L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1918, 12 Juin. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 15 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/8c9r20sv41/
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4eme Année 1327 s cems JllereresSi 82 fasiti 1913 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. Journal Quotidien das rraaiiTS Kpjefiiraisssîinf en tïollaracîe Belge est notre nom de Famille. les lettres doivent être adressées iiïi Rédacteur en Clîe!: Gustave Jaspaers. Abonnements: Hollande fl. 1.50 par mois. Etranger fl. 2.00 par mois. Pour les sssbl£SArSî,¥i,,ssi.s-n^.vsssB".,^î'- a. Le lia; te tailewà ,,A Paris, la terreur est gé nérale. Les rues sont mornes A la moindre alerte les cave sent prises d'assaut, sa-11 égard pour les vieillards, le femmes et les enfants, piétiné et renversés". Les journaux allemands. Certes, il est d'ans Paris des en droits *>ù l'on risque fort d'être écras dans la cohue, et où les cors des per sonnes qui les ont sensibles se voien à une ruae épreuve; ces endroits-là ne soin point, il est vrai, l'entrée des caves, mai colle des grands magasins. La foule s'y bous ouïe; chaque acheteuse regarde les autre 4'un air déçu qui prouve qu'elles ont toutes, fait le même raisonnement: ,,U n'; aura personne, et partant il y aura des oc cassons exceptionnelles!" Ou bien les Pari siennes, toutes plus ou moins sous le cou] d'un obus ou d'une bombe de ,,godasse" veulent-elles ,,mourir en beauté", parée des plus seyantes étoffes, avivées des fard les plus séduisants? Elles en sont capables L'effet moral que poursuivaient les Aile tnands est accompli, en partie, sans doute i>e nombreux Parisiens — de ces oiseau: au gai plumage qui perchant sur les plu; hautes branches de l'arbre social — priren leur vol vers de3 paysages dont nulle ex plosion de bomba n'égr-atigne jamais les li gnes sereines. Au centre de Paris, leur ab eanoa ne marque guère; il faut, pour la ccn •tater, parcourir des quartiers de rentie: somme Auteuil, des régions de hixo comm< l'avenue des Champs-Elysées! Mais oliaqiu jour qui s'écoule en ne lui apportant aucur dommage, ou un dommage relativement in signifiant, diminue l'anxiété de Paris. Soi âme changeante ne peut d'ailleurs reste: longtemps sous la même impression; aucui ébranlement de oette masse fluide, docile e' rebelle à la fois: l'âme de Paris, qui soi durable. La nature humaine comporti des résistances qu'avant la guerre on eu1 exclues. Une grande ville vit très commode ment avec plusieurs canons braqués sur ell< comme un homme peut très bien vivre ave< line balle logée à un demi-pouce du coeur.. Les Parisiens, dont la nervosité ne s'esi point accommodée de cette situation, sont le: premiers à en ressentir une gêne. Aussi, -n< vous y trompez pas, nul n'a fui les Gothas n: les obus. M. Z. éprouva seulement besoir d'avancer un peu sa cure annuelle l Vichy; Mme do V., sollicitude touchante soigne sa belle-mère, abritée dans son château de la Loire. Le romancier se documente pour son prochain bouquin, qui se passe sua la cote d'Azur... Et Paris, malgré cette interruption de sa vie mondaine qui insensiblement avait recommencé, est toujours Parie. Plus le même Paris, certes, qu'au printemps de 1914. Reviendra-t-il jamais.ee délirant carnaval des nations rendu possible par un demi-siècle de paix ? La vie tourbillonnait si folle et si légère qu'en eût dit une plume qui • ne sait où se poser. Les jouissances les plus barbares et les plus raffinées de l'art, des sous, des couleurs et des paroles, étaient par la main féminine et nerveuse de la Ville saisis, puis rejetés comme un citron vidé, qui suffisait encore à l'appétit des provinces et des peuples. Une lieure de célébrité parisienne valait une vie 'e gloire, eb tous les papillons du monde se ! iputalept l'honneur de brûler leurs ailes à c-. ^e flamme. La Ville-Lumière était d ronue la Ville-Etincelle; son âme ra-l: e et sivVJ'e