L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1917, 26 Juin. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 24 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/h41jh3f56p/
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3emo Année S cents 2S& fiisln L'ECHO BELGE L'Union fait la Forcer «Josarosal aaaotlciSen du malin paraissant en HolSancSe. Befàe est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction; N. Z. VOORBUROWAL 334-340, AMSTERDAM Téléphones: 2797 et >775. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Charles Herbiel, Comité de Rédaction: j René chamtorj% Emîle Palnparé. poufi* les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal: N.Z.Voorburgwal 234-240, Amsterdam Abonnements: Hollande fl. 1.50 par mois. Etranger il. 2.00 par mois. Pour los militaires au front et les militaires internés en Hollande fl. 0.7& par mois payable par anticipation. /tnnnnn.» ■ 1A Anntc lo linn* ■ 50 ne*nfc la îinnf Von Bonnet Geroraloberst de la X... division de réserve saxonno Ad praedum avidi. Rapaces. (Tacite). j'ai eu le désavantage de présenter à nos lecteurs, il y a quelques mois, un général boche, von Koléra, puisqu'il faut l'appeler par son nom. Ce soudard à microbes a été vu à plusieurs endroits du front, à la Somme, dans la Dobroudja et ailleurs. Sa présence indéniable est attestée par des analyses officielles. Von Koléra ne commande pas à des gaz asphyxiants mais au plus redoutable des bacilles. Ses soldats ne se battent pas sous le casque à pointe, mais à la pilule et au bonbon empoisonné. C'est un fait désormais acquis à l'histoire : Les Allemands ont usé, en différentes circonstances, comme arme de guerre, des vibrions du choléra asiatique. Incapables de vaincre par les moyens ordinaires, ils ont eu recours à la complicité des germes morbides. Ils ont appelé à leur aide le choléra, la poste bubonique, la morve, toute l'horrible année des microbes. Je vous présente aujourd'hui un autre chef de bande, le général Von Bonnot. Sa renommée est incapable d'éclipser le précédent. C'est un magnifique bandit tout de même. Il mérite d être porté à l'ordre du jour de l'armée boche. Son existence nous a été révélée, non par un communiqué des Alliés, mais par un document allemand. Un écrivain boche, le nommé Steinmann-Buc-her, a publié une brochure intitulée : la ,,Fortune populaire en Allemagne", qui a eu les honneurs d'un compte rendu dans le ,,Journal des Débats". Cette publication, d'ordre économique, met en valeur cette constatation, à savoir que chez le soldât allemand le guerrier se double souvent (je ne dis pas: toujours) d'un homme d'épargne. C'est invraisemblable ce que ces gens-là économisent en nous faisant la guerre! On croirait, à lire certains chiffres, que les tranchées allemandes sont des boutiques ou des comptoirs. Examinons la brochure d'un peu plus près. Les relevés dô contrôle, faits par la division supérieure des postes de Dresde sur les sommes envoyées en Allemagne par les soldats du front, ont établi qu'une seule division de réserve saxonne a expédié, en septembre 1914,dix mille mandats,représentant 891.000 marks, et en octobre 1914, vingt mille mandats, représentant 800.000 marks. LU direction postale de Dresde, toujours d'après M. Steinmann-Bûcher, a payé en octobre 1914; sur mandats expédiés du front,. 2 millions et demi de marks; en novembre 2 millions et un tiers. Paiements analogues dans les circonscriptions de Berlin et de Hambourg. Frédéric Musscn, qui a étudié la brochure allemande, termine ainsi son étude: Si cette division de réserve a continué, non pas sur le pied de 800.000 marks, qui correspond à un mois de bénéfices exceptionnels (septembre 1914), mais seulement sur le pied de 391.000 marks (mois d'août 1914), ses envois à la famille depuis trente-trois mois que dure la guerre, elle a réalisé, sur la Belgique et la France, un gain d'environ onze millions de marks (12.903.000), car il convient, pour être équitable, de déduire en totalité la solde de la division qui, à