oin-quantenaire.Le lotissement se fait par ménages, à raison d'un are par te te. La Ville de Bruxelles a pris à sa charge la majeure partie des frais pour l'acquisition des plants de poim-mes de terre. Alors que le prix est de fr. 0.52 le kilo, les colons ne paient que fr. 0.25. Toutefois, ils doivent s'engager à déclarer comme récolte utile cinq fois la quantité de plants r^çus. Le morcellement du parc du Cinquantenaire ne manque pas de pittoresque. L'aspect de la belle promenade sera fort curieux lorsque les plantations sortiront de terre. • * * Dimanche après-midi, pendant que des garçons-brasseurs de la brasserie Van Pouck, de la rue de Parme, à Saint-Gilles, descendaient des tonneaux dans la cave d'un café de la rue au Beurre, des voleurs se sont emparés de leur attelage, une charrette à quatre roues attelée de deux chevaux poneys, l'un blanc et l'autre brun-noir, ainsi que de six tonneaux de faro. Lé camion vide a été retrouvé le soir, rue Cheude, à Anderliecht. Les deux chevaux avaient ét-é dételés et emmenés avec leur harnachement. ïPêsars «Se Lsiêge La vie devient, comme un peu partout en Belgique, de plus en plus chère; et, si cela continue, il faudra bientôt être très riche pour pouvoir se procurer les comestibles les plus vulgaires. Il y a quelques jours, à Liège, on mettait en vente des harengs en saumure; la ration I était d'un hareng par personne, au prix de I franc 55 pièce. A Ougrée, le boucher Chariottiaux débitait ces jours-ci de la viande de cheval, à raison d'un kilo par ménage et au prix de 5 francs 50 le kilo. II convient de remarquer que seules les familles nécessiteuses étaient admises à cette distribution. A Ans, én avait droit cette semaine à 5 kilogs de carottes par personne, au prix de 3 francs. 'A Sclesain, le comité local a fait annoncer qu'en raison de l'augmentation croissante des matières premières, il était désormais forcé de porter à 20 centimes le prix dé la ration de 60upe. * * -» On annonçait récemment l'ouverture, rue Lamarck, à Liège, d'un bureau destiné à recevoir les engagements des ouvriers désireux de trouver du travail. Cette office demandait notamment des mécaniciens, des monteurs au courant de la construction des wagons, des chaudronniers, des mouleurs et noy auteurs,. etc. Un certain nombre d'ouvrière se présentèrent; mais, quand ils apprirent qu'on leur offrait d'aller travailler en Allemagne, l'immense majorité d'entre eux* refusèrent les propositions, pourtant assez alléchantes, mais en apparence seulement, qui leur étaient faites. Ce bureau, qui était simplement organisé par les autorités boches pour attirer OutreRhin la main-d'œuvre belge volontaire, n'a pa6 plus de succès que toutes les organisations similaires créées par l'eaivahisseur dans notre pays. w * v, A Embourg, une scène abominable de violence s'est déroulée à la ferme de la Vierge-Marie. .Une servante à été l'objet, de la part de deux soldats boches, d'un attentat inqualifiable. La plainte, qui a été porte auprès de l'autorité militaire par le patron de la pauvre fille, a naturellement été mise au panier. I C'est la justice teutonne! * * ft La santé publique, celle • Surtout des enfants, se ressent beaucoup de la mauvaise qualité du lait; on ee plaint beaucoup, dans la plupart des localités, des producteurs qui ne songent qu'à faire des bénéfices exorbitants et,/mouillent" leur lait dans une proportion incroyable. Malgré les condamnations dont certains laitiers ont étc l'objet, il a fallu, à Seraâng, que le Conseil communal s'attribue le monopole de la vente du lait, et cela à la grande joie des consommateurs. Les marchands, qui débitaient à 80 centimes le litre une eau légèrement blanchie, 3eront moins satisfaits, n'ais on ne saurait contenter tout le monde. A Tilleur, la plupart des prbduoteurs de la commune 6e sont, en raison des mesures sévères prises par le bourgmestre, déterminés à fournir à leurs concitoyens un© marchandise saine, qui est toujours analysée. Malheureusement, dans beaucoup d'autres localités, grâce à la quasi impunité qui leur est assurée par suite de la décision prise par les tribunaux de cesser leurs travaux, les laitiers continuent à livrer à la consommation un produit innommable, qui n'a du lait que le nom efc qui constitue pour nos malheureuses populations une alimentation complètement défectueuse et, dans certains caa même, des plus nuisibles. ' Au L,Isrs*30uré Le 27 mars 200 soldats allemands en repos à Smeermaes sont partis poUr le front. Ils ont été remplacés par de la cavalerie. Les particuliers ont dû mettre des appartements et des écuries à la disposition des nouveaux venus. Les quantités