flottait au-dessus des na-et semblait avoir oublié quelle était sa p... -La. Aujourd'hui tout est changé; la flamme spirituelle, enchaînée sur la terre, y 30lis urne la torche incitatrioe des combat». En oes jours surtout d'épreuve, Paris ae ressemble guère à la cité de fête et de joie nue nous oonnûiftes, où le travail, coince honteux, se reléguait de lui-même au cri » d plan. La Ville-Lumière est amortie, 'on éteinte. Si certains coins ne nous pa-•a. ïCjnt guère changés, la rue de la Paix — k cause de son nom peut-être, ironique? — l'est plus que l'ombre d'elle-même. A l'al-ure générale des magasins et des toilettes, e découvre une empreinte nouvelle, plus tn.culouss, plus masculine. Paris se civilise, it Te doit certes à l'influence anglo-saxonne. Entré mille, un des petits effets de l'al-iance me frappe; jadis oe n'était, sur le bou-ev-ard, que teints mats et qu'élégantes pa-surs. Mais Îe3 filles d'Albion y promenèrent » roses de leurs joues, et le souffle sympa-hique de l'Entente cordiale en fit éclore r mêmes aux joues des Françaises. Toutes es femm.es semblent fraîchement arrivées de a, campagne, et c'est un délicat reprocihe à et avril qui s'obstine à méconnaître les plus lémentaires convenances du calendrier. L'on vous parlera de poudre ocre et de ard saumon; qu'importe puisque les Pa-ieiennea sont charmantes, et qu'elles le eraient encore av^j, sur la peau, du vert pinard ou du jaune citron. Junla Letty. 3S Allemands continuent à détruire les voies terrées en Belgique occupés- Les rails de chemins de fer vicinaux sont ilevés systématiquement dans tout le pays ar les Allemands qiù s'en servent pour les etita trains de ravitaillesneiit à proximité < u front. Les dernières lig<es détruites sont a suivantes: de Carbassetm à Oreye, et de ^aœelt à Beeringen, dans le Limbourg ; (Je ■iimsbergh«m- à Humbeek, de Nivelles à [ont St. Jean, de Nivelles à Jodoigije et raine-le-Comte, de Haeçht à Bruxelles, de oboco-Kqgi;on à Virsrinal, en Brab:mt„- et » Namuç in Hannjife, dans lj. province <ie Touillé aujtajp d'honneur Cari Lafontaine Du front belge nous vient la triste nou-s veille de la mort de Monsieur Cari Lafon-b taine, volontaire de guerre maréchal des 3 logis dans l'artillerie belge, décoré de l'Or-s dre de la couronne. Cari Lafontaine, qui avait 21 ans, était le fils de Monsieur ei Madame Lambert Lafontaine,de Bruxelles: et petit-fils de feu le paysagiste belge, Fran-I çois Lamoonièm. 3 U y a près de trois ans que, s'échappant de Belgiqce, il passa le fil électrique boche ^ pour aller défendre sa Patrie au front belge. Deux mois avant, une première tentative 3 pour quitter le pays envahi lui avait coûté quinze jours de prison; mais rien ne pouvait 3 empêcher ce brave, courageux et loyal gar» ' çon de faire son devoir; c'était un Beilge 1 dans la noble acception du mot. Au front iil était aimé par ses camarades et par ses " cihefs. En peu de temps il avait obtenu des 3 galons et se préparait à passer de nouveaux » examens, quand un éclat d'obus vint bru-3 talement mettre fin à cette jeune et belle vie que ce brave avait d'avance offerte à sa Patrie pour la venger de l'odieusé et lâche agression allemande. Il vivra dans le souvenir ému de tous ceux qui l'ont connu et aimé. La Belgique reconnaissante inscrira son nom sur le tableau d'honneur à coté de ses fils qui ont généreusement donné leur vie pour la Patrie. Aux familles Lafontaine et Lamorinière, que cette mert glorieuse mais orj^ule éprouve si douloureusement, nous présentons nos condoléances émues. ■H Ti ■ 1 I — RI César Ecsmaère. Nous apprenons la mort, survenue à La Haye, de M. César Goemaere, président honoraire du Tribun al de commerce d'Anvers.M. César Goemaere était né à Gaïud, le 15 août 1843. Etabli à Anvers, par son savoir et sa haute probité il avait su se créer une place éminente dans le monde commercial de notre métropole. Son expé-> rien.ee des affaires, son grand bon sens, l'es-i time