raison de 150.000 marks par mois, équivaudrait pour trente-trois mois à 1 million 950.000 marks. Il est regrettable que M. Steinmann-ÎBucher ne nous ait pas donné, division par division, le compte exact des envois de la soldatesque boche; nous aurions su approximativement ce qu'ils nous avaient vole. Ainsi donc, d'après dos documents officiels allemands, une division qui a une solde d'environ 150.000 marks par mois, envoie du ; front, par mois', de 800.000 à 891.000 marks en Allemagne. D'où vient la petite différence, une bagatelle de 650.000 marks? Ces porteurs de casque à pointe sont stupéfiants: non seulement ils ne dépensent rien, pas un mark de leur solde, mais encore ils trouvent, £n creusant la tranchée probablement, un petit supplément do solde de 650.000 marks. La venté saute aux yeux. Les soldats teutons, suggestionnés par les raffles de von Bissing (que le diable ait son âme!) 40 millions par mois, ou par celles de von Falken-hausen, 60.000.000 par mois, les 6oldats s'évertuent à suivre l'exemple des chefs. C'est von Bonnot, en personne, qui commande la X... division ae réserve saxonne. Ces millions de marks, qui arrachent des cris d'admiration à l'économiste Steinmann-Bncher, et dont on retrouvera le détail un jour (n'oublions pas cela au règlement des comptes) aux contrôles de Berlin, Dresde, Hambourg et ailleurs, ces millions ont été pris en Belgique et en Franco. Tacite n'eiagérait pas, en disant des Germains, que c étaient des rapaces. Ad prae-dum avidi I Comme on comprend, à voir danser ces chiffres en une farandole diabolique, la joie teutonne qui a salué le naïf programme qui portait: pas d'annexions, pas d'indemnités. Parlez donc à des voleurs, dont les poches viennent de se remplir, de restitutions ou d* retour aux Ayants droits ! C'est égal, nous savons, grâce à la bonne tenue des relevés de compte alelmands, où t<J91 pooho . jefeines. C'est une; cwnsola-. tion, en attendant) la suite mevitaoïe et a stricte justice: la restitution. A bientôt, messieurs. Auger de Busbeck. : —ao . g . ca- L'esclavage en Belgique. Témoignages directs d'évadés. Les renseignements ci-après ont été fourni par deux „volontaires", l'un de Liège, l'autr do Bruxelles, célibataires, respectivement âgé de 35 et 38 ans. Tous doux sont ajusteurs e ont signé un contrat de travail — en févrie 1916 et en août 1916 — avec l'intention do s'e vader en Hollande où -ils sont arrivés à 1 fin mars 1917, après avoir payé chacun 10 marks pour se faire piloter. Ils ont travaille aux usines ,,Phoenix", Duisbtirg. Ces usines sont rangées parmi le plus importantes d'Allemagne. Elles appartien nent à l'Etat. Ils y travaillaient comme manoeu vres aux laminoirs. Le travail n'était pas tro dur parce qu'ils étaient volontaires. La plu part du temps ils ne faisaient presque pas d travail. La nourriture, à base de choux-raves, y étai mauvaise. Le beurre manquait complètement Tout était rationné, mémo les vêtements. Ceu qui pouvaient se procurer du lard devaient 1 payer 18 M. 50 le kilo. Toute la population allemande réclame a sujet de la nourriture. Dans cette usine, il y avait 47 déportés d Rions. Tous les Belges doivent passer au confcrôl 2 fois par semaine. Les premiers contrat que les Allemands avaient fait signer au déportés stipulaient une durée de 4 mois, mais ce terme expiré, ces hommes ne pouvaien retourner chez eux que pour 15 jours et aprî avoir signé un nouvel engagement. Un ajusteur-mécanicien du Hainaut, 32 an; marié, sans enfants a fait les déclarations sui vantes: Il a tenté de quitter la Belgique en jui: 1915. Il voulait passer la frontière pour al'le travailler en France. Il a été arrêté à Reetl (Province d'Anvers). Il fut conduit à la gei darmerie de Turnhout où il est resté 3 .c 4 jours, a été interrogé par un officier et er voyo à la caserne des Prédicateurs, à -Anvors Do là, il fut déporté au camp do Sennolage comme prisonnier civil. Il y est resté un mois Là (en juillet .1915) la nourriture était exceî eivement mauvaise. Le témoin est parti alor