d'arbres et spécialement les ormes abattus dans le Limbourg belge et dans la Campine sont tellement grandes que les Allemands trouvent difficilement des moyens de transport. Tout bateau qui se trouve dans le canal sans chargement est irrémédiablement saisi par le Hafenrùajor de Loozen et obligé de faire un transport de bois et d'arbres de l'endroit où il se trouve à destination d'An-vers-Merxem. Le major circule constamment avec son yacht dans le canal à la recherche des bateliers „paresseux". Les branches et les parties des arbres qui ne conviennent pas pour la scierie sont coupées en pièces d'un mètre de longueur pour être vendues à la population civile ou expédiées en Allemagne. Les magnifiques bois de Tournebride, de Reckheim et de Lanaeken sont tombés sous la cognée du bûcheron „civil" forcé au travail. Ce magnifique pays n'est plus qu'une morne plaine rasée d'aspect pitoyable. Les bruyères dans les environs de Me-chelen ont été métamorphosées en champ de tir avec tranchées et abris en béton armé. Ce champ se trouve à une lieue et d^mie du canal dans la direction d'Asch. Deux sujets belges originaires de Brée ont été arrêtés par les Allemands sous l'inculpation d'avoir f.cilité le passage de la frontière à une quarantaine de Belges, Les Allemands viennent de décider de hausser le fil électrique le long de toute la frontière hollando-belge d'UN mètre au-dessus des 3 m. 20 existant déjà maintenant. La vie de la population civile belge n'est pas gaie ces derniers temps sous la botte. Les vivres sont rares et excessivement chers. Un fermier à Rothem a été condamné au paiement d'une amende de 4000 marks pour avoir donné en nourriture au bétail des céiéajes moulues. Le transport vers Anvers du tas de gravier accumulé à Neerhaeren durera encore 8 à 9 mois au minimum II donne lieu à un mouvement énorme dans le canal de jonction où les autres transports subissent de ce chef de grands retards. Les bateliers ont actuellement besoin de quinze jours à trois semaines pour faire le trajet Smeermaes-Anvers.Il y a 180 à 190 bateaux employés au transport du gravier, dont au moins QUATRE-VINGTS bélandres hollandaises et une quarantaine d'allemandes, le reste étant constitué par des bateaux belges. Les bateliers touchent journellement 9 marks de salaire, plus un supplément de 10 marks par voyage et 4 centimes à la tonne comme prime, en vue de hâter le plus possible le trafic. Toutes les bélandres — 400 à 500 tonnes — ayant jusque 5.20 mètres de largeur sont remorquées par deux vapeurs et quatre remorqueurs allemands, qui amènent les bateaux jusqu'à Anvers. Là le gravier est transbordé dans des chalands plus petits, navigant entre Anvers et le front occidental dans différentes directions. ' L'on charge journellement un millier de tonnes de gravier à Neerhaeren. A Neerpelt il y a 12 bateaux belges affectés au transport du grand tas de scories des unines de la Cie des Métaux. U y a du travail pour 4 mois. Les scories sont également transportées à Anvers où, transbordées, elles prennent le chemin du front de la même manière que le gravier. Dans les environs de Hasselt, Tongres et Riempst les Allemands font creuser par des centaines de civils des tranchées assez puissantes.Les Allemands installent également une ligne de téléphone de Lanaeken à Smeermaes.Aux frontières A Galder, petit village de la frontière iiollando-belge, on annonce que les Allemands ont arrêté cinq personnes de la famille Verheyden: la mère, trois filles et un fils, mais ce dernier a été libéré. | Us ont également arrêté lin certain | Joseph de Kort, de Meel, Les opérations militaires. Attaques réussies des Français sur l'Avre. Les poilus s'emparent du Bois de Seneeat et avancent leur ligna jusqu'à la lisière de Castei. Vaines attanues de l'ennemi dans la contrée de Givenchv. L'offensive allemande. Comment les Belges firent ies 600 prisonniers. (Communiqué officiel.) LE HAVRE, 17 avril. A 8.30 heures du matin, après un violent bombardement préparatoire qui dura une nuit, les Allemands firent un assaut énergique entre Kippe et Langeanarck, sur un front de 6 kilomètres. L'ennemi parvint à s'emparer d'une partie de nos pestes avancés mois les contre-atta-ques entreprises immédiatement après donnèrent lieu à des combats acharnés au cours desquels les Belges gardèrent le dessus. Vers le soir les positions belges furent complètement rétablies. Les Belges firent 600 prisonniers, dont plusieurs officiers, appartenant à 7 régiments différents, faisant partie d'une division de la marine, de deux divisions prussiennes et d'une division bavaroise. Encore une fois les troupes belges ont fait