universelle dont il était entouré, l'avaient appelé à jouer un grand rôle dans la solution de toutes les questions qui intéressaient la prospérité de notre port et le progrès économique du pays. A plusieurs reprises M. César Goemaere exerça les hautes fonctions de président du Tribunal consulaire d'Anvers. Sa disparition causera une grande émotion dans le monde dee affaires et le monde du barreau dont iil emporte les sympathies. C'est une figure qui disparaît. M.. César Goemaere était officier de l'Ordre de Léopold. Sa mort plonge dans le deuil les familles Goemaere, Flcor et De-france. Nous présentons à la veuve si douloureusement éprouvée, Mme César Goemaere, et à son fils, l'avocat Maurice Goemaere, juge suppléant au Tribunal de Ire instance d'Anvers, nos vives condoléances. —Œ®— lin 3V3U allÉairâ st sktiviitt. Un officieux flamand de la ,,Komman-I dant-ur" de Bruxelles et du pseudo ,,Conseil de Flandre", Gazet van Brussel (17 1 avril 1918), publie en première page et en gros caractères l'information que voici, traduite:Une Sieoreose nouvelle. ,,M. le gouverneur général, Freiherr von Falkenhausen, à la suite dés instances réitérées du Conseil de Flandre en faveur du retour dans leurs foyers des ouvriers flamands du nord de la France, a entamé des négociations avec l'autorité militaire compétente.,,Le Conseil de Flandre a maintenant reçu l'heureuse nouvelle que ces négociations ont été couronnées de succès; l'échange graduel des ouvriers a déjà commencé. A partir de ce moment tous les ouvriers flamands „des formations de travailleurs civils seront échangés. Les autorités militaires compétentes ont reçu avis d'assurer le renvoi aussi vite que possible et dans la mesure où la situation le permet". La feuille teutonisée néglige de dire par quelles catégorie» de citoyens les militaires al1 emands se proposent de remplacer les travailleurs flamands. Va-t-on, dans d'autres parties du pays, procéder à de nouvelles rafles? La question est angoissante pour la population belge. En attendant que les faits y répondent, J deux choses restent acquises: les Allemands, d'une part, avouent avoir déporté,des ouvriers belges dans la zone dangereuse afin de leur faire effectuer des travaux d'ordre militaire,et,d'autre part les ,,aktivistes'' du soi-disant ,,Conseil de Flandre" ont laissé faire, sans formuler la moindre protestation publique, à l'instant même où ils dénonçaient la ,,tyrannie" (sic) du Gouvernement du Havre. Aujourd'hui, le prétendu ,,Conseil de Flandre" et le gouverneur général, se ren-. dant compte de leur immense et irrémédiable impopularité, tentent, mais un peu tard, de se faire pardonner, l'un sa complicité, l'autre ses féroces rigueurs. * '■ i C » // y a m an 12 juin 1917: Le roi Constantin, abdique m hxmtoL de. sm îik Âl.ccoandm En Belgique A Bruseiies Vendredi, vers 4 h. de l'après-midi, 1( , quartier de la Colonne du Congrès fut |ni: en jémoi par un horrible drame qui venait do so passer avec une rapidité foudroyarjte. M. M..., 64 ans, demeurant au quartiiei Nord-Est, après avoir poliment salue le gardien du monument, était monté 6ur la plate-forme et, de là, s'était délibérément jete dans le vide. Le malheureux vint s'écraseï sur le sol, la tête la première, et fut tué sur le coup. Le cadavre était horrible à voir, le crâne fracassé, la tête enfoncée dans la poitrine, les membres brisés. Des passants recouvrirent le cadavre d'un drap. Tout à coup, fendant la foule, une jeun^ femme se présenta: c'était la fille de la victime, partie à la recherche de son père qui avait laissé sur un meuble, avant son départ, une lettre disant qu'il allait mettre fin à ses jours. Le désespoir de la pauvre fille faisait peine à voir. KL Gouweloos. officier de police de la 4e division, accourut sur les lieux et fit transporter le corps au dépôt mortuaire. Le désespéré, qui souffrait depuis longtemps d'une neurasthénie aiguë, laisse une veuve et une famille dant. line situation