en ,,Kommando", à Herne, où il a travaill comme ajusteur. A oette usine (Machine Fa brick Bau, entre Boohum et Dortmund), on fe •brique des ponts roulants, charpentes, maohi nés de charbonnages. Comme prisonnier civi' il recevait 0 M. 42 'par heure et travaillai 11 heures. Il était ncunri à la cantine. Ils lo feaient à 70 ou 80 dans une salle de spectacle dur êtro libéré, le 21 juin 1916, sans néa® moins pouvoir rentrer en Belgique, il sign un contrat pour la durée de la guerre et alor on lo payait 0 M. 70 par heure. Il était libri do circuler en ville. Il payait 100 M. de peu sion par mois. Il avait la même nourri tur que les gens de ia pension, mais elle était in suffisante : 250 gr. do pain par jour, chou s navets, soupe aux grains d'avoine, 1 livro d viande par semaine (poissons, harengs). Pa de pommes de terre depuis 4 semaines ; ces dei niera jours, il en était arrivé (1 kil. ^ pa ouvrier de l'usine). Plus de sucre, plus de café mais de l'orge; l'usine délivre des aliments* chaque ouvrier. Dans les magasins il n'y rien, plus de savon. La boule de ,,zoep", s payait, en janvier, 2 M. 80; les boules de savo' toilette, 5 M. les deux (savon fraudé). A l'u sine, il y avait 56 déportés do la région d Monsj forcés au travail, on leur* avait promi qu'ils retourneraient chez eux 4 mois après soit lo 8 avril. Le 8 mars, ils ont prévenu 1 direction et demandé leur passeport pour re tourner. Un sous-officier allemand est alor venu à l'usine et les a prévenus qu'ils pour raient retourner 15 jours en Belgique, s'il signaient un nouveau contrat de 4 mois. Le ouvriers belges se faisaient de respecter en c< sens qu'ils ne se laissaient pas faire d'obseï vations et les contremaîtres allemands ei avaient peur. Aussi la production était trè réduite. Les ouvriers allemands eux-même étaient paresseux et leur rendement trè faible. Les déportés qui sont arrivés du camp d Munster pour travailler à l'usine étaient affa mes. Le témoin devait paj*er 24 M. de con tribu tions pour les 3 mois, plus 4 M. pour le culte Les marins beSges A la suitP d'un rapport du vice-amiral com mandant de Douvres, signalant que le lieute nant do marine belge, van Ilysselberghe, i coopéré d'une manière particulièrement efficao aux opérations de la ,.Downs Boarding Flo tille", S. M. le ro d'Angleterre vient de décer ner la ,,Distinghuised Service Cross" au vail lant marin belge. Cette hante récompense, accordée par la pre mière puissance maritime du monde, feouligm singulièrement les qualités des hommes de me: belges. Promesse impériale Il y a quelques semaines à peine, Guillaum. II faisait claironner par tout l'univers qu'i avait donné ordre de suspendre les déporta tione... • Malgré cela, 700 hommes furent enlevés dei nièrement à Mons et, au moment- de mettr pous presse, nous apprenons que 400 jeune gens de Bruxelles viennent d'être expédiés o: ne sait où. Patience! l'heure de la revanche sonnera u: jour, plus tôt peut-être que nous ne croyons (Extrait de ,,La libre Belgique", Numéro d< mai 1917.) En Belgique. » ■ A Bruxelîes (Dei notre correspondant particulier..) Un certain Pierre Grimberghs, trop con nu des journalistes bruxellois qui ont sup porté jadis — avec quelle patience! — 1 s compagnonnage de ce pédant, est attaché i Q la rédaction du papier auquel Jcs. Moressé s apporte une activité de brasseur d'affaires fc Dans un article, intitulé ,,Bas les Armes" r_ Grimberghs déolare ,,qu'il est un libre peu 1 seur du patriotisme et Belge jusqu'au tré ) fends de l'âme." Une bien vilaine âme qu celle de Grimberghs. Ceux qui la connais i sent comprendront que des Belges de cetfe s mauvaise espèce s'associent, directement oi - indirectement, aux manoeuvres de nos enne " mis. Grimberghs déclare d'ailleurs qu'i * ,,aime l'Allemagne de la Réforme, de Goeth-Q et de Schiller, de Kant et de Wagner". I n'a pas osé ajouter ,,de Guillaume II e fc d'Hindenburg". Heureusement Grimbergh en est à écrire que 1',,Union de l'Allema ^ gno et de la France ce serait le salut. d< 9 l'Europe, la paix du Monde", singean Victor Hugo — qui avait l'excuse à l'épo 1 que de s'être trompé. 