preuve de leur force et de leur combativité.Détails sur le succès des troupes belges. (Communiqué officiel) FRONT BELGE, 18 avril. (D'un témoin oculaire.) Le 17 avril, à '8.30 h. du matin, les Allemands déclauchèrent, après une violente préparation d'artillerie qui dura toute la nuit, une vigoureuse attaque mentionnée dans le dernier communiqué belge. L'assaut fut livré entre Kippe et Lange-marck. Sur un front de 6 kilomètres les Allemands enlevèrent une partie des postes avancés, mais des contre-attaques immédiatement déclanchées permirent de rétablir les positions belges entièrement. Les Belges prirent 600 prisonniers, dont plusieurs officiers, appartenant à 7 régiments différents d'une division de marine, de deux divisions prussiennes .-et d'une division bavaroise. M. Poincaré et lo général Foch visitent le front belge. M. Poincaré, conduit par le Roi Albert et le prince Léopcld de Belgique, visita mercredi plusieurs établissements militaires du front belge. Le même jour, le général Foch rendit visite au lieutenant-général Ghilain, nouveau chef d'état-major-' général de l'armée belge. Les Français occupent Sa majeure partie du bois de Seneeat, les abords de Casîel et les pontes ouest des hauteurs commandant l'Avre. Nos alliés font 500 prisonniers (Communiqué o.fficiei.) PARIS, 18 avril. Ce matin les Frauçais attaquèrent les positions ennemies, de part et d'autre de l!Avre, sur un front de 4 kilomètres, entre Thennes et Mailly Raineval. A l'est de l'Avre les Français réalisèrent de notables progrès; à l'ouest do l'Avre ils enlevèrent la majeure partie du l)ods de Seneeat, et avancèrent leur ligne jusqu'aux abords de Castei. Plus au sud les Français atteignirent les pentes occidentales des hauteurs qui commandent l'Avre. Le nombre des prisonniers dépasse 500, dont 15 officiers. Les Français capturèrent plusieurs mitrailleuses. U est confirmé que le coup de main tenté la nuit dernière par les Allemands dans le bois de Caurières leur coûta de lourds sacrifices . Les Français trouvèrent sur le terrain 40 cadavres d'Allemands et firent 20 prisonniers, dont 1 officier. Feu d'artillerie intermittent sur le reste du front. Les Britanniques repoussent toutes les attaques ennemis et font 200 prisonniers (Communiqué officiel.) LONDRES, 18 avril. Aujourd'hui d'âpres combats se sont à nouvea.u livrés sur la majeure partie du front de la Lys. Depuis le canal de La Bassée, vers Given-chy jusqu'à la Lys, à l'est de Saint Venant, le bombardement signalé ce matin fut suivi de violentes attaques ennemies qui furent repoussée toutes. Les pertes infligées par notre feu aux vagues d'assaut allemandes doivent avoir été extrêmement fortes. Le nombre des prisonniers faits par nos troupes dépasse 200. La lutte fut rude, surtout aux environs de Givenchy. L'ennemi fit vainement des tentatives énergiques pour réparer ses éoheo3 précédents. Les combats 6ur ce point ne sont pas terminés encore ^et l'activité de l'artillerie en-* nemie continue sur tout ce front. Plus tard, dans la matinée, de vivies attaques. appuyées par un violent bomibarde-: ment, se déployèrent contre nos positions ! au sud de Kemmel. Mais elles furent repous-! sées. Rien à signaler sur le reste du front britannique, en dehors d'une notable activité de l'artillerie dans plusieurs secteure, sur-] tout au sud et. au nord de la Somme. Los opérations do l'aviation britannique (Commitmiqué officiel.) LONDHES, 18 avril. Sur le front Meteren-Wytschaete les pilotes britanniques lancèrent, le 17, environ 500 bombes. Dans les combats aériens deux avions ennemis furent abattus et un autre contraint d'atterrir. Quatre avions britannique® ne sont pas rentrés au camp. j . Ostende bombardée. (Communiqué officiel.) LONDRES, 18 avril. Dans la suit du 17 au 18 les monitors britanniques bombardèrent J Ostende et les batteries de pote dans les envi rons. Le mauvais teanps nous empêoha de constater avec précision les résultats du bombardement. Les batteries de côto ripostèrent' à notre feu mais elles n'atteignirent ancun navire britannique. Le 18, l'aube un ou deux contre-torpilleurs ennemis? bombardèrent pendant un temps très court les environs d'Adinkerke; ils retirèrent 'avant d'avoir pu £tre pris sous notre feu. Sur le front britannique. LONDRES, 18 avril. On lit dans 1e ..Times": Les efforts des Allemands en vue de rompre notre front près de Givenchy de. meurèrent vains. Leur pression au sud du mont Kemmel n'obtint également aucun résultat. Le ton des communiqués allemands s'en ressent. La longue pause est tout à l'avantage des allie! qui peuvent organiser leur défense. L'eclies de la marche de l'ennemi sur