pénible. * * * Depuis quelque temps déjà, le conseil .d'administration des Hospices et Secours de Bruxelles a l'intention d'acquérir le domaine constitué par l'ancienne abbaye do Dieleghem, lequel appartient à un de ses membres. Le taux élevo de "bette opération n'ayant pas eu l'agrément du Conseil communal, l'affaire est toujours pendante. Une solution nouvelle vient d'intervenir; le conseil d'administration des Hospices a k pris à bail le domaine et y procède à des trayaux qui s'élèveront à une centaine do mille francs. On y installe en ce moment la ,,Colonie pour Enfants débiles" et on y placera ultérieurement un hospice pour convalescents.A Tome»aussi Il est extrêmement rare et difficile de recevoir des nouvelles de toute la partie de la Belgique qui, comme le Tournaisis, est en territoire d'étapes. Voici toutefois des renseignements tout récents sur Tournai : La proximité du front a fait de la ville un centre important au point de vue militaire. Depuis le début de la guerre, ça été un incessant passage de troupes; d'où, pour les finances municipales, des dépenses qui n'o^t pas cessé de s'accroîtro. A chaque instant, depuis 1916 surtout, les Allemands ont frappe la ville d'énormes impositions. Ils ont naturellement réquisitionné, à Tournai même et dans I les environs, tout ce qui leur était utile et, i de ce fait, imposé à la population les priv£u ' tions les plus pénibles. Il y a bel âge qu'on ■ ne peut, sans les plus grandes difficultés, s'y I procurer des oeufs, du beurre, de la viande; ! il y a quelques mois, les habitants pouvaient | encore avoir 75 grammes do viande par se-! inaine et par personne. Aujourd'hui', c'est devenu presque impossible. Le lait est rare ; la mortalité infantile a subi, en raison de ce fait, une augmentation notable. Tout le vin, qui se trouvait dans les ca\çes, a été systéma tiquement volé par les boches, qui ont de mêm réquisitionné, voici quelques mois, toute L ï laine des matelas, toutes les couverture ; de lit, tout le cuivre' des, batteries de cuisine Ils se sont même fait livrer toutes les bouteil les vides qu'ils ont pu trouver! L'odieux système des déportations a, corn me de juste, fonctionné à Tournai comme ail leurs, plus peut-être qu'ailleurs. Plus d 12,000 habitants de la ville ont été les victi mes des rafles ordonnées par l'autorité # aile mande; parmi les déportés, il y a des jeune gens de moins de quinze ans ! Beaucoup d%ntr< ces malheureux ont été envoyés du côté d Lille et d'Arras pour travailler aux tranchée ou à la réfection de routes pour le service d l'armée. Des femmes et des jeunes filles — deux oi trois milliers — «ont obligées de travaille pour le compte des boches, notamment à fabrj quer des sacs en toile. Elles avaient été choisie d'après les listes dressées à la suite de l'ordon nance allemande ordonnant à toutes les femmes de se faire inscrire aux bureaux du con trôle militaire. La population vit sous un ré gime épouvantable do terrorisme. Pour ui oui, .- pour un non, on est puni de prison oi frappé d'une amende. A la suite de la récente offensive allemande sur le front Commines—Lens la ville a reçu un nomibre de blessés si considérable que les bâtiments monumentaux de l'Hôpital Civi. du Square ïtoger et de l'Hôpital Militaire, pourtant si vastes, ont été insuffisants. L'im-..mense Asile des Aliénés, une grande partie ' des casernes d'infanterie de la rue de la Citadelle et les casernes Saint-Jean ont été transformés en hôpitaux; les boches ont également réquisitionné à cet effet tous les locaus scolaires, le couvent des Soeurs-Novices et celui des Soeurs de la Charité, etc. Le Champ de Manoeuvres, qui est au sud de. la ville, sert de champ d'aviation. Lea Hôtels do l'Impératrice, rue des Meaux, et des Neuf-Provinces, place Crombez, regorgent d'officiers boches, qui y sablent ïorfc tard dans la soirée le simili-Chamipagne d'outre-Rliin, tandis que les habitants sont oibligés, sous les peines les