3 Article mensonger d'ailleurs, car Jaurè — au moment où il fut assassiné par ui e /lévoyé — n'était point partisan d'un rap s prochement avec l'Allemagne. La bcnn< * foi n'étouffe d'ailleurs pas le plumitif à tou » écrire qu'est Grimberghs. On lit, pa: fc exemple, cette tirade: ,,Pcur amener la fin de cette guerre d' Titans qui menace de faire sombrer la ci vilisatien européenne, gardienne de trésor sans nombre que des esprits imbus de vérifc i et de beauté cnif répandus dans le monde r pour que les champs, producteurs de vie 1 cessent d'être ravagés par le fer et par 1< feu; pour que des églises et des usines n soient plus démolies à coups de canon; pou: arrêter ces massacres abominables de mil r lions d'êtres humains auxquels la Vie allai . dispenser ses félicités, ces tueries infâme - contre lesquelles protesteront toujours 1; ? raison des hommes et le coeur des jnères 6 pour qu'apparaissent les radieuses lueur ~ d'une aube rédemptrice, pourquoi, en vé rite, laisser les seuls socialistes se réunir i Stockholm; pourquoi des députés de tous le t partis de tons les pays en guerre, agissan - individuellement ou par délégation — pa: * délégation surtout de l'opinion publique qui veut la paix! — n'aocepteraient-il * point de se réunir pour échanger leur * idées? Ils n'était pas si ridicules, les parle _ mentaires français et allemands qui se ren s daient à Berne: ils voulaient le bien de leur, - peuples, le salut de l'Europe. La paix es - surtout une question d'honneur qui dei 8 être préparée par les gouvernements d'ac s ccrd avec les partis. Or, l'honneur d< ~ toutes les nations en guene est sauf l" Pierre Grimberghs, Belge jusqu'au tré £ fonds de l'âme? Ce serait à faire rire si e i n'était aussi dégoûtant. a C'est entendu, nous le savons. Il faut biea i manger et certains vendent leur plume " comme d'autres vendent des porcs ou du sa 3 von. Mais alors, qu'on ne souille pas 1< nom de Belge. L'article se termine par un< l série de ,,Bas les Armes! Bas les Armes" . où Grimberghs espère la paix, quelle qu'elh s soit. Il n'est peut-être pas mauvais que jt - vous dise qui est Grimberghs. Un rncier 3 correcteur de ,,L'Indépendance Belge" s tout simplement. Durait quinze années i 5 pâlit sur les virgules et les points d'interiec ~ tion. Chaque mois il venait supplier lar s dieu de lui permettre d'écrire quelques arti s cles , dans l'espoir — qui le dévorait — 5 d'être un jour journaliste. Jamais Tardiei n'accéda à ses prières désespérées, bien qu'e a Grimberghs le suppliât comme un affami " demande du pain. — Je n'en veux à aucun prix, disait 1< i patron, — qui s'y connaissait en hommes Ce Grimberghs est un mouchard. A la mort*de Tardieu (ah! le soupir qu< poussa le correcteur), on organisa un servic< de nuit à 1',, Indépend an ce". Rampant jus qu'aux pieds du nouveau rédacteur en chef Grimberghs pria, les larmes aux yeux qu'on lui permit de faire partie de la ré daction. Le bon de Marres accepta et l'anciei prote devint scribe de nuit. Mais son ca ractère insupportable rendit la vie impossi ble à ses confrères et, finalement, toujour: rampant, l'échiné souple, prêt à faire de: courbettes ou à recevoir des coups de piec au bas du dos, le grand Grimberghs triom pha. Il put à lui seul assurer le service di soir. Ayant été quelque chose, il devenai quelqu'un. Ce fut dans toute la presse un éclat d< rire énorme. Non pas que Grimberghs étai-un imbécile, mais on ne le voyait pas occu per une situation* même modeste, dans ui j journal sérieux. A force d'intrigues il s'y maintint cepen dant et il parvint même à s'emparer — - c'est bien le mot — de la correspondance e d'un journal parisien auquel il envoyait oi 3 ne"sait pas trop quoi: des nouvelles sporti 1 ves, peut-être, ou astronomiques. Car Grim x berghs, à force d'avoir habité sous les toit et d'être souvent dans la lune, devint astro î nome. La grande ourse hantait ses nuits Il consigna ses rêveries étoilées