Haaebrouk est très encourageant. Au surplus nous attendons beaucoup de l'unité du comandement sur les forces collectives et des efforts énergiques en vue de consolider le front et de réparer les pertes subies en : matériel. Brillant succès belge LONDRES, 18 avril. Le correspondant de Reuter au front britannique écrit: La journée d'hier fut marquée par les efforts particuliers des fantassins britanniques coopérant avec les Français sur le front nord. Les actions de la journée tournèrent à notre avantage. Les vagues d'assaut allemandes s'élancèrent sur nos lignes en six endroits. En dépit de leurs pertes terribles elles n'enregistreront aucun gain. Comme on s'y attendait l'ennemi occupé promptement le terrain évacué par nous vers Pasçchendaele. Aussi no6 artilleurs «ausèrent-ils un carnage terrible dans les rangs de6 troupes ennemies,' qui se portèrent en avant, en masses compactes, hier matin. Dans une attaque sur le litterae l'ennemi n'employa pas moins de 4 divisions, qui subirent d'ailleurs de fortes pertes. Dans la nuit il tenta de briser toute résistance par un violent bombardement, mais il se rendit promptement compte qu'il, s'était trompé, car les Belges-passèrent à l'attaque et les Allemands furent refoulés dans le désarroi le plus complet-, après avoir laissé 600 prisonniers entre les mains des Belges. Nous concentrâmes un vigoureux feu d'artillerie sur les points de communication ennemis et noue infligeâmes de la sorte de fortes pertes aux Allemands. Lundi dernier nos batteries détruisirent] complètement 4 carions du 23e régiment de l'artillerie de campagne allemande. Tous les servants, 6auf deux, furent tués. Une batterie du 61e régiment de l'artillerie de campagne perdit ses cinq officiels et la majerure partie de ses sous-officiers ot de ses hommes. Succès franco-britanniques vers Yperen PARIS, 18 avril. (Reuter). Les Allemands poursuivent avec acharnement leur offensive en Flandre. Par des attaques réitérées, en masses compactes, l'ennemi tenta d'étendre ses lignes autour de Bailleul. Les troupes allemandes furent littéralement fauonées et élles ne réalisèrent aucun progrès. La ligne court au nord de Bailleuii jusqu'à la ha"Uteur de Capelynde. Les alliés ripostèrent avec succès à l'action ennemie et réussirent à prendre pied dans Meteren et Wytschaete, mais par une contre-attaque désespérée ies Allemands réussirent à réoo cuper les deux villages. Au sud de la Lys une violente attaque entreprise par l'ennemi contre Robecq sur Clarence, à 8 kilomètres au nord-ouest de Béthune, fut complètement enrayée par l'artillerie britannique. Hier, les Allmands, après une violente préparation de.l'artillerie, firent une nouvelle tentative vigoureuse sur un front de 20 kilomètres, en direction d'Ypres. En dépit de leurs attaques en masses compactes ils ne réussirent à pénétrer nulle i part dans les positions brillamment défeu-ciues. Les pertes de l'ennemi furent san-j glantes. L'action, constitua un échec coin* : plét pouT le commandement allemand, dont j ie plan fut déjoué par l'arrivée de troupes j françaises. La moitié des divisions allemandes dispo-. nibles sur le front ouest a déjà été lancée au feu, dan6 une bataille d'à peine 28 jours, sans que les troupes britanniques aient été séparées ou qu'une décision ait été obtenue. On peut se demander si le résultat est proportionné à l'effort et si les Allemands pourront tenir jusqu'au dénouement qu'ils attendent-.'Ils ne passeront pas! Le correspondant de Reuter près de l'ar-, mée française a interviewé, le 18 avril, un ■ général français, une des premières autorités militaires en France. Ce général déclara sans aucune réserve qu'il n'y a aucune raison de s'inquiéter. Nous avons au contraire toutes les raisons, dit-il, pour avoir confiance. Aussi bien en Picardie qu'en Flandre les Allemands seront arrêtés. La bataille se poursuivra et les Allemands continueront à lancer leurs divisions fatiguées au feu jusqu'à ce qu'elles seront complètement épuisées.Dans chaque bataille on voit se produire la même chose. Chaque parti continue à attaquer et à contre-attaquer et essaye de découvrir par la force du nombre cru par l'habileté les pointe faibles dans U ligne de l'adversaire, tout en tenant en «sserve des forces suffisantes pour faire déclancher ( la balance au moment propice. | Les AJleauands disposeo# ejwsaro de reeeav

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.
Cet article est une édition du titre L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Amsterdam du 1914 au 1918.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Ajouter à la collection

Emplacement

Sujets

Périodes