plus, sévères, de rentrer chez eux à nouf heures du soir et d'éteindre toutes les lumières. Sur le Mont Saint-Aubert, à un kilomètre de la ville, sont installées de fortes batteries anti-aérieïines, qui ont fort à faire à chaque visite des avions alliés. Dans les usines de ciment on travaille pour les Allemands. Les quelques Tournaisiens qui ont le moyen et les loisirs d'aller au café ont adopté comme quartier général le Café des Brasseurs, où les officiera boches, malgré la terreur qui règne en ville, n'osent guère s'aventurer, en raison de l'accueil plutôt renfrogné qui est fait à ceux d'entre eux qui ont voulu y pénétrer. Quant à la prison, dont les dimensions sont ! pourtant spacieuses, elle est trop petite pour ! abriter tous les malheureux civils que, constamment, pour les causes les plus utiles, les Allemands y envoient faire des séjours d'une durée variable. C'est d'ailleurs un honneur dont les Tournaisiens se montrent fiers et les membres des plus respectables familles se font une gloire d'y avoir passé quelque temps. *r Pour donner une idée de la cherté de l'existence, il suffira de dire qu'on peut encore se procurer de temps à autre un kilo de lard en y mettant le prix: 40 à 45 francs! Un paquet de cigarettes coûte 3 francs et un cigare passable un franc cinquante. L@s epéraÊâons miBitaires. lis llBÉS PSIIÉSI! lire Éifi. Au prix de gros sacrifices I ennemi parvient à réaliser quelques progrès. — Une lutte acharnée sur le plateau de Bel.'oy. — Vaines tentatives de /'adversaire entre Cewrcelles et Ruhescourt. — Un succès irancc-amêricain dans la cantrêe de Château-Thierry. • L'offensive allemande. La résistance héroïque des Français. ( Communiqué officielJ PARIS, 10 juin. Dans la seconde journée de l'offensive les Allemands tentèrent de progresser en direction d'Estrées, Saint Denis et Ribecourt par des attaques vigoureuses et répétéeô, menées sans cesse avec des troupes fraîches. Les Français menèrent la défense avec fermeté. Par des attaques répétées et au prix de lourds sacrifices les Allemands réussiront à enlever les villages de Mary, Belloy et Saint Maur. Le plateau de Belloy fut le théâtre d'une lutte héroïque. Au sud de Ressons-sur-Matz les Aile- j mands prirent pied dans Marque Eo-lise et à l'est de ce point. La bataille continue sur la lisière sud d'Elinoourt. Sur l'aile droite des Français les Allemands purent pénétrer dans le bois de Thiescourt. Sur l'aile gauche, entre Cour-celles et Rubescourt, les Français brisèrent les attaques allemandes et maintinrent toutes leurs positions. A l'est de l'Oise une tentative allemande en vue de reprendre Le Port subit un échec complet. Actions d'artillerie fCommuniqué officiel.) LONDRES, 10 juin. Rien à'signaler sur le Iront britannique en dehors d'actions d'artillerie réciproques dans plusieurs secteurs. , Le concours <3e l'aviation. CComnr.fmiqué officiel. LONDRES, 10 juin. Sur le front entre Noyon et Montdidier les aviateurs franco-britanniques attaquèrent hier l'ennemi au cours de son offensive. Ils bombardèrent un aérodrome vers Roye, un dépôt de munitions vers Montdidier, des attelages d'artillerie et des camions à Cou-ohy et des fantassins ennemis dans les tranchées .et sur les routes,» Un aviateur allemand fut contraint d'atterrir et de se rendre prisonnier. Quatorze appareils ennemis furent abattus et quatre autres contraints d'atterrir. Un ballon captif fut incendié et détruit. Quatre aviateurs, de notre côté, ne sont pas rentrés au camp. Les Franco-Américains améliorent leurs positions (Communiqué officielJ LONDRES, 10 juin. Au nord-ouest de Château-Thierry les Américains, en coopération avec les Français, améliorèrent à nouveau leurs positions et infligèrent à l'ennemi des pertes en morts, en prisonniers et en matériel. Activité modérée en Woevre et sur la Marne. Nos patrouilles passèrent avec succès la Marne et reconnurent les positions ennemies. Les pertes allemandes PARIS, 10 juin. (Reuter). Au