dans un bou quin qui ne se vendit pas, qu'il écrivi l— du reste — très mal, mais, qu'il corrige; très bien. Sportsman, Grimberghs le fut aussi. S'est on assez moqué dans le monde de la press lorsque ce grand nigaud s'engagea dans 1; course pédestre Bruxelles-Anvers, organisé — entre deux soubresauts d'agonie — par 1 journal ,,La Réforme". Le correcteur jour naliste voulut absolument dévorer les quel ques quarante kilométrés qui séparent le deux villes. Mais, par respect pour le jour nal auquel on l'avait admis, il dut prendr un nom /d'emprunt. C'était à l'époque de L guen*e msso-japonaise. Aimant l'actualité le reporter s'inscrivit sous le pseudonyme d' Marchopatkin. Le jour de la course arriv Grimberghs (pardon Marchopatkin!) pren< le départ. Il marche, il court, il trotte, i 1 sue, et, finalement, arrive à Wille > breek. Malheureusement, comme il n'é l tait point parmi les premiers et qu b la nuit commençait à tomber, Mar chepatcourse (pardon, Marchopatkin! dut, la mort dans l'âme, abandonner. Soi service l'appelait à 1',,Indépendance". O: n'avait pas voulu lui accorder le congé né cessaire, prévoyant qu'il arriverait boi dernier. Et, pleurant de colère d'avoir di laisser, au bord du chemin 6es godillots d-coureur et le numéro qui lui étoilait le der rière", Grimberghs, l'athlète incomplet, 1 coureur de Marathon-Molenbeek, monta — suprême déshonneur — dans un incon fcrtable wagon de 3e classe qui ramena i Bruxelles le champion cramoisi. Dans les milieux de la presse, où Mar chopatkin était parvenu à se faufiler, on s gaussa pendant trente jours et plus. J< crois bien qu'il n'est aucun Bruxellois fré quentant les bureaux de rédaction qui n'ai plus présept à la mémoire l'odyssée d< Grimberghs. Il était alors inoffensif au moins. Il eu tort de passer à l'offensive. On risqui des coups à provoquer la bataille. Mêm quand on prêche la paix. * * « Le successeur de Raoul Warocqué à 1; Chambre des représentants est l'avovat Flagez secrétaire particulier <îe feu Warocqué, secré taire communal à ïxelles. * * w Une chancellerie civile vient d'êtr adjdlnte au gouvernement général et tern porairo en .Belgique. C'est lo membre di Landtag de Prusse freiherr von Wilmowsk de Merseburg qui en devient le chef. A Aaves*s Nous apprenons .d'Angleterre la nouvelle' di décès de M. François Van Dijk, négociant ei laines à Anvers, et de M. Aloïs Boeckmuns négociant, qui fut, jadis, le premier candida libéral à Berchem. * « * , Lo „Veriva!fcungschef" fait annoncer qu désormais il fixera le prix des légumes et fruit principaux: les producteurs qui refuseraient d> livrer à ces prix n'obtiendraient plus de permi de transport. Jusqu'à nouvel ordre, voici la no menclature des prix : Asperges, 65 cent, le kilo rhubarbe, 8 cent. : choux-fleurs, 40 cent, pièce pois, 50 cent, le kilo ; carottes, 25 cent, la bott de 32 pièces; groseilles à maquereau, 20 cent 1(| kilo ; groseilles rouges ou blanches, 30 cent, cerises, 35 cent. ; prunes, 30 cent., etc. A Cseiffstsl Les "hommes do 18 à 55 a-ns doivent se teni prêts à réprondre au premier appel. On ignor dans quel but les Allemands ont fait affiche cet avis qui cause en ville uno grande éme tion. * * * L'administration communale a fait l'acqu sition d'un immeuble où l'on soignera les pr< tuberculeux. Essais les Fîsrsidres Le comte Maurice llooman d'Ertbuor, mi nistre plénipotentiaire do S. M. le Roi de Belges, vient d'avoir la douleur de pcrd'ro so: père, le comte Rooman d'Ertbuer, président di conseil général de la, Flandre orientale, décéd à Gand, à l'âge do 84 ans, victime des vexa tions et des brutalités allemandes. * * * Do graves accusations ont été portées pa un groupe d'habitants d'Audenaerde conti | M. de Meulemoester, bourgmestre, et les men 1 j hres duXomité local d'Alimentation. Les quatr prévenus furent condamnés pour outrages, il • j jures et menaces. La demande introduite devan > : la Cour do Cassation a été rejetée, .