sujet des pertes subies par les Allemands depuis le 31 mai, le correspondant du ,,Matin" au front français donne les renseignements absolument certains que voici: De nombreuses compagnies Se composant de cent h omîmes ont perdu les deux tiers de leurs effectifs. Le lr juin un bataillon de réserve allemand perdit la moitié do ses hommes et deux autres bataillons du même régiment subirent le même 6ort. Des documents allemands trouvés déplorent le feu meurtrier de notre artillerie. Vers Dormans une compagnie perdit 55 hommes. Un bataillon qui tenta de passer la Marne, le 31 mai, fut dispersé et les 35 hommes qui gardaient les pontons furent tues. Un régiment avoue avoir perdu les deux tiers de ses effectifs. Les aviateurs d'un seul ♦ corps d'armée français abattirent en une semaine au moins 18 appareils, dont un Gotha gigantesque, dont les occupants, le fils d'un- attaché militaire auprès d'une ambassade et le neveu d'un général participant à l'offensive, furent faits prisonniers, . La bataille do l'Oise LONDRES, 10 juin. Le correspondant de Reuter au front français écrit: Le plan allemand d'atteindre Paris par l'Oise, d'attaquer de flanc tout le 6aiillant français au 3 nord de la rivière et de forcer de la sorte les Français à se retirer sur la rive méridio-' nale, constitue une entreprise surhumaine et impossible. Dès qu'elle se rendra compte de cette impossibilité la presse allemande dira - • que Hindenburg ne compta jamais atteindre - Paris et l'ennemi dirigera ses efforts proba-3 blement- sur Amiens ou Calais. En attendant, ses bataillions entre Noyon et Cliâbeaij- ^ Thierry, entre Verneuil et Reims et ses 3 réserves s'épuisent. 3 Parmi lea 200 prisonniers que nous fîmes ; dans les premières journées de juin, al y 3 avait un quart de recrues des levées de 1919 et de 1920, qui venaient de recevoir le bap-1 terne du feu. r Vers Bligny les Britanniques firent pri-" sonniers des jeunes gens qui avaient été * lancés au feu quelques semaines après avoir ' atteint leur 18e année. Les pertes terribles de l'ennemi L LONDRES, 11 juin. Le correspondant de Reuter près de l'armée française annonoe: Au prix d'énormes sacrifices les Allemands réussirent à avancer près de Marque , Eglise, le point sud le plus avancé,d'environ 7 milles à partir de la ligne originale. La lutte continue avec grande violence. Continueilllement 'les Allemands attaquent aveo des forces importantes qui sont fauchées par notre feu de mitrailleuse. Le terrain reconquis par les Français est couvert de cadavres allemands. Le plateau de Piémont, au sud de Lassigny, qui fut conservé par notre cavalerie, est comme pavé de cadavres. Ici l'ennemi, qui se servit de 20 à 30 divisions fit 14 attaques successives. Les progrès réalisés par les Allemands sont si minimes qu'ils peuvent à peine avance leur artillerie de campagne. Notre service aérien est supérieur à celui de l'ennemi. Les Allemands reprendront 9ans doute leurs attaques avec de nouvelles troupes. Ils ne tiennent aucain compte des pertes terribles et semblent être absolument décidés à provoquer une décision1 qui, d'après eux, conduira à une victoire complète ou à un épuisement complet. La bravoure des poilus LONDRES, 10 juin. Le correspondant de Reuter au front français éarit: Sur les deux ailes l'ennemi a été arrêté en dépit de ses tentatives désespérées. Renaud se trouve entre nos mains. Au centre lîennemd réussit, en lançant sans cesse de nouveaux bataillions au feu, à refouiler quelque peu nos lignes. Les Allemands atteignirent le bois de Ressons, à un mille environ au eud de Ressoons-sur-Matz, et tentèrent d'étendre leur progrès vers le sud entre Curilly et Thiescourt. La bataille est extrêmement sanglante. Français et Allemands se trouvent engagés dans d'âpres combats corps à corps au milieu des ruines de chaque hameau, de chaque ferme. Les pertes de l'ennemi sont extraordinai-rcment fortes. Cette fois, l'attaque ne fut pas une surprise. L'ennemi