•j * * * \ I Mme J. Dierman, de Gand, a fondé un pri: 1 annuel de sagesse de 300 francs, à décerne L exclusivement aux jeunes filles. j Ah Pays Wallon Nous publions ci-dessous quelques détail sur la vie à Braine-le^Comto. Comme on sait ; aucun combat, n'eut lieu à Braine-le-Comte ; le i engagements los plus rapprochés de cett i commune eurent lieu le 20 août 1914 à Nimy : entre des unités anglaises et des unités aile j mandes (uhlans). Ces escarmouches se termine rent lé jour même par la retraite des Anglais Dès lo 21 août, les Allemands entrèrent dan la commune do Nimy, incendiant plus de 8' maisons (parmi lesquelles la maison 'et la bras serie de M. Vincart). Us s'établirent dans tbut la région et, pendant 8 jours et 8 nuits, leur troupes no cessèrent do passer. Heureusement à Braine-le-Comte, aucun civil no fut fusillé e aucune maison pillée. Tous les membres du conseil communal ftiren faits prisonniers et retenus comme otages, mai peu après ils furent, relâchés, gr^ce - à l^intei Vcntion do M. Georges Catala et du directeui de la verrerie. Un des événements principaux survenus i Braine-le-Comte depuis le début de l'occupa tion allemande est l'incendie de l'hôtel de ville qui prit naissance accidentellement dans ui dépôt de munitions que les boches avaieni - établi dans ce bâtimesnt. Il n'y eut que doin 3 victimes, dr-s soldats allemands, qui furen t grièvement brûlés. Q Un second incendie détruisit le 25 mars 191! le casino de Braine-le-Comte. Un autre fait important fut, le 14 mars, Par " rivée à Braine-le Comte de 2,000 réfugiés de 1: ■ région de Saint-Quentin (France), qui furen 3 logés chez l'habitant. La population leur fit ut . excellent accueil et une entente tacite ne taixli 3 pas à s'établir entre Belges et Français, mar t quant leur volonté commune de prendi» couragi jusqu'au bout. Les réfugiés sont nourris pa: ' leur propre service de ravitaillement. 2 A Quenast, les Boches ont amené des prison 3 niers russes et les emploient à l'extraction di l gravier. I La garnison allemande de Braine-îe-Comte ne . s'élève plus actuellement qu'à une compagnie . d'une centaine d'hommes, effectif qui continue 5 à diminuer de jour en jour. Lo bureau do le Kommandantur est établi dans l'immeuble de Mme Zeeh, Grand'Plaœ. Le Kreigschef-Bureai > est à Enghicn et dessert une trentaine de 1 communes. i Les Allemands n'ont entrepris auoun travai - important ; ils ont continué ia réfection de \t i route de Bruxelles à Mons et ils ont établi ur ^ champ d'exercice de tir dans le bois, mais ne s'en servent plus. Les lignes de chemin de fer de Ronquières l • Ecaussincs et Clabecq ont été démontées. le 3 population a été avisée que tous les habitant , devaient être rentrés chez eux pour 7 heu . Tes. Ceci pour punir des bagarres (sans gravi i té) qui ont eu lieu au retour d'Allemagne de: déportés. l/es hommes en âgo do milice (c'est-à-dir jusqu'à 40 ans), sont appelés à se présentei 3 personnellement vers le milieu de obaqu ï mois à l'aaitorité allemande, rue de Binon e dans les looaux de la boucherie Martin, fc Depuis lo 15 mars 1917 tontes les usine , sont fermées; seules la brasserie Deflandre c la verrerie Tourné continuent à travaille ainsi que les confiturentes dont la preductioi actuelle excèdc celle d'avant guerre et qu ' n'ont "jamais fait d'aussi bonnes affaires 3 L'usine de M. Oatala fonctionne par inter mittences, environ 15 jours par mois; oeil de M. Van Gutsem fonctione rarement. L Dans toute la région les brasseries ont ét< démontées et lo cuivre et les courroies réqui . sitionnés. Toutes les carrières sont arrêtées. La tanne rie Gérard a cessé do fonctionnel' depuis 1 début des hostilités. Les Be>c!hes vident les caves des boairgeoi et dbligent chacun à déclarer toute quanti t } de vin s'élemnt à plus de 2o0 bouteilles, i A Braine-le-£onvto comme ailleurs les dé portât-ions ont sévi. 650 hommes qualifiés d< chômeurs furent appelés à Braine-le-Comte e dans les environ*, Hen-ripont, Ronquières e Petit-Rœulx, et convexjués à l'école* moyenn des filles. Les Allemands ont surtout déporti t dos employés du cheimin ele fer, des men ni siers et des hommes do métier. A la date di ! 1er avril 1917, plus de 250 déportés étaient re venus et on en attendait encore beaucoup. A quelques rares exceptions près et vue d'un très mauvais œil par la population tou ces braves se refusent de travailler pour l'en vcthisscur. MM. Jules Meunier, Joseph Bouton, Gus ta-vo François et Michel s'occupent activemcn au Comité de ravitaillement. MaOïgré la chert de la vie, chacun se tiro d'affaire, le rich aidant le pauvre. La classe bourgeoise éme des bons de vivres pour les classes nécessiteu ses. ' ,D' autre part; d^ nombreuses o ouvres d bienfaisance apportent leur socours aux pau vres ; éo sont: Lo Comité de chômage, la Gout te ele Lait pour le>s enfants en bas-âge, li Oroix-vefte qui donne des repas so composan : do soupe, viande, pommes do terre et légume 5 pour ie prix extraordinairement minime de « r fr. 40, etc. Ces oeuvres sont installées dans le écoles et dans les locaux dos œrcles catholique libéral et socialiste. Disons à ce propos qu tout esprit de parti a été abodd. Il n'y a plu - à présent que des Belge» unis, souffrant en si t- lence et conservant au fond du coeur l'espoi vivace du retour de leur Roi. Les familles ele militaires touchent régulière ment leurs allocations et les chômeurs reçoi vent des secours en rapport avec l'importauci . de leur famille. s Sont docédés depuis la guerre : M. Neuman x bourgmestre do Braine-le-Comte (à la fin el l l'été 1916) ; M. Etienne, rue Rég.-Ainé, et M 3 Tison, propriétaire de l'hôtel de Charleroi. M. Heuchon a été nommé faisant fonction do bourgmestre en remplacement de feu M Neuman. : Dans le clergé et dans le notariat aucui 0 changement n'est à signaler. Les écoles, qu L_ avaient, été forcées d'interrompre leurs cour 5 par l'autorité de l'envahisseur au début de l'an née, ont rouvert leurs portes au commencemen k d'avril. L'école moyemne des filles, dont les lo eaux avaient été réquisitionnés, est transféré dans la maison du chef de gare. La communo n'a entrepris aucun travail de puis le début do la campagne, mais les travau: de distribution d'eau se poursuivent. En atten dant que l'on puisse se procurer les machine nécessaires, l'eau est fournie par la ville d< Soignies. L'hiver ayant été assez rigoureux, la jeunessi a beaucoup patiné sur les étangs de la blan chisserie. Enfin, pour terminer, disons epie le moral d< la population es;t excellent; tout son espoir es placé dans le retour prochain de nos soldats. ««sa» . a * csitf— — il y a un m 26 juin 1916. Les Italiens reprennent 3 Raossi et Us pentes su/i-cniest du Menerl • ( Vallafsd), lo màni d« Priafrtra. (Pasima Astidd), eh pciitSs nord des m<Mts JBusi t loUo, Béhmmdc, Ptamoch, Haïra et Ccnyi s et les mxf.içis Cimdng, Castellara, d«Ud, C<M ■. i tet&, . ^tjSiÇatnmmti. ) 'Les «hâtions k von Bufow. [ La ,,Gazette du Tessin" du 1er de co mois annonçait que le prince d« Bulow, ancien chancelier de l'empire germanique, ' qui était depuis quelques jours à Lucerno, , était arrivé à Lugano. C'est dans cette ville que l'envoyé de Guillaume II avait établi, l'année dernière, son quartier général où il L posa les bases de la Conférence actuelle do i Stockholm. Ayant' réussi partiellement avec i les socialistes, l'ex-chancelier allemand vou-t drait sans doute entreprendre le même travail avec les catholiques; c'est ce que donne ; à penser l'information suivante lancée do Zurich le 4 juin : ,;Le prince von Bulow, rentré à Lucerne, a recommeneîé aussitôt ses .intrigues ei; faveur de la ,,paix allemande". Il est, comme de i 4 coutume, accompagné de son secrétaire le baron Stockhammer. Le baron Berger, ministre plénipotentiaire, travaille également avec lui. Il paraît évident que l'ancien chancelier fait actuellement un grand effort pour rallier les catlioliques des différents pays à la cause de la paix. L'empereur Charles 1er aurait donné au prince von Bulow l'assurance de «a pleine solidarité. On fait remarquer, d'autre part, que M. Erzberger, chef du centre du Redchstag, a fait visite