avait dû concentrer ses troupes sous le feu de nos batteries, qui pilonèrent pendant trois jours le terrain à l'arrière du front ennemi. Pendant les 36 dernières heures les vagues d'assaut ennemies furent exposées sous le feu de nos mitrailleuses et de nos canons. Tous les prisonniers avouent que leurs pertes furent terribles. L'ennemi était au courant de nos préparatifs et l'activité de nos avions au-dessus de ses positions lui montrait que nous l'attendions. Il s'attendait donc à une lutte terrible qui le forcerait à recourir à ses réserves, sans 6e soucier des conséquences. Nous devons donc nous préparer également à une lutte longue' et désespérée. La perte d'un peu de terrain ne doit pas nous décourager. Au lieu d'avancer triomphalement comme dans les premières journée* de la bataille de l'Aisne, l'ennemi, aujourd'hui, n'avance plus que par mètre et il paie très cher chaque pas en avant. 7C0.0C0 Américains ©n Franco WAHINGTON, 11 juin. (Reuter.) Dans une allocution devant les y>diaMes bleus" français (chasseurs apins) le ministre de la guerrea Baker décidera que jusqu'à présent, plus de 700,000 Américaine ont été envoyés en France. Les commentaires des journaux anglais du soir, LONDRES, 10 juin. (Reuter.) Les journaux du soir expriment une sorte de confiance calme dans l'issue de la nouvelle of-iensive allemande et font remarquer qu'il ne 6'agit pas aujourd'hui d'une surprise. Il n'y a aucun indice que le front ait été rompu quelque part, écrit le „Westminster Gazette". Le repli fut régulier, méthodique, et les agresseurs subirent un rude châtiment. On signale de toutes parts que les pertes allemandes furent vraiment terribles. Le fait est raffermi par la reprise de quelques points par les Français. Les troupes restantes ne furent plus assez fortes pour briser l'élan des Français. . Pour le ,,Globe" une nouvelle attaque était inévitable de la part de l'ennemi qui brûle de forcer la décision encore cet été. Mais Fooh était prêt et de forts effectifs français se trouvaient dans le secteur. H serait peu sage de rapetisser la gravité de la situation, mais même au cas où l'ennemi s'approcherait de Paris il se rendrait compte que la France est invincible. De l'avis du ,,Star" l'attaque ne fut pas une surprise et elle ne pouvait pas avoir par conséquent autant de succès que les deux 1 autres. Pour une attaque déclenchée sur un vaste front, avec de gros effectifs, la progression est normale, même moins, car l'ennemi n'avança que d'un ou deux milles. Les nouvelles françaises sont conçues dans un tout autre ton. Partout les Français ont , teuu tête au, .choc efc livrèrent sur toute la j ligne de furieux combats qui arrêtèrent ou entravèrent fortement l'action de l'ennemi. Les pertes allemandes furent extrêmement sanglantes. Les- Allemands employèrent des réserves toutes fraîches. La troisième phase de la lutte, commencée le 21 mars, pourrait peut-être bien décider du sort de l'Allemagne. Mais eBe ne peut trancher celui des alliés. L'opinion du nMatin'*, PARIS, 10 juin-. (Havas.) Tous les journaux français commentent avec satisfaction et confiance le résultat de la première journée de la nouvelle bataille. Ils relèvent d'une part que les progrès allemands ne furent pas bien importants et de l'autre que les pertes de l'ennemi furent extrêmement lourdes. • Le „Matin" insiste sur ces deux faits eti ajoute : Nos troupes de première ligne ont à peine combattu. On ne peut que se mon-» trer satisiait au sujet de la journée. L'offensive allemande. PARTS, 10 juin. Toute la presse française enregistre avec satisfaction et avec la plus entière confiance les résultats de la première journée de la nouvelle bataille. ^ Les journaux constatent que, d'une part, l'avance allemande a été peu considérable et que, d'autre part, les pertes de l'ennemi ont été extrêmement fortes. C'est le double fait que le ,,Matin" note en ces^ termes: „D'une façon générale et malgré les avalanches de