à M. de Bulow et s'est* ensuite rendu à Zurich." Ces intrigues du prince de Bulow sont, à n'en pas douter, vouées à un échec certain et il est aisé de s'en rendre compte. Les catholiques belges ont eu récemment leur ligne de exxnduite toute tracée par le cardinal Mercier et ils n'ont aucune envie de s'en écarter. Il résulte, d'autre part, des décla-' rations de Mgr. Baudrillart, l'éminent rec- - teur de l'Institut catholique de Paris, que l les catholiques français partagent entière-r ment la manière de voir du Primat de Bel-, i gique. Donc de ce côté rien à faire pour von Bûlow. Les catholiques italiens, à leur tour, ont ■ tenu à préciser leur attitude dans cette ques-? tion. Au cours de journées sociales catlio-; liques organisées au début de co mois, l'influent organe catholique de Rome, le ,,Cor-riere d'Italia", a.écrit —en vue de dissiper tout malentendu — les lignes suivantes : > ,,Lés catholiques italiens se réunissent pour étudier d'importants problèmes économiques î et sociaux mais non pas pour fixer un iti-3 néraire qui les conduira vers un congrès de Stockholm. ' ' ; ^ Les catholiques anglais, également, ont . fait comprendre indirectement, ces jours der-b niers, qu'ils n'étaient pas du tout disposé1* > à tomber dans les filets tendus par von î Bulow. Pour mettre fin à certains bruits - tendancieux, les catholiques do Londres 1 viennent de publier cette infonnation: ,,La fédération catholique de Westminster a été 3 autorisée à déclarer qu'il est absolument faux que le Pape collabore ( un mouvement en faveur do la paix au profit do l'empire d'Autriche." 0;i peut aisément conclure de ceci que les manoeuvres pour la ,,paix allemande" n'auront aucune prise sur les catholiques d'outre-Maneïhe.. D1 un autre côté, bien des catholiques neu-tres^se refusent à mordre à l'hameçon qui leur est jeté par les Boches. C'est ainsi que 10 .,Courrier do Genève", le grand journal catholique suisse, qui a toujours témoigné la plus vive sympathie à l'Entente et à la Belgique, a publié récemment 1» note suivante : ,,M. Erzberger. député catholique du Reichstag, vient d'arriver en Suisse pour organiser une nouvelle campagne en faveur de la paix immédiate. ,,Des catholiques suisses ont donné leur adhésion à ce programme. Nous ne sommes pas de ce nombre et nous tenons à le déclarer hautement. Nous avons de bonnes raisons pour cela." Ce qui précède nous permet de constater * que les chances de von Bulow de créer un mouvement catholique sérieux en faveur de la paix allemande sont bien minimes, pour ne pas dire inexistantes. Les Boches s'en rendent compte; aussi, dans leur dépit, s'en' prennent-ils à .Mgr. Baudrillart et au cardinal Mercier. Les ,,Dernières Nouvelles de Munich" du 8 juin, dans un article violent con tro 1e Recteur de l'Institut catholique de Paris, attaquent également le Primat de Belgique en demandant au chancelier pourquoi 11 n'a pas pris de mesures afin de mettre une fois pour toutes le cardinal Mercier dans l'impossibilité d'insulter à nouveau l'Allemagne d'une façon incroyable, comme il l'a fait dans une lettre récente mentionnée par Mgr. Baudrillart. Il s'agit de la lettre ,,Les vertus pastorales de l'heure présente", publiée récemment dans l',,Echo Belge". ; Voici comment s'exprime le journal mu-nichois : ,,Nous avons été en possession d« text? • exact de la lettre du cardinal Mercier pendant plusieurs jours. Elle est pleine d'injures pour l'Allemagne et d'attaques honteuses contre l'empire allemand. Nous cle- t mandons au chancelier Bethmann-Holhvesj > s'il connaît le texte do cette lettre et, on - ce cas, quelles sont les démarches qu'il a - faites pour empêcher la circulation de la î dite lettre et prévenir une J'ois pour touteo - le renouvellement d'offenses semblables de la part du cardinal Mercier."-

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Cet article est une édition du titre L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Amsterdam du 1914 au 1918.

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