fer et les attaques furieuses de troupes d'élite dépensées sans compter, nos soldats ont tenu le coup, con-« servant leurs positions sauf en un point, où, s°us la ruée de cinq divisions, notre ligne a dû être reportée un peu en arrière, maig dans des conditions telles que ce léger repli ne saurait avoir des conséquences bien fâcheuses. Et l'on.peut dire que, pour obtenir cet avantage très limité, l'ennemi a dû lancer dans la fournaise des réserves qu'il n entrait pas dans ses vues d'utiliser aussi rapidement. Mais les pertes étaient telles qu'il fallait à tout prix engager toutes les forces disponibles sur ce point. C'est là une constatation; nous n'avons, nous, ajoute-t-il, enga^ gé encore que nos troupes de première ligne."Dans le ,,Journal" M. Henri Bidou expose de la façon suivante la situation résultant du début de cette nouvelle offensive: ,,Aux deux ailes, à l'ouest, sur les plateaux, à l'est, sur les collines de Lassigny l'ennemi a été franchement arrêté avec des pertes qui lui valent, dit-on, cinq divisions hora^ de combat. Le centre du champ de bataille est une dépression, une sorte d'entonnoir par où s'engouffre la route de Roye à Senlis. Dans ce creux le centre allemand a réussi à _ pénétrer -de trois kilomètres environ, arrivant jusqu'à la ligne Bessons-Mareuil, de part et d'autre de la vallée nord-sud de la Matz qui lui sert d'axe de marche. Gardons-nous, au début d'une offensive importante, de porter un juge-i ment. Mais enfin, ce front Ressons-Marouil | est de six kilomètres, le quart du front d'at-• taque. Le couloir par lequel l'ennemi a pu s'avancer est battu en tous sens par nos j feux. Son seul succès est pourtant cette | avance. Partout ailleurs il a été contenu avec de lourdes pertes. Sans préjuger de l'avenir, il est difficile de ne pas être satis-* fait de cette journée. L'optimisme et la confiance do M. Clemenceau. PARIS, 10 juin. (Havas.) — M. Clemenceau a déclaré qu'en ce qui concerne l'offensive allemande la journée de dimanche avait été absolument satisfaisante. ,,L'Homme Libre" écrit: ,,Nous avons répondu si énergiquement au feu de préparation de l'ennemi que la violence de la canonnade peut être considérée comme la plus grande bataille d'artillerie que la guerro ait vue jusqu'à présent." » La dernière atrocité allemande. Suivant un télégramme Havas, les Allemands obligèrent des prisonniers 'français à transporter des lance-mines vers la ligne du feu. Sur le front italien. Actions aér&3nnes (Communiqué officiel.') ROME, 10 juin. L'amirauté annonoe: Des hydro-aeroplanes autrichiens lancèrent des bombes sur Brindisi. Quelques personnes furent tuées x ou blessées. Le3 avions ennemis furent mis en fuite par notre artillerie anti-aérienne. Trois appareils furent abattus. Les aviateurs furent faits prisonj-niers.Au cours de la même journée des avions anglais bombardèrent le champ d'aviation de Catt'aro. Les avions italiens bombardèrent les ouvrages militaires à Durazzo; Les opérations en Palestine Actipns localcs réussies des Anglais (Communiqué officiel) LONDRES, 10 juin. (Reuter). Le matin du 8 juin nos troupes, dans le secteur de la côte, exécutèrent des opérations locales réussies et 6'emparèrent d'une partie du système de tranchées ennemies sur un front d'un mille. Elles occupèrent également quelques postes d'observation de l'earneimi. Des contre-attaques, appuyées par de l'artillerie lourde, furent repoussées et notre ligne fut renforcée. Succès arabes. (Communiqué officia .) LONDRES, 10 juin. — Dans l'Hedjaz, les forces arabes ont réussi un nouveau raid con» trô la voie ferrée près de Toweira, à 105 milles au nord-ouest do Medina. "Un train a été détruit. Des rails et des fils télégraphiques ont été arraché^

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Cet article est une édition du titre L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Amsterdam du 1914 au 1918.

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